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Résumés de cours et exercices


titre
méthodes et exemples

maths re
1 S1
titre
résumés de cours avec
exercices
par

Ismaila Mbodji

Professeur au lycée de Ouakam

Ousseynou Ngom

Professeur au lycée Seydou Nourou Tall


Sommaire

Chapitre 0 Second degré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Page


. . 7

Chapitre 1 Polynômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page


. . . 15

Chapitre 2 Équations,inéquations et systèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page


. . . 29

Chapitre 4 Statistique double . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page


. . . 37

Chapitre 5 Barycentre de quatre points dans le plan . . . . . . . . . . . . . . . . . Page


. . . 45

5
ALGÈBRE

0
Second degré

Introduction
Ce premier chapitre est d’abord un rappel et une consolidation des avec paramètre ou les systèmes d’équations à paramètres , il est
acquis sur le second degré vu en classe de seconde. appelé à mener un raisonnement abstrait et cohérent prétexte pour
C"est une notion fondamentale et transversale car elle intervient acquérir l’autonomie dans la résolution des problèmes .
dans presque tous les chapitres du programme. Enfin ce chapitre sera encore l’occasion de travailler sur des pro-
Ce chapitre est aussi un complément et un approfondissement sur blèmes se ramenant au second degré car la «résolution de pro-
le second degré. blèmes reste comme en seconde l’objectif essentiel de ce pro-
L’ élève de première de la série S1 est invité a beaucoup travaillé, gramme».
sur les paramètres que ce soit sur les équations du second degré

7
Résumé de Cours

1. Forme canonique
On considère l’expression du second degré suivante : T (x) = ax 2 + bx + c avec a ̸= 0.
( ) ( )
b c b b 2 b2
On a T (x) = ax 2 + bx + c = a x 2 + x + Or x 2 + x = x + − 2
a a a 2a 4a
[( )2 2 ] [( )2 ( 2 )]
b b c b b − 4ac
Donc T (x) = a x + − 2+ =a x+ −
2a 4a a 2a 4ac 2
[( ) ( )] ( )
b 2 ∆ b 2 ∆
On pose ∆ = b 2 − 4ac et T (x) = a x + − = a x + − 2
2a 4ac 2 2a 4c
Cette dernière écriture est appelée la forme canonique de l’expression du second degré ax 2 + bx + c.
La quantité ∆ = b 2 − 4ac est appelée discriminant de ax 2 + bx + c.

MÉTHODE 1
Il est conseillé de savoir retrouver la forme canonique plutôt que de la mémoriser.
Elle sert entre autre à factoriser ou à déterminer les racines de T (x).

Exercice d’application

En utilisant la forme canonique, factoriser si possible T (x) = 2x 2 − 6x − 1.

Correction
( ) ( )
1 3 2 9
T (x) = 2x 2 − 6x − 1 = 2 x 2 − 3x − Or x 2 − 3x = x − −
2 2 4
[( )2 ] [( )2 ] ( )
3 9 1 3 11 3 2 11
Donc T (x) = 2 x − − − =2 x− − =2 x− − forme canonique
2 4 2 ( 2 p 4) ( p2 ) 2
[( )2 ]
3 11 3 11 3 11
Factorisation 2 x − − =2 x− − x− +
2 4 2 2 2 2

2. Factorisation de ax2+bx +c
[( )2 ( )]
b ∆
A partir de la forme canonique a x+ − et du signe de ∆, on peut se prononcer sur la factorisation de ax 2 + bx + c.
2a 4ac 2

MÉTHODE 2
On considère l’expression (E) du second degré suivant : ax 2 + bx + c.
• Si ∆ < 0 alors (E) n’a pas de racines et ax 2 + bx + c n’est pas factorisable.
b
• Si ∆ = 0 alors (E) a une seule racines x 0 = − et ax 2 + bx + c = a (x − x 0 )2
2a
• Si ∆ > 0 alors (E) a deux racines distinctes :
p p
−b + ∆ −b − ∆
x1 = et x 2 = et ax 2 + bx + c = a (x − x 1 ) (x − x 2 )
2a 2a

Exercice d’application

Résoudre dans R les équations suivantes puis factoriser si possible l’ expression du second degré figurant au 1er
membre.
1 1
1) 3x 2 − 2x − 16 = 0 2) −5x 2 + x − 1 = 0 3) −4x 2 +20x−25 = 0 4) − x 2 + x − 4 = 0 5) 2x 2 + 3x − 1 = 0
6 3

8 Chapitre AL0. Second degré


Résumé de Cours

R EMARQUES :
Si a et c sont de signes contraires alors l’expression : ax 2 + bx + c a deux racines.
En effet ac < 0 =⇒ −ac > 0 =⇒ ∆ > 0
Si l’expression du second degré est incomplète du type ax 2 + bx ou ax 2 + c alors il est inutile de calculer
∆ : la factorisation est évidente.
Discriminant réduit
Si le coefficient b est de la forme b = 2b ′ ( càd pair) : alors le discriminant ∆ s’écrit :
∆ = b 2 − 4ac = (2b ′ )2 − 4ac = 4b ′2 − 4ac = 4(b ′2 − ac) = 4∆′ .
Ainsi ∆ a le même signe que la quantité ∆′ = b 2 − ac, appelée discriminant réduit.
• Si ∆′ > 0 alors ∆ > 0 et l’expression : ax 2 + bx + c a deux racines :
p p p
−b ∓ ∆ −2b ′ ∓ 4∆′ −b ′ ∓ ∆′
= =
2a 2a a

b 2b ′ b′
• Si ∆′ = 0 alors ∆ = 0 et : ax 2 + bx + c a une racine. x 0 = − =− =−
2a 2a a
• Si ∆′ < 0 alors ∆ < 0 et : ax 2 + bx + c n’a pas de racine.

3. Signes de ax2+bx+c
PROPRIÉTÉ
Soit ax 2 + bx + c une expression du second degré.
• Si ∆ < 0 alors ax 2 + bx + c est du signe de a pour tout x ∈ R.

x −∞ +∞
2
ax + bx + c signe de a

b b
• Si ∆ = 0 alors ax 2 + bx + c est du signe de a pour tout x ̸= − et s’annule en − .
. 2a 2a
x −∞ b
− 2a +∞
ax 2 + bx + c signe de a 0 signe de a

• Si ∆ > 0 alors ax 2 + bx + c est :


du signe de a quand x ∈] − ∞; x 1 [∪]x 2 ; +∞[ (on suppose x 1 < x 2 ) ;
du signe opposé de a quand x ∈]x 1 ; x 2 [ ;
. s’annule en x 1 et en x 2 .
x −∞ x1 x2 +∞
2
ax + bx + c signe de a 0 signe de −a 0 signe de a

MÉTHODE 3
Une expression du second degré dont les coefficients dépendent d’un paramètre m est positive (respective-
ment négative) pour tout réel x, pour les valeurs de m telles que ∆ < 0 et a > 0 (respectivement a < 0).

Exercice d’application

Pour quelles valeurs du paramètre m l’expression (E) suivante : (m + 3)x 2 − 2mx + 1 + m est-elle négative pour
tout réel x ?

Correction

On a ∆′ = m 2 − (m + 3)(1 + m) = −4m − 3
3 3
Or −4m − 3 < 0 ⇐⇒ m > − . Donc (E) est négative lorsque m > − et m < −3 . Ce qui est impossible.
4 4

Chapitre AL0. Second degré 9


Résumé de Cours

4. Somme et produit des racines


PROPRIÉTÉ
Si l’équation ax 2 + bx + c = 0 a deux racines distinctes ou confondues (i. e. si ∆ ≥ 0), alors leur somme :
b c
S = x1 + x2 = − et leur produit : P = x 1 × x 2 = .
a a

PROPRIÉTÉ
Réciproquement, si deux nombres ont pour somme S et pour produit P, alors ils sont les solutions de l’équa-
tion du second degré : X 2 − S X + P = 0.

MÉTHODE 4 Application à la résolution de systèmes



x + y = S
Résoudre dans R2 un système du type : revient à trouver deux nombres connaissant leur somme
x y = P
S et leur produit P .
Résoudre un tel système, revient donc à résoudre l’équation du second degré X 2 − S X + P = 0.
On calcule ∆ puis X 1 et X 2 .
Les solutions du système sont les couples (X 1 , X 2 ) et (X 2 , X 1 ).
NB : ; Beaucoup de systèmes non linéaires à deux inconnues se ramènent au cas précédent.

Exercice d’application

Résoudre dans R2 les systèmes suivants.


   
x + y = 21 x 2 − y 2 = 5 x + y = 22 x + y − 1 = 0
1) 2) 3) 4)
x y = 104 x y = −6 x 2 + y 2 = 34 x 3 + y 3 = 7

5. Classer un nombre par rapport aux racines


Soit T (x) = ax 2 + bx + c avec a ̸= 0 une expression du second degré ayant deux racines distinctes x 1 et x 2 .
On suppose x 1 la plus petite. On veut classer un réel β par rapport aux racines x 1 et x 2 .
Une méthode consiste alors à calculer aT(β)
1er cas si aT (β) = 0 alors T (β) = 0 et β est l’ une des racines.

2er cas si aT (β) < 0 alors T (β) et a sont de signes contraires.


.
x −∞ x1 x2 +∞
ax 2 + bx + c signe de a 0 signe de −a 0 signe de a

Ainsi β est entre x 1 et x 2 .

3er cas si aT (β) > 0 alors T (β) et a sont de même signe. Donc β est à l’extérieur de l’intervalle [x 1 , x 2 ]
x1 + x2 b
On compare β au centre de l’intervalle [x 1 , x 2 ] c’est-à-dire qui n’est rien d’autre que − .
2 2a
b b
Si β + > 0 alors x 1 < x 2 < β et si β + < 0 alors β < x 1 < x 2 .
2a 2a

Exemple
Classer les réels 1 et −2 par rapport aux racines de T (x) = 55x 2 − 78x − 187
On a 55T (1) < 0 donc le nombre 1 est entre les racines.
78
55T (−2) > 0 et −2 − < 0 donc le nombre −2 est à l’extérieur des racines plus précisément −2 < x 1 < x 2 .
110

10 Chapitre AL0. Second degré


Résumé de Cours

6. Signes des racines


PROPRIÉTÉS
Le signe des racines de ax 2 + bx + c peut être obtenu de l’étude de signes des S et P .
Si P < 0 et ∆ ≥ 0 alors x 1 et x 2 sont de signes contraires.
Si P > 0 et S < 0 et ∆ ≥ 0 alors x 1 et x 2 sont de signes négatives.
Si P > 0 et S > 0 et ∆ ≥ 0 alors x 1 et x 2 sont de signes positives.

MÉTHODE 5
Pour discuter le nombre de racines et leur signe d’une équation du second degré dont les coefficients dé-
pendent d’un paramètre réel m, on peut procéder comme suit :
• calculer le discriminant ∆ puis étudier son signe en fonction de m.
• étudier le signe P et S en fonction de m.
• résumer le tout dans un tableau de signes.
• enfin appliquer les propriétés précédentes.

Exercice d’application

On considère l’équation paramétrique (E) suivante : (m − 1)x 2 + 2mx + m − 5 = 0


Etudier suivant les valeurs du paramètre m, l’existence et le signe des racines.
Lorsque les solutions existent, déterminer une relation entre elles indépendantes de m.

Correction

• Si m − 1 = 0 c’est à dire m = 1 alors l’équation est du premier degré :2x − 4 = 0 soit x = 2 une seule solution
positive.
• Si m − 1 ̸= 0 c’est à dire m ̸= 1 alors l’équation est du second degré et ∆ = 4m 2 − 4(m − 1)(m − 5) = 24m − 20
Signes de ∆ suivant les valeurs de m.

5
x −∞ 1 +∞
6
∆ − + +

2m m −5
On a : S = − et P =
m −1 m −1

x −∞ 0 1 +∞ x −∞ 1 5 +∞
S − + − P + − +

Résumons les trois tableaux en un :


5
x −∞ 0 1 5 +∞
6
signe de ∆ − − + + +
P + + + − +
S − + + − −

] : [
Conclusion
5
• Si m ∈ , 1 alors (E) admet deux solutions positives.
6
• Si m ∈ ]1 , 5[ alors (E) admet deux solutions signes contraires.
• Si m ∈ ]5 , +∞[ alors (E) admet deux solutions négatives.
Relation entre x 1 et x 2
On utilise les expressions de S et P. Pour cela on tire m dans S et P.
m −5 P −5 2m S
P= ⇐⇒ m = et S = − ⇐⇒ m =
m −1 P −1 m −1 S +2
P −5 S
Donc = ⇐⇒ P − 2S − 5 = 0
P −1 S +2

Chapitre AL0. Second degré 11


Résumé de Cours

7. Expressions bicarrées ax4+bx2+c


A. Equations bicarrées
DÉFINITION
On appelle équation bicarrée, toute équation pouvant se ramener sous la forme : ax 4 + bx 2 + c = 0.

