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PARCOURS

DÉCOUVERTE

PARCOURS DÉCOUVERTE
APPRENDRE
À APPRENDRE ?

L es 6 séances testées scientifiquement au printemps 2021, et ayant montré


des résultats significatifs, ont été retravaillées dans leur forme pour intégrer
cet ouvrage, sous format numérique.
Elles abordent les 6 thèmes développés davantage dans l’ouvrage.
Les séances, conçues pour mettre les élèves en activité, suivent la trame suivante :
r éactivation collective de ce qui a été vu lors de la séance précédente
(à partir de la 2e séance)
q uestionnement individuel et/ou collectif sur le thème abordé
a pport de connaissances scientifiques sous différentes formes (parole
de l’enseignant, schéma, vidéo...) en alternance avec une mise en activité
des élèves (document élève, test, jeu,…)
r ecommandations concrètes ainsi qu’une fiche de mémorisation
à compléter.

SÉANCES THÉORIE MÉTHODO

A Qu’est-ce qu’un cerveau ? (((

B Que se passe-t-il dans mon cerveau lorsque j’apprends ? (((

C Comment mon attention fonctionne-t-elle ? (( ((

D Comment mes mémoires fonctionnent-elles ? (( ((

E Comment puis-je résister à mes automatismes ? (( ((

Comment mes émotions peuvent-elles influencer


F mes apprentissages ?
(( ((

Éditions Nathan 2022


PARCOURS
DÉCOUVERTE
SÉANCE A
Qu’est-ce qu’un cerveau ?

Objectif
Découvrir le cerveau : son aspect et ses principales fonctions
Qu’est-ce qu’un cerveau ?
Comment le cerveau est-il composé ?
Comment peut-on voir dans la tête ?
À quoi le cerveau sert-il ?

Théorie ((( Méthodo ((( Durée de la séance 30 min


Matériel
Documents téléchargeables sur
Diaporama à projeter
Document élève à imprimer en recto-verso (+ version corrigée)
Vidéo
Feuille A3 et bocal (facultatif)

Projeter la diapositive 1 et expliquer l’objectif de la séance aux élèves :


« Cette séance a pour objectif de faire le point sur ce que vous savez actuellement sur
votre cerveau et de vous en faire une première présentation.
Pendant 6 séances, nous allons découvrir comment le cerveau fonctionne
pour mieux apprendre. »

ACTIVITÉ 1 : QUELLE REPRÉSENTATION DU CERVEAU LES ÉLÈVES


ONT-ILS AVANT CETTE SÉANCE ?
Remarque : Le document « avant/après » a pour objectif de faire mesurer aux élèves ce
qu’ils ont appris au sein du parcours de 6 séances. Il sera intéressant de leur demander
de réaliser la même tâche en fin de parcours par exemple.

Distribuer le programme des séances aux élèves et le lire avec eux. Ce document peut
être plié en 2 et servir de pochette dans laquelle insérer les 6 séances.
Projeter la diapositive 2 et donner la consigne de l’activité 1 : « Sur la feuille que je viens
de vous distribuer, dans la partie « Avant » dessinez à quoi ressemble un cerveau selon
vous. Écrivez tout ce que vous savez sur votre cerveau : À quoi sert-il ? Comment fonc-
tionne-t-il ? Peut-être connaissez-vous aussi des expressions autour du cerveau ? Vous
pouvez en écrire quelques-unes. »

Exemples d’expression : avoir une mémoire d’éléphant / de poisson rouge ; avoir le QI


d’une huitre ; faire un remue-méninge / avoir subi un lavage de cerveau / avoir la bosse
des maths / n’avoir que 2 neurones d’intelligence / avoir un mot sur le bout de
langue…
Vous pouvez très bien proposer
aux élèves de rechercher l’origine Procéder ensuite à un retour collectif sur ce qui a été fait, soit à l’oral, soit en
de ces expressions. proposant aux élèves de présenter leur travail au tableau. En général, on fera le
constat qu’ils savent finalement peu de choses sur leur cerveau (il n’est abordé
qu’au cours du cycle 4 en SVT).

Projeter la diapositive 3 , distribuer le document élève et poursuivre : « Voyons mainte-


nant ensemble ce qu’est un cerveau et comment il fonctionne. Par la suite, cela nous
permettra de découvrir quelles sont les meilleures stratégies pour bien apprendre. »

Éditions Nathan 2022


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PARCOURS ACTIVITÉ 2 : QU’EST-CE QU’UN CERVEAU ?
DÉCOUVERTE
Il s’agit dans cette partie de donner aux élèves une présentation générale du cerveau
humain.
Projeter la diapositive 4 et introduire l’activité : « Tout d’abord, qu’est-ce qu’un cerveau ?
Le cerveau est un organe comme le cœur, les poumons… C’est un organe essentiel du
corps humain. Il est protégé par un os appelé la boite crânienne.
Fermez vos poings et collez-les. Votre cerveau est à peu près de cette taille. »

Projeter la diapositive 5 et visionner la vidéo : « Comme pour le visage, le cerveau de


chaque être humain est différent mais il existe des similitudes pour tous les cerveaux
(comme les yeux ou la bouche). Les vallées et les collines sont dessinées un peu différem-
ment chez chaque individu. Comme les empreintes digitales, elles sont uniques. Observez
au tableau ces vallées et ces collines (image dynamique). »
Interroger les élèves : « Pourquoi y a-t-il des vallées et des collines selon vous ? »
Laisser les élèves répondre et poursuivre : « C’est comme si on devait insérer 2
feuilles A3 dans un bocal »
Renseignez-vous auprès de vos Il est possible de le faire réaliser par un élève en ayant prévu le matériel néces-
collègues de SVT, ils ont sûrement saire au préalable.
une maquette de cerveau en taille
réelle à vous prêter ! Poursuivre : « Le cerveau est replié dans la boite crânienne. Les feuilles A3
représentent la couche externe du cerveau. »
Projeter la diapositive 6 et poursuivre : « Nous allons voir maintenant comment
est composé notre cerveau. Regardez les deux images en haut de votre document élève
document.
Vu de dessus, grâce à un creux profond (comme une vallée dans une montagne), le cerveau
se compose de 2 parties appelées hémisphères (on parle d’hémisphère gauche et droit)
qui semblent être un peu symétriques.
Vu de côté, chaque hémisphère est divisé en parties appelées lobes. »

Inviter les élèves à compléter leur document à l’aide de la diapositive 6.

Projeter la diapositive 7 et introduire la vidéo : « Et pour voir à l’intérieur de votre cerveau,


comment fait-on ? Vous allez devoir finir de compléter votre document après avoir
visionné cette vidéo. »

Visionner la vidéo de la diapositive 7 : Qu’est-ce qu’un cerveau ?


Il faudra faire une pause à 1min23.
Chez chaque individu, il y a dans la tête un organe vraiment extraordinaire appe-
lé cerveau. Pour fonctionner, le cerveau a besoin de carburant : de sucre mais
aussi d’oxygène. C’est d’ailleurs l’organe qui utilise le plus d’oxygène dans le corps
humain !
Voyons maintenant à quoi ressemble le cerveau en 3D ! Il est protégé par un os appelé
la boîte crânienne.

