Profitez de la hausse

du Bitcoin… sans
acheter de crypto !

avec Eric Wade

 Profits Asymétriques
Profitez de la hausse
du Bitcoin… sans acheter
de crypto !
Au fin fond des bureaux de la Commission améri-
caine des opérations de bourse (SEC), les régula-
teurs ont consacré des semaines à l’étude d’un seul
document.
Il s’agit d’une demande de l’un des plus grands
investisseurs au monde - une demande qui, si elle
est approuvée, changera la donne pour les marchés
financiers et les investisseurs du monde entier.
La dernière fois qu’une telle demande avait été
approuvée par la SEC, cela avait déclenché un
marché haussier qui a duré plus d’une décen-
nie. Et la prochaine décision de la SEC pourrait
engendrer un bond encore plus spectaculaire.
En 2004, l’approbation de la SEC concernait un
fonds négocié en bourse (EFT) pour l’or. Pour la
première fois, les investisseurs traditionnels, qui
jusque-là étaient trop intimidés par la volatilité
cyclique des marchés des matières premières, pou-
vaient non seulement s’exposer à l’or, mais mieux
encore, avec moins de risques que s’ils détenaient
des lingots dans leur coffre. En conséquence, l’or
avait grimpé de 350 % jusqu’en 2011.
De nos jours, les investisseurs traditionnels sont
intimidés par une autre classe d’actifs : les crypto-
monnaies. Depuis ses débuts, l’espace crypto fait
face à des défis uniques que les actifs réglementés
comme les actions n’ont pas - à savoir l’achat, le
transfert et la détention sécurisés des actifs nu-
mériques, ainsi que les moyens de les évaluer de
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manière fiable. C’est pourquoi, jusqu’à présent, les
investisseurs traditionnels sont restés à bonne dis-
tance de cet espace.
Or, tout cela pourrait changer dans les mois à venir,
lorsque la SEC approuvera son premier ETF pour
Bitcoin, ouvrant ainsi un accès beaucoup plus facile
à la principale cryptomonnaie. Lorsque cela se pro-
duira, la hausse des cryptomonnaies qui s’ensuivra
pourrait rivaliser avec celle de l’or.
Je vous laisse imaginer à quel point les investisseurs
particuliers et institutionnels sont impatients de
mettre la main sur les Bitcoins négociés en bourse
au comptant (ETF spot Bitcoin) depuis que la pre-
mière proposition a été soumise à la SEC en 2013.
Malgré les demandes répétées pour un ETF spot
Bitcoin, aucun produit de ce type n’existe encore
pour les investisseurs américains. La SEC a jusqu’à
présent refusé toutes les demandes en la ma-
tière, dont plus de 30 rien que l’année dernière.
Aujourd’hui, cependant, le paysage est en train de
changer. Des ETF spot Bitcoin commencent à être
lancés à l’étranger et les législateurs américains
savent que s’ils ne rattrapent pas leur retard, les
États-Unis perdront leur réputation en matière
d’innovation.
La SEC examine actuellement dix demandes pour
des ETF spot Bitcoin émanant de grandes institu-
tions, dont une émanant du plus grand gestionnaire
d’actifs au monde, BlackRock.
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Avec plus de 8’500 milliards de dollars d’actifs sous
gestion, BlackRock est également la société mère
du groupe iShares, le plus grand fournisseur d’ETF
au monde.
Quelle que soit l’entreprise qui remportera cette
course, l’approbation d’un ETF spot Bitcoin ampli-
fiera la proéminence du Bitcoin dans le paysage de
l’investissement grand public et sera une aubaine
formidable pour les investisseurs traditionnels qui
pourront dès lors se lancer dans la crypto en toute
confiance.
Ce mois-ci, nous avons trouvé un moyen fantas-
tique de se positionner pour réaliser d’énormes
gains lors de ce prochain rallye, et ce, sans avoir à
acheter de crypto !
Même si l’entreprise que nous recommandons n’est
pas à proprement parler active dans la cryptogra-
UN VIRAGE COMMERCIAL ET UNE FRÉNÉSIE
D’INVESTISSEMENT
Le 1er mai 1975 (connu sous le nom de « May Day »
aux États-Unis), le Président Gerald Ford a signé un
projet de loi en rupture avec une tradition vieille de
180 ans. Ce faisant, il a modifié à jamais le paysage
commercial.
Cette loi éliminait les commissions fixes pour les
transactions boursières.
Avant que ne soit amendée la loi sur les valeurs
mobilières, donc avant 1975, chaque société de
courtage facturait la même commission pour la
même transaction : le coût d’achat de 100 actions
d’ExxonMobil, par exemple, était le même que l’on
passe par Merrill Lynch ou William Blair.
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phie, elle travaille en coulisses sur au moins cinq
demandes d’ETF spot Bitcoin. Prendre part mainte-
nant revient à s’exposer à un secteur extrêmement
lucratif, avec le même type de hausse qu’il y a dix
ans avec l’or, et sans aucun des risques qui accom-
pagnait cet investissement à l’époque.
Il suffit qu’une seule de ses demandes soit approu-
vée pour que cette entreprise enregistre des gains
de 30 % à 50 % en seulement un an ou deux. Même
si le rallye des cryptomonnaies ne se déroule pas
comme prévu, l’entreprise demeure une opportu-
nité d’investissement car, comme nous allons le
montrer, elle est vouée au succès.
Elle bénéficie actuellement d’un large soutien
macroéconomique qui dure depuis près de 50 ans et
qui n’est pas près de s’arrêter. Commençons notre
histoire par là...
Du coup, les petits investisseurs payaient souvent
un pourcentage plus élevé de leurs profits poten-
tiels en frais. Ils payaient parfois plus de 20 dollars
de commission par opération.
Les investisseurs individuels se trouvaient donc sé-
rieusement désavantagés et il valait mieux recourir
à un gestionnaire professionnel plutôt que de gérer
soi-même son portefeuille (rappelons que les ETF
n’existaient pas à l’époque).
Cependant, une fois l’amendement du 1er mai 1975
promulgué, les commissions de négociation ont
été fixées selon les règles du marché libre et de la
concurrence plutôt que par des courtiers avides.
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Cette nouvelle législation a ouvert la voie à une fré-
nésie d’investissement, à hauteur de plusieurs mil-
liards de dollars, et ce, de deux façons principales.
Tout d’abord, elle a ouvert la voie à ce que l’on
appelle les « sociétés de courtage à prix réduit »,
comme Charles Schwab, qui facturent des com-
missions moins élevées aux investisseurs indivi-
duels. Ces sociétés ont séparé leurs plateformes
de courtage et de conseil et ont considérablement
réduit les frais généraux nécessaires à l’exécution
des transactions.
Ensuite, la loi a donné naissance à un nouveau
type d’investisseur : puisqu’il était possible de gé-
rer soi-même ses investissements, de nombreuses
personnes ont choisi la voie du bricolage en effec-
tuant leurs propres recherches et en réalisant leurs
propres transactions.
