Vous êtes sur la page 1sur 6

INTRODUCTION

La production animale représente une contribution et un apport tout à fait essentiel aux moyens
d'existence et à la sécurité alimentaire des ménages dans les pays en voie de développement en
fournissant revenus, nourriture, combustibles, matériaux de construction et fertilisants. L’élevage
tient le rôle d’une véritable banque et cela en termes de sécurité alimentaire, de transformation des
denrées et d’accès aux échanges commerciaux. L’élevage occupe aujourd’hui un grand nombre
d’éleveurs, il contribue de façon significative à l’augmentation des revenus, à l’équilibre de la balance
des payements, à la préservation et à l’amélioration de la gestion de l’environnement. Malgré cette
importance, l’élevage vit une situation de crise, marquée par de faibles performances des systèmes
aussi bien de production que de commercialisation ; ce qui explique que le secteur a du mal à
répondre à l’évolution et aux exigences de la demande tant intérieure qu’extérieure. L’élevage reste
par ailleurs très sensible aux fluctuations du climat, et présente une croissance en dents de scie de
ses effectifs, avec des modifications tant dans la structure du troupeau que dans sa localisation
géographique. Aux plans institutionnel et réglementaire, les systèmes fonciers, qui reposent encore
sur la coexistence de texte. Dans ce présent travail nous allons commencé par une généralité, ensuite
la conduite de l’élevage, ainsi que les avantages et les contraintes liées à la production animale et
faire quelques propositions de lutte et mesures visant au renforcement de la productivité et a la
compétitivité et nous allons terminer par une conclusion.
I.GENERALITE

1- Définition de production animale

La production animale est l’ensemble des techniques relatives à l'élevage des animaux et dont ils
produisent divers produits propres à la consommation.

2. L’élevage désigne l’ensemble des activités mises en œuvre pour assurer la production, la
reproduction et l’entretien des animaux dits domestiques et parfois sauvages afin d’en obtenir
différents produits ou services ;

3- les systèmes d’élevages

On distingue deux types d’élevage : le moderne et le traditionnel.

L’élevage traditionnel ou extensif comporte l’élevage de ruminants, l’élevage avicole et l’élevage


porcin. L’élevage extensif de ruminants est un système à faible utilisation d’intrants. Plusieurs sous-
types se rencontrent dans ce système. L’agriculture extensive, consommatrice d’espace, restreint
chaque année les parcours utilisables par le bétail, avec comme conséquence des conflits potentiels
entre agriculteurs et éleveurs. Ces systèmes paient également un lourd tribut à la sécheresse.
L’élevage avicole extensif reste très populaire. Il s’agit de poules mais surtout de pintades qui, malgré
une faible productivité, contribuent de façon significative à la sécurité alimentaire et à l’amélioration
des revenus des populations.

L’aviculture moderne est présente seulement en milieu urbain et péri urbain. C’est un système qui
repose essentiellement sur des intrants achetés : poussins, aliments, produits vétérinaires, etc.
L’élevage moderne comporte également des élevages porcins intensifs et un élevage laitier urbain et
péri urbain. Il s’agit de l’utilisation des méthodes qui visent à rendre le plus productif et rentable
possible dans un espace donné et dans un temps limité. On fera donc usage d’intrants et/ou on
augmentera la densité d’animaux sur l’exploitation, dans un espace réduit

II-CONDUITE D’ELEVAGE DU BETAIL : chez la chèvre

On peut élever la chèvre au sol ou en cage. L’élevage au sol suppose que les animaux évoluent sur
une surface spacieuse ; mais quelque soit l’option choisie, il faut un abri pour l’alimentation, les
saillies, les mises-bas et les intempéries (mauvais temps).

La chèvrerie, la raison essentielle de la chèvrerie est de protéger la santé des animaux car les chèvres
supportent mal l’humidité et les courants d’air. La chèvrerie doit être proche de la maison pour qu’on
puisse surveiller plus facilement les animaux.

