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U.D.

L Sidi Bel Abbes


Département de Génie Civil

Chapitre 5
Appareils d’appuis

 Introduction.
 Mobilité des appareils d’appuis.
 Les appareils d’appuis métalliques.
 Les articulations en béton fretté.
 Les appareils d’appuis en néoprène fretté.
 Les appareils d’appuis à pot.
 Les appareils d’appuis sphériques.
 Conclusion.

Chargé du module
Mr. LOUHIBI Z.
CHAPITRE 10: APPAREILS D’APPUIS
C

CHAPITRE 10

APPAREILS D’APPUIS

1 INTRODUCTION
L’appareil d’appui est un dispositif qui permet de lier le tablier du pont à ses appuis ; piles ou culées.
Cette liaison doit assurer les 2 fonctions :
1- Transmettre les charges verticales et horizontales vers les piles ou les culées.
2- Permettre le libre mouvement du tablier dans les directions choisies que se soient des
translations ou des rotations.
Dans ce chapitre seront traités les appareils d’appuis les plus connus ; métalliques, en néoprène, à
pots, etc.

2 MOBILITE DES APPAREILS D’APPUIS


On distingue 2 types :
1- Appareil d’appuis fixe : il ne permet que la rotation du tablier en ce point.
2- Appareil d’appuis mobile : il permet la rotation et la translation en même temps.

Fig. 1 Quelques dispositions d’appareils d’appuis.

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3 LES APPAREILS D’APPUIS METALLIQUES


3-1 A.A à friction
Il est utilisé pour des portées inférieures ou égales à 20 m, il est constitué de 2 plaques métalliques
polies et innoxydables qui glissent l’une sur l’autre, elles sont fixées à la structure du pont à l’aide de
connecteurs en acier (fig. 2). Lorsqu’on veut limiter l’intensité des efforts horizontaux transmis aux
piles ou culées, on dépose sur les faces en contact des 2 plaques une couche mince de PTFE
(polytétrafluoro-éthylène) de formule  CF 2  CF 2   n appelé téflon, son coefficient de frottement
est très faible (1 à 2% en laboratoire), ce coefficient peut être nettement plus élevé dans l’ouvrage, il
dépendra des conditions de pose et d’entretien des A.A.
Avantages : Simplicité de construction.
Inconvénients : Si la surface des plaques est importante cela ne va pas permettre la rotation au niveau
de l’appui.

Fig. 2 A.A à friction.

3-2 A.A à dent métallique


Il est utilisé dans les appuis fixe où seule la rotation est permise, les efforts transversaux sont
transmis par la dent métallique (fig.3). Les balanciers supérieur et inférieur servent de liaison entre
l’A.A et la structure de l’ouvrage.

a- Coupe
longitudinale.
b- Coupe transversale.

Fig. 3 Schéma d’un A.A à dent métallique.

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3-3 A.A à rouleaux


Il est constitué d’un ou plusieurs cylindres métalliques qui peuvent rouler entre les balanciers selon
l’axe longitudinal (ox) du pont, une calle métallique est fixée au balancier inférieur, elle sert à guider
les rouleaux dans leurs mouvements et à les empêcher de se déplacer latéralement dans le sens des y,
elle va donc transmettre les efforts transversaux Hy (fig. 4). Ce type d’appareils permet la rotation du
tablier (fig. 5). Au lieu d’un seul rouleau, on peut rencontrer dans les ouvrages de grande portée des
A.A à plusieurs rouleaux.

Fig. 4 Schéma d’un A.A à rouleaux.

Fig. 5 A.A à rouleaux libres en rotation.

3-4 A.A à galets


Le galet est un bloc rectangulaire en acier avec ses extrémités arrondies en arc de cercle (fig. 6), cela
permet de transmettre les efforts verticaux entre les 2 balanciers et facilite la rotation du tablier.

a- A.A à un seul galet.

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b- A.A à plusieurs galets.


Fig. 6 Schéma des A.A à galets.

3-5 A.A à rotules


Ce type d’appareils ne permet que la libre rotation autour de la rotule (fig. 7).

Fig. 7 Schéma d’un A.A à rotule.