Puis, avec l’introduction du commerce en ligne en
1995, les maisons de courtage à rabais ont explosé,
déclenchant une course aux commissions à zéro
dollar. Robinhood Markets en est le parfait exemple.
Vlad Tenev et Baiju Bhatt ont lancé cette société
de courtage en 2015 avec l’objectif de proposer des
opérations sans commission et sans minimum de
compte. Les jeunes investisseurs ont rapidement
pris goût non seulement à l’idée de l’absence de
commission, mais aussi à la technologie soignée et
conviviale de la plateforme.
L’application mobile n’avait rien à voir avec les
vieilles applis indigestes utilisées par certaines des
anciennes sociétés de courtage.
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Son interface utilisateur élégante ressemblait plus
à une machine à sous qu’à un compte d’investisse-
ment, et transmettait les changements du marché
minute par minute. La plateforme offrait même une
action gratuite aux nouveaux utilisateurs.
Robinhood a rendu l’investissement – et en particu-
lier le trading – gratifiant. Un journaliste l’a même
décrit comme « la rencontre entre Charles Schwab
et Candy Crush » ! D’une certaine manière, elle a
fait du trading et de l’investissement un jeu, une
sorte de gaming.
Il n’est donc pas surprenant que l’application ait
fait un carton. En 2017, l’année même où les princi-
pales maisons de courtage ont commencé à réduire
leurs commissions, Robinhood avait déjà attiré près
de 2 millions d’utilisateurs sur sa plateforme. La
plupart n’avaient jamais investi de façon significa-
tive de leur vie en raison des exigences minimales
de compte et des commissions élevées.
Bref, la course aux commissions à zéro dollar était
lancée et les maisons de courtage traditionnelles
à service complet ont rapidement pris du retard.
Notre toute nouvelle recommandation est l’une
des entreprises ayant un avantage de premier plan
dans cette course.
C’est un véritable coup de pouce pour des gains
faciles si le rallye crypto que nous avons mentionné
plus haut se concrétise. Toutefois, sachez que même
si ce n’est pas le cas, nous pourrons toujours profi-
ter de l’énorme potentiel de hausse de la tendance
au libre-échange et de la manie mondiale qu’elle a
déclenchée.
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TRADING - UNE MANIE DEVENUE MONDIALE
Soudain, investir est devenu un phénomène mondial.
En 2019, le nombre de comptes individuels dans les
sociétés de courtage à prix réduit comme Charles
Schwab était passé à 13,7 millions, soit une aug-
mentation de plus de 30 % en seulement cinq ans.
Non seulement le nombre de personnes ouvrant
un compte augmentait, mais le nombre de transac-
tions par compte avait également bondi.
Puis, la pandémie de COVID-19 a frappé. Des mil-
lions de personnes confinées chez elles sont entrées
dans la mêlée pour la toute première fois, provo-
quant un emballement des marchés. La combi-
naison de transactions boursières gratuites, d’une
foule de personnes avec du temps à revendre et de
millions de chèques de relance en espèces a alimen-
té une vague d’activités dans le commerce de détail.
Cette période de transactions effrénées est parfaite-
ment illustrée par le célèbre fondateur de Barstool
Sports, Dave Portnoy, qui s’est fait connaître sous
le nom de « Davey Day Trader ». Celui-ci s’est mis
à diffuser en direct ses propres opérations bour-
LIBRE COURS AUX INVESTISSEMENTS SPÉCULATIFS
Dans le cadre de la course aux commissions à zéro
dollar, de nombreuses sociétés de courtage ont
baissé leurs commissions sur les contrats d’op-
tions, ce qui a entraîné une flambée des échanges
de contrats spéculatifs.
Une option est un contrat d’achat ou de vente d’un
titre ou d’une marchandise à un prix fixe et à une
date déterminée. Nous ne négocions pas d’options
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sières devant des milliers de téléspectateurs. Il est
même allé jusqu’à piocherdans un sac des lettres de
Scrabble pour choisir le numéro de téléscripteur des
actions qu’il négocierait (nous ne recommandons pas
de suivre cette « stratégie »).
Dix-huit mois après le pic de la pandémie, le marché
était toujours en pleine effervescence et les actions
ne cessaient de grimper. Malgré une année 2022
difficile, les utilisateurs continuaient à s’inscrire
sur les plateformes de courtage. Charles Schwab
a ouvert plus de 4 millions de nouveaux comptes
rien qu’en 2022 ; Robinhood en a ajouté 1,3 million.
En juillet 2023, Robinhood faisait état de plus de 23
millions de comptes financés sur sa plateforme, avec
près de 11 millions d’utilisateurs actifs mensuels. Par
rapport à 2017, année où les courtiers à escompte ont
commencé à baisser leurs commissions, le nombre
d’utilisateurs actifs a été multiplié par dix.
Cet afflux de transactions a finalement conduit à
des investissements plus spéculatifs.
dans Profits Asymétriques, mais elles peuvent consti-
tuer des moyens utiles et prudents de gérer le risque
dans un portefeuille. Elles peuvent souvent servir
de couverture contre la surexposition à une certaine
classe d’actifs.
De nombreuses entreprises, des compagnies aé-
riennes aux banques, achètent régulièrement des
contrats d’options pour réduire leur risque d’expo-
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sition à des éléments fluctuants tels que les prix du
pétrole ou les taux d’intérêt. Les gestionnaires d’in-
vestissement utilisent également des options pour
se protéger contre les baisses de certains marchés,
ou au contraire augmenter leur exposition.
Les options sont également utilisées lors de spé-
culations effrénées. Comme les contrats d’options
évoluent généralement à la hausse ou à la baisse
de façon plus spectaculaire que leurs actifs sous-
jacents, ils peuvent entraîner des gains qui vous
propulsent au sommet ou des pertes qui vous en-
voient sous les ponts en quelques minutes.
Aujourd’hui, ces contrats sont de plus en plus utili-
sés à des fins de spéculation plutôt que de couver-
ture. Au mois de juin, les investisseurs individuels
représentaient 27 % de l’ensemble de l’activité de
négociation d’options.
Le volume total des options est en passe de dépas-
ser les 11 milliards de contrats cette année, selon
l’Options Clearing Corporation, un organisme amé-
ricain de quasi-régulation supervisé par la SEC et la
LES GARDIENS DES MARCHÉS FINANCIERS
Les bourses de valeurs mobilières et de produits
dérivés sont des entreprises peu gourmandes en ca-
pital qui bénéficient de marges importantes, d’une
barrière extrême à l’entrée et d’un statut pratique-
ment d’oligopole sur le marché.
Chaque investisseur, qu’il s’agisse d’un particulier
ou d’un fonds souverain de plusieurs centaines de
milliards de dollars, doit faire passer ses transac-
tions par une bourse d’échange. Et pour chaque
transaction d’actions ou d’options, l’opérateur
boursier perçoit une commission.