Construction de la chèvrerie, L’élevage des chèvres proprement dit requiert de l’assistance pratique
d’un spécialiste. Le bâtiment doit de préférence, avoir une forme rectangulaire. Pour faire les murs
des 2 longueurs, vous enfoncez de grands piquets dans le sol. Les piquets ont 2 m au-dessus du sol.
Laissez 1 m entre 2 piquets. Entre les piquets, vous mettez des briques de terre ou des planches
jusqu’à 1m de hauteur. Au-dessus vous mettez du grillage ou des lattes jusqu’au toit. Les 2 murs de la
largeur ont 3m de haut, les briques ou les planches montent jusqu’au toit et chaque mur a une
grande porte. Le bâtiment doit avoir plusieurs loges réparties comme suit :

- loge des mâles (bouc)


- loge des femelles (chèvre)

- loge des enfants (cabri)

- un local de quarantaine dans lequel on isole les bêtes malades pour mieux s’en occuper. De
préférence, le bâtiment peut être divisé dans le sens de la longueur en 2 compartiments, séparés par
un couloir d’un mètre de large

- Les mangeoires : ces mangeoires peuvent être construites en bois avec les dimensions suivantes :
longueur=1 à 2 m, largeur=20cm, profondeur=15cm NB : Une mangeoire de 2m de long peut suffire
pour 10 animaux. - Les râteliers : ces râteliers sont suspendus près du mur et sont utilisés pour
donner du fourrage aux animaux. Ils peuvent avoir les dimensions suivantes : longueur = 2m, hauteur
= 0,8m, et 2m d’espace entre morceau de bois. - Les abreuvoirs : comme abreuvoir ; on peut utiliser
un demi-fût coupé en deux. Veiller à ce que cet abreuvoir soit toujours plein d’eau parce qu’une
chèvre peut boire 2 à 3 litres d’eau par jour.

2-2. Reproduction

Les chèvres peuvent avoir jusqu’à trois portées en deux ans. Toutefois, une portée par an est
normale.

 Manifestation des chaleurs chez les chèvres Une chèvre en bonne santé formée sexuellement peut
être en chaleur entre 17 et 21 jours ; elle peut alors être couverte pendant 24 à 36 jours.

 Les symptômes sont :

- Frétillement de la queue, même si l’on pose sa main sur le dos de la chèvre.

- Bêlement, comportement agité. - Vulve un peu rouge et enflée. - Besoins d’uriner de manière
provoquante à proximité d’un bouc.

2-3. La saillie (L’accouplement) Il faut faire couvrir la chèvre 12 h environ après signes de chaleurs.
Cela peut être répété éventuellement 6 heures plus tard. Lorsqu’une chèvre est pleine, elle n’est plus
du tout en chaleur. Si elle est de nouveau en chaleur après 17 à 21 jours, cela veut dire qu’elle n’a
pas été fécondée et qu’il faudrait recommencer à la faire couvrir.

2-4. Gestation La chèvre est en gestation pendant 145 à 150 jours (21 semaines). Pendant cette
période, elle doit être laissée dans la plus grande tranquillité pour éviter une mise bas prématurée.

3-La mise-bas ou parturition

On reconnait la période de mise-bas par les signes suivants :

- la vulve et la mamelle de la chèvre commencent à gonfler

- l’animal s’isole du reste du troupeau

- il s’agite, se lève et se couche

- il ne boit plus, ne mange plus

- il renifle les chevreaux qui sont à côté de lui

- le bouchon vaginal se détache et prend comme un petit filet de mucus par le vagin.

La chèvre va généralement se coucher mais elle peut aussi mettre bas en restant débout.
4-L’alimentation

La chèvre mange les feuilles, les fruits et les racines d’arbres ou d’arbustes. Elle est facile à contenter
du point de vue de l’alimentation car elle broute les herbes et les racines de pratiquement toutes
sortes de d’arbres et d’arbustes.

III- AVANTAGES DE L’ELEVAGE

• Au niveau de la sécurité alimentaire, L’élevage contribue largement à la sécurité alimentaire des


ménages, c’est en effet une source de revenus, de combustibles, de matériel de construction,
d’engrais et un ensemble de ressources pour une grande majorité des ménages dans les pays en voie
de développement.

