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10 méthodes pour réviser,

mémoriser et apprendre
efficacement
Comment trouver des moyens de dire au cerveau que l’information lue, écrite, consultée et
apprise est importante, qu’elle a de la valeur, de l’intérêt pour le long-terme… et qu’elle mérite
donc d’être retenue ?

Voici 10 méthodes pour réviser, mémoriser et apprendre efficacement

1. Parler de l’information à quelqu’un d’autre


Une manière de signaler une information importante au cerveau est d’en parler, de jouer soi-même au
professeur. Cela peut aussi consister à (se) poser des questions sur le sujet pour l’approfondir.

Mind map des questions ouvertes – atelier de pédagogie positive (la fabrique à bonheurs)
2. Les flash-cards

Les flash cards sont des cartes dont le recto et le verso indiquent deux informations en rapport, souvent
la question et la réponse (par exemple, 7×9 au recto et 63 au verso, une image et sa traduction dans
une langue étrangère). Le fait de fabriquer soi-même des flash-cards afin de s’auto-tester renforce le
processus d’apprentissage.

3. La création d’images mentales et d’histoires

Le fait d’associer un mot ou une phrase à une image permet de mieux s’en rappeler. L’idéal est même
d’inventer une histoire à partir d’une liste de mots à mémoriser. Dans son livre Objectif Mémoire, Hélène
Weber raconte une histoire pour se souvenir du nom des planètes dans l’ordre :

Un superbe SOLEIL a près de lui un petit thermomètre au MERCURE. Le soleil a si chaud que le
thermomètre éclate et que les petites billes de métal liquide roulent devant vous.

Curieuse et amusée, une petite jeune femme que vous imaginez belle, voluptueuse et dégageant un
doux parfum vient vers vous. Et comment s’appelle cette jolie déesse ? VENUS !

Vénus joue, s’amuse avec les billes de mercure. Elle prend forme devant vous et finalement lance au
loin l’une des billes de mercure qui atterrit avec un « boum » retentissant au milieu de votre jardin : sur
TERRE.
Mais la bille est légère et de votre jardin, elle rebondit dans celui de votre voisin. Votre voisin est petit,
colérique et hargneux. Et qui est le dieu de la guerre ? MARS.

Mars est prêt à bondir sur vous pour vous terrasser. Mais il est stoppé dans son élan par un géant
tellement grand et puissant qu’il en fait trembler toute la terre autour de vous. Vous levez les yeux vers
ce géant qui est aussi votre meilleur ami : une mèche de ses cheveux glisse sur son front, formant le « J
» de JUPITER : le roi des dieux.

Sur le tee-shirt de Jupiter, vous apercevez le mot SUN (soleil en anglais), qui forme le début des noms
des trois planètes suivantes : SATURNE, URANUS et NEPTUNE.

Jupiter rit à gorge déployée. A ses pieds accourt le petit chien de Walt Disney : PLUTO(N).

4. Illustrer avec des exemples concrets, des pictos ou des schémas


Une information comprise est plus facilement mémorisée puisqu’elle est explicable avec ses propres
mots. Mais pour comprendre une information, il faut être capable de l’illustrer que ce soit avec des
phrases exemples, des pictos ou des schémas.
Phrases exemples
La jeune fille de 5° à qui j’apporte mon aide devait mémoriser une liste de 5 mots par cœur, dont
“caduque”. Elle était capable de me réciter la définition à peu près par cœur mais je sentais bien qu’elle
n’en avait pas compris le sens. Je lui ai alors demandé un exemple d’utilisation de ce mot et après un
long moment d’hésitation, elle m’a répondu :”du jambon périmé est caduque.” J’ai donc repris la
définition avec elle, je lui ai donné un exemple auquel je pensais (le Minitel) sans le lui imposer si elle
préférait en trouver un autre et elle a fini par me dire :”Mais en fait, caduque ça veut dire passé de
mode.” Bingo, le déclic s’était fait !
Pictos d’illustration
Il y a un village proche de chez moi dans lequel se trouve un zoo connu pour son emblème : un gorille
qui a été élevé presque comme un enfant par les propriétaires. J’ai rencontré une personne qui habitait
dans ce village et, pour me rappeler de l’endroit où elle vivait, je l’ai dessiné à côté de son nom écrit… et
à chaque fois que je pense à cette personne, j’imagine un petit gorille dans ma tête :-).
“Un schéma vaut mille mots.”
Toujours avec mon élève de 5°, nous travaillions sur la notion de réchauffement climatique. Or je me
suis aperçue qu’elle avait du mal à apprendre la définition des gaz à effet de serre. Je l’ai donc
questionnée sur le cours et ce que la prof en avait dit. Réponse :”Rien, elle nous a juste dit de recopier
la définition du livre.” Afin de partir de ses représentations mentales, je lui ai demandé d’exprimer en un
schéma ce qu’étaient pour elle les gaz à effet de serre. A partir de ce schéma (qui représentait tout de
même une centrale nucléaire comme unique source du réchauffement climatique…), nous sommes
passées par les grandes inondations de New York et de La Nouvelle Orléans, par le tsunami de
Fukushima, par la possible disparition des Seychelles, par les voitures électriques avant d’aboutir à un
schéma correct.
Le sketchnote

Les sketchnotes sont une technique de prise de notes mêlant éléments visuels et textuels. Le terme est
la contraction de deux mots anglais : Sketch (gribouiller/ dessiner) et Notes (prendre des notes). Les
sketchnotes sont particulièrement efficaces pour mémoriser à long terme.

