Trade Based Money Laundering TBML in Uganda 19TH 2023

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Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda |
INTÉGRITÉ FINANCIÈRE MONDIALE
BLANCHIMENT D'ARGENT BASÉ SUR LE COMMERCE

EN OUGANDA
MÉMO DE POLITIQUE
JUILLET 2023
je
| Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda


EN OUGANDA
Note de politique
juillet 2023
Auteurs:
Onesmus Mugyenyi
Phoebe Atukunda
Eugène Gérald Ssemakula

Robert Ssuuna
John Okira
Éditeurs :
Lakshmi Kumar
Jackie Wahome
Conception:
Dennis Kabia (Associé en communication Afrique orientale et australe, GFI)
Images © Pixabay
Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda | 1

REMERCIEMENTS

Cette note de politique est une publication conjointe de Global Financial Integrity &
Coalition des défenseurs du développement et de l'environnement (ACODE). Les auteurs
de cette note tient à remercier toutes les personnes qui ont contribué leur
expertise et retour d'expérience dans la préparation de la note.
Ce rapport a été rendu possible grâce au soutien du gouvernement norvégien.

2 | Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda

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TABLE DES MATIÈRES

Liste des abréviations 3

1. Introduction et contexte 4
..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
2. Conceptualiser le blanchiment d'argent basé sur le commerce 5

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
3. Méthodologie 8
..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
4. Secteurs vulnérables au TBML 9

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
5. Efforts du gouvernement pour lutter contre le blanchiment d'argent basé sur le commerce 12
..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
6. Facteurs de risque de TBML en Ouganda 14

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
7. Conclusion 16
..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
8. Recommandations 17

ABRÉVIATIONS

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
UN CODE Coalition des défenseurs du développement et de l'environnement

LBA Loi antiblanchiment
BOU Banque d'Ouganda
CFT Lutte contre le financement du terrorisme
CID Département des enquêtes criminelles
RMR Autorité des marchés de capitaux
CMI Chef du renseignement militaire
PCF Contrer le financement de la prolifération
EPNFD Entreprises et professions non financières désignées
EFRIS Solutions de reçus et de facturation électroniques
GAFI Groupe d'action financière
FIA Autorité de renseignement financier
Zones franches Zones franches
GFI Intégrité financière mondiale
ICPAU Institut des comptables agréés de l'Ouganda
IFF Flux financiers illicites
IGG Inspecteur général du gouvernement
IRA Autorité de régulation des assurances
ISO Organisation de la sécurité intérieure
MDA Ministères Département et Agences
MIA Ministre des affaires internes
ML Blanchiment d'argent
MoFA ministère des Affaires étrangères
MoFPED Ministère des finances, de la planification et du développement économique
MoJCA Ministère de la justice et des affaires constitutionnelles
NII Technologie d'inspection non intrusive
ODPP Bureau du directeur des poursuites pénales
OCDE L'Organisation de coopération et de développement économiques
PPDA Autorité des marchés publics et de la cession des biens publics
ODD Objectifs de développement durable
TBML Blanchiment d'argent basé sur le commerce
TF Financement du terrorisme
MT Facturation erronée
TPCA Loi sur le code des procédures fiscales
UBO Bureau ougandais des statistiques
UGX Shilling ougandais
UIA Autorité ougandaise d'investissement
ELU Barreau ougandais
UMRA Autorité ougandaise de réglementation de la microfinance
CNUCED Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement
FPU Police ougandaise
URA Autorité fiscale ougandaise
URSB Bureau des services d'enregistrement de l'Ouganda

INTRODUCTION
1
Les flux financiers illicites (FFI) ont été reconnus comme un défi majeur pour le programme de
développement mondial.1 Les FFI drainent les ressources des pays qui pourraient financer le
développement. En Ouganda, les FFI font partie d'une dynamique d'économie politique plus large
dans laquelle la croissance économique et le développement sont entravés par la corruption et
l'impunité.2 On estime que l'Ouganda perd plus de 2 000 milliards d'UGX par an au profit des FFI .
d'un pays à un autre qui est illégalement gagné, acquis, transféré ou utilisé à travers une frontière
internationale.4 Il existe trois grandes catégories dans lesquelles les FFI se manifestent ; i) activités
commerciales (évasion fiscale, blanchiment d'argent basé sur le commerce, contrebande, prix de
transfert abusifs et planification fiscale agressive) ; ii) les activités criminelles (braconnage et
commerce illégal de minerais, trafic de personnes et de drogue, trafic d'armes, escroquerie,
blanchiment d'argent, escroquerie boursière et contrefaçon) ; et iii) la corruption.5
Ces dernières années, le blanchiment d'argent basé sur le commerce (TBML), en tant que l'une des
formes de FFI, est devenu une méthode couramment utilisée pour blanchir de l'argent. Le TBML est
l'une des méthodes les plus sophistiquées de blanchiment d'argent, et puisqu'il ressemble au
commerce légitime, il est le plus difficile à détecter par les institutions financières et les autorités
douanières.6 Le TBML consiste en grande partie à donner de fausses informations sur les importations et les
sousfacturation, facturation multiple, sur/souslivraison et fausse déclaration de qualité.
Par rapport aux types de blanchiment d'argent plus conventionnels, le TBML semble être moins bien
compris par les décideurs politiques, mais son impact peut avoir un effet significatif sur
le commerce mondial et les recettes fiscales.7 Cette note de politique vise donc à contribuer à la
compréhension du paysage du blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda.
¹ https://www.un.org/africarenewal/news/globaldilemmaillicitfinancialflowstimecollectiveaction
² Intégrité financière mondiale. (2018). Une étude exploratoire des flux financiers illicites affectant l'Ouganda. Intégrité financière mondiale : https://www.gfintegrity.org/
wpcontent/uploads/2018/10/UgandaReport2018_12.20.18.pdf ³ Ibid
Idem
Idem
Idem
SCR. (2016, 22 juin). Service de recherche du Congrès. Extrait de TradeBased Money Laundering: Overview and Policy
Problèmes : https://www.everycrsreport.com/files/20160622_R44541_85299e33d8675024af91c3b341a6ec9130910963.pdf

