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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’Enseignement Supérieur


et de la Recherche Scientifique

Université Hadj lakhdar –Batna


Institut de Génie Civil, d'Hydraulique et d'Architecture

Département d'Hydraulique

Mémoire de Magister en Hydraulique


Option : Hydraulique numérique et environnement
Présenté par
KERKOURI ALI

Pour obtenir le diplôme de Magister en Hydraulique Numérique et environnement

Thème :
ANALYSE DU COMPORTEMENT DYNAMIQUE DU BARRAGE DE KOUDIET EL
M’DOUAR SOUS SOLLICITATIONS SISMIQUES

Sous la direction du Dr FOURAR ALI


Mémoire soutenu le 06/12/2011………………….

Devant le jury composé de :

Jury Grade Affiliation Qualité

LAHBARI NOUREDINE……… M.C U de Batna. Président


FOURAR ALI MC U de Batna Rapporteur
KADID ABDELKRIM MC … U de Batna . Examinateur
GUETTALA ABDELHAMID PR … U de Biskra . Examinateur

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Remerciements

« Je remercie en premier dieu pour tout .

Je remercie en second mes parents , qui ont sacrifiés leur vie pour

notre bien.

En fin , mes sincères reconnaissances et gratitudes à tout mes

enseignants , et en particulier le directeur de ce mémoire Dr.Fourar

Ali, pour ces nombreux conseils, et sa disponibilité.

Je remercie également le président et les membres de jury d’avoir

accepter d’examiner mon travail. »

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Dédicaces

« Je dédie ce modeste travail :

A toute la famille, ma femme, mes enfants, mes frères et

mes sœurs, à tous les amis et proches et à tout personne

ayant contribué à ce travail de près et de loin. »

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Résumé

Ce mémoire porte sur l’analyse du comportement sismique des barrages en terre.

L’ analyse a été effectuée en utilisant la méthode de calcul numérique en éléments finis, avec
une approche en contraintes effectives et une analyse couplée(en traitant le sol comme un
milieu biphasique (eau-sol)). Le comportement du sol est décrit selon le critère de Mohr-
Coulomb.

Une méthode numérique ainsi qu’une procédure d’analyse sont présentées dans cette étude. La
réponse sismique d’un barrage en terre à noyau d’argile a été évaluée. Un accent particulier est
mis sur le calcul des contraintes, les déplacements et les déformations ainsi que surpressions
interstitielles enregistrées durant la sollicitation sismique.

Il a été montré que la simulation numérique est en mesure de mettre en évidence les aspects
fondamentaux des processus de déplacements et de déformations subis par la structure du
barrage et de produire des résultats préliminaires pour l’évaluation du comportement sismique
de l’ouvrage.

L'analyse est effectuée en utilisant le logiciel industriel PLAXIS.

Mots clés : Pression interstitielle – contraintes- déplacements- déformations – Barrage en terre


– Analyse sismique – critère de Mohr-Coulomb – Méthode de calcul en éléments finis.

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ABSTRACT

This thesis focuses on the analysis of seismic behavior of earth dams. This analysis was
performed using the numerical method of finites elements, with an approach and an
effective stress coupled analysis (treating the soil as a biphasic medium (water-soil)).
The soil behavior is described by the Mohr-Coulomb criterion.
A numerical method and a procedure of analysis are presented in this study. The seismic
response of an earth dam with clay core was evaluated. Particular emphasis is placed on
the calculation of stresses, displacements and deformations and pore pressures recorded
during the seismic shaking.
It was shown that numerical simulation is even able to highlight the fundamental
aspects of the processes of displacement and strain experienced by the dam structure
and produce preliminary results for the evaluation of seismic behavior of structure.
The analysis is performed using the software industrial PLAXIS.
Keywords: Pore pressure - stress-strain-displacement - Earthen Dam - Seismic analysis
- Mohr-Coulomb criterion - Calculation method in finite elements.

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Table des matière

Introduction Générale ......................................................................................................................... 13


Chapitre I : Aspects bibliographiques ......................................................................................... 16
I-1 .Caractéristiques principales du barrage ........................................................... 17
I-2.profil général du barrage ................................................................................... 19
I-3.Dispositifs de protection contre les éffets de l’eau ........................................... 21
I-4.Cas d’étude ......................................................................................................... 24

Chapitre II: Lois décrivant le comportement des sols et critère de Mohr-Coulomb 31

II-1. Etude élémentaire du comportement des sols à partir des observations…… 32


II-2.Critères d’élastoplasticité en géomécanique ……………………………… … 40
Chapitre III : Modélisation du problème ……………………….…………………. 47
III-1. coéfficient de securité ……………………………………….…………… ………………… … 48
III-2. Etude du champ géostatique……………………………………….……… …… 53
III-3. Caractérisation du mouvement sismique………………………….……………………… 54
III-4. Calcul des contraintes dues aux mouvements sismiques………………………….… 57
Chapitre IV : Résolution numérique des équations de base :……… …………… . 61
IV -1. Elasticité plane isotrope……………………………………….…………….. …………. 62
IV -2. Présentation de la discrétisation……………………………………….…… …… .. . 63
IV -3. Intégration implicite du modèle differentielle de plasticité……… …. . …… …67
IV -4.Procédure d’itération globale…………………………… .…… … ….. ………….……… 67
IV -5. Théorie de l’écoulement des eaux souterraines……… ……………….………… … 68
IV -6. Théorie de consolidation……………………………………………….……………………….. 70
IV -7.Résolution de l’équation du mouvement sous vibrations sismiques…… … 74
IV -8. Calcul des contraintes de cisaillement dues aux mouvements sismiques 75
Chapitre V Analyse du comportement dynamique du barrage en terre………… 78
V -1. Informations générales ………………………………………………… … 79
V -2. Géometrie et stratification de la structure avec des nœuds signifiants……… 79
V -3.Matériaux des différentes couches et les paramètres associés…………………… 80
V -4. Maillage……………………………………………………………………………………… ..82
V - 5. Phases de calcul… ……… ..…83
V -6.Résultats et interprétations…………………………………………………………………… …… 83
Conclusion générale ………………………………………………… … … … 101
Organigramme de résolution du problème 103
Références bibliographiques…………………………………………………… 104

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Liste des figures
Chapitre I

I -1 . Barrage homogène……………………………………………. 17
I -2.a. Barrage à noyau central ……………………… ……………… … .18
I -2.b .Barrage à zones et à noyau…………………………………… … 18
I -3 Barrage à masque amont …………………………… ………… … 18
I -4 Shéma de répartition des tranches dans la retenue …………… … 19
I -5 .Granulométrie d’un filtre………………………………………… ….22
I -6.Drain tapis filtrant………………………… ……… ……………… 22
I -7.Drain vertical ………………… ………….………………………… 23
I -8.Localisation du barrage de Koudiat Médaour ……………………… .24
I -9.Coupe type du barrage principal…………………………………… … 26

Chapitre II

II -1. Shéma de principe de la cellule triaxiale………………… ……..… …32


II -2.Courbe contraintes-déformations dans un essai triaxial ………… ….. 33
II -3.Essai triaxial : cycle de charge-décharge ……………………… …… 34
II -4.Comparaison entre essai drainé et non drainé ……………… ……… 34
II -5. Comparaison entre diagrammes contraintes-déformations dans le cas des sols
lache et dans le cas des sols denses ……………………… ………… ……..… 35
II -6.Effet des contraintes interstitielles sur le palier du diagramme contraintes
déformations……………………………………………………………… ……… … 35
II -7. Effet des contraintes interstitielles sur le palier du diagramme contraintes
déformations ……………………………………………………… ……………… …36
II-8. Essai triaxial non drainé sur matériaux denses et laches ……………… 37
II -9. Essai cyclique drainé…………………………………………………… 38
II -10. Variations de volume sous chargements cycliques………………… … .38
II -11. Essais cycliques non drainés……… ………………………………… 39
II -12. variations temporelles de : déviateur,déformation axiale,et pressions
interstitielles sous charges cycliques………..………………………………… … . … 39
II -13. Essai de liquéfaction sur sable……………………………… ……… …40

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II -14. Shéma de principe de l’oedomètre…………………………………… …40
II -15. Le compotrement des matériaux sous charges axiales ……………… 41
II -16. Courbe intrinsèque de Caquot………………………………………… … 43
II -17. Courbe illustrant le critère de Mohr-Coulomb……………………… …44
II -18. Surface limite qui décrit le critère de plasticité……………… … … ….45
II -19. Critère de Mohr-Coulomb………………………………………… ….46
Chapitre III
III -1. Moments moteurs et moments mobilisables dans un talus………… 48
III -2. Contraintes principales et le cercle de Mohr………………….… 49
III -3. Efforts appliqués sur chaque tranches ………… ……………… … … 51
III -4. Allure d’un accélérogramme…………… ………………………… … … 55
Chapitre IV
IV -1. Coordonnées locales des 6 nœuds des éléments finis ayant une forme
triangulaire …………… …… ………… 64
IV -2. Fonction de réduction du coéfficient de perméabilité ......... ... ........ ... ..69
Chapitre V
V -1 Géométrie et nœuds signifiants ……………………… … … …… . 79
V -2.Numérotation des couches ………… ……… ……………………… 80
V -3. Maillage à 6 noeuds…………………………… ………… … 82
V -4. Déplacements sous l’effet du poids propre des matériaux et le coefficient de
sécurité……………… ………………………………………… 84
V - 5 Ligne de saturation……… ……………………………………… … 84
V -6. Déplacements sous l’effet du poids propre des matériaux et sous les efforts
hydrostatiques et le coefficient de sécurité ………… … 85
V -7-déplacements dus aux consolidations 85
V -8 Pressions interstitielles actives………………………………… 85
V -9- Contraintes effectives ………………………………… 86
V -10- Caractérisation de la secousse sismique (accélérogramme de calcul) 87
V -11a.Déplacements totaux ………………………………………… ………… 87

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V -11b.Diagramme des déplacements selon une section verticale …………… … 88
V -11C.Diagramme des déplacements selon une section horizontale …… …… … 88
V -12.Intensité des accélérations instantanées au point A ……… 89
V -13.Intensité des accélérations horizontales instantanées au point A 89
V -14.Intensité des accélérations verticales instantanées au point A 90
V -15.Intensité des accélérations -déplacements au point A 90
V -16.Déplacements horizontaux – accélérations horizontales au point A 91
V -17.Déplacements verticaux – accélérations horizontales au point A 91
V -18.Déplacements verticaux – accélérations verticales au point A 92
V -19.Déplacements horizontaux – accélérations verticales au point A 92
V -20. Accélérations maximales dans les différentes zonnes du barrage 93
V -21. Accélérations verticales dans les différentes zonnes du barrage 93
V -22. Accélérations horizontales dans les différentes zonnes du barrage 94
V -23. Contraintes effectives ……………………………… 94
V -24. Contraintes effectives horizontales………………………… …………… 95
V -25. Contraintes effectives verticales ………………………… …………… 95
V -26. Contraintes effectives de cisaillement…… …… ………………… … 96
V -27. Diagramme des contraintes effectives de cisaillement selon une section
verticale……………… ………………………………………… 96

V -28- Zones à l’état plastique et les zones dans un état qui ne dépasse pas les
frontières décrites à travers le modèle de Mohr-Coulomb 97
V -29. Diagramme des contraintes effectives normales selon une section verticale 97
V -30. Pressions interstitielles actives-temps… …………………… 98
V -31. Accélérations horizontales ……… 98
V -32. Intensité des accélérations -Pressions interstitielles actives……… 99
V -33. Accélérations verticales -Pressions interstitielles actives… …… 99
V -34. Déplacements horizontaux – Pressions interstitielles actives …… 100
V -35 Déplacements verticaux – Pressions interstitielles actives …… 100

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Table des tableaux
Chapitre I

Tableau I-1 Hydrométrie 28


Tableau I-2 Pluviométrie 29
Tableau I-3 Débits maximums dans la section de KOUDIAT MEDAOUR 29
Tableau I-4 Caractéristiques physiques des matériaux de construction 30

Chapitre IV

Tableau IV-1 positions des points du sommets du triangle et les coefficients poids associés 66

Chapitre V
Tableau IV.1Unités 79
Tableau IV.2Dimensions du modèle 79
Tableau IV.3 Modèle 79
Tableau IV.4Désignations des couches et les paramètres associés 80
IV.4 Nombre et type d’éléments et type d’intégration 82

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Liste des abréviations
Lettres latines
Symboles Description
a Accélération

U Matrice des déplacement

Vecteur vitesse (dérivé des déplacements par rapport au temps)

H Hauteur des ondes

km Kilomètre

m mètre

F Fetch

R Revanche

g pesanteur

L Largeur du barrage

Dimensions des grains du sable qui correspondent au point d’ordonnée % sur la courbe
granulométrique

NN Niveau normal

Q Débits

w Teneur en eau

OPN Optimum proctor normal

N Effort normal

S Surface de la section

q déviateur

p pression

C.D Essai consolidé drainé

C.U Essai consolidé non drainé

U.U Essai non consolidé non drainé

C Degré de compacité

kN Kilo Newton

E Module de Young ou matrice d’élasticité

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Cohésion

c célérité

Coefficient de sécurité

y Profondeur

l Longueur d’une colonne

i Gradient hydraulique

k Coefficient de perméabilité

q Vecteur vitesse du fluide

Fréquence dominante

V Vitesse de déplacement

[M] Matrice de masse

[C] Matrice d’amortissement

[K] Matrice de rigidité

{F(t)} Vecteur force ou vecteur charge

Vitesse d’onde de compression

Vitesse d’onde de cisaillement

G Module de cisaillement

Module œdométrique

Réponse temporaire

t Force de traction

N Fonction de forme

d déplacement

Module de compressibilité de l’eau

Module de compressibilité des solides

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Lettres grecques
Symboles Description
ࢿ déformation

(ou ρ) Poids volumique du sol

Poids volumique de l’eau

Poids volumique du sol sec

ૅ Coefficient de poisson

φ Angle de frottement interne

Φ Charge hydraulique

Poids volumique déjaugé

ξ,,η Coordonnées locales de l’élément fini

ߪ Contrainte totale

ߪ’ Contrainte effective

τ Contrainte de cisaillement

τ Temps d’incrémentation

L’incrément de déformation

Contrainte de cisaillement maximale

࣒ Angle de dilatance

β Angle du talus

Contrainte normale

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Introduction Générale
Les séismes, sont des phénomènes complexes et dangereux. Au cours de ce dernier siècle,
leurs nombres se sont multipliés, et leurs conséquences se sont avérées dramatiques. L’Algérie
étant l'un des pays qui se trouve être potentiellement concerné par ce problème, cherche à
améliorer la conception de ces ouvrages pour réduire autant que possible des impacts de ces
séismes.

Les barrages exigent toujours une grande fiabilité en matière de sécurité, tant en régime
statique, qu’en régime dynamique. De nombreux chercheurs se sont particulièrement penché
sur l’étude du comportement dynamique des structures en remblai en générale, et les barrages
en terre en particulier parce que plus des trois-quarts des barrages du monde sont en remblai,
dans le but de dégager des méthodes de calcul dynamique plus appropriées.

L’analyse dynamique des barrages en terre, est en pratique synonyme de l’analyse de leur
comportement sismique. D’importants progrès, impliquant à la fois une meilleure évaluation
du risque sismique, et une détermination expérimentale des propriétés dynamiques des
matériaux de l’ouvrage et de sa fondation, ont été réalisés dans le domaine des études
sismiques des barrages À l’origine, le développement de la sécurité des barrages soumis à des
tremblements de terre a été fortement influencé par l’approche parasismique et les méthodes
d’analyse dynamique développée notamment pour l’industrie nucléaire à la fin des années 60
et 70.

Jusqu’à une date récente, les barrages étaient conçus pour résister aux tremblements de terre à
travers l’utilisation d’une approche pseudo-statique dont l’origine remonte aux années 30.

Pour les barrages en remblai, les calculs classiques de stabilité des talus étaient effectués, en
tenant en compte des forces d’inertie statiques équivalentes de la masse glissante. Cependant,
cette méthode s’est avérée insuffisante, car elle ne peut quantifier les effets induits par des
séismes sur les barrages.

Plus tard, lorsqu’un nombre important de barrages fut sérieusement endommagé sous l’action
des séismes, des développements importants relatifs à la définition du comportement cyclique
des sols et la réponse de l’ouvrage ont pu voir le jour.

Il convient de signaler à cette occasion que parmi les méthodes de modélisation de la

Page 14
réponse des matériaux soumis à une sollicitation sismique qui sont plus applicables à l’heure
actuelle on cite à juste titre, la méthode de Newmark dont la résolution peut etre obtenue par
l'utilisation de la méthode numérique des differences finis.

En général, pour les barrages en terre un calcul bidimensionnel par éléments finis est suffisant
comme ce fut le cas pour le barrage de Koudiat Medouar.

Les sollicitations peuvent être admises parallèles aux axes principaux de l’ouvrage. Les calculs
par éléments finis sont basés sur une division de la structure étudiée en plusieurs éléments lies
entre eux par des nœuds. Les déplacements sont introduits comme inconnues aux différents
nœuds. Ils sont calculés à l’aide des conditions d’équilibres et des lois de comportement des
matériaux en chaque nœud. Les contraintes et les déformations des éléments résultent des
déplacements dans les nœuds.

Lors d’une secousse sismique, les pressions interstitielles qui se développent dans le corps du
barrage n’ont généralement pas le temps de se dissiper conduisant ainsi à des ruptures
partielles ou totales. En effet pendant le séisme, l’état des contraintes sismiques vient se
superposer à l’état des contraintes statiques générant en conséquence une augmentation de la
pression interstitielle qui tendrait à réduire, voire à annihiler la résistance au cisaillement des
matériaux constituant le barrage.

Dans cette perspective, le but de notre travail est l’analyse dynamique du comportement du
barrage de Koudiat Medouar sous sollicitations sismiques .

En premier chapitre de l’étude, nous avons à traiter de la conception des barrages en terre, de
leurs caractéristiques générales ainsi que des différentes dispositions de protection contre les
effets de l'eau.

Dans le second chapitre, on fera le rappel de quelques notions générales sur les lois de
comportement des sols compte tenu du critère de Mohr-Coulomb.

Le troisième chapitre sera consacré à la modélisation du comportement dynamique du barrage


sous sollicitations sismiques. Nous présenterons les principales équations d'évaluation de la
stabilité, de la résistance et des déformations des barrages en terre.

Page 15
Le quatrième chapitre, a pour objet le traitement des méthodes de résolution des équations de
base par les schémas aux différences finies et aux éléments finis compatibles avec le code de
calcul qui sera utilisé en l'occurrence PLAXIS.

Dans le cinquième chapitre, pour mieux décrire le comportement sismique d’un barrage en
terre, nous produirons un exemple simple d’un barrage en terre dont les propriétés dynamiques
des matériaux utilisées seront définies en fonction des données disponibles.

Page 16
Chapitre I

Aspects bibliographiques

Page 17
Chapitre I
Aspects bibliographiques

Mis à part les organes annexes des barrages ; ce chapitre est consacré essentiellement aux
caractéristiques principales des barrages en terre notamment les différentes dispositions
constructives et spécifiquement le cas étudié qui est le barrage en terre de koudiat-medaour.

I-1 .Caractéristiques principales :


Le profil en travers a une forme de trapèze (figure I-1). La largeur de la base est
déterminée à base de la pente des talus des parements qui est comprise entre 3 /1 et 1,5 /1.
Cette pente est souvent plus faible à la base de l’ouvrage.
Il existe trois schémas principaux de structure de barrage en terre : le barrage homogène, le
barrage à noyau étanche et le barrage à masque amont.

a-Barrage homogène :

Est constitué d’un massif en terre compactée imperméable, muni d’un dispositif de
drains dans sa partie aval et d’une protection mécanique contre l’effet du batillage dans sa
partie amont (voir figure I-1).

Protection amont
Butée de pied drainante

Figure I -1 Barrage homogène

b- barrage à noyau étanche :

Ce barrage est un massif qui est constitué de plusieurs zones, dont chacune est
constituée d’un matériau différent , selon le rôle que doit jouer chaque zone .
La fonction d’étanchéité est assuré par un noyau étanche réalisé en matériaux argileux qui
pourra être placé en amont du barrage (voir figure I-2-a) ou au centre de celui-ci (figure I-2-b).
Le noyau étanche est maintenu par des recharges en amont et en aval du noyaux qui sont
constituées par des matériaux plus grossiers et relativement perméables, qui assureront la
stabilité mécanique du barrage d’un coté et de protéger le noyau contre les agressions
extérieures.

Page 18
Chapitre I
Aspects bibliographiques

Matériau semi perméable filtrant

Recharge perméable
Recharge
perméable
Drain filtre Protection amont

Figure I-2 b Barrage à noyau central Figure I-2a Barrage à zones et à noyau amont

L’étanchéité de ce genre des barrages doit être éventuellement prolongée dans leurs
fondations soit par ancrage du noyau, soit en réalisant au dessous du noyau une coupure
étanche telle qu’une paroi moulée, un rideau d’injection, etc. (figure I-2-a & I-2b).
Quand il s’agit de la discontinuité importante de la granularité des matériaux
constituants les différentes zones adjacentes, il ya lieu d’interposer une couche filtrante de
transition entre zones.

c-Barrage à masque amont :

S’il existe des difficultés à réaliser un barrage à noyau étanche, on peut choisir le barrage à
masque amont étanche ; ce masque repose en général sur une couche d’éléments fins drainants
protégée par une couche constituée par des matériaux plus grossiers (figure I-3)

Figure I -3 Barrage à masque amont

Page 19
Chapitre I
Aspects bibliographiques

Le masque amont est une paroi étanche en béton de ciment ou bitumineux, chapes
préfabriquées, membranes souples etc., plaquée sur le talus amont du barrage et prolongée par
une coupure étanche dans les fondations du barrage.

Le masque amont présente l’avantage de pouvoir être réparé aisément, mais par contre il est
plus exposé aux agressions extérieures et il est par conséquent plus fragile que le noyau
interne .

I-2. profil général du barrage :


Le profil du barrage est défini par : sa hauteur, sa largeur en crête et la pente
des talus du barrage .

a-Hauteur du barrage :

La hauteur totale du barrage est égale à la hauteur normale de retenue des eaux
majorée de la charge maximale au dessus du seuil du déversoir de crues et de la revanche
(figure I-4).

Figure I -4 Schéma de répartition des tranches dans la retenue

Niveau normal de retenue :


Ce niveau est calculé compte tenu de la capacité utile à stocker, de la tranche morte
éventuellement prévue au fond de la retenue pour emmagasiner les dépôts, et de la tranche
correspondant aux pertes par évaporation et par infiltration.

Niveau des plus hautes eaux :


Est le niveau normal de retenue majoré de la charge sur le déversoir de crue.

Revanche :

Est une tranche comprise entre la cote des plus hautes eaux et la crête du barrage
Pour la déterminer on doit tenir compte de la hauteur des vagues qui se forment sur le plan
d’eau, de la projection des eaux vers le haut du barrage due à la vitesse de propagation des
vagues lorsque celle-ci rencontrent le barrage .

Page 20
Chapitre I
Aspects bibliographiques

Il existe des formules empiriques qui permettent d’évaluer la hauteur des vagues en fonction de
la longueur du plan d’eau ou (fetch) et de la vitesse du vent. On peut écrire la formule de
Stevenson :
H : est la hauteur des vagues en m
V : vitesse du vent en Km/h
F :fetch en Km
La revanche R est calculée soit par :
Une formule approximative :

Sachant que :
V : est la vitesse de propagation des ondes évaluée approximativement par la formule de
Gaillard :

ou par une formule simplifiée :

La revanche doit en outre permettre de compenser le tassement du barrage après sa réalisation.

b-Largeur en crête du barrage :

la largeur en crête d’un barrage en terre doit être suffisante pour qu’il n’y ait pas de
circulation d’eau importante dans le barrage près de son couronnement lorsque la retenue est
pleine. Elle doit également permettre la circulation des engins pour la finition de l’ouvrage et
ultérieurement pour son entretien.

Pratiquement la largeur en crête d’un barrage en terre n’est jamais inferieure à 3m. Pour les
ouvrages de hauteur supérieure à 9 m, on adopte souvent une largeur égale à 1/3 de la hauteur.
Parfois on calcule également la largeur en crête L par les formules :

Ou

L : en m, H étant la hauteur du barrage exprimée en m.

Page 21
Chapitre I
Aspects bibliographiques

c-Pente des talus :

La pente des talus des barrages en terre est fixée par les conditions de stabilité mécanique du
massif et de ses fondations .

I-3.Dispositifs de protection contre les effets de l’eau:

I-3-1.Drains et filtres :

a-.Rôle des drains :

Un drain est un organe destiné à évacuer les eaux provenant d’une filtration à
travers un massif ou d’un ressuyage
Un filtre est un organe destiné à bloquer la migration des particules fines
éventuellement entrainées par la circulation de l’eau dans un massif.
Filtres et drains sont le plus souvent associés, le filtre peut jouer lui-même le rôle
de drain surtout dans les petits ouvrages.

b- Constitution des drains et filtres :

Les drains sont constitués, soit de graviers perméables, soit de tuyaux en béton
poreux ou en plastique perforé également entourés d’une couche de gravier.

Les filtres sont constitués de couches successives de matériaux perméables, de


granulométrie de plus en plus fines assurant la transition entre le drain et les éléments fins des
terres drainées. Dans un filtre, chaque couche doit jouer le rôle de filtre vis-à-vis de la
précédente dans le sens de l’écoulement de l’eau.
Un filtre ne doit ni se dégrader par entrainement de ses éléments, ni se colmater.
Il est conseillé pour cela d’utiliser des sables dont le coefficient d’uniformité est supéreieur
à 2. Sachant que : : est la dimension des grains du sable qui correspondent au point
d’ordonnée % sur la courbe granulométrique.
On définit ainsi en fonction de la granulométrie à protéger un fuseau dans lequel doit s’inscrire
la courbe granulométrique du filtre (figure I-5)
La courbe granulométrique du matériau constituant chaque couche du filtre doit être à peu près
parallèle à celle du matériau de la couche précédente.
L’épaisseur de chaque couche doit être au moins de 20 à 30 cm et en tout cas supérieure ou
égale à 50 fois le diamètre .
Enfin il est de plus en plus courant de remplacer les filtres dont la pose est très délicate et
couteuse par des membranes synthétiques connues sous le nom de « non-tissé » ; elles sont

Page 22
Chapitre I
Aspects bibliographiques

faciles à poser et inaltérables ; par contre, un usage sans discernement peut conduire à un
mauvais fonctionnement des drains par suite d’un colmatage de la membrane.
Fuseau du matériau constituant les filtres

Figure I-5 Granulométrie d'un filtre

C- Disposition des drains et des filtres dans un barrage en terre :

Drain tapis :

Pour intercepter les infiltrations dans le massif d’un barrage en terre on dispose
habituellement dans la partie aval du massif et au contact de celui-ci avec les fondations, un
drain tapis filtrant destiné à rabattre la ligne phréatique à l’intérieur du massif et au contact de
celui-ci avec les fondations, (figure I-6a).

Figure I -6 Drain tapis filtrant

Ce drain s’étend sur 1 /4 à 1/3 de l’emprise du barrage.


Lorsque la fondation n’est pas complètement imperméable, ce drain interceptera également les
infiltrations à travers la fondation. Il doit être alors protégé contre l’entrainement des éléments
fins de la fondation par un filtre inversé (figure I-6b).

Page 23
Chapitre I
Aspects bibliographiques

Le drain tapis filtrant est efficace dans la mesure où la perméabilité du massif est isotrope. Très
souvent, du fait de la technique d’exécution des barrages en terre qui consiste à compacter la
terre par couches horizontales, il existe une anisotropie assez forte du barrage. de ce fait le
drain tapis est souvent inefficace.

Drain vertical :

Le drain vertical placé au centre de la digue constitue une solution plus efficace pour
intercepter les eaux d’infiltration. Un tel drain est constitué d’un rideau d’une largeur minimale
de 1m en matériau grossier dont la granularité est choisie de manière à ce que les conditions de
filtre sont respectées (figure I-7).

Figure I -7 Drain vertical

Puits filtrants :

Des puits filtrants de décompression peuvent être nécessaires pour assurer le drainage des
fondations et éliminer les sous pressions dans la zone du talus aval du barrage, lorsque les
fondations sont relativement perméables mais hétérogènes. Ce cas est fréquent, les dépôts
alluvionnaires étant souvent formés de lentilles ou de couches alternées d’argile, de limons, de
sables, de graviers.
Les puits remblavés en matériau filtrant analogue à ceux d’un drain vertical débouchent dans
un drain tapis sous le talus aval du barrage et à l’aval de celui-ci.

Page 24
Chapitre I
Aspects bibliographiques

I-4.Cas d’étude :

I-4-1. Localisation est accès:

Le barrage de Koudiat Médaour se trouve sur I'oued Réboa, à une distance de 7 km


environ au nord-est de la ville de Timgad et à 35 km environ à l'est de la ville de Batna.

L'accès au barrage se fait par la route entre Timgad et Chemmora. Cette route est une
ramification de la route entre Batna et Khenchela et accompagne I'oued Réboa vers
Chemmora, Batna se trouve à 340 km à vol d'oiseau du port d 'Alger, à 125 km de Sétif et à
100 km de Constantine.(voir figure 1-8). L'altitude de la vallée au site du barrage est d'environ
de 955 m.

Figure I -8 Localisation du barrage

Page 25
Chapitre I
Aspects bibliographiques

1-4-2. Schéma général :

Le barrage de Koudiat-Medaour est composé par les lots principaux suivants :


- Une digue de 47 m de hauteur constituée par un noyau massif d'étanchéité et par des
recharges en graviers et en enrochements qui totalisent un volume global de
- Une retenue avec un volume brut de correspondant au plan d'eau
d'exploitation normale- 992,50m et dont la tranche utile s'élève à 56 x
- Une conduite de dérivation et de vidange munie d’une prise d'eau pour l’irrigation ainsi
que d'une autre prise d 'eau de secours pour l’alimentation de la ville ;
- Une conduite de prise d'eau pour l'approvisionnement de Batna.

Liste des caractéristiques principales du barrage,


Conformément au projet de I'APD, le front de la retenue de KOUDIAT-MEDAOUR est un
ensemble formé par le barrage principal et la digue de col.
-Caractéristiques principales du barrage (figure I-9) :
- cote en crête est de 997,00m
- longueur de la crête 2,27 km
- hauteur maximale 48m
- pentes des talus :
- talus aval : 1/3,5
- talus amont: 1/3(1/2,806 au-dessus de la cote 970 )
- volume de remblai: 5,3x
- profondeur maximale du voile: 4 5 m
- cote de retenue nominale : 992,50
- volume d'excavations : 2,8 x
- volume de la retenue (à NNR): 69 x
- superficie de la retenue (à 992,5): 6,7 km2

Les évacuateurs de crues du projet contiennent les ouvrages suivants :

a-Un évacuateur des crues libres, avec déversoir frontal, situé en rive droite. Les
caractéristiques de l'évacuateur sont:
-cote de la crête du déversoir 992,50m
-largeur du front déversant 2,0 m
- longueur totale 14,00 m
- débits de calcul :
Q entrant 1/10.000= 2 256 ( Q sortant= 867 )
Q entrant 1/1000= 1480 ( Q sortant =520 /s);

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Chapitre I
Aspects bibliographiques

b-Une vidange de fond située à la base de la rive droite, constituée d'une large galerie
en béton armé qui traverse le barrage et la chambre des vannes. La galerie fonctionne pendant
l'exécution des travaux comme galerie de dérivation. Les caractéristiques de la
vidange de fond sont :
- Longueur totale 324,50 m
- Longueur de la galerie 222,00 m

Figure I -9

Page 27
Chapitre I
Aspects bibliographiques

- Dimensions de la galerie :

- Hauteur 8,80 m
- Largeur 9,80 m
- Pente longitudinale 0,9%
- Capacité d’évacuation 2 x 80

c-Une chambre des vannes en tete amont de la galerie de dérivation et vidange de fond,
équipée avec des vannes type Wagon.

d- Une tour de prise est située en rive droite, à la cote de la chambre des vannes de la
vidange ,vers l’évacuateur des crues.
1-4-3. Etude hydrologique du site :

Le dimensionnement du volume du réservoir et des éléments hydrauliques de décharge


et de dérivation a été choisis sur la base des études hydrologiques qui tiennent compte :

a-Bassin versant :

Le bassin versant de l’oued de CHEMORAH jusqu’à la section du barrage a une


surface de 590
L’oued de CHEMORAH dont la direction d’écoulement est de sud-est vers le nord-est est
constitué de deux cours d’eau principaux, l’oued de REBOA et l’oued de SOULTEZ.
Le bassin est caractérisé par une grande dissymétrie entre la partie superieure constituée de
montagnes jusqu’à 2300 m et la partie aval qui est une vaste plaine à cotes au dessous de
1000 m. L’oued de REBOA draine toute la partie sud du bassin. Il résulte de la carte
lithologique que dans la partie supérieure du bassin il ya des calcaires du Miocène, des marnes
et des grès.
A l’ouest du bassin (l’oued de SOULTEZ), il ya des marnes gréseuses du miocène.
La végétation est formée d’arbustes et buissons couvrant le sud et le sud-ouest du bassin.

b-Apports liquides:

b-1. Hydrométrie :

Dans le bassin de l’oued de CHEMORA, il ya 3 stations hydrométriques


installées, dont la corrélation des débits (annuels moyens) entre eux a donnée les résultats
enregistrés au tableau I-1 :

Page 28
Chapitre I
Aspects bibliographiques

Tableau I-1

Probabilité Débits Apports

P% Années Q( ) H( )

0 ,1 1000 3,03 95,55

1 100 2,93 92,40

5 20 2,10 66,22

10 10 1,73 54,55

20 5 1,33 41,94

30 3 1,09 34,37

40 2,5 0,9 28, 38

50 2 0,76 23,97

60 2,5 0,61 19,24

70 3 0,49 15,45

80 5 0,37 11,67

90 10 0 ,24 7,57

95 20 0,16 5,04

97 30 0,12 3,78

99 100 0,07 2,21

99 ,9 1000 0,03 0,95

b-2. Pluviométrie :

On présente dans le tableau ci-dessous (tableau I-2) la répartition mensuelle des


précipitations dans la section de KOUDIAT MEDAOUR calculée en pourcentage (par rapport
à la valeur moyenne de 355 mm obtenue par la méthode de THIESSEN).

Page 29
Chapitre I
Aspects bibliographiques

Tableau I-2

Mois S O N D J F M A M J J A

P% 12,5 10,1 9,5 7,5 7,1 9,2 11,7 12,4 9,8 5,5 1,3 3

b-3. Evaporation du plan d’eau :

L’évaporation annuelle moyenne calculée est 1560 mm.

c-Apports solides:

Les transports solides en suspension sont environ de 340. tonnes /an, auxquels il
faut ajouter les tranports solides par charriage de fond qui représentent 10% des solides en
suspension, soit au total un apport solide de ,

soit un volume des solides , pour une densité moyenne des solides de
1,5 t /

d-Etude des crues :

Les valeurs suivantes (tableau1-3) des débits maximums dans la section KOUDIAT
MEDAOUR sont:

Tableau I-3

P%= 0,01 0, 1 1 5 10

Q( ) 2256 1480 875 520 395

I-4-4 .Matériaux de construction et mise en œuvre :


On se limite aux matériaux pour remblais du barrage principal. Le remblai comme il
est indiqué sur la figure I-9 est formé par trois zones principales, qui sont :
-Noyau en argile étanche
-Recharge amont en argile d’étanchéité
-Recharge aval en sol alluvionnaire
Dont les caractéristiques physiques mentionnées au tableau I-4 sont telles que :
L’humidité est définie ainsi :

Page 30
Chapitre I

Aspects bibliographiques

Le degré de compacité est :

Tableau I-4

Noyau en argile
Désignation des Etat du sol étanche Recharge amont Recharge avalen
caractéristiques en argile sol alluvionnaire

Humidité minimale -3 ,93% -3 ,92% -1 ,06%


-0 ,95%
moyenne -0 ,74% 2,18%
2,03%
maximale 2,43% 5,42%
97,00%
Degré de minimal 97,30% 97,00%
compacité 102%
moyen 102% 99,60%
106,9%
maximum 106% 102,3%

Essai Proctor ( 1,81 1,83 2,06

Optimum Proctor normal OPN 15 ,5% 15 ,3% 7,16 %

I-4-5 Evaluation de l’aléa sismique au site du barrage :

L’évaluation de l’aléa sismique dans le site de l’ouvrage signifie la détermination des


caractéristiques des tremblements de terre associés aux niveaux des projections parasismiques,

D.B.E : le tremblement de terre de base de dimensionnement ;


M.C.E : le plus grand tremblement de terre possible, de dimensionnement

Le site du barrage de KOUDIAT MEDAOUR et sa cuvette sont situés au sud d’une dépression
essentiellement composée par des terrains miocènes autochtones. Cette dépression miocène est
située au nord du massif des Aurès et entre AIN YAGOUT à l’ouest et AIN BEIDA à l’est.

Du point de vue tectonique générale, cette dépression synérogénique se trouve dans l’avant
pays formée par le massif des Aurès. La dépression au sud et sud-ouest du barrage est
postorogénique.

De l’analyse des données, le site du barrage de KOUDIAT MEDAOUR se trouve


implanté dans une zone de sismicité peu importante où le séisme de degré VI à VIII.

Page 31
CHAPITRE II

Les lois décrivant le comportement des

sols et le critère de Mohr-Coulomb

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CHAPITRE II
Les lois décrivant le comportement des sols et le critère de Mohr-
Coulomb
On appelle loi de comportement d’un matériau, la relation entre le tenseur des contraintes ,
celui des déformations, et éventuellement d’autres éléments tels que les vitesses des
contraintes et des déformations.
La connaissance de la loi de comportement est nécessaire à la résolution des problèmes dans
lesquels les déformations ou les déplacements sont les résultats recherchés.
Les relations données par les lois de comportement, ajoutées aux équations d’équilibre ,
permettant en général d’obtenir assez d’équations pour déterminer les fonctions des :
contraintes, déformations, et déplacements.

II-1 . Etude élémentaire du comportement des sols à partir des observations :

deux essais de laboratoire sont tout à fait intéressants à cet égard : il s’agit de l’essai
triaxial et de l’essai oedométrique.

II-1-1. Essai triaxial :

Celui-ci se réalise sur des éprouvettes cylindriques de sol, dont l’élancement est de
l’ordre 2 . