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Hygiène Générale

Prof. MARICHATOU Hamani


Définition
Le mot hygiène désigne, dans le langage ordinaire, la branche des
sciences médicales qui a pour but la conservation de la santé

Mais en économie rurale vétérinaire, il n'a pas exactement la


même signification : suivi de l'adjectif vétérinaire, il exprime
la science qui traite des moyens d'entretenir et de gouverner
les animaux domestiques de la manière la plus avantageuse
pour les propriétaires. (JH Magne, 1884)

Entretenir: prendre soin de maintenir (quelque chose) en bon état


Gouverner: exercer un pouvoir absolu sur (des personnes, un territoire, …)

Appliquée à l’élevage, l’hygiène permet, en affermissant l’état de santé


des animaux et en les plaçant dans les meilleures conditions
d’existence, d’en assurer la multiplication et d’en obtenir un
maximum de rendement. L’hygiène est donc un facteur
d’amélioration.
les différents chapitres qui seront développés à travers ce
cours sont:

l'hygiène de l'abreuvement
l'hygiène de l'alimentation
l'hygiène du logement
l'hygiène du travail
L’hygiène de la reproduction
l'hygiène corporelle

L’hygiène des productions animales


Hygiène de l'abreuvement

Il faut tenir compte de la saison et de la teneur en eau de


la ration.

Pendant la saison pluvieuse le degré hygrométrique de


l‘atmosphère est très élevé, l'herbe est très riche en eau,
les besoins en eau deviennent faibles, les évaporations
cutanée et pulmonaire se réduisent.

Contrairement à ça, en fin de saison sèche, l'air est sec,


l'herbe est sèche (7 à 10% d'humidité), la température
est élevée, l'évaporation cutanée et pulmonaire est
considérable, les besoins en eau sont élevés.
besoins en eau des animaux (litres / jour)

Bovins Ovins/ Equins Dromadaires Porcins


Caprins

Saison 40 à 60 3à5 20 à 40 Jusqu'à 100 8


sèche

Saison 10 à 15 Un peu / / 4
des moins
pluies

Il faut savoir que les besoins de lactation augmentent les besoins
en eau.
 On dit souvent que le chameau résiste à la soif, mais non à la
privation d'eau (absence totale d'abreuvement).
Par rapport à cette question d'abreuvement, les difficultés d'exhaure font
que les bovins boivent une fois tous les deux jours (20 à 30 l ), ce qui a
des conséquences sur leur état corporel; les petits ruminants 1 fois / jour.
Le dromadaire peut perdre de 16 à 25% de son poids par privation d'eau,
mais également peut boire jusqu'à 100 l en 15 min.

En fait la privation d'eau entraîne une variation du volume sanguin qui chez
le dromadaire, est proportionnellement inférieure à celui chez les
ruminants.

Il y a une variation :

des électrolytes sériques (Na et K qui augmentent),


des protéines totales (qui augmentent),
de l'hématocrite (qui augmente),
du taux d'hémoglobine (qui diminue),
de la concentration en globules rouges (la survie est
favorablement augmentée de 90-120 jours à 150 jours chez
le dromadaire, de 120 jours à 150 jours chez les bovins et le
mouton; il semble que la survie est liée à la rétention d'eau
dans les cellules).
L'exploitation des ressources hydrauliques, que ce soit
les cours d'eau comme les eaux souterraines, est
rendue meilleure par certains aménagements.

 Pour les mares naturelles temporaires, à partir d'un certain


niveau d'abaissement de l'eau, les excréments des animaux
transforment l'eau en bourbier.
C'est pour éviter sa consommation que les éleveurs creusent près de
telles mares, permettant ainsi d'avoir cette eau filtrée naturellement et
moins mauvaise sur le plan sanitaire.

Les aménagements de ces mares temporaires doivent viser à accroître


les quantités d’eau disponibles, par conséquent leur durée (abaissement
du fond, relèvement des bords, limitation des infiltrations et de leur
évaporation), mais également à améliorer la qualité des eaux en évitant
que les animaux accèdent directement au plan d’eau (les déjections
sont une source de pollution et de contamination).
 L’exploitation des eaux souterraines se fait avec des ouvrages
hydrauliques, puisards, puits, forages, qui pénètrent dans la nappe
aquifère.

 les puisards sont creusés par les bergers qui les utilisent (diamètre de 1-3m,
profondeur d’environ 5m, débit de 1-5 m3/jours). L’exhaure se fait à l’aide d’un
récipient (calebasse, …).

 Les puits (diamètre de 1-1,20m ; profondeur allant jusqu’à 60-80m) sont


protégés par une margelle contre les eaux de ruissellement et les impuretés
aux alentours pour les puits peu profonds où l’exhaure se fait à la main. Quand
le puit est un peu plus profond, l’exhaure se fait par traction animale avec l’aide
d’une poulie ; dans ce cas, les abords doivent être empierrés pour éviter les
affaissements.

 Les forages (profondeur de plusieurs centaines de mètres, débit jusqu’à


200m3/heure) : la réalisation doit se concevoir dans un cadre régional (élargi)
car ça nécessite des équipements lourds et du personnel spécialisé.
 Globalement les techniques d’exhaure sont manuelles (très
courante), la traction animale (très courante) et moderne (pompes
éoliennes, moteur thermique, énergie solaire).

Des maladies sont également transmises par l’eau souillée par les
déjections et les urines des animaux : on a recours à la prophylaxie.
Hygiène de l’alimentation
La ration alimentaire d’un animal domestique sera
satisfaisante si elle remplit les conditions suivantes
 procurer en quantité suffisante des éléments dont la
transformation fournit l’énergie nécessaire au fonctionnement de
l’organisme animal ;
 apporter une quantité d’eau suffisante au métabolisme et à la
régulation thermique ;
 contenir des matières protéiques en quantité suffisante et de
qualité adéquate pour assurer la croissance et l’entretien de
l’organisme ;
 contenir en quantité suffisante et dans de bonnes proportions des
matières minérales ;
 contenir des vitamines ;
 avoir un encombrement en rapport avec une valeur nutritive
suffisante ;
 n’être pas toxique.
Actuellement, les besoins alimentaires (d’entretien, de croissance et de
production) des animaux domestiques et la composition moyenne des
aliments disponibles dans les régions tropicales sont bien connus et
aident à bien conduire l’alimentation de ces animaux.
Il faut considérer séparément l’élevage intensif et l’élevage extensif

 L’élevage intensif est encouragé par l’existence de sous-produits agro-


industriels. Dans l’élevage en claustration (porcs, volailles, bovins laitiers,
bovins en embouche, …), les causes fréquentes de malnutrition sont : la
surpopulation, les ruptures de stock d’aliments, les erreurs dans la
composition des rations. En conséquence, il convient de faire attention à
ces éléments.

 L’élevage extensif est le principal mode au Niger. Les animaux sont


entretenus exclusivement sur des parcours naturels et il devient alors
difficile de respecter les règles ci-dessus énumérées. Dans ce cas, l’hygiène
des parcours et des pâturages aura pour objectif essentiel d’éviter leur
colonisation par les parasites ou leurs hôtes intermédiaires, les bactéries
ou les virus. L
La mise en défend de fait par la raréfaction des points d’eau en est un bon
moyen.
Si des pâturages sont infestés, les meilleurs moyens sont la mise en culture
avec épandage d’engrais et de sulfate de fer ; cependant, il faut éviter
l’apparition de bourbier autour des points d’eau et éliminer les eaux
stagnantes.
Pour cet élevage extensif, le déplacement des troupeaux répond à
une logique fondamentale qui leur permet de s’adapter à ce milieu
hostile : gérer en mieux les ressources alimentaires des régions
complémentaires. On distingue le nomadisme (déplacement de tout
un groupe avec bétail et personnes) et la transhumance saisonnière
de troupeaux (sous la garde de quelques personnes, généralement
des bergers salariés ou jeunes de la famille, la plus grande partie du
groupe restant sédentaire).
En début de saison sèche, ils utilisent des mares temporaires pour
profiter des pâturages voisins. Plus tard, les troupeaux se
rapprochent des rares points d’eau permanents.
En saison des pluies, les fourrages étant plus abondants, les troupeaux
sont réunis et font d’importants déplacements en groupes vers de
nouveaux pâturages. Ils sont régulièrement menés dans certains
sites pour des cures salées en vue de compenser les déficiences en
sels minéraux des pâturages sahéliens : sources natronnées,
pâturages salés.
Des problèmes importants menacent ce système :
-le pâturage se dégrade rapidement du fait du surpâturage ;
-les zones de transhumance du Sud utilisées exceptionnellement en
cas de sécheresse importante ont disparues sous l’emprise
agricole.