2
CONCEPTUALISATION DE LA MONNAIE BASÉE SUR LE COMMERCE
BLANCHIMENT

Le blanchiment d'argent basé sur le commerce a été défini par le Groupe d'action financière (GAFI),
« en tant que processus de dissimulation des produits du crime et de transfert de valeur par l'utilisation de transactions
commerciales pour légitimer leurs origines illicites »8 .
'
l'économie formelle.9 10Cette méthode de blanchiment d'argent est basée sur les transactions commerciales
frauduleuses et leur financement. Selon un rapport du GAFI de 2006, l'augmentation
L'attrait du TBML comme méthode de blanchiment de fonds est le désir de contourner les contrôles stricts qui existent
dans les systèmes financiers (tant formels qu'alternatifs) et les
circulation d'espèces (contrebande d'espèces).11
À mesure que les gouvernements deviennent plus efficaces dans la prévention des méthodes traditionnelles de
blanchiment d'argent et de financement du terrorisme, les criminels deviennent plus créatifs en employant
systèmes plus complexes et sophistiqués impliquant l'utilisation du système commercial international. L'ampleur, la
complexité et la rapidité du commerce mondial facilitent le développement du TBML.12 De même, la numérisation du
commerce mondial a agi comme un catalyseur de la fraude électronique, notamment la falsification de documents et
la réduction des coûts de transport
pour les matières premières.13 Le TBML converge souvent avec d'autres types de crimes, tels que la corruption, le
commerce illicite, le trafic de drogue, le trafic d'êtres humains, le financement du terrorisme et d'autres types de crimes illégaux.
activités.14
Pour comprendre le TBML, il faut établir une distinction entre le TBML et d'autres infractions liées au commerce telles
que la fraude et la contrebande. Blanchiment d'argent basé sur le commerce contrairement à d'autres
infractions liées au commerce n'est pas le mouvement des marchandises, mais plutôt le mouvement de la valeur
que les transactions commerciales facilitent. Les blanchisseurs utilisent des techniques de blanchiment d'argent
basées sur le commerce pour blanchir le produit du crime pour leurs clients, tandis que les criminels impliqués dans
d'autres infractions liées au commerce sont généralement les bénéficiaires ultimes du produit du crime.
ces délits. Dans le cas du blanchiment d'argent fondé sur le commerce et d'autres infractions liées au commerce,
les criminels peuvent se livrer à une série d'autres activités potentiellement illégales, telles que la préparation de
fausses factures, la caractérisation erronée des marchandises pour contourner les contrôles et l'évasion fiscale.15
Idem
Le premier implique le mouvement de la valeur à travers le système financier en utilisant des méthodes telles que les chèques et les virements électroniques ; le
deuxièmement, le mouvement physique des billets de banque à l'aide de méthodes telles que les passeurs de fonds et la contrebande d'espèces en vrac ; et le
troisième implique le mouvement de la valeur à l'aide de méthodes telles que la fausse documentation et la fausse déclaration des biens et services échangés. (voir
rapport GAFI 2006)
¹ GAFI. (2006). Blanchiment d'argent basé sur le commerce. Groupe d'action financière / OCDE. GAFI/OCDE. Extrait le 11 juin 2022 de
https://www.fatfgafi.org/media/fatf/documents/reports/Trade%20Based%20Money%20Laundering.pdf
¹¹ Ibid
12 GAFI – Groupe Egmont (2020), Tradebased Money Laundering: Trends and Developments.
¹³ Ibid
¹ Ibid
¹ Voir https://www.fatfgafi.org/media/fatf/documents/HandoutTradeBasedMoneyLaunderingPrivateSector.pdf

Il existe quatre techniques ou méthodes principales qui facilitent le TBML ; (i) Sur
facturation et sousfacturation du prix des biens et services (lorsque le prix du bien ou du service est présenté de
manière erronée), (ii) Facturation multiple de biens et services (réutilisation de la documentation existante pour justifier
plusieurs paiements pour le même envoi de biens ou la même prestation de services, (iii) Sur ou sousfacturation de
biens et services (impliquant une surestimation ou une sousestimation du nombre de biens ou de services) ).16
La figure 1 cidessous illustre le positionnement de TBML dans la discussion plus large sur les FFI.
NB : * Activités criminelles : comprennent le braconnage, le commerce illégal de minerais, la traite des personnes
et de drogue, la contrebande d'armes, la fraude, le blanchiment d'argent, la fraude boursière et la
falsification.17
*La corruption comprend les potsdevin, le détournement de fonds, l'enrichissement illicite et l'abus de
fonctions.18
¹ D'autres incluent : Hawala est une méthode informelle de transfert d'argent décrite comme un "transfert d'argent sans mouvement d'argent"
basé sur un système de prêteurs d'argent connu sous le nom de hawaladars, généralement utilisé au MoyenOrient, en Afrique et en Inde en dehors des systèmes bancaires
traditionnels. Voir, Institut de finance d'entreprise. Disponible sur https://corporatefinanceinstitute.com/resources/knowledge/
finances/hawala/ . l'échange de pesos sur le marché noir en Colombie et au Mexique a également été cité comme une technique de TBML.
¹7 Intégrité financière mondiale. (2018). Une étude exploratoire des flux financiers illicites affectant l'Ouganda. Intégrité financière mondiale
18 Idem
19 Le Système automatisé de données douanières (SYDONIA) est un système informatisé de gestion douanière qui couvre la plupart des procédures de commerce extérieur.
Il gère les manifestes et les déclarations en douane, ainsi que les procédures comptables, de transit et d'attente.
20 Voir Mukwano élude sh2b aux impôts New Vision Official
21 Voir https://www.newvision.co.ug/news/1528700/ugandalosingrevenuemineralinspectors

