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DÉCOUVERTE
PARCOURS DÉCOUVERTE
APPRENDRE
À APPRENDRE ?
Objectif
Découvrir le cerveau : son aspect et ses principales fonctions
Qu’est-ce qu’un cerveau ?
Comment le cerveau est-il composé ?
Comment peut-on voir dans la tête ?
À quoi le cerveau sert-il ?
Distribuer le programme des séances aux élèves et le lire avec eux. Ce document peut
être plié en 2 et servir de pochette dans laquelle insérer les 6 séances.
Projeter la diapositive 2 et donner la consigne de l’activité 1 : « Sur la feuille que je viens
de vous distribuer, dans la partie « Avant » dessinez à quoi ressemble un cerveau selon
vous. Écrivez tout ce que vous savez sur votre cerveau : À quoi sert-il ? Comment fonc-
tionne-t-il ? Peut-être connaissez-vous aussi des expressions autour du cerveau ? Vous
pouvez en écrire quelques-unes. »
Projeter la diapositive 10 et inviter les élèves à compléter leur document puis procéder
à la correction à l’aide des animations de la diapositive.
Séances 1 à 8.
Introduire l’activité auprès des élèves : « Lors de notre dernière séance, nous avons
découvert plus précisément le cerveau dans ses différents aspects et principales fonctions.
Nous allons voir aujourd’hui comment le cerveau fait pour apprendre.
Vous a-t-on déjà dit : « Faites un peu travailler votre matière grise ! », qu'est-ce que cela
peut bien signifier ? »
Laisser les élèves répondre.
« Que signifie apprendre pour vous ? Que se passe-t-il dans le cerveau quand on apprend ? »
Laisser les élèves répondre.
« Savez-vous comment s’appellent les principales cellules du cerveau ? Combien en avons-
nous ? À quoi servent-elles ?
Nous allons découvrir tout cela aujourd’hui en allant à la rencontre de l’unité de base du
cerveau : le neurone. »
Remarque : Il ne s’agit pas de faire retenir les termes scientifiques mais bien de faire
comprendre comment les informations circulent dans le cerveau et dans le corps.
Éditions Nathan 2022
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PARCOURS ACTIVITÉ 2 : COMMENT LES INFORMATIONS CIRCULENT-ELLES ?
DÉCOUVERTE
Projeter la diapositive 9 et poursuivre : « Dans le cerveau, chaque neurone est connecté
à environ 10 000 autres ! Le cerveau est constitué par un réseau très complexe qui res-
semble à une grande toile d’araignée. C’est le cerveau qui envoie des messages pour
réaliser toutes les tâches de la vie quotidienne.
Par exemple, lorsque vous écrivez, certains neurones de votre cerveau envoient le message
« bougez les doigts » à d'autres neurones et ce message se propage ensuite à travers les
nerfs (comme des câbles) jusqu'à vos doigts. Les signaux qui sont communiqués d'un
neurone à un autre vous permettent de réaliser de nombreuses tâches : écrire, penser,
voir, sauter, parler, calculer, etc. »
Introduire l’activité auprès des élèves : « Nous allons maintenant visionner une vidéo
et vous devrez finir de compléter votre document ensuite. »
Projeter la diapositive 11 et inviter les élèves à compléter leur document. Procéder ensuite
à la correction avec les animations de la diapositive 11.
Projeter la diapositive 12 et inviter les élèves à compléter leur document pour schémati-
ser ce qu’il se passe dans leur cerveau quand ils apprennent au niveau neuronal.
Séances 9 à 14.
Objectif
Montrer que l’attention filtre, qu’elle peut être détournée et qu’elle est limitée
Qu’est-ce que l’attention ?
Qu’est-ce qu’un distracteur ?
Peut-on réaliser deux tâches en même temps ?
Interroger les élèves : « Pour vous, que signifie être attentif ? Que savez-vous concernant
l’attention ? Peut-on tout le temps être attentif ? Notre attention peut-elle être manipulée ? »
Questions ouvertes au choix, pas de réponse par l’enseignant.
Introduire l’activité 1 : « L’attention est une fonction de notre cerveau : elle est primordiale
pour comprendre. Elle sélectionne les informations pour les traiter ensuite. Sans une
bonne attention, l'apprentissage ne peut pas être réussi. Mais qu’est-ce que l’attention ?
Nous allons tenter, à travers deux expériences, de la définir. Soyez bien attentifs ! »
Test 1
Dans cette classe, des élèves vont lever la main. Fais bien attention, tu vas devoir
compter combien d’élèves lèvent la main. Prêt ? 3,2,1
Faire une pause à 0min36 pour laisser les élèves répondre puis reprendre.