MÉTHODE 6 utilisation d’une inconnue auxiliaire


Pour résoudre une équation bicarrée , on procède par un changement d’inconnue en posant X = x 2 qui mène
à l’équation du second degré aX 4 + bX 2 + c = 0.
p
Pour chaque solution positive X , on revient au changement de variable X = x 2 ce qui donne x = X ou
p
x =− X.

Exercice d’application

Résoudre l’équation : x 4 − 4x 2 + 3 = 0

Correction

En posant X = x 2 , l’ équation devient X 2 − 4X + 3 = 0 dont les solutions sont X = 1 et X = 3.


On a x 2 = 1 soit x = 1 ou x = −1
p p { p p }
On a x 2 = 3 soit x = 3 ou x = − 3 et S = −1, 1, − 3, 3

B. Inéquations bicarrées
DÉFINITION
On appelle inéquation bicarrée, toute inéquation pouvant se ramener sous l’une des quatre formes suivantes :
ax 4 + bx 2 + c ≤ 0 ; ax 4 + bx 2 + c ≥ 0 ; ax 4 + bx 2 + c > 0 ; ax 4 + bx 2 + c < 0.

MÉTHODE 7
Ici aussi on pose X = x 2 , on retrouve alors une inéquation du second degré en X qu’on pourra résoudre à
l’aide d’un tableau de signes.

Exercice d’application

Résoudre dans R l’inéquation : x 4 − 4x 2 + 3 ≥ 0

Correction
( )( )
En posant X = x 2 et à l’aide de l’exemple précèdent, on obtient x 4 − 4x 2 + 3 = x 2 − 1 x 2 − 3

Dressons le tableau de signes.


p p
x −∞ − 3 −1 1 3 +∞
2
x −1 + + − + +
2
x −3 + − − − +
x 4 − 4x 2 + 3 + − + − +
] p ] [p [
S = −∞ , − 3 ∪ [−1 , 1] ∪ 3 , +∞

12 Chapitre AL0. Second degré


Exercices d’entraînement

1 Résoudre dans R les équations. 9 Montrer que l’expression x 2 − (m + 1)x + 1 + m 2 garde un


¯ ¯
2
1) x − 2 |x| − 15 = 0 4) ¯3x 2 + 11x ¯ − 4 = 0 signe constant quels que soient les réels x et m.
1 x 11 − x
2) 3x 2 − |2x − 3| + 1 = 0 5) + = 10 Pour quelles valeurs du paramètre m , l’inéquation :
x − 2 x + 2 x2 − 4
3) 2x |x + 1| − |x − 3| = 0 (m + 2)x 2 − (m + 4)x + m + 1 > 0 est-elle vérifiée quel que soit x
réel ?
2 Résoudre dans R les équations.
p 1
1) x + 7x 3 − 8 = 0
6
3) 3 x + 11x − 4 = 0 11 Classer les nombres − et −2 par rapport aux racines de
2
p
2) 2x + x − 1 = 0 4) (x 2 − 3)2 + 3(x 2 − 3) − 6 = 0 léquation : x 2 − 2x − 3 = 0

3 Résoudre dans R les inéquations suivantes : 12 On pose T (x) = x 2 − (m + 3)x + 2m + 1


1 x +1 1) Montrer que le trinôme T (x) a deux racines distinctes qu’on
1) −2x 4 + 5x 2 − 2 > 0 4) <
x −1 x −2
−x 2 + 17x − 52 ne calculera pas .
4 2
2) x + 3x − 10 ≤ 0 5) ≤ −3 On désigne par x 1 la plus petite et par x 2 la plus grande.
x 2 − 4x + 4
x 2 − 16 2) Déterminer la position de 3 par rapport à x 1 et x 2 suivant les
3) 2 ≥0
x − 4x valeurs de m.
4 Résoudre dans R après avoir trouvé une racine évidente.
13 Soit l’équation (m − 4)x 2 − (2m − 1)x + m − 3 = 0.
1) 78x 2 − 22x − 100 = 0
( p ) ( p ) p Etudier suivant les valeurs de m la position du nombre −1 par
2) 2 + 3 x 2 − 2 3 + 1 x + 3 − 1 = 0
rapport aux racines de l’équation.
3) (a + b)x 2 − ax − b = 0
4) x 2 + 2ax + a 2 = 0 14 Déterminer m pour que l’équation
(m − 1)x 2 − 2(m + 1)x + 2m − 1 = 0 ait deux racines x 1 et x 2
5 E (x) étant la partie entière de x : on rappelle qu’on a
satisfaisant aux conditions : −6 < x 1 < 4 < x 2
E (x) ≤ x < E (x) + 1.
Résoudre dans R les équations et inéquations suivantes. 15

1) E (x)2 − 2E (x) − 8 = 0 3) E (x)2 − 2E (x) − 8 ≤ 0 Soit T un trinôme du second degré défini par : T (x) = x 2 + px + q

2) −3E (x)2 + 4E (x) + 7 = 0 4) −3E (x)2 + 4E (x) + 7 > 0 Déterminer les réels p et q sachant qu’ils sont les racines de T (x).

6 Résoudre dans R2 les systèmes suivants : 16 On considère les équations suivantes :


{ {
x + y = 22 x+ y =1 (1) f (x) = x 2 + px + q = 0 et (2) g (x) = x 2 + p ′ x + q ′ = 0
1) 4)
xy = 117 x3 + y 3 = 7 qui sont supposées avoir chacune deux racines α et α pour la (1),

{ 2 2 x + y + 4x y = −1 α′ et β pour la (2).
x −y =5
2) 5)
3x + 3y − x y = 10 1) Démontrer que chacun des produits f (α′ ) f (β′ ) et g (α)g (β) a
xy = −6
 pour valeur : R = (p − p ′ )(pq ′ − q p ′ ) + (q − q ′ )2.
{  1 1 1
x + y = 22  + = 2) En déduire des conditions nécessaires et suffisantes pour que
3) 6) x y 4
x 2 + y 2 = 34 (2x − 3) (2y − 3) = −11
 les deux équations aient une racine commune et une seule.

7 Soit l’équation (E) : mx 2 − 2 (m − 2) x + m − 3 = 0 Problèmes du second degré


1) Discuter suivant les valeurs de m le nombre et le signe des
racines de (E). 17 Un champ rectangulaire a pour aire 120 cm2 . La longueur
2) Existe-il des valeurs de m pour lesquelles l’équation (E) admet de la diagonale est égale à 17 m. Quelles sont ses dimensions ?
deux solutions inverses l’une de l’autre ?
( )( ) 18 L’aire d’un jardin rectangulaire est égale à 360m 2 . Si on
3) Déterminer m pour que 2x ′ − 1 2x ′′ − 1 = 1 où x ′ et x ′′ sont
augmente sa largeur de 6m, l’aire est alors égale à 630m 2 . Quelles
les racines de (E).
sont les dimensions de ce jardins ?
4) Déterminer une relation indépendante de m entre x ′ et x ′′ .
19 Après deux hausses successives de x% un collier qui était
8 On considère l’équation (E) suivante : mx 2 − 2(m + 1)x +
vendu à 40 000F coûte actuellement 47 500F . Déterminer x.
6m − 2 = 0 où m est un paramètre réel.
1) Étudier suivant les valeurs de m le nombre et le signe des so-
20 Combien a t-on acheté de mètres de tissu pour 1080F sa-
chant que si le mètre coûtait 10F de moins on aurait 9 mètres de
lutions de (E).
tissu en plus ?
2) Déterminer m pour que (E) ait deux solutions x 1 et x 2 véri-
fiant x 12 + x 22 = 3x 1 x 2 . 21 Plusieurs personnes se sont réunies pour fêter le Nouvel
3) Déterminer m pour que (E) ait deux solutions x 1 et x 2 véri- An. Chaque personne a apporté trois cadeaux à chacune des
fiant −1 < x 1 < 1 < x 2 . autres personnes.

Chapitre AL0. Second degré 13


Exercices d’entraînement

Sachant que 468 cadeaux ont été distribués, combien de per- 1) a) Préciser le repère orthonormé dans lequel les points A, B
sonnes étaient présentes à cette fête ? et C ont pour coordonnées respectives (0 ; 0), (4 ; 0) et (0 ;

22 J’invite mon petit fils dans une pizzeria. 3).

On nous sert une pizza qui a la forme d’un triangle équilatéral de b) Déterminer l’équation de la droite (BC ) dans ce repère.

côté 28 cm. Je la coupe en deux parties égales , d’un seul coup de c) Quelle relation peut-on en déduire pour les coordonnées

couteau et parallèlement à l’un de ses côtés. de M ?

La longueur de la coupure est approximativement égale à l’âge 2) Soit f la fonction qui à l’abscisse x de M dans ce repère asso-

de mon petit fils, c’est-à-dire · · · cie la distance AM 2 pour x ∈ [0 ; 4].


( )
25 36 2 144
23 Soit ABC un triangle rectangle en A tel que : a) Montrer que f (x) = x− + .
16 25 25
AB = 4 et AC = 3. b) Quel est le minimum de f sur [0 ; 4] ?
On cherche la position du point M sur le segment [BC ] telle que En déduire la distance AM minimale et les coordonnées
la distance AM soit minimale. du point M correspondantes.
C c) Représenter le repère R et y placer les points A, B , C et M .
M Que remarque-t-on ?

.
A B

14 Chapitre AL0. Second degré


ALGÈBRE

1
Polynômes

Introduction
Bâtir, acheter, partager, vendre, échanger, répartir sont autant d’ac- notations modernes avec Viete (1540- 1603) puis Descartes (1596-
tions de la vie courante faisant intervenir des problèmes. 1650).
La résolution de ces problèmes a fait intervenir des équations, in- Dans ce chapitre, après quelques rappels des définitions des
équations et systèmes et a nécessité l’introduction de ce que nous concepts de base, nous allons étudier la factorisation des poly-
appelons des polynômes dont la recherche de leurs racines est in- nômes.
contournable. Les méthodes de division, notamment la méthode de Hörner,
Longtemps la notation de ces polynômes a été lourde et inélégante. doivent impérativement être maîtrisées.
Dès 360 aprés J.C, Diophante désigne l’inconnue par une lettre, ce A la fin de ce chapitre, nous présentons des problèmes généraux
n’est que vers le XVII e siècle qu’apparaissent et se développent les sur les polynômes pouvant intéresser les élèves de la série S1.

15
Résumé de Cours

1. Notions de monômes et polynômes


DÉFINITIONS
Soit a un nombre réel non nul et n un entier naturel.
Toute expression littérale du type ax n est appelée monôme en x de coefficient a et d’ exposant ou de
degré n. Le réel x est la variable ou l’inconnue de ce monôme.
On appelle polynôme toute somme finie de monômes.
Le degré d un polynôme P , noté deg P ou d ◦ P est le plus grand exposant des monômes qui figurent dans
l’ écriture de P .

Exemples
1) −4x 3 est un monôme de coefficient −4 et d’exposant 3.
2) 2 est un monôme constant, d’exposant 0.
3 p
3) 2x 5 + x 3 − (1 − 6)x 2 + 10 est un polynôme constitué de 4 monômes. Il est de degré 5.
7
5 5
4) x 3 + 4x 2 + 5x + n’est pas un polynôme car le terme n’est pas un monôme.
x x

Nous admettons le théorème suivant.

THÉORÈME : Forme développée d’un polynôme


Tout polynôme P de degré n peut s’écrire de façon unique sous la forme :

P (x) = a n x n + a n−1 x n−1 · · · + a 2 x 2 + a 1 x + a 0 avec n ∈ N.

a n , a n−1 , · · · , a 2 , a 1 et a 0 sont des réels et a n ̸= 0.



n
Notation : à l’aide du symbole sigma Σ. P (x) = ak x k .
k=0

V OCABULAIRE :
a n , a n−1 , · · · , a 2 , a 1 et a 0 sont appelés les coefficients du polynôme P .
On dit que le polynôme P est écrit sous la forme développée suivant les puissances décroissantes de x.
Pour tout entier naturel k compris entre 0 et n, a k x k est appelé terme de degré k.
a 0 est appelé le monôme constant.