3-6 A.A à grain


Dans certains cas tels que les ouvrages biais
et courbes il faut que la rotation soit libre
dans plusieurs directions, on a recours aux
A.A à grains qui sont équipé d’un bloc en
acier d’extrémité sphérique (fig. 8).
Pour permettre le libre mouvement dans
toutes les directions on réalise au niveau du
balancier supérieur un plan de glissement où
les 2 faces de friction sont peintes à l’aide du
PTFE (fig. 9).

Fig. 8 Schéma d’un A.A à grain.

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Fig. 9 A.A à grain permettant le libre mouvement.

3-7 Calcul de l’A.A à galet


3-7-1 Vérification de la pression localisée sur la structure
Les zones de contact avec le balancier doivent vérifier à l’ELS une contrainte de compression σ’
inférieur à la contrainte admissible du matériau constituant la structure en contact avec l’A.A.
R
 '   b' (1)
a b
Où R est la force verticale reçue par l’A.A.
a et b sont les dimensions en plan du balancier.
 b' est la contrainte admissible du matériau constituant le tablier, la pile ou la culée.
Pierres :  b'  5 MPa 
 R
Granit :  b'  7 MPa  '    b' (2)
a b
B. A :  b'  15 MPa 

Fig. 10 Chargement du balancier supérieur.

3-7-2 Vérification du balancier


Il est supposé comme une console appuyée au point E (fig.11). Le moment fléchissant au point E est
R a
M  
2 4
Soit
Ra
M  (3)
8
La contrainte de traction dans le balancier est

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M
   v   eb
I
Où σeb est la contrainte admissible de traction de l’acier constituant le balancier.
Ra
c
  8 3    eb
 c  2
 b  
 12 
D’où après simplification
3R  a
    eb (4)
4b c2

Fig. 11 Schéma statique du balancier.

3-7-3 Vérification du galet


La hauteur h du galet doit vérifier la condition
Lp
h (5)
50
Où Lp est la portée de la travée considérée.
Le rayon r de la partie cylindrique doit vérifier la relation
h
r (6)
2
La contrainte de contact σ est donnée par la formule de Hertz

RE
  0.418  eg (7) Fig. 12 Schéma du galet.
br
Où E est le module de Young de l’acier constituant le galet.
E  2  10 5 MPa (8)
σeg est sa contrainte admissible de compression. Puisqu’il s’agit d’un acier très résistant, on a
A420   e g  960 MPa 
 (9)
A420   e g  1440 MPa 

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Exercice 1
Soit un pont métallique à poutres latérales
pleines de portée égale à 30 m. On se
propose de vérifier l’A.A qui est constitué
d’un seul galet et recevant les charges :
Rg = 1000 KN et Rq = 600 KN.
Données : Le balancier : E36 ; σeb = 360 MPa.
Le galet : A420 ; σeg = 960 MPa.
Epaisseur du galet eg = 15 cm.
Culée en B.A. Fig. 13 Coupe transversale du pont au niveau de la culée.

Solution
1- Contraintes localisé sur la culée en B.A :
ELS : R = Rg+Rq
R = 1000+600  R  1600 KN
b  60 ; on prend b  40 cm .
R R
 '   b'  a 
a b b   b'
160  10 2
a  26.67 cm
40  150
Soit : a  30 cm .

2- Calcul du balancier :
4 3
ELU : R  R g  Rq
3 2
4 3
R   1000   600  R  2333.333 KN .
3 2
3Ra 3R  a
    eb  c 
4b c 2
4b   e b
3  2333.33  10 2  30
c  6.04
4  40  3600
Soit c  7 cm .

3- Calcul du galet :
L p 30
h   0.6  h  60 cm
50 50
h 60
r   30 cm
2 2
On prend : r  35 cm
RE 2333.33  10 2  2  10 6
  0.418  eg    0.418   76.316 MPa   e g  960 MPa .
br 40  35

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4 LES ARTICULATIONS EN BETON FRETTE


L’articulation représente une section rétrécie en béton qu’on appelle articulations de Freyssinet, elle
est traversée par des goujons de largeur c de l’ordre de 6 à 10 cm. Le volume entourant l’articulation
est fretté ce qui permet de confiner le béton qui se plastifie dans cette zone. Ce type d’articulation
n’admet pas de déplacements horizontaux mais permet des petites rotations de l’ordre de 0.05 radians
lors de la mise en service de l’ouvrage. La réalisation de cette articulation doit être faite avec le plus
grand soin et ce pour éviter toute détérioration future.