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Commission sur les marchés à terme des produits
de base (CFTC). C’est plus du double du volume
comparé à il y a seulement cinq ans.
En fin de compte, le volume des transactions de
détail et la spéculation atteignent des sommets
inégalés. Et ce n’est pas près de s’arrêter.
Ce contexte nous offre quelques possibilités d’in-
vestissement intéressantes.
Une façon d’en tirer profit serait de posséder un
courtier à prix réduit. La valorisation de Robinhood,
cependant, est un peu trop élevée à notre goût.
D’autres courtiers à prix réduit, comme Charles
Schwab, sont rattachés à des banques, ce qui ne
s’aligne pas sur notre thèse d’investissement qui
consiste à augmenter l’activité de trading.
Du coup, nous préférons nous tourner vers un
secteur qui fait des profits chaque fois qu’une
transaction est effectuée - les bourses de valeurs
et de produits dérivés elles-mêmes...
Les bourses sont également à l’abri de la récession.
Elles existent pour que les participants au mar-
ché puissent à la fois gérer les risques de baisse et
disposer de liquidités instantanées (sous la forme
d’un accès rapide aux fonds). Les échanges ont donc
tendance à prospérer dans des environnements de
marché incertains et volatils. Or, ce n’est pas ce qui
manque de nos jours !
Prenons un exemple...
Jusqu’à ce qu’une image plus claire de l’état de
l’économie américaine soit établie, l’avenir des taux
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d’intérêt reste incertain. Chaque nouveau rapport
mensuel de la Réserve fédérale américaine devient
un événement très attendu sur le marché qui laisse
les traders sur le qui-vive.
Il y a aussi l’incertitude autour de l’éventuelle re-
prise des cryptomonnaies, que nous avons déjà
mentionnée plus tôt. Si cette classe d’actifs monte
en flèche comme nous le prévoyons, nous verrons
probablement une augmentation du volume des
transactions dans tout ETF lié au Bitcoin.
PROFITER DE LA VOLATILITÉ ET DE LA PEUR DU MARCHÉ
La Chicago Board Options Exchange (CBOE) est
la principale bourse d’options au monde.
Lorsqu’elle a été établie en avril 1973, elle proposait
des contrats d’options d’achat sur seulement 16 ac-
tions différentes. Le premier jour, seuls 911 contrats
ont été échangés.
Il faut dire qu’à cette époque, les options n’étaient
tout simplement pas aussi populaires. Peu de gens
comprenaient vraiment ces contrats complexes.
Jusqu’à ce que Fischer Black et Myron Scholes pré-
sentent leur modèle d’évaluation des options en 1973,
personne ne savait vraiment comment les évaluer.
Avant 1973, les contrats d’options étaient principa-
lement négociés sur une base ad hoc. Cela signifie
que chaque contrat était différent, rédigé avec des
spécifications propres. Il n’existait pas de version
standardisée des contrats d’options stipulant des
échéances ou des prix d’exercice fixes.
De plus, chaque transaction se faisait de gré à gré...
Les négociants devaient appeler leur contrepartie au
téléphone et marchander le prix de chaque contrat.
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L’augmentation des volumes d’échanges générerait
à son tour plus de revenus liés aux frais de change.
En prenant part à ce type d’entreprise, nous
sommes en mesure de profiter d’une volatilité ac-
crue, des effets continus de la frénésie mondiale des
transactions spéculatives et de la reprise imminente
des cryptomonnaies.
C’est pourquoi, ce mois-ci, nous nous intéressons
de près à CBOE Global Markets (BATS : CBOE).
La CBOE a fini par normaliser les options en éta-
blissant des règles quant à ce qui devait figurer dans
ces contrats. Ils devaient ainsi afficher des « prix
d’exercice » convenus et stipuler que toutes les op-
tions expireraient le troisième vendredi de chaque
mois (cette règle a été modifiée par la suite).
Au fil du temps, les options sont devenues de plus
en plus courantes à mesure qu’on les comprenait
mieux. La CBOE a joué un rôle essentiel dans l’es-
sor du commerce des options. En août dernier, la
bourse a vu plus de 12,1 millions de contrats d’op-
tions changer de mains par jour ouvré.
La CBOE n’est cependant pas seulement une bourse
d’options. Elle possède également quatre bourses
distinctes, chacune ayant son propre barème de
frais et de rabais.
Prenons l’exemple de l’échange BZX. Si un cour-
tier sans commission effectue une transaction par
l’intermédiaire de BZX, il paie à la CBOE une petite
commission, généralement de 0,30 dollar pour 100
actions. Cette commission constitue le « revenu
transactionnel » de la CBOE.
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De son côté, la CBOE doit également verser à un
« teneur de marché » une ristourne de liquidité de
0,20 dollar pour encourager les traders à utiliser sa
plateforme. Les teneurs de marché, comme Citadel
Securities, fournissent des liquidités aux bourses, en
veillant à ce que les investisseurs puissent effectuer
des transactions rapidement et à un prix équitable
dans toutes les conditions. L’écart entre le revenu
transactionnel et la ristourne de liquidité constitue
le revenu net de la CBOE pour chaque transaction.
Au fil des ans, la CBOE a construit et expérimenté
deux produits d’options propriétaires largement
populaires, ceux de l’indice S&P 500 et son in-
dice de volatilité propriétaire (VIX). Le VIX, lancé
en 1993, est sans aucun doute le produit le plus
connude la CBOE.
Il mesure les attentes futures en matière de volati-
lité, soit la volatilité implicite du S&P 500 au cours
des 30 prochains jours. L’indice est vite devenu un
incontournable du marché, une sorte de « jauge de
la peur ».
Le VIX est le seul produit de ce type - aucune autre
bourse n’a d’indice concurrent viable. D’une cer-
taine manière, cela confère à la CBOE le monopole
de la peur sur le marché.
Plus le VIX est élevé, plus la volatilité attendue est
importante. Or, comme la volatilité des marchés
et le volume élevé des transactions vont souvent
de pair, la CBOE tend à profiter de ces conditions
de marché grâce à sa grande variété de produits...
S&P Global et la CBOE ont convenu de donner à
la société les droits exclusifs pour les options sur
les indices S&P 500, S&P 100 et S&P Select Sec-
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tor jusqu’en 2033. Le S&P 500 étant un indice de
référence très répandu, il permet souvent aux in-
vestisseurs institutionnels de couvrir les risques
du marché.
Les investisseurs peuvent acheter des options
de vente comme forme de protection contre les
baisses, ou même vendre des options d’achat cou-
vertes pour améliorer les rendements. Ces options
sur indice font partie des produits phares de la
CBOE - qui génèrent la plus grande partie de ses
frais de transaction. En fait, la CBOE perçoit des
revenus transactionnels sur toutes les opérations
de négociation d’options sur indices qu’elle effectue
pour le compte de tiers ou pour son propre compte.