Ainsi, le cerveau est composé de 2 hémisphères : le gauche et le droit. Dans chaque


hémisphère, on observe des creux à la surface, un peu comme les vallées d’une mon-
tagne. Ces vallées délimitent les différentes grandes régions du cerveau qu’on appelle
des lobes.
Chaque hémisphère possède six lobes. Chaque lobe est impliqué dans plusieurs fonctions
mais dans quasiment toutes les situations, ils fonctionnent tous ensemble.
De nos jours, des machines comme les IRM permettent aux chercheurs d’étudier sans
danger le fonctionnement du cerveau. L’IRM permet de reconstruire des images très
précises de l’intérieur du cerveau en 3D au millimètre près. Les images montrent bien
que les deux hémisphères fonctionnent ensemble et communiquent grâce notamment
au corps calleux qui relie les deux hémisphères du cerveau. En fait, nous utilisons tout
notre cerveau dans quasiment n’importe quelle situation.

Faire une pause à 1min23.

Projeter la diapositive 8 et inviter les élèves à compléter leur document.

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PARCOURS ACTIVITÉ 3 : À QUOI LE CERVEAU SERT-IL ?
DÉCOUVERTE
Projeter la diapositive 9 et prendre la vidéo à 1min23.
À quoi le cerveau sert-il ?
- Il sert à penser, à apprendre, à lire, à calculer bien sûr mais c’est aussi le chef
d’orchestre du corps.
- Il contrôle l’ensemble des organes : faire battre le cœur, respirer, digérer. C’est lui qui
va indiquer que l’on a faim ou soif par exemple.
- Le cerveau s’actionne pour commander chaque mouvement de ton corps.
- C’est le cerveau qui aide à prendre des décisions, à faire des choix.
- C’est aussi le cerveau qui te sert à ressentir des émotions. Certaines zones s’activent
lorsque tu es triste, joyeux ou en colère.
- C’est aussi grâce au cerveau que tu vas créer des liens avec les autres et qui te permet
d’interagir avec les gens autour de toi.

Projeter la diapositive 10 et inviter les élèves à compléter leur document puis procéder
à la correction à l’aide des animations de la diapositive.

En guise de conclusion, projeter la diapositive 11 et inviter les élèves à compléter la fiche


de mémorisation active.

Séances 1 à 8.

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PARCOURS
DÉCOUVERTE
SÉANCE B
Que se passe-t-il dans mon
cerveau lorsque j’apprends ?
Objectif
Découvrir le neurone et la plasticité cérébrale
Qu’est-ce qu’un neurone ?
Comment les informations circulent-elles ?
Qu’est-ce que la plasticité cérébrale ?

Théorie ((( Méthodo ((( Durée de la séance 30 min


Matériel
Documents téléchargeables sur
Diaporama à projeter
Document élève à imprimer en recto-verso (+ version corrigée)
Vidéo

Projeter la diapositive 1 et expliquer l’objectif de la séance aux élèves :


« Cette séance a pour objectif de vous faire découvrir ce qu’est un neurone, comment les
informations circulent dans le cerveau et ce qui s’y passe quand on apprend. »

Réactiver les connaissances de la séance A en utilisant les diapositives 2 à 7.


Pour effectuer cette réactivation, utiliser les animations des diapositives. Afficher d’abord
la question, les élèves doivent faire la démarche de trouver la réponse. Puis, pour aider
ceux qui auraient plus de mal, afficher l’indice. Enfin, après avoir laissé à tout le monde
le temps de réfléchir, afficher la réponse. Une fois le diaporama lancé, il suffit de cliquer
pour que chaque élément s’affiche au fur et à mesure.

ACTIVITÉ 1 : QU’EST-CE QU’UN NEURONE ?

Introduire l’activité auprès des élèves : « Lors de notre dernière séance, nous avons
découvert plus précisément le cerveau dans ses différents aspects et principales fonctions.
Nous allons voir aujourd’hui comment le cerveau fait pour apprendre.
Vous a-t-on déjà dit : « Faites un peu travailler votre matière grise ! », qu'est-ce que cela
peut bien signifier ? »
Laisser les élèves répondre.
« Que signifie apprendre pour vous ? Que se passe-t-il dans le cerveau quand on apprend ? »
Laisser les élèves répondre.
« Savez-vous comment s’appellent les principales cellules du cerveau ? Combien en avons-
nous ? À quoi servent-elles ?
Nous allons découvrir tout cela aujourd’hui en allant à la rencontre de l’unité de base du
cerveau : le neurone. »

Projeter la diapositive 8 et expliquer aux élèves : « Le cerveau est composé d’environ 85


milliards de cellules appelées neurones (10 fois plus que la population mondiale !). Un
neurone est une cellule nerveuse qui agit comme un messager qui peut recevoir, traiter
et transmettre des informations à d'autres neurones. »

Distribuer le document élève et inviter les élèves à le compléter.

Remarque : Il ne s’agit pas de faire retenir les termes scientifiques mais bien de faire
comprendre comment les informations circulent dans le cerveau et dans le corps.
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PARCOURS ACTIVITÉ 2 : COMMENT LES INFORMATIONS CIRCULENT-ELLES ?
DÉCOUVERTE
Projeter la diapositive 9 et poursuivre : « Dans le cerveau, chaque neurone est connecté
à environ 10 000 autres ! Le cerveau est constitué par un réseau très complexe qui res-
semble à une grande toile d’araignée. C’est le cerveau qui envoie des messages pour
réaliser toutes les tâches de la vie quotidienne.
Par exemple, lorsque vous écrivez, certains neurones de votre cerveau envoient le message
« bougez les doigts » à d'autres neurones et ce message se propage ensuite à travers les
nerfs (comme des câbles) jusqu'à vos doigts. Les signaux qui sont communiqués d'un
neurone à un autre vous permettent de réaliser de nombreuses tâches : écrire, penser,
voir, sauter, parler, calculer, etc. »

Inviter les élèves à compléter leur document.

ACTIVITÉ 3 : QUE SE PASSE-T-IL DANS MON CERVEAU LORSQUE J’APPRENDS ?

