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Introduction
La notion de procédés de traductions a été introduite par Vinay et Darbelnet en 1958, dans
la Stylistique comparée du français et de l’anglais. Cet ouvrage qui se donne ouvertement
comme une Méthode de traduction (sous-titre utilisé par les auteurs eux-mêmes) peut être
considéré comme une production caractéristique de la linguistique appliquée à la traduction avec
des visées didactiques et pratiques : « il s’agit [selon leurs propres termes] de faciliter au
traducteur l’identification de difficultés auxquelles il se heurte et de les placer dans les catégories
ad hoc » (Vinay et Darbelnet [désormais V&D], 1966 [1958] : 27). La notion de procédés est
étroitement associée à cette démarche, puisqu’ils proposent d’« étudier sur des exemples aussi
précis et aussi probants que possible les mécanismes de la traduction, en dériver des procédés, et
par-delà les procédés retrouver les attitudes mentales, sociales, culturelles qui les informent »
(ibid. : 26).
Cette méthode a connu un succès remarquable puisque plus de quarante ans après sa
publication, elle demeure sans aucun doute l’ouvrage de référence le plus largement accepté et le
plus souvent cité ou évoqué ; il a même eu droit à une traduction en anglais réalisée par Sager et
Hamel, publiée en 1995 chez Benjamins. Ce succès cependant, si l’on y regarde d’un peu plus
près, a été assez étrange, et presque ambigu, et cette ambiguïté caractérise assez bien l’état de
l’enseignement de la traduction et de ses rapports à la traductologie.
2.1. Emprunt
L’emprunt est le plus simple de tous les procédés de traduction consistant à ne pas traduire
et à laisser tel quel un mot ou une expression de la langue de départ dans la langue d’arrivée.
Ce ne serait même pas un procédé de nature, si le traducteur n’avait besoin, parfois, d’y recourir
volontairement pour créer un effet stylistique.
L’emprunt est employé pour des raisons d'usage, d'absence d'équivalent et pour créer un effet
rhétorique (couleur locale, humour etc.) Particulièrement pratique lorsqu'il n'existe pas de
terme équivalent dans la langue cible. Cela permet également de situer clairement un texte
dans son contexte culturel. Il est à remarquer que souvent les emprunts entrent dans une
langue par le canal d’une traduction. La question de la couleur locale évoquée à l’aide emprunts
intéresse les effets de style et par conséquent le message. (Vinay et Darbelnet, 1958, 47).
Exercice 1
Traduisez les phrases suivantes (en arabe) :
Les protéines transmembranaires (protéines membranaires, intrinsèque ou intégrale) se sont
les protéines localisées dans la membrane plasmique. La chaîne polypeptidique de ces
protéines traverse la bicouche lipidique une fois (ex glycophorine des globules rouges) ou
plusieurs fois (protéine membranaire de l’hématie, assurant le transport de l’oxygène et du
CO2).
2.2. Calque
C’est un emprunt syntagmatique dans la traduction littérale qui reprend les éléments lexicaux
et la construction syntaxique ( au niveau lexical mais et au niveau phrastique ) qu’ils ont en
langue source. (Vinay et Darbelnet, 1958,6).
Autrement dit, le calque traduit mot à mot le mot ou l’expression de la LD à la LA. C’est alors
une « copie » de l’original, un emprunt qui a été traduit. Une langue A ( le français, par exemple)
traduit un mot, simple ou composé, qui appartient à une langue B ( allemand, ou anglais, par
exemple ) en un mot simple existant déjà dans la langue ou en un terme formé de mots existant
aussi dans la langue.
Le calque se distingue de l’emprunt proprement dit, où le terme étranger est intégré tel quel
à la langue qui l’emprunte. Quand il s’agit d’un mot simple, le calque se manifeste par l’addition,
au sens courant du terme, d’un « sens » emprunté à la langue B. Quand il s’agit d’un mot
composé, la langue A conserve souvent l’ordre des éléments de la langue B, même lorsque cet
ordre est contraire à celui que l’on observe ailleurs dans l’usage de la langue. Le calque est
l’opposé de l’oblique. (Dubois, 1994, 50). Ainsi dans les exemples suivants:
Le calque ne doit être utilisé qu’avec précaution car il conduit très facilement à des contresens
ou même des non-sens, fautes très graves en traduction. Le calque est donc un emprunt d’un
genre particulier. On emprunte à la langue étrangère le syntagme, mais on traduit littéralement l
eséléments qui les composent.
On aboutit, soit à un calque d’expression, qui respecte les structures syntaxiques de la LA, en
introduisant un mode expressif nouveau, soit à un calque de structure, qui introduit dans la
langue une construction nouvelle.