Elle tire ainsi la plus grande partie de son argent
des revenus transactionnels des contrats à terme
sur le VIX et l’indice S&P. Au cours des six derniers
mois, les revenus transactionnels ont représenté
86 % de ses revenus totaux. Les 14 % restants sont
des revenus non transactionnels qui proviennent
principalement des frais de données de marché.
Les investisseurs, qui vont des particuliers aux
institutions, paient la bourse pour accéder à des
données financières historiques en temps réel. Très
demandées, ces données comprennent les cours
des actions, les volumes, la profondeur du carnet
d’ordres et d’autres informations pertinentes que
les traders peuvent utiliser.
Cet aspect de l’activité génère des marges élevées et
assure des revenus récurrents en raison de la nature
collante des produits.
Or, la CBOE applique à présent ce modèle d’entre-
prise à une toute nouvelle classe d’actifs...
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PROFITER DES CRYPTOMONNAIES
Comme mentionné précédemment, la CBOE nous
donne également la possibilité de profiter de l’in-
dustrie des cryptomonnaies, sans devoir détenir
directement des monnaies numériques.
En mai 2022, la CBOE a finalisé l’acquisition d’ErisX
(une entreprise de compensation et de règlement pour
les marchés au comptant et dérivés des actifs numé-
riques) et l’a rebaptisée « CBOE Digital ». Cette en-
treprise gère un large éventail de services allant de
la négociation à la fourniture de données et permet
même aux comptes de retraite individuels (IRA) au-
togérés d’investir dans des actifs cryptographiques.
Cette acquisition a permis à la CBOE de disposer
d’un marché à terme et d’une chambre de compen-
sation d’actifs numériques réglementés aux États-
Unis, ce qui a été particulièrement difficile à obte-
nir compte tenu de la répression de la SEC contre
l’industrie des cryptomonnaies dans le sillage de
l’implosion de FTX.
La SEC a récemment accusé de nombreuses bourses,
dont Coinbase, d’opérer en tant que bourses de va-
leurs mobilières non enregistrées pour la négocia-
tion de certains crypto-actifs. Mais elle s’est mon-
trée moins restrictive avec les bourses de contrats à
terme puisque celles-ci parient sur le prix futur des
cryptomonnaies (payées en espèces) plutôt que sur
les marchés au comptant (payés en cryptomonnaies).
Le fait d’avoir un échange déjà approuvé par l’or-
ganisme de réglementation donne donc à la CBOE
un avantage concurrentiel certain.
La CBOE s’est aussi récemment associée à des
géants de la gestion d’actifs comme Fidelity In-
vestments, WisdomTree, VanEck et Invesco pour
déposer un ETF Bitcoin au comptant - autrement
dit un ETF spot Bitcoin qui achèterait et détiendrait
l’actif Bitcoin pour le compte de ses clients.
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Bien que Bitcoin vaille 500 milliards de dollars, il
n’existe toujours pas de moyen rentable de pos-
séder des Bitcoins sur un compte de courtage qui
suive efficacement le cours de la cryptomonnaie.
Même s’il existe des ETF de contrats à terme sur
le bitcoin - comme le fonds ProShares Bitcoin Strate-
gyFund - il n’existe actuellement aucun ETF pour
les investisseurs américains qui achètent et dé-
tiennent l’actif Bitcoin lui-même.
Le plus grand fonds Bitcoin au monde, Grayscale
Bitcoin Trust, par exemple, détient des bitcoins,
mais contrairement à un ETF, ses actions ne peuvent
pas être échangées contre l’actif sous-jacent, ce qui
signifie qu’il n’y a aucun moyen de l’empêcher de se
négocier avec une décote ou une prime par rapport
à la valeur du Bitcoin sous-jacent. C’est pourquoi la
fiducie s’est négociée avec des primes importantes
ainsi qu’avec de fortes décotes par rapport à sa va-
leur d’actif net.
Grayscale tente de changer la donne par le biais
d’un procès contre la SEC.
La SEC a retardé dépôt après dépôt toutes les de-
mandes pour des ETF spot Bitcoin. Mais il y a des
raisons de croire que l’approbation est imminente...
En effet, un juge de la cour d’appel américaine a
récemment statué en faveur de Grayscale. La SEC
avait rejeté sa demande initiale de convertir Grays-
cale Bitcoin Trust en ETF spot au motif que l’ETF
n’était pas conçu pour « prévenir les actes et pra-
tiques frauduleux et manipulatoires ».
Statuant sur la contre-attaque de Grayscale, le juge
a déclaré que la SEC n’avait « offert aucune expli-
cation » sur les raisons pour lesquelles Grayscale
s’était vu refuser sa demande. Après tout, il existe
déjà plusieurs ETF de contrats à terme sur Bitcoin
(ETF futures Bitcoin). Si la SEC a estimé à un moment
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donné que les marchés à terme du bitcoin étaient
suffisamment conformes pour justifier l’existence de
plusieurs ETF, pourquoi ne ferait-elle pas de même
pour un ETF au comptant (ETF spot Bitcoin) ?
Indépendamment de ce récent jugement, la décision
finale appartient toujours à la SEC, et il n’est pas
garanti qu’elle se range à l’avis du juge. Toutefois,
avec la pression de tous les plus grands gestionnaires
d’actifs du monde qui essaient tous d’être les pre-
miers à détenir un ETF spot Bitcoin, il semble que
la question soit réglée d’avance. La question n’est
pas tant un ETF spot Bitcoin sera autorisé, mais.
Un véhicule plus rentable pour investir dans Bitcoin
permettrait aux grands investisseurs institution-
nels, tels que les fonds de pension et les fonds de
dotation, de posséder plus facilement cet actif. Les
investisseurs individuels bénéficieraient également
d’instruments d’investissement en bitcoins moins
onéreux que les produits à terme existants, ce qui
les aiderait à suivre de plus près le cours du bitcoin.
EN CHIFFRES
La CBOE présente une capitalisation boursière en-
tièrement diluée d’environ 16 milliards de dollars,
avec 1,6 milliard de dollars de dettes, 488 millions
de dollars de trésorerie et 240 millions de dollars
d’intérêts minoritaires. Cela lui confère une valeur
d’entreprise (VE) de 16,8 milliards de dollars.
La VE est une mesure de la valeur totale d’une entre-
prise, qui tient compte des capitaux propres et des
dettes moins les liquidités détenues par l’entreprise.
À nos yeux, il s’agit d’une représentation plus précise
de la valeur réelle d’une entreprise. C’est également
la mesure préférée des sociétés de capital-investis-
sement spécialisées dans le rachat des entreprises.
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Lorsque le premier ETF spot Bitcoin sera approuvé,
il ouvrira les vannes à de nouveaux capitaux sur le
marché des cryptomonnaies. Cette nouvelle donne
pourrait entraîner des frais de négociation incal-
culables pour la CBOE. Certains des plus grands
émetteurs d’ETF - des entreprises comme BlackRock,
FlexShares et ProShares - feront probablement appel
aux services de la CBOE.