Introduire l’activité auprès des élèves : « Nous allons maintenant visionner une vidéo
et vous devrez finir de compléter votre document ensuite. »

Visionner la vidéo de la diapositive 10 : Que se passe-t-il dans mon cerveau


lorsque j’apprends ?
À l’école, mais aussi à chaque instant de ta vie, lorsque tu apprends, ton cerveau
se modifie. Je t’explique, le cerveau est composé de cellules appelées neurones. Un
neurone agit comme un messager qui va propager l’information sous une forme élec-
trique. Les neurones ne sont jamais seuls ! Chaque neurone peut être connecté jusqu'à
10 000 autres neurones, ce qui conduit à un grand nombre de connexions dans le
cerveau !
Les neurones fonctionnent en réseau. Lorsque tu penses à quelque chose, tes réseaux
s’activent et tout cela sans que tu t’en rendes compte !
Lorsque tu apprends, ton cerveau change : les réseaux de neurones vont se modifier
ainsi que les neurones eux-mêmes : par exemple l’information circule de plus en plus
vite, de nouvelles connexions se produisent et les liaisons entre les neurones se conso-
lident. Il peut même y avoir de nouveaux neurones dans certaines parties du cerveau !
La capacité de ton cerveau à changer, c'est-à-dire à créer, renforcer, affaiblir ou suppri-
mer des connexions entre les neurones s’appelle la plasticité cérébrale. C'est ainsi qu’à
force de t’entrainer, tu deviens meilleur dans tout ce que tu apprends : que ce soit jouer
au football, lire, dessiner, apprendre à jouer d’un instrument de musique, etc.
Ces changements dans le cerveau se produisent dès qu’un bébé est dans le ventre de
sa mère et se poursuivent tout au long de la vie d'une personne. Les capacités de ton
cerveau sont immenses et elles te permettent d’apprendre à tout âge, n’oublie jamais
ça ! Tu es le pilote de ton cerveau : on ne peut pas dire qu’on nait « bête » ou « intelli-
gent » de naissance, qu’on est nul en maths parce que les parents le sont ou qu’on n’a
pas les gènes nécessaires à l’apprentissage des langues : c’est grâce à tes efforts et tes
méthodes que tu apprends et que tu progresseras !
Et grâce à la plasticité cérébrale, quand une région du cerveau est endommagée, d’autres
parties peuvent prendre le relai.
Comprendre comment ton cerveau fonctionne, c’est vraiment important : cela te permet
d’utiliser les meilleures stratégies pour apprendre dans de multiples domaines !

Projeter la diapositive 11 et inviter les élèves à compléter leur document. Procéder ensuite
à la correction avec les animations de la diapositive 11.
Projeter la diapositive 12 et inviter les élèves à compléter leur document pour schémati-
ser ce qu’il se passe dans leur cerveau quand ils apprennent au niveau neuronal.

En guise de conclusion, projeter la diapositive 13 et inviter les élèves à compléter la fiche


de mémorisation active.

Séances 9 à 14.

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PARCOURS
DÉCOUVERTE
SÉANCE C
Comment mon attention
fonctionne-t-elle ?

Objectif
Montrer que l’attention filtre, qu’elle peut être détournée et qu’elle est limitée
Qu’est-ce que l’attention ?
Qu’est-ce qu’un distracteur ?
Peut-on réaliser deux tâches en même temps ?

Théorie ((( Méthodo ((( Durée de la séance 45 min


Matériel
Documents téléchargeables sur
Diaporama à projeter
Document élève à imprimer en recto-verso (+ version corrigée)
Vidéo

Projeter la diapositive 1 et expliquer l’objectif de la séance aux élèves : « Cette séance


a pour objectif de vous faire découvrir comment fonctionne l’attention. »

Réactiver les connaissances des séances A et B en utilisant les diapositives 2 à 10.


Pour effectuer cette réactivation, utiliser les animations des diapositives. Afficher d’abord
la question, les élèves doivent faire la démarche de trouver la réponse. Puis, pour aider
ceux qui auraient plus de mal, afficher l’indice. Enfin, après avoir laissé à tout le monde
le temps de réfléchir, afficher la réponse. Une fois le diaporama lancé, il suffit de cliquer
pour que chaque élément s’affiche au fur et à mesure.

Interroger les élèves : « Pour vous, que signifie être attentif ? Que savez-vous concernant
l’attention ? Peut-on tout le temps être attentif ? Notre attention peut-elle être manipulée ? »
Questions ouvertes au choix, pas de réponse par l’enseignant.

ACTIVITÉ 1 : QU’EST-CE QUE L’ATTENTION ?

Introduire l’activité 1 : « L’attention est une fonction de notre cerveau : elle est primordiale
pour comprendre. Elle sélectionne les informations pour les traiter ensuite. Sans une
bonne attention, l'apprentissage ne peut pas être réussi. Mais qu’est-ce que l’attention ?
Nous allons tenter, à travers deux expériences, de la définir. Soyez bien attentifs ! »

Visionner la vidéo de la diapositive 11 : Comment mon attention fonctionne-t-elle ?


Vous devrez faire deux pauses : l’une à 0min36, lors du tic-tac, pour laisser aux élèves
le temps de répondre, l’autre à 2min26.

Test 1
Dans cette classe, des élèves vont lever la main. Fais bien attention, tu vas devoir
compter combien d’élèves lèvent la main. Prêt ? 3,2,1
Faire une pause à 0min36 pour laisser les élèves répondre puis reprendre.
Combien ? 15. Mais... À part les bras qui se sont levés, as-tu vu des changements dans
la classe ? Il y en a eu 2. Mais revenons en arrière et analysons ce qui s’est passé. Regarde
bien le tableau. Pendant que tu étais en train de compter, le tableau a changé. Les

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PARCOURS
DÉCOUVERTE calculs se sont transformés en un triangle. Ensuite, c’est la carte qui a été modifiée. Tu
n’as pas vu ces changements. Ne t’inquiète pas, c’est normal. Être attentif, c’est sélec-
tionner des informations. Je t’explique. Pour être bien attentif au nombre de mains
levées, tu as sélectionné, sans t’en rendre compte, cette partie de la classe où les élèves
étaient. Tu as écarté les informations dans la partie sombre et donc les 2 changements.
On ne peut pas être attentif à tout ce qui se passe.
C’est comme lorsque tu es sur ton téléphone, ton attention fonctionne comme un spot.
Tout ce qui se passe autour de toi peut être complètement invisible. De la même manière,
en classe, si tu es attentif à ce que fait un camarade, tu peux rater des informations
importantes du cours.
Faire une pause à 2min26.

Remarque : Il est possible que certains élèves remarquent un ou deux changements mais
dans ce cas-là, il y a de fortes chances qu’ils n’aient pas trouvé le bon nombre de mains
levées.

Poursuivre : « D’une manière générale, retenons qu’être attentif, c’est sélectionner des
informations, et que l’attention visuelle fonctionne comme un spot. En classe, il faut
choisir les bonnes cibles pour être attentif sinon on peut rater des informations impor-
tantes du cours. Ton attention est limitée. Tu ne peux pas être attentif à tout. Quand tu
te focalises sur un élément, les autres passent à l’arrière-plan. »

Distribuer le document élève et inviter les élèves à compléter les trois vignettes en s’ai-
dant des diapositives :
Diapositive 12 : Être attentif, c’est sélectionner des informations
Diapositives 13 à 17 : L’attention est limitée.
« Sur la vignette avec la classe (en haut à gauche), entourez la partie de la classe sur
laquelle était focalisée votre attention pendant le test pour compter les bras qui se levaient.
Hachurez le reste pour montrer que votre attention s’était limitée à la zone où se situent
les élèves.
Diapositive 18 : Attention visuelle = spot

ACTIVITÉ 2 : QU’EST-CE QU’UN DISTRACTEUR ?

