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Algèbre de Boole

(logique)
partie des mathématiques, de la logique
et de l'électronique qui s'intéresse aux
opérations et aux fonctions sur les
variables logiques

L'algèbre de Boole, ou calcul booléen, est


la partie des mathématiques qui
s'intéresse à une approche algébrique de
la logique, vue en termes de variables,
d'opérateurs et de fonctions sur les
variables logiques, ce qui permet
d'utiliser des techniques algébriques
pour traiter les expressions à deux
valeurs du calcul des propositions. Elle
fut lancée en 1854 par le mathématicien
britannique George Boole. L'algèbre de
Boole trouve de nombreuses
applications en informatique et dans la
conception des circuits électroniques.

Certaines informations figurant


dans cet article ou cette section
devraient être mieux reliées aux
sources mentionnées dans les
sections « Bibliographie »,
« Sources » ou « Liens externes »
(février 2021).
Vous pouvez améliorer la vérifiabilité
en associant ces informations à des
références à l'aide d'appels de notes.

Elle fut utilisée la première fois pour les


circuits de commutation téléphonique
par Claude Shannon.

Exemple introductif
L'algèbre de Boole des fonctions logiques
permet de modéliser des raisonnements
logiques, en exprimant un « état » en
fonction de conditions. Par exemple, si
nous étudions l'expression
Communication et l'expression
Décrocher :
Communication = Émetteur ET
Récepteur
Communication serait « VRAI » si à la
fois les variables Émetteur ET
Récepteur étaient actifs (c'est une
fonction logique dépendant des
variables Émetteur et Récepteur)

Décrocher = (Sonnerie ET Décision de


répondre) OU Décision d'appeler
Décrocher serait « VRAI » soit si à la
fois on entend la sonnerie ET l'on
décide de répondre, soit (OU) si
simplement l'on décide d'appeler.

L'algèbre de Boole étant un domaine


commun à trois disciplines, on rencontre
des notations différentes pour désigner
un même objet. Dans le reste de l'article,
on indiquera les diverses notations, mais
on en privilégiera une pour conserver une
certaine homogénéité.

Algèbre de Boole des valeurs


de vérité
On appelle B l'ensemble constitué de
deux éléments appelés valeurs de vérité
{VRAI, FAUX}. Cet ensemble est aussi
noté

avec pour et pour .


On privilégiera dans la suite la notation
.

Sur cet ensemble on peut définir deux


lois (ou opérations) binaires, les lois ET
et OU, et une opération unaire, la
négation (ou le complémentaire).

Pour l'ensemble des exemples et


propriétés suivantes,

Conjonction

Articles connexes : Fonction ET et


Conjonction logique.
Table de la loi ET

b\a 0 1

0 0 0

1 0 1
Elle est définie de la manière suivante : a
ET b est VRAI si et seulement si a est
VRAI et b est VRAI.

Cette loi est aussi notée :

: Opérateur point ;
;
« & » ou « && » : cette implémentation
fait partie de plusieurs langages de
programmation tels que Perl, C, PHP,
Swift ;
« and » ou « AND » : la plupart des
langages de programmation comme,
par exemple, Ada, Pascal, Perl, Python,
PHP proposent cette fonction ;
« ∧ » : utilisée dans plusieurs notations
algébriques et en APL ;
« * » ; le symbole d'une multiplication
ordinaire est utilisée dans quelques
langages ne disposant pas de fonction
adaptée.

On privilégiera dans la suite la notation «


».

La table de cette loi (analogue à une


table d'addition ou de multiplication)
n'est pas une table de vérité.
Disjonction
Table de la loi OU

b\a 0 1

0 0 1
1 1 1

Articles connexes : Fonction OU et


Disjonction logique.

Elle est définie de la manière suivante : a


OU b est VRAI si et seulement si a est
VRAI ou b est VRAI. (En particulier, si a
est vrai et que b est vrai aussi, alors a OU
b est vrai.)