Fig. 14 Principe d’une articulation en béton.

5 LES APPAREILS D’APPUIS EN NEOPRENE FRETTE


5-1 Description
Cet A.A est constitué par un empilage de feuilles en élastomère (néoprène) et de plaques métalliques
non apparentes qui jouent le rôle de frettes. La liaison entre les feuilles et les plaques se fait par
vulcanisation (à chaud). Ce type d’A.A appelé CIPEC (France) est très utilisé actuellement dans les
ponts de faible et de moyenne portée. Sa géométrie est représentée dans la figure 15 avec les
dimensions données par les tableaux 1, 2 et 3. Le néoprène est le nom commercial du
polychloroprène
 CH 2  C  CH  CH 2  n
.
Cl
D’après la figure 15 l’épaisseur totale de l’A.A est donnée par
T  n   t  ts  (10)
Où n est le nombre de plaques métalliques.

Fig. 15 A.A en néoprène fretté du type CIPEC.

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t (mm) 8 10 12 16
Tab. 1 Epaisseurs (t) des feuilles de néoprène.

ts (mm) 2 3 4
Tab. 2 Epaisseurs (ts) des plaques d’acier.

Min (a x b) (mm²) (100x100)

Max (a x b) (mm²) (700x700)


Tab. 3 Dimensions en plans d’un A.A en néoprène fretté.

Avantages :
- Coût modéré.
- Simplicité de mise en œuvre.
- Comportement élastique vis-à-vis les charges verticales et horizontales et les rotations.

Inconvénients :
La durée de vie de ce type d’A.A varie entre 5 et 15 ans, au-delà de cette période il y a risque
d’apparition de déchirures (fissures) dans le néoprène dues aux sollicitations, l’ozone (O3) contenu
dans l’air peut amorcer un processus de décomposition dans ces zones là.

D’autres types d’A.A. en dehors du CIPEC sont utilisés en France tels que :
- A.A. STUP (Procédé Freyssinet) : il est constitué d’une seule frette intérieure d’épaisseur égale à 2
mm et deux frettes extérieures d’épaisseur de 1 mm pour chacune (fig. 16).
- A.A. GUMBA : il ressemble à celui de CIPEC mais la différence est que les feuilles de néoprène et
les frettes ont des épaisseurs fixes (fig. 17) mais leur nombre croit en fonction des dimension en plan
de l’A.A.
- A.A. LASTO : les frettes sont simplement posés sur les feuilles de néoprène, la liaison se fait par
frottement (fig. 18). Pour cette raison, la frette doit être en acier inoxydable et doit comporter dans
ses deux faces un grenaillage particulièrement étudié pour assurer un frottement nécessaire.

Fig. 16 A.A en néoprène fretté du type STUP.

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Fig. 17 A.A en néoprène fretté du type GUMBA.

Fig. 18 A.A en néoprène fretté du type LASTO.

5-2 Calcul d’un A.A en néoprène fretté


5-2-1 Contraintes de cisaillement
Pendant sa mise en service, l’A.A subit des contraintes de cisaillement (τ) dues aux charges
verticales, horizontales et les rotations (fig. 19).

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Fig. 19 Superposition des états de contrainte de cisaillement dans un A.A en néoprène fretté.

a- Contrainte de cisaillement due aux charges verticales :


1 .5 F z
N   (11)
 a b
Où β est le coefficient de forme d’une feuille de néoprène.
aire de la sec tion horizontale

aire de la sec tion latérale

a b
 (12)
2 a  b   t
b- Contrainte de cisaillement due à une force horizontale ou un déplacement horizontal :
FH
H   G  (13)
a b
Où G est le module de cisaillement du néoprène.
Effets différés : G  0.8 MPa 
 (14)
Effets ins tan tan nés : G '  2 G  1.6 MPa 
L’A.A va subir en sa face supérieure un déplacement horizontal u. D’après la figure 20, on a
u
  tg  (15)
T
En remplaçant la valeur de γ dans l’équation 13, il vient
u
H  G (16)
T

Fig. 20 Distorsion de l’A.A suite à un déplacement horizontal du tablier.