Projeter la diapositive 19 et reprendre la vidéo à 2min26.


Test 2
Nous allons refaire l’exercice mais cette fois-ci, il n’y aura aucun changement.
Comme tout à l’heure, fais bien attention, tu vas devoir compter combien d’élèves
lèvent la main.
Un peu plus difficile, n’est-ce pas ? La mouche a perturbé ton attention. C’est ce qu’on
appelle un distracteur ! L’attention peut être capturée et tu te déconnectes de ce que
tu devais faire.
Pour garder une bonne attention, il faut éviter de te laisser perturber par des éléments
qui vont te distraire. Par exemple, à la maison, tu peux couper tes notifications sur ton
téléphone lorsque tu travailles. En classe, retire tout ce qui ne te sert à rien sur ta table.
À toi aussi d’éviter d’être un distracteur pour les autres comme appeler un camarade…
En conclusion, bien apprendre dépend de la qualité de ton attention. L’attention se
développe : oriente ton attention vers le bon objectif et évite les distracteurs.

Poursuivre : « Retenons qu’un distracteur est un élément qui va perturber ton attention.
Cela peut être un distracteur externe comme avec une mouche en classe ou un camarade
qui t’appelle. Cela peut aussi être un distracteur interne c’est-à-dire des pensées (comme
lorsque tu as faim par exemple) qui viennent perturber ton attention. Tout cela est natu-
rel. Tu peux développer ton attention. Un bon apprentissage dépend de la qualité de ton
attention : elle doit être entièrement orientée vers l'objectif à atteindre. Il faut donc éviter
les éléments qui vont te distraire lorsque tu dois apprendre.
Projeter la diapositive 20 et inviter les élèves à compléter la vignette de leur document
qui correspond.
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PARCOURS ACTIVITÉ 3 : PEUT-ON RÉALISER 2 TÂCHES EN MÊME TEMPS ?
DÉCOUVERTE
Projeter la diapositive 21 et interroger les élèves : « D’après vous, peut-on toujours réa-
liser deux tâches en même temps ? Est-il possible de comprendre un texte à lire tout en
en écoutant un autre ? Faisons-en l’expérience avant de compléter votre livret. »

Donner la consigne aux élèves : « Je vais vous afficher un texte au tableau qu’il faudra
lire. Pendant ce temps, je vais vous lire un autre texte. Ensuite, je vais vous poser deux
questions sur le texte que vous allez lire puis deux questions sur le texte entendu. »

Projeter le texte de la diapositive 22 que les élèves doivent lire dans leur tête, et de façon
simultanée, lire l’extrait suivant : « On mange dans la grande cuisine. Agathe, une serviette
sur le bras, se tient prête à courir du fourneau vers le placard, du placard vers la table, car
elle ne sait guère marcher posément ; elle préfère haleter. » (Jules Renard, Poil de Carotte,
1894).

Projeter la diapositive 23 et interroger les élèves :


Questions sur le texte affiché : « Sur quoi dort le narrateur ? Quel(s) personnage(s) se
réveille(nt) au bruit que font leurs intestins ? »
Réponse : « Le narrateur dort sur une paillasse. Les personnages qui se réveillent sont le
narrateur et ses parents. »
Questions sur le texte lu : « Où mange-t-on ? Qui se tient prête à courir du fourneau vers
le placard ? »
Réponse : « On mange dans la grande cuisine. C’est Agathe qui se tient prête à courir du
fourneau vers le placard. »

Projeter la diapositive 24 et poursuivre : « Alors ? Possible ou impossible ? Impossible


bien sûr.
Inviter les élèves à compléter leur document élève.

La correction n’est pas forcément utile, ce n’est pas là l’objectif de l’exercice mais bien de
faire comprendre qu’on ne peut pas effectuer ces deux tâches en même temps.
Projeter les diapositives 25 à 28 au fur et à mesure. Ces items sont à compléter collecti-
vement après avoir réfléchi aux différentes questions. Il est intéressant de se demander
pourquoi à chaque fois, pour en arriver à la conclusion suivante :
« Il arrive parfois que l’on puisse réaliser deux tâches en même temps mais pas tout le
temps. Nous pouvons effectuer deux tâches en même temps quand l'une d'elle est auto-
matisée, comme par exemple claquer des doigts, marcher, courir, faire du vélo. »
Inviter les élèves à compléter leur document par la phrase de conclusion.

En guise de conclusion, projeter la diapositive 29 et inviter les élèves à compléter la fiche


de mémorisation active.

Séances 15 à 25.

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PARCOURS
DÉCOUVERTE
SÉANCE D
Comment mon attention
fonctionne-t-elle ?

Objectif
Découvrir les différentes mémoires et le processus de mémorisation
Que signifie mémoriser ?
Comment faire pour mémoriser à long terme ?
Quel est le rôle du sommeil dans le processus de mémorisation ?

Théorie ((( Méthodo ((( Durée de la séance 45 min


Matériel
Documents téléchargeables sur
Diaporama à projeter
Document élève à imprimer en recto-verso (+ version corrigée)
Vidéo

Projeter la diapositive 1 et expliquer l’objectif de la séance aux élèves : « Cette séance


a pour objectif de vous faire découvrir les mémoires et leur mode de fonctionnement. »

Réactiver les connaissances des séances A, B et C en utilisant les diapositives 2 à 10.


Pour effectuer cette réactivation, utiliser les animations des diapositives. Afficher d’abord
la question, les élèves doivent faire la démarche de trouver la réponse. Puis, pour aider
ceux qui auraient plus de mal, afficher l’indice. Enfin, après avoir laissé à tout le monde
le temps de réfléchir, afficher la réponse. Une fois le diaporama lancé, il suffit de cliquer
pour que chaque élément s’affiche au fur et à mesure.

Interroger la représentation de la mémoire chez les élèves : « Pensez-vous avoir une


bonne ou une mauvaise mémoire ? Comment faites-vous pour mémoriser ? Est-ce normal
d’oublier ? »
Questions ouvertes au choix, pas de réponse par l’enseignant.

ACTIVITÉ 1 : QUE SIGNIFIE MÉMORISER ?

Projeter la diapositive 11 et introduire l’activité : « Vous allez devoir mémoriser les mots
qui vont s’afficher au tableau. Attention, vous n’avez pas le droit de les écrire… »
Faire défiler les diapositives 12 à 23 pour afficher les mots les uns après les autres, à raison
d’une à deux secondes par mot. Enchainer ensuite directement avec la vidéo.

Visionner la vidéo de la diapositive 24 : Comment mes mémoires fonctionnent-elles ?


Vous devrez faire pause à 3min41.

