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• Les professionnels de la comptabilité et de l’audit légal en France

CORRIGÉS
QCM 01.01 QCM
1. C : Vrai A ; B : Faux
M. Right engage sa responsabilité pénale (en tant que complice D’un abus de biens sociaux) et sa
responsabilité fiscale (dissimulation de sommes sujettes à L’impôt).
2. A : Vrai B ; C : Faux
Un responsable comptable salarié D’une entreprise (autre qu’un cabinet D’expertise-comp-
table) ne peut pas être membre de L’Ordre des experts-comptables (OEC), les statuts de L’OEC
L’interdisent.
3. C : Vrai A ; B : Faux
Le H3C dépend du ministère de la Justice, puisque le secrétaire général, les rapporteurs et les
secrétaires sont nommés par le garde des Sceaux.
4. B : Vrai A ; C : Faux
Lorsque le commissaire aux comptes constate, dans le cadre de sa mission un fait délictueux, il
doit le révéler aux dirigeants, aux actionnaires (lors de L’AG) et au procureur de la République.
5. A : Vrai B ; C : Faux
Les motifs de démission du commissaire aux comptes sont strictement encadrés. Le fait de ne
plus pouvoir effectuer sa mission par manque de personnel est un motif accepté.
6. B : Vrai A : Faux
Le commissaire aux comptes N’A pas pour mission de détecter des fraudes, C’est-à-dire qu’il ne
doit pas mettre en place des procédures particulières D’audit de détection de fraudes mais bien
sûr, il peut découvrir et mettre au jour une fraude lors de L’exercice de sa mission D’audit légal.
7. C : Vrai A ; B : Faux
Un expert-comptable peut réaliser des missions de conseil, des missions légales et des missions
normalisées.
8. A : Vrai B ; C : Faux
Le commissaire aux comptes doit lancer une procédure D’alerte lorsqu’il constate que la conti-
nuité de L’exploitation est rompue.
9. B : Vrai A ; C : Faux
Il appartient au commissaire aux comptes D’estimer la significativité des erreurs détectées et en
conséquence de les mentionner ou pas dans son rapport.
10. A : Vrai B ; C : Faux
L’audit du compte clients peut se faire par sondage. L’échantillon peut être déterminé en utili-
sant des méthodes statistiques ou de façon manuelle (en retenant par exemple tous les clients
ayant réalisé un certain niveau de chiffre D’affaires avec L’entreprise auditée).

CAS 01.02 Cas n° 1 – Déontologie de l’expert-comptable (d’après DCG 2008)


1. Rappeler les responsabilités qui incombent à un comptable salarié.
Le comptable salarié, parce qu’il détient des informations confidentielles très sensibles met en
jeu sa responsabilité dans l’exercice de sa fonction :
– responsabilité disciplinaire (en raison de son contrat de travail et donc du lien de subordina-
tion qui existe entre le salarié et son employeur) ;

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– responsabilité civile de droit commun. (La victime doit apporter la preuve de la faute du
salarié et de la relation de cause à effet entre la faute et le dommage subi) ;
CORRIGÉS

– responsabilité fiscale, (car même en obéissant à son employeur pour dissimuler des revenus
imposables, il est passible d’amende et d’emprisonnement, même s’il n’en n’a pas tiré profit
lui-même) ;
– responsabilité pénale (s’il se retrouve complice de certains délits).
2. Expliquer les recommandations d’ordre général prévues par le code de déontologie de
l’Ordre des experts comptables (O.E.C.) afin que l’expert-comptable exerce sa profession
avec compétence, conscience professionnelle et indépendance d’esprit.
L’expert-comptable exerce son activité avec compétence, conscience professionnelle et indé-
pendance d’esprit :
– il complète et met à jour régulièrement sa culture professionnelle et ses connaissances
générales ;
– il prend soin d’examiner chaque cas afin de renforcer ses certitudes avant de faire une pro-
position à son client ;
– il est libre de donner son avis, il doit être sincère et objectif. Il nuance les hypothèses et
conclusions qu’il formule ;
– il ne doit jamais se mettre dans une situation pouvant nuire à son libre arbitre ;
– il ne doit jamais être en situation de conflit d’intérêts.

CAS 01.03 Cas n° 2 – Relations avec l’expert-comptable (d’après DCG 2015)
1. Préciser si la SAS Halescourt est obligée de recourir aux services d’un expert-comptable.
Non, l’entreprise n’est pas obligée de recourir aux services d’un expert-comptable.
2. Qualifier la mission de l’expert-comptable et qualifier la mission du commissaire aux
comptes de façon à mettre en évidence ce qui les distingue.
La mission de l’expert-comptable est contractuelle tandis que la mission du commissaire aux
comptes est légale. L’expert-comptable peut intervenir sur la production des comptes, il joue
donc un rôle de conseil. Le commissaire aux comptes ne doit pas participer à la production des
comptes, sa mission consiste à vérifier que les comptes annuels de l’entreprise sont réguliers,
sincères et donnent une image fidèle.
3. Indiquer l’utilité de la lettre de mission et citer deux éléments de son contenu.
ƒ L’utilité lettre de mission est la suivante :
– organiser la relation entre les parties et la mission le plus efficacement possible ;
– limiter les situations litigieuses en précisant la répartition des tâches et les obligations de
chaque partie ;
– servir de preuve en cas de litige (recherche des responsabilités respectives).
ƒ La lettre de mission contient les éléments suivants (seuls deux éléments étaient demandés) :
– la présentation des parties,
– la qualification et description de la mission (objet du contrat),
– les obligations et responsabilités de chaque partie,
– les délais d’exécution,
– les modalités d’exécution,
– les conditions financières (honoraires),
– la durée de la mission,
– le nom et le rôle du professionnel de l’expertise comptable responsable de la mission,
– le cas échéant, un tableau de répartition des tâches entre le client et le professionnel de
l’expertise comptable.

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4. Citer trois critères de l’éthique professionnelle des experts-comptables.
Les critères de l’éthique professionnelle des experts-comptables sont (seuls trois étaient

CORRIGÉS
demandés) :
– Indépendance
– Compétence
– Intégrité
– Objectivité
– Confidentialité
5. M. Bouint, actuel expert-comptable, peut-il cumuler sa fonction avec celle de commis-
saire aux comptes de la société ? Justifier.
M. Bouint ne peut contrôler des comptes qu’il a établis, ce qui le placerait dans une situation
d’auto-révision. Il ne peut donc pas assurer la mission de commissariat aux comptes de la société
Halescourt.
6. Expliquer en quelques lignes quelles seraient les obligations comptables de l’entre-
prise d’expertise-comptable de M. Bouint après transformation en SARL. Justifier votre
réponse.
Une SARL est toujours commerciale, quel que soit son objet.
L’entreprise d’expertise-comptable serait alors une personne morale ayant la qualité de com-
merçant et devrait tenir une comptabilité d’engagement :
– enregistrer les mouvements affectant le patrimoine,
– effectuer un inventaire physique au moins une fois par an,
– établir des comptes annuels.

CAS 01.04 Cas n° 3 – Rôle du commissaire aux comptes (d’après DECF 2006)
1. Exposer en quelques lignes le contenu de la mission générale du commissaire aux
comptes.
Certification des comptes annuels (sociaux et/ou consolidés) : le commissaire aux comptes cer-
tifie que les comptes annuels sont réguliers et sincères et qu’ils donnent une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat.
ƒ Vérifications spécifiques : rapport de gestion, documents adressés aux actionnaires…
ƒ Valoriser toutes réponses cohérentes (référence à la révélation des faits délictueux)…
2. Préciser à quel moment et pour quelle durée le commissaire aux comptes est nommé.
Le commissaire aux comptes est nommé :
ƒ à la constitution de la société dans les statuts (ou par l’assemblée constitutive si la société fait
appel public à l’épargne…) ;
ƒ en cours de vie sociale par l’assemblée générale ordinaire.
Il est en principe nommé pour 6 exercices.
3. Indiquer si un commissaire aux comptes peut ou doit donner des conseils ou des avis à
ses clients.
En principe, il ne doit y avoir aucune immixtion du commissaire aux comptes dans la gestion de
la société contrôlée, donc il ne doit donner aucun conseil ni avis n’entrant pas dans les diligences
liées à sa mission.
Toutefois, le commissaire aux comptes peut fournir tout conseil entrant dans les diligences liées
à la mission de commissaire aux comptes.

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À compter du 17 juin 2016, le commissaire aux comptes ne peut plus exercer les missions décrites
par l’article 5 du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014 (Code de commerce – L 822-11) (voir
CORRIGÉS

supra).
À notre avis, le candidat n’est pas supposé connaître la liste des missions interdites mais doit
simplement savoir qu’à compter du 17 juin 2016 certains services sont interdits et que tout ce
qui n’est pas interdit est autorisé alors que jusqu’alors le Code de Commerce donnait une liste
de ce qui était autorisé.

CAS 01.05 Cas n° 4 – Le contrôle de la comptabilité (d’après DCG 2011)


1. Définir le contrôle interne.
Ensemble des procédures mises en place par la direction afin de s’assurer de la fiabilité des enre-
gistrements et des comptes annuels qui en découlent. Il doit permettre notamment :
– le contrôle du travail comptable (exhaustivité, réalité, exactitude),
– le contrôle du personnel de l’entreprise (respect du principe organisationnel de séparation
des tâches),
– de garantir la sauvegarde des actifs,
– la fiabilité de l’information financière,
– la conformité aux lois et règlements.
2. Préciser si la mission du commissaire aux comptes dans l’entreprise Buenaventura est de
nature légale ou contractuelle.
La société Buenaventura est une société anonyme. Le contrôle des comptes par un commissaire
aux comptes est obligatoire dans les sociétés anonymes. La mission est donc légale.
3. Le commissaire aux comptes peut-il proposer, comme le lui suggèrent les dirigeants de
Buenaventura, des solutions pour remédier aux faiblesses observées de certaines procé-
dures, comme celles des ventes et des clients par exemple ? Justifier votre réponse.
Pour garantir son indépendance le commissaire aux comptes doit respecter le principe de non-im-
mixtion dans la gestion de l’entreprise. Il pourra toutefois donner son avis sur les procédures en
place et émettre des recommandations visant à améliorer le traitement de l’information.
4. Expliquer la notion de rapprochement de documents. Donner un exemple.
Le rapprochement de documents consiste à confronter deux documents dans le but de s’assurer
de leur concordance.
Dans le cadre de la procédure visée, on rapprochera :
– la facture émise du bon de livraison ;
– les déclarations de TVA et le chiffre d’affaires ;
– les balances et comptes clients ;
– les factures clients et les bons de sortie de stock.

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• Normalisation comptable et cadre conceptuel

CORRIGÉS
QCM 02.01 QCM
1. B : Vrai A ; C : Faux
Le normalisateur comptable français est l’Autorité des normes comptables (ANC).
2. A : Vrai B ; C : Faux
En France, les normes IFRS doivent être obligatoirement utilisées pour les comptes consolidés
des sociétés cotées, optionnellement pour les comptes consolidés des sociétés non cotées et ne
peuvent pas être appliquées pour les comptes sociaux.
3. C : Vrai A ; B : Faux
Un cadre conceptuel a pour objectif d’aider le normalisateur comptable à produire des normes
cohérentes, d’aider les préparateurs de comptes à établir les états financiers et d’aider les utili-
sateurs à comprendre les états financiers.
4. C : Vrai A ; B : Faux
Selon le cadre conceptuel de l’IASB, l’objectif principal des états financiers est de fournir une
information utile à la prise de décision des fournisseurs de capitaux (actionnaires et créanciers).
5. B : Vrai A ; C : Faux
Pour être applicable en France, une norme IFRS doit être applicable dans l’Union européenne,
c’est-à-dire être approuvée par la Commission européenne après avis de l’EFRAG et de l’ARC.
6. A : Vrai B : Faux
La juste valeur correspond en principe à une valeur de marché mais elle peut être déterminée à
partir de modèles financiers lorsqu’il n’existe pas de marché.
7. B : Vrai A ; C : Faux
Le PCG et le Code de commerce imposent que les actifs soient évalués au coût historique mais
autorisent ponctuellement et sous conditions la réévaluation des actifs.
8. A : Vrai B ; C : Faux
Selon le Code de commerce, il est possible de déroger à une prescription comptable si son appli-
cation se révèle impropre à donner une image fidèle.
9. C : Vrai A ; B : Faux
Le référentiel IFRS est aujourd’hui appliqué dans de nombreux pays dont ceux de l’Union euro-
péenne et l’Australie, mais pas aux États-Unis.
10. B : Vrai A : Faux
La convention de permanence des méthodes a pour objectif de permettre la comparabilité
des états financiers. Il est possible de changer de méthodes comptables à condition que cela
soit justifié. Un changement de méthode uniquement justifié par des raisons fiscales n’est pas
acceptable.

CAS 02.02 Cas n° 1 (d’après DCG 2009)


1. Expliciter le sigle IASB
Le sigle IASB signifie International Accounting Standards Board.
2. Quel est le rôle de cet organisme ?
L’IASB est chargé d’élaborer les normes et d’approuver les interprétations proposées par l’IFRS
Interpretations Committee.

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3. En quoi cet organisme répond-il aux critères de normalisation indépendante et interna-
tionale ?
CORRIGÉS

La normalisation est internationale car l’IASB regroupe des préparateurs des états financiers,
des auditeurs, des utilisateurs et des universitaires venus du monde entier.
La normalisation est indépendante car c’est un organisme privé qui n’est attaché à aucun intérêt
particulier qu’il soit privé ou public.
La normalisation n’est assujettie à aucune région particulière du monde, bien que très fortement
connotée d’obédience anglo-saxonne. L’IASB est censé représenter toute la communauté finan-
cière. La procédure de normalisation est basée sur la concertation entre tous et principalement
avec les organisations nationales partenaires de l’IASB à travers le monde.
4. Les normes internationales IAS-IFRS offrent peu d’options comptables. Selon vous,
quelle en est la raison ? En est-il de même dans le Plan comptable général ?
La limitation des options comptables permet à toutes les entités d’utiliser les mêmes méthodes
dès lors qu’elles répondent aux mêmes critères. Par exemple, une entreprise qui répond aux
critères d’activation en matière de recherche et développement est obligée d’activer les frais
correspondants.
Le PCG autorise davantage d’options comptables dans les comptes individuels : choix entre plu-
sieurs méthodes dont une peut être la méthode préférentielle (frais d’établissement, contrats à
long terme, coûts de développement…).

CAS 02.03 Cas n° 2 (d’après DCG 2014)


1. Qu’appelle-t-on une norme IFRS ? Les normes IFRS sont-elles applicables en France ?
Les normes IFRS (International Financial Reporting Standard) sont des normes comptables inter-
nationales publiées par l’IASB (International Accounting Standard Board).
Depuis le 1er janvier 2005, les sociétés cotées sur un marché réglementé de l’Union européenne
(UE) appliquent obligatoirement les normes IFRS pour leurs comptes consolidés.
Les sociétés non cotées peuvent, sur option, appliquer les IFRS pour leurs comptes consolidés.
2. Présenter les organismes intervenant dans le processus d’adoption d’une norme IFRS en
Europe (U.E.) en précisant leur rôle.
L’application des normes IFRS en Europe n’est pas automatique ni directe et subit un filtrage, où
interviennent deux organismes :
– L’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group) : il s’agit d’un organisme technique
de droit privé composé de professionnels de la comptabilité, qui a pour rôle de donner un
avis technique sur les normes et interprétations de l’IASB, avant leur adoption.
– L’ARC (Accounting Regulatory Committee)  : il s’agit de l’organe politique du processus
d’adoption. Il est composé des représentants des états membres et rend des avis sur l’adop-
tion des normes et interprétations IFRS sur la base des avis techniques de l’EFRAG.

CAS 02.04 Cas n° 3 – Cadre conceptuel de l’IASB


1. La société HARDY a réalisé une transaction financière très complexe dans l’année.
Considérant que la majorité des utilisateurs ne seront pas capables de comprendre cette
transaction et que selon le cadre conceptuel les états financiers doivent être compréhen-
sibles, Le directeur financier a décidé de ne pas comptabiliser cette transaction.
Le cadre conceptuel de l’IASB cite effectivement la compréhensibilité parmi les qualités que
doit revêtir l’information financière. Les utilisateurs des états financiers sont supposés avoir un
niveau de connaissance raisonnable et les états financiers ne sont pas destinés à des novices.
De plus, la compréhensibilité renvoie à la façon dont les informations sont présentées, classées
et rédigées pour la partie qualitative. En aucun cas il n’est possible de ne pas comptabiliser une

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transaction en invoquant sa complexité. Si tel était le cas, l’information financière ne serait pas
fidèle à la réalité. En effet, pour être fidèle à la réalité, l’information financière doit être exhaus-

CORRIGÉS
tive (inclure toutes les transactions donc), neutre et exempte d’erreurs.
2. La société Hardy connaît des difficultés d’écoulement de ses stocks et depuis plusieurs
années une dépréciation d’environ 20 % de la valeur de stocks est constatée. Cette année,
le directeur financier souhaite réduire cette dépréciation à 5 % afin de ne pas trop dégra-
der le résultat net.
Le traitement comptable souhaité par le directeur financier n’est pas acceptable. Il conduirait
à donner une représentation non fidèle de la situation financière puisqu’une erreur aurait été
commise dans la détermination de la dépréciation des stocks.
3. La société HARDY détient une participation à hauteur de 10  % dans la société cotée
ALTI. Selon la norme IFRS 9, cette participation doit être évaluée à la valeur de marché
au 31/12/N. Le cadre conceptuel prévoyant plusieurs modalités d’évaluation dont le coût
historique, le directeur financier envisage d’évaluer cette participation au coût historique.
Effectivement le cadre conceptuel envisage plusieurs conventions d’évaluation sans en préciser
aucune mais en cas d’incohérences entre une norme et le cadre conceptuel c’est la norme qui
prime. Le directeur financier doit donc respecter les prescriptions de la norme IFRS 9.
4. La société Hardy détient plusieurs filiales à 100 % situées dans différents pays d’Amé-
rique du Sud. Ensemble, ces filiales réalisent moins de 0,1 % du chiffre d’affaires du groupe
et de son résultat net. La consolidation de ces filiales entraînerait des coûts jugés excessifs
et le directeur financier a décidé de ne pas les consolider.
Dans le cadre conceptuel de l’IASB, l’importance relative est incluse dans le concept de perti-
nence. Le cadre conceptuel ne fournit pas de critères précis permettant de dire si une informa-
tion est pertinente ou pas mais laisse la possibilité à l’entité de le faire. Il semble donc possible
d’exclure des sociétés du périmètre de consolidation au motif de leur importance relative au
regard des coûts à engager pour les consolider.

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• Définitions et règles générales d’évaluation des actifs
CORRIGÉS

QCM 03.01 QCM


1. B : Vrai A : Faux
Les conditions de tangibilité et d’utilisation sont nécessaires mais pas suffisantes. Il faut que
l’utilisation couvre une période supérieure à 12 mois (sinon, il s’agit de stocks).
2. B : Vrai A : Faux
Procurer des avantages économiques futurs ne suffit pas. L’actif doit également pouvoir être
contrôlé par l’entité, ce qui n’est pas le cas du personnel qui peut quitter l’entité à tout moment.
3. B : Vrai A : Faux
Procurer des avantages économiques futurs ne suffit pas. L’actif doit également pouvoir être
contrôlé par l’entité ce qui n’est pas le cas des clients, même fidèles, qui peuvent se détourner
de l’entité à tout moment.
4. C : Vrai A ; B : Faux
La valeur actuelle représente la plus élevée de la valeur d’usage et de la valeur vénale. Elle est
ensuite comparée à la valeur nette comptable.
5. B : Vrai A : Faux
C’est le contraire. On conseille de projeter les flux sur un horizon de cinq ans. Au-delà, les prévi-
sions sont incertaines.
6. C : Vrai A ; B : Faux
La valeur d’usage représente une valeur calculée en actualisant des flux de trésorerie futurs par
la méthode DCF : discounted cash flows.
7. A : Vrai B ; C : Faux
La valeur vénale représente effectivement la valeur de revente sur un marché d’occasion. C’est
une valeur de marché qui s’oppose à la valeur d’usage, valeur calculée. Elle est de ce fait réputée
plus objective.
8. B : Vrai A ; C : Faux
Néanmoins, les coûts concernés ne sont que ceux de la période de préparation. Les coûts
peuvent concerner un emprunt spécifique ou général, mais dans ce dernier cas, le taux appliqué
sera une moyenne pondérée des coûts d’emprunt.

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• Les immobilisations corporelles

CORRIGÉS
QCM 04.01 QCM

1. A ; B ; C : Vrai
Attention : chaque affirmation est correcte mais les trois doivent se cumuler pour correspondre
à la définition.

2. A : Vrai B : Faux
Les immobilisations dont le droit de propriété est démembré sont inscrites à l’actif pour la
nue-propriété mais, selon la doctrine, l’usufruit est constaté en immobilisation incorporelle.

3. B : Vrai A : Faux
Depuis 2020, les frais de formation PEUVENT être activés, mais seulement les frais externes et
qui sont engagés avant la mise en utilisation telle qu’elle est prévue par la direction.

4. A : Vrai B : Faux
En général, les coûts administratifs et frais généraux ne sont pas incorporables car ils concernent
l’ensemble de l’activité de l’entreprise. Lorsqu’ils sont bien rattachables, c’est possible.

5. A : Vrai B : Faux
Mais seulement lorsque ces coûts ont été évalués par une méthode d’actualisation.

6. A : Vrai B ; V : Faux


Un prix de vente potentiel ou normal n’est pas suffisant. Il faut que les conditions normales
soient réunies.

7. B : Vrai A ; C : Faux


La suractivité est comprise dans les charges, elle est donc incorporée. La sous-activité doit être
éliminée car elle fausse la valorisation du bien.

8. B : Vrai A : Faux
Le principe d’importance significative doit être retenu, afin de ne pas complexifier la gestion des
immobilisations.

9. B : Vrai A : Faux
Une grande révision est soit activée en tant que composant, soit constatée en provision. Les
deux techniques ne sont pas complémentaires car dans chaque cas, l’objectif est d’étaler un
coût.