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c- Contrainte de cisaillement due aux rotations :


G
  2
 t (17)
a
2 
b
Où αt est l’angle de rotation d’une feuille de néoprène.

t  (18)
n
Où α est l’angle de rotation totale de l’A.A.
n est le nombre plaques métalliques.
  0 c (19)
Où α c est l’angle total de rotation calculée.
α 0 dépend de la nature du matériau constituant le tablier.
3 
Tablier en B. A :  0  rd 
1000
10 
Tablier en B.P :  0  rd  (20)
1000 
30
Tablier métallique :  0  rd 
1000 

5-2-2 Vérification des contraintes de cisaillement


a- à l’ELS (effet de la charge verticale) :
N 3 G (21)
b- à l’ELS (effet de la rotation) :
   1.5 G (22)
c- à l’ELS (effets différés) :
 H 1  0 .5 G (23)
Où  H 1 est la contrainte de cisaillement due aux effets de température, retrait et fluage.

d- (effets différés plus le freinage) :


Soit FH fr la force horizontale de freinage reprise par l’A.A, on doit vérifier
FH fr
 H   H1   0.7 G (24)
2 a  b 
Le terme  H 1 est celui décrit dans la relation 23.
e- à l’ELS (vérification générale aux conditions normales ; g+q) :
   N  H    5G (25)
f- (effet de seisme) :
Soit FH S la force horizontale due au séisme et revenant à l’A.A, on doit vérifier
FH S
 H1   1.3 G (26)
2 a  b 

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5-2-3 Vérification de la contrainte normale


à l’ELS :
Fv
m  (27)
a b
On doit vérifier la condition
2 MPa   m  15 MPa (28)
Où la borne de 2 MPa représente la condition de non cheminement (déplacement) de l’A.A, et la
borne de 15 MPa représente la condition de non écrasement du béton dans les zones entourant l’A.A,
c’est pour cela que les dés d’appuis sont fortement ferraillés (fig. 21).
Puisque la dimension maximale de l’A.A est de (700x700) mm², on peut calculer la capacité portante
maximale de cet appareil.
Fvmax  0.7  0.7  15  7.35 MN  7350 KN

Fig. 21 Disposition du ferraillage dans le dé d’appui.

5-2-4 Condition de non flambement


à l’ELU :
Fvmax a²
m   K G  (29)
a b t²
Où a est la plus petite dimension en plan de l’A.A
Où K est un coefficient déterminé par les essais. En l’absence d’essais suffisants on doit vérifier
a a
T  (30)
10 5
Cette relation peut s’écrire aussi sous la forme
5 T  a  10 T (31)
5-2-5 Condition de non soulèvement
Le risque de soulèvement peut se produire si la rotation (α) de l’A.A est excessive. Pour la limiter,
l’angle de rotation αt d’un feuillet de néoprène doit vérifier la relation

 3 t2  m
à l’ELS : t     (32)
n  a2 G

Fv
m 
a b
Cette condition est à vérifier seulement si
   N (33)

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5-2-6 Condition de non glissement


La force horizontale FH sollicitant l’A.A doit être inférieure à la force de frottement F’ entre l’A.A et
la structure.
l’ELS et l’ELU : FH  F '  f  Fv (34)

Où f est le coefficient de frottement entre l’A.A et la structure du pont, il est donné par
0 .6 
Feuille de néoprène en contact avec la structure : f  0.10 
 m 
 (35)
0 .2
Plaque d ' acier en contact avec la structure : f  0.12  
m 
Remarques :
1- Si σm<1 MPa on aura généralement FH > f.Fv ; la condition de non glissement n’est pas vérifiée, en
plus de cela le risque de soulèvement est imminent. Dans ces conditions on emploie des A.A
balancés ou à pot.
2- Si σm  1 MPa et FH > f.Fv ; la condition de non glissement n’est pas vérifiée, on prévoit un
dispositif de blocage pour éviter tout déplacement horizontal de l’A.A (fig. 22).