Le blanchiment d'argent fondé sur le commerce, de par sa nature, rend difficile l'estimation de l'ampleur
de son impact sur les économies.22 L'ONU décrit les FFI comme une menace mondiale sérieuse pour la réalisation
du programme de développement mondial.23 Le rapport 2020 sur le développement économique en Afrique de la
CNUCED indique que l'arrêt des vols illicites d'argent pourrait réduire de près de moitié la
200 milliards de dollars (ou 733 000 milliards UGX) de déficit de financement annuel que le continent africain connaît
pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD)24.
Le TBML et les FFI dans un sens plus large ont des impacts négatifs sur le développement. Ils privent le gouvernement
de revenus fiscaux dont il a tant besoin, ce qui limite à son tour le montant d'argent qu'il peut dépenser pour des
activités telles que la sécurité, l'administration de la justice, les programmes sociaux, les programmes de
développement, l'égalité des sexes et la protection des droits humains . Cela oblige le gouvernement à financer son
budget à la fois par
et les emprunts extérieurs. Actuellement, le fardeau de la dette de l'Ouganda s'élève à 51,9 % du PIB.26 La mauvaise
facturation commerciale (TM), une forme de TBML en Ouganda, est considérée comme une cause majeure de perte
de revenus pour le pays. GFI a estimé l'écart de valeur total à 6,6 milliards de dollars EU dans le commerce de
l'Ouganda entre 2006 et 2015.27
En outre, la nécessité d'une plus grande application de la loi pour lutter contre les répercussions catastrophiques du
blanchiment d'argent augmente le coût du gouvernement. La nécessité de rééquiper les organismes chargés de
l'application des lois fiscales pour détecter et traiter le TBML représente un coût supplémentaire pour le pays.
Les FFI privent également le budget national de l'Ouganda de fonds vitaux qui pourraient être utilisés pour améliorer
la situation des droits de l'homme.28
22 Intégrité financière mondiale. (2018). Une étude exploratoire des flux financiers illicites affectant l'Ouganda. Intégrité financière mondiale
23 Idem
24 Voir https://www.monitor.co.ug/uganda/business/finance/extractivesectorwhythecountryshouldcareaboutillicitfinancial flows3322054
25 Voir https://www.acodeu.org/uploadedFiles/Illicit_Financial_Flows_Fact_Sheets.pdf 26 Voir le

rapport 2022 du MOFPED sur la dette publique, les subventions, les garanties et autres passifs financiers pour l'exercice 2021/2022https://
www.finance.go.ug/sites/default/files/Publications/REPORT%20ON%20PUBLIC%20DEBT%2C%20GRANTS%2C%20GUARAN
TEES%20AND%20OTHER%20FINANCIAL%20LIABILITIES%20FY%20202122.pdf
27 Intégrité financière mondiale. (2018). Une étude exploratoire des flux financiers illicites affectant l'Ouganda. Intégrité financière mondiale : https://
www.gfintegrity.org/wpcontent/uploads/2018/10/UgandaReport2018_12.20.18.pdf
28 Voir https://www.acodeu.org/uploadedFiles/Illicit_Financial_Flows_Fact_Sheets.pdf

3 MÉTHODOLOGIE

La méthodologie adoptée pour compiler cette note de politique comprenait une revue de la littérature et une
interaction avec les principales parties prenantes par le biais d'entretiens avec des informateurs clés, d'un dialogue
avec les parties prenantes et d'une réunion de validation. Une enquête en ligne a été menée auprès des principales
parties prenantes pour solliciter leurs perceptions sur les produits vulnérables au TBML. L'ensemble de la littérature
examinée impliquait diverses publications internationales du GAFI, de GFI et des rapports des ministères, agences
et départements responsables en Ouganda ; en particulier l'Uganda Revenue Authority, Financial. Intelligence
Authority, Bureau ougandais des statistiques et Banque d'Ouganda. En outre, divers textes législatifs et jugements
de cours de justice ont été analysés pour éclairer cette note de politique.
Pour obtenir des informations, les parties prenantes ont été engagées à deux niveaux. Tout d'abord, des entretiens
avec des informateurs clés ont eu lieu avec des représentants du gouvernement et de la société civile. Deuxième,
deux dialogues stratégiques ont été organisés avec des représentants du Ministère de la planification des finances
et du développement économique, de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), de
l'Inspection du gouvernement, du Bureau ougandais des services d'enregistrement, de la Banque d'Ouganda
(BoU), de l'Autorité fiscale ougandaise (URA), de l'Autorité du renseignement financier (FIA), du Ministère du
commerce, des industries et des coopératives (MTIC), des députés du Réseau parlementaire ougandais sur les
flux financiers illicites et la justice commerciale, des OSC, du secteur privé, des médias et des partenaires de
développement, entre autres.
La sélection et le classement des produits dans le rapport se sont appuyés sur les statistiques du commerce
extérieur du Bureau ougandais des statistiques (UBOS) couvrant les années civiles 20152021 pour identifier les
principales importations29 et exportations30 de l'Ouganda au cours de la période. Les statistiques commerciales
montrent 51 importations clés et 37 exportations. Ces importations et exportations ont été organisées dans un outil
de sondage en ligne qui a suscité un taux de réponse de 50 % parmi 64 intervenants. Les vulnérables
les produits classés par les parties prenantes ont également été comparés aux produits clés identifiés par l'étude
de cadrage GFI 2018 sur l'impact des flux financiers illicites
Ouganda.31
29 Voir https://www.ubos.org/wpcontent/uploads/statistics/Formal_and_Informal_most_Imported_products_by_SITCREV4_group
ings_and_Value_in_Thousand_US_Dollar,_Financial_Year.xlsx
30 Voir https://www.ubos.org/wpcontent/uploads/statistics/Formal_and_Informal_Exports_by_Commodity_and_value_in_Thou
sand_US_Dollar,_Calender_Year.xlsx

