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Faillite de FTX 

: Le Lehman brothers des cryptos ou le nouveau scandale d’Enron ?


Créée en 2019 par Sam Bankman-Fried, la plateforme FTX est un espace d’exchange dédié au
trading des crypto-monnaies ; Ainsi, malgré sa jeunesse, FTX a connu une ascension rapide
pour devenir une plateforme de référence pour l’investissement cryptographique. Elle fait
aujourd’hui partie des mastodontes du secteur pour se positionner sur le podium des plus
grands exchanges en termes de volumes d’échanges.
Ce succès fulgurant est du grâce à son approche marketing et sa stratégie de diversification
horizontale : Un avantage concurrentiel permettant ainsi FTX de s’accaparer une part de
marché importante et de se démarquer de ses concurrents.
Toutefois ; ce parcours nourri d’orgueil traversé par FTX a été bouleversé en raison de la
découverte des montages hasardeux manifesté principalement par des relations financières
opaques récemment mises en lumière entre FTX et son entreprise sœur - la société
d’investissement et de courtage Alameda Research.
Suite à ces révélations, le géant FTX a connu une chute provoquant ainsi un réel effet domino
dans le monde des cryptomonnaies. Plusieurs plates-formes ont dû suspendre certains retraits
ces derniers jours, victimes de la faillite de leur concurrent, le numéro deux mondial
d’échange de cryptomonnaies, dont les ramifications ne cessent de s’étendre.

Et partant, la disparition de l'un des plus grands teneurs de marché pourrait dès lors provoquer
une baisse significative de la liquidité ("Alameda Gap"). Les pertes subies par les autres
teneurs de marché, dont certains (Amber Group, Wintermute et Genesis) ont d’ores et déjà
confirmé avoir des fonds bloqués dans FTX, pourraient contribuer à accroître ces problèmes
de liquidité.
Bien qu’une baisse de liquidités soit courante pendant les périodes de volatilité, l’ampleur
historique de la chute de liquidité observée pourrait laisser craindre que l'écart de liquidité lié
à l’effondrement de Alameda puisse être durable. La situation paraît donc préoccupante sur
les marchés cryptographiques, plus particulièrement ceux qui sont beaucoup moins liquides
tels que les "altcoins". Et dont Alameda avait investi dans des dizaines de projets et détenait
des millions de dollars de jetons peu liquides pour lesquels elle assurait le service de
fournisseur de liquidités.

En revanche, Il est encore difficile à ce stade d’évaluer toutes les conséquences de la chute de
FTX et ses horizons sur l’industrie crypto avant de savoir comment ses principaux acteurs en
ont été impactés ; Mais ce qui est sûre : que face à l’ampleur de ce krach de FTX, un effet
accélérateur sur la réglementation du secteur vient s’installer

