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Yves Gambier
Éditeur
Presses universitaires de Liège (PULg)
Référence électronique
Yves Gambier, « Traduction et texte : vers un nouveau double paradigme », Signata [En ligne], 7 | 2016,
mis en ligne le 31 décembre 2017, consulté le 29 mars 2017. URL : http://signata.revues.org/1195
Signata - PULg
TRANSPOSITIONS BETWEEN
VERBAL SEMIOTICS
Yves Gambier
Université de Turku
inal. La distinction entre ce qui est manifeste (littéral, direct, au niveau de surface)
et ce qui latent (implicite, connotatif, allusif) dénature le processus de traduction
et réduit l’acte d’interprétation du traducteur à une tâche obscure. En dépit de
décennies de recherches universitaires et professionnelles, les paramètres coni
gurant le paradigme de l’équivalence persistent. Quand des chercheurs traduisent
des questionnaires d’enquête, que des journalistes transfèrent des informations,
que des hommes d’afaires étrangers discutent de contrat, que des spectateurs
regardent des programmes télévisés soustitrés ou que des enseignants de langue
utilisent la rétrotraduction, ils s’appuient sur le paradigme de l’équivalence —
soit pour traduire, soit pour nier faire une traduction, d’où par exemple le recours
aux termes de transédition dans le domaine de la presse, de versionisation dans
l’industrie audiovisuelle, de transcréation dans le domaine publicitaire, le terme de
traduction étant rejeté comme étant trop réducteur au motàmot.
Ce paradigme par défaut a, sans aucun doute, des racines historiques, dérivant
en partie de la façon dont les langues étrangères ont été traditionnellement
enseignées (exigeant une sorte de correspondance quasi automatique). Dans cette
perspective, les traducteurs sont invisibles ; ce sont des agents passifs, sans voix, sans
empathie, sans subjectivité, sans rélexivité, sans aptitude à l’interprétation, sans
conscience interculturelle et sans qualiications, soumis à une éthique supposée de
la neutralité (Sun 2014).
La conviction populaire qu’un texte à traduire n’est rien d’autre qu’une suite
linéaire de mots ou de propositions explique en grande partie pourquoi la tra
duction a longtemps été considérée comme inférieure, subordonnée à l’ori
ginal. Cela témoigne des perceptions plutôt archaïques de la « traduction » et
des « traducteurs » par un grand nombre qui continuent de propager des lieux
communs, percevant la langue comme statique plutôt que dynamique, envisageant
la communication comme un conduit unidirectionnel, une simple séquence
d’informations plutôt qu’une suite coconstruite d’interactions. Les traducteurs
ont euxmêmes contribué à cette négation de la traduction. Souvent incorporant,
internalisant ces aspects de « subalterne » dans leur travail, ils ont été pris entre
l’idéalisme sacriiciel et un matérialisme calculateur de leur activité, embrassant le
labeur et la servilité de leur « vocation » toujours précaire, comme si cette pratique
exigeait une certaine prédisposition envers l’autoefacement docile (Kalinowski
2002 ; Simeoni 1998 ; Buzelin 2014). Les métaphores de la traduction et les images
du traducteur dans l’imaginaire collectif sont régulièrement reproduites dans des
œuvres de iction, des romans, des ilms et même dans les médias (Gambier 2012).
Elles frisent stéréotypes et clichés, le traducteur étant vu assez souvent comme un
ermite dur au travail, un marginal, un imposteur plus qu’un médiateur.
(le plus souvent), les participants, s’appuyant sur leurs compétences linguistiques,
traduisent et révisent ce qui leur convient et quand cela leur convient, jusqu’au
moment où le projet est achevé. Ils peuvent recourir aux outils comme Traduwiki,
Wikitranslate et Google Translate. Les médias sociaux ou réseaux socionumériques
(Facebook, Twitter, LinkedIn, etc.) ont su saisir cet avantage pour rendre toujours
plus accessible leur site. Certes le crowdsourcing (ou traduction oferte à un groupe
de volontaires) a suscité des polémiques (Sontils des traducteurs ? Sontils, et
comment, compensés pour leur travail ? Quelle est leur éthique ? Et surtout, peut
on toujours parler de traduction ?). De fait, souvent marginalisés et caricaturés, ces
amateurs repoussent les limites de certaines professions, redéinissant leurs para
mètres et leur mission.
Enin, on ne peut pas ne pas citer les travaux collaboratifs réalisés par des
équipes de traducteurs professionnels (soit par leur expérience, soit par leur forma
tion). Ils partagent des ressources, peuvent travailler sur un même document tout
étant situés en divers lieux, distribuent entre eux leurs activités de traduction, de
recherche et de gestion terminologiques, de révision, de relecture. Les tâches ou
projets peuvent être soumis aux enchères, les qualiications et exigences postées
sur un portail électronique (Proz et Translator’s Café en sont deux exemples).