R EMARQUES :
Tout polynôme de degré 1 est appelé binôme du premier degré : il est de la forme ax + b.
Tout polynôme de degré 2 est appelé trinôme du second degré : il est de la forme ax 2 + bx + c.
Tout polynôme de degré 3 peut s’écrire sous la forme ax 3 + bx 2 + c x + d .

DÉFINITION : Le polynôme nul


On appelle le polynôme nul, le polynôme qui a tous ses coefficients sont nuls. Il est noté 0.

On convient que le polynôme nul n’a pas de degré.

A. Egalité de deux polynômes


Daprès la définition précédente.

PROPRIÉTÉ
Si a n x n + a n−1 x n−1 + · · · + a 1 x + a 0 = 0 pour tout réel x alors a 0 = a 1 = a 2 = · · · = a n = 0.

PROPRIÉTÉ : Egalité de deux polynômes


Deux polynômes sont égaux si et seulement si ils ont le même degré et les mêmes coefficients.

16 Chapitre AL1. Polynômes


Résumé de Cours

Exemple
( p )( p )
Les polynômes P (x) = x 4 + 1 et Q(x) = x 2 + 2x − 1 x 2 − 2x + 1 sont égaux.
Il suffit de développer Q(x).

B. Opérations sur les polynômes


PROPRIÉTÉ
Soient P et Q deux polynômes non nuls.
( )
La somme P +Q est un polynôme, et on a : d eg (P +Q) ≤ max d eg P , d egQ .

PROPRIÉTÉ
Soient P et Q deux polynômes non nuls.
Le produit PQ est un polynôme, et on a : d eg (PQ) = d eg P + d egQ.
En particulier le produit d’un réel αP est un polynôme, et on a : d eg (αP ) = d eg P .

MÉTHODE 1
Pour déterminer le degré d’un polynôme, une méthode consiste à écrire sa forme développée.

Exercice d’application

On donne les polynômes suivants : P (x) = 3x 5 − 2x 3 + 1, Q(x) = x 3 − x 2 + x − 3 et R(x) = −3x 5 − 2.


Calculer P + R, P −Q, 6P et QR. En préciser les degrés.

L’algorithme permettant d’effectuer la division de deux nombres entiers naturels se généralise aux polynômes.
Nous admettons le théorème suivant.

THÉORÈME : Division euclidienne de deux polynômes


Quels que soient les polynômes P et D, il existe deux polynômes Q et R uniques, tels que :

P (x) = D(x)Q(x) + R(x) avec 0 ≤ d eg R < d eg D

Q est appelé le quotient et R le reste et cette écriture est la division euclidienne de P par D.

Exemple
On pose une division de polynômes comme on pose une division euclidienne de deux entiers.
Par exemple si P (x) = 2X 4 − X 3 − 2X 2 + 3X − 1 et D(x) = X 2 − X + 1.
Alors on trouve Q(x) = 2X 2 + X − 3 et R(x) = −X + 2.
On n’oublie pas de vérifier qu’effectivement P = DQ + R.

2X 4 − X 3 − 2X 2 + 3X − 1 X2 − X +1
− 2X 4 − 2X 3 + 2X 2 .

X 3 − 4X 2 + 3X − 1 2X 2 + X − 3
− X3 − X2 + X

−3X 2 + 2X − 1

− −3X 2 + 3X − 3

−X + 2

Chapitre AL1. Polynômes 17


Résumé de Cours

Exemple
Pour X 4 − 3X 3 + X + 1 divisé par X 2 + 2 on trouve un quotient égal à X 2 − 3X − 2 et un reste égale à 7X + 5.

X 4 − 3X 3 + X +1 X2 +2
− X4 + 2X 2 .

−3X 3 − 2X 2 + X + 1 X 2 − 3X − 2
− −3X 3
− 6X

−2X 2 + 7X + 1

− −2X 2 −4

7X + 5

DÉFINITION
On dit qu’un polynôme P est divisible ou factorisable par le polynôme D, s’il existe un unique polynôme Q
appelé quotient tel que : P = DQ.

PROPRIÉTÉ
Un polynôme P est divisible par le polynôme D si et seulement si le reste de la division de P par D est nul.
Dans ce cas on a : d egQ = d eg P − d eg D.

Exemple
Pour montrer que le polynôme 2x 3 − 3x 2 − 2x + 3 est divisible par 2x − 3 on effectue la division suivante.

2x 3 − 3x 2 − 2x + 3 2x − 3
−2x 3 + 3x 2 .
0 − 2x + 3 x2 − 1
2x − 3

0
Donc 2x 3 − 3x 2 − 2x + 3 = (2x − 3)(x 2 − 1)

2. Racine d’un polynôme et factorisation


A. Racines d’un polynôme
DÉFINITION

On appelle racine ou zéro d’un polynôme P (x) tout nombre réel α tel que : P (α) = 0.

p p
Exemple Soit P (x) = (1 + 2)x 2 − 2x − 1
p p p p
P (1) = 1 + 2 − 2 − 1 = 2 − 2 − 1 + 1 = 0 donc 1 une racine de P (x).
p
Vérifiez que 1 − 2 est aussi une racine de P (x).

18 Chapitre AL1. Polynômes


Résumé de Cours

R EMARQUES :
Il est très facile de se rendre compte que 0, 1 ou −1 est une racine d’un polynôme. Lorsque c’est le cas on
dit que le polynôme admet une racine évidente.
Déterminer les racines d’un polynôme P (x), c’est résoudre l’équation P (x) = 0.
Si le nombre 0 est une racine d’un polynôme alors ce polynôme n ’a pas de terme constant.
Certains polynômes n’ont pas de racines ; par exemple P (x) = x 2 + 1.
Un polynôme sans racine est nécessairement de signe constant.

PROPRIÉTÉ

Si un polynôme P est divisible par un polynôme Q alors toute racine de Q est racine de P.

R EMARQUE : Si un polynôme P est divisible par des polynômes Q et T alors il est divisible par leur produit.

B. Factorisation d’ un polynôme

DÉFINITION

Un polynôme mis sous la forme d’un produit de polynômes de degré supérieurs ou égaux à 1 est dit factorisé.

Exemples

• P (x) = x 4 + 4x 2 + 4 − 4x 2 • Q(x) = x 3 − 8 + (x − 2)(4x + 5)


P (x) = (x 2 + 2)2 − 4x 2 Q(x) = (x − 2)(x 2 + 2x + 4) + (x − 2)(4x + 5)
P (x) = (x 2 − 2x + 2)(x 2 + 2x + 2) Q(x) = (x − 2)(x + 3)2

Certains polynômes sont factorisables et n’admettent pourtant aucune racine. C’est le cas de l’exemple ci-dessous de P (x).

C. Factorisation d’un polynôme par (x − α)

THÉORÈME

Soit P un polynôme et α un réel.


α est une racine de P si et seulement si il existe un polynôme Q tel que pour tout nombre réel x :
P (x) = (x − α)Q(x).
Q(x) est le quotient de P par (x − α) et d egQ = d eg P − 1.

C ONSÉQUENCE :
α est une racine d’un polynôme P si et seulement si P est factorisable par (x − α).

Nous donnons ici trois méthodes pour calculer le polynôme quotient Q(x).

Chapitre AL1. Polynômes 19


Résumé de Cours

MÉTHODE 2 Identification de coefficients

Exercice d’application

Soit P (x) = x 3 − 2x 2 − 11x − 8 un polynôme .


On sait que P (1) = 0 donc P (x) est divisible par (x + 1). Déterminer le quotient de la division P (x) de par
(x + 1)

Correction

Le quotient doit être un polynôme de degré deux. Posons donc Q(x) = ax 2 + bx + c.


Il s’agit de déterminer, si possible, les réels va , b et c pour que les polynômes P (x) et (x − 1)Q(x) soient égaux.
(x − 1)Q(x) = (x + 1)(ax 2 + bx + c).
On a (x − 1)Q(x) = (x + 1)(ax 2 + bx + c) = ax 3 + (a + b)x 2 + (b + c)x + c. 

 a =1 

 a =1

 

a + b = −2 
D’après la propriété sur l’égalité de deux polynômes : P (x) = (x − 1)Q(x) ⇐⇒ ⇐⇒ b = −3

 b + c = −11 


 

 c = −8

c = −8
Donc Q(x) = x 2 − 3x − 8

MÉTHODE 3 Division euclidienne

Exercice d’application

On considère le polynôme suivant : P (x) = 2x 3 − 5x 2 − 6x + 9


Montrer que P (x) est factorisable par (x − 3).
En déduire le polynôme quotient Q(x) tel que : P (x) = (x − 3)Q(x).

Correction

On effectue la division euclidienne de P (x) par (x − 3) et on vérifie que le reste est nul et du coup on obtient
Q(x) = 2x 2 + x − 3.

20 Chapitre AL1. Polynômes


Résumé de Cours

MÉTHODE 4 Factorisation d’un polynôme par la méthode de Hörner

Considérons le polynôme P (x) = 2x 3 − 5x 2 − 6x + 9.


Pour calculer l’image d’un réel α par P (x) sans la calculatrice , on effectue six multiplications.
En factorisant successivement par x, on obtient P (x) = x [x (2x − 5) − 6] + 9.
Le calcul de P (α) se résume maintenant en trois multiplications avec une alternance d’additions et de sous-
tractions.
Une telle façon de calculer P (x) avec moins de multiplications est appelée méthode de Hörner.

2 −5 −6 9

α ⊠ 2α α (2α − 5) α [α (2α − 5) − 6]

2 2α − 5 α (2α − 5) − 6 P (α)

Les réels 2, 2α − 5 et α (2α − 5) − 6 de la dernière ligne de ce tableau dit de Hörner correspondent aux coeffi-
cients de la division de P (x) par x − α.
La valeur figurant dans la dernière case de la dernière ligne correspond à P (α). Elle est égale à 0 que lorsque
α est racine de P (x) .

Exercice d’application

On considère le polynôme suivant : P (x) = 2x 3 − 5x 2 − 6x + 9


Montrer que P (x) est factorisable par (x − 3).
En déduire le polynôme quotient Q(x) tel que : P (x) = (x − 3)Q(x).

Correction

On utilise le tableau de Hörner :

Étape 1 Étape 2
2 −5 −6 9 2 −5 −6 9

3 ⊠ 3 ⊠ 6 3 −9

2 1 −3 0

Les valeurs 2, 1 et −3 figurant dans la dernière ligne, correspondent respectivement à celles des coefficients a, b
et c de Q(x). Soit Q(x) = 2x 2 + x − 3.
P (3) correspond à la valeur 0 figurant dans la dernière case de la dernière ligne du tableau de Hörner .
Ce tableau permet donc de prouver que 3 est une racine de P (x) et de trouver en même temps les coefficients
du polynôme quotient Q(x).

R EMARQUES :
Attention la valeur figurant dans la dernière case de la dernière ligne du tableau de Hörner n’est pas néces-
sairement nulle. Elle correspond à la valeur de P (α) et elle est donc nulle que lorsque α est une racine de
P (x).
P (α) est le reste de la division de P (x) par (x − α). Sa valeur correspond au reste de la division de P par
(x − α) ou à la valeur figurant dans la dernière case de la dernière ligne du tableau de Hörner.
( )
Si α et β sont deux racines de P (x) alors P (x) est factorisable par (x − α) x − β et dans ce cas il existe un
( )
polynôme Q(x) tel que P (x) = (x − α) x − β Q(x) et d ◦Q = d ◦ P − 2.

THÉORÈME

Un polynôme de degré n admet au plus n racines distinctes.

Chapitre AL1. Polynômes 21


Résumé de Cours

C ONSÉQUENCE :
Soit P (x) = a n x n + a n−1 x n−1 · · · + a 2 x 2 + a 1 x + a 0 un polynôme de degré n ayant n racines α1 , α2 , α3 ,· · · , αn
alors P (x) se factorise sous la forme : P (x) = a n (x − α1 ) (x − α2 ) (x − α3 ) · · · (x − αn )

Exemple On a vu que le polynôme P (x) = 2x 3 − 5x 2 − 6x + 9 admet 3 comme racine et Q(x) = 2x 2 + x − 3.


Pour déterminer les autres racines, résolvons dans R l’équation Q(x) = 0
3 3
Pour 2x 2 + x − 3 = 0 on a x 1 = 1 et x 2 = − . Donc P (x) a pour racines 3, 1 et −
( ) 2 2
3
D’ où P (x) = 2 (x − 3) (x − 1) x + = (x − 3) (x − 1) (2x + 3)
2

THÉORÈME
Si un polynôme de degré n s’annule en n + 1 valeurs alors ce polynôme est le polynôme nul.