Exercice 2
Traduisez le texte suivant (en arabe):
L’intelligence économique est concertée de l’information et de la coproduction de
connaissance nouvelles et du développement de la dynamique économique. Elle est l’art de
détecter les menaces et les opportunités en coordonnant le recueil, le tri, la mémorisation, la
validation, l’analyse et la diffusion de l’information utile ou stratégique à ceux qui en ont
besoin.
Pour l’essentiel l’intelligence économique est un cycle d’informations. Son objectif est de relier
entre eux plusieurs domaines pour servir à des objectifs tactiques et stratégiques de
l’entreprise. Elle est un outil de connexion entre l’action et le savoir de l’entreprise.
Exercice 3
2.4. Transposition
La transposition est un changement de catégorie grammaticale d’un mot en passant de LD à
LA. C’est-à- dire qu’elle consiste à remplacer une partie du discours par une autre, sans changer
le sens du message.
Ce procédé peut aussi bien s’appliquer à l’intérieur d’une langue qu’au cas particulier de la
traduction. La transposition est employée seulement lorsque la traduction littérale n’a aucun
sens, entraîne une erreur de traduction, ou est incompréhensible (problème de structure). Si la
traduction n’est ni authentique ou idiomatique, on doit alors avoir recours à la transposition.
(Vinay et Darbelnet, 1958, 50).
Exercice 4
Traduisez le texte suivant (en arabe) en appliquant le procédé de transposition:
La fête du travail en France est célébrée le premier mai comme c’est le cas du monde. En fait,
les salariés devront être payés le double car c’est aussi la journée internationale des travailleurs
qui rappelle que les ouvriers ont dû se battre pour obtenir leurs droits. كما هو الحال في جميع أنحاء
العالم يُحتفل عيد العمال في فرنسا في األول من أيار
يجب زياده رواتب الموظفين الى الضعف الن هذا ايضا هو يوم العمال العالمي الذي يذكر العمال بأنه وجب عليهم الكفاح
من أجل الحصول على حقوقهم
On célèbre la fête de travail en France le premier mai comme c'est le cas du monde. En fait,
Parce qu'il est aussi la journée internatiaonale des ouvriers où ils se sont rappellé à avoir dû se
battre pour l'obtention de leurs droits, il faudrait qu'il y aurait une augmantation de double
pour la rémunération des sailriés.
2.4.1. Sous procédés de transposition
Le procédé de transposition a 4 sous procédés.
2.4.1.1. Amplification
C’est le cas où la langue d’arrivée emploie plus de mots que la langue de départ pour exprimer
la même idée. (Vinay et Darbelnet, 1958, 5).
L’amplification est un type de transposition consistant à ajouter un syntagme nominal ou verbal
pour traduire une préposition, un pronom ou un adverbe interrogatif. L’amplification est
l’opposée de l’économie.
2.4.1.2.Étouffement
L’étouffement, qui est une variété d’amplification, est appliqué pour traduire une préposition,
un pronom ou un adverbe interrogatif par un syntagme verbal ou nominal en français. Il est
souvent utile et même parfois indispensable d’ajouter une précision en traduisant afin d’obtenir
le même effet que dans la langue de départ. L’étouffement permet également de parvenir à une
formulation plus authentique que la simple traduction littérale. (Vinay et Darbelnet, 1958, 9)
2.4.1.3 Chassé-croisé
Le chassé-croisé par lequel deux signifiés permutent entre eux et changent de catégorie
grammaticale. Le chassé- croisé est un cas particulier de la transposition.
2.5. Modulation
La modulation, qui est une variation dans le message, obtient un changement de point de vue
d’éclairage pour éviter l’emploi d’un mot ou d’une expression qui passe mal dans la LA. Elle
fournit également de donner de l'importance à des différences d’expression entre les deux
langues. Quand on s’aperçoit que la traduction littérale ou même transposée aboutit à un énoncé
grammaticalement correct, mais qui se heurte au génie de LA. Vinay et Darbelnet distinguent des
modulations libres ou facultatives et des modulations figées ou obligatoires. La modulation qui
consiste à présenter positivement ce que la LD présentait négativement est le plus souvent
facultative, bien qu’il ait là des rapports étroits avec la démarche de chaque langue. D’après
Vinay et Darbelnet, la différence entre une modulation figée et une modulation libre est une
question de degré.
Dans le cas de la modulation figée, le degré de fréquence dans l’emploie, l’acceptation totale par
l’usage, la fixation conférée par l’inscription au dictionnaire font que toute personne
possédant parfaitement les deux langues ne peut hésiter un instant sur le recours à ce procédé.