Combien ? 15. Mais... À part les bras qui se sont levés, as-tu vu des changements dans
la classe ? Il y en a eu 2. Mais revenons en arrière et analysons ce qui s’est passé. Regarde
bien le tableau. Pendant que tu étais en train de compter, le tableau a changé. Les
Remarque : Il est possible que certains élèves remarquent un ou deux changements mais
dans ce cas-là, il y a de fortes chances qu’ils n’aient pas trouvé le bon nombre de mains
levées.
Poursuivre : « D’une manière générale, retenons qu’être attentif, c’est sélectionner des
informations, et que l’attention visuelle fonctionne comme un spot. En classe, il faut
choisir les bonnes cibles pour être attentif sinon on peut rater des informations impor-
tantes du cours. Ton attention est limitée. Tu ne peux pas être attentif à tout. Quand tu
te focalises sur un élément, les autres passent à l’arrière-plan. »
Distribuer le document élève et inviter les élèves à compléter les trois vignettes en s’ai-
dant des diapositives :
Diapositive 12 : Être attentif, c’est sélectionner des informations
Diapositives 13 à 17 : L’attention est limitée.
« Sur la vignette avec la classe (en haut à gauche), entourez la partie de la classe sur
laquelle était focalisée votre attention pendant le test pour compter les bras qui se levaient.
Hachurez le reste pour montrer que votre attention s’était limitée à la zone où se situent
les élèves.
Diapositive 18 : Attention visuelle = spot
Poursuivre : « Retenons qu’un distracteur est un élément qui va perturber ton attention.
Cela peut être un distracteur externe comme avec une mouche en classe ou un camarade
qui t’appelle. Cela peut aussi être un distracteur interne c’est-à-dire des pensées (comme
lorsque tu as faim par exemple) qui viennent perturber ton attention. Tout cela est natu-
rel. Tu peux développer ton attention. Un bon apprentissage dépend de la qualité de ton
attention : elle doit être entièrement orientée vers l'objectif à atteindre. Il faut donc éviter
les éléments qui vont te distraire lorsque tu dois apprendre.
Projeter la diapositive 20 et inviter les élèves à compléter la vignette de leur document
qui correspond.
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PARCOURS ACTIVITÉ 3 : PEUT-ON RÉALISER 2 TÂCHES EN MÊME TEMPS ?
DÉCOUVERTE
Projeter la diapositive 21 et interroger les élèves : « D’après vous, peut-on toujours réa-
liser deux tâches en même temps ? Est-il possible de comprendre un texte à lire tout en
en écoutant un autre ? Faisons-en l’expérience avant de compléter votre livret. »
Donner la consigne aux élèves : « Je vais vous afficher un texte au tableau qu’il faudra
lire. Pendant ce temps, je vais vous lire un autre texte. Ensuite, je vais vous poser deux
questions sur le texte que vous allez lire puis deux questions sur le texte entendu. »
Projeter le texte de la diapositive 22 que les élèves doivent lire dans leur tête, et de façon
simultanée, lire l’extrait suivant : « On mange dans la grande cuisine. Agathe, une serviette
sur le bras, se tient prête à courir du fourneau vers le placard, du placard vers la table, car
elle ne sait guère marcher posément ; elle préfère haleter. » (Jules Renard, Poil de Carotte,
1894).
La correction n’est pas forcément utile, ce n’est pas là l’objectif de l’exercice mais bien de
faire comprendre qu’on ne peut pas effectuer ces deux tâches en même temps.
Projeter les diapositives 25 à 28 au fur et à mesure. Ces items sont à compléter collecti-
vement après avoir réfléchi aux différentes questions. Il est intéressant de se demander
pourquoi à chaque fois, pour en arriver à la conclusion suivante :
« Il arrive parfois que l’on puisse réaliser deux tâches en même temps mais pas tout le
temps. Nous pouvons effectuer deux tâches en même temps quand l'une d'elle est auto-
matisée, comme par exemple claquer des doigts, marcher, courir, faire du vélo. »
Inviter les élèves à compléter leur document par la phrase de conclusion.
Séances 15 à 25.
Objectif
Découvrir les différentes mémoires et le processus de mémorisation
Que signifie mémoriser ?
Comment faire pour mémoriser à long terme ?
Quel est le rôle du sommeil dans le processus de mémorisation ?
