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PROPOSITION DE CORRIGÉ REDIGÉ du PROFESSEUR

Pensez-vous qu’on puisse toujours faire preuve de solidarité dans des situations difficiles ?

(introduction) (accroche : présentation du thème) Mars 2020. « Confinement de la


population » égrénée en boucle par tous les médias : « Restez chez vous ». Quand une part de
l’humanité se retrouve déconnectée de ses semblables, dans une situation inédite et donc difficile,
(annonce du sujet) fait-elle toujours preuve de solidarité ? (annonce du plan)Nous verrons dans un
premier temps si l’homme est un animal solidaire quels que soient les temps traversés, qu’ils soient
troubles ou sereins. Dans un second temps, nous verrons s’il n’a pas aussi tendance à être un loup
solitaire, qui ne se préoccupe pas de ses semblables, surtout lorsque le moment est difficile.

(corps du devoir) (Thèse + arguments pour)

Tout d’abord, l’homme peut certainement faire preuve de solidarité dans les situations
difficiles car agir avec ses pairs, de manière collective est un soutien moral face aux difficultés. La
solidarité dont il fait preuve est un appui social, qui lui permet de tenir face à diversité, l’ennemi.
Par exemple, (exemple historique) les attentats de Charlie Hebdo en France, le 7 janvier 2015
avaient soulevé une interrogation importante : peut-on tout dire ? Peut-on rire de tout ? Au nom de
la liberté d’opinion, et de celle de la presse par conséquent, nombreux ont été solidaires en
manifestant. Quelques mois plus tard, lors des attentats du 13 novembre 2015, la mythique salle
parisienne du Bataclan, où se produisait le groupe de rock américain Eagles of Death Metal, a été la
cible de l'attaque la plus sanglante d’attentats à Paris : 90 personnes sont mortes lors de l'assaut de
trois kamikazes djihadistes de l'Etat islamique. La France tout entière s’est alors soulevée, a
manifesté partout afin de montrer sa solidarité avec les libertés inscrites dans sa constitution. L’Etat
d’urgence, instauré suite à cette vague d’attentats limitait pourtant certaines actions des Français.
L’angoisse des lieux publics pouvant être la cible d’un nouvel attentat n’a pas arrêté le peuple dans
ses pratiques culturelles : les Français étaient pourtant solidaires en continuant à fréquenter les lieux
comme les cafés, les salles de spectacle. Ce faisant, ils étaient solidaires parce qu’ils agissaient en
groupe et se sentaient plus forts ensemble.

Par ailleurs, l’homme fait preuve de solidarité dans les situations difficiles car il se recentre
sur l’essentiel. Il relativise, se souvient des valeurs essentielles qui fondent notre humanité : la vie,
la possibilité de mourir « plus tôt que prévu », l’amour, l’amitié, le partage, le rire... Il oublie ses
différends plus facilement car il se rend compte qu’ils sont fondés sur des malentendus, des bêtises
sans doute. Il se dit qu’il vaut mieux profiter du temps qu’il a devant lui, de la meilleure façon qui
soit. Ainsi, (exemple tiré de l’expérience personnelle) je pourrais m’être fâché avec mon voisin
pour une vulgaire taille de haies entre nos deux jardins. Depuis deux ans déjà, nous ne nous disons
peut-être plus « bonjour ». Mais voilà que nous sommes confinés, en pleine pandémie de
Coronavirus. Il a besoin de médicaments pour son jeune fils. Il m’appelle. Que fais-je ? Je refuse
d’aller chercher pour lui une boîte d’antidouleurs ? Non, je me rends à la pharmacie car je me dis
que dans la même situation, j’aurais aimé être aidé. Ainsi, mon voisin aura sa boîte de médicaments,
pour son fils, sans l’avoir laissé seul ou emmené avec lui, ce qui n’aurait pas été raisonnable pour
lui et les autres. Nous serons de plus réconciliés car revenus à l’essentiel, la fraternité, une certaine
amicalité entre êtres humains.