Les traductions efectuées par réseau de volontaires peuvent aussi être réali
sées par des professionnels, par exemple via des réseaux comme Babel, Translators
without Borders, the Rosetta Foundation, etc. (Gambier 2007). Ces traducteurs acti
vistes le font pour une cause sociale, politique ou humanitaire, et répondent aux
besoins exprimés dans la plupart de cas par des organisations nongouvernementales
et autres associations.
Depuis les années 1980, les théories et concepts de traductologie ont tenté de
mieux circonscrire les conditions et contraintes du travail, allant toujours plus vers
une conception contextualisée et orientée socioculturellement des processus de tra
duction. Ce ne sont pas les langues qu’on traduit mais des textes situés socialement
et culturellement. De ce « tournant culturel », on peut distinguer plusieurs courants
qui ont contribué à la critique du paradigme de l’équivalence — entre autres, les
Descriptive Translation Studies/DTS (Toury 2012), la théorie du Skopos (Reiss &
Vermeer 2013) et l’approche proprement culturelle (Venuti 2008). La traduction
est désormais perçue comme un processus de recontextualisation, comme une
action intentionnelle. Le processus entier de prise de décisions n’est plus lié exclu
sivement aux textes mais dépend aussi de considérations qui engagent clients et
autres récepteurs. Le sens n’est plus vu comme un simple invariant dans le texte
source : il est ancré dans une culture et doit être interprété. La traduction n’est plus
une course d’obstacles lexicaux mais le résultat de connexions entre texte, contexte
et une myriade d’agents.
Les pratiques nouvelles, innovées par les technologies de l’information et de la
communication (TIC) expliquent et justiient en partie ce changement. Un retour
sur l’évolution des médias en traduction éclaire aussi cette transformation en cours.
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bandes dessinées, les livres illustrés pour enfants, etc., pour lesquels nous préférons
parler d’adaptation que de traduction !
Parallèlement à cette évolution, émergent une bourgeoisie lettrée et dans cer
taines sociétés une langue nationale. La traduction sert dans cette perspective un
nouveau lectorat (Jouhaud & Viala 2002) et une certaine idéologie. Berman (2012) a
retracé la double origine de l’institutionnalisation de la traduction en France, entre
le xive siècle (avec Oresme, précepteur du roi Charles V et créateur du français
savant, dans le cadre du transfert des savoirs à partir du latin) et le xvie siècle (avec
Amyot, libre adaptateur déinissant aussi un certain modèle de prose). Entre la
Renaissance et la moitié du xxe siècle, dès lors que le texte source est identiiable et
reproductible tel quel, se mettent en place un concept de traduction et un modèle
qui insiste sur la confrontation entre le texte de départ (référent d’autorité) et le
texte d’arrivée, supportant le principe de l’équivalence, la secondarité de la traduc
tion et l’illusion de l’égalité des langues (Pym 2004a, pp. 173174, 2004b). Pendant
ces siècles, la circulation des textes va s’accélérer. Le commerce et le business du
livre vont favoriser la venue de la littérature séculière, ainsi d’ailleurs que celle des
périodiques et des journaux. L’expansion de la production de livres est relancée
avec l’invention de la littérature populaire dite encore littérature de gare (vers 1860)
puis avec le lancement des livres de poche (vers 1950). Aux xviiixixe siècles, les
traductions connaissent un boom alors que n’existe pas encore de protection juri
dique sur les œuvres étrangères. Les « retraductions actives » (Pym 1998, pp. 82
83) deviennent relativement fréquentes sur des marchés plus compétitifs. On est
donc loin du volumen (rouleaux) sans ponctuation et loin aussi des codex avec
leurs lettres enluminées.
Le besoin de lire vite et en silence est désormais satisfait depuis que imprimeurs
et typographes ont systématisé, sinon standardisé, mise en page et orthographe et
également depuis que les traducteurs ont favorisé la luidité (luency) comme stra
tégie dominante de leurs traductions pour complaire à cette double exigence de la
lecture (Venuti 2008).
disciplines, par exemple les études littéraires, l’histoire de l’art, les études cinéma
tographiques, la linguistique, les sciences de l’information, recourent au concept
de genre ou de type. La traductologie n’a pas échappé au besoin de déinir genres
et types textuels. La distinction entre les deux notions n’est pas nouvelle et reste
bien problématique, même si, en simpliiant, on peut dire que les genres relèvent
du social alors que les types relèvent du linguistique.