Projeter la diapositive 11 et introduire l’activité : « Vous allez devoir mémoriser les mots
qui vont s’afficher au tableau. Attention, vous n’avez pas le droit de les écrire… »
Faire défiler les diapositives 12 à 23 pour afficher les mots les uns après les autres, à raison
d’une à deux secondes par mot. Enchainer ensuite directement avec la vidéo.
Projeter la diapositive 25, distribuer le document élève et inviter les élèves à le compléter
à l'aide des animations.
« Revenons sur le petit test. Sur votre document, écrivez les mots dont vous vous rappe-
lez (moto, mangue, Jérôme, phare, adjectif, Aline, coude, sevhup, dérobais, Mickaël, poly-
chrome, escalier). »
Laisser quelques minutes avant d’afficher la correction (diapositive 26), puis interroger
les élèves : « Combien avez-vous trouvé de mots justes ? »
Poursuivre : « Pas facile, n’est-ce pas ? Comme nous venons de le voir, la mémoire de
travail est limitée dans le temps et en quantité. Entre le moment où vous avez lu les mots
à retenir et maintenant, il s’est écoulé quelques minutes et de nombreuses informations
ont dû être traitées par votre mémoire de travail : ses limites ont été atteintes très rapi-
dement. Vous rappelez-vous du mot « étrange » ? Encore moins ! Cela ne faisait pas
référence à quelque chose de connu, de stocké dans votre mémoire à long terme, vous
l’avez encore moins retenu… »
À l’aide des diapositives 28 à 30, guider les élèves pour refaire le graphique sur leur
document.
« On vient de le voir, il est normal d’oublier, c’est naturel. Nous allons maintenant refaire
le graphique ensemble pour comprendre comment mémoriser à long terme. Quand on
découvre une nouvelle notion, il faut faire l’effort de la récupérer peu de temps après,
sinon elle sera vite oubliée et cela à plusieurs reprises. C’est bien en faisant l’effort de se
poser des questions sur les notions à connaître et d’y répondre qu’on devient actif dans
ses apprentissages et qu’on lutte contre l’oubli. Lire et relire une leçon pour apprendre
n’est pas une bonne stratégie. Plus vous allez la reprendre activement, plus vous allez la
garder en mémoire et pour longtemps. C’est pour cela que chaque séance se termine par
un moment où nous dégageons ensemble les essentiels et que nous les réactivons la
semaine d’après. »
Poursuivre : « En plus, vous pouvez vous aider de votre sommeil qui va vous permettre
de consolider vos apprentissages pendant la nuit. Avant de compléter la dernière vignette
de votre document, combien d’heures dormez-vous en moyenne ? »
Laisser les élèves répondre librement.
Séances 26 à 35.
Objectif
Comprendre le rôle de l'inhibition
Qu’est-ce que l'inhibition ?
Comment fonctionnent les 3 systèmes de la pensée ?
Comment puis-je résister à mes automatismes ?
Comme depuis plusieurs années, ce camarade va tous les jours à pied à l’école.
Il sort de sa maison, il va en direction du parc. Il connaît le chemin par cœur. C’est
facile pour lui ! C’est une habitude. Encore quelques minutes et il va passer devant
la maison de son ami. Ça y est ! Le voici arrivé à l’école, c’était rapide !
Aujourd’hui, c’est samedi, c’est le week-end, il est invité chez son copain. Pendant le
chemin, il repense à ses cours de la semaine. Il a appris que son cerveau était incroyable,
qu’il était capable de retenir une quantité d’informations importante à long terme à
condition d’utiliser les bonnes méthodes.
Mais que s’est-il passé ? Il est arrivé à son école !
Interroger les élèves : « D’après vous, que s’est-il passé ? Quelle erreur a-t-il faite ? Com-
ment expliquez-vous cette erreur ? »
Faire ressortir les mots « habitude », « erreur », « manque d’attention ».
Poursuivre : « Quel lien faites-vous avec le test de Stroop que vous venez de vivre ?
Dans le test de Stroop, lorsqu’il y a eu contradiction entre la couleur du mot et l'information
apportée par le mot (rouge écrit en bleu par exemple), la tâche était plus difficile parce qu’in-
habituelle. Pour la réaliser sans tomber dans le piège, vous avez dû inhiber, c’est-à-dire résis-
ter à votre automatisme, à savoir la lecture du mot pour ne donner que la couleur de l’encre.
Pour le camarade dans la vidéo, c’est le même mécanisme : il est tombé dans un piège. Il
connaît tellement bien son chemin qu’il a fonctionné de manière automatique. Pour se
rendre chez son copain, il aurait dû inhiber, c'est-à-dire résister à son habitude de la
semaine en étant attentif pendant le trajet. »
Projeter la diapositive 37, distribuer le document élève et inviter les élèves à le compléter.