Si les demandes d’ETF spot Bitcoin que la CBOE a
co-déposées sont approuvées, elles seront toutes
négociées sur ses échanges.
En attendant, la CBOE est une entreprise qui brasse
de l’argent, qui maintient un écart durable avec ses
concurrents et qui a une propension à restituer du
capital à ses actionnaires. Même sans l’approbation
des ETF, elle constitue donc une excellente entre-
prise à posséder.
Au cours de l’année écoulée, la CBOE a généré un
total de 3,8 milliards de dollars de revenus. Il s’agit
d’une augmentation modeste de 6,4 % par rapport
à la période de 12 mois précédente. Cependant, au
cours de cette même période, l’entreprise a plus que
triplé son bénéfice net, qui est passé de 210 millions
de dollars à 648 millions de dollars.
Ces 648 millions de dollars de bénéfice net repré-
sentent une marge de revenus d’environ 17 %. La
CBOE est en mesure de maintenir ces marges éle-
vées grâce à son statut de gardien des marchés fi-
nanciers et à son avantage concurrentiel durable.
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Les marchés financiers étant très réglementés, les
obstacles à l’entrée sur le marché en tant que bourse
sont incroyablement élevés. En tant que titulaire de
longue date, la CBOE résiste à l’examen réglemen-
taire et les nouveaux concurrents n’apparaissent
pratiquement jamais.
De plus, grâce aux produits exclusifs de la CBOE et
aux contrats exclusifs avec des organisations telles
que S&P Global, elle maintient des flux de revenus
fiables avec peu de signes de perturbation.
Aujourd’hui, avec au moins cinq demandes dis-
tinctes d’ETF spot Bitcoin en attente d’approba-
tion, la CBOE devrait être en mesure d’accélérer sa
capacité bénéficiaire à mesure qu’elle élargit son
offre de produits.
La capacité de la CBOE à générer et à assurer des
flux de revenus fiables a été une bénédiction pour
ses résultats. En conséquence, l’entreprise s’est
montrée agressive en versant des capitaux aux par-
ties prenantes et en remboursant ses dettes.
ÉVALUATION
Pour évaluer une entreprise rentable et génératrice
de liquidités comme la CBOE, il est logique de rap-
porter sa VE à son indicateur BAIIDA (marges du
bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amor-
tissement).
Le ratio VE-BAIIDA est la mesure préférée de nom-
breuses sociétés de capital-investissement lors-
qu’elles achètent des entreprises entières, dettes
comprises. Il permet en effet d’éliminer les diffé-
rences dans les structures de capital et permet de
faire des comparaisons entre différentes entreprises.
11
Au cours des 12 derniers mois, la CBOE a ainsi ra-
cheté pour plus de 160 millions de dollars de ses ac-
tions et a remboursé plus de 360 millions de dollars
d’anciennes dettes.
En rachetant des actions, l’entreprise les retire du
marché, ce qui confère à chaque action restante
une part plus importante de l’ensemble de l’entre-
prise. Le rachat d’actions est un excellent moyen
de restituer du capital aux actionnaires d’une ma-
nière fiscalement avantageuse. Et en remboursant
ses dettes, l’entreprise renforce son bilan en cas de
difficultés à venir.
L’entreprise verse également un dividende trimes-
triel, qu’elle vient d’augmenter de 10 %, passant de
0,50 dollar à 0,55 dollar par action, pour un total
d’environ 58 millions de dollars par an.
Dans l’ensemble, la CBOE est en train de se
construire un solide profil de croissance et de ren-
tabilité. Or, l’entreprise est actuellement sous-éva-
luée par rapport à ses pairs...
Avec une VE de 16,8 milliards de dollars et un ex-
cédent brut d’exploitation attendu de 1,17 milliard
de dollars, la CBOE se négocie actuellement à un
multiple d’environ 14,4 fois les bénéfices estimés.
Cela correspond à peu près à son multiple moyen à
long terme de 17 pour le ratio de laVE par rapport à
l’excédent brut d’exploitation.
Ainsi, bien qu’il ne s’agisse pas exactement d’une
aubaine à l’heure actuelle, l’entreprise est encore
sous-évaluée par rapport à certaines de ses pairs, no-
tamment le Nasdaq et l’Intercontinental Exchange,
qui sont les plus grandes places boursières au monde.
 Profitez de la hausse du Bitcoin… sans acheter de crypto !
Avec sa large gamme de produits exclusifs, un en-
semble diversifié de filiales, son rôle de pierre an-
gulaire dans la frénésie d’investissement actuelle et
le « monopole de la peur », la CBOE devrait conti-
nuer à augmenter son bénéfice par action, tout en
versant des dividendes et en rachetant des actions.
Entre son dividende trimestriel de 0,55 dollar et ses
360 millions de dollars de rachat d’actions l’année
dernière, la CBOE offre un rendement total pour les
actionnaires de 3,6 %.
Cette combinaison d’une rentabilité accrue sur un
marché en croissance et d’une équipe de direction
qui restitue le capital aux actionnaires à un rythme
sain constitue un investissement solide. En outre,
il y a une valeur ajoutée que les investisseurs n’ont
12
probablement pas prise en compte, celle des ETF
de cryptomonnaies en attente.
La CBOE est un moyen de se positionner pour obte-
nir des gains énormes lors d’une reprise du Bitcoin,
et ce, sans avoir à acheter de cryptomonnaie !
C’est pourquoi nous vous recommandons de
prendre part à la CBOE :
MESURE À PRENDRE
Achetez CBOE Global Markets (BATS :
CBOE) jusqu’à 175 dollars par action. Main-
tenez cette position sans stop.
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Coin Crypto
POUR PROTÉGER VOS CRYPTOS, VOUS ÊTES
LA PREMIÈRE ET LA DERNIÈRE LIGNE DE DÉFENSE
Le 7 septembre, un escroc a réussi à drainer près
d’un million de dollars de l’une des blockchains
décentralisées les plus sûres au monde.
Ce matin-là, un nouveau tweet alléchant est ap-
paru sur le compte X (anciennement Twitter) de
Vitalik Buterin. Le tweet promettait un token non
fongible (NFT) gratuit à tous ceux qui cliqueraient
sur le lien et connecteraient leur portefeuille cryp-
tographique :
Le tweet lui-même avait l’air innocent. Après
tout, en tant qu’expert en blockchain et cocréa-
teur d’Ethereum (ETH), VitalikButerin est un
porte-parole de confiance et très en vue dans la
communauté cryptographique. Consensys est éga-
lement très respectée. Même le lien hypertexte
semblait normal, censé renvoyer à Consensys.io.