CAS 04.02 Cas n° 1 – Immobilisation corporelle produite par l’entreprise et coûts
d’emprunt (d’après DECF 2006)
1. Rappeler les conditions d’incorporation des coûts liés aux emprunts dans le coût d’en-
trée d’un actif.
Les coûts d’emprunt peuvent, sur option, être incorporés au coût d’entrée d’une immobilisation
si les conditions suivantes sont respectées :
– Les immobilisations doivent être des actifs éligibles
– Les coûts d’emprunt doivent concerner la période de construction ou de production
– Ils doivent pouvoir être évalués de manière fiable

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2. Déterminer le coût d’entrée du hangar sachant qu’il a été décidé d’incorporer ces coûts
d’emprunt à ce coût d’entrée.
CORRIGÉS

Le coût d’entrée du hangar est de :


100 000 en N + 500 000 en N+1 soit 600 000 €.
Les coûts engagés sont les suivants :
En N
Architecte : 14 000
Matériaux : 80 000
Main-d’œuvre : 6 000
Total : 100 000

Les charges administratives générales ne sont pas incorporées


En N+1
Matériaux : 280 000
Main-d’œuvre : 100 000
Chauffagiste : 50 000
Autres coûts internes : 34 000
Électricien : 30 000
Coûts d’emprunt (300 000 × 4 × 6/12) (1) 6 000
Total : 500 000

(1) On compte une période de 6 mois entre le déblocage des fonds et l’achèvement de la construction

3. Enregistrer l’écriture nécessaire à la date d’achèvement du hangar.


À la date d’achèvement, l’écriture est la suivante :
31/12/N+1
     

     

2131 Bâtiments 600 000


2313 Immob. corp. en cours 100 000
722 Production immobilisée – Immob. corporelles 494 000
796 Transfert de charges financières 6 000
Enregistrement du hangar achevé
 
     

     

CAS 04.03 Cas n° 2 – Amortissement et dépréciation d’une immobilisation


décomposable (d’après DECF 2006)
1. Présenter le plan d’amortissement du tracteur jusqu’au 31 décembre à partir du modèle
suivant.
Années Base Amortissements VNC avant Valeur VNC Dépréciations VNC
dépréciation actuellenormale dotations ou après
prévue reprises dépréciation
N–2 60 000 3 750 (1) 56 250 – 56 250 – 56 250
N–1 60 000 7 500 (2) 48 750 40 300 (3) 48 750 Dot. 8 450 (4) 40 300
N 40 300 (5) 6 200 (6) 34 100 42 000 41 250 (7) Rep. 7 150 (8) 41 250
(1) (60 000/8) × 6/12. (2) 60 000/8. (3) Retenir la valeur la plus élevée de la valeur d’usage et de la valeur vénale.
(4) 48 750 – 40 300. (5) Base d’amortissement corrigée. (6) 40 300/6.5. (7) 48 750 – 7 500. (8) 41 250 – 34 100
La VNC est plafonnée à 41 250 € d’où une reprise de la dépréciation de 7 150 €

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2. Enregistrer les écritures nécessaires au 31 décembre N.
31/12/N

CORRIGÉS
     

     

681 Dotation aux amortissements 6 200


28182 Matériel de transport 6 200
Selon plan d’amortissement
 
     

     

29182 Dépréciation matériel de transport 7 150


781 Reprise sur amortissements, dépréciation, prov. 7 150
Selon plan d’amortissement
 
     

     

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• Les immobilisations incorporelles
CORRIGÉS

QCM 05.01 QCM


1. B : Vrai A : Faux
La séparabilité est une façon possible d’identifier l’immobilisation incorporelle. C’est une condi-
tion suffisante mais non nécessaire. L’identifiabilité peut se faire par d’autres moyens, en parti-
culier lorsque des droits légaux sont attaches à cette immobilisation.
2. B : Vrai A : Faux
Seules les marques acquises peuvent figurer à l’actif du bilan. C’est interdit pour les marques
créées car leur valeur ne peut être dissociée de celle de l’entreprise.
3. A : Vrai B : Faux
C’est une présomption mais qui peut être réfutée.
4. B : Vrai A : Faux
Le fonds commercial regroupe les éléments ne pouvant pas être considérés comme des immobi-
lisations incorporelles distinctes, ce qui n’est pas le cas des brevets ni des logiciels créés. Il s’agit
donc essentiellement des marques créées et des portefeuilles clients.
5. B : Vrai A : Faux
Les frais de recherche ne peuvent jamais activés. Les frais de développement peuvent et non
doivent figurer à l’actif si les conditions sont remplies.
6. D : Vrai A ; B ; C : Faux
Les frais liés à la phase préalable ne peuvent figurer dans le coût de production. Cela s’apparente
à des frais de recherche générale. Par ailleurs, ce coût n’est pas uniquement lié à la phase de pro-
duction proprement dite. On prend néanmoins en compte une partie des frais hors production
en amont (analyse organique) et en aval (frais de documentation).

CAS 05.02 Cas n° 1 – Immobilisation incorporelle (d’après DCG 2010)


1. Après avoir rappelé la définition d’un actif et d’une immobilisation incorporelle, préci-
ser en quoi les coûts liés à l’enregistrement et à l’autorisation d’une substance chimique
constituent un actif. Indiquer les conditions de la comptabilisation au bilan de cet actif.
Selon le PCG (art 211-1), un actif est un élément identifiable du patrimoine ayant une valeur
économique positive pour l’entité, c’est-à-dire un élément générant une ressource que l’entité
contrôle du fait d’évènements passés et dont elle attend des avantages économiques futurs.
Les avantages économiques futurs représentent le potentiel qu’a cet actif de contribuer directe-
ment ou indirectement à des flux nets de trésorerie au bénéfice de l’entité (PCG art. 211-2).
Selon le PCG (art. 211-5), une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire identifiable
sans substance physique. Elle est identifiable :
– si elle est séparable des activités de l’entité, c’est-à-dire susceptible d’être vendue, trans-
férée, louée ou échangée de manière isolée ou avec un contrat, un autre actif ou passif ;
– ou si elle résulte d’un droit légal ou contractuel même si ce droit n’est pas transférable ;
– ou séparable de l’entité ou des autres droits et obligations.
Les coûts liés à l’enregistrement d’une substance chimique – qui permet la poursuite de sa pro-
duction, importation ou transformation – répondent à la définition d’un actif incorporel.
En effet, ils sont :
ƒ identifiables au sens de l’article 211-5 : cet enregistrement constitue en effet le « droit légal »
de poursuivre la production, la commercialisation ou la transformation d’une substance ;
ƒ contrôlés au sens de l’article 211-1 : une fois obtenu l’enregistrement, l’entité contrôle (au tra-
vers de son droit légal notamment) les avantages économiques qui pourraient être générés par

12
la production, l’importation ou la transformation de la substance autorisée ; l’enregistrement ne
peut pas être arbitrairement annulé et les tiers n’ont pas accès gratuitement aux tests effectués

CORRIGÉS
par les premiers déclarants ;
ƒ générateurs d’avantages économiques futurs au sens de l’article 211-2 : ils contribuent, même
« indirectement », aux flux nets de trésorerie bénéficiant au déclarant : les dépenses engagées
pour répondre à la réglementation REACH ne procurent pas directement d’avantages écono-
miques futurs additionnels mais conditionnent l’obtention des avantages économiques futurs liés
à la production, l’importation ou la transformation de la substance autorisée. En effet, en l’absence
d’enregistrement, l’entité ne serait plus autorisée à poursuivre l’activité liée à cette substance et
perdrait donc les avantages économiques futurs qui y sont attachés. Il génère en outre des flux de
trésorerie résultant de la vente éventuelle des tests aux déclarants suivants.
Selon le PCG (art. 212.1), une immobilisation corporelle ou incorporelle, répondant à la définition
de l’actif, est comptabilisée à l’actif lorsque les conditions suivantes sont simultanément réunies :
ƒ Il est probable que l’entité bénéficiera des avantages économiques futurs correspondants ou
du potentiel des services attendus.
ƒ Son coût ou sa valeur peut être évalué avec une fiabilité suffisante ou à titre d’exception, par
différence.
En conséquence, les coûts liés à l’enregistrement pour mise en conformité avec le règlement
REACH remplissent les critères de définition et de comptabilisation d’un actif et d’une immobi-
lisation incorporelle.
2. Procéder à l’enregistrement comptable de la construction, du coût de démantèlement et
des coûts d’enregistrement du XU 3000 au 1er janvier N.
01/01/N
     

     

213T Constructions Toiture 950 000


213A Constructions Agencements 1 900 000
213S Constructions Structure 6 650 000
44562 État-TVA déductible sur immobilisations 1 900 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 11 400 000
Selon factures d’achat
01/01/N
     

     

213D Construction – Démantèlement 800 000


1581 Provision pour remise en état 800 000
D’après document du service
01/01/N
     

     

213T Constructions Toiture 50 000


213A Constructions Agencements 100 000
213S Constructions Structure 350 000
44562 État-TVA déductible sur immobilisations 20 000
512 Banque 520 000
Paiement des frais d’acquisition (peut être groupée
avec la première écriture)
01/01/N
     

     

205 Droits d’exploitation (50 000 + 20 000 + 30 000) 100 000


44562 État-TVA déductible sur immobilisations 20 000
618 Charges diverses 9 200
44566 État-TVA déductible sur biens et services 1 840
404 Fournisseurs d’immobilisations 131 040
Facture du laboratoire Gama
 
     

     

13
Remarques
Les frais de formation ne sont pas constitutifs d’une valeur vénale.
CORRIGÉS

Les frais d’administration non dédiés, déjà enregistrés en charge, sont expressément exclus du
coût à immobiliser par le PCG.
3. Enregistrer les écritures d’inventaire au 31 décembre N.

Composants Valeur brute des immobilisations Durée Amortissement


amortissement annuel
Toiture 950 000 + 50 000 (10 % × 500 000) = 10 100 000
1 000 000
Agencements 1 900 000 + 100 000 (20 % × 500 000) = 5 400 000
2 000 000
Structure 6 650 000 + 350 000 (70 % × 500 000) = 20 350 000
7 000 000
Démantèlement 800 000 20 40 000
      890 000

Le démantèlement a lieu à la fin de la durée d’exploitation de la structure, soit une dotation aux
amortissements de : 800 000/20 ans = 40 000 €
31/12/N
     

     

6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 890 000


2813T Amortissement Constructions – Toiture 100 000
2813A Amortissement Constructions – Agencement 400 000
2813S Amortissement Constructions – Structure 350 000
2813D Amortissement Démantèlement 40 000
Selon tableaux d’amortissement
 
     

     

L’amortissement du droit d’exploitation doit être effectué selon la durée la plus courte entre la
durée d’autorisation (10 ans) et la durée probable d’utilisation (12 ans).
31/12/N
     

     

6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 10 000


2805 Amortissement des droits d’exploitation (100 000/10) 10 000
 
     

     

CAS 05.03 Cas n° 2 – Immobilisations incorporelles particulières (d’après DCG 2013)
1. Rappeler les conditions nécessaires pour que les coûts de développement d’un projet
puissent être inscrits à l’actif.
D’après l’article 311-3-2 du PCG, les coûts de développement peuvent être comptabilisés à l’actif
s’ils se rapportent à des projets nettement individualisés, ayant de sérieuses chances de réussite
technique et de rentabilité commerciale.
2. Comptabiliser toutes les écritures liées à ce projet du 30 juin N au 31 décembre N (les
écritures de comptabilisation en charges de l’ensemble des frais de recherche et dévelop-
pement ont été correctement enregistrées).
Écritures liées au projet du 30/06/N au 31/12/N sachant que les écritures de comptabilisa-
tion en charges de l’ensemble des frais de recherche et développement ont été correctement
enregistrées

14
D’après la méthode préférentielle, les frais de développement sont activés si les conditions
détaillées à la réponse précédente sont réunies. On les inscrit alors dans un compte 203 « Frais

CORRIGÉS
de recherche et développement ».
Les frais de recherche sont inscrits obligatoirement en charges, ici pour un montant de 157 000 €.
Les amortissements dérogatoires (6 600 €) ne sont pas des charges d’exploitation et sont exclus
du montant inscrit en immobilisation : 243 000 – 6 600 = 236 400 €
30/06/N
     

     

203 Frais de recherche et développement 236 400


721 Production immobilisée 236 400
Activation des frais de développement du projet
Gevorax
17/10/N
     

     

203 Frais de recherche et développement 3 000


44562 TVA sur immobilisations 600
512 Banque 3 600
Facture n° 17 chèque bancaire
31/10/N
     

     

205 Concessions et droit similaires, brevets… 600


512 Banque 600
Paiement des frais de dépôt par chèque bancaire
31/10/N
     

     

205 Concessions et droit similaires, brevets… 239 400


203 Frais de recherche et développement 239 400
Transfert des frais de développement en brevet
 
     

     

La base amortissable du brevet est de 239 400 + 600 = 240 000 €


31/12/N
     

     

68111 Dotations aux amortissements – immob. Incorporelles 2 000


2805 Amortissement des concessions et droits similaires 2 000
(240 000 × 1/20 × 2/12)
Amortissement du brevet sur sa durée d’utilisation à
compter de la date de dépôt
 
     

     

3. Enregistrer dans le journal de l’entreprise SCIENCE le paiement de la redevance au


15 mars N.
Sachant que les redevances ont été évaluées selon un degré important de fiabilité, le complé-
ment de redevance est donc une charge de nature exceptionnelle.
Redevance totale  : 25 000
Solde 404  : 19 000
Charge 6788  : 6 000
15/03/N
     

     

6788 Concessions et droit similaires, brevets… 6 000


404 Fournisseur d’immobilisations 19 000
512 Banque 25 000
Projet Gevorax – 4e redevance (N–1)
 
     

     

15
4. Enregistrer chronologiquement au cours de l’exercice N et à l’inventaire au 31 décembre N,
toutes les écritures que vous jugerez nécessaires concernant la création de cette nouvelle
CORRIGÉS

marque et l’abandon de l’ancienne marque présentée dans l’annexe 1 ; le cas échéant, vous
justifierez explicitement l’absence d’écriture.
Au cours de l’année N, aucune écriture ne doit être comptabilisée.
En effet, la nouvelle marque ne doit pas être comptabilisée à l’actif car sa valeur ne peut être
déterminée de façon fiable.
La décision d’abandonner l’ancienne marque rend la durée d’utilisation de la marque déter-
minable. Il reste donc 3  années. Une dotation aux amortissements doit être effectuée fin N  :
30 000/3 = 10 000 €.
31/12/N
     

     

68111 Dotations aux amortissements – Immob. Incorporelles 10 000


2805 Amortissement des concessions et droits similaires 10 000
Amortissement sur la durée de vie résiduelle de la
marque à compter de la décision d’abandon
 
     

     

5. Rappeler la différence de traitement comptable des dépenses de développement et des


dépenses liées à la création de logiciels internes.
Les dépenses de développement peuvent être activées lorsque les conditions sont remplies tan-
dis que les dépenses liées à la création de logiciels internes doivent être activées si les conditions
sont remplies.

CAS 05.04 Cas n° 3 – Logiciels (d’après DCG 2016)


1. Rappeler les conditions d’inscription à l’actif des logiciels créés à usage interne posées
par l’article 611-3 du PCG.
Les logiciels crées à usage interne doivent être enregistrés en immobilisations dans le compte
205 « Concessions et droits similaires… », si les conditions suivantes sont simultanément rem-
plies (PCG Art. 611-3) :
– le projet est considéré comme ayant de sérieuses chances de réussite technique ;
– l’entité manifeste sa volonté de produire le logiciel, indique la durée d’utilisation minimale
estimée compte tenu de l’évolution prévisible des connaissances techniques en matière
de conception et de production de logiciels et précise l’impact attendu sur le compte de
résultat.
2. Déterminer la valeur d’entrée du logiciel dans le patrimoine de l’entreprise SHIVA en
prenant soin d’indiquer les éléments de coût exclus du calcul.
Il faut utiliser l’annexe 1 relative au calendrier des opérations de production du logiciel de gestion
des entrepôts. Ce calendrier comporte 9 étapes.
Seuls les coûts de développement propres à un logiciel donné ayant de sérieuses chances de
réussite seront donc comptabilisés. La phase de conception (étude préalable et analyse fonction-
nelle) est systématiquement exclue du coût de production. On peut ensuite inclure l’ensemble
des coûts de développement à partir de l’analyse organique jusqu’à l’élaboration de la documen-
tation technique. On inclura donc les coûts des étapes 3 à 6.
Il ne fallait pas oublier ici de tenir compte des coûts d’emprunts qui accompagnent le déve-
loppement de ce logiciel (annexe 1, note en bas du dernier tableau) puisque la société a décidé
d’incorporer les charges de financement dans le coût d’entrée du logiciel.
La société SHIVA a emprunté 200 000 € le 1er janvier N-1 au taux d’intérêt annuel de 2 % sur
5 ans (remboursement in fine).

16
On a donc les coûts de production annuels suivants :
En N-1 :

CORRIGÉS
Analyse organique : 72 000 €
Programmation et paramétrage : 120 000 €
Charges d’intérêt = 200 000 × 2 % × 6/12 = 2 000 €
Soit un coût de production de 194 000 €
En N :
Tests et jeux d’essais : 80 000 €
Élaboration de la documentation technique : 20 000 €
Charges d’intérêt : 200 000 × 2 % × 6/12 = 2 000 € (la documentation technique est terminée
le 1er juillet N+1)
Soit un coût de production de 102 000 €.
Au total, le logiciel créé aura un coût de 194 000 + 102 000 = 296 000 € qui sera enregistré le
01/07/N, date correspondant à son achèvement.
3. Enregistrer au journal de l’entreprise SHIVA les écritures relatives au logiciel au
31 décembre N-1, au 1er juillet et au 31 décembre N.
31/12/N-1
     

     

232 Immobilisations incorporelles en cours 194 000


721 Production immobilisée- Immobilisations incorporelles 192 000
796 Transfert de charges financières 2 000
Enregistrement du logiciel en cours de production
 
     

     

Si l’entreprise souhaite bénéficier des dispositions fiscales du CGI (article 236-1 rappelé en annexe
4), elle peut déduire les dépenses de création du logiciel au cours de l’exercice.
31/12/N-1
     

     

68725 DADP - Amortissements dérogatoires 194 000


145 Amortissements dérogatoires 194 000
Enregistrement de l’amortissement dérogatoire
01/07/N
     

     

205 Concessions et droits similaires… 296 000


232 Immobilisations incorporelles en cours 194 000
721 Production immobilisée- Immobilisations incorporelles 100 000
796 Transfert de charges financières 2 000
Enregistrement du logiciel acheté
 
     

     

Dans l’annexe 2, il est précisé que les logiciels créés sont amortis à compter de leur date d’achè-
vement. Il est indiqué dans l’énoncé que la durée de consommation des avantages économiques
futurs procurés par le logiciel est de 4 ans.
31/12/N-1
     

     

68111 DADP - Immobilisations incorporelles (296 000 / 4) × 6/12 37 000


68725 DADP – Amortissements dérogatoires (102 000 – 37 000) 65 000
2805 Amortissement des concessions et droits similaires… 37 000
145 Amortissements dérogatoires 65 000
Enregistrement des amortissements
 
     

     

17
• Les opérations de location-financement
CORRIGÉS

QCM 06.01 QCM


1. B : Vrai A : Faux
Bien que répondant à la définition de l’actif, les biens acquis au moyen d’un contrat de cré-
dit-bail ne peuvent figurer dans les comptes sociaux. C’est interdit par le PCG. L’activation est en
revanche autorisée dans les comptes consolides et sous normes internationales.
2. A : Vrai B : Faux
Effectivement, ces informations doivent figurer en annexe et permettront de comparer la valeur
nette comptable théorique avec le prix de levée de l’option. Dans certains cas, il faut alors pro-
céder à des réintégrations de loyers.
3. A : Vrai B : Faux
La location-financement (ou location financière) est une appellation qui recouvre les contrats de
location simple où l’option d’achat n’est pas possible.
4. B : Vrai A ; C : Faux
Le prix de l’option se scinde en terrain et constructions. La fiscalité permet un amortissement
calculé sur un prix de revient fiscal (valeur d’origine diminuée d’amortissements « théoriques »
sur la durée du contrat) qui serait l’équivalent d’une VNC du bien acquis à l’origine, sur la durée
restant à courir après contrat (ou réestimée). On a donc l’opportunité de constater des amortis-
sements dérogatoires en plus de l’amortissement comptable.

CAS 06.02 Cas n° 1 – Crédit-bail mobilier (d’après DCG 2012)


1. Définir la notion de charge énoncée par le Plan comptable général. Indiquer en quoi la
redevance de crédit-bail est une charge.
Le PCG (article 511-2) indique que les charges comprennent :
ƒ les sommes ou valeurs versées ou à verser :
– en contrepartie de marchandises, approvisionnements, travaux et services consommés par
l’entité ainsi que des avantages qui lui ont été consentis,
– en exécution d’une obligation légale,
– exceptionnellement, sans contrepartie ;
ƒ les dotations aux amortissements, dépréciations et provisions ;
ƒ la valeur d’entrée diminuée des amortissements des éléments d’actif cédés, détruits ou dis-
parus, sous réserve des dispositions particulières fixées pour les titres immobilisés de l’activité
de portefeuille et les titres de placement.
On en déduit donc que la redevance de crédit-bail est un bien une charge car c’est une somme
versée en contrepartie d’un service (mise à disposition d’un bien) consommé par l’entité.
2. Quel principe comptable en normes IFRS (International Financial Reporting Standards)
permettrait d’inscrire les biens pris en crédit-bail au bilan ? Expliciter ce principe.
Le principe comptable en normes IFRS qui permettrait d’inscrire les biens pris en crédit-bail au
bilan est celui de la prééminence de la réalité économique sur la forme juridique ou l’apparence
(« substance over form »). Un bien pris en crédit-bail fournit des avantages économiques au même
titre qu’un actif dont on a la propriété. À ce titre, il est inscrit à l’actif du bilan en normes IFRS.
3. Procéder aux enregistrements des opérations du mois de décembre N dans le journal de
la société BLACK EIGHT.
Note  : pour le véhicule utilitaire, pas de problème particulier, la redevance trimestrielle est
payable d’avance, donc on paye la redevance de décembre-janvier-février le 1er décembre. Pour

18
le véhicule de tourisme, la redevance mensuelle est payable à terme échu, donc la redevance
du mois de novembre est payable le 1er décembre. Par ailleurs, la fiscalité concernant les véhi-

CORRIGÉS
cules de tourisme est particulière. En particulier, cette catégorie de véhicules n’ouvre pas droit à
déduction de TVA. Le prix correspond donc au prix TTC.
01/12/N
     

     

6122 Crédit-bail mobilier 2700


44566 TVA déductible sur ABS (2 700 × 20 %) 540
512 Banque 3240
Paiement de la redevance trimestrielle payable
d’avance du véhicule utilitaire
 
     

     

6122 Crédit-bail mobilier (500 + 20 % × 500) 600


512 Banque 600
Paiement de la redevance mensuelle à terme échu du
véhicule de tourisme (TVA non déductible)
31/12/N
     

     

486 Charges constatées d’avance (2 700 × 2/3) 1 800


6122 Crédit-bail mobilier 1 800
Une partie de la redevance trimestrielle du véhicule
utilitaire a été payée au titre de N+1 (ici janvier et
février)
 
     

     

6122 Crédit-bail mobilier 600


4686 ou Charge à payer ou Fournisseurs – factures non 600
408 parvenues
On doit faire apparaître que la redevance du véhicule
de tourisme payable au 1/1/N+1 (1/12/N à terme échu)
est une charge à payer dont la facture parviendra en
N+1.
 