SECTEURS VULNÉRABLES AU TBML

4
La vulnérabilité au blanchiment d'argent basé sur le commerce touche un large éventail de secteurs économiques et de
biens. L’étude GAFI – Groupe Egmont (2020) identifie des biens caractérisés
par des biens de grande valeur, de faible volume (tels que les métaux précieux), de faible valeur, de volume élevé (tels
que les textiles d'occasion), avec de larges marges de prix ; marchandises avec des cycles commerciaux prolongés (c.à
d. expédition à travers plusieurs juridictions); et marchandises difficiles pour les douanes
autorités à examiner comme étant particulièrement vulnérables au TBML.
En 2018, Global Financial Integrity32 a identifié 15 principales exportations et 15 principales importations comme
être vulnérable à la mauvaise facturation commerciale, une forme de blanchiment d'argent basé sur le commerce. Les
produits d'exportation vulnérables à la mauvaise facturation commerciale comprenaient : le café, le thé, les épices, le poisson,
crustacés; le tabac; huiles comestibles, cires; sel, pierres, ciment; fer et acier; cacao; divers grains, graines, fruits; savons
et cires; peaux brutes, cuir; céréales; sucre; articles en fer et en acier; machines et plastique. À l'exception de quelques
produits de base qui n'étaient pas des exportations et des importations essentielles à l'époque, les résultats sont conformes
à la situation actuelle.
perceptions des parties prenantes concernant les produits vulnérables à TBML.
L'enquête sur la perception des parties prenantes menée lors de la rédaction de cette note de politique montre que les 15
principales exportations vulnérables à la mauvaise facturation commerciale sont : l'or et les composés d'or, les produits
pétroliers, les autres métaux précieux, le sucre et la confiserie, le café, les cuirs et les peaux, le poisson et les produits de
la pêche, le cobalt, la vanille, le tabac, le fer et l'acier,
ciment, fleurs, produits en plastique et graisses et huiles animales/végétales, comme indiqué dans la figure 2.
Figure 2 : Classement des parties prenantes des 15 exportations les plus vulnérables
Source : données primaires
32 Idem
dix | Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda

Parmi les exportations, l'or et les composés d'or, les produits pétroliers, les autres métaux précieux, le cobalt, la vanille, les fleurs
et les produits en plastique figuraient en bonne place parmi les personnes vulnérables
des produits. Cela peut être attribué à l'augmentation du volume et de la valeur de ces exportations à partir de la période
20152021. L'or, par exemple, a dépassé les exportations traditionnelles de café en
2018 pour devenir la principale exportation de l'Ouganda, évaluée à 1,03 milliard de dollars américains en 2021 .33
En ce qui concerne les importations, le rapport GFI a identifié les 15 principales importations vulnérables à la mauvaise
facturation commerciale comme ; combustibles minéraux, véhicules, machines électriques, machines, produits pharmaceutiques,
fer et acier, plastiques, céréales, papier et carton, sucres, huiles comestibles, cires ; vêtements usés; articles en fer et en acier;
sel, pierre, ciment; produits chimiques.34
Les perceptions des parties prenantes montrent que les 15 principaux produits d'importation vulnérables sont composés d'or, non
monétaire (hors minerais et concentrés d'or) ; pétrole, produits pétroliers et matériaux connexes ; produits médicaux et
pharmaceutiques; véhicules routiers (y compris les véhicules à coussin d'air); vêtements et accessoires vestimentaires; machines
et équipements industriels généraux; gaz naturel et manufacturé ; engrais bruts et minéraux; machines, appareils et appareils
électriques; sucres, préparations sucrées et miel; matières et produits chimiques; appareils de télécommunication et
d'enregistrement/reproduction du son; fer et acier; articles de voyage, sacs à main et contenants similaires, café, thé, cacao,
épices; et huiles essentielles, parfums; toilettes
préparations de nettoyage comme indiqué dans la figure 3.
Figure 3 : Classement des parties prenantes des importations les plus vulnérables
Source : données primaires
33 Voir https://www.ubos.org/wpcontent/uploads/statistics/Formal_and_Informal_Exports_by_Commodity_and_value_in_Thou sand_US_Dollar,_Calender_Year.xlsx30 Voir https://

www.ubos.org/wpcontent/uploads/statistics/Formal_and_Informal_Exports_by_
Commodity_and_value_in_Thousand_US_Dollar,_Calender_Year.xlsx