Nous allons appliquer cette méthode aux 2 exemples que nous venons de voir auparavant
avec le test de Stroop et le chemin. »
Projeter la diapositive 41 et inviter les élèves à compléter les deux premières lignes du
tableau de leur document.
Poursuivre : « Voyons maintenant cela avec deux exemples de pièges en classe. »
Utiliser les animations de la diapositive 41 et inviter les élèves à compléter les deux lignes
suivantes de leur document.
Séances 36 à 41.
Éditions Nathan 2022
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PARCOURS
DÉCOUVERTE
SÉANCE F
Comment mes émotions
peuvent-elles influencer
mes apprentissages ?
Objectif
Comprendre le rôle des émotions et leur influence dans les apprentissages
Qu’est-ce que l’émotion ?
Quel est le rôle des émotions dans les apprentissages ?
Pourquoi est-ce si difficile de contrôler ses émotions à l’adolescence ?
Que l’on soit en classe pour apprendre, à la maison en train de jouer de la musique
ou lorsque nous passons du temps avec des amis, nous sommes sans cesse
traversés par des émotions. Il existe des émotions de base comme la joie,
la colère, la tristesse, la peur… et des plus complexes comme le souci, le soulagement,
le regret…
Mais qu’est-ce qu’une émotion ?
Une émotion est un état affectif intense, positif ou négatif, qui se caractérise par des
modifications au niveau du corps.
Les émotions sont essentielles. Elles permettent de nous protéger face à une
situation d’urgence. Par exemple, le stress, qui survient quand on a peur, nous
permet de maintenir notre attention à un niveau élevé pour que l’on reste toujours
vigilant. Autrement dit, le corps se prépare à prendre la fuite ou au combat pour survivre !
Face à un dangereux prédateur, c’est plus qu’utile !
Mais tout est une question d’équilibre. Trop de stress lors d’un passage à l’oral peut te
bloquer.
Nous ne sommes pas des robots mais des êtres humains. Il est normal de ressentir des
émotions qui peuvent être plus ou moins intenses. Elles vont influencer notre compor-
tement, nos décisions et notre humeur.
Ainsi, les émotions peuvent soit te freiner soit t’aider dans tes apprentissages :
Elles peuvent être un frein : en effet, lorsque l’émotion est trop intense, elle peut
provoquer des effets indésirables : par exemple, si une situation t’a mis en colère, elle
peut prendre le dessus et t’empêcher de te concentrer sur le travail que tu as à faire.
Elles peuvent être une aide : par exemple, quand tu te trompes, cela fait naître en
toi des émotions : ce que tu ressens à ce moment-là va te pousser à proposer une
autre réponse et tu vas apprendre de tes erreurs. En d’autres termes, pour éviter de
ressentir du regret, tu vas agir différemment en évitant de reproduire les erreurs du
passé.
Pour ne pas te laisser submerger par tes émotions, il faut que tu puisses les contrôler :
les chercheurs appellent cela la régulation émotionnelle.
Le cerveau et les émotions sont liés. Chaque émotion active une multitude de
zones dans ton cerveau. Nous avons déjà vu que ton cerveau évolue et change
au cours de ta vie. Mais attention, les parties de ton cerveau ne se développent
pas toutes à la même vitesse.
À l’adolescence, dans ton cerveau, le système qui régule et contrôle tes émotions (celui
qui te permet de réfléchir, prendre des décisions…) va se développer moins vite que le
système qui génère des émotions.
Rappelle-toi, une émotion est un état affectif intense, positif ou négatif, qui se carac-
térise par des modifications au niveau du corps. Cette différence dans la vitesse de
développement à l’adolescence va faire que, face à une émotion (système émotionnel),
un adolescent va réagir plus fortement qu’un adulte car il aura plus de difficulté à prendre
du recul, à se contrôler (système de contrôle). C’est comme si un scooter était lancé à
pleine vitesse (à l’image d’une forte émotion que tu peux ressentir) et que tu n’avais
que des freins de vélo pour contrôler sa vitesse !
En conclusion, les émotions font partie de chaque moment de ta vie et apprendre à
mieux les gérer, notamment à l’adolescence, te permettra de mieux apprendre et de
vivre plus sereinement.
Projeter la diapositive 17 et inviter les élèves à compléter leur document élève : Des par-
ticularités à l’adolescence.
Séances 42 à 48.