Malheur ! Parmi les 4,9 millions d’abonnés de Vi-
talikButerin, beaucoup ont cliqué sur le lien avant
13
de connecter volontairement leur portefeuille de
cryptomonnaie en cliquant sur le bouton « Sign »
(comme sur MetaMask), mais aucun n’a reçu de NFT
gratuit. En lieu et place, ceux qu’ils possédaient
déjà - comme les œuvres d’art numériques, leurs
biens immobiliers numériques, parfois même leur
identité numérique - ont été volés sous leur nez.
Il s’avère que le compte X de VitalikButerin avait
été piraté par une attaque de type « SIM swap ».
Trois jours plus tard, il déclarait sur le réseau social
décentralisé Farcaster :
« J’ai enfin récupéré mon compte T-mobile (oui, il
s’agissait d’un échange de sim, ce qui signifie que
quelqu’un a mené une attaque d’ingénierie sociale
contre T-mobile lui-même pour récupérer mon numéro
de téléphone). »
En d’autres termes, les pirates ont découvert le
numéro de téléphone que Vitalik Buterin utilisait
pour authentifier son compte X et s’en sont servis
pour prendre le contrôle. Au total, leur escroquerie
par hameçonnage leur a permis de dérober plus de
691’000 dollars aux abonnés de Vitalik Buterin.
Bien qu’il s’agisse d’une tournure malheureuse des
événements, ce n’est pas inédit dans le domaine de
la crypto. De fait, la plateforme DeFi a récemment
signalé qu’au cours du seul mois de mai, les inves-
tisseurs en crypto ont été escroqués de 54 millions
de dollars. En avril, ce sont 101,5 millions de dollars
 Profitez de la hausse du Bitcoin… sans acheter de crypto !
qui ont été dérobés, dont environ 2,2 millions ont
pu être récupérés et restitués.
Ce qui est triste, c’est que la quasi-totalité de ces
pertes aurait pu être évitée. Sur les 54 millions de
dollars, 37 millions étaient dus à des « rug pulls »,
une tactique spécifique de développeurs malveil-
lants qui consiste à construire le cadre d’un pro-
duit, à générer un battage médiatique et à lever des
fonds en vendant des tokens avant d’encaisser et
de laisser les investisseurs en plan.
La plupart des victimes de cette stratégie sont des
investisseurs indépendants qui ne font pas assez
de recherches par eux-mêmes. Chez Profits Asymé-
triques, nous faisons plus que notre devoir de di-
ligence pour chaque recommandation, y compris
en parlant directement aux équipes de gestion.
En nous suivant, vous éviterez les escroqueries de
type rug pulls.
En somme, lorsqu’on considère la quantité de pertes
auxquelles un investisseur est potentiellement
confronté dans ce secteur, rien de surprenant à ce
que les investisseurs extérieurs puissent considérer
la crypto comme un véritable champ de bataille. En
fin de compte, la question de la sécurité est beau-
coup plus angoissante lorsque la responsabilité de
vos fonds vous incombe, et à vous seul.
En réalité, avec de bonnes pratiques, les cryptomon-
naies peuvent être plus sûres que les placements
financiers traditionnels. Par exemple, dans le cas
du piratage de Vitalik Buterin, le simple clic sur le
lien ne suffisait pas à perdre ses fonds. Le vol n’a été
possible que lorsque les utilisateurs ont approuvé
la transaction dans leur portefeuille en cliquant sur
le bouton « Sign » dans la fenêtre contextuelle que
MetaMask ouvre dans son navigateur.
14
La plupart des investisseurs en cryptomonnaie
doivent savoir qu’il n’est nul besoin de signer une
transaction pour recevoir des tokens ou un NFT -
seule l’adresse publique est requise pour recevoir
quelque chose, ce qui implique un accès unidi-
rectionnel au portefeuille. Le fait de cliquer sur
« Sign », en revanche, signifie qu’un accès bidirec-
tionnel est ouvert, vers et depuis le portefeuille.
En fin de compte, la sécurité financière en crypto-
monnaie se résume à la personne qui a la garde des
fonds. C’est pourquoi il est impératif de garder un
bon niveau de scepticisme et de se tenir informé des
menaces potentielles et des stratégies d’atténuation.
Si quelqu’un vient offrir quelque chose gratuite-
ment, il ne faut surtout pas céder à ce que les inves-
tisseurs en cryptomonnaies appellent la « peur de
manquer l’occasion » et se précipiter. D’abord ré-
fléchir, et bien. Il n’est probablement pas nécessaire
de signer ou d’approuver une transaction depuis
son portefeuille. Il peut également être utile de lire
les commentaires sous ces articles qui semblent
trop beaux pour être vrais - d’autres ont peut-être
succombé à des escroqueries similaires, et décrivent
dans les commentaires les signes avant-coureurs,
ou tirent carrément la sonnette d’alarme.
Chez Profits Asymétriques, nous mettons un point
d’honneur à ne choisir que des cryptomonnaies
qui répondent à des critères précis, afin que vous
n’ayez pas à vous inquiéter outre mesure de la
légitimité de vos investissements.
Toutefois, lorsqu’il s’agit de conserver vos cryp-
tos et d’interagir avec les protocoles, ce sont vos
propres actions qui détermineront votre niveau
de sécurité.
 Profitez de la hausse du Bitcoin… sans acheter de crypto !

EXAMEN DU MARCHÉ GLOBAL DES CRYPTOMONNAIES

Si quelqu’un sait comment garder ses comptes en Le BGCI comprend un panier composé de bitcoins,
sécurité, c’est bien Vitalik Buterin. C’est l’un des d’ethereums et de huit autres cryptomonnaies. Il
ingénieurs à l’origine d’Ethereum. Il possède donc nous donne un bon aperçu de la tendance actuelle
une solide compréhension des aspects de sécuri- sur le marché global des cryptomonnaies.
té, de la sécurité des portefeuilles et des tenants
et aboutissants du développement d’une cryp- Le BGCI est actuellement en hausse de 0,4 % en
tomonnaie. Cela signifie qu’il n’est pas étranger glissement annuel et de 29 % depuis le début de
aux tests de vulnérabilité du code, au dépannage, l’année. Bien qu’il continue de suivre la tendance
à l’offre de primes aux développeurs pour qu’ils générale du Bitcoin et d’Ethereum, nous consta-
trouvent des bugs dans le code, et à l’assurance tons une légère déviation due à la reprise plus
que ses méthodes de détention sont hermétiques. lente d’Ethereum et aux mouvements de prix des
cryptomonnaies sous-jacentes du BGCI :
Vu la facilité avec laquelle les pirates informa-
tiques ont verrouillé l’un des développeurs de
cryptomonnaies les plus en vue au monde hors
de son propre compte, on peut comprendre l’effroi
des investisseurs. Normal donc que le marché de la
cryptographie ait chuté... Lorsque la nouvelle du
piratage de Vitalik Buterin est tombée, le marché a
dévissé d’environ 33 milliards de dollars avant de
se redresser dans les jours qui ont suivi.