Plusieurs exportations qui n'étaient auparavant pas classées comme vulnérables au TBML selon le rapport GFI 2018
ont été notées par les parties prenantes. Ceuxci comprennent l'or non monétaire (à l'exclusion des minerais et
concentrés d'or), les télécommunications et les appareils d'enregistrement/reproduction du son, le gaz naturel et
manufacturé, les engrais et minéraux bruts, les articles de voyage, les sacs à main et les contenants similaires, ainsi
que le café, le thé, le cacao, les épices et leurs produits manufacturés.
Cellesci correspondent également à l'augmentation des volumes et de la valeur de ces importations comme indiqué
dans les statistiques de l'UBOS sur la période 20152021.35
L'or et les produits pétroliers sont répertoriés comme étant particulièrement vulnérables au TBML, que ce soit en tant
qu'exportations ou importations. En ce qui concerne l'or, le commerce de l'or est devenu la plus grande exportation de
l'Ouganda, représentant 1,2 milliard de dollars en 2019, 1,8 milliard de dollars en 2020 et 1,03 milliard de dollars en
2021.36 L'or a également été la plus grande importation au cours de la même période, représentant 1,31 milliard de
dollars, 1,84 milliard de dollars et 1,94 milliard de dollars en 2019, 2020 et 2021 respectivement. 37 Cependant, cela vaut la peine
notant que la production d'or déclarée dans le pays est faible avec seulement 40 kg d'or produits entre 2015 et 2020. Il
n'y a pas non plus de données claires sur les mines d'où provient cet or à l'intérieur et à l'extérieur de l'Ouganda. L'or
est également caractérisé comme une activité à forte intensité de liquidités, avec une surveillance et des licences
limitées, des origines difficiles à retracer et
utilisé comme une forme alternative de monnaie.38 Tout cela augmente sa sensibilité au TBML.
Tout comme l'or, les produits pétroliers sont à la fois les principales exportations et importations de l'Ouganda. Au cours
de la période 20192021, les exportations de pétrole s'élevaient à 128 millions de dollars, 73 millions de dollars et 94
millions de dollars en 2019, 2020 et 2021 respectivement.39 Les importations, en revanche, étaient évaluées à 1,2
milliard de dollars, 951 millions de dollars et 1,2 milliard de dollars en 2019, 2020 et 2021 respectivement.40 Les
produits pétroliers sont particulièrement vulnérables aux tous les types de techniques de mauvaise facturation. Les
risques dans l'industrie pétrolière et gazière s'expliquent principalement par la nature des compagnies pétrolières
impliquées. Les principales compagnies pétrolières internationales actuellement impliquées dans le secteur pétrolier
ougandais sont enregistrées dans des paradis fiscaux,41 et certaines ont des structures de propriété cachées qui
présentent un risque élevé de flux financiers illicites et de TBML.
35
Voir https://www.ubos.org/wpcontent/uploads/statistics/Formal_and_Informal_Exports_by_SITC_rev4_grouping_and_value_in_
Mille_US_Dollar,_C
alender_Year.xlsx
36
Idem
37
Voir https://www.ubos.org/wpcontent/uploads/statistics/Formal_and_Informal_Exports_by_SITC_rev4_grouping_and_value_in_
Mille_US_Dollar,_C
alender_Year.xlsx
38
Voir Commerce de l'or en Ouganda https://www.youtube.com/watch?v=oXqB3bgekXU
39 Voir https://www.ubos.org/wpcontent/uploads/statistics/Formal_and_Informal_Exports_by_SITC_rev4_grouping_and_value_in_
Thousand_US_Dollar,_Calender_Year.xlsx
40 Voir https://www.ubos.org/wpcontent/uploads/statistics/Formal_and_Informal_Exports_by_SITC_rev4_grouping_and_value_in_
Thousand_US_Dollar,_Calender_Year.xlsx
41 Facteurs de risque des flux financiers illicites dans le secteur pétrolier et gazier ougandais .https://www.acodeu.org/uploadedFiles/IFFs_info_Final.pdf

5 EFFORTS DU GOUVERNEMENT POUR COMBATTRE


Le gouvernement ougandais a institué plusieurs mécanismes pour lutter contre le TBML en formulant des
politiques, en promulguant des lois et en créant des institutions pertinentes.
Les principales institutions sont l'Autorité de renseignement financier (FIA), le Département des enquêtes
criminelles (CID) et l'Autorité fiscale ougandaise
(URA). L'Ouganda s'est engagé à prévenir, détecter
et poursuivre les activités de blanchiment d'argent et
de financement du terrorisme car elles ont un effet
catastrophique sur les Ougandais, le système
financier et la stabilité de l'économie. MDA) et les
institutions centrales pour la réglementation,
l'application, les enquêtes et les poursuites en matière
d'infractions de blanchiment de capitaux et de
financement du terrorisme.42
En termes de cadres politiques et juridiques, l'Ouganda a élaboré une stratégie nationale de lutte contre le
blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et de la prolifération pour les exercices 2020/21 à
2024/25 afin de garantir que le régime ougandais de LBC/FT/CPF est aligné sur
normes internationales. Pour rendre illégale la fausse facturation commerciale, l'article 65(6) du plafond de
TVA 349, l'article 15A (6) de la loi de 2014 sur les droits d'accise et l'article 50 de la loi de 2014 sur le code
des procédures fiscales (TPCA) imposent des taxes pénales pour les déclarations fausses et trompeuses.
En outre, dans les modifications de la TPCA pour l'exercice 2022/23, la sanction pour les déclarations
fausses ou trompeuses a été augmentée de 4 millions d'UGX (1 060 USD) à 110 millions d'UGX (29 154
USD) comme mesure dissuasive pour améliorer la conformité volontaire.43 Le Parlement ougandais a
adopté le 30 août 2022 une législation clé pour combler les lacunes existantes dans la loi sur
informations sur la propriété. Il a également adopté le projet de loi antiblanchiment (amendement) de 2022
pour habiliter la FIA et d'autres autorités de surveillance à imposer des sanctions administratives en cas de
violation des dispositions de la loi et des questions connexes.44
D'autres mesures adoptées comprennent; L'Ouganda a rejoint le Forum mondial sur la transparence et
l'échange d'informations à des fins fiscales en 2012 et est devenu partie à la Convention de l'OCDE sur
l'assistance administrative mutuelle en matière fiscale en 2016, élargissant le réseau d'information de
l'URA à 144 juridictions à travers le monde,45 adoptant l'échange automatisé d'informations entre les
parties intervenant dans le commerce international par le biais d'initiatives commerciales telles que le
guichet unique électronique ougandais ; lancer des campagnes pour sensibiliser les commerçants aux
effets néfastes de la mauvaise facturation commerciale, former le personnel pour comprendre
les mécanismes de facturation commerciale erronée et comment la freiner, ainsi que les sanctions et les mesures
disciplinaires à l'encontre des commerçants non conformes.46

