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Analyse Des Risques
Analyse Des Risques
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1.ÉVALUATION DES RISQUES…………………………………..3
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1.ÉVALUATION DES RISQUES.
• Quelle sera la portée de l'évaluation des risques (p. ex. les éléments
à évaluer, notamment la durée de vie du produit, les lieux physiques
où se déroulent les activités de travail ou le type de dangers en cause).
• Les ressources nécessaires (formation d'une équipe pour l'évaluation
des risques, détermination des sources de renseignements, etc.).
• Quels types de mesures serviront à l'analyse des risques (p. ex. le
degré de précision de l'échelle ou des paramètres requis pour fournir
l'évaluation la plus pertinente possible).
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• Qui sont les intervenants concernés (gestionnaires, superviseurs,
travailleurs, représentants des travailleurs, fournisseurs, etc.).
• Quels les lois, règlements, normes ou codes s'appliquent dans votre
province ou territoire et quelles sont les politiques et procédures
organisationnelles à respecter.
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Au moment de procéder à une évaluation des risques, il faut aussi tenir compte
de ce qui suit :
Il est important de se rappeler que l'évaluation doit tenir compte non seulement
de l'état actuel du lieu de travail, mais également de toute situation éventuelle.
En déterminant le niveau de risque associé au danger, l'employeur et le comité
de la santé et de la sécurité (le cas échéant) peuvent décider si un programme
de maîtrise des risques est nécessaire et quelle doit être sa portée.
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cas, la personne ou l'équipe doit avoir les compétences nécessaires pour
procéder à l'évaluation et bien connaître le danger évalué, les situations qui
pourraient survenir et les mesures de protection pertinentes contre le danger ou
le risque évalué.
Pour être certain de détecter tous les risques, il faut :
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1.6 Comment peut-on savoir si les dangers causeront des préjudices
(posent un risque) ?
Comment peut-on classer ou hiérarchiser les risques ?
Classer ou hiérarchiser les risques permet de déterminer quels sont les risques
graves qu'il faut maîtriser en premier. En général, la priorité est établie en tenant
compte de l'exposition des employés et des risques d'accident, de blessure ou
de maladie. Attribuer une priorité aux risques permet d'établir un classement ou
une liste des mesures à prendre.
Il n'y a pas de façon simple ou unique de déterminer le niveau de risque. Pas
plus qu'il n'y a de technique passe-partout s'appliquant dans toutes les
situations. L'organisation doit déterminer quelle technique conviendra le mieux
pour chaque situation. Pour classer les dangers, il faut connaître les activités
accomplies sur le lieu de travail, l'urgence des situations et surtout, faire preuve
d'un jugement objectif.
Dans le cas des situations simples ou moins complexes, une évaluation peut
consister en une discussion ou un échange d'idées fondé sur les connaissances
et l'expérience. Dans certains cas, des listes de vérification ou une matrice de
probabilités peuvent être utiles. Pour les situations plus complexes, une équipe
formée d'employés avertis qui connaissent bien le travail sera habituellement
nécessaire.
Le tableau 1 illustre en toute simplicité la relation entre la probabilité et la
gravité.
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• Faible : Blessure ne nécessitant que des premiers soins ; douleur,
irritation ou étourdissement de courte durée.
Voyons un exemple : Pour peindre une pièce, un escabeau doit être utilisé pour
atteindre des endroits en hauteur. La personne ne se trouvera pas à plus d'un
mètre (trois pieds) du sol pendant la durée des travaux. L'équipe d'évaluation
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examiné la situation et convient que le travail avec un escabeau à un mètre de
hauteur pourrait :
Si on les compare à la grille des risques (tableau 1), ces valeurs correspondent
à un faible risque.
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Pourquoi est-il important d'effectuer la révision et le suivi de l'évaluation
des risques ?
Il importe de vérifier que l'évaluation des risques est complète et précise. Il est
également essentiel de voir à ce que tout changement au milieu de travail ne
pose pas de nouveaux dangers ou ne modifie pas des dangers qui avaient déjà
été jugés de priorité faible pour les faire passer à une priorité plus élevée.
Il est bon de passer en revue l'évaluation des risques régulièrement pour
confirmer l'efficacité des méthodes de maîtrise des risques.
Quels documents doivent être remplis dans le cadre d'une évaluation des
risques ?
Il est très important de tenir des registres des évaluations des risques et des
mesures de maîtrise retenues. Il peut être prescrit de conserver ces évaluations
pendant un certain nombre d'années. Vérifier quelles sont les exigences qui
s'appliquent dans votre sphère de compétence.