Mémoriser, c’est fondamental pour apprendre, imaginer, réfléchir… Cela te permet


d’enregistrer des informations nouvelles en provenance de tes sens (la vue,
l'ouïe, le toucher, l’odorat, et le goût), de les conserver et de les récupérer à un
moment donné.
Que sais-tu de la mémoire, ou plutôt des mémoires ? - Il y a la mémoire de travail. C’est
une mémoire à court terme. Elle est capable de maintenir et de manipuler des infor-
mations pendant quelques dizaines de secondes. En classe, elle est sollicitée en
permanence. Par exemple, elle te permet de retenir le début d’une phrase ou d’un

Éditions Nathan 2022


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PARCOURS
DÉCOUVERTE paragraphe pendant que tu lis la fin (« Il était une fois… »). Elle te permet aussi de
manipuler les informations dans un problème de maths pour trouver la solution
(« Si Émilie a 3 pommes de plus que Marie alors… »), ou encore de transformer ce qui
est entendu en une image mentale : « Dans un triangle rectangle, le côté en face de
l’angle droit s’appelle l'hypoténuse ». Elle te permet également de retenir une consigne :
« Passons à l’exercice 12 page 45 ». Mais elle a des limites : elle est très sensible aux
distracteurs (les camarades qui essaient de te parler, la porte qui claque, le bruit de la
classe) et ne peut contenir qu’un nombre limité d’éléments (7 informations en moyenne).
Cette mémoire repose sur l’activité d’une zone située à l’avant du cerveau mais aussi
des zones du cerveau qui sont impliquées dans le langage (si tu essaies de retenir des
mots) ou dans les mathématiques (si tu essaies de retenir des nombres et de les addi-
tionner). Et n’oublie pas, c’est une mémoire dite à court terme : les informations sont
vite oubliées dans cette mémoire.
 our que des informations soient retenues sur un temps plus long, elles doivent
P
être stockées dans les mémoires à long terme distribuées dans l’ensemble de ton
cerveau. Ces mémoires contiennent nos souvenirs (photo de vacances), nos savoir-
faire (vélo), nos connaissances générales (bibliothèque)… Elles peuvent stocker un
grand nombre d’informations, et pendant très longtemps, parfois toute notre vie !
Pour travailler en classe et apprendre, tu as besoin de toutes les mémoires. Par exemple,
si le professeur te demande « Calcule 28+14 de tête ». Tu vas activer des informations
qui sont stockées en mémoire à long terme dans ta mémoire de travail. Tu vas pouvoir
manipuler ces informations sur la base de procédures stockées elles aussi en mémoire
à long terme. Au fur et à mesure de tes apprentissages tu vas aussi mémoriser le
résultat de certaines opérations. Si je te demande de calculer 2+3, tu vas récupérer
très vite dans ta mémoire à long terme la réponse 2+3 = 5.

Projeter la diapositive 25, distribuer le document élève et inviter les élèves à le compléter
à l'aide des animations.

ACTIVITÉ 2 : COMMENT FAIRE POUR MÉMORISER À LONG TERME ?

« Revenons sur le petit test. Sur votre document, écrivez les mots dont vous vous rappe-
lez (moto, mangue, Jérôme, phare, adjectif, Aline, coude, sevhup, dérobais, Mickaël, poly-
chrome, escalier). »
Laisser quelques minutes avant d’afficher la correction (diapositive 26), puis interroger
les élèves : « Combien avez-vous trouvé de mots justes ? »
Poursuivre : « Pas facile, n’est-ce pas ? Comme nous venons de le voir, la mémoire de
travail est limitée dans le temps et en quantité. Entre le moment où vous avez lu les mots
à retenir et maintenant, il s’est écoulé quelques minutes et de nombreuses informations
ont dû être traitées par votre mémoire de travail : ses limites ont été atteintes très rapi-
dement. Vous rappelez-vous du mot « étrange » ? Encore moins ! Cela ne faisait pas
référence à quelque chose de connu, de stocké dans votre mémoire à long terme, vous
l’avez encore moins retenu… »

Projeter la diapositive 27 et reprendre la vidéo à partir de 3min41.

Comment faire pour mémoriser à long terme ?


Il s’agit donc de transmettre les informations de la mémoire de travail vers les
mémoires à long terme.
Mémoriser des informations à long terme est similaire à une marche dans une forêt
vierge où les sentiers ne sont pas balisés. Au départ, il est difficile de se déplacer, tu dois
être actif : écraser des branches, des feuilles pour tracer un chemin. Pour mémoriser,
c’est exactement pareil, il faudra réaliser des efforts. Ne pas se contenter de lire et relire
la leçon mais être actif en se posant des questions sur ce qu’on veut retenir (« Qu’est-ce
que l’hypoténuse ? ») et être capable d’y répondre (« C’est le côté en face de l’angle
droit »).
À force de passer, le sentier se crée et, plus tu passeras par ce chemin, plus ce sera facile

Éditions Nathan 2022


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PARCOURS
DÉCOUVERTE de circuler. Plus tu vas répéter, consolider tes connaissances, plus l’accès à ces infor-
mations sera aisé, rappelle-toi de ce que nous avons dit sur la plasticité cérébrale ! Après
plusieurs réactivations, les neurones deviennent de plus en plus connectés et l’informa-
tion circule plus facilement et plus efficacement.
Par contre, si tu n’empruntes pas le chemin pendant un petit moment, il disparaîtra
petit à petit. Les connexions entre les neurones vont s’affaiblir… Au fil du temps, les
informations seront plus difficiles à récupérer en mémoire (« Qu’est-ce que l’hypoté-
nuse ? »). C’est ce qu’on appelle l’oubli : c’est un phénomène naturel et incessant.
Pour retenir les informations en mémoire à long terme et donc lutter contre l’oubli, il
faut les revoir activement plusieurs fois.
Et pendant la nuit, ton cerveau répétera, enregistrera et approfondira les apprentissages
de la journée. Les neurones vont s'activer à nouveau et renforcer leurs connexions. Il
faut donc bien dormir pour apprendre !
En conclusion, ton cerveau a de grandes capacités à mémoriser ! Sois actif, reprends
les notions en te questionnant, dors suffisamment pour consolider durablement les
apprentissages.

À l’aide des diapositives 28 à 30, guider les élèves pour refaire le graphique sur leur
document.
« On vient de le voir, il est normal d’oublier, c’est naturel. Nous allons maintenant refaire
le graphique ensemble pour comprendre comment mémoriser à long terme. Quand on
découvre une nouvelle notion, il faut faire l’effort de la récupérer peu de temps après,
sinon elle sera vite oubliée et cela à plusieurs reprises. C’est bien en faisant l’effort de se
poser des questions sur les notions à connaître et d’y répondre qu’on devient actif dans
ses apprentissages et qu’on lutte contre l’oubli. Lire et relire une leçon pour apprendre
n’est pas une bonne stratégie. Plus vous allez la reprendre activement, plus vous allez la
garder en mémoire et pour longtemps. C’est pour cela que chaque séance se termine par
un moment où nous dégageons ensemble les essentiels et que nous les réactivons la
semaine d’après. »

ACTIVITÉ 3 : QUEL EST LE RÔLE DU SOMMEIL DANS LE PROCESSUS DE MÉMORISATION ?

