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LE FLAHEC Pauline

Dans trois articles, « "LANGUE" ET "DISCOURS" La linguistique et son double » publié en 1998,
« L’analyse du discours et ses frontières » en 2005 et « Que cherchent les analystes du discours ? »
publié en 2012, Dominique Maingueneau s’efforce de donner une définition de l’analyse du
discours.

Le premier article aborde cette définition sous un angle relativement différent des deux autres
articles. Dans cet article, la définition repose sur l’opposition qui est faite entre linguistique de la
langue, que l’auteur nomme A, et linguistique du discours, que l’auteur nomme A’. Il nous explique
que ce qui distingue le plus ces deux approches c’est le critère de « causalité ». L’approche A vise
« [la déduction de] phénomènes de langue de principes linguistiques non évidents articulés dans un
modèles   ». L’approche A’ quant à elle, dans l’étude qu’elle fait du discours, fait «   appel à
l’interaction d’ordres de causalité diversement hiérarchisés » ce qui a pour conséquence de mettre
en relation cette discipline avec d’autres champs d’étude. L’approche A’ est également décrite
comme une zone hétérogène (on retrouve cette idée dans les articles suivants) qui se divise en 3
catégories. Parmi ces trois catégories, on retrouve les disciplines d’application qui visent une
application pédagogique des résultats de la recherche, les disciplines philologiques qui ont pour
« finalité la lecture de corpus » et les disciplines connexes. Dominique Maingueneau distingue deux
approches dans les disciplines connexes. Une approche minimaliste qui est complémentaire de
l’approche A, c’est-à-dire qu’elle « accepte son statut périphérique » par rapport à l’approche A et
étudie les phénomènes qui ne peuvent être étudiés par A. Une approche maximaliste œuvrant pour
une « nouvelle linguistique » qui ne tiendrait plus compte de l’opposition entre langue et parole
mais tâcherai de les analyser conjointement.

Dans les deux articles suivants, l’auteur ne cherche plus à définir l’analyse du discours par rapport à
la linguistique de la langue. L’intérêt pour les études sur le discours ayant été prouvé, leurs
existences n’ont plus besoin d’être justifiées. Dans cet article, Maingueneau explique que l’analyse
du discours est gouvernée par l’intérêt d’appréhender le discours comme intrication d’un texte et
d’un lieu social, ainsi l’objet d’étude n’est pas l’organisation textuelle ou la situation de
communication mais ce qui les noue à travers un dispositif d’énonciation particulier.
Dans ces deux articles l’auteur s’intéresse à la description des unités sur lesquelles les analystes du
discours travaillent. Il distingue les unités topiques et les unités non-topiques. Les unités topiques
regroupent les unités domaniales et les unités transverses. Les unités domaniales sont composées de
discours dont le genre est définit par «   les pratiques verbales   ». On retrouve, par exemple, le
discours administratif, le discours publicitaire, etc. Les unités transverses, traversent des discours de
genres différents. On parle de registre linguistique, fonctionnel et communicationnel.
Les unités non-topiques sont construites par le chercheur. A l’intérieur des unités non-topiques il y a
tout d’abord les formations discursives, les frontières de ces unités sont délimitées par le chercheur
et peuvent inclure des genres et des types de discours divers, on retrouvera des formations
discursives telles que « le discours raciste », « le discours libéral », etc. Il y a ensuite les parcours,
le chercheur construit des corpus d’éléments qui sont déployés à travers l’interdiscours, cela peut
être des unités lexicales, des éléments propositionnels, des fragments de textes, etc.

Dans le troisième article, Dominique Maingueneau distingue également deux façons d’aborder les
discours. Une attitude herméneutique qui cherche à dévoiler ce que cache le texte et une attitude
non herméneutique qui vise l’intégration d’éléments du discours dans des unités plus complexes
(des textes, des genres, etc).
Enfin, l’auteur évoque deux approches dans l’analyse du discours, l’approche critique et l’approche
non-critique, avant d’affirmer que toute analyse du discours est critique. Toute approche critique
prend en compte le contexte d’énonciation et toute analyse du fonctionnement d’un discours doit
prendre en compte le contexte dans lequel celui-ci à été prononcé et reconnaitre qu’il n’est jamais
complètement neutre.

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