Cours Circuits

électriques
REALISE PAR M. BOUTOUBA

Filière : Automatisation et Instrumentation Industrielle ; BOUTOUBA

ISTA SIDI MAAFA, | OUJDA
AII1A / Circuits Electriques ISTA SIDI MAAFA, Oujda

Electricité ?
L’électricité est un phénomène physique dû aux différen 0tes charges électriques de la
matière, se manifestant par une énergie.

La production d'électricité permet de mettre à disposition de l'ensemble des consommateurs

un approvisionnement adapté à leurs besoins, à tout moment.
Aujourd'hui, la production peut se faire à partir d'énergie fossile (charbon, gaz naturel ou
pétrole), d'énergie nucléaire, d'énergie hydraulique, d'énergie solaire, d'énergie éolienne et de
biomasse.

L’électricité est difficilement stockable en grande quantité, la production de l’énergie

électrique est directement liée à la consommation.

Les grandeurs électriques :

1. Le courant électrique :

Le courant électrique est un phénomène physique provoqué par le déplacement d'électrons

dans un matériau conducteur.

Par convention, dans un circuit avec un générateur, le courant circule de la borne « + » vers
la borne « − » du générateur.

Il est représenté sur le circuit par une flèche qui indique le sens positif du courant.

En régime établi, le courant électrique est constant. L’intensité du courant électrique se

note I et s’exprime en ampère. C’est la quantité d’électricité transportée par unité de temps :

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q I en Ampère (A)
I= q en Coulombs (C)
t t en seconde (s)

André-Marie Ampère (1775-1836)

Une quantité d’électricité de 1 coulomb correspond au passage de 1 A pendant 1s. Un

courant électrique de 1 A pendant 1 heure donne : q = 1 Ah = 3600C

Pour information : la quantité d’électricité transportée par un électron est de 1.6 10−19 C .
2. La tension électrique :
Si un courant électrique circule entre deux points d’un circuit, il existe entre ces deux points
une différence de potentiel électrique.
Cette différence de potentiel est appelée tension électrique La tension électrique se note U
(parfois E) et s’exprime en Volt. C’est l’énergie transportée par la quantité d’électricité
déplacée.

Entre les 2 bornes P et N d’une pile il existe donc une "différence de potentiel" (notée VP-
VN) ou "tension électrique" (notée UPN).
Pour un circuit fermé donné, plus la force électromotrice (f.e.m.) de la pile est grande, plus
le courant circulant dans le circuit est intense.

Notion de Nœud, branche et maille :

• Nœud : un nœud du réseau est un point d’interconnexion relié à au moins trois dipôles.

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• Branche : une branche est une portion de circuit comprise entre deux nœuds. Elle peut
comprendre un ou plusieurs dipôles placés en série.
• Maille : une maille est un ensemble de branches, formant une boucle fermée, qui ne
passe qu’une fois par un nœud donné.

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PARTIE I : Circuits élec. en courant continu

I. Code de couleurs :
Le plus souvent, la résistance se présente avec des bagues de couleurs (anneaux) autour de
celle-ci. Chaque couleur correspond à un chiffre. La correspondance entre les chiffres et les
couleurs des anneaux constitue ce qu'on appelle le code des couleurs et permet de déterminer
la valeur d'une résistance ainsi que sa tolérance.
Pour lire cette valeur, il faut d'abord placer la résistance dans le bon sens. En général, la
résistance a un anneau doré ou argenté, qu'il faut placer à droite. Dans d'autres cas, c'est l'anneau
le plus large qu'il faut placer à droite.
Il existe trois types de résistances : les résistances à 4, 5 et 6 anneaux.

Chiffres significatifs

Remarques :
• Le 3ème couleur n’existe pas dans les résistances à 4 anneaux.
• Le couleur du coefficient de température existe seulement pour les résistances à6
anneaux.
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• La tolérance est l’incertitude sur la valeur réelle de la résistance donnée par le

constructeur.