Fig. 22 Dé d’appuis avec parement pour éviter


les déplacements horizontaux.

5-2-7 Dimensionnement des frettes


L’épaisseur de la plaque métallique doit vérifier à l’E.L.S
a m
 
t s  Sup    e (36)
 2 mm
Où  e est la limite élastique de l’acier constituant les plaques de frettage.

σe (MPa) 215 235 275


Tab. 4 Limites élastiques des plaques de frettage.
Exercice 2
Soit le pont schématisé dans la figure 23. Le tablier constitué de 6 poutres en béton précontraint
repose sur des appareils d’appuis en néoprène fretté dont on demande de faire la vérification.
Données : - Dimensions des A.A. : 400 x 500 x 7(8+2).
- La hauteur du tablier est de 1.8 m, son poids est de 177 KN/ml.
- I (poutre) = 0.29 m4, Eb = 12100 MPa.
- ε r = 2 x 10-4, ε f = 3.5 x 10-4, α = 9.9 x 10-6 C° -1, ΔT = 30 C°.
- Pour chaque A.A., les charges verticales sont :
à l’ELS : Fvmax = 981 KN, Fvmin = 490 KN.
à l’ELU : Fvmax = 1382 KN, Fvmin = 650 KN.
La limite élastique des frettes  e  235 MPa .
Le module transversal du néoprène G  0.8 MPa . Fig. 23 Schéma du pont.

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Solution
Fvmax
1- Condition de non écrasement du béton : à l’ELS ;  max   15 MPa
a b
981  10 3
 max   4.905 MPa  15 MPa , C.V.
0.4  0.5
F min
2- Condition de non cheminement : à l’ELS ;  min  v  2 MPa
a b
3
490  10
 min   2.45 MPa  2 MPa , C.V.
0.4  0.5
a a
3- Condition de non flambement de l’A.A. : T 
10 5
a a
 40 mm  T  7  8  2  70 mm   80 mm , C.V.
10 5
a m
 
4- Vérification des frettes : à l’ELS ; t s  Sup    e
 2 mm
a b 400  500
     13.89
2 a  b   t 2  400  500   8
à l’ELS ;  m   max  4.905 MPa
 400 4.905
   0.6 mm
t s  Sup 13.89 235 , soit : t s  2 mm , C.V.
 2 mm
5- Vérification de l’effet de la charge verticale : à l’ELS ;  N  3 G
1.5 Fvmax
N  
 a b
1.5 1.5
N    max   4.905  0.53 MPa  3 G  2.4 MPa , C.V.
 13.89
6- Vérification de l’effet de la rotation de l’A.A. : à l’ELS ;    1.5 G
G 
  2
 t , t  ,   0 c
a n
2 
b
10
Tablier en B.P :  0   0.01 rad
1000
c   g q
g l3
g  , et  q  0.02 rad
24 E b I p
gt 177
g  g  29.5 KN / ml
6 6
29.5  3 4 3
g   0.014 rad
24  12100  10 3  0.29
 c   g   q  0.014  0.02   c  0.034 rad

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   0   c  0.01  0.034  0.044 rad


 0.044
t    6.29  10 3 rad
n 7
G 0 .8
  2
 t  2
 6.29  10 3  3.93  10 3 MPa  1.5 G  1.2 MPa , C.V.
a  400 
2  2  
b  500 
u1
7- Vérification de l’effet différé de dilatation : à l’ELS ;  H 1  G   0 .5 G
T
u1   l max 
2
 lr   l f   l    lT
3
l0
- Retrait :  l r   r .
2
Les calculs se font au niveau de l’A.A., dans ce cas : l 0  L p  34 m .
34
 l r  2.10  4   3.4  10 3 m .
2
l
- Fluage :  l f   f . 0
2
34
 l f  3.5  10  4   5.95  10 3 m .
2
l
- Variation de température :  lT   . 0 .  T
2
34
 lT  9.9  10  6   30  5.05  10 3 m .
2
ht
- Rotation du tablier au niveau de l’A.A :  l   c .
2
1 .8
 l  0.034   30.6  10 3 m
2
- Déplacement différé total : u1   l max 
2
 lr   l f   l    lT
3
2 
u1   3.4  5.95  30.6   5.05  10 3  31.7  10 3 m
3 
u
 H 1  G  1  0 .5 G
T
31.7
 H 1  0 .8   0.36 MPa  0.5 G  0.4 MPa , C.V.
70
8- Vérification de l’effet différé de dilatation plus le freinage :
FH fr
à l’ELS ;  H   H 1   0.7 G
2 a  b 
F fr 300
FH fr    25 KN
12 12
25  10 3
 H  0.36   0.423 MPa  0.7 G  0.56 MPa , C.V.
2  0.4  0.5

