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La théorie du skopos 

qui signifie la visée, le but ou la finalité fait partie des théories de


traduction de l’action. Il est employé en traductologie pour désigner la théorie initiée par
Hans Vermeer. C’est à la fin des années 70 et au début des années 80 après la
publication de deux livres : Foundation fora General Theory of Translation
par Katharina Reiss et Hans Vermeer et Translatorial Action par Justa
Holz-Manttari qui rompent avec la notion, jusqu’ici courante, d’équivalence
entre la traduction et le texte source.
Holz-Mänttäri met l’accent sur le traducteur dans le processus de la traduction. Il doit
connaitre la situation sociopolitique, économique e culturelle du recepteur et doit etre
lui-même initié. En d’autres termes chaque forme de traduction d’une action incluant le
traducteur peut etre compris comme une action et chaque action a un but, un objectif.
Selon Holz la traduction consiste en une variété d’actions basée sur le Source Text (ST).
La théorie actionnelle de traduction conduit au target text (TT)

Vermeer considère que la priorité doit être donnée au texte cible. Il estime
qu’on doit traduire ou interpréter de manière à ce que la traduction serve la
situation où elle est utilisée et selon la manière dont le commanditaire de la
traduction voudrait qu’elle fonctionne. La traduction implique ainsi selon lui le
client, la personne qui attribue la tâche, le traducteur, les éditeurs et le lecteur
final. Selon cette théorie, un seul texte peut être traduit de différentes manières
pour atteindre différents objectifs.

Cette approche fut adoptée ensuite par d’autres théoriciens sous le nom de
fonctionnalisme. A l’instar de Christiane Nord qui décrit la manière dont les
textes doivent être analysés avant la traduction et qui confère au traducteur un
devoir éthique de fidélité ou loyauté aux textes mais aussi aux personnes

La théorie de skopos soutient que la théorie actionnelle de la traduction, s'intéresse avant


tout aux textes et à leurs sens réels dans la culture cible. Ainsi, la traduction est
envisagée dans cette théorie comme une activité humaine spécifique, ayant une finalité
précise (le skopos) et un produit final qui lui est spécifique. Selon Vermeer les méthodes
et les stratégies de traduction sont déterminées essentiellement par le but ou la finalité du
texte à traduire. La traduction se fait, par conséqent, en fonction de la théorie de skopos.
La nouveauté de cette approche se constate dans fait qu'elle laisse au traducteur qui est
un expert le soin de décider quel statut accorder au texte source. En fonction de la
théorie du skopos, l’original peut être un simple point de départ pour une adaptation ou
bien une équivalence. Cela signifie qu'un même texte peut avoir plusieurs traductions
acceptables parce que chacun répond à un skopos particulier.
Le skopos est le critère d'évaluation, et sans skopos, il n'est plus de traduction valide.
Malgré les critiques, la théorie de skopos reste l'un des cadres conceptuels les plus
cohérents et les plus influents de la traductologie.

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