Poursuivre : « En plus, vous pouvez vous aider de votre sommeil qui va vous permettre
de consolider vos apprentissages pendant la nuit. Avant de compléter la dernière vignette
de votre document, combien d’heures dormez-vous en moyenne ? »
Laisser les élèves répondre librement.

Reprendre : « En moyenne, il faut dormir entre 9 à 12 heures de 6 à 12 ans, de 8 à 10 heures


de 13 à 18 ans. Retenez bien que pendant la nuit, le cerveau répète, enregistre et appro-
fondit les apprentissages de la journée. Les neurones s’activent à nouveau et renforcent
leurs connexions. Il faut donc bien dormir pour apprendre, ce qui ne signifie pas qu’on
peut apprendre en dormant ! Par exemple, ce n’est pas parce que vous écouterez en boucle
la conjugaison des verbes irréguliers en dormant que vous les retiendrez mieux ! »

Projeter la diapositive 31 et inviter les élèves à compléter leur document.

En guise de conclusion, projeter la diapositive 32 et inviter les élèves à compléter la fiche


de mémorisation active.

Séances 26 à 35.

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PARCOURS
DÉCOUVERTE
SÉANCE E
Comment puis-je résister
à mes automatismes ?

Objectif
Comprendre le rôle de l'inhibition
Qu’est-ce que l'inhibition ?
Comment fonctionnent les 3 systèmes de la pensée ?
Comment puis-je résister à mes automatismes ?

Théorie ((( Méthodo ((( Durée de la séance 45 min


Matériel
Documents téléchargeables sur
Diaporama à projeter
Document élève à imprimer en recto-verso (+ version corrigée)
Vidéo

Projeter la diapositive 1 et expliquer l’objectif de la séance aux élèves : « Cette séance


a pour objectif de vous faire découvrir l’inhibition et comment on peut résister à ses
automatismes de pensée. »

Réactiver les connaissances des séances séances A, B, C et D en utilisant les diapositives


2 à 9.
Pour effectuer cette réactivation, utiliser les animations des diapositives. Afficher d’abord
la question, les élèves doivent faire la démarche de trouver la réponse. Puis, pour aider
ceux qui auraient plus de mal, afficher l’indice. Enfin, après avoir laissé à tout le monde
le temps de réfléchir, afficher la réponse. Une fois le diaporama lancé, il suffit de cliquer
pour que chaque élément s’affiche au fur et à mesure.

ACTIVITÉ 1 : QU’EST-CE QUE L'INHIBITION ?

1 Le test de Stroop (collectif, à voix haute)


Projeter la diapositive 10 et introduire l’activité 1 : « Pour tenter de définir ce qu’est
l’inhibition, nous allons réaliser une première expérience inspirée d’un protocole élabo-
ré par John Ridley Stroop. Je vais vous afficher des écrans de couleur et vous devrez me
dire dans un premier temps de quelle couleur ils sont, vous pourrez répondre tous en
même temps à voix haute. Prêtes ? Prêts ? »
Faire défiler les diapositives 11 à 14 (rouge/vert/bleu/jaune).
Projeter la diapositive 15 et poursuivre : « Maintenant, vous allez me dire de quelle cou-
leur sont écrits les mots suivants. »
Faire défiler les diapositives 16 à 19 (bleu/rouge/jaune/vert).
Projeter la diapositive 20 et poursuivre : « Et ces mots-là ? »
Faire défiler les diapositives 21 à 24 (rouge/bleu/vert/jaune).
Projeter la diapositive 25 et poursuivre : « Une dernière fois la même question. »
Faire défiler les diapositives 26 à 35 (rouge/vert/vert/jaune/violet/bleu/rouge /bleu/
jaune/bleu).
Interroger les élèves : « Qu’avez-vous remarqué ? »
Faire ressortir les mots « habitude », « erreur », « piège ».

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PARCOURS
DÉCOUVERTE 2 Comment puis-je résister à mes automatismes ?
Visionner la vidéo de la diapositive 36 : Comment puis-je résister à mes automatismes ?
Il faudra faire pause à 1min16.

Comme depuis plusieurs années, ce camarade va tous les jours à pied à l’école.
Il sort de sa maison, il va en direction du parc. Il connaît le chemin par cœur. C’est
facile pour lui ! C’est une habitude. Encore quelques minutes et il va passer devant
la maison de son ami. Ça y est ! Le voici arrivé à l’école, c’était rapide !
Aujourd’hui, c’est samedi, c’est le week-end, il est invité chez son copain. Pendant le
chemin, il repense à ses cours de la semaine. Il a appris que son cerveau était incroyable,
qu’il était capable de retenir une quantité d’informations importante à long terme à
condition d’utiliser les bonnes méthodes.
Mais que s’est-il passé ? Il est arrivé à son école !

Interroger les élèves : « D’après vous, que s’est-il passé ? Quelle erreur a-t-il faite ? Com-
ment expliquez-vous cette erreur ? »
Faire ressortir les mots « habitude », « erreur », « manque d’attention ».
Poursuivre : « Quel lien faites-vous avec le test de Stroop que vous venez de vivre ?
Dans le test de Stroop, lorsqu’il y a eu contradiction entre la couleur du mot et l'information
apportée par le mot (rouge écrit en bleu par exemple), la tâche était plus difficile parce qu’in-
habituelle. Pour la réaliser sans tomber dans le piège, vous avez dû inhiber, c’est-à-dire résis-
ter à votre automatisme, à savoir la lecture du mot pour ne donner que la couleur de l’encre.
Pour le camarade dans la vidéo, c’est le même mécanisme : il est tombé dans un piège. Il
connaît tellement bien son chemin qu’il a fonctionné de manière automatique. Pour se
rendre chez son copain, il aurait dû inhiber, c'est-à-dire résister à son habitude de la
semaine en étant attentif pendant le trajet. »

Projeter la diapositive 37, distribuer le document élève et inviter les élèves à le compléter.

Expliquer aux élèves : « Pour apprendre, la répétition et l'automatisation sont indispensables.


C’est ce qui permet d’aller vite et d’être efficace. Mais parfois, il est nécessaire de résister à des
automatismes comme dans le test de Stroop ou du chemin. C’est ce qu’on appelle l’inhibition. »

ACTIVITÉ 2 : COMMENT FONCTIONNENT LES 3 SYSTÈMES DE LA PENSÉE ?

Projeter la diapositive 38 et reprendre la vidéo à 1min16.


Il faudra faire une pause à 3min40.