     

     

4. Après avoir précisé les conditions de la présentation d’une annexe simplifiée, présenter
les renseignements concernant les contrats de crédit-bail qui devront figurer dans l’an-
nexe développée au 31 décembre N+1.
Les seuils relatifs à la présentation simplifiée de l’annexe sont les suivant (art L. 123-16 du Code
de commerce). Les sociétés ne doivent pas dépasser deux des trois seuils suivants à la clôture
de l’exercice :
3 650 000 € de total de bilan max ;
7 300 000 € de chiffre d’affaires max ;
50 salariés max.
Informations à faire figurer dans l’annexe au 31/12/N+1 (tableau fourni à titre indicatif) :
Poste Valeur Redevance Redevances Amortissement Amortissements
du bilan d’origine de l’exercice cumulées théorique théoriques cumulés
de l’exercice
Véhicule 33 600 10 800 10 800 8 400 7 000
utilitaire (2 700 × 4) (2 700 × 4 pour N) (33 600/4) (8 400 × 10/12 pour N)
Véhicule 24 300 7 200 6 000 4 860 4 050
de tourisme (20 250 × 1,2) (500 × 1,2 × 12) (500 × 1,2 × 10) (24 300/5) (4 860 × 10/12)

19
Redevance restant Redevance restant à payer > 1 an Redevance restant Prix
CORRIGÉS

à payer < 1 an et 5 ans à payer > 5 ans d’achat


résiduel
10 800 (pour N+2) – – 9 000
7 200 (pour N+2) 8 400 – 3 600
(600 × 12 en N+3 et 600 × 2 en N+4)

5. Procéder aux enregistrements qui seraient nécessaires au 1er avril N+4 en cas de levée de
l’option concernant le véhicule de tourisme.
01/04/N+4
     

     

2182 Matériel de transport 3 600


404 Fournisseur d’immobilisation 3 600
 
     

     

CAS 06.03 Cas n° 2 – Crédit-bail immobilier (d’après DECF 2007)


1. Enregistrer les écritures relatives au règlement des redevances de l’exercice N.
Les enregistrements comptables de l’exercice N seront les suivants :
01/02/N
     

     

6125 Crédit-bail immobilier 18 000


44566 TVA déductible sur ABS (18 000 × 20 %) 3 600
512 Banque 21 600
Paiement de la 1re redevance
01/08/N
     

     

6125 Crédit-bail immobilier 18 000


44566 TVA déductible sur ABS 3 600
512 Banque 21 600
Paiement de la 2e redevance
 
     

     

2. Enregistrer les écritures nécessaires au 31 décembre N.


31/12/N
     

     

486 Charges constatées d’avance (18 000 × 1/6) 3 000


6125 Crédit-bail immobilier 3 000
Une partie de la redevance a été payée au titre de N+1
(ici janvier)
Fin N à Fin N+9
     

     

6875 Dotations aux provisions exceptionnelles 1 500


155 Provision pour impôt futur (45 000/10 × 33 1/3 %) 1 500
Voir explication ci-dessous (6)
 
     

     

3. Indiquer et expliquer brièvement les principes comptables à l’origine des écritures enre-
gistrées dans la question 2.
Les principes comptables à l’origine des écritures de la question 2 sont d’une part le principe
d’indépendance des exercices, qui oblige à ne rattacher à l’exercice en cours que les charges
qui lui correspondent et seulement celles-ci. Cela entraîne des opérations de régularisation (ici
Charge Constatée d’Avance). Par ailleurs, pour anticiper l’impôt futur lié à la levée de l’option de
Crédit-bail, le principe de prudence oblige à anticiper cette charge future sous la forme d’une
provision.

20
4. Présenter les informations devant figurer en annexe au 31 décembre N.

CORRIGÉS
Poste du Valeur Redevance de Redevances Amortissement de Amortissements
bilan d’origine l’exercice cumulées l’exercice cumulés
Terrain 20 000 36 000 (18 000 × 2) – 0 0
Construction 240 000 11 000 (240 000/20 0
× 11/12)

Redevance Redevance restant à payer Redevance restant à payer Prix d’achat


restant à payer > 1 an et 5 ans > 5 ans résiduel
< 1 an
36 000 (N+1) 144 000 (36 000 × 4) 144 000 (4 × 36 000) 95 000
de N+2 à N+5 de N+6 à N+9 en N+10

5. Enregistrer l’écriture nécessaire lors de la levée d’option le 1er février N+10.


01/2/N+10
     

     

211 Terrains 20 000


213 Constructions 75 000
512 Banque 95 000
 
     

     

6. Retrouver le calcul du montant des loyers à intégrer à partir de la note de l’annexe 2 et


enregistrer la provision pour impôt.
Calcul préalable des amortissements théoriques de la construction
N : 11 mois sur 12 donc 11 000
N+1 à N+9 : 9 ans à 12 000
N+10 : 1 mois soit 1 000
La VNC de l’immobilisation le 1er février N+10 est donc de
240 000 – (11 000 + 108 000 + 1 000) = 240 000 – 120 000 = 120 000
Sachant que le terrain, non amortissable, a gardé sa valeur initiale : 20 000
L’ensemble a donc une VNC de 140 000
Prix de l’option = 95 000 €
Donc 95 000 – 140 000 = 45 000 €
En l’occurrence, la société ayant l’intention de lever l’option d’achat, devra réintégrer à son résul-
tat fiscal au titre de l’exercice 2025 un montant de 45 000 €.
6875 Dotations aux provisions exceptionnelles
155 Provision pour impôt
Attention, pour éviter une charge d’impôt trop importante à la fin du contrat en N+10, les entre-
prises ont la possibilité de provisionner ce montant à chaque clôture d’exercice de versement de
redevances.
Ici de N à N+9 soit sur 10 exercices : 45 000/10 × taux d’impôt en vigueur.

21
• Le portefeuille-titres
CORRIGÉS

QCM 07.01 QCM


1. B : Vrai A ; C ; D : Faux
Les actions ILLIAD constituent des VMP puisque l’objectif est de placer des excédents de trésorerie.
2. C : Vrai A ; B : Faux
Sur option, les frais d’acquisition sont inclus dans le coût d’acquisition, sinon ils sont comptabi-
lisés en charges.
3. D : Vrai A ; B ; C : Faux
Il s’agit d’autres titres immobilisés car ces titres n’entrent dans aucune autre catégorie.
4. A : Vrai B ; C : Faux
Pour acheter 400 actions, INVEST doit disposer de 4 000 DPS. Elle en possède déjà 3 000 et doit
donc en acheter 1 000 au prix unitaire de 2 €. Elle doit ensuite verser 50 € par action acquise
donc le coût total s’élève à : (1 000 × 2 €) + (400 × 50 €) = 22 000 €.
5. C : Vrai A ; B : Faux
Pour des titres de participation, la valeur boursière ne peut pas être la seule référence puisqu’il
ne s’agit pas de titres détenus pour placer un excédent de trésorerie à court terme.
6. A : Vrai B ; C : Faux
Comptablement, la méthode PEPS ou la méthode CMP peuvent être utilisées (à condition de
respecter le principe de permanence des méthodes).

CAS 07.02 Cas n° 1 – Opérations sur portefeuille-titres


Comptabiliser les écritures nécessaires en N.
1. Participation dans la SAS EXPAND
L’attribution d’actions gratuites ne génère pas d’écritures comptables chez le bénéficiaire mais
elle diminue le coût moyen unitaire des actions en portefeuille.
Au 31/12/N, le coût d’acquisition moyen pondéré des actions EXPAND est donc de :
600 000/(20 000 + 2 000) = 27,27 €.
La valeur d’utilité étant de 28 €, aucune dépréciation ne doit être comptabilisée
2. BSA Bourbon
Les BSA sont périmés et doivent donc être sortis de l’actif de FINA comme s’ils avaient été ven-
dus à 0.
30/6/N
     

     

667 Charges nettes sur cession de VMP 40 000


5082 Bons de souscription (10 000 × 4 €) 40 000
 
     

     

3. Portefeuille de VMP
– Actions Bonduelle :
Coût d’acquisition des actions cédées : (1 000 x 20) + (200 × 25) = 25 000
Prix de vente = 1 200 × 21 = 25 200
1/9/N
     

     

512 Banque 25 200


503 Actions 25 000
767 Produits nets sur cessions de VMP 200
Comptabilisation de la cession des actions Bonduelle
 
     

     

22
Ajustement de la dépréciation au 31/12/N :
Au 31/12/N–1 : une dépréciation de 4 000 avait été comptabilisée.

CORRIGÉS
Valeur d’inventaire = 1 500 × 19 € = 28 500 €
Coût d’acquisition = (1 000 × 20 €) + (500 × 25 €) = 32 500 €
Au 31/12/N  : une dépréciation de 900 est nécessaire (pas de compensation possible avec la
plus-value latente sur les actions Michelin).
Valeur d’inventaire = 300 × 22 € = 6 600 €
Coût d’acquisition = 300 × 25 € = 7 500 €
1/9/N
     

     

590 Dépréciation des VMP 3 100


786 Reprise de dépréciation sur éléments financiers 3 100
Ajustement de la dépréciation sur les actions
Bonduelle
 
     

     

– Actions Michelin :
Au 31/12/N–1 et au 31/12/N : plus-value latente, donc rien à comptabiliser.
– Obligations Aéroports de Paris
1/11/N
     

     

506 Obligations (500 × 100 €) 50 000


5088 Intérêts courus sur obligations (500 × 2 €) 1 000
512 Banque 51 000
Acquisition des actions obligations
31/12/N
     

     

5088 Intérêts courus sur obligations (500 × 100 € × 6 % × 2/12) 550


764 Revenus des VMP 500
Comptabilisation du coupon couru depuis l’acquisition
31/12/N
     

     

686 Dotations aux dépréciations sur éléments financiers 2 000


590 Dépréciation des VMP 500 × (100 € – 96 €) 2 000
 
     

     

CAS 07.03 Cas n° 2 – Vente de titres à réméré (d’après DECF 2006)
1. Rappeler la définition de la vente de titres à réméré.
La vente à réméré est une convention par laquelle le vendeur se réserve, dans le contrat, le droit
de reprendre la chose vendue moyennant la restitution à l’acheteur du prix principal et le rem-
boursement des frais de vente.
2. Enregistrer au 31 décembre N les écritures nécessaires dans les livres de la CEGEF.
31/12/N
     

     

478 Autres comptes transitoires 4 200


667 Charges nettes sur cession de VMP (10 000 × 5,52 € – 4 200
51 000)
Annulation de la moins-value de cession

     

     

668 Autres charges financières (2 100 € × 2 mois/4 mois) 1 050


4686 Divers – charges à payer 1 050
Pénalité au prorata du temps écoulé

23

     

     

6865 Dotation aux provisions financières [10 000 × (5,52 € – 2 200


CORRIGÉS

5,30 €)]
1518 Autres provisions pour charges 2 200
Comptabilisation de la perte de valeur latente des
actions (en provisions puisque les titres n’étant plus à
l’actif, ils ne peuvent pas être dépréciés).
 
     

     

CAS 07.04 Cas n° 3 – Évaluation d’un portefeuille de VMP (d’après DECF 2004)
1. Vérifier le cours corrigé fourni pour le titre S.A. FIXIN.
Il correspond à la moyenne arithmétique des 20 cours du mois de décembre en excluant les trois
cours les plus hauts et les trois cours les plus bas.
Donc cours corrigé = (111 + 113 + 111 + 113 + 111 + 110 + 109 + 108 + 108 + 109 + 107 + 83 + 84 +
82)/14 = 104 €.
2. Remplir le tableau figurant en Annexe B
Tableau d’analyse des baisses anormales et momentanées des cours pour l’évaluation des titres
cotés (selon les dispositions de l’avis 2002-C du Comité d’urgence du Conseil national de la
comptabilité)

TITRES Valeur Cours Cours Baisse Baisse anormale Baisse Hausse


d’achat moyen corrigé constatée normale normale
Valeur %/cours
moyen
S.A. Fixin 127 100,80 € 104 € 3,2   3,17% 209 600 €  
  (= 104 – 100,8) (3,2/100,8) [(127 – 100,8)
  < 10% × 8 000
S.A. Clos- 341 300 € 335 € 35 224 000 11,67 % 38 400 €  
Vougeot (335 – 300) (6 400 × 35) (35/300), [(341 – 335)
> 10 % × 6 400]
S.A. 101 130 € 140,50 €         139 200 €
Pernand [(130 – 101)
× 4 800] =
139 200

3. Déterminer le montant de la dépréciation à constater au 31 décembre N.


Baisse anormale = 224 000 – 139 200 = 84 800 €
Baisse normale = 209 600 + 38 400 = 248 000 €
Dépréciation = 332 800 €.
4. Comparer le montant de cette dépréciation au montant de celle qui aurait été calculée
en application des règles générales d’évaluation des titres à la clôture de l’exercice (pas de
compensation).
Si les principes généraux du PCG avaient été appliqués, toutes les moins-values latentes auraient
dues être comptabilisées sans aucune compensation, soit  : 209  600 +  38  400 +  224  000  =
472 000 €
En appliquant l’exception prévue par le PCG, la baisse anormale momentanée est compensée
dans la limite de la hausse anormale de 139 200 €.

24
5. Présenter l’enregistrement comptable nécessaire au 31 décembre N dans l’hypothèse où
la S.A. AGRO-ALIM décide d’appliquer les dispositions de l’article 221-7 du plan comptable

CORRIGÉS
général.
31/12/N
     

     

686 Dotations aux dépréciations sur éléments financiers 145 300


590 Dépréciation des VMP (332 800 – 187 500) 145 300
 
     

     

25
• Stocks et encours
CORRIGÉS

QCM 08.01 QCM


1. C : Vrai A ; B : Faux
Le coût d’achat d’un stock de marchandises acquis à un fournisseur français correspond au prix
d’achat HT, net de toute réduction + frais de transport. Les frais de stockage sont exclus sauf s’il
s’agit d’un stockage nécessaire entre deux étapes de production.
2. A : Vrai B ; C : Faux
La quote-part de frais fixes de production correspondant à la sous-activité, la consommation
anormale de matières premières, les frais de distribution et frais de stockage sauf exceptions
doivent être obligatoirement exclus du coût de production d’un stock de produits finis.
3. B : Vrai A ; C : Faux
Le coût d’entrée à l’actif d’un stock peut-être déterminé au coût de production ou d’achat réel,
au coût standard sous conditions ou selon la méthode du prix de détail.
4. C : Vrai A ; B ; D : Faux
La valeur actuelle du stock est égale au prix de vente ferme diminué des frais nécessaires à la
vente, soit : 170 000 € – 10 000 € = 160 000 €. Une dépréciation de 40 000 € doit donc être
comptabilisée (200 000 € – 160 000 €).
5. C : Vrai A ; B : Faux
Les sorties de stocks de bien fongibles sont évaluées selon la méthode PEPS ou la méthode CMP
ou selon la méthode CMP après chaque entrée.

CAS 08.02 Cas n° 1 – Stocks de produits finis (d’après DCG 2011)
1. Déterminer la valeur du stock final de produits finis.
Valeur du stock final de produits finis au 31/12/N
Le coût de production comporte ici les éléments suivants :
– coût d’achat des matières consommées 600 000
– charges directes variables de production 2 000 000
– charges indirectes variables de production 400 000
Créances clients 80 000
– charges indirectes fixes de production, 3 080 000
compte tenu du taux d’activité des ateliers
(100 000 × 80 %)

2. Présenter les enregistrements comptables concernant l’ajustement des stocks de pro-


duits finis au 31 décembre N.
31/12/N
     

     

7135 Variation de stocks de produits finis 3 200 000


355 Stock de produits finis 3 200 000
Annulation du stock initial d°
 
     

     

355 Stock de produits finis 3 080 000


7135 Variation de stocks de produits finis 3 080 000
Constatation du stock final
 
     

     

26
CAS 08.03 Cas n° 2 – Valorisation à l’inventaire (d’après DECF 2007)

CORRIGÉS
1. Rappeler l’obligation légale en termes de périodicité d’inventaire physique.
La société doit procéder à un inventaire physique au moins une fois tous les 12 mois.
2. Citer les deux méthodes d’inventaire des stocks applicables en comptabilité financière
et donner les principales caractéristiques de chacune.
Première méthode : inventaire permanent.
Deuxième méthode : inventaire intermittent.
Caractéristiques :
L’inventaire permanent permet de suivre la valeur du stock durant tout l’exercice  : à chaque
entrée et chaque sortie le stock est mouvementé en valeur.
L’inventaire intermittent est une méthode dans laquelle le stock ne fait l’objet d’une comptabili-
sation qu’à la clôture de l’exercice.
3. Indiquer les modalités de calcul du coût d’acquisition d’un stock en précisant les élé-
ments à exclure.
Coût d’achat  : prix d’achat net de rabais, remises, ristournes, escomptes, droits de douane et
taxes non récupérables, coûts directement attribuables à l’acquisition du stock (frais de trans-
port, de manutention…)
Sur option :
honoraires, droits de mutation, commissions et frais d’actes
coût d’emprunt si conditions remplies.
Éléments à exclure :
charges non directement affectables (coûts administratifs notamment)
pertes et gaspillages
quote-part des charges de structure correspondant à la sous-activité.
4. Indiquer si le coût d’un emprunt contracté pour l’acquisition d’un stock peut être incor-
poré au coût d’entrée de ce stock. Justifier votre réponse.
Pour les coûts d’emprunts, l’entreprise peut sur option les inclure dans la valeur d’entrée (coût
d’achat ou de production), si l’actif est éligible, c’est-à-dire s’il exige une longue période de pré-
paration ou de construction avant d’être utilisé ou vendu.

CAS 08.04 Cas n° 3 – Quotas d’émission GES (d’après DECF 2007)
1. Présenter les écritures de l’exercice N relatives aux quotas d’émission :
– attribution gratuite des droits,
– acquisition des droits,
– cession des droits.
L’attribution gratuite de quotas par l’État le 1er janvier ne génère aucune écriture. Le stock de
quotas doit cependant être suivi extra-comptablement dans un compte matières.
25/03/N
     

     

602 Achats stockés autres approvisionnements (50 × 21 €) 1 050


512 Fournisseurs d’immobilisations 1 050
Acquisition de quotas
17/10/N
     

     

512 Banque (60 × 26 €) 1 560


701 Ventes de produits finis 1 560
Vente de quotas
 
     

     

27
2. Présenter les écritures d’inventaire au 31 décembre N relatives au traitement des quotas
d’émission.
CORRIGÉS

31/12/N
     

     

321 Stock autres approvisionnements (30 × 21 €) 630


6032 Variation de stocks des autres approvisionnements 630
(30 × 21 €)
Stock final de 30 quotas évalués en PEPS
 
     

     

3. Indiquer si une dépréciation des droits est nécessaire à la clôture de l’exercice N.


Aucune dépréciation ne doit être constatée puisque la valeur actuelle d’un quota est de 22 €.

CAS 08.05 Cas n° 4 – Quotas d’émission de gaz à effet de serre (d’après DCG 2017)
1. Rappeler la définition d’un stock selon le règlement ANC 2014-03 (PCG).
Art. 211-7
Un stock est un actif détenu pour être vendu dans le cours normal de l’activité, ou en cours de
production pour une telle vente, ou destiné à être consommé dans le processus de production
ou de prestation de services sous forme de matières premières ou de fournitures.
2. Préciser pourquoi les quotas d’émission de gaz à effet de serre sont considérés comme
un stock.
Ils répondent bien à la définition précédente. En effet, ils sont destinés à être consommés dans
le processus de production de l’entreprise.
3. Selon quel modèle économique la société DURALUTEC doit-elle gérer ses quotas d’émis-
sion de gaz à effet de serre ? Justifiez votre réponse.
Modèle économique à utiliser pour la gestion des quotas d’émission de gaz à effet de serre
Le PCG distingue 2 modes de comptabilisation correspondant aux 2 situations de détention de
gaz à effet de serre, qui peuvent coexister au sein d’une même entreprise.
a. Le modèle économique « production »
Il s’applique lorsque les gaz à effet de serre sont détenus afin de respecter les obligations légales.
L’acquisition et la vente de quotas suit les règles normales d’acquisition d’un stock de matières
premières et de ventes de produits finis. À la clôture de l’exercice, le stock de quotas est évalué en
PEPS ou CMP. Conformément aux règles de dépréciation des stocks de matières premières, une
dépréciation doit être constatée uniquement si le coût de production des produits finis dans les-
quels sont incorporés les quotas est supérieur à la valeur actuelle de ces produits finis. En fin d’an-
née civile, les quotas correspondant aux émissions de gaz de l’année doivent être restitués à l’État.
b. Le modèle économique « négoce »
L’objectif dans ce cas pour l’entreprise est de réaliser des plus-values sur la cession des quotas.
Les différences avec le modèle production concernent :
– l’évaluation des stocks à la clôture : si la valeur actuelle, c’est-à-dire la valeur probable de
négociation déduction faite des frais restant à engager pour réaliser la vente, est inférieure
au coût d’entrée, une dépréciation est constatée ;
– les quotas sont sortis du compte de stocks uniquement lors de leur cession.
Il est précisé ici que l’entreprise DURALUTEC procède à l’achat de quotas d’émission pour couvrir
ses besoins liés aux émissions de gaz à effet de serre. Elle doit donc enregistrer ses quotas selon
le modèle économique « production ».

28
4. Procéder aux enregistrements comptables des opérations réalisées au cours de l’exer-
cice N et préciser le traitement comptable relatif à l’attribution gratuite des quotas d’émis-

CORRIGÉS
sion de gaz à effet de serre. Les écritures de clôture ne sont pas attendues.
L’attribution gratuite de quotas par l’État le 1er janvier N ne génère aucune écriture. Le stock de
quotas doit cependant être suivi extra-comptablement dans un compte matières.
Il fallait veiller ici à utiliser les numéros de comptes de l’annexe 2.
31/03/N
     

     

6016 Achats stockés – quotas de gaz à effet de serre 16 650


512 Banque 16 650
Acquisition de quotas
30/09/N
     

     

6016 Achats stockés – quotas de gaz à effet de serre 21 000


512 Banque 21 000
Acquisition de quotas
 
     

     

17/10/N
     

     

512 Banque 1 700


7086 Produits des activités annexes - Ventes de quotas de gaz 1 700
Vente de quotas
 
     

     

5. Rappeler la définition d’un passif selon le règlement ANC 2014-03 (PCG) et vérifier que
les éléments relatifs au coût des quotas à acquérir au titre des émissions de gaz à effet de
serre réalisées remplissent les conditions de comptabilisation à titre de passif.
Art. 321-1 : « Un passif est un élément du patrimoine ayant une valeur économique négative pour
l’entité, c’est-à-dire une obligation de l’entité à l’égard d’un tiers dont il est probable ou certain
qu’elle provoquera une sortie de ressources au bénéfice de ce tiers, sans contrepartie au moins
équivalente attendue de celui-ci. »
Ici, l’entreprise DURALUTEC, en ayant émis plus de gaz qu’elle ne disposait de quota d’émission,
doit en acquérir auprès de l’État. Elle a dont bien une obligation envers un tiers, sans contrepar-
tie au moins équivalente de celui-ci. Il s’agit bien d’un passif.
6. Procéder au suivi de la comptabilité matières pour les quotas d’émission de gaz à effet
de serre en déterminant le stock final et effectuer les enregistrements nécessaires au
31/12/N.
Il faut dans un premier temps déterminer le stock final.

Stock initial au 01/01/N 300


Entrées au 01/01/N 200 (cf. attributions gratuites)
Achats au 31/03/N 1850
Achats au 30/09/N 2100
Ventes au 08/12/N (100)
Soit solde = 4 350 quotas

Sachant que le nombre de tonnes de CO2 émises au 31/12/N est de 4600, les quotas en porte-
feuille sont insuffisants. Il n’y a donc pas de stock final. En revanche, il faut donc acquérir des
quotas pour les restituer à l’État. Cette obligation d’acquérir des quotas constitue un passif à la
clôture de l’exercice.