Compte tenu de ce qui précède, on peut préconiser dans le cadre de


l’utilisation optimale des ressources naturelles :

-La mise en défens de certains pâturages à certaines périodes de


l’année ;
-l’amélioration des pâturages avec des espèces plus appétées ;
-la limitation des feux de brousse qui détruisent quand même du
fourrage.

Aussi, quand des plantes toxiques sont décelées dans un parcours, il


convient de les détruire rapidement.
L’alimentation complémentaire
Elle est faite pour améliorer le rendement du troupeau en distribuant
aux animaux un apport alimentaire. Ceci est d’autant plus
nécessaire en saison sèche que les pâturages sont pauvres à cette
période. Cette complémentation est faite aussi bien en élevage
extensif qu’en intensif. Entre autre on peut disposer de : fanes de
niébé, tourteaux d’arachide ou de sésame, paille de riz, farine
basse de mil et riz, …
Compléments minéraux
Les animaux ont des besoins en sels minéraux qu’il faut le plus
souvent leur apporter. Les éleveurs nomades donnent du sel
gemme ou du natron à lécher. Industriellement, on fabrique ce
qu’on appelle des pierres dont la composition varie selon les
fabricants.
L’alimentation des jeunes

Les jeunes doivent être bien nourris pour que leur croissance soit
améliorée ; ceci est possible si tout le lait maternel leur est destiné.
Malheureusement, une partie de la production laitière est prélevée pour
l’usage humain (surtout pour le lait bovin) concurrençant ainsi le veau,
surtout quand l’effectif est assez réduit. Ceci dit, si les animaux suités sont
bien nourris et correctement abreuvés, leur production laitière s’accroîtra
et pourra ainsi permettre les deux types de prélèvement.

Remarque 1 : Quand les veaux sont mis à la corde près des campements, il
faudrait leur assurer une supplémentation alimentaire adaptée, sous risque
que la faim les pousse à manger n’importe quoi ; ce qui peut entraîner une
mortalité élevée chez les veaux pouvant atteindre 20 à 35%, voire 45%.

Remarque 2 : Les troupeaux de jeunes sont conduits dans des zones où ils
peuvent bénéficier d’un peu d’ombre et les gousses des arbres et des
pailles de récolte. Ça requiert un gardiennage très sérieux.
Hygiène du logement

Plusieurs auteurs s’accordent pour reconnaître aux logements


d’animaux les rôles de protection contre les vols, les prédateurs,
les cultures dans les zones agricoles peuplées et les intempéries :
notamment le vent, la pluie, le froid, la chaleur et l’humidité. Ils ont
également un rôle capital dans la production du fumier pour la
fertilisation des terres de culture (fumure organique).

Le logement apparaît donc comme un élément sécurisant à


double fin pour les producteurs : protection des animaux et
production du fumier.