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CHAPITRE 10: APPAREILS D’APPUIS
C

9- Vérification de l’effet différé de dilatation plus le séisme :


FH S
 H1   1.3 G
2 a  b 
G g t . l t 177  35
FS     619.5 KN
10 10 10
F S 619.5
FH S    51.625 KN
12 12
FH S 51.625  10 3
 H1   0.36   0.49 MPa  1.3 G  1.04 MPa , C.V.
2 a  b  2  0.4  0.5

10- Vérification générale à l’ELS :    N   H     5 G


  0.53  0.42  0.004  0.954 MPa  5 G  4 MPa , C.V.
11- Condition de non soulèvement :
à l’ELS :    3.93  10 3 MPa   N  0.53 MPa  la vérification n’est pas nécessaire.

12- Condition de non glissement : FH  f  Fv


0 .6
La feuille extérieure est en néoprène : f  0.10 
m
0 .6
à l’ELS : Fvmin = 490 KN,  min  2.45 MPa , f  0.10   0.344
2.45
FH   H 1  a.b   FH fr  f . Fvmin
FH  0.36  10 3  0.4  0.5  25  97 KN  0.344  490  168.56 KN , C.V.
0 .6
à l’ELS : Fvmax = 981 KN,  max  4.905 MPa , f  0.10   0.222
4.905
FH  97 KN  0.222  981  217.78 KN , C.V.
à l’ELU : Fvmin = 650 KN
650  10 3 0 .6
 min   3.25 MPa , f  0.10   0.284
0.4  0.5 3.25
FH  1.35  H 1  a.b   1.605 FH fr  f . Fvmin
FH  1.35  0.36  10 3  0.4  0.5  1.605  25  137.325 KN
FH  137.325 KN  0.284  650  184.6 KN , C.V.
à l’ELU : Fvmax = 1382 KN
1382  10 3 0. 6
 max   6.91 MPa , f  0.10   0.186
0.4  0.5 6.91
FH  137.325 KN  0.186  1382  257.05 KN , C.V.

6 LES APPAREILS D’APPUIS A POT


La plaque d’élastomère fretté est logée dans un cylindre métallique sous forme de pot. Le couvercle
supérieur du pot joue le rôle de piston qui transmet les charges verticales vers l’élastomère, ce dernier
se trouve confiné à l’intérieur du pot va mieux résister à la compression (fig. 23), sa contrainte peut

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CHAPITRE 10: APPAREILS D’APPUIS
C

atteindre les 25 MPa et sa rotation les 1/100 rad. Puisque les déformations transversales sont
empêchées par le pot les contraintes de cisaillement τ sont nulles. Ce type d’A.A permet aussi le libre
mouvement dans n’importe quelle direction, on l’utilise quand la réaction verticale reçu par l’A.A
dépasse les 7000 KN, dans ces conditions l’A.A en élastomère fretté va dépasser les (700x 700) mm²
d’où la nécessité de l’A.A à pot.

Fig. 23 Schéma d’un A.A à pot.

7 LES APPAREILS D’APPUIS SPHERIQUES


Il est constitué de 2 blocs métalliques l’un convexe et l’autre concave facilitant la libre rotation à
l’aide d’une couche de PTFE. Une deuxième couche se trouve entre le bloc et le balancier supérieurs,
elle permet la libre translation (fig. 24).

8 CONCLUSION
L’appareil d’appui joue un rôle
important dans les ponts.
Malgré ses dimensions
relativement faibles, il commande
les systèmes de liaison et transmet
la totalité des charges du tablier
vers les appuis.

Fig. 24 Schéma d’un A.A sphérique.

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