29
Quotas à acquérir : 4600 – 4350 = 250 quotas.
Or, le cours du quota au 31/12/N est de 20€.
CORRIGÉS

On doit donc enregistrer une dette vis-à-vis de l’État de 250 x 20 = 5 000 €


31/12/N
     

     

60316 Variation de stocks – Matières consommables quotas de gaz 4 500


3216 Stock de matières consommables quotas de gaz 4 500
Annulation du stock initial

     

     

6016 Achats stockés – quotas de gaz à effet de serre 5 000


449 État, quotas d’émission à acquérir 5 000
Dette liée au déficit
 
     

     

CAS 08.06 Cas n° 5 – Dépréciation des stocks


Comptabiliser toutes les écritures nécessaires au 31/12/N et en N+1 concernant ces 2 lots
de tee-shirts dans les comptes de PROBLEX (en prenant en compte une TVA au taux de
20 %). Lot de tee-shirts orange
Prix de vente estimé = (100 % – 60 %) × 20 € = 8 €, la valeur actuelle du stock est donc de :
8 € × 10 000 = 80 000 €, tandis que la valeur comptable du stock (coût d’acquisition) s’élève à
6 € × 10 000 = 60 000 €. Aucune dépréciation n’est donc nécessaire.
Lots de maillots de l’équipe de France
Au 31/12/N, la valeur actuelle du stock s’élève à 1 200 € tandis que la valeur comptable (coût
d’acquisition) s’élève à 15 € × 1 000 = 15 000 €. Une dépréciation de 13 800 € (15 000 – 1 200)
doit donc être comptabilisée.
31/12/N
     

     

68173 Dotations aux dépréciations 13 800


3955 Dépréciation des stocks de marchandises 13 800
 
     

     

En N+1, les écritures suivantes sont comptabilisées :


15/4/N+1
     

     

512 Banque 1 200


707 Ventes de marchandises 1 000
44571 TVA collectée 200
31/12/N+1 (ou au 15/4/N+1)
     

     

397 Dépréciation des stocks de marchandises 13 800


7817 Reprise sur dépréciations des actifs circulants 13 800
31/12/N+1
     

     

6037 Variation du stock de marchandises 15 000


37 Stock de marchandises 15 000
 
     

     

30
• Actifs et passifs en monnaie étrangère

CORRIGÉS
QCM 09.01 QCM
1. C : Vrai A ; B ; D : Faux
Le compte 476 enregistre une perte de change potentielle indiquant que l’entreprise devra payer
plus que ce qui avait été enregistré initialement. Si la perte était réalisée, on l’aurait enregistrée
dans un compte 666.

2. D : Vrai A ; B ; C : Faux


Le compte 477 enregistre un gain de change potentiel indiquant que l’entreprise recevra plus
que ce qui avait été enregistré initialement. Si le gain était réalisé, on l’aurait enregistré dans un
compte 766.

3. B : Vrai A ; C : Faux


Lorsqu’un gain ou une perte est réalisé, on utilise un compte 766 ou 666.

4. C : Vrai A ; B ; D : Faux


Il s’agit d’une créance libellée en devises et le cours de la devise a baissé. Il s’agit donc d’une
perte de change latente puisque l’entreprise recevra moins. Il ne faut pas oublier de constituer
la provision pour risque.

5. B : Vrai A ; C ; D : Faux


C’est la situation inverse de la précédente.

6. B : Vrai A ; C ; D : Faux


Il s’agit d’une dette libellée en devises et le cours de la devise a baissé. Il s’agit donc d’un gain de
change latent puisque l’entreprise devra débourser moins.

7. C : Vrai A ; B ; D : Faux


C’est la situation inverse de la précédente et il ne faut pas oublier de constituer la provision pour
risque.

8. C : Vrai A ; B ; D : Faux


Les écarts de conversion des liquidités sont toujours convertis au cours de clôture et enregistrés
dans le compte de résultat de l’exercice. Ici, la perte de change est donc enregistrée dans un
compte de charge financière (666).

9. C : Vrai A ; B : Faux


L’emprunt est couvert par l’acquisition d’une immobilisation. On ne passe pas de provision.

10. B : Vrai A ; C : Faux


La provision est constituée en tenant compte de la fraction du risque couvert.

CAS 09.02 Cas n° 1 – Suivi des opérations en devises (d’après DCG 2012)
1. Rappeler les règles comptables concernant l’évaluation des créances et dettes en mon-
naie étrangère à la date de clôture de l’exercice. Préciser les postes du bilan concernés par
les différences de change et la signification de leur classement comptable.
« Les créances et les dettes en monnaies étrangères sont converties et comptabilisées en mon-
naie nationale sur la base du dernier cours du change. »

31
Lorsque l’application du taux de conversion à la date de clôture de l’exercice a pour effet de
modifier les montants en monnaie nationale précédemment comptabilisés, les différences de
CORRIGÉS

conversion sont inscrites à des comptes transitoires, en attente de régularisations ultérieures :


– à l’actif du bilan : un écart de conversion actif pour les différences correspondant à une
perte latente ;
– au passif du bilan : un écart de conversion passif pour les différences correspondant à un
gain latent.
Les pertes de change latentes entraînent à due concurrence la constitution d’une provision pour
risques.
2. Présenter l’enregistrement concernant l’acquisition des billards au cours de l’exercice N
en justifiant vos calculs.
01/11/N
     

     

60702 Achats de marchandises (20 000 × 1,25) 25 000


44562 TVA déductible intracommunautaire (20 000 × 1,20 × 4 800
20 %)
40102 Fournisseurs intracommunautaires 25 000
4452 TVA intracommunautaire 4 800
 
     

     

Justification :
– Taux de change, compte 607 : en présence d’une couverture de change fixant le cours de
change au dénouement de l’opération, l’opération couverte est convertie au cours de la
couverture. En conséquence, il n’y a plus de risque à l’inventaire et aucun écart de conver-
sion ne doit être constaté.
– Taux de change de la TVA : il s’agit du taux de change de la date du fait générateur de la
TVA (la livraison)
3. Présenter les enregistrements concernant l’acquisition des billards au cours de l’exercice
N en supposant que l’opération de couverture n’ait pas été prise le jour même, mais le
1er décembre N.
01/11/N
     

     

60702 Achats de marchandises (20 000 × 1,20) 25 000


44562 TVA déductible intracommunautaire (20 000 × 1,20 × 4 800
20 %)
40102 Fournisseurs intracommunautaires 25 000
4452 TVA intracommunautaire 4 800
01/12/N
     

     

666 Perte de change 20 000 × (1,25 – 1,20) 1 000


40102 Fournisseurs intracommunautaires 1 000
 
     

     

4. Quelles sont les autres dérogations facultatives prévues par le Plan comptable général à
l’article 342-6 en matière de limitation du montant de la provision pour perte de change ?
Il est possible de limiter la provision pour perte de change en formulant une option dans les deux
autres cas suivants :
– Lorsque pour des opérations dont les termes sont suffisamment voisins, les pertes et les gains
latents peuvent être considérés comme concourant à une position globale de change, le mon-
tant de la dotation peut être limité à l’excédent des pertes sur les gains ;
– Lorsque des pertes latentes sont attachées à une opération affectant plusieurs exercices,
l’entreprise peut procéder à l’étalement de ces pertes.

32
Remarque : seules les dérogations facultatives devaient être abordées dans cette question.

CORRIGÉS
5. Calculer la différence de conversion et procéder à l’enregistrement de celle-ci.
Différence de conversion = (1,30 – 1,25) × 80 000 = 4 000 €
31/12/N
     

     

4762 Augmentation des dettes 4 000


164 Emprunt auprès des établissements de crédit 4 000
 
     

     

6. Après avoir justifié la présence d’une provision pour perte de change, procéder à son
enregistrement sachant que la société utilise les options prévues à l’article 342-6 du Plan
comptable général.
Justification : c’est une perte latente et en respect du principe de prudence, il faut constituer une
provision.
Cette provision est un passif qui génère une obligation pour la société générant une sortie de
ressource sans contrepartie au moins équivalente attendue dont l’échéance ou le montant n’est
pas fixé de façon précise.
Charges d’intérêts sur l’emprunt en Angleterre : 80 000 × 1,30 × 5 % = 5 200 €
Charges d’intérêts sur l’emprunt en France : 80 000 × 1,25 × 8 % = 8 000 €
Montant de la provision pour perte de change : 8 000 – 5 200 = 2 800 €
31/12/N
     

     

6865 Dotations aux provisions financières 2 800


1515 Provision pour perte de change 2 800
 
     

     

CAS 09.03 Cas n° 2 – Provision pour perte de change


1. Rappeler le principe selon lequel la société a la possibilité de limiter la provision pour
perte de change.
Lorsque les charges financières liées à un emprunt en devises sont inférieures à ce qu’elles
auraient été si l’emprunt avait été contracté en monnaie nationale, le montant de la dotation
annuelle au compte de provision peut être limité à la différence entre ces charges calculées et
les charges réellement supportées.
2. Passer les écritures au 31 décembre N.
Il s’agit ici d’une dette financière libellée en devises. Si la devise augmente, cela signifie que la
dette augmente et que l’entreprise subit une perte de change.
En sept N, elle a contracté une dette de : 100 000 × 0,8 = 80 000 €
Fin N, le montant de la dette est = 100 000 × 0,85 = 85 000 €
Fin N, elle constate une perte de change latente de (0,85 – 0,80) × 100 000 = 5 000 €
Sachant qu’elle bénéficie d’un taux d’intérêt plus avantageux que si l’emprunt avait été contracté
en Euros, elle peut limiter la provision à la différence entre les charges calculées et les charges
réellement supportées.
Les charges d’intérêt réellement supportées sont celles qui s’appliquent sur l’emprunt en dollars
à un taux de 3 %.
Le montant des intérêts courus (du 1er septembre N au 31 décembre N) sont de :
(100 000 × 0,85) × 3 % × 4/12 = 850 €
Les charges d’intérêt calculées sont celles qui s’appliqueraient sur un emprunt du même mon-
tant en Euros à un taux de 4 %.

33
Le montant des intérêts courus se serait donc élevé à :
(100 000 × 0,8) × 4 % × 4/12 = 1 067 € (arrondi)
CORRIGÉS

L’entité peut donc limiter la provision pour perte de change à la différence entre ces deux mon-
tants soit : 1067 – 850 = 217 €
Les écritures sont les suivantes :
Fin N
     

     

476 Différences de conversion-Actif 5 000


164 Emprunts auprès des établissements de crédit 5 000
Enregistrement de la perte de change latente sur
dette
 
     

     

661 Charges d’intérêts 850


16884 Intérêts courus sur emprunts 850
Enregistrement des intérêts courus
 
     

     

6865 Dotations aux provisions financières 217


1515 Provisions pour pertes de change 217
Constitution de la provision pour perte de change
 
     

     

3. Démontrer que le compte de résultat N enregistre finalement la charge théorique de


l’emprunt contracté en Euros.
Le compte de résultat va donc enregistrer les sommes inscrites dans les comptes de classe 6 :
« compte 661 » 850 € et « compte 6865 » 217 €.
On constate que cela constitue un montant de 1 067 €.
Il s’agit bien du montant des intérêts que l’entreprise aurait supporté si elle avait contracté l’em-
prunt en France.

34
• Les cas spécifiques relatifs aux actifs

CORRIGÉS
QCM 10.01 QCM
1. B : Vrai A ; C : Faux
Cette clause n’a aucun impact sur le bilan. Il faut faire figurer le bien à l’actif dès sa livraison. En
revanche, une information est fournie en pied de bilan.
2. B : Vrai A : Faux
La réévaluation ne peut s’appliquer aux immobilisations incorporelles. Par ailleurs, elle doit
concerner l’ensemble des immobilisations corporelles et financières de l’entreprise.
3. A ; B : Vrai
Si on la calculait sur la base de la valeur initiale, l’entreprise serait imposée deux fois : au moment
de la réévaluation puis au moment de la cession.
4. B : Vrai A : Faux
L’écart de réévaluation est un compte de passif (1052).

35
• Provisions
CORRIGÉS

QCM 11.01 QCM


1. C : Vrai A ; B : Faux
Une provision pour un montant de 3 000 000 € doit être comptabilisée au passif du bilan de
PROD et un actif (Autres créditeurs) d’un montant de 1 200 000 € doit être comptabilisé. En
effet, PROD a l’obligation de reconstruire cette usine (d’où la provision de 3 000 000 €) et l’in-
demnisation de la compagnie d’assurances peut être estimée de façon sûre et certaine.
2. A : Vrai B : Faux
Aucune provision ne doit être comptabilisée car les pertes futures ne peuvent pas être provi-
sionnées (INNOV pourrait très bien décider de ne pas commercialiser ce produit et éviter ainsi
les pertes futures).
3. A : Vrai B : Faux
Il s’agit d’une obligation implicite dont le montant peut être estimé, il faut donc comptabiliser
une provision.
4. C : Vrai A ; B : Faux
Aucune provision ne doit être constatée car il n’existe aucune obligation actuelle à la date de
clôture.
5. C : Vrai A ; B : Faux
Il est peu probable que CARY soit condamnée donc ce risque ne constitue ni une provision ni un
passif éventuel.
6. B : Vrai A ; C : Faux
Le PCG recommande la comptabilisation d’une provision pour engagements de retraite mais ne
l’impose pas.
7. A : Vrai B ; C : Faux
La provision doit être ajustée en fonction de la nouvelle estimation du risque.
8. A : Vrai B ; C : Faux
Aucune provision ne doit être constituée car JAVA n’a pas d’obligation de former son personnel.
9. A : Vrai B ; C : Faux
Au 31/12/N, une provision doit être constituée (obligation actuelle résultant d’un événement
passé qui se traduira probablement par une sortie de ressources et dont le montant peut être
estimé) pour le montant le plus probable, soit 1 000 000 €.
10. C : Vrai A ; B : Faux
Aucune provision ne peut être constituée car aucune annonce n’ayant été faite aux représen-
tants du personnel, il n’y a pas d’obligation actuelle au 31/12/N. Il existe en revanche une obliga-
tion probable et donc un passif éventuel doit être mentionné en annexe.

CAS 11.02 Cas n° 1 (d’après DCG 2011)


1. Rappeler la définition d’un passif.
La définition est apportée par l’article 212-1 du PCG : « Un passif est un élément du patrimoine
ayant une valeur économique négative pour l’entité, c’est-à-dire une obligation de l’entité à
l’égard d’un tiers dont il est probable ou certain qu’elle provoquera une sortie de ressources au
bénéfice de ce tiers, sans contrepartie au moins équivalente attendue de celui-ci. »

36
2. Vérifier que les éléments relatifs au conflit avec la SA Graphnet remplissent les condi-
tions de comptabilisation à titre de passif énoncées par le PCG.

CORRIGÉS
Existence d’une obligation de l’entité vis-à-vis d’un tiers : oui, ici obligation découlant du non-res-
pect d’un contrat vis-à-vis de la société Graphnet.
– Probabilité d’une sortie de ressources : oui selon le cabinet d’avocat Ravel et Associés.
– Sans contrepartie au moins équivalente attendue de ce tiers  : oui, le montant des dom-
mages et intérêts ne correspond pas à une prestation attendue, mais au dédommagement
d’un contrat non respecté.
Une réponse positive à chacun de ces items implique que l’événement satisfait la définition d’un
passif.
3. Préciser le classement comptable de ce passif au sens du PCG et procéder à son enregis-
trement à la clôture de l’exercice N.
Cet événement sera comptabilisé comme une provision : les quatre conditions de constatation
d’une provision sont remplies : trois déjà citées en réponse à la question 2 auxquelles s’ajoute
l’estimation fiable de l’obligation  : 12  000  €, soit l’hypothèse la plus probable parmi celles
envisagées.
31/12/N
     

     

687 Dotations aux provisions exceptionnelles 12 000


1511 Provisions pour litiges 12 000
 
     

     

La dotation est enregistrée en charge exceptionnelle selon la politique comptable des dirigeants.
4. Indiquer si la société Buenaventura pourrait reconnaître comme un passif le montant
estimé des honoraires (1 500 € HT) du cabinet d’avocats pour les frais de défense devant
le tribunal de commerce. Justifier votre réponse.
Ces honoraires ne peuvent pas être reconnus comme un passif car l’une des quatre conditions
n’est pas remplie :
– obligation de l’entité : oui, ici obligation contractuelle ;
– tiers : oui, le cabinet d’avocats ;
– sortie de ressources probable ou certaine : oui car honoraires à régler ;
– sans contrepartie au moins équivalente attendue de ce tiers : non, car il s’agit de la défense
de la société et donc la prestation de services reste à venir.

CAS 11.03 Cas n° 2 – Provision pour garantie


Déterminer le montant de la provision pour garantie à constituer au 31/12/N et comptabi-
liser l’écriture nécessaire au 31/12/N.
Coût des défauts mineurs : 500 000 × 15 % × (100 % – 25 %) × 5 € = 281 250 €
+ coût des défauts majeurs : 500 000 × 5 % × 15 € = 375 000 € = 656 250 €
Coût des réparations déjà effectuées au 31/12/N :
(30 000 × 5 €) + (10 000 × 15 €) = 300 000 €
Donc il faut constituer une provision de 656 250 – 300 000 = 356 250 €.
31/12/N
     

     

681 Dotations aux provisions d’exploitation 356 250


1512 Provisions pour garanties données aux clients 356 250
 
     

     

37
CAS 11.04 Cas n° 3 : Société La Générale du Béton (d’après DCG 2018)
CORRIGÉS

1. Rappeler ce qu’on appelle « événements postérieurs à la clôture de l’exercice ».


On appelle « événements postérieurs à la clôture de l’exercice » des faits intervenant entre la
date de clôture de l’exercice et la date d’arrêté des comptes par les organes dirigeants légale-
ment responsables.
On distingue :
– les événements ayant un lien direct et prépondérant avec une situation existante à la clô-
ture de l’exercice précédent,
– les événements n’ayant aucun lien direct et prépondérant avec l’exercice précédent.
2. Indiquer, en justifiant votre réponse, de quelle façon les événements décrits devront
être traités dans les comptes annuels de l’exercice clos le 31 décembre 2017 de la société
LA GÉNÉRALE DU BÉTON. Comptabiliser la ou les écriture(s) nécessaire(s).
ƒ Événement 1 : procès d’un salarié pour licenciement abusif contre la société
Un salarié a été licencié en décembre 2017. Il intente une action devant le conseil des
prud’hommes pour licenciement abusif en février 2018.
Les événements ayant un lien direct et prépondérant avec une situation existante à la clôture de
l’exercice modifient les comptes de l’exercice.
Le procès intenté par le salarié devant le conseil des prud’hommes constitue un événement
connu après la clôture, mais pour lequel il existe un lien de causalité direct et prépondérant avec
une situation existante à la date de clôture (le licenciement du salarié date de décembre 2017).
Les comptes annuels doivent donc être ajustés. En conséquence, il convient de constituer une
provision pour litiges à hauteur de 15 000 €. En outre, une information doit être donnée en
annexe si l’évènement a une incidence significative.
31/12/2017
     

     

681/687 Dotations aux provisions 15 000


1511 Provision pour litige 15 000
Dommages et intérêts estimés sur litige avec salarié
 
     

     

ƒ Événement 2 : grève des salariés


La grève est intervenue en janvier 2018 après la clôture de l’exercice 2017. La grève ne met pas
en péril la pérennité de la société mais la perte consécutive de 200 000 € est jugée importante.
Les événements sans lien de causalité direct et prépondérant avec une situation existante à la
date de clôture ne modifient pas les comptes. Toutefois, si les événements ont une incidence
financière significative ils sont à mentionner dans l’annexe même en l’absence de remise en
cause de la continuité de l’exploitation.
En l’occurrence, la grève n’a pas de lien direct et prépondérant avec l’exercice clos. Par consé-
quent, les comptes annuels ne sont pas ajustés. Toutefois, même si la continuité d’exploitation
n’est pas remise en cause, l’incidence financière est significative et l’événement doit être men-
tionné dans l’annexe des comptes de la société GENERALE DU BETON.

38
• Dettes financières

CORRIGÉS
QCM 12.01 QCM
1. C : Vrai A ; B : Faux
Une obligation peut être émise au pair (au nominal), en dessous du pair, ou au-dessus du pair.
2. A : Vrai B ; C : Faux
Le coupon annuel est calculé sur la valeur nominale, soit : 50 € × 3 % = 1,50 €.
3. C : Vrai A ; B : Faux
L’emprunt obligataire est comptabilisé à la valeur de remboursement et la prime d’émission doit
être amortie par fractions égales sur la durée de l’emprunt ou au prorata des intérêts courus.
4. B : Vrai A ; C : Faux
Le PCG prévoit deux modes de comptabilisation des frais d’émission des emprunts : au choix en
charges de l’exercice ou en charges à répartir à l’actif du bilan.
5. A : Vrai B ; C : Faux
Un emprunt obligataire peut être remboursé selon les mêmes modalités qu’un emprunt ban-
caire : in fine, par amortissements constants ou par échéances constantes (même si le rembour-
sement par échéances constantes est rare en pratique).
6. A : Vrai B : Faux
L’émission d’OBSA est comptabilisée comme une émission obligataire ordinaire (à la différence
des OBSO).
7. B : Vrai A ; C : Faux
Les BSO autonomes constituent chez l’émetteur un produit constaté d’avance, d’un montant de
500 000 € (100 000 × 5 €) ici.
8. C : Vrai A ; B : Faux
Un emprunt obligataire convertible en actions peut-être comptabilisé à la valeur de rembour-
sement ou à la valeur d’émission avec dans ce cas constatation d’une provision pour couvrir le
risque de non-conversion et donc de paiement de la prime de remboursement.
9. B : Vrai A ; C : Faux
Le taux d’intérêt d’un TSDI est un général plus élevé que celui d’une obligation simple puisque le
souscripteur n’est pas sûr de percevoir les intérêts ni d’être remboursé.
10. C : Vrai A ; B : Faux
Le PCG prévoit deux comptes différents pour les comptes courants d’associés selon qu’il s’agisse
d’un compte courant bloqué ou pas.

CAS 12.02 Cas n° 1


1. NANOTECH remplit-elle les conditions d’émission d’un emprunt obligataire ordinaire ?
NANOTECH remplit les conditions d’émission d’un emprunt obligataire : capital social intégrale-
ment libéré, deux années d’existence avec bilans régulièrement approuvés par les actionnaires.
2. Les dirigeants doivent-ils obtenir l’accord des actionnaires pour émettre des obligations
convertibles en actions ?
Oui il faut l’accord de l’AGE pour émettre des OBSA (accord non nécessaire pour des obligations
ordinaires).