Le gouvernement, par l'intermédiaire du département des douanes, a également introduit l'utilisation de la solution
de réception et de facturation électroniques (EFRIS) directement liée au système douanier dans le but de réduire
la falsification. La facture générée à la vente dans le (EFRIS) correspondra à la facture de vente à l'exportation.
Des points de recettes ont été mis en place dans des pays tels que le Kenya, les Émirats arabes unis et la Chine,
où l'Ouganda exporte ses produits tels que le café, afin de réduire la mauvaise facturation commerciale.47
L'Autorité fiscale ougandaise a également adopté l'utilisation de la technologie d'inspection non intrusive
(technologie NII) à la plupart des points d'entrée en Ouganda pour éradiquer le problème de la dissimulation et
de la sousdéclaration des marchandises.48
En outre, la Public Procurement and Disposal of Public Assets Authority (PPDA), le régulateur ougandais des
marchés publics, a publié en 2021 un avis public exigeant que les entreprises soumettent
appels d'offres pour les marchés publics de divulguer les bénéficiaires effectifs. Toutes ces mesures permettront
aider le gouvernement ougandais dans ses efforts pour réduire les risques et minimiser le TBML, l'évasion fiscale,
et la corruption.49
Le Bureau du service d'enregistrement ougandais (URSB) a pris les mesures administratives nécessaires pour
traiter la divulgation des BO. Elle a élaboré des lignes directrices sur son rôle dans la prévention du blanchiment
d'argent, du financement du terrorisme et d'autres transactions douteuses, elle a publié un formulaire de collecte
de données sur les bénéficiaires effectifs et créé une plateforme de collecte de données
collecte et récupération; a organisé une formation du personnel pour doter les agents des
capacités pour le travail; et nommé un agent de liaison pour renforcer la collaboration avec le
Autorité de renseignement financier (FIA).50
42 Ceuxci incluent; MoFPED, MoJCA, MOFA, MIA, BOU, CMA, IRA, UMRA, URSB, ICPAU, UPF (CID), CMI, ISO, ULS, UBA, UIA, URA, IGG, ODPP
43Voir https://thetaxman.ura.go.ug/urastepsupfightagainstillicitfinancialflowstocurbrevenueleakages/
44 Les six nouveaux projets de loi adoptés par le parlement répondant aux recommandations du GAFI. https://www.fia.go.ug/sites/default/files/The%20
Six%20nouveaux%20projets%20adoptés%20par%20le%20Parlement%20répondant%20aux%20recommandations%20GAFI..pdf
45 Renforcement de la transparence fiscale pour lutter contre l'évasion fiscale, les flux financiers illicites et le transfert de bénéfices en Ouganda. https://www.oecd.org/
tax/taxglobal/renforcementdelatransparencefiscalepourcombattrelevasionfiscaleillicitedesfluxfinanciersetdutransfertdeprofitsenouganda.pdf
46 Voir https://thetaxman.ura.go.ug/urastepsupfightagainstillicitfinancialflowstocurbrevenueleakages/
47 Voir https://www.monitor.co.ug/uganda/business/finance/urasetsupcentrestocurbmisinvoicing1827938
48https://www.newvision.co.ug/category/blogs/uragets27nonintrusivescannersforborder116543
49 https://gfintegrity.org/pressrelease/beneficialownershiplawsinuganda/
50 https://www.lawyersofafrica.org/capacitatingcsosforimprovedpolicyinfluenceonbeneficialownershipinuganda/