Biensûr, les animaux ont une meilleure production de travail, de


viande ou de lait quand ils sont bien logés et bien nourris ; mais
tout ceci est déterminé par la disponibilité fourragère et en eau.
Un bon logement doit permettre :

le bien être des animaux (en les garantissant du froid, de la pluie, des
vents, de l’humidité) ;
une bonne surveillance,
une distribution rationnelle des aliments,
une désinfection facile ;
elle doit faciliter toutes les opérations de soins du bétail et les
objectifs de la production (engraissement, production laitière, etc.).
Avec la transhumance et le nomadisme, le logement du bétail ne sera
que rudimentaire : le parc ou l’enclos près des arbres pour
permettre aux plus faibles de se tenir pendant les heures chaudes
de la journée.

La construction d’un logement est compatible avec la sédentarité


(fixation de l’éleveur et de son cheptel) et fonction de l’abondance
de l’eau et des ressources fourragères.
Force est de constater qu’en milieu paysan sédentaire, les animaux
vivent le plus souvent dehors.
Par contre l’élevage intensif nécessite d’abriter les animaux et impose
par conséquent une certaine hygiène. A cet effet, au moment de
l’implantation il faut tenir compte de la nature du sol qui doit être
très perméable et sec, et éviter les endroits précédemment souillés
(débris cadavériques, séjours d’animaux atteints de maladies
contagieuses, …). Il faut également tenir compte du voisinage : pas
très éloigné des habitations, du pâturage et de l’eau.
Quelque soit les types de bâtiments et les espèces qui doivent s’y
abriter, leur propreté est nécessaire. Il faudrait :

-une bonne ventilation et un renouvellement lent de l’air ;


-éviter le surpeuplement (en laissant une place suffisante à chaque
animal) ;
-Renouveler périodiquement les litières (1 fois / semaine) car,
sinon la teneur en ammoniaque de l’air augmente, ce qui entraîne
une irritation des muqueuses des 1ères voies respiratoires et des
conjonctives. Ceci aura pour conséquence des infections graves ;
-éliminer régulièrement les excréments et aucun aliment refusé ne
doit rester dans les auges.
-La désinfection sera périodique : tout les trois mois. Elle se fera
également chaque fois qu’une affection contagieuse sera constatée
ou soupçonnée.

Ces règles sont valables pour le logement de tous les animaux


domestiques, mais chaque espèce doit recevoir un logement adapté à
ses besoins.
Le nom du logement est fonction de l’espèce animale abritée :
- étable pour les ruminants (vacherie, chèvrerie, bergerie),
- écurie pour les solipèdes,
- porcherie pour les suidés,
- clapier pour les lapins,
- poulailler pour les volailles,
- colombier pour les pigeons,
- rucher pour les abeilles,
- etc.
Hygiène du travail

Les animaux domestiques peuvent être utilisés pour la production


d’un travail : transport, traction, …
Le transport consiste à porter une charge, la traction à tirer un outil
agricole, un dispositif de puisage de l’eau, une charrette, …
Un animal qui travail dépense de l’énergie et subit une fatigue ; c’est
pourquoi il faut lui accorder des soins particuliers :
La dépense d’énergie nécessaire pour l’accomplissement d’un travail
sera compensée par l’attribution d’une ration alimentaire
supplémentaire ( voir cour d’alimentation).
L’abreuvement régulier et abondant des animaux qui travaillent est
très important : il faut les abreuver avec de l’eau de bonne qualité
après un repos d’au moins une demi-heure. Après abreuvement, il
faudra les laisser se reposer encore un moment avant de reprendre
le travail.
Le harnachement des animaux de travail peut favoriser la transmission
de certaines maladies, surtout cutanées et parasitaires ; il faut donc
nettoyer et désinfecter les harnais qui doivent passer d’un animal à
un autre. Les blessures de harnachement doivent être désinfectées
et soignées, l’animal étant mis au repos jusqu’à la cicatrisation
complète
Hygiène de la reproduction
Choix des reproducteurs
On ne doit conserver pour la reproduction que les animaux mâles et
femelles, en bon état de santé. Les individus bien nourris, sains, sont
des géniteurs actifs. Les animaux trop vieux et en mauvais états
doivent être éliminés.
Les trois qualités essentielles à rechercher sont : la bonne santé, la
bonne conformation et un bon appareillage des géniteurs.