Exemples :
1. On demande de trouver les valeurs de R et la tolérance :

➢ R1= {Jaune, Vert, Orange, Argent} : 4 codes de couleurs :

= 45.103Ω ± 10%= 45KΩ ±10%
➢ R1= {Rouge, Orange, Noir, Marron, Argent} : 4 codes de couleurs :
= 230.101Ω ± 10%= 2,3KΩ ±10%
2. Tolérance calcul de Rmin et Rmax :

Astuce :
Un moyen mnémotechnique pour se rappeler du code des couleurs est de retenir l'une des
deux phrases suivantes :
Ne Manger Rien Ou Je Vous Brûle Votre Grande Barbe.
Avec :
N : noir (0) M : marron (1) R : rouge (2) O : orange (3) J : jaune (4) V : vert (5) B : bleu (6) V :
violet (7) G : gris (8) B : blanc (9)
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II. Lois de Kirchhoff :

Les lois de Kirchhoff sont des énoncés permettant de prévoir comment réagissent l'intensité du
courant électrique et la différence de potentiel dans un circuit électrique.
1. Loi des nœuds :
La loi des nœuds stipule que la somme des intensités de courant électrique (I) qui entre (entrant)
dans un nœud doit être égale à la somme des intensités de courant qui sort (sortant) de ce nœud.

I1 = I 2 + I 3 I1 + I 4 + I 5 = I 2 + I 3

2. Loi des mailles :

Dans une maille (circuit fermé) orientée dont on a fixé arbitrairement le sens de parcours, la
somme des tensions est nulle.
Exemple
Ici, dans la maille ABCDE, on peut écrire :

+U AB − U AC − U CD − U DE − U EB = 0  U AB = U AC + U CD + U DE + U EB

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Chapitre 2 : Diviseur de tensions du courant et Théorèmes

I. Diviseur de tension :
Le diviseur de tension est un montage électronique simple qui permet de diviser une tension
d'entrée, constitué par exemple de deux résistances en série.
Le schéma général du pont diviseur de tension est le suivant :

On a deux résistance en série, et on cherche U1, la

tension aux bornes d’une résistance, en fonction
de la tension U qui est la tension aux bornes des
deux résistances.

D’après la loi de maille : U=U1+U2

Avec : U1=R.I et U2=R2.I (Lois d’Ohm) on trouve : U = ( R1 + R 2) I

U R
On en déduit : U1 = R1.I = R1 = 1U
R1 + R2 Req

R2
De même, il est possible de démontrer : U 2 = U
R1 + R2

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• Cas de plusieurs éléments en série :

R3 R3
U3 = U= U
n
R1 + R2 +  + Rn
R
i =1
i

R1 R1
U1 = U= U
n
R1 + R2 +  + Rn
R
i =1
i

• Autres exemples :
Trouvez les expressions des tensions U1, U2 et U3 à l’aide du diviseur de tension.

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Exercices :
Ex1 :
Soit le circuit suivant :
On donne : E = 12 V, R1 = 2,2 kΩ, R2 = 1kΩ et R3 = 1,8kΩ
1) Exprimer U1, U2 et U3 en fonction de E, R1, R2 et R3.
2) Combien vaut la somme des 3 tensions U1+U2+U3 ?
3) Calculer la valeur la tension U3.
4) On désire obtenir une tension U3 = 2 V, sans modifier les valeurs de R1 et R3. Quelle
doit être la valeur de R2 ?

Ex2 :
Soit le circuit suivant :
On donne : E = 10V et R1 = R2 = 1,5 kΩ
1) Exprimer U en fonction de E, R1, R2 et R.
2) Calculer U pour : R = ∞, R = 3,3 kΩ, R = 2,2 kΩ et R = 1 kΩ.
3) En déduire comment évolue U lorsque R diminue.

Ex3 :
On demande de calculer toutes les tensions à l’aide des lois convenables.

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Ex4 :

Ex 05 :
Soit le circuit suivant :
On donne : E = 10V, R1 = 1kΩ, R2 = R3 = 3kΩ, R4 = 1,2kΩ et R5 = 1,8kΩ

1) Calculer la tension UR1.

2) Calculer la tension UAM.
3) Calculer la tension UAB.
4) Calculer la tension UBM.