6 FACTEURS DE RISQUE TBML EN OUGANDA

Le rapport national d'évaluation des risques de 2017 montre que la vulnérabilité de l'Ouganda à l'AML/
Le CFT est facilité par : i) une économie fortement monétaire ; ii) les contraintes de ressources de la Financial
Intelligence Authority et des agences chargées de l'application de la loi ; iii) l'insuffisance des statistiques LBC/
FT ; iv) une supervision LBC/FT inefficace ; v) absence de criminalité financière parallèle
enquêtes; vi) la faiblesse des contrôles aux frontières ; vii) exigences limitées en matière de propriété effective ;
viii)sensibilisation limitée à la LBC/CFT ;ix)infrastructure d'identification peu fiable ;x)non réglementé
des secteurs tels que l'immobilier ; et xi) la faiblesse de la surveillance de la LBC/FT, entre autres.51 Dans le
contexte du TBML, la documentation examinée et les discussions avec les parties prenantes révèlent les risques
suivants pour divers secteurs/produits évoqués cidessus.
Compréhension limitée du TBML et des techniques utilisées : Il existe un manque de connaissances parmi les
parties prenantes sur le TBML, ce qui permet à des aspects plus sophistiqués de ce crime de passer inaperçus.
Entretiens avec des informateurs clés et des acteurs clés (responsables gouvernementaux,
secteur et médias), la rencontre avec les journalistes et l'atelier de validation entrepris dans le cadre de la
méthodologie ont mis en évidence le fait que la plupart des acteurs connaissent moins bien les principales
manifestations et techniques de la TBML.
Corruption : Bien que le gouvernement ougandais ait créé plusieurs agences anticorruption et autres avec des
mandats pertinents pour vérifier les FFI, y compris l'Inspection du gouvernement (IGG), le Bureau du vérificateur
général (OAG), le Comité des comptes publics (PAC),
Les problèmes de corruption du ministère public (DPP) et de l'Autorité fiscale ougandaise (URA) persistent.
Selon le rapport du vérificateur général de 2016, on estime que le pays perd plus de 500 milliards d'UGX (146,3
millions de dollars) par an à cause de la corruption.52 Le rapport le plus récent produit par l'IGG estime que
l'Ouganda perd 20 billions d'UGX (5,8 milliards de dollars) chaque année.53 La corruption est un facilitateur clé
du TBML car elle compromet les systèmes établis et entrave la mise en œuvre des lois et des politiques .
Coordination des principales parties prenantes : un certain nombre de parties prenantes, tant publiques que
privées, sont essentielles pour identifier, combattre et perturber les systèmes TBML, comme décrit dans la
figure 4 cidessous.
Figure 4 : Parties prenantes dans la lutte contre le BC/FT en Ouganda
Source : Autorité de renseignement financier 2022


Les acteurs du secteur public comprennent les douanes relevant de l'Autorité fiscale ougandaise, l'Autorité de
renseignement financier (FIA), le Département des enquêtes criminelles (CID), la Banque d'Ouganda et le
système judiciaire. D'autre part, le secteur privé comprend les particuliers, les entreprises, les médias et la
société civile. Alors que le secteur public joue un rôle clé dans la prévention, le renseignement, les enquêtes, les
poursuites et la sanction des pratiques de TBML, le secteur privé fournit le financement commercial nécessaire
tout en maintenant
l'intégrité de la chaîne d'approvisionnement par le biais des entreprises et professions non financières désignées
(EPNFD)54. Malgré le rôle critique joué par les acteurs publics et le secteur privé en Ouganda, de nombreux
acteurs manquent de connaissances sur le TBML. De même, la coordination entre l'acteur privé et les institutions
publiques impliquées dans la lutte contre les FFI est encore faible.55
Surveillance assouplie des zones franches (ZLE) : La surveillance assouplie des zones franches était l'un des
facteurs de risque identifiés par les parties prenantes comme un risque pour TBML. En Ouganda, la mise en œuvre
des zones franches a commencé en 2014, après la promulgation de la loi de 2014 sur les zones franches. La loi
de 2014 sur les zones franches stipule que les zones franches sont des zones spécialement désignées où les
marchandises introduites dans la zone sont généralement considérées, en ce qui concerne les droits d'importation,
comme étant en dehors du territoire douanier et comprend ; Zones franches d'exportation, zones portuaires
franches, zones économiques spéciales, entre autres. L'étendue et le degré du contrôle douanier sur les
marchandises introduites et les opérations économiques effectuées dans les zones franches varient d'une
juridiction à l'autre. Comme déjà indiqué, les marchandises introduites dans une zone franche ne sont
généralement pas soumises aux contrôles douaniers. Il existe donc un risque d'exploitation du système des
zones franches à des fins de fraude commerciale.56 Bien que les conditions d'établissement des zones franches
puissent être réglementées par les douanes ou l'autorité de gestion compétente, et que les types d'opérations
puissent être soumis à l'approbation de ces autorités, le degré d'intervention des douanes est souvent insuffisant,
voire absent.
51 https://www.fia.go.ug/sites/default/files/downloads/20201207_NATIONAL_STRATEGY_FOR_COMBATING_MONEY_LAUNDER
ING_AND_THE_FINANCING_OF_TERRORISM_AND_PROLIFERATION%20FY%202020.21FY%202024.25.pdf
52 RapportOuganda2018_12.20.18.pdf (gfintegrity.org) 53
https://www.eyewitnessug.com/ugandaloses20tntocorruptionannuallyigg/
54 fatfgafi.org/media/fatf/content/TradeBasedMoneyLaunderingTrendsandDevelopments.pdf
Et selon
55 Rapport sur le dialogue des parties prenantes pour le paysage des FFI en Ouganda,
juillet 2022 56 Rapport TAFT, 2010. Vulnérabilités au blanchiment d'argent. https://www.fatfgafi.org › documents › rapports

7 CONCLUSION

TBML prospère parce qu'il exploite les structures mêmes conçues pour prévenir la fraude : la
documentation, les processus client/facturation et les comptes commerciaux ouverts sont tous
déformés par les fraudeurs pour dissimuler ou obscurcir les mouvements illégitimes d'argent.
La situation actuelle en Ouganda, caractérisée par une économie fortement basée sur l'argent
liquide, des contraintes de ressources et une transparence limitée des données pour les
acteurs publics et privés, indique un terrain fertile pour les pratiques TBML. Cette situation
n'est pas aidée par le manque apparent de connaissances parmi les parties prenantes sur le
TBML, ce qui laisse la place à des aspects plus sophistiqués de ce crime qui ne sont pas
détectés. Par conséquent, en raison de cette complexité, une approche plus délibérée et
cohérente est nécessaire. Par conséquent, la lutte contre le TBML nécessitera une approche
multipartite aux niveaux national et international.