Accouplement
Suivant l’espèce, l’accouplement est appelé monte (équidés), saut ou
saillie (bovidés), lutte (ovidés).
L’éleveur doit chercher à faire les accouplements en choisissant
l’époque la plus favorable à la naissance des produits.
L’accouplement a lieu en liberté pour les petites espèces en
général, ou en main pour les grandes espèces (bovins, équins).
Gestation.

Pour conduire une gestation à son terme il faudrait prendre un certain


nombre de précautions et de soins :
Eloigner du mâle les femelles en gestation ;
Donner une bonne alimentation, de digestion facile ;
Pendant la gestation, ne pas pratiquer d’opérations chirurgicales ni
administrer des purgatifs violents et des médicaments excitant les
contractions musculaires ;
A l’approche de la parturition, éviter la constipation et diminuer le volume
de la ration.
Hygiène du nouveau né
Le nouveau né est reçu sur une litière sèche ou sur une toile propre.
Aussitôt après la naissance on lie le cordon ombilical avec une
ligature désinfectée et on le coupe au dessous de celle-ci ; on
badigeonne le moignon du cordon et l’ombilic avec de la glycérine
iodée.

Dès sa naissance, le jeune doit recevoir le lait cru : colostrum


(premier lait d’une parturiente), puis lait normal de sa mère. Les
veaux sont autant que possible séparés des mères auprès
desquelles ils sont conduits juste au moment du repas pour les
tétées. Ces tétées doivent être prises régulièrement.

Le sevrage est la période au cours de laquelle le jeune animal cesse de


consommer du lait pour passer au régime des adultes. Le sevrage
doit être progressif, on peut le commencer dans le 5è mois pour le
poulain, le 4è mois pour l’agneau, le 3è mois pour le veau, et vers
six semaines pour le porc.
Hygiène corporelle

Les soins corporels sont aussi nécessaires aux animaux qu’à l’homme ;
ils ont pour but:

 de permettre aux diverses fonctions naturelles de la peau de


s’exercer dans les meilleures conditions,
 d’éviter la propagation des maladies parasitaires externes,
 de chasser les insectes qui tourmentent les animaux et qui sont
souvent les vecteurs de germes infectieux.

Une bonne hygiène corporelle favorise l’utilisation des


aliments, améliore la production et met l’animal à l’abri des
maladies en le rendant plus résistant.
Hygiène de la peau

La peau a non seulement un rôle de protection, mais encore elle respire,


élimine par ses sécrétions les déchets de l’organisme, contribue par la
transpiration au maintien de l’équilibre thermique. Chez tous les
mammifères domestiques elle est revêtue de poils ou de duvet qui les
protègent contre le froid et l’humidité, mais peuvent retenir la poussière, la
boue, la crasse. Il convient, par les soins d’hygiène, d’éliminer les impuretés
qui empêchent son fonctionnement normal.

Les soins hygiéniques décrits ci après ne peuvent évidemment pas s’adresser à


l’effectif de tout un troupeau, vivant en liberté dans la nature sous la
conduite d’un berger. D’ailleurs, la vie au grand air et en pleine liberté sur
de bons pâturages maintient les animaux en excellente forme.

Par contre, ils s’imposent pour les animaux qui sont régulièrement utilisés
pour une production ou une service : chevaux de trait ou de selle, bœufs
de labours, mâles reproducteurs, etc. La pratique de ces soins, qui amènent
l’éleveur à être au contact fréquent avec ses animaux, les rendent familiers
et les apprivoisent, et leur manipulation devient vite aisée et agréable : les
animaux s’attachent à l’homme et le reconnaissent comme leur maître.
Le pansage.