39
3. Quelle est la différence entre un emprunt obligataire convertible en actions et un
emprunt obligataire à bons de souscription d’actions ?
CORRIGÉS

Un emprunt obligataire est convertible au gré des porteurs durant la période de conversion : en
cas de conversion, l’obligation (et donc une partie de la dette) disparaît et une nouvelle action est
émise à la place (sauf si la société a décidé au préalable de racheter ses actions propres pour les
échanger contre les obligations).
Dans le cas d’un emprunt avec bons de souscription d’actions, après l’émission les BSA sont
détachés des obligations : l’obligation sera remboursée selon les modalités prévues à l’émission
tandis que les BSA donneront éventuellement lieu à une augmentation de capital.
4. Quel serait l’intérêt pour NANOTECH d’émettre des obligations à bons de souscription
d’actions par rapport à un emprunt obligataire simple ?
L’émission d’OBSA (et il en est de même pour les OCA) permet de proposer un taux d’intérêt infé-
rieur à celui d’un emprunt obligataire ordinaire. L’investisseur disposant d’une option de conver-
sion ou de souscription d’action, il est prêt à accepter une rémunération plus faible.
5. Comptabiliser les écritures nécessaires en N+1 dans la première hypothèse, en supposant
que NANOTECH retient les options comptables permettant d’obtenir le résultat net comp-
table le plus élevé.
2/1/N+1
     

     

512 Banque (60 000 × 50 €) 3 000 000


169 Prime de remboursement des obligations (60 000 × 6 €) 360 000
163 Autres emprunts obligataires 3 360 000

     

     

6272 Commissions et frais d’émission sur emprunts 120 000


44566 TVA déductible sur autres biens et services 24 000
512 Banque 144 000
31/12/N+1
     

     

6611 Intérêts des emprunts et des dettes (60 000 × 50 × 3 %) 90 000


512 Banque 90 000
Paiement du coupon N+1

     

     

6861 Dotations aux amortissements des primes de 60 000


remboursement (360 000/6 ans)
169 Prime de remboursement 60 000
Amortissement de la prime de remboursement
(le remboursement étant in fine, les 2 méthodes
d’amortissement de la prime donnent le même
montant)

     

     

4816 Frais d’émission des emprunts 120 000


791 Transfert de charges 120 000
Étalement des frais d’émission sur la durée de
l’emprunt puisque Nanotech souhaite le résultat le
plus élevé possible

     

     

6812 Dotations aux amortissements des charges à répartir 20 000


(120 000/6 ans)
4816 Frais d’émission des emprunts 20 000
Étalement des frais d’émission sur la durée de
l’emprunt
 
     

     

40
6. Comptabiliser les écritures nécessaires en N+1 dans la 2e hypothèse, en supposant que
NANOTECH retient les options comptables permettant d’obtenir le résultat net comptable

CORRIGÉS
le plus élevé.
1/1/N+1
     

     

512 Banque (60 000 × 50 €) 3 000 000


163 Autres emprunts obligataires 3 000 000
Émission de l’emprunt
31/12/N+1
     

     

6611 Intérêts des emprunts et des dettes (60 000 × 50 × 2 %) 60 000


512 Banque 60 000
Paiement du coupon N+1
 
     

     

Les écritures concernant les frais d’émission de l’emprunt sont les mêmes qu’en hypothèse 1.
7. Comptabiliser les écritures nécessaires au 31/12/N+5 chez NANOTECH liées à l’exercice
des BSA.
Nombre d’actions émises : 60 000 × 2 = 120 000 actions à 110 €.
31/12/N+5
     

     

512 Banque (120 000 × 110 €) 13 200 000


4563 Associés-Versements reçus sur augmentation de capital 13 200 000


     

     

4563 Associés-Versements reçus sur augmentation de capital 13 200 000


1013 Capital souscrit – appelé, versé (120 000 × 10 €) 1 200 000
1041 Primes d’émission 12 000 000
Souscription des nouvelles actions
 
     

     

8. Comptabiliser toutes les écritures nécessaires en N+1 et au 31/12/N+5 chez FINEX.


2/1/N+1
     

     

506 Obligations (5 000 × 42 €) 210 000


5082 Bons de souscription (10 000 × 4 €) 40 000
512 Banque (5 000 × 50 €) 250 000
Acquisition de 5 000 OBSA
31/12/N+1
     

     

512 Banque (250 000 € × 2 %) 5 000


764 Revenus des valeurs mobilières de placement 5 000
Comptabilisation du coupon N+1

     

     

512 Banque (1 500 000 € × 1 %) 15 000


762 Revenus des prêts 15 000
Comptabilisation des intérêts sur comptes courants
31/12/N+5
     

     

503 Actions (10 000 × 110 €) + (10 000 × 4 €) 1 140 000


5082 Bons de souscription (10 000 × 4 €) 40 000
512 Banque (10 000 × 110 €) 1 100 000
Exercice des BSA
 
     

     

41
CAS 12.03 Cas n° 2 (d’après DCG 2014)
CORRIGÉS

1. Indiquer les conditions d’émission d’un emprunt obligataire pour les sociétés par actions.
Ces conditions sont-elles remplies pour la SA ALICAL (justifier votre réponse) ?
Cf. supra : les conditions sont bien remplies par ALICAL (deux années d’existence, deux bilans
régulièrement approuvés par les actionnaires et un capital social intégralement libéré).
2. Après avoir rappelé le traitement à appliquer aux BSO dans les comptes de la société
émettrice de ces bons, lors de leur émission puis lors de l’émission de l’emprunt, présenter
l’écriture qui a été enregistrée par ALICAL au 30 juin N.
Les BSO donnent droit à leur porteur de souscrire des obligations à un taux garanti et à une date
convenue à l’avance. Ils représentent un produit pour l’entreprise, qui résulte de l’existence de
l’emprunt obligataire auquel ils permettent de souscrire. Lors de leur émission, la société doit donc
constater l’encaissement de trésorerie, en contrepartie d’un produit constaté d’avance (PCA).
Lors de l’émission de l’emprunt, on distingue les bons utilisés des bons non utilisés, qui sont périmés.
Le produit relatif aux bons non utilisés est immédiatement enregistré en résultat. Le produit corres-
pondant aux bons exercés est rapporté progressivement au résultat, sur la durée de l’emprunt.
30/6/N
     

     

512 Banque (25 000 × 5 €) 125 000


487 Produits constatés d’avance 125 000
Émission des BSO
 
     

     

3. Enregistrer dans la comptabilité de la SA ALICAL les écritures d’émission de l’emprunt et


d’annulation des BSO non utilisés.
1/1/N+1
     

     

512 Banque (20 000 × 1 000 €) 20 000 000


169 Prime de remboursement des obligations 1 000 000
163 Autres emprunts obligataires (20 000 × 1 050 €) 21 000 000
Émission de l’emprunt

     

     

6272 Commissions et frais d’émission sur emprunts 20 000


44566 TVA déductible sur autres biens et services 4 000
512 Banque 24 000
Paiement des frais d’émission de l’emprunt

     

     

487 Produits constatés d’avance (5 € × 5 000) 25 000


768 Autres produits financiers 25 000
Annulation des BSO non utilisés
 
     

     

4. Justifier le traitement comptable de la prime de remboursement de l’emprunt obligataire


tout au long de la durée de l’emprunt (on se place ici du côté de l’émetteur de l’emprunt).
La prime de remboursement est enregistrée à l’actif, au débit du compte 169. Elle fait par la suite
l’objet d’un amortissement direct, sur la durée de l’emprunt. Celui-ci peut se faire au prorata
des intérêts courus ou par fractions égales, sur la durée de l’emprunt. Quel que soit le mode
d’amortissement utilisé, les primes doivent être amorties au moins à hauteur des obligations
déjà remboursées. La prime de remboursement constitue une charge financière complémentaire
pour la société émettrice. En procédant de la sorte, on étale la charge financière sur la durée de
l’emprunt.

42
5. Enregistrer chez ALICAL toutes les écritures nécessaires à la clôture de l’exercice N+1,
relatives aux obligations émises et aux BSO utilisés.

CORRIGÉS
31/12/N+1
     

     

6611 Intérêts des emprunts et dettes (20 000 000 × 6 %) 1 200 000


16883 Intérêts courus sur autres emprunts obligataires 1 200 000
Comptabilisation des intérêts courus qui seront payés
le 1/1/N+2

     

     

4816 Frais d’émission des emprunts 20 000


791 Transfert de charges 20 000
Inscription des frais d’émission des emprunts en
charges à répartir

     

     

68112 Dotations aux amortissements des charges à répartir 2 000


(20 000/10 ans)
4816 Frais d’émission des emprunts 2 000
Amortissement des charges à répartir

     

     

6861 Dotation aux amortissements des primes de 100 000


remboursement des emprunts obligataires
169 Prime de remboursement des obligations 100 000
(1 000 000/10 ans)
Amortissement N+1 de la prime de remboursement

     

     

487 Produits constatés d’avance 10 000


768 Autres produits financiers (20 000 × 5 €/10 ans) 10 000
Reprise progressive en produits des BSO utilisés
 
     

     

6. La SARL MORELLI fait partie des fournisseurs d’ALICAL depuis de longues années.
Consciente du potentiel de croissance d’ALICAL et désireuse de placer à court terme un
excédent de trésorerie, MORELLI acquiert, le 30 juin N, 500 BSO, à leur prix d’émission. Le
1er janvier N+1, les 500 bons sont utilisés pour souscrire à l’emprunt obligataire émis par
ALICAL. Dans la comptabilité de la société MORELLI, indiquer l’écriture qui a été passée le
30 juin N et présenter les écritures à enregistrer le 1er janvier N+1 et le 31 décembre N+1.
Remarque : cette dernière question concerne le chapitre Les actifs financiers.
30/6/N
     

     

5082 Bons de souscription (500 × 5 €) 2 500


512 Banque 2 500
Acquisition des 500 BSO
01/1/N+1
     

     

506 Obligations (500 × [5 € + 1 000]) 502 500


5082 Bons de souscription 2 500
512 Banque 500 000
Utilisation des BSO pour acheter 500 obligations
31/12/N+1
     

     

5088 Intérêts courus sur obligations (500 000 € × 6 %) 30 000


764 Revenus des valeurs mobilières de placement 30 000
Comptabilisation des intérêts courus
 
     

     

43
CAS 12.04 Cas n° 3 – Emprunt obligataire (d’après DCG 2016)
CORRIGÉS

1. Enregistrer les écritures d’émission de l’emprunt et des frais d’émission au 1er juin N.
Il s’agit ici d’un emprunt obligataire de 80 000 obligations dont la valeur nominale (le pair) est
de 30€, soit d’un montant total de 2 400 000 €. Or, le prix d’émission de chaque obligation est
de 29 €. En conséquence, la prime de remboursement des obligations constitue la différence
entre le prix d’émission et le pair soit : 30 – 29 = 1€ pour un montant global de 80 000 €.
On ne distinguera pas l’enregistrement de la souscription de l’emprunt du versement des fonds.
01/06/N
     

     

512 Banque 2 320 000


169 Primes de remboursement des obligations 80 000
163 Autres emprunts obligataires 2 400 000
Émission de l’emprunt obligataire de 80 000
obligations de 30 € à 29 €
 
     

     

Par ailleurs, il est indiqué que les frais d’émission de l’emprunt sont de 40 000 € HT (TVA à 20 %).
01/06/N
     

     

627 Commissions et intérêts 40 000


44566 État TVA déductible sur autres biens et services 8 000
512 Banque 48 000
Frais d’émission de l’emprunt obligataire
 
     

     

2. Poser le calcul permettant d’obtenir la 1re dotation pour l’amortissement de la prime de


remboursement (5 833 €).
Quelle autre technique l’entreprise SHIVA aurait-elle pu choisir pour l’amortissement de la
prime de remboursement ?
Il faut pour cela se reporter au tableau d’amortissement de l’emprunt fourni.
Sur la période N, les intérêts courent de juin N à 31 décembre N = 7 mois.
Prorata temporis, cela donne donc 120 000 x 7/12 = 70 000 € d’intérêts pour N.
Sachant que la prime de remboursement (de 80 000 €) est amortie au prorata des intérêts cou-
rus et que le montant total des intérêts est de 960 000 €, on obtient que la première dotation
est de (80 000 x 70 000) / 960 000 = 5 833 €.
La seconde méthode autorisée par le PCG consiste à amortir la prime de remboursement par
fractions égales sur la durée de l’emprunt.
3. Enregistrer les écritures d’inventaire du 31 décembre N.
31/12/N
     

     

6611 Intérêts des emprunts 70 000


1688 Intérêts courus 70 000
Frais d’émission de l’emprunt obligataire
31/12/N
     

     

6861 Dotations aux amortissements des primes de 5 833


remboursement des obligations
169 Prime de remboursement des obligations 5 833
Amortissement de la prime de remboursement
 
     

     

44
Par ailleurs, il est précisé que la société amortit les frais d’émission de l’emprunt sur 4 ans sans
prorata temporis. Or, l’étalement des frais d’émission sur une durée différente de la durée de

CORRIGÉS
l’emprunt est interdit. Nous décidons donc de les amortir sur 8 ans et non 4 ans.
Les frais d’émission d’emprunt non encore amortis figurent à l’actif du bilan dans une rubrique
« charges à répartir ».
31/12/2N
     

     

4816 Frais d’émission des emprunts 40 000


791 Transfert de charges 40 000
Frais d’émission de l’emprunt obligataire

     

     

6812 Dotations aux amortissements des charges à répartir 5 000


(40 000/ 8 ans)
4816 Frais d’émission des emprunts 5 000
Étalement des frais d’émission sur 8 ans
 
     

     

4. Enregistrer les écritures du service de l’emprunt du 1er janvier au 31 mai N+1.


31/12/2N
     

     

4816 Frais d’émission des emprunts 40 000


791 Transfert de charges 40 000
Frais d’émission de l’emprunt obligataire

     

     

6812 Dotations aux amortissements des charges à répartir 5 000


(40 000/ 8 ans)
4816 Frais d’émission des emprunts 5 000
Étalement des frais d’émission sur 8 ans
 
     

     

45
• L’abonnement des charges et produits
CORRIGÉS

CAS 13.01 Abonnement des charges (d’après DCG 2008)


1. Expliquer la méthode comptable de l’abonnement des charges et des produits. Préciser
quel est son intérêt pour l’entreprise.
Les entreprises ont la possibilité de mettre en place la méthode de l’abonnement des charges
et des produits en ouvrant des comptes de régularisation (4886 ou 4887) afin de répartir des
charges et des produits connus ou fixés d’avance sur l’ensemble de l’exercice.
Le fait d’utiliser cette méthode d’abonnement des charges et des produits tout au long de l’an-
née, permet de produire des situations comptables intermédiaires rapidement.
2. Enregistrer les écritures concernant l’abonnement des charges et des produits pour les
mois de septembre et de décembre N.
Opération 1
01/09/N
     

     

4886 Compte de répartition périodique des charges 6 000


44566 TVA sur autres biens et services 1 200
512 Banque 7 200
Paiement de la location pour le 1er trimestre engin de
chantier
Sept N
     

     

613 Locations 2 000


4886 Compte de répartition périodique des charges 2 000
Abonnement mensuel 6000/3
01/12/N
     

     

4886 Compte de répartition périodique des charges 6 600


44566 TVA sur autres biens et services 1 320
512 Banque 7 920
Paiement de la location pour le 2e trimestre engin de
chantier
Déc N
     

     

613 Locations 2 200


4886 Compte de répartition périodique des charges 2 200
Abonnement mensuel 6 600/3
 
     

     

Opération 2
01/09/N
     

     

512 Banque 72 000


44571 TVA collectée 12 000
4887 Compte de répartition périodique des charges 60 000
Réception du loyer
Déc N
     

     

4887 Compte de répartition périodique des produits 10 000


7083 Locations diverses 10 000
Abonnement mensuel 60 000/6
 
     

     

46
3. Procéder aux régularisations comptables nécessaires au 31 décembre N.
• Opération 1

CORRIGÉS
31/12/N
     

     

486 Charges constatées d’avance (6 600 × 2/3) 4 400


4886 Compte de répartition périodique des charges 4 400
Loyers payés d’avance
 
     

     

• Opération 2
31/12/N
     

     

4887 Compte de répartition périodique des produits (60 000 × 20 000


2/3)
487 Produits constatés d’avance 20 000
Loyers perçus d’avance
 
     

     

47
• Événements postérieurs et changements comptables
CORRIGÉS

CAS 14.01 Cas n° 1 – Événements postérieurs à la clôture (d’après DCG 2011)
1. Rappeler la définition d’un événement postérieur à la clôture de l’exercice.
L’article 313-5 du PCG indique qu’« il doit être tenu compte des risques et des pertes intervenus
au cours de l’exercice ou d’un exercice antérieur, même s’ils sont connus entre la date de la
clôture de l’exercice et celle de l’établissement des comptes ». Le traitement comptable dépend
de l’analyse faite en termes de lien de causalité direct et prépondérant entre la situation exis-
tant à la clôture et l’événement survenu entre la date de clôture et la date d’établissement des
comptes.
2. Caractériser chacune des situations décrites et préciser quelles sont les conséquences
pour l’arrêté des comptes de l’exercice N. Aucune comptabilisation n’est demandée.
A. Client Alpha
La vente effectuée au profit de ce client est antérieure à la clôture de l’exercice N. Il existe donc
un lien de causalité direct et prépondérant entre l’événement (dépôt de bilan) et une situation
existant avant la clôture de l’exercice (la créance sur le client). En conséquence, il convient de
constater une dépréciation au titre de l’exercice N. Son montant doit être déterminé compte
tenu de celui que la société estime pouvoir recouvrer sur ce client. Ici dépréciation de 95 %.
B. L’arrêt d’activité de la société TY-REX
La décision du fournisseur de la société de cesser son activité ne nécessite aucun ajustement
dans les comptes de cette entreprise.
Par contre, si cet événement est de nature à compromettre la continuité de l’exploitation, une
information devra être fournie dans l’annexe des comptes de la société au 31/12/N.

48
• Les contrats à long terme

CORRIGÉS
CAS 15.01 Cas n° 1 – Contrat à long terme bénéficiaire (d’après DECF 2006)
1. Indiquez si le contrat signé avec la société GREEN peut être qualifié de contrat à long
terme.
Ce contrat peut être qualifié de contrat à long terme pour trois raisons :
– la durée de ce contrat est longue puisqu’elle s’étend sur au moins deux exercices
– le contrat est spécifiquement négocié dans le cadre d’un projet unique
– le contrat porte sur une construction complexe.
2. Rappeler les critères sur lesquels repose la capacité d’une entité à estimer de façon
fiable le résultat de terminaison dans le cadre des contrats à long terme.
Elle dépend de :
– la possibilité d’identifier clairement le montant total des produits du contrat
– la possibilité d’identifier clairement le montant total des coûts imputables au contrat
– l’existence d’outils de gestion, de comptabilité analytique et de contrôle interne permettant
de valider le pourcentage d’avancement.
3. Présenter dans un tableau conforme au modèle figurant en annexe, les informations
nécessaires à la comptabilisation du contrat à long terme selon la méthode de l’avancement
Rappel : on calcule chaque année le taux d’avancement par rapport aux coûts engagés
Taux d’avancement = coûts engagés/coût prévisionnel
Exercices Charges prises Pourcentage d’avancement Chiffre d’affaires à comptabiliser
en compte
N 300 000 300 000/800 000 = 37,5 % 910 000 × 37,5 % = 341 250
N+1 577 500 577 500/825 000 = 70% (910 000 × 70 %) – 341 250 = 295 750

4. Enregistrer les écritures au 31/12/N et 31/12/N+1.


Au 31/12/N on enregistre un produit à recevoir.
Fin N
     

     

4181 Client factures à établir 409 500


704 Travaux 341 250
4458 TVA à régulariser 68 250
Enregistrement des travaux à l’avancement
 
     

     

Idem au 31/12/N+1
Fin N+1
     

     

4181 Client factures à établir 354 900


704 Travaux 295 750
4458 TVA à régulariser 59 150
Enregistrement des travaux à l’avancement
 
     

     

CAS 15.02 Cas n° 2 – Contrat à long terme déficitaire (d’après DCG 2014)
1. Quelle est la méthode préférentielle dont il est question ici ?
Les deux méthodes de comptabilisation des contrats à long terme sont la méthode à l’achève-
ment et la méthode à l’avancement.

49
Dans le cadre de la méthode à l’achèvement, le chiffre d’affaires et le résultat ne sont comptabilisés
que lorsque le contrat est achevé. Cette méthode suppose de traiter les contrats à long terme comme
CORRIGÉS

toute production de biens ou de services non terminée à la clôture. On privilégie la prudence.


À l’inverse, la méthode à l’avancement implique la comptabilisation d’un chiffre d’affaires partiel
au fur et à mesure de l’avancement du contrat. Il s’agit de la méthode préférentielle, supposée
donner une image plus fidèle de la réalité.
2. Quels sont les méthodes et outils qu’une entreprise peut utiliser pour déterminer le
pourcentage d’avancement d’un contrat à long terme ?
Le pourcentage d’avancement est déterminé :
– soit par le rapport (Coût des travaux exécutés à la clôture N)/(Coût total prévisionnel à
terminaison) ;
– soit par des mesures physiques ou des études permettant d’évaluer le volume des travaux
ou services exécutés.
3. Après avoir déterminé le coût de production relatif au déroulement du contrat sur
l’exercice N, calculer le nouveau résultat à terminaison prévu pour le contrat.
Le coût de production comprend le coût d’acquisition des matières consommées et les charges
de production. Les charges fixes sont retraitées de la sous-activité.
Les frais d’administration générale ainsi que les frais de recherche ne sont pas incorporables au
coût de production.
Le coût de production N s’élève donc à : 150 000 + (100 000 × 0,90) + 160 000 = 400 000 €.
À la clôture N, les coûts restant à engager s’élèvent à 400 000 € (cf. énoncé)
– Coût de production total à terminaison = 400 000 + 400 000 = 800 000 €.
– Résultat à terminaison : 600 000 – 800 000 = – 200 000 €.
Il s’agit donc d’une perte à terminaison.
4. Indiquer et justifier le traitement à appliquer lors d’une perte à terminaison sur un
contrat à long terme, dans le cadre de la méthode préférentielle. Énoncer et justifier le
principe comptable sous-jacent.
Selon le PCG, « si une perte globale est probable en fin de contrat, une provision doit être consta-
tée quelle que soit la méthode appliquée. Elle doit couvrir la perte totale probable à terminaison,
sous déduction des pertes déjà constatées à l’avancement. Avec cette méthode, la perte réalisée
en raison des travaux déjà effectués est prise en compte lors de la constatation du chiffre d’af-
faires relatif. Il faut donc enregistrer le complément de perte, qui correspond aux travaux non
réalisés, en provision ».
Ce traitement se justifie en application du principe de prudence.
5. Enregistrer dans la comptabilité de ALICAL les écritures nécessaires relatives à l’exécu-
tion du contrat courant N (les écritures de comptabilisation en charges des éléments du
coût d’exécution du contrat ont été correctement enregistrées).
30/06/N
     

     

411 Clients 240 000


44571 TVA collectée 40 000
701 Vente de produits finis 200 000
Facture
31/10/N
     

     

411 Clients 240 000


44571 TVA collectée 40 000
701 Vente de produits finis 200 000
Facture
 
     

     

50
6. Enregistrer chez ALICAL les écritures de régularisation nécessaires au 31  décembre N
pour le contrat.