Et c’est a cet égard que la commission des affaires économiques du Parlement européen a
approuvé, le 10 octobre dernier, le projet de règlement MiCA (« Markets in Crypto-Assets »),
visant à créer un cadre réglementaire européen adapté et équilibré pour les cryptoactifs, dont
l’entrée en vigueur est prévue en 2024 : Locomotive qui va introduire à l’industrie de Crypto
des transformations structurelles, ayant pour objectif de garantir que la traçabilité des
cryptoactifs et les transferts d’argent habituels bien plus que de bloquer les transactions
suspectes
Monnaie ou pas monnaie ? Débat oiseux, prétendent les experts en cryptographie
informatisée.
À l'instar du Bitcoin, la plus connue d'entre elles, les crypto-monnaies ont été initialement
conçues comme des instruments d’échange dans le monde numérique.
Selon l'Autorité des marchés financiers (AMF), une crypto-monnaie ou un cryptoactif désigne
« des actifs numériques virtuels qui reposent sur la technologie Blockchain. Autrement dit, il
s’agit des actifs virtuels stockés sur un support électronique permettant à une communauté
d’utilisateurs les acceptant en paiement de réaliser des transactions sans avoir à recourir à la
monnaie légale
En revanche, les crypto-monnaies, parce qu’elles reposent sur la cryptologie numérique, sont
souvent qualifiées de « virtuelles ». Ce qualificatif est fallacieux. Les crypto-monnaies ne sont
ni les monnaies marchandises de nos ancêtres, ni des constructions abstraites, à l’image des
contrats négociés sur les marchés à terme. Comme toutes les monnaies issues d’une banque
centrale, commerciale ou locale (ces dernières circulent dans les associations d’échanges
locaux et favorisent le commerce des denrées du terroir), les crypto-monnaies sont créées « à
partir de rien », par simple inscription au crédit d’un bénéficiaire.
Et c’est à fortiori, qu’une différence majeure entre les monnaies fiduciaires dites
« classiques » les cryptomonnaies vient s’installer. En d’autres termes les premières sont
contrôlées directement par les particuliers et sécurisées par des clés privées qui viennent
suppléer le rôle tenu par les banques pour les monnaies classiques terme, alors que pour les
deuxièmes, on assite à une réelle désintermédiation : source d’immuabilité et absence
d’intervention dans les processus de transactions qui ne peuvent être ni modifiés ni bloqués,
après avoir être introduits
Ce qui vient renforcer le postulat confirmé par l’aspect juridique : une crypto-monnaie n'est
pas une monnaie, car elle ne dépend d'aucune institution, ne bénéficie d'aucun cours
légal dans aucun pays ce qui rend l'évaluation de sa valeur difficile et ne peut être
épargnée donc constituer une valeur de réserve.
Toutefois, en appréhendant le sujet à travers une autre lucarne, il s’est avéré que les plumes,
les coquillages (Cauri) et les pièces d’argent ou d’or qui ont servi de monnaie à nos ancêtres
n’étaient pas moins des signes conventionnels sans intermédiaire bancaire. L’efficacité de ces
signes était fondée, comme celle des crypto-monnaies, sur une confiance collective. Non pas
d’abord la confiance dans une autorité publique, mais plutôt la confiance dans une
« communauté de paiement », l’ensemble des fournisseurs de biens, de services ou de
créances qui acceptent en paiement ces signes comme autant de gages pour les paiements
futurs
De surplus, qu’on assiste à une officialisation progressive de l’utilisation de la cryptomonnaie,
en tant que réelle monnaie d’échange ; où aujourd’hui, plus de 100 000 sites internet légaux
dans le monde acceptent le bitcoin et d’autres cryptomonnaies comme moyen de paiement.
Microsoft fut l’une des premières grandes entreprises à passer le pas, et le géant de la voiture
électrique TESLA ne fait pas l’exception ; Il s’agit également de plusieurs marques de
dimension mondiale tels que Starbucks, Overstock, McDonald’s… Ce d’une part, d’autre part
il existe une émergence vers la légalisation de la cryptomonnaie, tels qu’elle est l’initiative
entreprise par les deux pays Salvador et Centrafrique pour devenir une monnaie qui s’installe
de plus en plus dans le paysage économique.
Avec ces démarches donc, la cryptomonnaie commence à acquérir en statut légal, et son
encadrement et régulation demeure de plus en plus explicite ;
Mais pour pouvoir parler d’une monnaie, faut-il pas tout d’abord s’intéresser à une
démocratisation effective ?
Certes, La cryptomonnaie arrive à satisfaire les caractéristiques que l'on attend d'une monnaie
en termes de solidité, maniabilité, et divisibilité ; Mais sa démocratisation reste loin d’être
réalisable.
En fait, il existe deux principaux freins à la démocratisation des cryptomonnaies. Il s’agit de
l’absence de régulation d’une part, et le manque de communication et d’évangélisation sur les
technologies et les possibles utilisations d’autre part. En conséquence, la plupart des
détenteurs de cryptomonnaies œuvrent toujours dans un unique objectif de spéculation. Ce qui
nous amène à une situation encore plus perplexe pour y trancher ;
Il convient de noter donc, que pour les cryptomonnaies gagnent en prospérité et en puissance
entre les monnaies fiduciaires, il faut assurer un passage essentiel permettant ainsi cette
innovation de sortir de son marché de niche pour rentrer dans le marché de masse. Et donc
faire bénéficier l’ensemble des régions géographiques et des populations d’une
démocratisation effective afin de se permettre de s’aligner et de se concorder sur le constat
suivant : la cryptomonnaie est une réelle monnaie.

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