Dans une librairie ou une bibliothèque, les livres sont classés de diférentes
façons. Ils n’y sont pas tant caractérisés selon des catégories de texte ou de structure
que par des catégories d’expérience, par sujet, par domaine de connaissance. Si on
cherche un ouvrage littéraire, on choisit au préalable un genre : action, aventure,
comédie, policier, fantastique, romance, scienceiction, etc. Si on veut aller au
cinéma, on sélectionne d’avance un genre : dessin animé, western, thriller, ilm
d’action, etc. De même si on veut écouter de la musique, on opte pour du baroque,
du rock, du folk, du blues, etc.
Le concept de genre fut d’abord limité aux études de folklore et de littérature
puis il s’est élargi aux genres nonlittéraires, par exemple en analyse de discours,
en LSP (Langue de spécialité) et en traductologie. Ainsi Bhatia (2004) a étendu
le cadre générique jusqu’à couvrir les professions judiciaires et commerciales,
traitant des problèmes théoriques soulevés par la complexité et la diversité des
genres professionnels : en réalité, les genres sont très souvent mélangés, hybrides.
Ces formes conventionnelles ou genres sont associées à une situation particulière
de communication, à un événement social, comme le code de procédures pénales
au tribunal, ou encore comme une commande, une demande d’emploi qui
remplissent aussi une fonction sociale. Ce sont des constructions dynamiques et
d’aucune manière des catégories igées ou stables ; elles changent dans le temps
et selon les cultures, tout en étant néanmoins en même temps « reconnues »
comme « genres » (Frow 2005). Des normes de sécurité, des rapports juridiques,
des manuels d’instruction et des accords de partenariat peuvent être régulés par
des règles normatives tandis que des documents d’entreprise, des brochures de
marketing, des rapports annuels peuvent être l’objet de variations.
sortes graphiques, acoustiques et visuelles de l’expression, par ex. les scripts pour
la radio ou la télévision, les informations radiodifusées, les productions théâtrales,
les chansons, les opéras, etc.
D’autres essais de classiication ont été aussi proposés sur la base de critères
communicatifsfonctionnels et toujours dans une perspective descendante
(top-down) (voir Newmark 1981, Nord 1988/2005, House 1997). Pour Trosborg
(2000), le genre se comprend comme l’objectif d’une interaction ; elle a combiné des
travaux sur les genres orientés par la traduction avec la théorie du Skopos. Cepen
dant des textes de même fonction peuvent se concrétiser en des types diférents :
un rapport médical et un rapport de police peuvent être informatifs alors qu’un
compterendu de livre (rapport sur un ouvrage) peut être expressif. Par ailleurs,
des types similaires peuvent être utilisés pour des textes qui présentent diférentes
fonctions textuelles, par ex. un avis aux consommateurs et un contrat peuvent être
tous les deux incitatifs mais servir des buts diférents.
Les types textuels pourraient être également pertinents dans d’autres domaines
comme celui de l’interprétation de conférence (Alexieva 1994) ou celui des médias
imprimés et audiovisuels. Dans la presse, le type informatif voisine avec les types
persuasif et expositif. L’audiodescription (AD) qui change des images en mots et
génère un texte cible oral soulève également la question des types de texte : quelle
sorte de texte l’AD estelle ellemême et comment peuton la relier aux autres
types qu’on trouve en traduction audiovisuelle (traduction de scénario, doublage,
soustitrage intra et interlinguistique, commentaire libre, etc.) ?
Il est aisé, à ce stade, de noter les points faibles des taxinomies de textes, dévelop
pées dans le sillage des études structurales des récits (années 19601970), proitant
des analyses en poétique et en sémiotique de la description, de l’argumentation et
de l’explication : la langue ne peut être réduite à un système de catégories statiques
et bien tranchées, et le type de texte n’est pas forcément la contrainte essentielle qui
détermine les stratégies de traduction et l’unique référence pour évaluer la qualité
d’une traduction. On peut saisir pourquoi la traductologie semble abandonner le
dilemme théorique des types textuels. Après avoir suivi la tendance générale de
la linguistique textuelle, longtemps dominée par les approches textualistes (elles
mêmes inluencées par exemple par Greimas, Todorov, Barthes, Foucault), elle
prend le tournant socioculturel et met l’accent sur le traducteur. N’empêche, de
nouveaux types textuels existent avec les outils électroniques et une certaine re
conceptualisation de la notion de type textuel ne délaisse pas la problématique,
empruntant à la fois à la théorie des actes de langage et à la théorie de la pertinence
(voir entre autres Unger 2006; Tsiplakou & Floros 2013).