Le pansage est la toilette de la peau ; il stimule également les fonctions


et active la digestion. On opère à l’extérieur des locaux, à l’abri des
courants d’air.
Les instruments de pansage sont : l’étrille et la brosse, dont on se sert
pour détacher la crasse agglutinée aux poils ; on ne doit pas passer
l’étrille sur les parties à peau fine et sur les saillies osseuses ; le
bouchon est une tresse de paille ou de foin servant à frotter les
animaux qui rentrent du travail en sueur.
Les animaux sont étrillés puis brossés, enfin époussetés et essuyés
à la serviette ; les crins et la queue sont peignés, et au besoin
coupés. Il est bon de compléter le pansage par le nettoyage des
muqueuses : au moyen d’une serviette humide ou d’une éponge on
lave les yeux, les naseaux, la bouche, l’anus et les organes génitaux.
Tonte

Sauf dans certains cas où la tonte a pour but la récolte de la toison


(moutons, chèvres), on coupe les poils des animaux dans un but
d’hygiène (chevaux, bœufs, chiens).
Après la tonte, les animaux suent moins et sont plus faciles à sécher
quand ils sont en sueur.
La tonte facilite le pansage et l’entretien de la peau dans un état de
propreté satisfaisant. Il empêche la pullulation des parasites.
Chez tous les animaux, la tonte générale ou locale s’impose souvent
dans le traitement des affections cutanées (gales, eczéma, etc.).
La tonte doit être faite à l’extérieur à l’abri du vent. Il est contre
indiqué chez les animaux trop jeunes ou trop vieux, affaiblis par la
maladie, ou chez les animaux exposés aux intempéries. Après la
tonte, il faut éviter les refroidissements et augmenter la ration des
animaux.
Bain

Le bain est général ou local. Le bain général est bien accueilli pendant
la saison chaude par tous les animaux. On les baigne généralement
l’après-midi. Il faut éviter les bains trop froids ou trop prolongés qui
affaiblissent les animaux.
Après le bain, on laisse sécher les animaux en plein soleil. Les bains
locaux sont surtout destinés aux pieds et aux membres. Ils peuvent
être donnés dans une rivière ou dans un pédiluve. Pendant les
fortes chaleurs et pour prévenir les congestions (coups de chaleur),
on utilise les affusions en versant en nappe de l’eau sur une partie
ou sur la totalité du corps. On peut aussi doucher les animaux sur
une région déterminée (membres) ou sur tout le corps (douche en
jet ou en pluie).
Hygiène du pied
Les pieds des animaux doivent être l’objet de soins vigilants.
Ils peuvent, en effet être le siège d’affections résultant d’une mauvaise
hygiène et compromettant l’utilisation économique des animaux
(piétin, etc.).
Leur contact avec les litières et parfois les fumiers rend plus graves
toutes les blessures qui les atteignent.
Au moment de chaque pansage quotidien il convient donc
d’examiner et de nettoyer les pieds.

Parer régulièrement les pieds des animaux de travail


L'hygiène vétérinaire tend, selon l'exigence de nos besoins,
à conserver les animaux dans la plénitude de toutes leurs facultés,
à les priver de quelques organes,
à paralyser quelques-unes de leurs fonctions,
à donner à certains appareils une prédominance qui ne serait pas longtemps
compatible avec la vie : nous cherchons à conserver en santé les bêtes de
travail;
nous amputons les oreilles, la queue, sous le prétexte d'embellir le chien,
le cheval, etc;
nous paralysons la matrice par l'ablation des ovaires, les testicules par la
torsion du cordon qui supporte ces glandes, pour rendre les animaux plus
dociles, plus faciles à engraisser nous activons extraordi
 nairement la sécrétion du lait, la production de ta graisse,
 pour augmenter les produits des femelles et des bêtes de
 boucherie; nous affaiblissons la constitution en rendant
 débiles les bêtes à laine pour que la toison en soit plus
 fine; nous déterminons même quelquefois des états maladifs,
 nous produisons dans les bêtes à l'engrais une véritable
 obésité pour en rendre la viande savoureuse;

 enfin,
 l'hygiène des animaux s'occupe des races et des espèces
 elle enseigne à les conserver, à les améliorer, à en importer
 d'étrangères et à les acclimater, à apprivoiser
 celles qui vivent à l'état sauvage, et à en créer de nouvelles.
 L'hygiène

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