II. Diviseur de courant :

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Loi des nœuds donne : I=I1+I2

Loi d’Ohm : U=R.I1 et U=R2.I2 (1) avec U=U1=U2 (éléments en parallèle).
R1.R2
Et U=Req.I (2) avec Req = R1 / / R2 =
R1 + R2

U Req R2 U Req R1
On en déduit : I1 = = .I = .I et I 2 = = .I = .I
R1 R1 R1 + R2 R2 R2 R1 + R2

R2
De même, il est possible de démontrer : U 2 = U
R1 + R2

Cas de plusieurs résistances en parallèles :

U Req
Ii = = .I avec i = 1...n
Ri Ri

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Exercice 01:
Soit le montage suivant :
On donne : E = 10 V, R1 = 100 Ω, R2 = 270Ω et R3 = 0.33KΩ.

1) Calculer les courants I1, I2 et I3

2) Calculer la puissance dissipée par
chaque résistance.

Exercice 02:
Soit le montage suivant :
Sachant que I1=2A,
1) Calculer les courants I2, I3,
I4 et I5.
2) Calculer la puissance totale
dissipée dans l’ensemble des
résistances.
3) Déduire la tension aux bornes
de UR3, UR2 et U
U

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Remarque 1 : Générateurs de tension et de courant :

Un générateur de tension continu et une source de tension produisant une f.e.m (force
électromotrice) constante indépendamment du courant fournie (cas d’un générateur idéal).
Symboles :

Génération de tension Génération de tension Pile/batterie.

idéal. réel.

Un générateur de courant quant à lui, est un type de générateurs qui produit un courant fixe
indépendamment de la tension. Son symbole est donné par :

Génération de courant Génération de courant Autre symbole

idéal. réel.

Remarque 2 : Notion de court-circuit et circuit ouvert :

▪ Un court-circuit est un phénomène électrique qui se produit notamment lorsque deux fils
électriques sont mis en contact direct, le plus souvent suite à un défaut d'isolation. Il se
traduit par une augmentation brusque de l'intensité du courant qui peut aller jusqu'à
provoquer un incendie.

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▪ Le circuit est dit ouvert lorsque le courant électrique ne peut pas circuler.

III. THÉORÈME DE SUPERPOSITION :

1. Définition :

Le théorème de superposition permet de calculer une grandeur électrique (tension, courant)

dans une branche pour un circuit comportant plusieurs générateurs.
Son principe consiste à ne faire agir qu'une seule source à la fois, et de calculer la grandeur
désirée à chaque fois ;
Par ailleurs, l’intensité (ou tension) à calculer est égale à la somme (algébrique) des intensités
des courants (ou des tensions) créés par chacun des générateurs dans cette branche, l’effet des
autres générateurs étant annulés.

2. Etapes à suivre :

Les étapes de calcul à suivre pour appliquer le théorème de superposition sont :

a. Eteindre toutes les sources de tension et de courant, sauf une.
b. Remplacer les sources éteintes par un court-circuit (pour les sources de tension), par un
circuit ouvert (source de courant). Si ce sont des générateurs réels, laisser leur résistance
interne.

Une source de tension n'agit plus lorsque Une source de courant n'agit plus lorsque
sa tension est égale à zéro Volt. son courant est égal à zéro Ampère.
Il est donc naturel de la remplacer alors Il est donc naturel de la remplacer alors
par un "court-circuit" ( résistance nulle ) par un "circuit ouvert" ( résistance infinie )

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c. Calculez le courant I ' passant dans la branche à étudier (utiliser massivement les
diviseurs de tension et de courant).
d. Eteindre ce générateur et allumer le suivant.
e. Calculer le courant I " passant dans la même branche étudiée. Réitérer le processus pour
chaque générateur, soit I "' , ...
f. Faire la somme algébrique des courants obtenus : I = I '+ I "+ I '"...

[On fait la même chose pour chaque branche si nécessaire.]

Exercices :
Ex1 :
Soit le circuit suivant, on se propose de déterminer L’intensités de courant I3 dans la résistance R3
par la méthode de superposition.

