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UNIVERSITE OMAR BONGO

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FACULTE DES LETRES ET DES SCIENCES HUMAINES
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DEPARTEMENT D'ETUDES GERMANIQUES
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MASTER TRADUCTION INTERPRETATIONET CULTURE
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THÉORIE DE LA TRADUCTION

Nom : IGNANGA
Prénom : Pauline Suzel

Sujet : Faire un compte-rendu après lecture du séminaire.

Le présent séminaire nous dresse un panorama des théories de la traduction


au XXe siècle, en mettant l'accent sur les approches et les modèles utilisés dans
le domaine de la traductologie. Les théories de la traduction sont des
constructions conceptuelles qui visent à décrire, expliquer ou modéliser le
texte traduit ou le processus de traduction. La traductologie est considérée
comme un champ d'études interdisciplinaires, et elle a gagné en importance
dans la deuxième moitié du XXe siècle en raison de la mondialisation croissante
et de la nécessité de comprendre les langues en contact intensif.
Les théories linguistiques de la traduction des années 1950-1960, notamment
le travail de Jean Darbelnet et Jean-Paul Vinay. Ils ont proposé une
méthodologie de traduction basée sur l'étude comparative du français et de
l'anglais, mettant l'accent sur les unités de traduction et les procédés de
traduction. Ils ont souligné que l'unité de traduction devrait être basée sur
l'unité de pensée plutôt que sur le mot, et ont identifié différentes typologies
d'unités de traduction, telles que les unités fonctionnelles, sémantiques,
zdialectiques et prosodiques.
les théories linguistiques de Jean Darbelnet et Jean-Paul Vinay, qui ont
contribué à structurer l'enseignement de la traduction et à promouvoir la
profession de traducteur au Canada. Leur ouvrage majeur, intitulé La stylistique
comparée du français et de l'anglais. Méthode de traduction, publié en 1958, a
été largement utilisé comme manuel de base dans les études de linguistique et
de traduction.
L'approche des deux auteurs repose sur l'étude comparative de deux systèmes
linguistiques, le français et l'anglais, dans le but de déterminer les lignes
directrices et précises pour automatiser partiellement la traduction. Ils
distinguent deux types de traduction : la traduction directe, qui comprend
l'emprunt, le calque et la traduction littérale, et la traduction oblique, qui
englobe la transposition, la modulation, l'équivalence et l'adaptation.
Ils remettent en question l'unité de traduction basée sur le mot et proposent
plutôt l'unité de pensée comme unité fondamentale de traduction. Cette unité
de traduction correspond au plus petit segment de l'énoncé dont la cohésion
des signes nécessite une traduction conjointe, sans séparation des mots. Ils
établissent une typologie des unités de traduction en fonction de leur fonction
grammaticale, de leur sens, de leur articulation dialectique ou de leur
intonation dans l'énoncé.

Les différents apports et perspectives sur l'étude de la traduction, en se


concentrant sur les travaux de Georges Mounin, John Catford, Edmond Cary et
Roman Jakobson.

Georges Mounin : Mounin considère la traduction comme un contact de


langues et un fait de bilinguisme. Il cherche à établir la traductologie comme
une branche de la linguistique, en utilisant la linguistique comme cadre
conceptuel pour l'étude de la traduction. Mounin explore les problèmes
théoriques de la traduction en se basant sur des distinctions binaires relevant
de la linguistique théorique.
John Catford : Dans son ouvrage A linguistics Theory of Translation 1965,
Catford s'intéresse aux processus de traduction en utilisant la linguistique
appliquée comme approche. Il distingue entre la correspondance formelle et
l'équivalence textuelle, considérant que l'équivalence textuelle est rarement
réalisée par une correspondance formelle mot à mot ou structurelle. Catford
voit la traduction comme une opération linguistique relevant de la théorie
générale du langage.