MÉTHODE 5
Pour factoriser un polynôme on peut essayer successivement les méthodes suivantes.
• Trouver un facteur commun.
• Reconnaître une identité remarquable.
• Trouver une racine α et diviser par (x − α).
• S’il s’agit d’un polynôme du second degré on applique la règle vue en seconde.

Exercice d’application

Soit le polynôme P (x) = (x − a)2 (b − a) + (x − b)2 (c − a) + (x − c)2 (a − b) + (b − c)(c − a)(a − b).


Calculer P (a), P (b) et P (c). Conclure.

3. Relation entre les coefficients et les racines


A. Cas d’un polynôme de degré deux
Nous savons que si un polynôme du second degré P (x) = ax 2 + bx + c admet deux racines x 1 et x 2 alors on a :

b c
x1 + x2 = − et x 1 x 2 =
a a
En effet on a

P (x) = a(x − x 1 )(x − x 2 ) = ax 2 − a(x 1 + x 2 )x + ax 1 x 2


b c
En identifiant les deux formes développées de P (x), on obtient : x 1 + x 2 = − et x 1 x 2 =
a a
Ces égalités liant les racines et les coefficients d’un polynôme proviennent d’une formule générale appelée formules de Viete.
Nous allons le démontrer dans le cas des polynôme du troisième degré.

B. Cas d’un polynôme de degré trois


Soit P (x) un polynôme de degré 3 ayant trois racines x 1 , x 2 et x 3 .
En égalant les formes développée et factorisée, on obtient :

On a : P (x) = ax 3 + bx 2 + c x + d
= a (x − x 1 ) (x − x 2 ) (x − x 3 )
= ax 3 − a (x 1 + x 2 + x 3 ) x 2 + a (x 1 x 2 + x 2 x 3 + x 1 x 3 ) x − x 1 x 2 x 3

Par identification, on obtient :

22 Chapitre AL1. Polynômes


Résumé de Cours

b
x1 + x2 + x3 =
a
c
x1 x2 + x2 x3 + x1 x3 =
a
d
x1 x2 x3 = −
a

(formules de Viete dans le cas de degré 3)

Exemple

Soit P (x) = 20x 3 − 5x 2 − 3x + 2 un polynôme ayant trois racines x 1 , x 2 et x 3

1 1 1
Sans les calculer , déterminons les valeurs de x 1 + x 2 + x 3 , x 1 x 2 x 3 et + +
x1 x2 x3

Réponse :
On applique les formules précédentes.

5 1 2 1
x1 + x2 + x3 = − = − et x 1 x 2 x 3 = − =−
20 4 20 10

1 1 1
Pour calculer l’expression + + , on va la transformer d’abord.
x1 x2 x3

3
1 1 1 x 1 x 2 + x 2 x 3 + x 1 x 3 − 20 3
On a + + = = 2 =
x1 x2 x3 x1 x2 x3 − 20 2

4. Fraction rationnelle

DÉFINITION

On appelle fraction rationnelle, le quotient de deux polynômes m(x) par n(x) , avec n(x) non nul.

m(x)
Si f (x) = une fraction rationnelle alors f (x) existe si et seulement si n(x) ̸= 0.
n(x)

L’ensemble des réels pour lesquels f (x) existe est appelé le domaine ou ensemble de définition de f (x). On le note Df.

Chapitre AL1. Polynômes 23


Résumé de Cours

MÉTHODE 6 Décomposer une fraction rationnelle


A(x)
Décomposer une fraction rationnelle f (x) = où A(x) et B (x) sont des polynômes, cest l’écrire sous la
B (x)
C (x)
forme : f (x) = g (x) + où g (x) et C (x) sont des polynômes avec d◦ (C)< d◦ (B).
B (x)

Exercice d’application
x 3 − 2x 2 − 10
Effectuer la division euclidienne de x 3 −2x 2 −10 par x 2 +3 puis en déduire une expression de f (x) =
x2 + 3
cx + d
de la forme f (x) = ax + b +
x2 + 3

Correction

X 3 − 2X 2 − 10 X2 +3
− X3 + 3X .

−2X 2 − 3X 2 − 10 X −2

− −2X 2
− 6X

−3x − 4

x 3 − 2x 2 − 10 3x − 4
Par suite x 3 − 2x 2 − 10 = (X 2 + 3)(x − 2) − 3x − 4 ⇐⇒ f (x) = = x −2− 2
x +3
2 x +3

Exercice d’application
1
Soit f la fraction rationnelle définie sur R \ {0, −1, −2} par : f (x) = .
x(x + 1)(x + 2)
a b c
1) Trouver trois nombres réels a , b et c tels que : f (x) = + + .
x x +1 x +2
2) Soit n un entier naturel non nul. Déterminer une expression simplifiée de la somme suivante.
f (1) + f (2) + f (3) + · · · + f (n).

Correction

a b c (a + b + c)x 2 + (3a + 2b + c)x + 2a 1


1) On a f (x) = + + = = .
x x +1 x +2 x(x + 1)(x + 2) x(x + 1)(x + 2)
1 1
Par identification, on a a + b + c = 0, 3a + 2b + c = 0 et 2a = 1 d’où a = − , b = −1 et c = et
2 2
1[1 2 1 ]
f (x) = − + .
2 x x +1 x +2
1( 2 1) 1(1 2 1) 1(1 2 1) 1(1 2 1) 1( 1 2 1 )
2) f (1)+ f (2)+ f (3)+· · ·+ f (n) = 1− + + − + + − + + − + +· · · + − + .
2 2 3 2 2 3 4 2 3 4 5 2 4 5 6 2 n n +1 n +2
1(1 1 1 ) n(n + 3)
D’où après simplification f (1) + f (2) + f (3) + · · · + f (n) = − + =
2 2 n +1 n +2 2(n + 1)(n + 2)

24 Chapitre AL1. Polynômes


Exercices d’entraînement

1 Calculer le degré du polynôme suivant : (x + 1)5 − (x − 1)5 . a) En remplaçant x par y + h dans (E’) on obtient une nou-
( √ )3 ( √ )3
velle équation (E”) dans laquelle y est l’inconnue.
2 Soit : P (x) = 1 + 1 + x 2 + 1 − 1 + x 2 .
Quelle valeur faut-il donner à h pour que le coefficient de
Montrer que P (x) est un polynôme et préciser son degré.
y 2 dans (E”) soit nul ?
3 2
3 Soit : P (x) = 3x − 2, S(x) = x + x − 1 et T (x) = ax + b. b) h ayant la valeur trouvée en (a), résoudre (E”) puis (E’).
Trouver a et b afin que le degré de P − ST soit le plus petit pos- 4x 3 − 3x − 1
3) Résoudre dans R l’inéquation : >0
sible. x +1
13 Résoudre dans R après avoir trouvé une racine évidente.
4 Effectuer les divisions euclidiennes de A par B dans
6x 3 − 11x 2 + 6x − 1
chaque cas. 1) x + 2x 3 − 16x 2 − 2x + 15 = 0 3)
4
≥0
x3 + x + 2
4 3
A = X 4 − 1 et B = X 3 − 1. x + 2x + 1
2) 2x 3 + 3x 2 + x − 6 < 0 4) >1
A = 4X 3 + 2X 2 − X − 5 et B = X 2 + X ; x +1

A = 2X 4 − 9X 3 + 18X 2 − 21X + 2 et B = X 2 − 3X + 1 ; 14 On considère le polynôme : P (x) = 2x 3 +7x 2 +9x −5 ayant


A = X 5 − 2X 4 + 6X 3 et B = 2X 3 + 1. pour racines a, b et c. Sans calculer ses racines, déterminer les
valeurs de :
5 Déterminer un polynôme de degré 3 divisible par (x − 1) et
S = a + b + c, P = abc, T = ab + ac + bc, R = a 2 + b 2 + c 2 ,
par (x + 2), dont les restes respectifs des divisions par (x + 1) et 1 1 1
P= + + .
(x − 3) soient (+10) et (+30). a b c
15 On considère l’équation : x 3 − x + 1 = 0 et on note a, b et c
6 Les restes respectifs des divisions d’un polynôme P (x) par
ses racines.
(x − 1), (x − 3) sont 1 et −2.
1) Calculer a + b + c, abc , ab + ac + bc, a −1 + b −1 + c −1
Déterminer le reste de la division de P (x) par (x − 1)(x − 3).
, a2 + b2 + c 2 , a3 + b3 + c 3.
7 Les restes respectifs des divisions d’un polynôme P (x) par
2) A partir du résultat de la division euclidienne de x 7 par
(x − 1), (x − 5), (x − 2) sont 9, −39 et 3.
x 3 − x + 1, calculer a 7 + b 7 + c 7 .
Déterminer le reste de la division de P (x) par (x −1)(x −5)(x −2).
16 Déterminer tous les nombres réels x , y, z tels que :
8
x + y + z = 17, x y + y z + xz = 94, x y z = 168.
1) Trouver un polynôme admettant pour racines −2 et 3.
17 Soient trois nombres réels α , β, γ tels que :
2) Existe-t-il un polynôme de degré 10 admettant pour racines
3 3
1, −5, 2 ? α + β + γ = , αβ + βγ + αγ = − , αβγ = −1.
2 2
On pose P (x) = −2x 3 + ax 2 + bx + c
9 Déterminer tous les polynômes de degré inférieur ou égal
1) Déterminer a, b et c pour que α , β, γ soient les racines de
à 2 qui s’annulent en −2 et 1.
P (x).
Quel est celui qui prend la valeur 6 en 0 ?
2) Résoudre P (x) = 0.
10 Soit le polynôme P défini par : P (x) = 4x 3 + 3x 2 − 9x + 2
18
1) Résoudre P (x) = 0 puis factoriser P (x)
1) Déterminer un polynôme P de degré 2 tel que :
2) En déduire les solutions dans R des équations : P (x + 6) = 0 et
( ) ∀x ∈ R, P (x) − P (x − 1) = x.
P x 2 + x = 0.
2) Calculer de manière performante en utilisant légalité précé-
3) Résoudre P (x) < 0. ( )
x +1 dente :
4) En déduire les solutions dans R de l’inéquation : P <0
x −2 P (1) − P (0) + P (2) − P (1) + · · · + P (n) − P (n − 1), n ∈ N∗ .
11
n(n + 1)
On donne le polynôme suivant : P (x) = −x 3 + 4x 2 − 4x + 3 Montrer que S = 1 + 2 + · · · + n = avec n ∈ N∗
2
1) Montrer que 3 et −4 sont des racines de P (x)
19 En s’inspirant de l’exercice précédent ,déterminer un po-
2) Factoriser P (x) par la méthode de Hörner.
( ) lynôme P de degré 3 tel que : ∀x ∈ R, P (x) − P (x − 1) = x 2 .
3) Effectuer la division euclidienne de P (x) par x 2 + x − 12 .
En déduire la somme S = 12 + 22 + · · · + n 2 avec n ∈ N
Le résultat était-il prévisible ?
P (x) 20 Soit P (x) = x 4 + px 2 + q et Q(x) = x 2 − 6x + 5
4) Résoudre l’inéquation 2 <0
x −4
Déterminer p et q de telle sorte que P (x) soit divisible par Q(x).
12
21 Déterminer les réels a et b pour que le polynôme
1) Résoudre dans R l’équation (E) : 4x 3 − 3x − 1 = 0
P (x) = ax 7 + bx 6 + 1 soit divisible par Q(x) = (x − 1)2 .
2) On considère l’équation (E’) suivante : 4x 3 − 12x 2 + 9x − 2 = 0
On pose x = y + h 22 Déterminer le réel a tel que x 4 + ax 3 − 2ax + 4 soit le carré

Chapitre AL1. Polynômes 25


Exercices d’entraînement

d’un polynôme du second degré. 29 Polynômes symétriques

23 3 2
Soit P (x) = ax + bx − ax − b, avec a ̸= 0. Soit P (x) = ax 4 + bx 3 + c x 2 + bx + c avec a ̸= 0

1) Montrer que −1 est une racine de P (x). 1) Vérifier que zéro n’est pas une racine.
1
2) Factoriser P (x). 2) Montrer que si α est racine alors son inverse est aussi ra-
α
cine.
24
3) Soit l’équation (E) : ax 4 + bx 3 + c x 2 + bx + a = 0
1) Montrer que le polynôme
a) Montrer
( que
) (E)( est équivalente
) à:
f (x) = x 3 − (a + b + 1)x 2 + (ab + 2a − 1)x − (a − 1)(b + 1) est di- 1 1
2
a x + 2 +b x + +c = 0
visible par x − 1. Calculer le quotient q(x). x x
1
2) On propose de résoudre l’équation f (x) = 0. b) On pose X = x + .
x
a) Calculer (a − b − 2)2 . Montrer que (E) s’écrit sous la forme aX 2 + bX + c − 2a = 0
b) Résoudre q(x) = 0 puis en déduire les solutions de f (x) = 0. Application : en utilisant la méthode précédente, résoudre dans
( )( )
25 Soit le polynôme défini par P (x) = x n − 1 x n+1 − 1 où n R les équations suivantes.
est un entier naturel non nul. 1) x 4 − 3x 3 + 4x 2 − 3x + 1 = 0 2) 6x 4 + 5x 3 − 38x 2 + 5x + 6 = 0
1) Quel est le degré de P (x) ?
30 Soit (X 2 + X + 1)n − aX 2n − bX 2n−1 un polynôme.
2) Montrer que quelle que soit la valeur de n, P (−1) = 0
Déterminer le degré de ce polynôme en fonction de a et b.
3) Montrer P (x) est divisible par (x − 1)2 (x + 1)
4) Quel est alors le degré du polynôme quotient Q(x) ?
31 Soient a, b et c des nombres réels distincts.

Indication : ne cherchez pas à calculer Q(x). On définit le polynôme : P(x) = a 2 (b − x) + b 2 (x − a) + x 2 (a − b)


1) Quel est le degré de P ?
26 Soit n un entier naturel non nul.
2) Démontrer qu’il existe un polynôme P 1 tel que pour tout réel
On pose P (x) = (x + 1)2n − x 2n − 2x − 1.
x : P(x) = (x − a)(x − b)P 1 (x). Quel est le degré de P 1 ?
1) Quel est le nombre de racines de P (x), pour :
3) Déterminer P 1 . En déduire une factorisation de P(x).
a) n = 0 b) n = 1 c) n = 2
2) Montrer que pour n ≥ 2 , P (x) admet au plus 2n1 racines 32 Trouver le reste de la division euclidienne de
100
réelles. x − 2x 51 + 1 par x 2 − 1
3) a) Montrer que pour tout n entier naturel strictement supé- 33 Montrer que X − 1 divise X n − 1 (pour n ≥ 1).
rieur à 3, P (x) admet x 1 , x 2 et x 3 comme racine ( x 1 , x 2 Quel est le quotient ?
et x 3 étant les racines de P (x) pour n = 2 trouvées dans la
34 Soit P un polynôme de degré 2017 vérifiant P (k) = k pour
question précédente)
k = 1, 2, · · · , 2017 et P (0) = 1. Trouver P (−1).
b) En déduire un polynôme Q(x) de degré 3 qui divise P (x).
c) Si P (x) = Q(x).R(x), trouver le degré du polynôme R(x). 35 Soit P un polynôme tel que P (x)2 soit un polynôme en x 2
(cest-à-dire quil existe un polynôme R tel que
27
P (x)2 = R(x 2 ). Montrer qu’ il en est de même de P (x).
1) Soit P (x) un polynôme de degré n. Quel est le degré du poly-
nôme : Q(x) = P (x) − P (x − 1) ? 36 Soit P un polynôme tel que P (x) = x 2 + px + q .
2
2) On suppose que Q(x) = x et P (0) = 0 Déterminer les réels p et q sachant qu’ils sont les racines de P (x).
a) Prouver alors que le degré de P (x) est 3.
37 Décomposer en produit de facteurs de degré 1 ou 2 .
b) Prouver que P (x) est divisible par x 2 + x. ( )2
1) A = x 2 + x + 1 − (x + 1)2 4) D = x 4 + 1
c) Déterminer le polynôme P (x) .
2) B = (2x + 1)3 − (3x + 2)3 5) E = 3x 4 − −11x 2 − 4
4 4
28 a ,b et c étant trois nombres réels distincts. 3) C = (2x + 3) − (x + 2) 6) F = x 4 + x 2 + 1
1) On considère le polynôme :
(x − b)(x − c) (x − c)(x − a) (x − a)(x − b) 38
P (x) = + + .
(a − b)(a − c) (b − c)(b − a) (c − a)(c − b) 1) Déterminer un polynôme f du 3ème degré tel que :
f (0) = −1, f (1) = −1, f (2) = 5 et f (−1) = 7
Calculer P (a), P (b) et P (c).
2) Résoudre alors f (x) ≤ −1
2) On considère le polynôme :
(x − b)(x − c) (x − c)(x − a) (x − a)(x − b) 39 Après avoir vérifié que α ou β est racine, factoriser au
Q(x) = + + − 1.
(a − b)(a − c) (b − c)(b − a) (c − a)(c − b)
mieux le polynôme P (x).
3) a) Quelle est le degré maximal de Q(x) ? 1) P (x) = x 4 + 12x 3 + 54x 2 + 108x + 81, α = 3
b) En utilisant 1) montrer que Q(x) admet trois racines. 2) P (x) = x 5 + 1, α = −1
p p
c) Que peut-on déduire pour Q(x) etP (x) ? 3) P (x) = x 4 − 3x 3 + 3x 2 − 3x − 2, α = 1 + 2, β = 1 − 2

26 Chapitre AL1. Polynômes


Exercices d’entraînement

40 Fractions rationnelles 4) Calculer la valeur exacte de f (0) + f (1) + · · · + f (1000)


5x 3 − 3x 2 + x + 7
Soit k(x) = 43 On considère le polynôme :
x2 − x − 2
1) Déterminer le domaine de définition Dk de k. P (x) = x 3 + (2m − 5)x 2 + (m 2 − 7m + 8)x 2 − 2m 2 + 6m − 4 où m est
2) Déterminer les réels a, b, c , d tels que pour tout réel x appar- un paramètre réel.
c d
tenant à Dk , k(x) = ax + b + + . 1) Calculer P (2).
x −2 x +1
2) Résoudre dans R l’inéquation P (x) < 0.
41 Soit f la fraction rationnelle définie sur R \ {−1, 0} par
1
f (x) = . 44 On considère l’équation (E) suivante :
x(x + 1)
α β 2x 2 + (7 − m)x − m 2 + 2m + 3 = 0 où m est un paramètre réel.
1) Trouver deux nombres réels α et β tels que : f (x) = + .
x x +1 1) Étudier suivant les valeurs de m le nombre et le signe des so-
2) Soit n un entier naturel non nul.
lutions de (E).
Calculer f (1) + f (2) + f (3) + · · · + f (n).
2) Dans le cas où (E) a deux solutions , exprimer ces solutions en
42 Soit f la fraction rationnelle définie sur R \ {−1, 0} par
fonction de m.
3x 2 + 9x + 5
f (x) = 2 . 3) On considère le polynôme :
x + 3x + 2
1) Donner la condition d’existence de f (x). P (x) = 2x 3 +(5−m)x 2 −(m 2 −3m +4)x +m 2 −2m −3 où m est
β γ
2) Trouver trois réels α , β et γ tels que : f (x) = α + + . un paramètre réel.
x +2 x +1
3) Soit n un entier naturel. a) Calculer P (1).
1
Montrer que f (0)+ f (1)+ f (2)+ f (3)+· · ·+ f (n) = 3n +2+ b) Résoudre dans R P (x) = 0 et P (x) < 0.
n +2

Chapitre AL1. Polynômes 27


Exercices d’entraînement

28 Chapitre AL1. Polynômes


ALGÈBRE

Équations,inéquations 2
et systèmes

Introduction
Les méthodes de résolution d’équation et d’inéquation irrationnelles A la fin de ce chapitre, nous présentons des exercices sur les équa-
dont l’inconnue figure sous un radical ou dans une valeur absolue tions , inéquations et systèmes pouvant intéresser les élèves de la
sont rappelées ici ainsi la méthode du pivot de Gauss sur les sys- série S1.
tèmes linéaires.

29
Résumé de Cours

1. Equations et inéquations irrationnelles


Dans tout ce qui suit, A(x) et B (x) désignent des polynômes.

A. Equations irrationnelles
√ √
MÉTHODE 1 Equation A(x) = B (x)
{
√ √ A(x) ≥ 0 ou B (x) ≥ 0
A(x) = B (x) ⇐⇒
A(x) = B (x)

Exercice d’application
√ √
Résoudre dans R l’équation : 2x 2 + 5x + 7 = x 2 − x − 2

Correction


√ √ x 2 − x − 2 ≥ 0
2x 2 + 5x + 7 = x 2 − x − 2 ⇐⇒
2x 2 + 5x + 7 = x 2 − x − 2

x 2 − x − 2 ≥ 0
⇐⇒
x 2 + 6x + 9 = 0

x ∈ ]−∞ , −1] ∪ [2 , +∞[ { }
⇐⇒ ⇐⇒ donc S = 3
x = 3


MÉTHODE 2 Equation A(x) = B (x)
{
√ B (x) ≥ 0
A(x) = B (x) ⇐⇒
A(x) = B (x)2

Exercice d’application

Résoudre dans R l’équation : −x 2 + 2x + 3 = 3x − 1

Correction


√ 3x − 1 ≥ 0
−x 2 + 2x + 3 = 3x − 1 ⇐⇒
−x 2 + 2x + 3 = (3x − 1)2

x ≥ 1
⇐⇒ 3

10x 2 − 8x − 2 = 0

 1
x ≥
⇐⇒ 3
 1
x = 1 ou x = −
5
⇐⇒ x = 1

30 Chapitre AL2. Équations,inéquations et systèmes


Résumé de Cours

√ √
MÉTHODE 3 Equations A(x) + B (x) = k avec k un réel
√ √
L’ équation A(x) + B (x) = k se ramène au cas précédent en élevant au carré les deux membres.

Exercice d’application
p p
Résoudre dans R l’équation 2x + 1 + 2 − x = 2

Correction [ ]
1
L’ équation est définie lorsque 2x + 1 ≥ 0 et 2 − x ≥ 0 c’est-à-dire x ∈ − , 2
2
En élevant les membres de l’ équation on a :

√ √
2x + 1 + 2 − x + 2 (2x + 1)(2 − x) = 4 c’est-à-dire 2 (2x + 1)(2 − x) = −x + 1



−x + 1 ≥ 0  [ ]

 [ ]  1
p p  1 x ∈ − , 1
Ainsi on a 2x + 1 + 2 − x = 2 ⇐⇒ x ∈ − , 2 ⇐⇒ 2

 2 
−9x 2 + 14x + 7 = 0


4(2x + 1)(2 − x) = −(x + 1)2
 [ ]
 1

x ∈ − , 1 { 7 − 4p7 }
⇐⇒ 2p p S=

x = 7 − 4 7 ou x = 7 + 4 7 9

9 9

B. Inéquations irrationnelles

√ √
MÉTHODE 4 Inéquations A(x) ≤ B (x)

 A(x) ≥ 0


√ √
A(x) ≤ B (x) ⇐⇒ B (x) ≥ 0



A(x) ≤ B (x)

Exercice d’application
√ √
Résoudre dans R l’inéquation : x 2 + 4x + 3 ≤ x2 − 4

Correction
 

 x 2 + 4x + 3 ≥ 0 
 x 2 + 4x + 3 ≥ 0
√ √ 
 

x 2 + 4x + 3 ≤ x 2 − 4 ⇐⇒ x 2 − 4 ≥ 0 ⇐⇒ x2 − 4 ≥ 0

 


 2 

x + 4x + 3 ≤ x 2 − 4 4x + 7 ≤ 0

7
x −∞ −3 −2 − −1 2 +∞
4
x 2 + 4x + 3 − + + + + +
x2 − 4 + + − − − +
4x + 7 − − − + + +

S = [−3 , −2]

Chapitre AL2. Équations,inéquations et systèmes 31


Résumé de Cours

R EMARQUE :


 A(x) > 0


√ √
Dans le cas où l’inégalité est stricte. A(x) < B (x) ⇐⇒ B (x) > 0




A(x) < B (x)

MÉTHODE 5 Inéquations A(x) ≤ B (x)

 A(x) ≥ 0



A(x) ≤ B (x) ⇐⇒ B (x) ≥ 0



A(x) ≤ B 2 (x)

Exercice d’application

Résoudre dans R l’inéquation : −2x 2 + 5x + 3 ≤ 2x + 3

Correction


 2
−2x + 5x + 3 ≥ 0
√ 

−2x 2 + 5x + 3 ≤ 2x + 3 ⇐⇒ 2x + 3 ≥ 0




−2x 2 + 5x + 3 ≤ (2x + 3)2

 2
−2x + 5x + 3 ≥ 0


⇐⇒ 2x + 3 ≥ 0




−2x 2 + 5x + 3 ≤ 4x 2 + 12x + 9


−2x 2 + 5x + 3 ≥ 0


⇐⇒ 2x + 3 ≥ 0




−6x 2 − 7x − 6 ≤ 0

On obtient le tableau de signes suivant :

3 1
x −∞ − − 3 +∞
2 2
−2x 2 + 5x + 3 − − + −

2x + 3 − + + +

−6x 2 − 7x − 6 − − − −

[ ]
1
S= − ,3
2

R EMARQUE :

Dans le cas où l’inégalité est stricte.



 A(x) > 0



A(x) < B (x) ⇐⇒ B (x) > 0




A(x) < B 2 (x)

32 Chapitre AL2. Équations,inéquations et systèmes


Résumé de Cours


MÉTHODE 6 Inéquations A(x) ≥ B (x)

{  A(x) ≥ 0
A(x) ≥ 0 


A(x) ≥ B (x) ⇐⇒ ou B (x) ≥ 0
B (x) ≤ 0 


A(x) ≥ B 2 (x)

Exercice d’application
p
Résoudre dans R l’inéquation : 3−x ≥ x −1

Correction


 
3−x ≥ 0
3 − x ≥ 0 

p
3 − x ≥ x − 1 ⇐⇒ ou x − 1 ≥ 0
x − 1 ≤ 0 



3 − x ≥ (x − 1)2

 
 3−x ≥ 0
x ≤ 3 

⇐⇒ ou x − 1 ≥ 0
x ≤ 1 


 2
−x + x + 2 ≥ 0

Le premier système a pour solution S 1 = ]−∞ , 1]

Quant au deuxième son tableau de signes est le suivant :

x −∞ −1 1 2 3 +∞

3−x + + + + −

x −1 − − + + +

−x 2 + x + 2 − + + − −

S 2 = [1 , 2]

L’ensemble solution S du système est la réunion des deux solutions S 1 et S 2 .

S = S 1 ∪ S 2 = ]−∞ , 2]

R EMARQUE :

{  A(x) ≥ 0
A(x) > 0 


A(x) > B (x) ⇐⇒ ou B (x) > 0
B (x) > 0 


A(x) > B 2 (x)

Chapitre AL2. Équations,inéquations et systèmes 33


Résumé de Cours

¯ ¯
MÉTHODE 7 Inéquations ¯ A(x)¯ ≥ a avec a un réel
¯ ¯
• Si a ≥ 0 alors ¯ A(x)¯ ≥ a ⇐⇒ A(x) ≥ a ou −A(x) ≥ a .
• Si a < 0 alors l’ensemble solution de l’inéquation est égal à R.

Exercice d’application
¯ ¯
Résoudre dans R l’inéquation : ¯x 2 − 6x ¯ ≥ 8

Correction

¯ 2 ¯
¯x − 6x ¯ ≥ 8 ⇐⇒ x 2 − 6x ≥ 8 ou − x 2 + 6x ≥ 8
⇐⇒ x 2 − 6x − 8 ≥ 0 ou − x 2 + 6x − 8 ≥ 0
[ p p ]
S 1 = ]−∞ , 2] ∪ [4 , +∞[ ou S 2 = 3 − 3 , 3 + 3

D’où S = S 1 ∪ S 2 = ]−∞ , 2] ∪

Exercice d’application
¯ ¯
Résoudre dans R l’inéquation : ¯x − 19¯ ≥ −2

Correction

¯ ¯
L’inéquation ¯x − 19¯ ≥ −2 est toujours vérifiée pour tout réel x.
Donc S = R.

¯ ¯
MÉTHODE 8 Inéquations ¯ A(x)¯ ≥ B (x)
{ {
¯ ¯ B (x) ≥ 0 B (x) ≥ 0
¯ A(x)¯ ≥ B (x) ⇐⇒ ou ou B (x) < 0
A(x) ≥ B (x) −A(x) ≥ B (x)

Exercice d’application
¯ ¯
Résoudre dans R l’équation : ¯x 2 + 1¯ ≥ −3x − 1

Correction
 
¯ ¯ −3x − 1 ≥ 0 −3x − 1 ≥ 0
L’équation : ¯x 2 + 1¯ ≥ −3x − 1 ⇐⇒ −3x − 1 < 0 ou ou
x 2 + 1 ≥ −3x − 1 −x 2 − 1 ≥ −3x − 1
 
1 x ≤ − 1 x ≤ − 1
⇐⇒ x ≥ − ou 3 ou 3
3  2  2
x + 3x + 2 ≥ 0 −x + 3x ≥ 0
[ [
1
⇐⇒ x ∈ − , +∞ ou x ∈ ]−∞ , −2]
3
[ [
1
Finalement S = ]−∞ , −2] ∪ − , +∞
3

34 Chapitre AL2. Équations,inéquations et systèmes


Résumé de Cours

2. Systèmes
MÉTHODE 9 Méthode du pivot de Gauss
La méthode du pivot de Gauss permet de transformer un système linéaire quelconque en un système, facile
à résoudre, qui a les même solution. On dit que ces deux systèmes sont équivalents.
Les opérations élémentaires suivantes permettent de passer d’un système à un système équivalents.
Opérations élémentaires Codages
Echange des lignes L i et L j L i ←− L j
Multiplier une ligne L i par λ ̸= 0 L i ←− λL i
Remplacer une ligne L i par la somme
de L i et d’une autre ligne L j L i ←− L i + L j
Remplacer une ligne L i par la somme
de L i et du produit d’une autre ligne L j par λ L i ←− L i + L j

Il est d’usage que , par exemple, après transformation de la ligne L 2 , l’appellation L 2 concerne cette nouvelle
ligne. La première forme est oubliée.

Exercice d’application


−3x + y − 2z = −1 L 1


Résoudre dans R3 , le système : 2x − 3y + 8z = 16 L 2




x − 2y + 5z = 10 L 3

Correction

On échange les lignes L 1 et L 3 :




 x − 2y + 5z = 10 L 1


2x − 3y + 8z = 16 L 2




−3x + y − 2z = −1 L 3

On remplace L 2 par L 2 − 2L 1 :


 x − 2y + 5z = 10 L 1


y − 2z = −4 L 2




−3x + y − 2z = −1 L 3

On remplace L 3 par L 3 + 3L 1 :


 x − 2y + 5z = 10 L 1


y − 2z = −4 L 2




−5y + 13z = 29 L 3

On remplace L 3 par L 3 + 5L 2 :


 x − 2y + 5z = 10 L 1


y − 2z = −4 L 2




3z = 9 L3

On obtient alors un système triangulaire que l’ on résout très facilement.


De la dernière équation, on tire z = 3 et, en remontant, on en déduit y = 2, puis x = −1
Conclusion : S = {−1, 2, 3}
Chapitre AL2. Équations,inéquations et systèmes 35
Exercices d’entraînement

Équations irrationnelles 7 Résoudre dans R les inéquations suivantes.


√ √
1) −2x 2 + 5x − 3 < 2x + 15) 2x 2 − 9x − 1 < 2
√ √
1 Résoudre dans R les équations suivantes. 2) 2x 2 − x > 2x − 3 6) −x 2 + 3x − 2 + 1 ≥ x
p p p √ p p
1) x − 2 = 3x − 5 3) x + 2x − 2 ≥ 0 7) x 2 − 3c + 2 < x 2 − 2 2
√ √ √ p p
2) 2 − x2 − x2 − 1 = 0 4) 7x 2 + 2 − 1 < 2x 8) x + 1 − 2x − 6 ≤ 2
√ √
3) 2x 2 − 7x + 4 = −x 2 − 3x + 4 8 Résoudre dans R les inéquations suivantes :
√ √
(5x − 1) (x + 4) = x 2 + 3x ¯ ¯ ¯ ¯
4)
√ √ 1) ¯x 2 − 2x − 15¯ ≤ 33 3) ¯−2x 2 + 5x − 2¯ ≥ x 2 − 3x + 5
x 2 + 4x + 3 = 3x 3 + 8x 2 + 5x + 1 ¯ ¯ ¯ ¯
5) 2) ¯x 2 − x − 6¯ > 4 4) ¯x − 2¯ ≥ x 2 + 3x − 10
2 Résoudre dans R les équations suivantes. 9 Résoudre dans R les équations et inéquations suivantes :
p ¯ ¯
1) 2 − x = x + 10 1) ¯|2x − 1| − 2x ¯ = 1

2 4 − x 2 = 2x − 2 ¯ ¯
2)
√ 2) −1 < ¯3x + 4¯ ≤ 8
−2x + 1 = x 2 + 5 ¯ ¯
3)
√ 3) 2x + 3 ≤ ¯−3x + 1¯

4) x + 25 − x 2 = −7
p 4) (−2x + 1)2 ≤ x − 1
5) 2x − m = x + 3

6) x 3 + 3x + 2 = 3x − 2 Systèmes
3 Résoudre dans R les équations suivantes.

1) x + 2x 2 − 5x − 3 = −x + 3 10 Résoudre par la méthode du pivot de Gauss, les systèmes

2) (x + 1) (3 − x) = 3x − 1 suivants.
 
p

 x + y + 5z = 0 
3) 1 + 2x + −7x + 5 = 0
p p   5x + 2y − 3z = 1

4) x + 1 − 2x − 3 = 2 1) 3x − y − z = −4 3) 8x − 4y + 3z = −5
√ p 
 

 5x − 2y − z = −7  2x − 5y + 4z = −6
5) x 2 − 1 + −3x + 2x + 4 = 1
 
 
 3x − 5y + 2z = 7
4 Résoudre dans R les équations suivantes :  8x − 7y + 4z = 5
 

¯ ¯ x + y + 4z = 2
1) ¯x 2 − 9¯ = 6x + 1 2)

7x − 6y + z = 2 4)

¯ ¯ 
 9x + 5y − 4z = 10 
 1
2) ¯x 2 − 5x + 6¯ = −2x + 4  −x − 3y + 3z = −
¯ 2 ¯ 2
3) ¯−x + 5x − 4¯ = x 2 − x + 1
¯ ¯
4) ¯x − 2¯ = x 2 + 3x − 10
¯ ¯ ¯ ¯ 11 Résoudre les systèmes suivants.
 √
5) ¯3x − 5¯ − 2¯x + 1¯ = x + 7  3
¯ 2 ¯ ¯ ¯  
 x2 − 1 + + z = 3
6) ¯x − 5¯ + ¯x ¯ = 1 − x 2  x +z =8 
 y

 
 √
2 −1+
3+ y
1) y + z = 10 3) 3 x + 2z = 4
Inéquations irrationnelles 
 
 y
 x+y =6 
 √ 7


 5 x 2 − 1 − + 2z = −7
y
5 Résoudre dans R les inéquations suivantes. 
p p
1) 2x + 3 > x − 1 
 x − y + z − t = −4

 
p p 
 x − y − z + 2t = 1  5x + −2y + 4z
2) 3 − 2x > x
√ √ 2) 4) 3 7 5

 x + y + z − t = −2 
√3x( + 2x − 1 −) √ 2x 2 + x + 1 < 0
2
3) 
 x +y +z =9

 y + 2z − t = −2
4) 2 x 2 − 2x + 2 ≤ x 2 + 1

6 Résoudre dans R les inéquations suivantes. 12 Résoudre en fonction des réels a, b et c les systèmes sui-
p
1) 2x − 2 < x − 4 vants.
  1 1
p  
2) 3−x ≥ x −1 
 x +y +z = a 
 + =a
p 
 

 y +z +t =b  x1 1y
3) x −2 < x +1
√ 1) 2) + =b
x − 4 ≥ x2 − 4 
 z +t +x =c 
 y z
4) 
 

p 
 t +x +y =d 
 1 + 1 =c
5) x +1 < 3−x
√ z x
6) 2x − 3 > x 2 + x + 1

36 Chapitre AL2. Équations,inéquations et systèmes


STATISTIQUES

4
Statistique double

Introduction
L’étude conjointe de deux variables statistiques sur une même popu- La notion de corrélation semble avoir été esquissée pour la pre-
lation est fréquente dans le domaine des sciences exactes comme mière fois par le britannique Francis Galton, (1822-1911), dans ses
dans celui des sciences humaines. travaux sur l’hérédité.
On cherche alors à déterminer s’il existe un lien entre ces deux En 1886, il examinait la taille des enfants en fonction de la taille
variables et, le cas échéant, quelle est la nature de ce lien. La pre- moyenne des parents. Il nota que les enfants de parents de grande
mière étape consiste à représenter sur un même graphique les deux taille avaient tendance à être plus petits qu’eux. Il y avait donc ré-
variables statistiques. C’est ce que l’on appelle tracer un nuage de gression du caractère "grande taille" : la droite d’ajustement de y
points. On regarde ensuite si ce nuage de points se rapproche d’une en x qu’il utilisa fut nommée droite de régression. C’est pourquoi la
courbe connue, afin de déterminer la nature du lien (ou la corréla- droite d’ajustement affine est appelée droite de régression linéaire.
tion) éventuel entre les deux variables statistiques.