Ce camarade a l’habitude d’aller à l’école. Il retrouve rapidement son chemin en


mémoire sans avoir à trop réfléchir. C’est automatique. Ce chemin le mène sou-
vent à la bonne destination mais cette fois-ci, cela a abouti à une erreur. Il s’est
rendu à l’école plutôt que d’aller chez son ami.
En fait, pour éviter de se tromper, il aurait dû bloquer son automatisme, prendre son
temps et réfléchir pour se rendre au bon endroit, car le samedi il n'y a pas école.
Dans la vie de tous les jours et de façon générale, le cerveau applique des stratégies qui
fonctionnent la plupart du temps mais qui peuvent parfois nous faire commettre une
erreur. Examinons cela plus en détail.
La stratégie que l’on applique de manière automatique - un peu comme un robot - est
rapide, elle fonctionne bien le plus souvent. Elle est économique pour le cerveau car elle
demande peu de ressources mais elle peut faire aboutir à une erreur. Les scientifiques
appellent cela le système 1 heuristique.
Heureusement, le cerveau peut agir différemment pour ne pas se tromper : cette autre
stratégie est plus fiable mais plus lente. Elle demande davantage de réflexion, de logique
et donc d’efforts mais elle mène à la bonne réponse. Les scientifiques appellent cela le
système 2 algorithmique.
Il existe un troisième système dans le cerveau qui permet, lorsque c’est nécessaire,
d’inhiber, c’est-à-dire de résister, d’empêcher le système 1 heuristique de formuler une

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PARCOURS
DÉCOUVERTE réponse automatique qui aboutirait à une erreur et de mettre en œuvre le système 2
algorithmique pour trouver la bonne réponse. C’est le système 3 inhibition.

Projeter la diapositive 39 et inviter les élèves à compléter leur document.

ACTIVITÉ 3 : COMMENT PUIS-JE RÉSISTER À MES AUTOMATISMES ?

Projeter la diapositive 40 et reprendre la vidéo à 3min40.


En classe, c’est grâce à l'inhibition que tu arrives à maintenir ton attention en
évitant les distracteurs comme des élèves qui vont parler à côté de toi. C’est
aussi l'inhibition qui te permet de ne pas couper la parole à une personne lorsqu’elle
parle alors que tu en as très envie. Et puis surtout, c’est grâce à l’inhibition que tu pour-
ras éviter des pièges dus à des automatismes de pensée. Je t’explique.
Par exemple, lorsque tu dois écrire “Je les peigne”.
« Que suis-je tenté d’écrire ? », Mettre un -s à « peigne » car il y a « les » devant.
Tu peux être tenté d’activer cette stratégie car elle marche la plupart du temps. C’est le
système 1 - Heuristique « Quel est le piège ? », “les” est placé avant un verbe “peigne”.
Tu arrives à résister en bloquant cet automatisme. C’est le système 3 - Inhibition.
Tu vas faire un effort pour réfléchir. C’est le système 2 - Algorithmique
« Comment faire pour ne pas se tromper ? » Peigne est un verbe, je dois l’accorder avec
son sujet “je”.
Tu évites l’erreur en accordant le verbe avec son sujet.
Apprendre ne consiste pas simplement à accumuler des connaissances et des compé-
tences. Apprendre, c’est parfois inhiber ses connaissances antérieures, résister à des
automatismes qui peuvent nous amener à commettre des erreurs...

Poursuivre : « Pour apprendre, la répétition et l’automatisation des procédures sont néces-


saires. C’est ce qui nous permet d’aller vite et de nous adapter à notre environnement au
quotidien. Par exemple, à force de répétition et d'entraînement, vous connaissez sans réfléchir
le son des lettres, comme le son [i] par exemple. Mais lorsque vous lisez un texte écrit en
anglais, il vous faut inhiber cet automatisme pour prononcer [ai] comme dans « I love you ».
Apprendre en classe, c’est donc aussi apprendre à résister à des connaissances du passé
ou à des automatismes.
Nous venons de le voir, certaines erreurs en classe sont dues à un problème d’inhibition.
Vous pouvez très bien connaître des stratégies qui fonctionnent bien mais qui peuvent
parfois vous amener à commettre une erreur. Il faut savoir parfois bloquer cet automa-
tisme pour mettre en œuvre une stratégie pour raisonner, réfléchir, observer. Nous allons
maintenant voir comment.
Voici la marche à suivre pour résister aux automatismes :
1 Quel est l’automatisme qui fonctionne souvent mais qui aboutit parfois à une
erreur ? (système 1 - heuristique)
2 Repérer la situation piège et résister à l’heuristique (système 3) : Quel est le piège ?
3 Mettre en œuvre une stratégie/un raisonnement (système 2) : Comment faut-il
raisonner pour ne pas se tromper ?

Nous allons appliquer cette méthode aux 2 exemples que nous venons de voir auparavant
avec le test de Stroop et le chemin. »

Projeter la diapositive 41 et inviter les élèves à compléter les deux premières lignes du
tableau de leur document.
Poursuivre : « Voyons maintenant cela avec deux exemples de pièges en classe. »
Utiliser les animations de la diapositive 41 et inviter les élèves à compléter les deux lignes
suivantes de leur document.

En guise de conclusion, projeter la diapositive 42 et inviter les élèves à compléter la fiche


de mémorisation active.

Séances 36 à 41.
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PARCOURS
DÉCOUVERTE
SÉANCE F
Comment mes émotions
peuvent-elles influencer
mes apprentissages ?

Objectif
Comprendre le rôle des émotions et leur influence dans les apprentissages
Qu’est-ce que l’émotion ?
Quel est le rôle des émotions dans les apprentissages ?
Pourquoi est-ce si difficile de contrôler ses émotions à l’adolescence ?

Théorie ((( Méthodo ((( Durée de la séance 45 min


Matériel
Documents téléchargeables sur
Diaporama à projeter
Document élève à imprimer en recto-verso (+ version corrigée)
Vidéo

Projeter la diapositive 1 et expliquer l’objectif de la séance aux élèves : « Cette séance


a pour objectif de vous faire découvrir ce que sont les émotions et quel est leur rôle
dans les apprentissages.»

Réactivation des connaissances des séances A, B, C, D et E en utilisant les diaposi-


tives 2 à 9.
Pour effectuer cette réactivation, utiliser les animations des diapositives. Afficher d'abord
la question, les élèves doivent faire la démarche de trouver la réponse. Puis, pour aider
ceux qui auraient plus de mal, afficher l'indice. Enfin, après avoir laissé à tout le monde
le temps de réfléchir, afficher la réponse. Une fois le diaporama lancé, il suffit de cliquer
pour que chaque élément s'affiche au fur et à mesure.

Représentation des émotions chez les élèves


Pour vous, qu’est-ce qu’une émotion ? Que savez-vous concernant les émotions ?
Questions ouvertes au choix, pas de réponse par l’enseignant.

ACTIVITÉ 1 : QU’EST-CE QUE L’ÉMOTION ?

Visionner la vidéo de la diapositive 10 : Comment mes émotions peuvent-elles influencer


mes apprentissages ?
Il faudra faire une pause à 1min50.

Que l’on soit en classe pour apprendre, à la maison en train de jouer de la musique
ou lorsque nous passons du temps avec des amis, nous sommes sans cesse
traversés par des émotions. Il existe des émotions de base comme la joie,
la colère, la tristesse, la peur… et des plus complexes comme le souci, le soulagement,
le regret…
Mais qu’est-ce qu’une émotion ?
Une émotion est un état affectif intense, positif ou négatif, qui se caractérise par des
modifications au niveau du corps.

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PARCOURS
DÉCOUVERTE Cette réaction peut se manifester à la fois au niveau :
 du comportement : par exemple, si tu viens de réussir un panier de basket : tu vas
être joyeux et tu vas lever les mains en l’air.
 physique : par exemple, si tu passes à l’oral et que tu as peur, tu vas stresser et ton
cœur peut s’accélérer, tu peux transpirer, ta voix peut trembler…
cognitif (c'est-à-dire au niveau du cerveau) : ce stress peut affecter ta mémorisation
et peut t'empêcher de te souvenir de ton cours.
de l’expression du visage : par exemple, si tu découvres sur ta chaise un chewing-gum
collé, tu vas ressentir du dégoût et cela va se voir sur ton visage, tu vas faire une
grimace qui va en dire long sur ce que tu ressens.
En conclusion, des émotions, il en existe beaucoup et tes réactions peuvent être très
variées notamment en fonction de leur intensité.
Faire une pause à 1min50.

Projeter la diapositive 11 et interroger les élèves : « D’ailleurs, êtes-vous capables d’asso-


cier chaque expression du visage à une émotion ? »
Distribuer le document élève et inviter les élèves à compléter l’émotion associée à chaque
visage sur leur document puis passer à la correction en utilisant les animations de la
diapositive 11. Il est possible de pointer les différences dans l’expression du visage pour
chaque émotion.

Projeter la diapositive 12 et inviter les élèves à compléter la partie « Une émotion ? » de


leur document à l'aide des animations.

Poursuivre : « Vous pouvez ressentir de nombreuses émotions au cours d’une journée,


notamment à l’école. Les émotions jouent un rôle important dans les apprentissages,
elles peuvent faciliter ou empêcher les processus d’acquisition, le stockage et la mobili-
sation des connaissances, elles ont aussi un impact sur votre bien-être et vos performances
scolaires. »

ACTIVITÉ 2 : QUEL EST LE RÔLE DES ÉMOTIONS DANS LES APPRENTISSAGES ?

Projeter la diapositive 13 et reprendre la vidéo à 1min50.


Il faudra faire une pause à 4min13.

Les émotions sont essentielles. Elles permettent de nous protéger face à une
situation d’urgence. Par exemple, le stress, qui survient quand on a peur, nous
permet de maintenir notre attention à un niveau élevé pour que l’on reste toujours
vigilant. Autrement dit, le corps se prépare à prendre la fuite ou au combat pour survivre !
Face à un dangereux prédateur, c’est plus qu’utile !
Mais tout est une question d’équilibre. Trop de stress lors d’un passage à l’oral peut te
bloquer.
Nous ne sommes pas des robots mais des êtres humains. Il est normal de ressentir des
émotions qui peuvent être plus ou moins intenses. Elles vont influencer notre compor-
tement, nos décisions et notre humeur.
Ainsi, les émotions peuvent soit te freiner soit t’aider dans tes apprentissages :
 Elles peuvent être un frein : en effet, lorsque l’émotion est trop intense, elle peut
provoquer des effets indésirables : par exemple, si une situation t’a mis en colère, elle
peut prendre le dessus et t’empêcher de te concentrer sur le travail que tu as à faire.
 Elles peuvent être une aide : par exemple, quand tu te trompes, cela fait naître en
toi des émotions : ce que tu ressens à ce moment-là va te pousser à proposer une
autre réponse et tu vas apprendre de tes erreurs. En d’autres termes, pour éviter de
ressentir du regret, tu vas agir différemment en évitant de reproduire les erreurs du
passé.
Pour ne pas te laisser submerger par tes émotions, il faut que tu puisses les contrôler :
les chercheurs appellent cela la régulation émotionnelle.

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PARCOURS
DÉCOUVERTE Réguler ses émotions ne signifie pas ne plus en avoir, c’est au contraire apprendre à les
ressentir à la bonne intensité.
Faire une pause à 4min13.

Projeter la diapositive 14 et poursuivre : « Sur votre document élève, racontez en quelques


phrases un ou deux souvenirs où vous avez ressenti des émotions qui étaient un frein
ou une aide dans le contexte de la classe ou en lien avec vos apprentissages ».

ACTIVITÉ 3 : POURQUOI EST-CE SI DIFFICILE DE CONTRÔLER SES ÉMOTIONS


À L’ADOLESCENCE ?
Projeter la diapositive 15 et interroger les élèves : « Qu’est-ce qui caractérise l’adolescence
(d’un point de vue comportemental) selon vous ? »
Faire émerger quelques idées clés : très forte réactivité émotionnelle, difficultés à faire
des choix, à mettre des mots sur ce qu’on ressent ; désirs d’autonomie, de liberté, de vivre
nouvelles expériences, prendre des risques, nouer des relations en dehors du cercle fami-
lial, de se démarquer des adultes par leur apparence (habillement, coiffure, langage).

Poursuivre : « L’adolescence commence avec le début de la puberté et se termine à l’âge


adulte, cette période comporte d’importants changements biologiques, physiques, cogni-
tifs, émotionnels et sociaux. Par exemple, à l’adolescence, le sommeil se modifie : l’endor-
missement arrive plus tard et le réveil se décale. Un manque important de sommeil influe
sur l’humeur et peut avoir un impact sur la régulation des émotions. »

Projeter la diapositive 16 et reprendre la vidéo à 4min13.

Le cerveau et les émotions sont liés. Chaque émotion active une multitude de
zones dans ton cerveau. Nous avons déjà vu que ton cerveau évolue et change
au cours de ta vie. Mais attention, les parties de ton cerveau ne se développent
pas toutes à la même vitesse.
À l’adolescence, dans ton cerveau, le système qui régule et contrôle tes émotions (celui
qui te permet de réfléchir, prendre des décisions…) va se développer moins vite que le
système qui génère des émotions.
Rappelle-toi, une émotion est un état affectif intense, positif ou négatif, qui se carac-
térise par des modifications au niveau du corps. Cette différence dans la vitesse de
développement à l’adolescence va faire que, face à une émotion (système émotionnel),
un adolescent va réagir plus fortement qu’un adulte car il aura plus de difficulté à prendre
du recul, à se contrôler (système de contrôle). C’est comme si un scooter était lancé à
pleine vitesse (à l’image d’une forte émotion que tu peux ressentir) et que tu n’avais
que des freins de vélo pour contrôler sa vitesse !
En conclusion, les émotions font partie de chaque moment de ta vie et apprendre à
mieux les gérer, notamment à l’adolescence, te permettra de mieux apprendre et de
vivre plus sereinement.

Projeter la diapositive 17 et inviter les élèves à compléter leur document élève : Des par-
ticularités à l’adolescence.

En guise de conclusion, utiliser la diapositive 18, dégager les essentiels de la séance et


inviter les élèves à compléter le verso de leur document.

Séances 42 à 48.

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