Avec : R1 = 2 Ω ; R2 = 5 Ω ; R3 = 10 Ω E1 = 20 V ; E2 = 70 V

Ex2 :

Soit le montage suivant :

1) Calculer le courant qui circule dans R3
d’après le théorème de superposition.

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Correction Ex1 et Ex2 :

Ex3 :
Soit le montage suivant :
On donne : E=10V, I1=2A, R=100Ω, R1=400Ω, R1=200Ω

2) Déterminer la tension V d’après le théorème

de superposition.

Ex4 :

Soit le montage suivant :

1) Calculer la tension UAB aux bornes de
R1 d’après le théorème de
superposition.

Correction Ex3 et Ex4 :

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Ex5 :
Soit le montage suivant :
On donne : E=10V, I1=100mA, R1=10Ω, R2=40Ω R3=20Ω, R4=60 Ω

1) Calculer la tension UAB d’après le théorème de superposition.

VI. THÉORÈME DE Millman :

Le théorème de Millman permet d’exprimer le potentiel en un nœud quelconque d’un

réseau en fonction des potentiels aux nœuds voisins.

Le potentiel VX s’exprime en fonction des potentiels aux nœuds voisins de la manière

suivante :

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Ex1 :
Trouver le courant I en utilisant le théorème de Millman. Toutes les valeurs sont en Ohm.

Correction Ex1 (Millman) :

Ex2 :
Soit le circuit électrique suivant :

E1 = 5V, E2 = 12V, I4 = 3mA, R1 = 1kΩ, R2 = R3 = 2kΩ

1. Calculer la ddp U entre les points A et B.
2. Calculer et indiquer le sens du courant dans chaque résistance.
3. Vérifier la loi des nœuds.

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VII. Théorèmes de Thévenin et de Norton :

1. Théorème de Thévenin :
En régime continu, tout réseau linéaire dipolaire est équivalent à un générateur de tension
dit de Thévenin, de force électromotrice Eth et de résistance interne (en série) Rth.

La résistance Rth est égale à la résistance équivalente du réseau lorsque tous ses générateurs
sont éteints (Générateurs de tensions remplacés par court-circuit, générateur de courant par
circuit-ouvert) : Rth=RAB
La tension Eth est égale à la tension à vide du réseau (la charge étant débranchée) :
Eth=UAB à vide

Exemples : (Voir Ex corrigés TD1)

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2. Théorème de Norton :
Un réseau linéaire vu de deux de ses points A et B est équivalent à un générateur de courant
dont l’intensité du courant est égale à l’intensité du courant de court-circuit entre A et B (IN),
et de résistance interne RN (en parallèle avec le générateur de courant) égale à la résistance vue
entre A et B, toutes sources indépendantes éteintes.
Le générateur équivalent aura la forme :

Etapes à suivre :
a. Calculer RAB qui représente la résistance vue entre AB (à vide –sans charge).
b. Court-circuité la charge (s’elle existe),
c. Calculer le courant circuit dans le court-circuit (AB) en utilisant les lois et théorèmes
déjà étudiées.

Remarque :
Il est possible de passer d’un générateur à un autre (Thévenin vers Norton ou inversement),
par les relations :

▪ Par définition RN est égale à Rth.

▪

Exemples : (Voir Ex corrigés TD1)

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VI. Théorème/Transformation de Kennelly:
Le théorème de Kennelly, ou transformation triangle-étoile, ou transformation Y-Δ,
est une technique mathématique qui permet de simplifier l'étude de certains réseaux électriques.
Montage Triangle
Avec :
 RAB + RAC
 RA =
 RAB + RAC + RBC
 RAB + RBC
Y :  RB =
 RAB + RAC + RBC
 RBC + RAC
 RC =
 RAB + RAC + RBC
Exemple :
On demande de calculer la résistance
équivalente du montage ci-après :
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Montage Etoile
 RA RB + RB RC + RA RC
 RAB =
 RC
 RA RB + RB RC + RA RC
Y  :  RAC =
 RB
 R R + RB RC + RA RC
 RBC = A B
 RA
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Correction :

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