37
Résumé de Cours

Le programme se limite à l’étude des séries injectives.

1. Statistique à une variable - Rappels


Soit X un caractère étudié dans une population d’effectif N, prenant les valeurs x i (1 ≤ i ≤ p) (p ≤ N ).
A chaque modalité x i on associe son effectif n i . Donc n 1 + n 2 + · · · + n p = N

DÉFINITIONS
L’ensemble des couples (x i , n i ) est appelé série statistique simple ou série statistique à une variable.
ni
La fréquence de la modalité x i est le réel noté f i tel que : f i =
N
La moyenne de la série statistique (x i , n i ) est le réel noté x ou X tel que :

n1 x1 + n2 x2 + · · · + n p x p 1 ∑ p
x= = ni xi
N N i =1

La variance de la série statistique (x i , n i ) est le réel noté V (x) ou V (X ) tel que :


( )2 ( )2 ( )2
n1 x1 − x + n2 x2 − x + · · · + n p x p − x 1 ∑ p ( )2
V (x) = = ni xi − x
N N i =1


L’ écart-type est la racine carrée de la variance. On le note σx ou σ X . σx = V (x)

PROPRIÉTÉ
n 1 x 12 + n 2 x 22 + · · · + n p x p2 1 ∑ p
V (x) = − x2 = n i x i2 − x 2
N N i =1

R EMARQUE :
Lorsque la série est groupée en classes ; les centres de classes représentent x i .
Dans chacun des exemples ci-dessous, calculons la moyenne, la variance et l’écart type de la série statistique donnée.

Exemple
On considère la série de notes d’élèves de TS1, à un devoir de maths.

Notes x i 7 14 13 15 10 8 9 11

Exemple
Une enquête portant sur le nombre x de frères et soeurs d’élèves d’une seconde S a donné les résultats suivants :

Nbre de frères et soeurs x i 1 2 3 4

Effectifs n i 6 11 13 12

Exemple
L’étude de la taille des élèves d’une classe a donné les résultats ci- dessous :

Classes [150 ;154[ [154 ;158[ [158 ;162[ [162 ; 164[

Effectifs 10 14 19 7

2. Série statistique à deux variables


On considère dans une population d’effectif N , deux caractères X et Y prenant respectivement les valeurs x 1 , x 2 , · · · , x N et y 1 , y 2 , · · · , y N .

38 Chapitre SP4. Statistique double


Résumé de Cours

DÉFINITION
L’ensemble des couples (x i , y i ) est appelé série statistique double ou à deux variables associée au couple de
caractères (X , Y ).

Exemple
Le tableau ci-dessous donne les notes X de maths et Y de sciences physiques obtenues par 10 élèves d’une classe
de 1S1 lors d’ une composition du premier semestre :

xi 7 8 12 11 14 10 15 10 12 10

yi 8 11 9 13 13 9 17 12 11 9

1
L’effectif du couple (11; 13) est 1 . La fréquence du couple (11; 13) est = 0, 1.
10
L’effectif du couple (10; 9) est 2.
Les modalités du caractère X sont : 7-8-10-11-12-14-15.
Les modalités du caractère Y sont : 8-9-11-12-13-17.

A. Nuage de points - Point moyen


Soit (x i , y i ) une série double associée au couple de caractères (X , Y ). Dans un plan muni d’un repère orthogonal, on représente les
points de coordonnées (x i , y i ). Et on indique à côté de chaque point, l’effectif n i s’il est différent de 1 ou bien on représente chacun
de ces points par une tâche dont l’étendue est proportionnelle à l’effectif.
L’ ensemble de ces points est appelé nuage de la série double.

Exemple
Nuage de la série double des notes des élèves de la 1S1

18

16
Notes de sciences physiques

14

12 •
• • •
10
• (2) •
8 •

6
4
2
0 .
0 5 10 15 20
Notes de maths

DÉFINITION
Le barycentre G des points M i (x i , y i ) affectés des coefficients n i a pour coordonnées (X , Y ).
X est la moyenne de la série X et Y celle de la série Y .
Le point G(X , Y ) est appelé point moyen.

3. Ajustement linéaire
Un nuage représentant une série statistique double peut avoir différents aspects.

Chapitre SP4. Statistique double 39


Résumé de Cours

Ajuster un nuage par une courbe c’est trouver la courbe la « plus proche » des points du nuage. Cette courbe est appelée courbe
d’ajustement ou de régression ou d’estimation. Si cette courbe est une droite, on parle de régression linéaire.

A. Méthode à main levée


La technique de l’ajustement manuel consiste à tracer, à main levée ou à l’aide d’une règle, une courbe passant au travers du nuage
de points , et permettant de compenser, au mieux, les écarts en plus ou en moins . S’il y a peu d’irrégularités , la jonction des points
extrêmes de la série donne la tendance.

Bien qu’au premier abord cette méthode paraisse grossière , elle permet néanmoins :

• de dégager rapidement une tendance générale dans le cas de fluctuations très amples.

• de faire apparaître simplement une tendance générale dans le cas d’ajustement non linéaire.

B. Ajustement linéaire par la méthode des moindres carrées


On considère le nuage de n points M i (x i , y i ) , 1 ≤ i ≤ n , d’effectifs tous égaux à 1, représentant une série statistique double (X , Y ).

(D)
M2 Q2
P4

M1 Q1
P3
Q4 M4
P2
Q3 P1 M3

Essayons d’approcher ce nuage par une droite (D).


Supposons que les points ne sont pas tous situés sur une droite parallèle à l’axe des ordonnées c’est à dire X n’est pas une constante.
On désigne P i le projeté de M i sur la droite (D) parallèlement à l’axe des ordonnées.
Supposons que les points ne sont pas tous situés sur l’axe des ordonnées, c’est à dire Y n’est pas une constante. On désigne Q i le
projeté de M i sur la droite (D) parallèlement à l’axe des abscisses.
La méthode des moindres carrées consiste à chercher une droite (D) d’équation y = ax + b qui rend minimale la somme des M i P i2 ou
une droite x = a ′ y + b ′ qui rend minimale la somme des M i Q i2 :
( )2
M i P i2 = y i − ax i − b
( )2
M i Q i2 = x i − a ′ y i − b ′
Dans le premier cas (D) est appelée droite de régression de Y en X . On la note D Y /X .
Dans le deuxième cas (D) est appelée droite de régression de X en Y . On la note D X /Y .

DÉFINITION
Soit X et Y les moyennes des séries partielles associées à la série double (X , Y ) deffectif N .
On appelle covariance de (X , Y ) le réel noté cov(X , Y ) ou σ X Y défini par :

x1 y 1 + x2 y 2 + · · · + xn y n
cov(X , Y ) = −XY
N

R EMARQUE :
cov(X , X ) = V (X ) et cov(Y , Y ) = V (Y )

40 Chapitre SP4. Statistique double


Résumé de Cours

THÉORÈME
La droite de régression de Y en X passe par le point moyen et a pour équation :

cov(X , Y )
y − y = a(x − x) où a =
V (X )

La droite de régression de X en Y passe par le point moyen et a pour équation :

cov(X , Y )
x − x = a ′ (y − y) où a′ =
V (Y )

R EMARQUE :
Ces équations permettent de trouver par extrapolation à partir d’une valeur de x fixée, la valeur de y estimée
et inversement.

Exemple
Déterminer les droites de régression de Y en X et de X en Y de la série des notes des élèves de la 1S1.

C. Coefficient de corrélation linéaire


Lorsque les points du nuage sont groupés suivant une direction rectiligne, on a une dépendance statistique linéaire entre les carac-
tères X et Y. On dit qu’il y a corrélation linéaire entre X et Y.

DÉFINITION
On appelle coefficient de corrélation linéaire d’une série statistique double (X ; Y ) le réel r défini par :

cov(X , Y ) cov(X , Y )
r=p ou r =
V (X )V (Y ) σ X σY

PROPRIÉTÉ
r 2 = aa ′ où a et a sont les coefficients directeurs respectifs des droites de régression de Y en X et de X en Y.
−1 ≤ r ≤ 1

R EMARQUES :
p
Si a < 0 et a ′ < 0 alors r = − aa ′
p
Si a > 0 et a ′ > 0 alors r = aa ′

D. Appréciation de la corrélation linéaire


Le réel |r | permet d’apprécier la corrélation linéaire entre les variables X et Y.
• Si 0, 87 ≤ |r | ≤ 1 alors la corrélation linéaire entre les deux variables est forte.
• Si |r | < 0, 87 la corrélation est faible.

R EMARQUE :
Si la corrélation est faible, un ajustement linéaire n’est pas justifié.

Chapitre SP4. Statistique double 41


Exercices d’entraînement

1 Le tableau suivant donne l’age x (en semaine) et la taille y 4 On donne la série statistique double :
(en cm) d’une fleur.
x 35 40 35 65 65 85 90 k
Age x 1 2 3 4 5 6 7 y 3 4 5 10 8 13 14 15
taille y 10 12 16 20 34 36 41
1) Déterminer l’entier naturel k sachant que la droite de régres-
1) Représenter le nuage de points . sion de y par rapport à x passe par le point moyen G d’abs-
2) Calculer le coefficient de corrélation linéaire r . Interpréter le cisse 65 .
résultat . 2) Calculer le coefficient de corrélation linéaire entre les carac-
3) Déterminer une équation de la droite de régression de y en x. tères x et y.
Placer le point moyen G. 3) Déterminer une équation de la droite de régression de y par
4) Quelle serait la taille de la fleur au bout de 15 semaines ? rapport à x.
5) Estimer l’age de la fleur lorsque sa taille est égale à 50 cm. 4) Estimer x sachant que y = 20.

2 Le tableau ci-après donne la répartition des notes sur 20 5 Un exploitant de sel habitant au village de Niagua près de
de 10 élèves de Terminale S, à la fin de la 5e séquence. X i est la Lac Rose constate que la salinité du lac varie suivant les mois.
note en mathématiques et Yi est la note en S.V.T. Un premier statisticien lui propose le tableau statistique ci-
dessous qui donne le degré de salinité Y i du lac pendant le ième
mois de pluie, noté Xi .
Elèves 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
(X i ) 13 14 9 12 14 13 14 9 9 13 Xi 0 1 2 3 4
(Yi ) 7 12 13 7 12 7 13 7 12 7 Yi 4.26 3.4 2.01 1.16 1.01

Un deuxième statisticien lui propose un tableau dans lequel il a


1) a) Construire le nuage de points de cette série. √
remplacé les Yi par des Zi où il pose Zi = Yi − 1
b) Calculer le coefficient de corrélation linéaire de cette sé-
Aide-le à choisir entre ces deux propositions laquelle lui permet-
rie.Que peux -t-on en déduire ?
tant de faire une estimation du degré de salinité au sixième mois.
c) Déterminer la droite de régression de Y en X de cette série.
d) Quelle serait la note en SVT d’un élève qui a eu 14 en 6 Dans la série statistique (X , Y ) suivante, les réels a et b sont
maths ? inconnues avec b < 8.5.

