Introduction :

"La confiance est le résultat d'une intégrité bien placée." - John D. MacDonald
Même si cette citation n'aborde pas explicitement le rôle du commissaire aux
comptes, elle met en évidence l'importance de l'intégrité en tant que
fondement essentiel pour établir la confiance.
La rapide croissance et l'évolution des entreprises commerciales et des marchés
financiers ont engendré une multiplication des opérations économiques menées
par ces entreprises avec leurs partenaires. Cette évolution a profondément
transformé le système de l'information comptable, devenant de plus en plus
complexe, ce qui a suscité le besoin d'introduire une nouvelle fonction externe
désignée sous le nom de "commissariat aux comptes".
D’abord, le législateur a initié la réglementation de la profession de
commissaire aux comptes conformément à la loi 15.89, qui régit l'expertise
comptable et la création de l'Autorité des Experts Comptables. Cette loi établit
le cadre général pour l'exercice de la profession de commissaire aux comptes et
définit ses responsabilités conformément à l'article 1er.
En effet, en ce qui concerne, les sociétés anonymes, les sociétés en
Commandites par actions, les S.A.R.L dépassant certains seuils1.
Le commissaire aux comptes est considéré donc comme contrôleur de la
société, c'est celui qui veille sur la réalisation des intérêts de la société, des
actionnaires et sur l'intérêt général. Il est donc nécessaire qu'on lui confie
plusieurs pouvoirs, lui permettant d'exercer sa mission dans un cadre
d'autonomie et de neutralité2.

1
Article 80 de la loi relative à la société à responsabilité limitée 5-96.
2
EL HORRE Abdelilah, la responsabilité pénale du CAC en droit marocain et en droit comparé page 13.
 Chapitre 1 : le statut juridique du commissaire aux comptes et
les infractions relatives à sa profession
Section 1 : le statut juridique du commissaire aux comptes
Section 2 : les infractions relatives à la profession du commissaire
aux comptes
Chapitre 2 : les infractions relatives à la mission de commissaire
aux comptes
Section 1 : délit de présentation ou de confirmation d’information
mensongère
Section 2 : délit de non notification des actes délictueux