CORRIGÉS
Pourcentage d’avancement au 31/12/N : 400 000/800 000 = 50 %
Produit à enregistrer en N : 50 % × 600 000 = 300 000 € ou 400 000 + (– 200 000 × 50 %)
Produit déjà enregistré suite aux facturations partielles : 400 000 € (cf. question 5)
Donc → Produit constaté d’avance de 100 000 €
31/12/N
     

     

701 Vente de produits finis 100 000


487 Produits constatés d’avance 100 000
Régularisation de fin d’année
 
     

     

Perte rattachée à N : 400 000 – 300 000 = 100 000 €


Reste à provisionner : 200 000 – 100 000 = 100 000 €
31/12/N
     

     

6815 Dotations aux provisions d’exploitation 100 000


1516 Provisions pour pertes sur contrat 100 000
Complément de provision pour perte à terminaison
 
     

     

51
• La participation des salariés et l’intéressement
CORRIGÉS

CAS 16.01 Cas n° 1 – Intéressement et participation des entreprises


(d’après DCG 2016)
1. Pour quelle raison l’entreprise SHIVA n’est-elle pas soumise à la participation des salariés ?
Aurait-elle pu toutefois adhérer à ce système ?
s’agit ici d’une question d’effectifs. En effet, la participation n’est obligatoire que pour les effec-
tifs de plus de 50 salariés. Or dans la fiche de l’entreprise, on peut lire que la société a un effectif
de 40 salariés au 1er janvier N.
2. Préciser les caractéristiques principales d’un plan d’intéressement (conditions de mise
en place, durée de blocage des fonds, caractère obligatoire, mode d’alimentation).
Ne pas confondre ici participation des salariés et intéressement.
Les éléments ci-après ont été récupérés via le site suivant :
www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2140 (vérifié le 23 janvier 2018)
« L’intéressement est un dispositif d’épargne salariale que toute entreprise peut mettre en place
par voie d’accord. Le salarié perçoit une prime dont le montant et les conditions de versement
sont indiqués dans l’accord d’intéressement. Les sommes sont immédiatement disponibles, mais
le salarié peut choisir de les placer sur un plan d’épargne salariale ou un compte épargne-temps.
Le dispositif d’intéressement est facultatif, mais s’il est mis en place dans votre entreprise, il
concerne tous les salariés. Toutefois, une condition d’ancienneté dans l’entreprise peut être exi-
gée (3 mois maximum).
L’intéressement consiste à associer collectivement les salariés aux résultats ou aux perfor-
mances de l’entreprise. Il est mis en place par voie d’accord entre l’entreprise et les salariés ou
leurs représentants.
L’accord contient notamment le mode de calcul de l’intéressement et les règles de répartition
entre les salariés. Il est conclu pour une durée minimale de 3 ans.
L’intéressement résulte d’une formule de calcul liée aux résultats ou aux performances de
l’entreprise.
L’accord d’intéressement indique la formule de calcul ainsi que les critères de répartition entre
les salariés.
La répartition peut être :
ƒ uniforme,
ƒ proportionnelle au salaire ou au temps de présence du salarié,
ƒ ou combiner plusieurs de ces critères.
Le montant de la prime est plafonné. »
3. Présenter les écritures nécessaires au 31 décembre N-1 et au 3 mai N.
Ces charges d’intéressement sont soumises à un forfait social de 20 %.
Par ailleurs, les salariés toucheront le montant brut déduction faite de la CSG et de la CRDS.
31/12/N–1
     

     

648 Autres charges de personnel 100 000


4286 Autres charges à payer 100 000
Charges d’intéressement
31/12/N–1
     

     

645 Charges de sécurité sociale et de prévoyance (20 % × 20 000


100 000)
438 Organismes sociaux 20 000
Forfait social de 20 %

52
03/05/N
     

     

CORRIGÉS
4286 Autres charges à payer 100 000
421 Personnel rémunérations dues 92 000
431 Sécurité sociale (8 % × 100 000 pour la CSG et le 8 000
CRDS)
Attribution des fonds aux salariés
 
     

     

Il est indiqué qu’une partie de cette somme (80 000 €) sera affectée à un plan d’épargne sala-
riale (PES).
03/05/N
     

     

421 Personnel rémunérations dues 92 000


4247 Personnel – Plan d’épargne salariale 80 000
512 Banque 12 000
Affectation de l’intéressement au PES à hauteur
de 80 000
 
     

     

53
• IS et aides aux entreprises
CORRIGÉS

CAS 17.01 Cas n° 1 – Subvention d’investissement et immobilisations


décomposables (d’après DCG 2008)
1. Procéder aux enregistrements concernant la notification d’octroi de la subvention d’in-
vestissement au 1er mars N et de l’emprunt au 1er avril N.
01/03/N
     

     

441 État – Subvention à recevoir 200 000


131 Subvention d’équipement 200 000
Notification de la subvention
01/04/N
     

     

512 Banque 400 000


164 Emprunt auprès des établissements de crédit 400 000
Souscription d’un emprunt
 
     

     

2. Calculer le coût d’acquisition de l’immobilisation sachant que l’entreprise a opté pour


l’incorporation des coûts d’emprunt dans la valeur d’entrée des immobilisations.
L’entreprise ayant opté pour l’incorporation des coûts d’emprunt, les charges d’intérêts d’em-
prunt sur la durée d’installation (6 mois) sont incorporées aux coûts d’acquisition : 400 000 ×
5 % × 6/12 = 10 000 €, réparties en fonction du pourcentage de l’emprunt servant à financer les
différentes parties de l’installation. En revanche, l’intervention pour réamorcer le tapis roulant
le 5 octobre ne fait pas partie du coût d’acquisition de l’installation puisque la mise en service a
été effectuée le 1er octobre N.

Éléments du coût Partie Motorisée Roue polaire Tapis roulant


d’acquisition
Montant HT 630 000 210 500 205 000
Remise commerciale (36 000) (12 500) (7 000)
Montant net HT 594 000 198 000 198 000
Répartition de l’emprunt 60 % 20 % 20 %
Charges d’intérêts 60 % × 10 000 = 6 000 20 % × 10 000 = 2 000 20 % × 10 000 = 2 000
d’emprunt
Coût d’acquisition HT 600 000 200 000 200 000

3. Enregistrer les opérations liées à l’acquisition de l’immobilisation, à son utilisation, et à


l’encaissement de la subvention d’investissement.
On veille à calculer la TVA sur le coût d’acquisition hors charges d’intérêt.
01/10/N
     

     

2154 a Matériel industriel – Structure 600 000


2154 b Matériel industriel – Roue polaire 200 000
2154 c Matériel industriel – Tapis roulant 200 000
44562 État-TVA déductible sur immobilisations (594 000 198 000
+ 198 000 + 198 000) × 20 %
404 Fournisseurs d’immobilisations 1 188 000
796 Transfert de charges financières (annulation des 10 000
charges d’intérêt)
Acquisition de l’installation

54
05/10/N
     

     

CORRIGÉS
6155 Banque 5 000
44566 État-TVA sur autres biens et services 1 000
401 Fournisseurs 6 000
Intervention de la société CERVA
01/11/N
     

     

512 Banque 200 000


401 État subventions à recevoir 200 000
Encaissement de la subvention
 
     

     

4. Enregistrer les écritures au 31 décembre N concernant l’amortissement de la machine à


courant de Foucault ainsi que la reprise de la subvention.
Amortissements linéaires :
Machine structure : 600 000/15 × 3/12 = 10 000
Machine composant roue polaire : 200 000/10 × 3/12 = 5 000
Machine composant tapis roulant : 200 000/5 × 3/12 = 10 000
Amortissement fiscal pour le tapis roulant : 200 000/5 × 1,75 = 70 000 × 3/12 = 17 500
31/12/N
     

     

6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 25 000


28154a Amortissement matériel industriel – structure 10 000
28154b Amortissement matériel industriel – roue polaire 5 000
28154c Amortissement matériel industriel – tapis roulant 10 000
Amortissements annuels (linéaire)
31/12/N
     

     

68725 Dotations aux amortissements dérogatoires 7 500


145 Amortissements dérogatoires 7 500
Complément d’amortissement
 
     

     

Reprise de la subvention d’investissement au compte de résultat


Montant à reprendre pour N
Structure = 120 000 × (10 000/600 000) = 2 000
Roue polaire = 40 000 × (5 000/200 000) = 1 000
Tapis roulant = 40 000 × (17 500/200 000) = 3 500
31/12/N
     

     

139 SI inscrites au compte de résultat (2 000 + 1 000 + 3 500) 6 500


777 Quote-part des SI virées au compte de résultat 6 500
Reprise de la subvention d’investissement)
 
     

     

CAS 17.02 Cas n° 2 – Abandons de créance (d’après DCG 2012)


1. Quel est le caractère de l’abandon de créance effectué par ces deux entreprises ?
Cet abandon de créance a clairement un caractère financier puisque les deux sociétés n’ont pas
de relations commerciales mais que Microchir détient une participation dans Cornéplan.
2. Présenter les calculs nécessaires aux enregistrements comptables chez Microchir en dis-
tinguant la part fiscalement déductible.
On considère que la société Cornéplan est en redressement judiciaire.

55
ƒ Situation nette de la société Cornéplan avant abandon de créance : perte de 20 000 €
ƒ Situation nette de la société Cornéplan après abandon de créance de Microchir et de Marvex :
CORRIGÉS

– 20 000 + 54 000 + 36 0000 = 70 000 €


L’annexe 2 précise que l’aide à caractère financier est considérée comme une charge déductible :
à concurrence du montant de la situation nette négative de la société bénéficiaire de l’abandon.
En conséquence, l’abandon de créance est donc déductible à hauteur de 20  000  euros qui
correspond au montant de la situation nette négative : du montant de la situation nette posi-
tive après abandon, pour un pourcentage correspondant au capital (de la société bénéficiaire)
détenu par d’autres sociétés (que la société créancière).
On sait que Microchir et Marvex possèdent 50 % (35 + 15) de Coméplan et les autres actionnaires
50 %.
Donc Microchir et Marvex pourront en outre déduire 50  % du montant de la situation nette
positive, soit 50 % × 70 000 = 35 000 euros. Il s’agit de la part de l’aide qui vient valoriser la
participation des autres actionnaires de Corméplan.
Au total, les deux sociétés déduisent 55 000 € (20 000 + 35 000) pour une aide d’un montant
de 90 000 €.
Partie déductible de l’abandon de créance revenant à la société Microchir :
55 000 × (54 000/90 000) = 55 000 × 0,60 = 33 000 €
3. Enregistrer la ou les écritures comptables chez Microchir sachant qu’elle n’enregistre en
classe 6 « Charges » que la part éventuellement déductible de l’abandon.
Date abandon
     

     

664 Pertes sur créances liées à des participations 33 000


261 Titres de participation 21 000
267 Créances rattachées à des participations 54 000
Abandon de créance en faveur de Cornéplan
 
     

     

4. La société Microchir a décidé concernant son abandon de créance de rédiger une conven-
tion incluant une clause de retour à meilleure fortune. Expliquer ce dont il s’agit et préciser
les répercussions dans les états financiers que cela peut impliquer.
La clause de retour à meilleure fortune permet à l’entreprise Microchir de remettre en cause
l’abandon de créance en cas d’évolution favorable de la santé financière de la société Cornéplan.
Cette dernière peut donc avoir à rembourser tout ou partie des sommes abandonnées en fonc-
tion des conditions indiquées dans la clause.
Au moment de l’abandon, l’enregistrement comptable n’est pas modifié. Par contre, l’entreprise
doit mentionner l’existence de la clause dans ses engagements hors bilan. Par la suite, si la clause
de retour à meilleure fortune vient à jouer, le remboursement partiel ou total par l’entreprise
débitrice devra être enregistré.

56
• Les variations du capital social

CORRIGÉS
QCM 18.01 QCM
1. C : Vrai A ; B : Faux
Lors de la constitution d’une SA, apports en numéraire effectués par les actionnaires doivent
être libérés au minimum à hauteur de 50 % à la souscription.
2. C : Vrai A ; B ; D : Faux
En SARL, les apports de numéraire doivent être libérés à hauteur de 20 % au minimum à la sous-
cription et les apports en nature doivent être intégralement libérés. Donc M. Henri doit libérer
1 200 € (20 % × 6 000 €), Mme Varta 2 400 € (20 % × 12 000 €) et M. Stevens la totalité de
son apport en nature. Il n’est pas nécessaire de faire appel à un commissaire aux apports car la
valeur individuelle des biens apportés en nature n’excède pas 30 000 € et les apports en nature
représentent moins de 50 % des apports totaux.
3. A : Vrai B ; C : Faux
La SAS BOD a été créée le 2 janvier N. Son capital social est composé de 2 000 actions de valeur
nominale 10 €. Au 31/12/N, figure à l’actif de son bilan la ligne « Actionnaires-capital non appelé »
pour un montant de 5 000 €. Cela signifie que lors de la constitution, les apports ont été libérés à
hauteur de 75 % puisque le montant figurant au compte 109 représente 25 % des apports.
4. C : Vrai A ; B : Faux
Lors d’une augmentation de capital par apports en numéraire et par émission d’actions, le prix
d’émission ne peut pas être inférieur à la valeur nominale de l’action. Si on souhaite émettre des
actions en dessous de la valeur nominale, il faut d’abord réduire le capital par diminution de la
valeur nominale.
5. B : Vrai A ; C : Faux
L’actionnaire qui dispose des droits préférentiels de souscription est libre de les vendre ou de
l’exercer (c’est-à-dire les utiliser pour acheter des actions nouvelles).
6. C : Vrai A ; B : Faux
Les frais de constitution sont comptabilisés au choix en charges ou en frais d’établissement
amortis sur 5 ans maximum mais dans ce cas aucune distribution de dividendes n’est possible
tant que ces frais ne sont pas complètement amortis.
7. B : Vrai A ; C : Faux
Les frais d’augmentation de capital sont imputés sur la prime d’émission (traitement comptable
préférentiel) mais peuvent aussi être comptabilisés en charges ou en frais d’établissement à l’actif.
8. B : Vrai A ; C : Faux
Une augmentation de capital par incorporation de réserves (sous forme d’actions gratuites) per-
met d’accroître la crédibilité financière de la société vis-à-vis des tiers et de réduire la valeur
unitaire de chaque action. Le montant des capitaux propres totaux est inchangé, la société ne
bénéficie d’aucune ressource financière supplémentaire.
9. C : Vrai A ; B : Faux
Lorsqu’une société réalise une réduction de capital par apurement des pertes, cela signifie que
le capital social de la société est réduit du montant des pertes mais le montant des capitaux
propres reste inchangé.
10. B : Vrai A ; C : Faux
Une société peut racheter 10 % de ses propres actions à condition de disposer de réserves dispo-
nibles d’un montant au moins équivalent au prix d’achat des actions.

57
CAS 18.02 Cas n° 1 – Augmentation de capital (d’après DCG 2009)
CORRIGÉS

1. Préciser les limites entre lesquelles le prix d’émission doit se situer en cas d’augmenta-
tion de capital.
Le prix d’émission (PE) est compris entre la valeur nominale (VN) et la valeur « réelle » (VR) avant
l’augmentation de capital de l’action.
VN ≤ PE ≤ VR
2. Retrouver le prix d’émission relatif à l’augmentation de capital de N–4.
Le prix d’émission est égal à la valeur nominale + la prime d’émission.
PE = 100 + (240 000/2000 actions nouvelles) = 220 €
3. Indiquer la fraction du capital appelée en N–4. Correspond-elle au minimum légal ?
Montant de l’augmentation de capital : 2 000 × 220 = 440 000  € dont 240 000  € de prime
d’émission et 200 000 € de nominal.
Montant appelé en N–4 : 100 000 € (puisque le bilan indique 100 000 € de capital souscrit non
appelé), soit 50 % de la valeur nominale des actions émises. C’est donc plus que le minimum
légal qui est de 25 %.
4. Enregistrer toutes les écritures qui devront être passées chez Microchir en janvier N.
02/01/N
     

     

4562 Apporteurs – Capital appelé, non versé 100 000


1011 Capital souscrit – non appelé 100 000
109 Actionnaires : capital souscrit – non appelé 100 000
1012 Capital souscrit – appelé, non versé 100 000
31/01/N
     

     

512 Banque 97 500


4564 Associés – Versements anticipés (50 × 100/2) 2 500
4562 Apporteurs – Capital appelé, non versé 100 000
31/01/N
     

     

1012 Capital souscrit – appelé, non versé 100 000


1013 Capital souscrit – appelé, versé 100 000
31/01/N
     

     

1013 Capital souscrit – appelé, versé 800 000


101 Capital 800 000
 
     

     

5. Rappeler les différentes méthodes d’enregistrement des frais d’augmentation de capital


et indiquer la méthode préférentielle prévue par le Plan comptable général.
Les frais d’augmentation de capital sont :
– soit enregistrés en charges (et éventuellement activés),
– soit enregistrés directement à l’actif dans le compte 2013,
– soit imputés sur la prime d’émission (nets d’IS) : c’est la méthode préférentielle.
6. Enregistrer l’écriture nécessaire au 31 décembre N–1 relative aux frais d’augmentation
de capital. Indiquer jusqu’à quelle date il devra être procédé à cet enregistrement.
Amortissement des frais 1 500/5 = 300
31/12/N–1
     

     

6811 Dotations aux amortissements des immob. incorp. et corp. 300


28013 Amortissements des frais d’augmentation de capital 300
 
     

     

58
7. En quelques lignes, rappeler la signification du droit préférentiel de souscription du
point de vue des anciens et nouveaux actionnaires. Quel est le nombre d’actions acquises

CORRIGÉS
par la SARL Ophtalmy en N–4 ?
Lors d’une augmentation de capital par apports en numéraire, chaque actionnaire a le droit de sous-
crire un nombre d’actions nouvelles correspondant à sa participation dans le capital. Ce droit ne peut
être réduit, il est appelé : « droit préférentiel de souscription »
DPS = VR avant augmentation – VR après l’augmentation
Pour les anciens actionnaires, ce droit permet de :
– maintenir leur droit dans le capital,
– compenser la perte de la valeur de leurs actions,
– donner la priorité pour souscrire les nouvelles actions.
Pour les nouveaux actionnaires, ce droit permet de :
– rentrer dans le capital,
– bénéficier des réserves antérieurement constituées par les anciens actionnaires dès lors
qu’ils ont payé la différence entre la valeur des actions et le prix d’émission.
Il faut 3 droits (6 000/2 000) pour souscrire à 1 action nouvelle. La SARL possède 300 actions
donc 300 droits, elle a utilisé tous ses droits. Le nombre d’actions acquises par la SARL est de
100 actions nouvelles (300/3).

CAS 18.03 Cas n° 2 – Réduction de capital suivie d’une augmentation de capital
(d’après DECF 2001)
1. Pourquoi la société CLUZEAU doit-elle réduire au préalable son capital ?
La valeur nominale de l’action est de 50 € et il est envisagé d’émettre des actions à 35 €. Or il est
impossible d’émettre des actions en dessous de la valeur nominale. Il faut donc, préalablement
à l’augmentation de capital, procéder à une réduction de capital par diminution de la valeur
nominale à 35 €.
2. Enregistrer l’opération de réduction de capital.
15/5/N+1
     

     

101 Capital social (10 000 actions × 15 €) 150 000


129 Résultat de l’exercice (perte) 38 976
119 Report à nouveau débiteur 111 024
 
     

     

3. Justifiez l’existence du DPS dans le cadre d’une augmentation de capital.


Voir exemple 5 du chapitre Constitution de sociétés et variations du capital social
4. Calculer, sur la base de l’actif net comptable, la valeur théorique du DPS attaché à
chaque action de la société CLUZEAU.
Valeur économique de l’action avant l’augmentation de capital (sur la base de l’actif net comp-
table corrigé) = 398 074/10 000 actions = 39,80 €
Valeur économique de l’action après l’augmentation de capital = [398 074 + (20 000 × 35,60 €)]/
30 000 actions = 37 €
Donc DPS = 39,80 – 37 = 2,80 €.
5. Présenter les écritures liées à l’augmentation de capital.
À la souscription COURADAS a versé l’intégralité du prix d’émission des actions, soit : 16 000 ×
35,60 € = 569 600
Les autres actionnaires ont versé le minimum légal (1/4 de la valeur nominale + la prime d’émis-
sion), soit (35 × 1/4 + 0,60) × 4 000 = 37 400

59
1/6/N+1
     

     
CORRIGÉS

512 Banque (569 600 + 37 400) 607 000


4563 Actionnaires versements reçus sur augmentation de 607 000
capital

     

     

4563 Actionnaires versements reçus sur augmentation de 607 000


capital
109 Actionnaires, capital souscrit non appelé (20 000 × 35 € 525 000
× 3/4)
1011 Capital souscrit non appelé 525 000
1013 Capital souscrit appelé versé (20 000 × 35 € × 1/4) 175 000
104 Prime d’émission (20 000 × 0,60 €) 12 000
4564 Actionnaires, versements anticipés (16 000 × 35 € 420 000
× 3/4)
 
     

     

CAS 18.04 Cas n° 3 – Constitution d’une SA (d’après DECF 2004)


1. Analyser l’apport réalisé par M. Bertrand (apport en nature ou en numéraire, montant).
En déduire le montant des dettes fournisseurs reprises.
Apport de M. Bertrand :

Fonds commercial 100 000

Constructions 500 000

Matériel industriel 200 000

Stocks de marchandises 20 000

Créances clients 10 000

Actif réel apporté 830 000

M. Bertrand reçoit 16 000 actions à 50 €, son apport est donc de 800 000 €. Il s’agit d’un apport
en nature.
Apport net = 800 000 € donc les dettes fournisseurs reprises par la SA NOUGAT D’OR s’élèvent
à 30 000 € (830 000 – 800 000).
2. Rappeler les règles relatives à la libération des apports, à respecter lors de cette consti-
tution.
– Les actions correspondant à des apports en nature doivent être intégralement libérées à
la souscription.
– Les actions de numéraire doivent être libérées au moins de la moitié lors de la souscription.
Le solde devra être libéré, en une ou plusieurs fois et sur appel du conseil d’administration
ou du directoire, dans un délai de 5 ans.