Les documents ou les registres à remplir dépendront du suivant :
Sur chaque lieu de travail, il existe des risques qui peuvent mettre en péril la
sécurité et la santé de toute personne qui s’y trouve. Sur un chantier de
construction, des matériaux peuvent chuter au sol ; un bureau peut connaître
un début d’incendie ; dans les laboratoires, on manipule toutes sortes de
produits…
Il est clair que des mesures de protection s’imposent. Mais lesquelles
privilégier ?
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Lors de ce choix, il faut prêter attention à ce qu’on appelle la "hiérarchie des
mesures de prévention". Cette dernière indique quelles mesures de
prévention prendre en premier lieu. Les mesures situées plus haut dans la
hiérarchie doivent être adoptées en priorité.
Logique de la hiérarchie des mesures de prévention :
Les EPC et EPI font dès lors partie intégrante de la hiérarchie des mesures de
prévention et les EPC priment sur les EPI.
En pratique, on choisira généralement d’utiliser à la fois des EPC et des EPI en
complétant cette mesure de prévention par d’autres dispositions.
Il est par exemple logique qu’une personne travaillant en hauteur soit protégée
par des garde-corps périphériques et porte éventuellement un harnais anti-
chutes durant son travail. L’utilisation des EPC et des EPI s’avère ici
parfaitement légitime. Mais d’autres mesures de nature organisationnelle
devront également être prises : pour les zones à risques, la présence doit être
restreinte aux travailleurs nécessaires et qualifiés, des pauses doivent être
aménagées durant les heures de travail,
À moins d’exercer une excellente gestion des risques, aucune organisation n’est
à l’abri de problèmes sérieux. Les déficiences peuvent se traduire de différentes
manières, impliquant un degré de sévérité variable :
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►Les incidents :
C’est-à-dire les événements n’occasionnant pas de blessures ou de
dommages, mais qui auraient pu entraîner de graves conséquences. Par
exemple : une décharge électrique, la rupture d’un câble causant la chute d’un
chargement dans une voie de circulation, une personne qui trébuche sur un
obstacle sans se blesser (« un passé proche »), un moteur qui fait des étincelles
dans un lieu où la présence de gaz inflammables est possible.
►Les accidents :
C’est-à-dire les événements occasionnant des blessures ou des dommages
mineurs ou assez importants pour notamment interrompre les opérations. Par
exemple : un incendie affectant momentanément la chaîne de production,
l’écoulement d’une substance toxique dans un cours d’eau, un poignet fracturé
à la suite d'une chute
►Les accidents graves : c’est-à-dire les événements occasionnant des
blessures ou des dommages importants ou ayant des conséquences mortelles
ou irréversibles. Par exemple : l’effondrement d’un ouvrage en construction, des
brûlures causées par la fuite d’un produit chimique, la chute mortelle d’un
travailleur.
►Les désastres : heureusement plus rares, ces événements dramatiques ont
des conséquences qui dépassent souvent l’échelle de l’entreprise. Par exemple
: explosion entraînant des décès, incendie, fuite majeure d’une substance
toxique, fuite de laboratoire, etc.
Alors, quel niveau d’incident est acceptable et quel niveau ne l’est pas ? Est-ce
possible d’accepter les incidents mineurs sans accepter les événements
majeurs ? Les événements majeurs sont bien moins fréquents que les incidents.
La probabilité qu’un événement majeur arrive est effectivement généralement
moins grande, mais cela signifie-t-il qu’un désastre pourrait survenir demain, la
semaine prochaine, l’an prochain ou ne se produira-t-il jamais ? Impossible de
le savoir.
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Figure 1 - Pyramide de Bird
L’analyse d’un certain nombre d’événements permet de tirer des leçons sur
leurs causes fondamentales et leur prévisibilité. Pourtant, si les causes
fondamentales d’événements – petits et grands – sont prévisibles, leurs
conséquences sont, quant à elles, plus difficiles à prévoir. Effectivement, tout
événement qui entraîne des pertes (blessures ou dommages) est le produit de
plusieurs facteurs contributifs qui sont bien souvent variables.
Toute une gamme de conséquences peut être imaginée entre ces deux
extrêmes. Les conséquences sont imprévisibles, car elles dépendent des
circonstances au moment de l’événement : les « facteurs contributifs »,
notamment :
1. La vitesse du véhicule
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2. Les conditions de la route
3. Le degré de la courbe
4. Les réflexes du chauffeur
5. La présence ou l’absence d’obstacles le long de la route ou de
véhicules dans la voie opposée, etc.