Edmond Cary : Cary est considéré comme le fondateur de l'histoire de la


traduction. Dans ses œuvres Traduction dans le monde moderne,
Genève,1956, Les grands traducteurs françaises, Genève, 1963, Comment faut-
il traduire, 1958, Il propose une approche communicative axée sur le produit,
considérant la traduction comme une discipline de communication plutôt
qu'une science. Cary pose des questions importantes invitant les traducteurs à
réfléchir sur leur activité, telles que ce qu'ils traduisent, où et quand ils
traduisent, et pour qui ils traduisent.

Roman Jakobson : Jakobson est connu pour ses contributions à l'analyse


structurale du langage, de la poésie et de l'art. Il développe un schéma de
communication verbale basé sur six fonctions linguistiques : référentielle,
expressive, conative, phatique, poétique et métalinguistique. Jakobson
propose une approche fonctionnelle du langage, mettant l'accent sur les
différentes fonctions du langage dans la communication.

Les différentes approches théoriques et modèles proposés par des


traductologues. Parmi ces approches, on trouve les approches discursives de la
traduction, qui se concentrent sur la diversité des perspectives textuelles.
L'auteur Robert Larose propose un modèle téléologique de traduction axé sur
la finalité du texte traduit. Selon ce modèle, l'exactitude d'une traduction est
mesurée par l'adéquation entre l'intention communicative et le produit de la
traduction. Larose souligne qu'aucun idéal de traduction n'existe en dehors
d'un rapport de finalité.
Larose développe un modèle intégratif qui met en évidence les structures des
textes sources et cibles. Il distingue deux types de structure : la superstructure
et la macrostructure, qui englobent l'organisation narrative, argumentative,
les fonctions et typologies textuelles, ainsi que l'organisation thématique du
texte ; et la microstructure, qui se réfère à la forme d'expression avec ses trois
niveaux d'analyse : morphologique, lexicologique et syntaxique. D’autre part,
à la"forme du contenu ” avec ses quatre niveaux d’analyses: graphémique
, morphologique, lexicologique, syntaxique. Il propose une mise en place d
´une traductométrie qui permet d´évaluer avec davantage de rigueur les trois
aspects fondamentaux de la traduction :
- Le caractère asymétrique du concept d´équivalence ;
- Le caractère approximatif de la traduction et;
- Le rapport gain-perte en traduction.

La théorie interprétative de la traduction, également appelée théorie du sens,


est présentée comme un prolongement de la théorie linguistique de la
traduction. Cette approche diffère de la théorie linguistique en ce qu'elle ne se
base pas sur la comparaison des langues et ne prend pas les phrases comme
unités de traduction. La théorie interprétative s'intéresse principalement à la
question du sens, qui englobe à la fois ce que le locuteur a dit explicitement et
ce qu'il a laissé implicite. Selon la théorie interprétative, pour saisir le sens, le
traducteur doit posséder un bagage cognitif qui comprend la connaissance du
monde, la saisie du contexte et la compréhension du vouloir-dire de l'auteur.
L'absence de ce bagage peut entraîner des problèmes d'ambiguïté et de
multiplicité des interprétations, ce qui peut entraver le processus de
traduction.
La théorie interprétative propose un modèle du processus de traduction en
trois étapes : la compréhension, la déverbalisation et la
reformulation/reverbalisation. La compréhension implique la saisie du sens à
la fois linguistique et extralinguistique du texte. La déverbalisation consiste à
isoler mentalement les idées ou les concepts impliqués dans une énonciation.
La reformulation/reverbalisation du sens dans une autre langue nécessite le
choix d'expressions multiples offertes par la langue cible.

En somme le texte présente un aperçu des théories de la traduction au XXe


siècle, en mettant l'accent sur les approches linguistiques et les procédés de
traduction utilisés. Il souligne l'importance de l'unité de pensée dans le
processus de traduction et explique les différents procédés de traduction
utilisés pour rendre un texte source dans une langue cible. Ces différentes
théories présentées nous permettent de prendre conscience de la nature non
verbale du sens et de notre rapport au texte et à son expressivité.

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