Cette loi est aussi notée :

« ∨ » (« ») en mathématiques (et en
logique mathématique) ou en APL ;
«|» ou «||» dans certains langages de
programmation ;
en toutes lettres « or » ou « OR » en
logique ou dans certains langages de
programmation.

On privilégiera dans la suite la notation


mais on prendra garde du fait que
cette loi n'est pas l'addition usuelle dans
Z/2Z. C'est pourquoi, en mathématiques
et en logique mathématique, la notation
n'est pas utilisée pour désigner le « ou
inclusif » : elle est réservée au « ou
exclusif », opération qui (jointe au « et »)
fait de toute algèbre de Boole un anneau
de Boole, en particulier une Z/2Z-algèbre.
Négation

Articles connexes : Fonction NON et


Négation logique.

La négation de a est VRAIE si et


seulement si a est FAUX.

La négation de a est notée :

non-a, non a, not a

« ~a » dans quelques notations


algébriques, en APL et dans quelques
langages d'interrogation de bases de
données (SQL…) ;
« ! » dans quelques langages de
programmation (C, C++…) ;
« 1- » dans quelques langages ne
disposant pas de fonctions adaptées
(Batch…) (puisque 1-0=1 et 1-1=0).

On privilégiera dans la suite la notation .

On obtient alors et .

Propriétés

Propriétés des opérateurs

Les opérateurs sont concernés par


plusieurs propriétés communes :
associativité :
, qui est
parfois écrit pour cette raison :
et ,
qui est parfois écrit pour cette raison :
;
commutativité : et
;
distributivité[1] :
et
;
idempotence : et
.

Par ailleurs, chaque opérateur possède


un élément neutre et un élément
absorbant :
;
;
;
;

Des simplifications sont possibles


comme :

;
;
;
.

le théorème du consensus s'applique aux


opérateurs de l'algèbre de Boole :

.
Enfin, ils suivent le principe de
complémentarité :

involution : (ex. : la proposition


"La lumière est allumée" équivaut à "la
lumière n'est pas non allumée" ou, dit
autrement, "la lumière n'est pas
éteinte").
tiers exclu : (la proposition
"lumière allumée" OU "lumière non
allumée" est toujours VRAI.).
contradiction ou antilogie :
(la proposition "lumière allumée" ET
"lumière non allumée" est toujours
FAUX.).
Structure

On retrouve alors toutes les propriétés


qui confèrent à B une structure d'algèbre
de Boole.

Priorité

Pour alléger les écritures, il est d'usage


que les opérations booléennes soient
soumises aux mêmes règles de priorité
que les opérations arithmétiques
usuelles : la fonction ET (multiplication
logique) est ainsi prioritaire par rapport à
la fonction OU (somme logique). Ainsi :
Il reste possible de placer des
parenthèses dans les calculs pour
changer l'ordre de priorité des
opérations.
Lois de De Morgan

Première loi de Deuxième loi de


De Morgan De Morgan
(négation de la (négation de la
disjonction) conjonction)
s'exprime par
l'égalité suivante Table de
vérité/Table de
fonctionnement

a b

Table de 0 0 0 1 1 1 1
vérité/Table de
0 1 0 1 1 0 1
fonctionnement
1 0 0 1 0 1 1
a b
1 1 1 0 0 0 0
0 0 0 1 1 1 1

0 1 1 0 1 0 0

1 0 1 0 0 1 0
Dans les deux cas,
1 1 1 0 0 0 0
l'expression ne sera
Dans les deux cas, FAUSSE
l'expression ne sera
VRAIE que si a et b sont
que si a et b sont vraies.
fausses.

Fonctions logiques
Article détaillé : Fonction logique.

Mathématiquement, une fonction


logique ou opérateur logique est une
application de Bn dans B.

En électronique, une fonction logique est


une boîte noire qui reçoit en entrée un
certain nombre de variables logiques et
qui rend en sortie une variable logique
dépendant des variables d'entrée.
L'article fonction logique précise

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