• Au niveau de l’environnement, l’élevage contribue a ia conservation et a la de la biodiversité


animale domestique et sauvage afin d’une part de caractériser, conserver et utiliser les gènes
d’intérêt vétérinaire et d’autre part de sauvegarder les espèces en danger, de concilier la
préservation durable de la faune et de la flore des aires protégées avec le développement
économique des populations riveraines.

• Au niveau agronomique, les animaux jouent un rôle important dans le transfert de la matière
fertilisante sous forme de fèces et l’urine d’un endroit a l’autre et des pâturages vers les champs.

IV-LES CONTRAINTES LIEES A IA PRODUCRTION ANIMALE

• De façon générale, l’alimentation est citée en tête. La production fourragère est


totalement dépendante de la pluviométrie dont la distribution et les quantités connaissent
des variations drastiques ces dernières années. La faible disponibilité d’intrants est
également une contrainte importante. L’utilisation des sous-produits agro-industriels dans
les élevages est encore à l’état embryonnaire. La qualité du fourrage en saison sèche laisse à
désirer, en raison de réduction de la biodiversité, mais également du phénomène de
surpâturage. La prolifération d’espèces de plantes envahissantes non appétées entrave
également le potentiel fourrager. Enfin la réduction progressive des aires de production
fourragère suite à l’extension des superficies cultivées, constitue également une menace
pour l’alimentation des animaux. En second lieu figurent les contraintes sanitaires. Si
certaines épizooties comme la peste bovine ont pu être éradiquées, il n’en demeure pas
moins que les contraintes sanitaires constituent une préoccupation, dans la mesure où elles
compromettent de façon significative l’essor des productions animales.

• Impact sur l’environnement, Le secteur de l’élevage est le plus grand utilisateur anthropique
de terres et contribue à la déforestation. Les productions animales sont également critiquées
pour leur contribution aux émissions de gaz à effet de serre, en particulier le méthane produit
par les fermentations ruminales des herbivores. Les déjections animales participent également
à la dégradation de la qualité des eaux de surface par les rejets polluants de phosphates,
d’oligo-éléments (cuivre, zinc) et de nitrates. Les effets des élevages et de leurs produits sur
l’environnement global, tant au cours de la production que de la transformation, sont
importants : contribution élevée aux gaz à effet de serre, forte consommation d’eau, effet
variable sur la biodiversité.
V-LES PROSITIONS DE LUTTES ET MESURES VISANT AU RENFORCEMENT DE LA PRODUCTIVITE ET LA
COMPETIVITE

• Promotion de la fourniture de biens publics axés sur l’élevage : cela inclut la sécurité alimentaire, la
protection environnementale, les services vétérinaires, le contrôle de la qualité et les
réglementations relatives à la sécurité alimentaire.

• Promotion de la création d’organisations d’éleveurs aux niveaux local, national et régional, ce qui
est absolument fondamental pour permettre aux petits producteurs d’accéder aux services et aux
chaînes de commercialisation de valeur.

• L’implication des associations dans l’élaboration des politiques garantit la mise en œuvre de
politiques bien ciblées et applicables.

• Stimulation de la participation des petits agriculteurs à une chaîne à valeur ajoutée.


L’autonomisation des petits producteurs exige l’accès au crédit et la mise à disposition de supports
techniques et marketing bien ciblés.

• Échanges commerciaux avec un niveau de risque acceptable.


CONCLUSION

La contribution du secteur de l’élevage à la sécurité alimentaire, à la réduction de la pauvreté et à la


croissance économique durable est aujourd’hui approuvée et constitue un moteur clé
développement durable de l’agriculture. Cependant il a des impacts sur l’environnement, qui sont
entre autre la déforestation, contribue au changement climatique, la pollution d’eau. Il est donc
important d’adopter de bonnes pratiques qui visent à réduire les effets environnementaux de
l’élevage.

Vous aimerez peut-être aussi