Toutefois, malgré ce ralentissement, Bitcoin - la

cryptomonnaie la plus importante en termes de
capitalisation boursière - est toujours en hausse
de 41 % en glissement annuel et de 64 % depuis le
début de l’année. De son côté, Ethereum - la deu-
xième cryptomonnaie en termes de capitalisation
boursière - est en hausse de 21 % en glissement an-
nuel et de 37 % en cumul annuel. Le marché global
des cryptomonnaies suit une tendance similaire,
puisqu’il est en hausse de 15 % en glissement an-
nuel et de 34 % depuis le début de l’année.
Jetons maintenant un coup d’œil à certains de nos
indicateurs, à savoir le Bloomberg Galaxy Crypto
Index (BGCI), le Crypto Fear &Greed Index et le
Crypto Volatility Index (CVI).
L’indice Crypto Fear &Greed, qui mesure le sen-
timent général des investisseurs en cryptomon-
naies, s’élevait à 50 le mois dernier, signalant que
les investisseurs en cryptomonnaies se sentaient
tout à fait neutres et incertains à l’égard du marché
des cryptomonnaies.
Il s’établie ce mois-ci à 46, ce qui indique une re-
crudescence de la peur chez les investisseurs. En
début de semaine, l’indice était descendu à 39
avant de remonter lentement. Ces mouvements
reflètent le récent et soudain ralentissement puis
redressement du marché :

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 Profitez de la hausse du Bitcoin… sans acheter de crypto !
Enfin, examinons le CVI, la version du marché
crypto de l’indice de volatilité CBOE, permet aux
investisseurs en cryptomonnaies de choisir d’in-
vestir dans la volatilité ou au contraire de couvrir
leurs positions contre elle. Ainsi, lorsque l’indice
de volatilité augmente, les investisseurs achètent
des options pour se protéger contre les ventes.
Au cours des derniers mois, l’indice a surtout suivi
une tendance à la baisse, reflétant une plus grande
stabilité du marché des cryptomonnaies, sur la
base d’une reprise prolongée. Récemment, cepen-
dant, nous avons observé quelques pics dans cet
indice en raison de la volatilité du marché. Ces
valeurs fluctuantes de l’indice signalent que les
cryptomonnaies sont encore l’objet de quelques
spéculations agressives :
16
Bien que les cryptomonnaies existent depuis près
de 14 ans, ce n’est que récemment qu’elles sont
devenues un véritable sujet de discussion au sein
du grand public. Il y a définitivement une courbe
d’apprentissage lorsqu’il s’agit d’investissement
décentralisé. Alors que de plus en plus d’investis-
seurs traditionnels cherchent à se diversifier grâce
aux cryptomonnaies, nous pouvons nous attendre
à ce que le nombre d’articles de presse sur les pi-
ratages, l’hameçonnage et les rug pulls augmente.
En fin de compte, il est essentiel des’informer sur
les pratiques de sécurité du portefeuille, de rester
prudent quant aux sites visités, et de prendre des
décisions éclairées en matière d’investissement.
Nous conseillons de noter les informations rela-
tives à votre portefeuille cryptographique, comme
votre phrase de récupération ou votre clé privée,
sur une feuille de papier, et non sur votre ordina-
teur. Assurez-vous de conserver ces informations
dans un lieu sûr dont vous êtes le seul ou la seule
à connaître l’existence.
Rappelez-vous aussi que si quelqu’un propose
des ETH ou des BTC gratuits en ligne, il y a forcé-
ment quelque chose de louche. Avant d’ouvrir le
message suspect vous offrant cette « opportunité
incroyable » ou de cliquer sur un lien concernant
un nouveau NFT commémoratif, prenez le temps
de réfléchir et de scruter les indices.
D’une manière générale, il ne faut jamais
connecter le navigateur de son portefeuille
de cryptomonnaies à un site web inconnu. Et
n’oubliez pas la règle d'or : personne ne donne
jamais gratuitement des cryptomonnaies.
Bon investissement,
Eric Wade
avec Stephen Wooldridge II
 Profitez de la hausse du Bitcoin… sans acheter de crypto !
MISE À JOUR DU PORTEFEUILLE
À la fin du mois dernier, la société scientifique et
technologique Danaher (NYSE : DHR) a annoncé
qu’elle allait acquérir la société de recherche bio-
technologique Abcam pour environ 5,7 milliards
de dollars.
Au prix d’achat convenu de 24 dollars par action,
Danaher achète toutes les actions en circulation
avec une prime de 6 %. C’est un prix raisonnable.
De plus, cela ne tient même pas compte de ce qui
résultera probablement d’un partenariat à valeur
ajoutée lorsque l’opération sera clôturée en 2024.
Dans notre numéro de mai 2022, nous avions men-
tionné que les stratégies de croissance de Dana-
her se concentrent de manière prédominante sur
les fusions et acquisitions, en particulier dans les
technologies compatibles avec les siennes (en fait,
elle est si bien disciplinée à cet égard que des écoles de
commerce très respectées étudient ses méthodes de-
puis des années).
C’est exactement ce que nous voyons dans cette
transaction...
Abcam vend une variété d’outils biologiques de
laboratoire utilisés dans la découverte de médica-
ments et les diagnostics. Danaher vend déjà des
produits similaires par l’intermédiaire de sa filiale
Integrated DNA Technologies. Il y a donc fort à pa-
rier que les services d’Abcam ne feront qu’enrichir
sa gamme de produits et élargir sa clientèle.
Avant de cibler Abcam, Danaher disposait d’un
solde de trésorerie important de 8,5 milliards de
dollars, ce qui signifie qu’elle peut se permettre de
réaliser d’autres opérations à mesure que les fu-
sions et acquisitions s’intensifient dans le secteur
des biotechnologies (après quelques années pénibles,
nous commençons à voir émerger d'excellentes oppor-
tunités de valeur).
17
Pour l’heure, notre conseil demeure donc inchangé :
MESURE À PRENDRE
Achetez Danaher (NYSE : DHR) jusqu’à 300
dollars par action. Maintenez cette position
sans stop.
Autre nouvelle dans le secteur des biotechnolo-
gies, la société de séquençage de l’ADN Illumina
(Nasdaq : ILMN) vient de nommer un nouveau
Directeur exécutif.
Trois mois après le départ de Francis deSouza -
chassé après les interventions de l’investisseur activiste
Carl Icahn - Jacob Thaysen reprend son fauteuil.
Au cours des cinq dernières années, Jacob Thaysen
a occupé le poste de Vice-Président principal
d’Agilent Technologies après en avoir dirigé les divi-
sions de diagnostic, de développement de systèmes
et de marketing stratégique.
Comme Illumina, Agilent est un leader de l’équipe-
ment scientifique coté en bourse. Jacob Thaysen-
devrait donc être doté de toutes les qualifications
nécessaires ainsi que d’une bonne compréhension
du secteur.