8 RECOMMANDATIONS

Sensibiliser et former au TBML les acteurs privés et publics :
L'impact négatif du TBML sur les économies nationales et mondiales a mis en évidence la
nécessité d'élever ce problème au rang de priorité politique nationale. Les discussions
multipartites sur le TBML et les campagnes de plaidoyer devraient inclure des législateurs,
des universitaires, la société civile, des organisations du secteur privé, des autorités
douanières et d'autres agences gouvernementales, ainsi que des représentants d'organisations internationales,
telles que les Nations Unies, le Groupe de la Banque mondiale, l'Organisation de coopération et de
développement économiques, le Fonds monétaire international et d'autres agences multinationales.
Mettre en œuvre les lois sur la propriété réelle et appliquer les systèmes de sanctions :
En 2022, l'Ouganda a modifié diverses lois pour prévoir la propriété effective
divulgation. Le gouvernement devrait donc faciliter l'application de ces lois pour atténuer le
TBML.
Partage de données et coordination entre les parties prenantes : des mécanismes doivent être
mis en place pour garantir que les données collectées par chaque agence sont partagées et
rassemblées en temps réel à l'aide d'un logiciel commun de partage de données. Les agences
doivent également être formées pour détecter et signaler systématiquement les activités
suspectes à l'Autorité de renseignement financier, comme l'exige la loi AML de 2013.
Accroître le soutien et le financement des agences de première

ligne : Le gouvernement devrait augmenter le financement et garantir l'indépendance des
agences de première ligne telles que l'Autorité de renseignement financier, le Bureau ougandais
des services d'enregistrement, l'Autorité fiscale ougandaise, la Direction des enquêtes
criminelles de la police ougandaise, l'Inspection du gouvernement et la Direction des poursuites publiques
pour, entre autres, détecter, prévenir et poursuivre les cas de blanchiment d'argent.

EN OUGANDA
ACODE est un groupe de réflexion indépendant sur la recherche et le plaidoyer en matière de politique publique basé en
Ouganda, travaillant sur un large éventail de questions de politique publique. ACODE a été classé au cours des sept
dernières années consécutives dans le rapport Global go to Thinktanks index comme l'un des meilleurs groupes de
réflexion en Ouganda et dans le monde.
Global Financial Integrity (GFI) est un groupe de réflexion basé à Washington DC qui se concentre sur les
@ACODE_Ouganda
Intégrité financière mondiale ACODEOuganda
www.acodeu.org

Trade Based Money Laundering TBML in Uganda 19TH 2023

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Trade Based Money Laundering TBML in Uganda 19TH 2023

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Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda |

INTÉGRITÉ FINANCIÈRE MONDIALE

BLANCHIMENT D'ARGENT BASÉ SUR LE COMMERCE

BLANCHIMENT D'ARGENT BASÉ SUR LE COMMERCE

Eugène Gérald Ssemakula

Dennis Kabia (Associé en communication Afrique orientale et australe, GFI)

Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda | 1

Coalition des défenseurs du développement et de l'environnement (ACODE). Les auteurs

expertise et retour d'expérience dans la préparation de la note.

Ce rapport a été rendu possible grâce au soutien du gouvernement norvégien.

2 | Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda

TABLE DES MATIÈRES

Liste des abréviations 3

2. Conceptualiser le blanchiment d'argent basé sur le commerce 5

4. Secteurs vulnérables au TBML 9

6. Facteurs de risque de TBML en Ouganda 14

Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda | 3

UN CODE Coalition des défenseurs du développement et de l'environnement

4 | Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda

Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda | 5

6 | Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda

Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda | 7

25 Voir https://www.acode­u.org/uploadedFiles/Illicit_Financial_Flows_Fact_Sheets.pdf 26 Voir le

8 | Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda

Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda | 9

SECTEURS VULNÉRABLES AU TBML

Source : données primaires

dix | Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda

préparations de nettoyage comme indiqué dans la figure 3.

Source : données primaires

33 Voir https://www.ubos.org/wp­content/uploads/statistics/Formal_and_Informal_Exports_by_Commodity_and_value_in_Thou sand_US_Dollar,_Calender_Year.xlsx30 Voir https://

Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda | 11

12 | Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda

5 EFFORTS DU GOUVERNEMENT POUR COMBATTRE

Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda | 13

14 | Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda

6 FACTEURS DE RISQUE TBML EN OUGANDA

Figure 4 : Parties prenantes dans la lutte contre le BC/FT en Ouganda

Source : Autorité de renseignement financier 2022

Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda | 15

16 | Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda

Blanchiment d'argent basé sur le commerce en Ouganda | 17

Sensibiliser et former au TBML les acteurs privés et publics :

Accroître le soutien et le financement des agences de première

BLANCHIMENT D'ARGENT BASÉ SUR LE COMMERCE

Intégrité financière mondiale ACODEOuganda

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25 Voir https://www.acodeu.org/uploadedFiles/Illicit_Financial_Flows_Fact_Sheets.pdf 26 Voir le

33 Voir https://www.ubos.org/wpcontent/uploads/statistics/Formal_and_Informal_Exports_by_Commodity_and_value_in_Thou sand_US_Dollar,_Calender_Year.xlsx30 Voir https://