Les approches taxinomiques d’orientation fonctionnelle ont fourni un cadre
théorique lorsqu’on a cherché à comprendre un texte ou à produire une traduc
tion. Pourtant on a noté des confusions du côté de la terminologie (genre, type
textuel, fonction langagière, style, domaine) et des catégories utilisées pour ces
taxinomies. Plusieurs raisons expliquent ces confusions : d’abord la multiplication
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et sons jouaient un rôle essentiel. Cependant, très peu de recherches ont porté
sur les manières dont l’oralité est incorporée et traduite (Brumme 2008; Brumme
et al. 2010, 2012; Gambier & Lautenbacher 2010). N’empêche, aujourd’hui, ces
conventions et stratégies sont mises à mal par de nouvelles formes hybrides qui
nous contraignent à repenser la nature orale de nos interactions et déient l’idéo
logie de la littératie et des pouvoirs qui s’y rattachent (Monod 2013). On peut réfé
rer ici aux courriels, SMS, chats, blogues, tweets, et autres jeux interactifs dans
lesquels diférentes orthographes, émoticons, avatars, acronymes, abréviations,
ponctuation, lettres capitales, interjections, etc. sont employés de façon expressive,
déictique ou emblématique.
Les communications médiées par ordinateur (CMO) ou par téléphone
(CMT) sont désormais des pratiques vernaculaires courantes, sans oublier que
ces pratiques peuvent mêler (code-mixing) ou changer de langues (code-switching)
(Liénard & Zlitni 2011) : le monde en ligne a des efets sur nos langues naturelles,
sur nos manières de nous identiier, de présupposer (Barton & Lee 2013). On peut
faire une nouvelle analogie entre les gestes physiques, nonverbaux et les conven
tions textuelles des médias sociaux : ces textes digitaux et des médias sociaux
sont des textes conversationnels, trop souvent compris et approchés comme
« désincarnés ». L’opposition binaire entre médié et incarné est une fausse dicho
tomie, autant que la prétendue opposition entre oral et écrit. Les textes des CMO
sont des hybrides d’écrit et d’oral où émotions, pensées et cognition sociale sont
intimement liées. Dans l’évolution actuelle des technologies de la communication,
fournissant de nouveaux moyens de garder le contact, on assiste à la fermeture de
la « parenthèse Gutenberg » (Pettitt 2009).
On ne peut pas exclure de ces changements que la littérature ellemême
change, de ses cyberformes — comme par exemple TOC: A Media-novel de Steve
Tomasula (2010): une mosaïque de textes, de médias, et de collaborateurs, où le
rôle de l’auteur est multiple : écrivain, chef d’orchestre, producteur, directeur artis
tique, etc. — jusqu’aux installations qui combinent design et textes littéraires. La
poésie peut également devenir une performance orale (cf. slam, rap), une lecture
publique, ou une exhibition visuelle (Lee 2013). Keitai Shousetsu est maintenant
aujourd’hui au Japon le nom pour des récits écrits en SMS, distribués sous forme
de feuilletons sur des téléphones mobiles, puis publiés comme séries dans la presse,
comme certains romans en France au xixe siècle.
Qu’en estil des de la traduction et de l’interprétation dans ce paysage se méta
morphosant de la « graphosphère » à la « vidéosphère » (Debray 1994)? Nombre
de pratiques brouillent l’opposition traditionnelle entre oral et écrit (toujours à la
base néanmoins des programmes de formation : traduction (d’abord l’écrit) suivie
de l’interprétation (oral) ; voici quelques exemples de ces pratiques :
– l’interprétation simultanée qui peut dépendre d’un discours écrit planiié et lu
par l’orateur ;
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La monomodalité ne peut pas être une approche des textes, y compris pour
certains écrits littéraires. De même, la traduction ne peut pas être exclusivement
liée au texte verbal écrit. Dans les études en interprétation, on reconnait maintenant
le poids des éléments nonverbaux et les communications multilingues. Plusieurs
critères de qualité ont été déinis ici et là pour, par exemple, l’interprétation dans
les médias parlés : compréhensibilité, synchronie, information complète, énon
ciation aisée et régulière, expressions faciales appropriées, gestualité posée, code
vestimentaire non négligé.
La transformation du concept de texte va de pair avec le renouveau des
genres, en particulier les genres médiés par le Web (voir JiménezCrespo 2013,
pp. 67101) — des 140 caractères d’un tweet jusqu’aux transformations inter
sémiotiques disponibles sur le Net (comme par exemple la « traduction » par
l’artiste chinois Ai Weiwei du Gangnam Style en Grass Mud Horse Style). Il resterait
à tester les sept critères de textualité sur divers matériaux textuels à traduite, à loca
liser, à soustitrer. Des essais ont été tentés, notamment avec les notions de cohé
rence et d’intertextualité (voir par exemple les travaux de Di Giovanni [2014] et de
Taylor [2014] en audiodescription).
Aujourd’hui, les changements sont si rapides, si complexes, si sensibles et si
controversés qu’il est parfois diicile de suivre et de comprendre ce qui se passe.
Peutêtre un regard vers l’histoire sur la longue durée (comme suggéré par l’École
des Annales) et le rejet de notre obsession sur les textes verbaux ixes sont aussi des
façons de dépasser les divisions et d’aborder le futur avec coniance.
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