Dans le cas de la modulation libre, il n’y a pas eu de fixation, et le processus est à refaire chaque
fois. Cette modulation n’est pas pour cela facultative, elle doit, si elle est bien conduite, aboutir à
la solution idéale correspondant, pour la langue LA, à la situation proposée par LD. (Vinay et
Darbelnet,1958, 51) .
Exercice 5
Traduisez les textes suivants (en arabe) :
Texte1
Je me souviens comme si cela datait hier, de mon entée à l’université. Le jour où les vacances
sont terminées. Un matin froid, maman a ramené du bois de chauffage pour mettre le feu de
cheminé, le vent entre des ouvertures de la portes et des fenêtres en faisant un bruit comme le
bruit de la machine à laver, le train s’élançait sur le chemin de fer vers les établissements
d’enseignement.
Au premier pas sur l’université, je me suis dirigé directement vers le rectorat pour avoir le
certificat de scolarité ; après vers l’auditorium pour avoir le premier cours, et malgré que tout
était bien ; les jours du lycée m’ont manqué quand même.
Texte 2
Tu as vécu dans la vertu, tu mourras dans la paix. Marche tout le jour et tu arriveras à la
maison. Il faut que tu dises toute la vérité et rien que la vérité. O ! ma mère ! As-tu trouvé les
vêtements de mon frère ? Sois généreux et tu trouveras la joie. Je n’ai pas gouté de nourriture
depuis deux jours. Reste à ta place et ne bouge pas. Tu seras content des images que j’ai
dessinées. Nous avons passé par la ville dans une automobile neuve. Ton père arrivera à
Beyrouth avant ton arrivée. Lui permettras-tu de prendre ses livres ? Vivez sans préoccupations
et vos jours s’allongeront. Nous avons passé la nuit chez vous, mais nous ne sommes pas restés
le matin. Je veux dire par ces paroles que le bonheur reviendra après les difficultés.
2.6. Equivalence
Exercice 6
Traduisez le texte suivant (en arabe) :
« Qui se ressemble s’assemble», quel est le partenaire qui vous convient le mieux ? Une
personne qui vous ressemble ou une personne différente de vous?
En fait, il n’y a aucun principe qui soit applicable dans ce cas-là, certains ressemblances
sont incompatibles et certaines différences également.
On ne peut pas trouver une personne qui nous ressemble à tous points, on va trouver
quelques différences et il est impossible de changer les attitudes et les habitudes de
quelqu’un afin d’arriver à une ressemblance totale, « en sa peau mourra le renard ».
Il faut accepter votre partenaire tel qu’il est, pour que vous puissiez réussir dans votre
relation. Il faut bien connaître la personne car « tous ce qui brille n’est pas or ».
Pour finir, « l’homme propose Dieu dispose », « soyez optimistes et tout ira pour le
mieux ».
2.7. Adaptation
L’adaptation s’applique à des cas où la situation à laquelle le message se réfère n’existe pas
dans LA, et doit être créée par rapport à une autre situation, que l’on juge équivalente. Ce
procédé est employé dans la traduction de titres d’œuvres, de noms propres, de dictons ou de
proverbes, d’expressions métaphoriques ou de productions poétiques ou ludiques. C’est donc ici
un cas particulier de l’équivalence, une équivalence de situations. En ce qui concerne
l’adaptation.
Georges L. Bastin dit:« L'adaptation est le processus, créateur et nécessaire, d'expression d'un
sens général visant à rétablir, dans un acte de parole inter linguistique donné ». (Bastin, 1993,
477)
D’après Vinay et Darbelnet, l’adaptation est une sorte particulière de sur traduction. De même
que dans un pays où le figuier est considéré comme une plante nuisible, on adaptera la parabole
du figuier en utilisant une autre plante. L’adaptation est bien connue des interprètes qui
travaillent en simultanée. (Vinay et Darbelnet, 1958, 52-53).
Exercice 7
Traduisez les textes suivants (en arabe) :
Dans la vie on rencontrera une personne inoubliable et le plus intéressant c’est qu’elle ne sera
jamais la nôtre. Elle sera parfaite pour nous celle dont on a rêvé et deviendra notre moitié. On
ressent que c’est l’idéal, on voit qu’elle en adorant le temps qu’on passe à elle ce temps est
magique seulement à ses côtés. Parfois, on veut s’en dépasser d’elle et en même temps on rêve
qu’elle soit un jour la nôtre ! Elle est une fois amie, amour, et d’autre étranger, c’est sensation la
plus horrible, une sensation qui déchire le cœur ; d’être attaché à une personne n’est pas faite
pour nous.
Références bibliographiques
https://journals.openedition.org/palimpsestes/ HYPERLINK
"https://journals.openedition.org/palimpsestes/386?lang=en"386 HYPERLINK
"https://journals.openedition.org/palimpsestes/386?lang=en"?lang=en