Bien sûr, cette liste n’est pas exhaustive. Pensez à la nature et à la variabilité
de ces facteurs contributifs. Quelques-uns sont des conditions (le deuxième, le
troisième et le cinquième) et d’autres sont des actes. Tous, sauf le troisième,
sont variables. Il faut comprendre qu’il y a plusieurs combinaisons de ces
circonstances dont seulement quelques-unes résulteront en des conséquences
sérieuses :
►En acceptant les facteurs contributifs (et l’incident qui pourrait en résulter) et
en prenant des dispositions pour en minimiser les conséquences
►En éliminant suffisamment de facteurs contributifs pour éviter que l’accident
ne se produise
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pour éviter les blessures sérieuses, la conception d’un véhicule à l’épreuve des
dommages serait nécessaire, mais serait déraisonnablement dispendieux.
-La deuxième façon (influencer les facteurs contributifs) soulève une autre
question : Quels facteurs contributifs sont contrôlables et lesquels ne le sont
pas ? Dans l’exemple précédent, il y a deux facteurs contrôlables – la vitesse
de la voiture et la réaction du chauffeur – les deux sont reliés au comportement
du chauffeur. L’amélioration du comportement (par exemple, par la formation
en conduite prudente, par les lois contrôlant l’usage de l’alcool au volant et par
la bonne construction des routes) diminue d’une façon significative les risques
d’accident pour des dépenses assez faibles.
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4.LES DIFFERENTS CONCEPTS DE PREVENTION DES RISQUES
PROFESSIONNELS.
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Le risque professionnel est une éventualité permanente de toutes les situations
de travail, plus ou moins probable et dommageable selon la nature du travail et
les conditions dans lesquelles l'activité professionnelle est exercée. Les
conséquences éventuelles du risque professionnel peuvent revêtir deux
formes : l''accident du travail (AT) ou la maladie professionnelle (MP).
■L'accident du travail
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l'exécution du contrat de travail, et qui produit un dommage corporel e
(exemples : brûlure, électrisation, lombalgie, fracture d'un membre, …).
■La précaution
■La criticité
Ces critères « fréquence et gravité » sont souvent évalués chacun sur une
échelle de 1 à 4, qui multipliés, donnent un niveau de criticité (chiffre allant
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donc de 1 à 16), ce qui permet de classifier et attribuer une priorité de
traitement du risque. La fréquence dépend, entre autres éléments, de la durée
d'exposition au risque, qui entraîne une probabilité d'apparition d'un dommage
généralement croissante avec elle.
Toutefois, cette approche est un peu réductrice : d'une part, les composantes
« fréquence » et « gravité » ne sont pas nécessairement indépendantes, ce qui
peut fausser les résultats du calcul du niveau de criticité de certains risques par
rapport à d'autres, mais surtout, cette méthode ignore la composante liée à la
perception du risque.
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De plus, cela dépend des connaissances, du relationnel et du vécu de chacun.
Il s'ensuit des erreurs relatives à la fréquence ou à la gravité des risques et de
leurs conséquences immédiates ou différées, soit à la dénégation, le
refoulement collectif du danger, ou au contraire, au catastrophisme exagéré,
mobilisant inutilement et indument les ressources.
Par ailleurs, le même niveau de criticité peut être le fait de situations totalement
différentes : fréquence élevée et faible gravité ou fréquence très faible et très
forte gravité. Dans ces cas assez répandus, la perception de la catastrophe
possible mais rarissime peut entrainer une focalisation des moyens sur cette
situation potentiellement gravissime en négligeant tout le reste qui a pourtant
un impact global identique.
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La prévention tertiaire : limiter les dommages, éviter la survenue de
complications, les séquelles, les récidives, les incapacités professionnelles et
favoriser la réinsertion (par exemple, par des solutions techniques
d'aménagement ergonomique du poste de travail).
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d'activité de l'employé, et a pour objectif de dépister une pathologie d'origine
professionnelle (par exemple due aux solvants, bruit, vibrations…).
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• Les mesures de prévention techniques, psychologiques, médicales …à
établir pour éviter ou limiter le dommage ;
• Les objectifs prioritaires à atteindre, les délais prévus et les
responsables de réalisation ;
• Les activités à effectuer et les missions à accomplir afin d'atteindre ces
objectifs ;
• Les moyens organisationnels, matériels et financiers à affecter ;
• Les modalités de suivi, de vérification que la mise en œuvre des
mesures correspond bien aux objectifs de prévention planifiés.
Les risques ne peuvent être évités ou suffisamment limités par des moyens
techniques de protection collective ou par des mesures, des méthodes ou
procédés d'organisation du travail (par exemple, travail à l'extérieur dans une
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exploitation forestière, intervention dans un environnement toxique ou
contaminé, …).
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sensibilisation, leur responsabilisation et leur implication lors des observations
et des feedback.
Par ailleurs, dans un monde en pleine mutation et dans un contexte de
compétition économique exacerbée, aux astreintes physiques traditionnelles se
sont progressivement substituées des contraintes psychologiques.
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