Avec cette nouvelle direction en place, Illumina de-
vrait reprendre pied après deux années mouvemen-
tées. Par rapport à sa capitalisation boursière de 78
milliards de dollars affichée en août 2021, la socié-
té a beaucoup reculé, affichant une capitalisation
boursière actuelle d’environ 25 milliards de dollars.
Cette période de turbulence avait été déclenchée
par laréacquisition de GRAIL (la société de diagnostic
du cancer qu’elle avait initialement filialisée en 2016).
La façon dont Thaysenva traiter le dossier GRAIL
sera particulièrement scrutée par les investisseurs.
 Profitez de la hausse du Bitcoin… sans acheter de crypto !
Nous avons toujours dit que le fait de se débarrasser
de GRAIL améliorerait les résultats financiers d’Illu-
mina et marquerait un tournant pour l’entreprise.
Thaysen rejoindra l’entreprise à la fin de ce mois.
Nous suivrons de près sa stratégie de gestion de la
situation et vous tiendrons au courant.
Pour l’instant, notre conseil demeure inchangé :
MESURE À PRENDRE
Achetez Illumina (Nasdaq : ILMN) jusqu’à
250 dollars par action. Maintenez cette po-
sition sans stop.
Le principal fabricant américain de puces mémoire
Micron Technology (Nasdaq : MU) aurait com-
mencé à augmenter les prix de sa puce mémoire
flash à long terme NAND. Cela devrait contribuer
à stimuler les bénéfices de l’entreprise au second
semestre 2023.
Bien que Micron n’ait pas explicitement commenté
la situation, la société de gestion d’investissements
TF International, basée à Hong Kong, a révélé que
le fabricant de puces avait augmenté les prix de la
NAND d’environ 10 % ce mois-ci, après que son plus
grand concurrent, Samsung, ait fait de même le mois
dernier. Ces mesures sont importantes dans la me-
sure où l’augmentation des prix des produits profi-
tera en fin de compte aux actionnaires de Micron.
Comme nous l’avions expliqué en juin, les cycles
baissiers sont les meilleurs moments pour com-
mencer à accumuler des actions dans le secteur des
semi-conducteurs. Ces cycles se produisent une
fois toutes les quelques années, mais lorsqu’ils se
produisent, ils offrent des opportunités d’achat in-
téressantes.
Au cours des derniers trimestres, le marché des
puces mémoire a connu sa pire baisse en 13 ans en
raison de l’inflation croissante, des troubles géo-
18
politiques et des effets persistants de la pandémie
de COVID-19.
Micron ne peut pas contrôler la macroéconomie
mondiale, mais elle peut contrôler les volumes de
production et les prix qu’elle pratique.
Au cours du récent cycle baissier, Micron a réduit
de 25 % la production de ses puces NAND et DRAM
afin d’équilibrer l’offre et la demande (pour rappel,
la puce NAND est une mémoire à long terme, qui per-
met de rouvrir un document fermé et sauvegardé, tandis
que la puce DRAM est une mémoire à court terme qui
permet de mener à bien les tâches quotidiennes, comme
de passer d’un document à un autre, ou d’une applica-
tion à une autre).
Si l’entreprise a recommencé à augmenter ses prix,
cela signifie que la demande reprend. En d’autres
termes, il semble que nous ayons atteint le creux
de ce cycle.
L’augmentation de la demande devrait également
entraîner une croissance séquentielle du chiffre d’af-
faires au cours des prochains trimestres et faire grim-
per le cours de l’action de Micron en conséquence.
Notre conseil demeure donc inchangé :
MESURE À PRENDRE
Achetez Micron Technology (Nasdaq : MU)
jusqu’à 90 dollars par action. Maintenez
cette position avec un stop loss à 35 %.
La ville de New York sévit contre les locations de
courte durée en s’en prenant à des plateformes
comme Airbnb et Vrbo, filiale d’Expedia (Nasdaq :
EXPE).
Les nouvelles réglementations stipulent que les
propriétaires qui louent à court terme doivent en-
registrer leur propriété auprès de la ville. Cette loi
devrait réduire considérablement le nombre de lo-
 Profitez de la hausse du Bitcoin… sans acheter de crypto !

cations de tourisme dans la ville la plus peuplée
des États-Unis.
En effet, la procédure d’enregistrement auprès de la
ville de New York est longue et fastidieuse. Airbnb
parle même d’une « interdiction de facto » de ce
type de service. Toutefois, si cela constitue un pro-
blème majeur pour Airbnb, nous sommes moins
inquiets de l’impact sur Vrbo et Expedia.
De fait, les annonces de Vrbo visent davantage des
vacances rurales et suburbaines et moins des séjours
urbains. Pour le dire autrement, elles offrent plutôt
des week-ends dans un bungalow sur la plage que
dans un appartement exigu en centre-ville. Cela si-
gnifie que ses performances ne seront pas très affec-
tées par la baisse des locations à courte durée dans
les zones urbaines denses comme New York.
Par ailleurs, ce n’est pas comme si ce secteur du
marché que Vrbo ne couvre pas vraiment allait sim-
plement disparaître. La diminution de l’offre de
locations de courte durée dans la ville de New York
redirigera la demande vers les hôtels, donc vers les
services d’hébergement traditionnels d’Expedia,
comme Hotels.com et d’autres.
De plus, comme Expedia est en train de rassem-
bler toutes ses marques sur un site web unique, les
voyageurs auront une foule d’options pratiques à
choisir depuis un même site (y compris les locations
de courte durée et les hôtels enregistrés).
Tout cela devrait se traduire par une plus grande
fidélisation des clients pour Expedia comparé aux
plateformes exclusivement axées sur le court terme
comme Airbnb.
Au bout du compte, nous ne pensons pas que la
nouvelle réglementation à New York ait un impact
négatif net sur les activités d’Expedia. Au contraire,
nous devrions assister à résultat net neutre. Notre
conseil demeure donc inchangé :
MESURE À PRENDRE
Achetez Expedia (Nasdaq : EXPE) jusqu’à
140 dollars par action. Maintenez cette po-
sition sans stop.
Bon investissement,
Eric Wade et John Engel
avec Andrew McGuirk

Profits Asymétriques – n°26 Octobre 2023 – Profitez de la hausse du Bitcoin… sans acheter de crypto !

Directeur de la publication : Thomas Vincent

Rédacteur en chef : Marc Schneider
Prix de vente : 98€ à l’année
Société Éditrice : Argo Editions SA, société anonyme au capital de 100’000.00 CHF, dont le siège social se situe à c/o Loralie SA, Place
Saint-François 12B, 1003 Lausanne, Suisse, inscrite dans le canton de Vaud et dont l’IDE est CHE-137.691.261, représentée par M. Thomas
Vincent, en sa qualité d’Administrateur.
Service Client : service-­­­­client@contact.argo-­­­­editions.com
Crédits photos : William Potter / Shutterstock.com

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