X 5 8 9 a 10
3 Une étude du service des transports donne la distance de Y 6 7 b 9 11
freinage d’une voiture sur une route en bon état en fonction de
sa vitesse. On désigne par X la vitesse et par Y la distance de frei- 1) Déterminer le réel a sachant que X = 7.8.
nage. 2) Déterminer le réel b sachant que var(Y ) = 2.96.
3) Calculer le coefficient de corrélation linéaire. Commenter le
X 40 50 60 70 80 90 100 110 120 résultat.
Y 8 12 18 24 32 40 48 58 72

7 Dans une entreprise une étude portant sur deux caractères


1) Représenter le nuage de points. On prendra en abscisse 1cm
x et y a été effectué pendant les six premiers mois de l’année et
pour 10 km/h et en ordonnée 1 cm pour 5 m.
a montré que les valeurs de x forment une suite arithmétique
NB : On commencera en abscisse les graduations à partir de
de raison 1 , la droite de régression de y en x a pour équation
40 km/h et en ordonnée les graduations à partir de 8 m. .
y = 2, 4x et la droite de régression de x en y a pour équation
2) Calculer le coefficient de corrélation linéaire r . Avons-nous
−9x + 3, 5y + 24 = 0
une bonne corrélation ? .
1) Calculer r . Calculer les moyennes de x et y .
3) Déterminer une équation de la droite de régression de y en x.
2) Déterminer les six valeurs de x.
Placer le point moyen G.
8 Calculer a et b sachant que la droite de régression de y en
4) a) On suppose que cette évolution se poursuit. Un automo-
x a pour équation y = 0, 75x − 5
biliste roulant à 150 km/h entame un freinage à 85 m d’un
obstacle immobile. Percutera-t-il l’obstacle ?
b) Quelle devrait cette sa vitesse maximale au moment du X 2 2 6 a
freinage pour ne pas heurter l’obstacle ? Y 3 -1 3 b

42 Chapitre SP4. Statistique double


Exercices d’entraînement

9 Le tableau suivant donne le chiffre d’affaires d’une entre- xi 1 2 3 4


yi 41 68 55 80
prise, exprimé en millions de francs, pendant huit années consé-
xi 5 6 7 8
cutives. yi 95 104 100 122

4) Calculer les coordonnées de G1 et G2 , points moyens respec-


N◦ année x i 1 2 3 4 5 6 7 8 tifs des nuages partiels ainsi obtenus.
Ca y i 41 68 55 80 95 104 100 122 5) Déterminer une équation de la droite (G1 G2 ) et représenter
cette droite.
1) Représenter le nuage de point associé à cette série. 6) Démontrer que G appartient à la droite (G1 G2 ). Cette droite est
Calculer les coordonnées du point moyen G du nuage. une droite d’ajustement de la série.
2) Déterminer une équation de la droite de régression de y en x 7) En supposant que l’évolution du Ca de entreprise gardera la
et représenter cette droite. même tendance, déterminer le Ca pour la 9e année :
3) On partage le nuage de points en deux parties d’effectifs • à l’aide de la droite de régression de y en x.
égaux. • à l’aide de la droite (G1 G2 ).

Chapitre SP4. Statistique double 43


44 Chapitre SP4. Statistique double
GÉOMÉTRIE

Barycentre de quatre 5
points dans le plan

Introduction
La notion de barycentre de 2 ou 3 points pondérés, étudiée en Se- avec un nombre quelconque de points.
conde, peut être étendue à 4, 5, · · · n points. A la fin de ce chapitre, nous présentons des exercices sur le calcul
Dans ce chapitre nous allons dans un premier temps rappeler les barycentrique et on traitera en particulier des exercices sur les pro-
propriétés du barycentre de quatre points mais elles restent valables blèmes d’alignement de points et de points de concours de droites.

45
Résumé de Cours

1. Barycentre de quatre points


THÉORÈME ET DÉFINITION
Soient a, b, c, et d , des réels dont la somme n’est pas nulle ( c’est-à-dire a + b + c + d ̸= 0) et A, B , C et D des
points du plan.
−−→ −−→ −−→ −−→ →

Il existe un seul point G tel que : aG A + bGB + c GC + d GD = 0 . (1)
Le point G défini par la relation (1) est appelé le barycentre du système de points pondérés (A, a),
(B , b), (C , c), (D, d ).
( )
On note G = bar (A, a), (B , b), (C , c), (D, d )
Si a = b = c = d ̸= 0 alors le point G est appelé l’ isobarycentre des points A, B , C , et D.
L’ isobarycentre d’un parallélogramme est le centre de parallélogramme.

MÉTHODE 1
−→ b −→ c −→ d −−→
La relation AG = AB + AC + AD permet de construire vectoriellement
a +b +c +d a +b +c +d a +b +c +d
le barycentre G.

Exercice d’application

Soit ABC D un parallélogramme .


Construire le point G barycentre de (A, 3), (B , −2), (C , −1), et (D, 1)

Correction
−−→ −−→ −−→ −−→ → − −→ −→ −→ −−→ −→
Le point G cherché est tel que 3G A − 2GB − GC + GD = 0 ⇐⇒ AG = −2 AB − AC + AD = −3 AB .
On en déduit la construction ci-dessous.

C D
G
.
A
B

2. Homogénéité du barycentre de quatre points


PROPRIÉTÉ
Le barycentre de plusieurs points reste inchangé lorsqu’on multiplie tous les coefficients par un même
nombre non nul .

−→ −−→ −−→ −−→


3. Réduction du vecteur aMA+ bMB +cMC + dMD
PROPRIÉTÉ
Si a + b + c + d ̸= 0 alors pour tout point M du plan on a :

−−→ −−→ −−→ −−→ −−→


a M A + b M B + c MC + d M D = (a + b + c + d ) MG

où G est le barycentre du système (A, a), (B , b), (C , c), (D, d )

−−→ −−→ −−→ −−→


Si a +b +c +d = 0 alors le vecteur a M A+b M B +c MC +d M D est indépendant du point M . C’est un vecteur
−→ −→ −−→
constant : il est égal par exemple à AB + c AC + d AD

46 Chapitre G5. Barycentre de quatre points dans le plan


Résumé de Cours

MÉTHODE 2
Exercice d’application Soit ABC D un rectangle tel que : AB = 5 cm, BC = 3 cm.

1) Construire les points :


• I barycentre de (A, −2), (B , −1), (C , 2), (D, 4) .
• J barycentre de (A, 1), (B , 2), (C , 1), (D, −1) .°−−→
° −−→ −−→ −−→° °
2) Déterminer l’ensemble C des points du plan tel que : °M A + 2M B + MC − M D ° = 2AB .
3) Déterminer
°−−→ l’ensemble D des°points du plan tel que :
° −−→ −−→ −−→° ° ° −−→ −−→ −−→ −−→°°
°M A + 2M B + MC − M D ° = °−2M A − M B + 2MC + 4M D ° .
° −−→ −−→ −−→ −−→° ° −−→ −−→ −−→°
° ° ° °
4) Déterminer l’ensemble E des points du plan tel que : °−M A − 2M B − MC + M D ° = 3 °−2M A + M B + M D °

Correction

4. Coordonnées du barycentre de quatre points


− → −
Le plan est muni d’un repère (O; i , j ).

On considère dans ce repère les points : A(x A , y A ), B (x B , y B ), C (xC , yC ), D(x D , y D ).

PROPRIÉTÉ

Si le point G est le barycentre des points (A, a), (B , b), (C , c), (D, d ) alors G a pour coordonnées dans le
repère :
ax A + bx B + c xC + d x D a y A + b y B + c yC + d y D
xG = et yG =
a +b +c +d a +b +c +d

5. Associativité du barycentre de quatre points

THÉORÈME

Soit G le barycentre du système (A, a), (B , b), (C , c), (D, d )


Si a + b ̸= 0 alors le barycentre H1 de (A, a), (B , b) existe, de mème si c + d ̸= 0 alors le barycentre H2 de
(C , c), (D, d ) existe.
Dans ce G est aussi le barycentre du système (H1 , a + b), (H2 , c + d ).
Si a + b + c ̸= 0 alors le barycentre H de (A, a), (B , b), (C , c), existe,
Dans ce G est aussi le barycentre du système (H , a + b + c), (D, d ).
D’une maniera générale, on ne modifie pas le barycentre de plusieurs points si lon regroupe certains d’entre
eux, dont la somme des coefficients est non nulle, en les remplaçant par leur barycentre partiel affecté de
cette somme.

Chapitre G5. Barycentre de quatre points dans le plan 47


Résumé de Cours

MÉTHODE 3
Exercice d’application

Soit ABC D un parallélogramme.


1) Construire les points :
• I le barycentre de (A, 1), (B , 2), (C , 3).
• J le barycentre de (B , 2), (C , 3), (D, −1) .
2) Soit G le barycentre de (A, 1), (B , 2), (C , 3), (D,-1) .
Démontrer que les droites (I D) et (A J ) sont sécantes en G.
( −→ −−→)
3) On considère le repère A; AB , AD . Déterminer les coordonnées du point G dans ce repère.

Correction

48 Chapitre G5. Barycentre de quatre points dans le plan


Exercices d’entraînement

1 Soit ABC D un parallélogramme. de [BC ] appartient à la droite (GK ).


1) Construire les points : 5 Soit ABC D un carré de centre O.
• I barycentre de (A, 2) ; (C , 7) et (D, −4). 1) Montrer que le point C est le barycentre des points A, B et D
• J barycentre de (A, 1) ;(B , 2) ; (C , 1) et (D, 1) affectés de coefficients entiers de somme égale à 1.
{ }
2) Montrer que les points B , D et J sont alignés. 2) Soit G le barycentre du système (A, 1); (B , 2); (C , 1); (D, −2) .
3) Montrer que les segments [I J ] et [BC ] ont même milieu. a) Montrer que G est le barycentre de (B , 3) et (D, −1).
4) La droite (C I ) coupe la droite (AB ) en H . Monter que le point b) En déduire que le point G est le symétrique du point O par
B est le milieu de [AH ]. rapport au point B . Construire G.

2 Soit ABC D un parallélogramme. 3) Déterminer °−−et construire l’ensemble


° E des points M du plan
° → −−→ −−→°
vérifiant : ° AM + C M + B D ° = AC
1) Construire les points :
• I barycentre de (A, 2) ; (B , 1) ; (C , 2) et (D, −1). 6 Soit A, B, C et D quatre points distincts du plan.
• J barycentre de (A, −2) ;(B , 3) ; (C , 2) et (D, 1) • E est le barycentre de (A ;-1) ,(B ;2) et (C ;-3)
2) Montrer que les segments [I J ] et [BC ] ont même milieu. • F est le milieu du segment [ED] ;
3) Montrer que la droite (I J ) coupe le segment [AB ] en son mi- • G est le barycentre de (A ;1) et (D ;2) ;
lieu K . • H est le barycentre de (B ;2) et (C ;-3).
4) Déterminer et construire :
1) Montrer que F est le barycentre de (A ;-1) ,(B ;2) , (C ;-3) et (D ;-
l’ensemble E 1 des points
a) ° M du plan vérifiant :
° −−→ −−→ −−→ −−→° ° 2).
°2 AM + B M + 2C M + M D ° = AC
( −−→ 2) Prouver que les points G, F et H sont alignés.
b) l’ensemble E 2 des points N du plan vérifiant : −2 AN +
3) Prouver que le point F est le barycentre des points G, B et C
−−→ −−→ −−→) ( 3 −−→ 1 −−→ 1 −−→)
3B N + 2C N + D N ⊥ AN − B N + C N . munis de coefficients à préciser.
4 4 4
4) a) Déterminer
° −−→ l’ensemble (E) des points M du plan tels que :
3 Soit ABC D un parallélogramme. ° −−→ −−→ −−→° °
° ° −−→ −−→ −−→°°
°−M A + 2M B − 3MC − 2M D ° = °−2M A + 4M B − 6MC °
1) Construire les points :
b) Déterminer l’ensemble (F) des points M de ° l’es-
° −
• G barycentre de (A, 4) ; (B , −1) ; (C , 1) et (D, −2). ° −→ −−→ −−→ −−→°
pace tels que : °−M A + 2M B − 3MC − 2M D ° =
• G ′ barycentre de (A, −2) ; (B , 3) ; (C , −4) et (D, 6) °−−→ −−→ °
−−→°
°
°M A + 2M B − 3MC °
2) Construire le point H barycentre de (G, 2) et (G ′ , 1).
( −→ −→)
3) Le plan est muni du repère A; AB , AC . Déterminer les coor-
7 Soit ABC D un parallélogramme, I le milieu de [AB ] et J
données des points G et G ′ dans ce repère.
celui de [AD].
4 Soit ABC D un rectangle. On note I le milieu de [AB ] et E Soit G k le barycentre du système (A, 1+2k); (B , 1); (C , −4k); (D, 2k)
le centre de gravité du triangle du triangle ABC . où k est un nombre réel.
−−→
1) Construire le point F barycentre de (C , 1) et (D, 3). 1) Montrer que le vecteur IG k est colinéaire à un vecteur
2) Démontrer que le milieu G de [E D] est le barycentre de (A, 1) ; constant à préciser.
(B , 1) ; (C , 1) et (D, 3). 2) Déterminer l’ensemble des points G k lorsque k décrit R.
3) Démontrer que G appartient à la droite (I F ). 3) Déterminer la valeur de k pour laquelle G k est sur la droite
−−→ 3 −−→
4) Soit K le point défini par ; AK = AD. Montrer que le milieu (AD).
4

Chapitre G5. Barycentre de quatre points dans le plan 49

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