Enfin, l’homme fait preuve de solidarité dans les situations difficiles car au fond de lui, il a
besoin des autres. Il se rend compte qu’il est seul et pour combler ce manque, il cherche à être utile
pour remplir ce vide. Cela explique aussi que des actions héroïques sont plus manifestes, visibles
dans les périodes difficiles comme si l’homme avait besoin de se prouver qu’il servait à quelque
chose, que son rôle était là, dans l’aide à son prochain. Par exemple, (ex tiré de mes lectures) dans
le roman, L’enfant de Noé de E-E Schmidt, Le Père Pons ne trouve pas de famille pour Joseph,
enfant juif séparé de ses parents. Aalors avec l’aide de Mademoiselle Marcelle (qui se procure des
timbres de rationnement pour Joseph) il l’emmène avec lui pour être pensionnaire à la Villa Jaune.
Joseph y vivra des jours heureux, échappera ainsi aux camps d’extermination nazis où il serait mort.
Le père Pons par son action a sauvé la vie de centaines d’enfants. Mademoiselle Marcelle, elle, se
fait arrêter, et mourra en déportation. Elle a aidé dans des temps difficiles, au péril de sa propre vie.
Joseph devenu plus grand, n’oubliera ni l’un ni l’autre et leur rendra hommage à sa manière en
créant des « collections » pour se souvenir. En temps de paix et non d’Occupation, le père Pons et la
pharmacienne, Mlle Marcelle, auraient accompli d’autres actions moins spectaculaires sans doute.
Les temps difficiles, en temps de guerre notamment, nous obligent à coopérer et à nous entraider,
ces actes solidaires nous font donc grandir personnellement.

(phrase de transition vers la thèse contraire, l’ANTITHÈSE »)


Toutefois, si faire preuve de solidarité existe bel et bien dans les périodes difficiles, est-ce
toujours le cas ?
Antithèse + arguments « contre »

En effet, dans les situations difficiles, on fait parfois moins preuve de solidarité car chaque
individu a peur et réagit sans réfléchir aux conséquences sur les autres individus. Ce n’est pas alros
faire preuve d’entraide et de solidarité. Ainsi à l’heure actuelle, en mars 2020, (exemple tiré de
l’actualité) la France est confinée suite à une décision gouvernementale. Par peur de manquer,
nombre de Français ont dévalisé les rayons des supermarchés dès (voire avant) l’annonce
présidentielle instaurant un confinement de la population jusqu’à nouvel ordre. Peut-on ignorer ces
vidéos montrant des gens se battre pour des rouleaux de papier toilette, des kilos de pâtes et des
caddies remplis à ras bord ? Si une décision de cet ordre est prise, est-ce pour que la population
meure de faim ? Sans doute pas puisqu’il s’agit d’une mesure destinée à faire barrage à la
propagation fulgurante d’un virus aux complications parfois mortelles ! Alors, nombre de gens ont
semble-t-il céder à la panique, sans penser que leur attitude pouvait nuire au reste de la population
qui elle aussi souhaite faire ses courses. En effet, en période de confinement, les entreprises agro-
alimentaires auront une activité plus réduite, les rayons des supermarchés verront leurs stocks moins
facilement renouvelés. Une telle attitude montre donc peu de solidarité envers les autres, qui peut-
être ne pourront pas acheter leur papier toilette ou leur kilo de pâtes quand ils iront faire leurs
prochaines courses.

En outre, dans les situations difficiles, on fait parfois moins preuve de solidarité car chaque
individu peut au contraire ne penser qu’à lui-même et sa propre survie. Les conditions difficiles
accentuent cet individualisme que chacun porte en lui. Chacun ne pense qu’à sa propre personne.
Par exemple, (exemple tiré de l’actualité) que penser, alors même que le mot d’ordre est partout
« Restez chez vous » de Français qui n’ont pas l’intention de rester tranquillement chez eux mais de
partir. Cela n’est-il pas difficile pour tout un chacun de « se confiner » ? L’effort collectif est -il si
impossible alors que d’autres millions de gens dans le monde vivent ou ont déjà vécu la même
situation ? Au contraire, ils pensent qu’ils seront mieux dans leur maison secondaire, en bord de
mer. Alors, ils prennent le train, la voiture pour se mettre au vert. Ce faisant, ils ne respectent pas la
règle édictée pour protéger la population entière, pour limiter la propagation du virus Covid19. S’ils
sont infectés sans le savoir, ils auront par leur déplacement pour leur confort personnel contribué à
déplacer le virus, peut-être contaminé des personnes fragiles, peut-être contribué à engorger des
services hospitaliers, déjà mis à rude épreuve dans nombre de départements. Penser à soi, à son
plaisir personnel sans penser à l’autre, est sans nul doute irresponsable et individualiste, sûrement
pas faire preuve de solidarité.

(conclusion) En conclusion, (récapitulation des idées) si l’homme sait faire preuve de


beauté d’âme en étant plus solidaire encore dans les périodes difficiles, il n’en demeure pas moins
que tout le monde n’en est pas capable. Si l’homme est capable du meilleur, il l’est aussi du pire.
(ouverture) A nous d’en avoir conscience, de réfléchir à nos actes pour montrer une image
lumineuse, constructive, altruiste (c’est-à-dire tournée vers l’autre) de l’humanité, en étant plus
solidaire aujourd’hui qu’hier, en retrouvant la solidarité parfois perdue de nos ancêtres.

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