L’apprentissage de la technique du sketchnoting n’est pas difficile mais demande de l’entraînement (et
donc du temps) mais surtout le fait de dépasser les appréhensions et croyances limitantes du type “je ne
sais pas dessiner”, “je ne dessine pas assez vite” ou encore “je ne suis pas visuel”.

Le sketchnote peut être introduit en classe par les enseignants en tant qu’outil de présentation d’une
leçon et/ou en tant qu’outil de prise de note pour les élèves.
Le lapbook

Un lapbook est une sorte de livret décoré et personnalisé qui reprend des éléments autour d’une notion
étudiée, sous forme de dessins, de tableaux, d’écrits, d’images, de collages et de graphisme en tous
genres.

L’objectif est de résumer des informations sur un sujet et de les organiser avec des moyens mobiles :
des rabats, des pochettes, des roues, des languettes à tirer, des volets, des enveloppes, des posts it…
A chaque forme et à chaque mobile correspond une notion.

Les lapbooks sont colorés pour un rendu plus agréable à consulter et une meilleure organisation des
éléments.
5. Transformer la leçon sous forme de carte mentale

Relire une leçon ne veut pas dire “juste” relire mais aussi la transformer de manière personnelle pour
l’intégrer et la comprendre. Passer une leçon sous forme de carte mentale est un moyen de relecture
efficace car cela nécessite de sélectionner les informations importantes, de penser à l’agencement des
branches de la carte mentale, de synthétiser les informations sous forme de mots clés, de réfléchir à
des pictos d’illustration.

6. La technique de l’arrosage

Qu’est-ce qui est le plus efficace pour arroser une pelouse ? L’arroser pendant 90 minutes une fois par
semaine ou bien trois fois 30 minutes ? C’est pareil pour les apprentissages : il vaut mieux privilégier
des séances courtes et espacées que des longues séances intensives. L’énergie du cerveau est alors
tellement mobilisée pour rester concentré qu’il ne reste plus assez d’énergie pour le processus de
mémorisation.

7. Attendre deux ou trois jours avant de revenir sur l’information


Certaines études ont même montré qu’il est plus efficace de revenir sur une leçon plusieurs jours après
la première mention en classe. On pourrait donc se passer de cette fameuse assertion : “Relis tes
leçons le soir-même !” et attendre deux ou trois jours.
8. Associer des mots à apprendre par cœur à des bruits, des endroits ou
des mouvements

Des indices contextuels peuvent aider la mémorisation. Comme démontré dans l’atelier de pédagogie
positive, la spatialisation (ou technique des loci) utilise la mémoire des lieux et permet d’apprendre avec
son corps et sa tête :

 l’information est déposée quelque part de manière spatiale,


 on associe mentalement le mot à l’endroit,
 chaque information (ou chaque vers d’une poésie par exemple) est déposée dans une pièce de la
maison ou attachée à un objet : l’apprenant se met en mouvement pour réellement déposer
l’information,
 à chaque récitation ou mémorisation, l’apprenant refait le chemin dans l’ordre en revoyant
mentalement le mot associé à chaque endroit et le dit à haute voix,
 au moment de la restitution, on peut visualiser mentalement la pièce ou l’objet et ses
déplacements.

9. Les intervalles idéaux pour réviser


Dans une étude menée en 2008 sur 1 300 étudiants à l’Université de Californie, des scientifiques ont
déterminé les intervalles optimaux pour apprendre une information. Si l’évaluation est dans une
semaine, il vaut mieux prévoir deux séances de travail espacées de un ou deux jours. Par exemple,
pour une évaluation vendredi, étudier le lundi et réviser le jeudi serait la meilleure solution.

10. Le rôle du sommeil


Le cerveau traite et structure l’information pendant la nuit.
Les neuroscientifiques insistent sur le rôle joué par le sommeil dans cette phase de répétition et de
consolidation. Ils affirment qu’après une période d’apprentissage, une période de sommeil, même
courte, améliore
 la mémoire
 la généralisation
 la découverte de régularités
L’amélioration du sommeil peut être une intervention très efficace pour remédier à des problèmes
d’apprentissage, surtout si on formule un projet pour l’avenir. Ainsi, il est important, avant la mise au
travail, d’évoquer la situation dans laquelle l’information évoquée et mémorisée devra être restituée (par
exemple, en s’imaginant réciter une poésie devant la classe avant de commencer à l’apprendre puis,
une fois le travail de mémorisation effectué, “jouer” la scène en récitant la poésie comme si c’était
devant la classe).

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