60
3. Présenter les écritures de constitution du mois de février.
02/01/N

CORRIGÉS
     

     

45611 Actionnaires – Apports en nature 800 000


45615 Actionnaires – Apports en numéraire 600 000
(24 000 actions × 25 €)
109 Actionnaires – Capital souscrit non appelé 600 000
1011 Capital souscrit – non appelé 600 000
1012 Capital souscrit – appelé, non versé 1 400 000

     

     

207 Fonds commercial 100 000


213 Constructions 500 000
2154 Matériel industriel 200 000
370 Stocks de marchandises 20 000
411 Clients 11 000
401 Fournisseurs 30 000
491 Dépréciations des comptes de clients 1 000
45611 Actionnaires – Apports en nature 800 000

     

     

467 Débiteurs divers – Notaire 600 000


45615 Actionnaires – Apports en numéraire 600 000
 
     

     

1012 Capital souscrit appelé non versé 1 400 000


1013 Capital souscrit appelé versé 1 400 000
10/2/N
     

     

627 Honoraires 15 000


6354 Droits d’enregistrement 20 000
44566 TVA déductible sur biens et services 7 000
512 Banque 558 000
467 Débiteurs divers – Notaire 600 000
 
     

     

4. Comptabiliser le règlement du client NORBERT le 30 mars N ainsi que le prélèvement sur


le compte courant de M. Bertrand.
30/3/N
     

     

512 Banque 9 700


411 Client Norbert 9 700

     

     

45511 Bertrand – Compte courant (9 800 – 9 700) 100


411 Client Norbert 100

     

     

6714 Créances devenues irrécouvrables (11 000 – 9 700 – 100) 1 200


411 Client Norbert 1 200

     

     

491 Dépréciations des comptes de clients 1 000


78174 Reprise sur dépréciation des créances 1 000
 
     

     

61
5. Comptabiliser les écritures d’appel et de versement du troisième quart ainsi que celles
correspondant aux incidents survenus.
CORRIGÉS

1/9/N
     

     

1011 Capital souscrit non appelé (24 000 actions × 50 € × 300 000


1/4)
1012 Capital souscrit appelé non versé 300 000

     

     

45621 Actionnaires – Capital souscrit appelé non versé 300 000


109 Actionnaires – Capital souscrit non appelé 300 000
30/9/N
     

     

512 Banque (300 000 – 80 × 12,50) 299 000


45621 Actionnaires – Capital souscrit appelé non versé 299 000

     

     

1012 Capital souscrit appelé non versé 299 000


1013 Capital souscrit appelé versé 299 000
3/10/N
     

     

4566 Actionnaire défaillant 1 000


45621 Actionnaires – Capital souscrit appelé non versé 1 000
15/11/N
     

     

512 Banque 2 800


4566 Actionnaire défaillant 2 800
25/11/N
     

     

4566 Actionnaire défaillant 1 800


7638 Revenus des créances (1 000 × 12 % × 1,5 mois/12) 15
791 Transfert de charges 10
44566 TVA déductible sur biens et services 2
512 Banque 1 773

     

     

1012 Capital souscrit appelé non versé 1 000


1013 Capital souscrit appelé versé 1 000
 
     

     

6. Quelles peuvent être à l’inventaire de l’exercice N les méthodes de traitement comptable


des frais de constitution ? Indiquer les conséquences en matière de distribution de divi-
dendes de l’application de ces méthodes.
Les frais de constitution sont soit comptabilisés en charges de la 1re année, soit inscrits à l’actif en
frais d’établissement et amortis sur une durée maximum de 5 ans. Si cette 2e option est retenue,
aucune distribution de dividendes n’est possible tant que les frais d’établissement ne sont pas
complètement amortis.
Écritures à comptabiliser si l’option d’inscription en immobilisations incorporelles est retenue :
31/12/N
     

     

2011 Frais d’établissement 20 000


791 Transfert de charges 20 000
15/11/N
     

     

681 Dotations aux amortissements (20 000/5) 4 000


28011 Amortissements des frais d’établissement 4 000
 
     

     

62
CAS 18.05 Cas n° 4 – Augmentation de capital (d’après DCG 2013)

CORRIGÉS
1. Indiquer les critères de fixation du prix d’émission.
Le prix d’émission est situé entre la valeur nominale et la valeur réelle (ou : valeur mathéma-
tique, valeur intrinsèque, valeur de marché)
2. Préciser l’utilité de la prime d’émission et rappeler son mode de calcul.
La prime d’émission représente les droits que les souscripteurs acquièrent sur les réserves ou
les plus-values latentes. La différence entre le prix d’émission et la valeur nominale constitue la
prime d’émission.
3. Enregistrer les écritures de recueil des fonds et de la réalisation de l’augmentation du
capital en numéraire.
du 01/10/N au 30/10/N
     

     

512 Banque 180 000


4563 Associés – versements reçus sur augmentation de 180 000
capital
 
     

     

Nominal 1/2 : 3 000 × 50 = 150 000 €


Prime d’émission : 3 000 × 10 = 30 000 €, libérée en totalité
30/12/N
     

     

109 Associés – Capital souscrit, non appelé 150 000


4563 Associés – Versement reçus sur augmentation de capital 180 000
1011 Capital souscrit, non appelé 150 000
1013 Capital souscrit, appelé, versé 150 000
1041 Prime d’émission 30 000
 
     

     

Associés – Capital souscrit, non appelé : 100 × 1/2 = 50 €, 50 € × 3 000 = 150 000 €
Capital souscrit, appelé, versé : 50 € × 3 000 = 150 000 €
Prime d’émission : 10 € × 3 000 = 30 000 €
4. Quel est le moyen juridique dont disposent les anciens actionnaires de la SA SORGUES
pour conserver leur pourcentage de contrôle ?
Les anciens actionnaires bénéficient d’un droit préférentiel de souscription. En exerçant ce droit,
ils conservent leur pourcentage de contrôle.
Accepter : possibilité pour l’entreprise de n’émettre que des actions de préférence (sans droit de
vote).
5. Enregistrer les écritures des frais d’augmentation de capital.
La méthode préférentielle consiste à imputer sur la prime d’émission le montant net d’IS des
frais.
30/10/N
     

     

1041 Primes d’émission 10 000


695 Impôt sur les bénéfices (15 000 × 33 1/3 %) 5 000
512 Banque 15 000
 
     

     

63
CAS 18.06 Cas n° 5 – Augmentation de capital et droit préférentiel de souscription
(d’après DCG 2016)
CORRIGÉS

1. Déterminer la valeur unitaire d’une action SHIVA après l’augmentation de capital.


Initialement, le capital est composé de 500 000 actions qui valent 90 €.
Il vaut donc 45 000 000 €.
Si la société SHIVA émet 100 000 actions au prix de 60 €, le capital serait donc composé de :
500 000 + 100 000 = 600 000 actions qui viendront augmenter la valeur du capital de
36 000 000 €.
Après augmentation de capital, l’action vaudra donc :
(45 000 000 + 6 000 000)/600 000
Soit 85 €.
2. Calculer la valeur du droit préférentiel de souscription. Pour quelle raison principale le
législateur a-t-il créé ce droit de souscription ?
Le résultat obtenu à la question précédente indique que la valeur de l’action a diminué, ce qui est
logique puisque les nouvelles actions ont été émises à un prix moindre. Les actionnaires en place
ont donc subi une perte de valeur à cause de cette augmentation de capital. Le législateur a donc
créé un droit de souscription irréductible pour compenser cette perte (Article L. 225-132 du Code
de commerce). Ce droit est attaché à chaque action ancienne. Il est égal à la perte de valeur que
subit chaque action ancienne par suite de l’émission d’actions nouvelle.
Ici il est donc de 90 € – 85 € = 5 €.
Il importe alors de calculer combien il faut apporter de DPS pour acquérir une action nouvelle.
Sachant qu’il existe 500 000 DPS dans la société SHIVA et qu’elle émet 100 000 actions nou-
velles, le rapport est donc de 5 DPS pour 1 action nouvelle.
L’actionnaire en place peut acquérir des actions nouvelles en utilisant 5 DPS. Il peut également
décider de les céder, c’est l’objet de la question suivante.
S’il décide d’exercer ce droit, pour une action nouvelle, sa situation sera la suivante (on considère
la situation d’un actionnaire détenant 5 actions anciennes) :
Avant augmentation de capital : 5 actions anciennes à 90 € valent 450 €
Après augmentation de capital : 5 actions anciennes à 90 € + 1 action nouvelle à 60 € valent
510 €.
Au total, on retrouve bien la valeur de l’action après augmentation de capital :
510/6 = 85 €.
3. Quelle sera la somme totale versée par la société SCR ?
M. Shiva détient à titre personnel 300 000 actions. À chacune de ces anciennes actions sont
rattachés des droits de souscriptions. Par conséquent, il détient 300 000 droits de souscription
permettant théoriquement de souscrire (300 000/5) = 60 000 actions nouvelles. M. Shiva va
donc céder la totalité de ses DPS à la société SCR pour qu’elle puisse acquérir 60 000 actions
nouvelles.
La société SCR va donc débourser :
Les droits de souscription : 300 000 × 5 = 1 500 000 €.
Les actions nouvelles : 60 000 × 60 = 3 600 000 €
Soit au total 5 100 000 €
Au total son action nouvelle vaudra : 5 100 000/60 000 = 85 €.
Autre mode de calcul :
Valeur de l’action nouvelle pour SCR = (5 × 5) + 60 = 25 + 60 = 85.
Grâce à ces DPS, l’actionnaire ancien et le nouvel actionnaire se retrouvent donc dans la même
situation après l’augmentation de capital.

64
4. Enregistrer en comptabilité cette augmentation du capital au 1er avril N.
Dans un premier temps, on recueille les fonds.

CORRIGÉS
SHIVA est une société anonyme. Légalement, il suffit donc de libérer les apports en numéraire
du quart du nominal. On a donc :
Nominal = 50 € donc 1/4 × 50 = 12,50 €
On libère donc 12,5 × 100 000 actions = 1 250 000 €.
La prime d’émission par action est de : 60 – 50 = 10 €
La prime totale est de 10 × 100 000 actions = 1 000 000 €.
On doit donc enregistrer un total de 2 250 000 € au titre des versements reçus à titre légal.
Dans le même temps la société SCR s’est engagée à verser la totalité des fonds (prix de souscrip-
tion et droit de souscription) dès le 1er avril. Il faut donc ajouter la partie des fonds qu’elle verse
en plus de la partie « légale » 1/4 déjà versée soit 3/4.
Son versement anticipé (par rapport à ce qui est légal) est donc de :
60 000 × (3/4 × 50) = 2 250 000 €.
On obtient donc l’écriture suivante :
01/04/N
     

     

512 Banque 4 500 000


4563 Associés – Versements reçus sur augmentation de capital 2 250 000
4564 Associés – Versements anticipés (société SCR) 2 250 000
Souscription d’actions nouvelles
 
     

     

Dans un second temps, on procède à l’enregistrement de l’augmentation de capital :


01/04/N
     

     

109 Associés – Capital souscrit, non appelé 3 750 000


4563 Associés – Versements reçus sur augmentation de capital 2 250 000
1011 Capital souscrit, non appelé (100 000 × 50 × 3/4) 3 750 000
1013 Capital souscrit, appelé, versé (100 000 × 50 × 1/4) 1 250 000
1041 Primes d’émission (100 000 × 10) 1 000 000
Augmentation de capital (libéré d’un quart)
 
     

     

5. Quelle écriture l’entreprise SCR a-t-elle dû passer dans ses comptes ? Justifier le choix
du compte.
La SCR a acquis un certain pourcentage de la société SHIVA, 60 000 actions sur 600 000 après
augmentation de capital, soit 10 % de SHIVA, ce qui n’est pas négligeable. Le choix du compte
à utiliser dépend de l’objectif poursuivi par la SCR : s’agit-il de spéculer à court terme (VMP) ou
long terme (TIAP), ou plutôt d’investir durablement (Titres immobilisés), voire de s’immiscer dans
la gestion de la société (Titres de participation) ? Les informations dans l’énoncé ne permettent
pas de trancher avec certitude. Néanmoins, SCR étant une société de capital-risque, il y a de
fortes chances qu’elle souhaite participer aux futurs choix de SHIVA. On classera donc cet inves-
tissement en titres de participation (compte 261). L’enregistrement est donc le suivant :
01/04/N
     

     

261 Titres de participation 5 100 000


512 Banque (60 000 × 60) 3 600 000
5083 Bons de souscription (60 000 × 25) 1 500 000
Enregistrement des actions SHIVA chez SCR
 
     

     

65
6. Présenter l’extrait du bilan au 31 décembre N, sachant qu’un quart supplémentaire des
actions nouvelles a été appelé et libéré fin juin N (cf. annexe à compléter en remplaçant
CORRIGÉS

les ? par les montants à inscrire).


Il s’agit de remplir l’annexe. Les libellés sont fournis, seules doivent être inscrites les valeurs
correspondantes.
Il est précisé que tous les soldes, à l’exception du compte « capital social » sont égaux à 0 fin
N-1. ATTENTION, un quart supplémentaire du capital a été appelé et libéré fin juin, ce qui porte
le capital libéré à 1/2.

ACTIF  2015 PASSIF  2015

BRUT Amt NET NET


et dép.
Actionnaire capital non 2 500 000   2 500 000 (6) Capital social (dont 30 000 000 (1)
appelé appelé 27 500 000) (3)
Prime d’émission 1 000 000 (2) 
Prime de remboursement 74 167   74 167 (7) Autres emprunts 2 400 000 (4)
des obligations obligatoires
Charges à répartir sur 35 000   35 000 (8) Actionnaires, 1 500 000 (5)
plusieurs exercices versements anticipés
(1) 30 000 000 = 500 000 × 50 + 100 000 × 50.
(2) cf. Question 4 : 1 000 000 = (60 – 40) × 100 000.
(3) 27 500 000 = 500 000 × 50 + (100 000 × 50 × 1/2).
(4) 2 400 000 = 80 000 obligations × 30.
(5) 1 500 000 = 60 000 × 50 × 1/2 (puisqu’on est à présent à 1/2 de capital appelé de manière anticipée pour SCR).
(6) (1) – (3) = 30 000 000 – 27 500 000 ou 100 000 × 50 × 1/2.
(7) 74 167 = 80 000 – 5 833 (montant de la prime déjà amortie).
(8) 35 000 = 40 000 – 5 000 (montant des frais d’émission non amortis).

CAS 18.07 Cas n° 6 – Constitution de sociétés (d’après DCG 2018)


1. Rappeler les règles de libération qui sont applicables aux apports dans une société ano-
nyme. Préciser le montant et la nature des apports réalisés par les différents actionnaires.
Les apports en numéraire doivent être libérés d’au moins la moitié de leur valeur nominale lors
de la constitution de la société.
Les apports en nature doivent être libérés en totalité lors de la constitution de la société.
Le capital social est de 300 000 €. Il est égal à la somme des apports réalisés par les action-
naires, soit :
– un apport en nature d’un brevet d’une valeur de 100 000 € par Pierre LELONG ;
– un apport en nature d’un immeuble par Jean FOCCARD valant 150 000 € assorti d’une
dette d’emprunt de 50 000 €, soit un actif net apporté de 100 000 € ;
– des apports en numéraire d’un montant de 100 000 € par divers actionnaires.
2. Indiquer le montant du capital appelé en février 2017. La société a-t-elle appelé le mini-
mum légal ?
Capital appelé :
– Apports en nature : 200 000 €
– Apports en numéraire : 100 000 € – 50 000 € (solde du compte 109 au bilan) = 50 000 €
Ou
– 300 000 € (Poste Capital) – 50 000 € (Solde du compte 109) = 250 000 €
Total capital appelé 250 000 €

66
Libération des apports en numéraire : 50 000/100 000 = 50 % ce qui correspond au minimum
légal à appeler dans une SA.

CORRIGÉS
3. Retrouver le montant du poste « Associés-versements anticipés » qui doit figurer au
bilan de la société CAP MALOUIN à la date du 15 février 2017. Préciser l’intérêt de procéder
à un versement anticipé.
Le versement anticipé est de : 2 000 × 10 × 1/2 = 10 000 €
L’intérêt de procéder à un versement anticipé est d’améliorer la trésorerie de l’entreprise afin de
permettre le démarrage de l’activité. De plus, l’associé peut bénéficier, au moment de la réparti-
tion du bénéfice, d’un intérêt statutaire sur la partie du versement anticipé.
4. Rappeler les différentes méthodes d’enregistrement des frais de constitution. Le choix
effectué par la société CAP MALOUIN est-il conforme à la méthode préférentielle préconi-
sée par le règlement 2014-03 de l’Autorité des normes comptables (ANC) ?
Il existe deux méthodes de comptabilisation des frais de constitution :
– les frais de constitution peuvent être comptabilisés en charges ;
– les frais de constitution peuvent être immobilisés au débit du compte 2011 « Frais de consti-
tution ».
L’enregistrement en charges constitue la méthode préférentielle.
La société a décidé d’activer les frais de constitution dans son bilan. Ce choix n’est pas conforme
à la méthode préférentielle.
5. Reconstituer les écritures relatives à la constitution de la société de février 2017.
01/02/2017
     

     

109 Actionnaires – Capital souscrit – non appelé 50 000


45615 Associés – apports en numéraire 50 000
45611 Associés – apports en nature 200 000
1011 Capital souscrit – non appelé 50 000
1012 Capital souscrit – appelé, non versé 250 000

D’après les statuts – Promesse d’apport


205 Concessions, brevets 100 000
213 Constructions 150 000
164 Emprunt 50 000
45611 Associés – apports en nature 200 000
D’après les statuts – Réalisation de l’apport en nature

04/02/2017
     

     

467 Maître PRIOL (50 000 + 10 000) 60 000


45615 Associés – apports en numéraire 50 000
4564 Associés – versements anticipés 10 000
D’après les statuts – Libération des apports en
numéraire

04/02/2017
     

     

1012 Capital souscrit – appelé, non versé 250 000


1013 Capital souscrit – appelé, versé 250 000
D’après les statuts – Libération des apports

67
15/02/2017
     

     
CORRIGÉS

512 Banque 55 000


2011 Frais de constitution 5 000
467 Maître PRIOL 60 000
Mise à disposition des fonds

Admettre le schéma développé des écritures de constitution : promesses, appel, libération.
6. Présenter toutes les écritures correspondant à l’appel et à la libération du solde du capi-
tal du mois d’octobre 2017.
Calculs préalables
Le montant versé en banque s’élève à :
montant du capital appelé : 50 000
versement anticipé : – 10 000
actionnaire défaillant (500 × 10 × 1/2) : – 2 500
37 500
01/10/2017
     

     

45621 Actionnaires – Capital souscrit et appelé, non versé 50 000


1011 Capital souscrit, non appelé 50 000
109 Actionnaires – Capital souscrit, non appelé 50 000
1012 Capital souscrit, appelé, non versé 50 000
D’après les statuts – Appel du solde des actions de
numéraire et régularisation du compte capital

Admettre le solde du compte 4464 dans l’écriture d’appel du solde des actions en numéraire
30/10/2017
     

     

512 Banque 37 500


4564 Associés – Versements anticipés (2 000 × 10/2) 10 000
45621 Actionnaires – Capital souscrit et appelé, non versé 47 500
D’après les statuts – Versement selon relevé de banque

Admettre l’écriture suivante de la défaillance à cette date.

     

     

512 Banques 37 500


4564 Associés – Versements anticipés (2 000 × 10/2) 10 000
4566 Actionnaires défaillants 2 500
45621 Actionnaires – Capital souscrit et appelé, non versé 50 000

30/10/2017
     

     

1012 Capital souscrit, appelé, non versé 47 500


1013 Capital souscrit, appelé, versé 47 500
D’après les statuts – Libération des apports

68
7. Enregistrer dans les comptes de la société CAP MALOUIN toutes les écritures liées
au traitement de l’actionnaire défaillant M. Hugues TROUIN des mois d’octobre et de

CORRIGÉS
décembre 2017.
30/10/2017
     

     

4566 Actionnaires défaillants 2 500


45621 Actionnaires – Capital souscrit et appelé, non versé 2 500
Dette de l’actionnaire défaillant (500 × 10/2)

01/12/2017
     

     

512 Banque 5 000


4566 Actionnaires défaillants 5 000
Vente des actions de l’actionnaire défaillant

01/12/2017
     

     

1012 Capital souscrit, appelé, non versé 2 500


1013 Capital souscrit, appelé, versé 2 500
Régularisation du compte capital
4566 Actionnaires défaillants 50
76 ou 763 Revenus des autres créances 20
7088 Transfert de charges d’exploitation 30
ou 791
Imputation des frais et intérêts de retard sur
l’actionnaire défaillant

10/12/2017
     

     

4566 Actionnaires défaillants 2 450


512 Banque 2 450
Remboursement actionnaire défaillant (5 000 – 2 500
– 50)

8. Calculer et analyser le résultat de l’actionnaire défaillant. Commenter le prix de cession


des actions.
L’analyse de la situation de l’actionnaire Hugues TROUIN est la suivante :

Montant encaissé lors de la vente de ses actions 2 450 €

Montant décaissé lors de la constitution de la SA 500 × 5 = 2 500 €

Perte subie par l’actionnaire défaillant 50 €

La perte subie s’explique par les frais mis à sa charge.


La vente de ses actions n’a généré ni plus-value, ni moins-value, puisque celles-ci ont été ven-
dues exactement à leur valeur nominale, soit :
500 × 10 = 5 000 €.

69
• L’affectation du résultat
CORRIGÉS

QCM 19.01 QCM


1. A : Vrai B ; C ; D : Faux
La participation des salariés est déterminée à partir du résultat fiscal moins IS au taux normal.
Pour cette raison, lorsque la société a réalisé un déficit fiscal reportable, aucune participation ne
pourra être distribuée tant que le déficit fiscal n’aura pas été absorbé.
2. C : Vrai A ; B : Faux
Dans une société soumise à l’IS, un produit d’impôt est comptabilisé au compte de résultat
lorsque la société a réalisé un déficit fiscal faisant l’objet d’un report en arrière car dans ce cas il
existe une créance sûre et certaine sur l’État.
3. C : Vrai A ; B ; D : Faux
Maximum distribuable = 50 000 + 20 000 – 5 000 = 65 000 (la prime d’émission est distri-
buable mais pas la réserve légale).
4. C : Vrai A ; B : Faux
Si une société a décidé de comptabiliser à l’actif des frais de développement, elle peut distribuer
des dividendes uniquement s’il existe des autres réserves d’un montant au moins équivalent aux
frais de développement non amortis.
5. A : Vrai B ; C : Faux
Lorsqu’une société réalise une perte, cette perte peut être au choix inscrite en report à nouveau
débiteur ou imputée sur les réserves y compris les réserves légale et statutaires (s’il n’existe plus
d’autres réserves).

CAS 19.02 Cas n° 1 – Affectation du résultat (d’après DCG 2012)


1. Expliquer la raison pour laquelle la constitution d’une réserve légale est obligatoire et
rappeler son mode de calcul.
La dotation à la réserve légale est imposée par la loi (art L. 232-10 du Code de commerce) pour
garantir les tiers créanciers des SARL et des sociétés par actions dans laquelle la responsabilité
des associés est limitée aux apports. Elle consiste à prélever un vingtième (5 %) du bénéfice de
l’exercice, diminué le cas échéant, des pertes antérieures. Ce prélèvement cesse d’être obliga-
toire lorsque la réserve légale atteint 10 % du capital social.
2. Rappeler la définition du bénéfice distribuable.
Le bénéfice distribuable est constitué par le bénéfice de l’exercice, diminué des pertes anté-
rieures, ainsi que des sommes à porter en réserve en application de la loi ou des statuts, et
augmenté du report bénéficiaire.
3. Indiquer quelles sont les conditions que doit respecter la société pour distribuer des
acomptes sur dividendes.
Pour distribuer un acompte, il est nécessaire :
– qu’un bilan établi au cours ou à la fin de l’exercice et certifié par un commissaire aux
comptes fasse apparaître que la société a réalisé un bénéfice depuis la clôture de l’exercice
précédent après constitution des amortissements, dépréciations et provisions, déduction
faite, s’il y a lieu des pertes antérieures ainsi que des sommes à porter en réserve en appli-
cation de la loi ou des statuts et compte tenu du report bénéficiaire ;
– que les acomptes à verser avant l’approbation des comptes de l’exercice n’excèdent pas le
montant du bénéfice distribuable.

70
4. Enregistrer dans le journal de la société les opérations relatives à l’acompte sur divi-
dendes, en distinguant chaque catégorie d’action.

CORRIGÉS
02/2/N+1
     

     

1209 Résultat de l’exercice – Acompte sur dividendes 19 000


4571 Actions de préférence, dividendes à payer (6 000 × 12 000
2 €)
4572 Actions ordinaires anciennes, dividendes à payer 5 000
(5 000 × 1 €)
4573 Actions ordinaires nouvelles, dividendes à payer 2 000
(4 000 × 0,50 €)
Décision de mise en paiement
15/02/N+1
     

     

4571 Actions de préférence, dividendes à payer 12 000


4572 Actions ordinaires anciennes, dividendes à payer 5 000
4573 Actions ordinaires nouvelles, dividendes à payer 2 000
512 Banque 19 000
Paiement de l’acompte
 
     

     

5. Établir le projet de répartition du bénéfice de N qui sera soumis à l’assemblée générale


ordinaire des actionnaires et déterminer le montant des dividendes par catégorie d’action.

Éléments Détail des calculs Montants

Résultat net de l’exercice   120 000

Dotation à la réserve légale 120 000 × 5 % = 6 000, mais plafond dépassé, – 5 000
donc la dotation est limitée à :
(600 000/10) – 55 000 = 5 000

Report à nouveau (solde créditeur)   + 2 000

Bénéfice distribuable   117 000

Intérêts statutaires 6 000 × 40 € × 10 % = 24 000 – 35 000


5 000 × 40 € × 5 % = 10 000
Actions de préférence 4 000 × 40 € × 1/4 × 5 % × 6/12 = 1 000
Actions ordinaires anciennes
Actions ordinaires nouvelles
Total

Réserve facultative   – 46 000

Solde   36 000

Superdividende Superdividende théorique : 36 000/15 000 = – 30 000


2,4 € arrondis à 2 €, donc 15 000 × 2 €

Report à nouveau   6 000

71
Montant des dividendes par catégorie d’action
CORRIGÉS

Catégories d’actions Intérêt statutaire Superdividende Dividendes


Actions de préférence 24 000 € 6 000 × 2 € = 12 000 € 36 000 €
Actions ordinaires 10 000 € 5 000 × 2 € = 10 000 € 20 000 €
anciennes
Actions ordinaires 1 000 € 4 000 × 2 € = 8 000 € 9 000 €
nouvelles
   Total 65 000 €

6. Enregistrer dans le journal de la société l’écriture correspondant au projet de répartition


décidé par l’assemblée générale des actionnaires, ainsi que le paiement des dividendes.
18/5/N+1
     

     

120 Résultat de l’exercice 120 000


110 Report à nouveau (solde créditeur) 2 000
1061 Réserve légale 5 000
1068 Autres réserves 46 000
110 Report à nouveau 6 000
1209 Résultat – Acompte sur dividendes 19 000
4571 Actions de préférence, dividendes à payer 24 000
(36 000 – 12 000)
4572 Actions ordinaires anciennes, dividendes à payer 15 000
(20 000 – 5 000)
4573 Actions ordinaires nouvelles, dividendes à payer 7 000
(9 000 – 2 000)
Décision de l’AGO
01/07/N+1
     

     

4571 Actions de préférence, dividendes à payer 24 000


4572 Actions ordinaires anciennes, dividendes à payer 15 000
4573 Actions ordinaires nouvelles, dividendes à payer 7 000
512 Banque 46 000
Paiement du solde des dividendes
 
     

     

CAS 19.03 Cas n° 2 – Affectation du résultat et augmentation de capital


(d’après DCG 2015)
1. Comptabiliser le versement effectué par M. Halescourt le 15 janvier N+1.
15/01/N+1
     

     

512 Banque 20 000


4551 Associés – Compte courant M. Halescourt 20 000
Versement de M. Halescourt
 
     

     

2. Rappeler la signification du report à nouveau.


Le report à nouveau est négatif, il résulte donc d’un déficit de l’exercice antérieur (ou des exer-
cices antérieurs).

72
3. Expliquer la différence entre le résultat comptable de l’exercice et le bénéfice distri-
buable.

CORRIGÉS
Le résultat comptable est la différence entre les produits et les charges comptables de l’exer-
cice. Le bénéfice distribuable correspond au résultat comptable corrigé du report à nouveau de
l’exercice précédent et des dotations des réserves obligatoires.
Résultat de l’exercice
– RAN N–1 (si débiteur)
– Réserve légale
– Réserve statutaire
+ RAN N–1 (si créditeur)
= bénéfice distribuable
4. Présenter, dans un tableau, l’affectation du résultat comptable de l’exercice N.

Bénéfice de l’exercice   50 000


– RAN N (débiteur)   – 7 000
= Base de calcul de la RL   43 000
– Réserve légale 5 % × 43 000 = 2 150 – 2 000
L’obligation de doter la RL s’éteint 10 % × 350 000 = 35 000
quand la RL atteint 10 % du capital Il ne reste à doter que 35 000 – 33 000 =
social. 2 000
= Bénéfice distribuable   41 000
– Dividendes   – 37 500
– Réserve facultative 12 500 – 11 500 = 1 000 – 1 000
= RAN N+1   2 500

5. Enregistrer l’écriture d’affectation du résultat de l’exercice N.


Début N
     

     

120 Résultat de l’exercice 50 000


119 Report à nouveau (solde débiteur) 7 000
1061 Réserve légale 2 000
1068 Autres réserves 1 000
110 Report à nouveau 2 500
457 Associés – Dividendes à payer 37 500
Décision de l’AGO
 
     

     

6. Enregistrer le paiement des dividendes en actions.


Nombre d’actions créées : 37 500/12,5 = 3 000 actions nouvelles
Montant du nominal : 3 000 × 10 = 30 000
Montant de la prime d’émission : 3 000 × (12,5 – 10) = 7 500
15/05/N+1
     

     

457 Associés – Dividendes à payer 37 500


1013 Capital 30 000
1041 Prime d’émission 7 500
 
     

     

73
7. Pour réaliser l’augmentation de capital par incorporation de réserves, la SAS HALES-
COURT a choisi de distribuer des actions gratuites. Rappeler l’autre modalité possible.
CORRIGÉS

La société Halescourt a choisi d’attribuer des actions gratuites. Elle aurait pu aussi augmenter la
valeur nominale des actions existantes.
8. Comptabiliser l’augmentation de capital par incorporation de réserves.
Le sujet laissait entendre qu’une prime d’émission devait être comptabilisée lors de l’incorpo-
ration de réserves, ce qui est en pratique est rarement le cas puisque le but de l’incorporation
de réserves est de rendre les sommes non distribuables (or la prime d’émission est distribuable,
voir chapitre Constitution de sociétés et variations du capital social). Deux solutions sont donc
admises pour cette question :
Solution 1
15/05/N+1
     

     

1068 Autres réserves 12 500


1013 Capital 12 500
 
     

     

Solution 2
Nombre d’actions créées : 12 500/12,5 = 1 000 actions nouvelles
Montant du nominal : 10 × 1 000 = 10 000
Montant de la prime d’émission : 1 000 × (12,5 – 10) = 2 500
15/05/N+1
     

     

1068 Autres réserves 12 500


1013 Capital 10 000
1041 Prime d’émission 2 500
 
     

     

9. Présenter les capitaux propres au 31 mai N+1 après toutes ces opérations.

Capital social ou individuel 350 000 + 30 000 + 10 000 390 000


Primes d’émission, de fusion, d’apport… 7 500 + 2 500 10 000
Écarts de réévaluation   0
Réserve légale 33 000 + 2 000 35 000
Réserves statutaires ou contractuelles   0
Réserves réglementées   0
Autres réserves 11 500 + 1 000 – 12 500 0
Report à nouveau – 7 000 + 7 000 + 2 500 2 500
Résultat de l’exercice 50 000 – 50 000 0
Subventions d’investissement   0
Provisions réglementées   0
Total (I)   437 500

74
• Les provisions réglementées

CORRIGÉS
QCM 20.01 QCM
1. A : Vrai B ; C : Faux
Les provisions réglementées font partie des capitaux propres figurant au passif du bilan.
2. B : Vrai A ; C : Faux
La constitution de provisions réglementées permet à l’entreprise de bénéficier d’une économie
d’impôt réversible ultérieurement.
3. C : Vrai A ; B : Faux
Les amortissements dérogatoires sont systématiquement repris en produits au compte de résul-
tat chaque année pour la différence entre l’amortissement économique et l’amortissement
fiscal.
4. C : Vrai A ; B : Faux
Une provision pour hausse des prix peut être constituée au 31/12/N uniquement lorsque la
hausse des prix des biens concernés en stocks excède 10 % entre N et N–1 ou excède 10 % entre
N–2 et N.
5. A : Vrai B ; C : Faux
La constitution d’une provision réglementée admise par le Code général des impôts est décidée
librement par l’entreprise chaque année.

CAS 20.02 Cas n° 1 – Provision pour hausse des prix (d’après DCG 2009)
1. Donner la définition d’une provision réglementée et justifier sa comptabilisation.
Une provision réglementée est une provision qui ne correspond pas à l’objet normal d’une provi-
sion. Elle est enregistrée en fonction de dispositions légales (fiscales).
Justification de sa comptabilisation : elle dépend de la gestion fiscale de l’entreprise et lui per-
met de diminuer (de manière temporaire) son résultat imposable. Pour cela elle doit être obliga-
toirement comptabilisée. Ainsi, elle dégage une ressource qui augmente les capitaux propres à
la disposition de l’entreprise.
2. Pourquoi les provisions réglementées sont-elles classées dans les capitaux propres ?
Les provisions réglementées correspondent en principe à une part de bénéfice inscrite sous un
régime d’exonération provisoire de l’impôt. Dans ce sens, elles constituent des réserves latentes
qui ne sont pas définitivement libérées de l’impôt. Il est donc logique qu’elles soient portées en
capitaux propres.
3. Enregistrer les écritures nécessaires relatives la provision pour hausse des prix à la clô-
ture N.
31/12/N
     

     

1431 Provision pour hausse des prix 25 000


7873 Reprises sur provisions réglementées (stocks) 25 000
Provision pour hausse des prix N–6
31/12/N
     

     

6873 Dotations aux provisions réglementées (stocks) 7 700


1431 Provision pour hausse des prix 7 700
Provision pour hausse des prix N
 
     

     

75
CAS 20.03 Cas n° 2 – Amortissements dérogatoires
CORRIGÉS

Présenter le tableau d’amortissement du logiciel et comptabiliser les écritures nécessaires


en N.

Exercices Amortissement fiscal (1) Amortissement Amortissement


comptables économique (2) dérogatoire = (1) – (2)

31/12/N 12 000 × 12 000 × 1/3 × + 6 000


9 mois/12 mois = 9 000 9 mois/12 mois = 3 000

31/12/N+1 3 000 12 000/3 = 4 000 – 1 000

31/12/N+2 0 4 000 – 4 000

31/12/N+3 0 1 000 – 1 000

Total 12 000 12 000 0

CAS 20.04 Cas n° 3 – Provision pour hausse des prix


1. Calculer la dotation à la provision pour hausse des prix au 31/12/N.
31/12/N–1
Aucune dotation n’a été constituée puisque :
– Variation Prix N/Prix N–1 = + 5,2 %
– Variation Prix N/Prix N–2 = + 8,1 %
31/12/N
– Variation Prix N/Prix N–1 = + 12,5 %
– Variation Prix N/Prix N–2 = + 18,4 %
La dotation N est donc calculée par référence à N–2 : (450 – 1,10 × 380) × 1 200 = 38 400
2. Comptabiliser les écritures nécessaires au 31/12/N.
31/12/N
     

     

6873 Dotations aux provisions réglementées (stocks) 38 400


1431 Provisions pour hausse des prix 38 400

     

     

1431 Provision pour hausse des prix 20 000


7873 Reprise sur provisions réglementées (stocks) 20 000
Reprise de la provision N–6
 
     

     

3. Présenter les informations à faire figurer en annexe.

  Montant cumulé Augmentations Diminutions Montant cumulé


à l’ouverture à la clôture
de l’exercice de l’exercice

Provision pour 35 000 38 400 20 000 53 400


hausse des prix

76
• Particularités comptables des entités spécifiques

CORRIGÉS
CAS 21.01 Cas n° 1 – Comptes des collectivités territoriales, GIE (d’après DCG 2008)
1. Rappeler brièvement les missions respectives de l’ordonnateur à la mairie de Meyzieu et
du comptable public.
Le maire de Meyzieu, prépare le budget et il est l’ordonnateur des dépenses de la mairie.
Il émet les titres de recettes et les mandats de paiement. Lorsqu’un service de la mairie engage
une dépense, il lui faut tout d’abord obtenir l’autorisation du maire ou de ses adjoints (celui qui
gère par exemple le secteur affecté aux voiries).
Il tient une comptabilité d’engagement, par définition, il ne peut pas engager plus de crédit que
ce qui est prévu au budget.
Le comptable public vérifie les dépenses, les pièces justificatives. Il contrôle si sur la ligne budgé-
taire correspondante, il dispose des fonds nécessaires pour les régler.
Avant d’encaisser les recettes, il vérifie qu’elles sont bien imputées sur les lignes budgétaires qui
leur correspondent.
Il tient une comptabilité en partie double à partir des documents transmis par l’ordonnateur.

2. Indiquer les principales motivations qui conduisent à la constitution d’un GIE.


C’est un organisme institué pour servir de cadre à la coopération interentreprises. Un GIE a pour
but de faciliter ou de développer l’activité économique de ses membres, d’améliorer ou d’ac-
croître les résultats de cette activité. Il n’est pas de réaliser des bénéfices pour lui-même.
C’est un groupement de moyens, il peut réaliser certaines fonctions, comme la fonction commer-
ciale, la fonction de recherche, la fonction de production, les services généraux…

3. Enregistrer dans la comptabilité du GIE les opérations réalisées en N et N+1.


15/04/N
     

     

512 Banque (ou 458. Associés opérations faites en commun) 20 000


171 Dettes rattachées à des participations 20 000
Avances effectuées par les associés
01/7/N
     

     

512 Banque 15 000


706 Prestations de service 15 000
Encaissement cotisations des membres
15/4/N+1
     

     

120 Résultat 12 000


458-1 Associé YPREMIUM (50 % × 12 000 €) 6 000
458-2 Associé ALBA (20 % × 12 000 €) 2 400
458-3 Associé SOLVA (30 % × 12 000 €) 3 600
Répartition du résultat du GIE
 
     

     

La ventilation entre associés n’est pas obligatoire, il est possible de créditer le compte
458 – Associés – Opérations faites en commun et en GIE pour 12 000.

77
4. Comptabiliser la quote-part du résultat bénéficiaire du GIE dans la comptabilité de la
société YPREMIUM à la date du 15 avril N+1.
CORRIGÉS

15/04/N+1
     

     

267 Créances rattachées à des participations 6 000


7616 Revenus sur autres formes de participations 6 000
 
     

     

CAS 21.02 Cas n° 2 – Comptabilité d’une association (d’après DCG 2009)
1. Pourquoi l’association « Visio » est-elle tenue à des obligations comptables ? Préciser
lesquelles.
Le montant des subventions et des dons reçus à partir duquel les associations et les fondations
sont soumises à certaines obligations est de 153 000 €. (c. com art. L. 612-4).
L’association « Visio » est donc tenue à des obligations comptables car les subventions obtenues
sont d’environ 200 000 €.
Article L. 612-4 du Code de commerce : « Toute association ayant reçu annuellement des auto-
rités administratives, au sens de l’article 1er de la loi du 12  avril 2000, ou des établissements
publics à caractère industriel et commercial une ou plusieurs subventions dont le montant glo-
bal dépasse un seuil fixé par décret, doit établir des comptes annuels comprenant un bilan, un
compte de résultat et une annexe dont les modalités d’établissement sont fixées par décret.
Ces associations doivent assurer, dans des conditions déterminées par décret en Conseil d’État,
la publicité de leurs comptes annuels et du rapport du commissaire aux comptes. Ces mêmes
associations sont tenues de nommer au moins un commissaire aux comptes et un suppléant. »
2. Enregistrer, opération par opération, dans la comptabilité de l’association « Visio » les
informations concernant l’année N.
Opération n° 1
02/9/N
     

     

512 Banque 20 000


74 Subvention d’exploitation 20 000
Avis de crédit subvention centre de loisirs
31/12/N
     

     

6894 Engagements à réaliser sur subventions attribuées 12 000


194 Fonds dédiés sur subventions de fonctionnement 12 000
Ressources affectées non utilisées (20 000 – 2 000 × 4)
 
     

     

Opération n° 2
2/1/N
     

     

441 État subvention à recevoir 15 000


74 Subvention d’exploitation 15 000
Notification subvention pour organisation voyage
10/10/N
     

     

512 Banque 5 000


441 État subvention à recevoir 5 000
Avis de crédit
31/12/N
     

     

6815 Dotation aux provisions pour risques et charges d’exploitation 15 000


1518 Provision pour risque 15 000
Pour reversement de la subvention non utilisée.
 
     

     

78
Opération n° 3

CORRIGÉS
10/12/N
     

     

512 Banque 6 200


754 Collectes 5 000
756 Cotisations 1 200
Avis de crédit
 
     

     

Opération n° 4
31/12/N
     

     

120 Résultat de l’exercice 3 200


115 Résultats sous contrôle de tiers financeurs 1 200
1068 Autres réserves (projet associatif) 1 500
110 Report à nouveau 500
Affectation du résultat N
 
     

     

3. L’association peut-elle distribuer aux adhérents une partie du résultat qui n’est pas sous
contrôle de tiers ? Justifier votre réponse.
Le résultat positif est un excédent. Le résultat définitivement acquis peut-être affecté (pas le
résultat sous contrôle) en réserves ou report à nouveau. Aucun résultat ne peut être attribué
aux adhérents qui n’ont aucun droit individuel sur celui-ci car toute association est sans but
lucratif.

CAS 21.03 Cas n° 3 – Comptabilité des sociétés libérales (d’après DCG 2010)
1. Préciser les modes de comptabilisation des opérations d’un professionnel libéral exer-
çant à titre individuel.
Un professionnel libéral exerçant à titre individuel enregistre ses opérations selon la comptabilité
de trésorerie : elles sont comptabilisées au moment de l’encaissement ou du décaissement.
Il lui est cependant possible d’opter pour une comptabilité d’engagement. Dans ce cas, ce sont
les règles du plan comptable général qui s’appliquent.

79
CORRIGÉS

80
2. Compléter le document fourni en annexe afin de comptabiliser les opérations réalisées en janvier N.

Dates n° pièce Banque Recettes Dépenses courantes (TTC) Autres dépenses (TTC) dont TVA

Entrées Sorties Honoraires Honoraires Impôts Transport & Travaux, Frais Prélèv. Acquisition Déductible Collectée
rétrocédés et taxes déplacement fournitures divers de exploitation d’immobilisation
et services gestion
extérieurs

19/01 ch n° 110   600,00         600,00          


20/01 ch n° 111   36,00           36,00      5,90
22/01 ch n° 112   80,00       80,00            
26/01 ch n° 113   9 967,20     160,00         9 807,20    
27/01 ch n° 114   1 016,60   1 016,60             166,60  
30/01 ch n° 115   3 500,00             3 500,00      
31/01 bord. n° 1 12 199,20   12 199,20                 1 999,20
Totaux 12 199,20 15 199,80 12 199,20 1 016,60 160,00 80,00 600,00 36,00 3 500,00 9 807,20 172,50 1 999,20
CAS 21.04 Cas n° 4 – Comptabilité d’une association (d’après DCG 2012)

CORRIGÉS
1. L’association 8 POOL DE CŒUR doit-elle nommer un commissaire aux comptes ?
Les associations ayant reçu au moins 153 000 € de subventions des autorités administratives
ou des EPIC, sont tenues de nommer un CAC. En conséquence, ayant reçu 12 700 € de subven-
tions publiques, elle n’est pas tenue de nommer un CAC.
2. Rappeler quelles sont les caractéristiques des apports sans droit de reprise et des
apports avec droit de reprise.
L’apport sans droit de reprise implique la mise à disposition définitive d’un bien. Pour être ins-
crit en fonds associatifs, cet apport doit correspondre à un bien durable utilisé pour les besoins
propres de l’organisme. Dans le cas contraire, il est inscrit au compte de résultat.
Les apports avec droit de reprise
L’apport avec droit de reprise implique la mise à disposition provisoire d’un bien au profit de
l’organisme. La convention fixe les conditions et modalités de reprise du bien (bien repris en
l’état, bien repris en valeur à neuf). Cet apport est enregistré en fonds associatifs. En fonction
des modalités de reprise, l’organisme doit enregistrer les charges et provisions lui permettant
de remplir ses obligations par rapport à l’apporteur.
3. Enregistrer dans le journal de l’association les écritures concernant les opérations effec-
tuées au cours de l’exercice N à l’exclusion des écritures d’inventaire.
Opération n° 1.1
01/01/N
     

     

2184 Mobilier 20 000


1024 Fonds propres sans droit de reprise 20 000
Apport mobilier
 
     

     

Opération n° 1-2
01/01/N
     

     

2131 Bâtiments 100 000


1034 Fonds propres avec droit de reprise 100 000
Apport d’un local
 
     

     

Opération n° 2
02/02/N
     

     

512 Banque 35 000


756 Cotisations 35 000
Encaissement des cotisations annuelles
 
     

     

Opération n° 3
01/07/N
     

     

862 Prestations 160 000


871 Prestations en nature 160 000
Prêt à usage (local)
 
     

     

Opération n° 4.1
01/10/N
     

     

861 Mise à disposition gratuite de biens 15 000


875 Dons en nature 15 000
Don en nature de matériel divers
 
     

     

81
Il est aussi possible de passer cette écriture :
CORRIGÉS

01/10/N
     

     

218 Autres immobilisations corporelles 15 000


1025 Legs et donations avec contrepartie d’actifs 15 000
Don en nature de matériel divers
 
     

     

Opération n° 4.2
31/12/N
     

     

864 Personnel bénévole 48 000


870 Bénévolat 48 000
Contribution volontaire en personnel
 
     

     

4. Indiquer quel serait l’impact de l’enregistrement du bénévolat sur chacun des docu-
ments de synthèse.
Au bilan : l’écriture n’a aucun impact.
Au compte de résultat : l’écriture ne modifie pas le résultat de l’exercice puisque le bénévolat
n’est inscrit ni en produit ni en charge. Par contre elle fait l’objet d’une information au pied du
compte de résultat.
Dans l’annexe : selon le règlement CRC 99-01, le bénévolat fait l’objet d’une information (nature,
importance, méthodes de quantification – nombre d’heures – et de valorisation retenue – coût
horaire moyen) dès lors qu’il présente un caractère significatif.

CAS 21.05 Cas n° 5 – Comptabilité d’une région (d’après DCG 2014)
1. Les collectivités territoriales élaborent deux sortes de documents : les budgets et les
comptes.
a. Rappeler la définition du budget. Quelles sont les deux sections prévues dans les bud-
gets des collectivités territoriales ?
Le budget est l’acte par lequel sont prévues et autorisées par l’assemblée délibérante les recettes
et dépenses d’un exercice. Il se compose d’une section de fonctionnement, qui retrace les
dépenses et recettes nécessaires au fonctionnement courant de la collectivité, et d’une section
d’investissement, relative aux opérations d’investissement et leur financement.
b. Pourquoi peut-on dire que le budget est à la fois un outil de prévision et un outil d’au-
torisation ?
Le budget décrit les recettes et dépenses futures ; il est en ce sens un outil de prévision.
Une fois établi, le budget est voté par l’assemblée délibérante et seules peuvent être engagées
les dépenses qui y sont inscrites ; le vote du budget constitue donc autorisation de dépense.
c. Préciser le nom et le rôle des personnes chargées de la tenue des comptes des collecti-
vités territoriales.
Les comptes retracent a posteriori l’exécution du budget après enregistrement des opérations
réalisées. Les personnes chargées de la tenue des comptes sont au nombre de deux :
– L’ordonnateur, retrace l’exécution du budget. Il récapitule les recettes et dépenses effecti-
vement réalisées et permet de contrôler la bonne exécution du budget.
– Le comptable public, retrace l’ensemble des dépenses et recettes de l’exercice, avec leur
contrepartie.

82
2. Quelles sont les deux structures chargées du contrôle externe de la comptabilité des
collectivités territoriales ?

CORRIGÉS
Ce sont la préfecture et la chambre régionale des comptes qui sont chargées du contrôle externe
de la comptabilité d’une commune.
3. Enregistrer, dans la comptabilité de la Région Lorraine, opération par opération, toutes
les écritures nécessaires en N, y compris les écritures d’inventaire.
Opération n° 1
La subvention d’équipement s’enregistre en immobilisation incorporelle et s’amortit sur la durée
maximale, soit ici 15 ans.
30/06/N
     

     

2042 Subventions d’équipement aux personnes de droit privé 30 000


515 Compte au trésor 30 000
Avis de règlement de la subvention d’équipement à la
SA ALICAL
31/12/N
     

     

6811 Dotations aux amortissements des immobilisations 1 000


28042 Amortissement des subventions d’équipement aux 1 000
personnes de droit privé (30 000 × 1/15 × 6/12)
 
     

     

Opération n° 2
01/10/N
     

     

515 Compte au trésor 1 800


4713 Recettes perçues avant émission des titres 1 800
Avis d’encaissement du loyer
10/10/N
     

     

4713 Recettes perçues avant émission des titres 1 800


752 Revenu des immeubles 1 800
Régularisation et émission du titre de recette par
l’ordonnateur
 
     

     

Opération n° 3
30/11/N
     

     

515 Compte au trésor 3 000


775 Produits des cessions d’immobilisations 3 000
Facture de vente des installations de voirie
31/12/N
     

     

28152 Amortissements des installations de voirie 55 000


675 Valeurs comptables des immobilisations cédées 5 000
2152 Installations de voirie 60 000
Sortie des installations de voirie
31/12/N
     

     

192 Plus ou moins-values sur cessions d’immobilisations 2 000


776 Différences sur réalisations (négatives) reprises au 2 000
compte de résultat (3 000 – 5 000 = – 2 000)
Transfert de la moins-value en section d’investissement
 
     

     

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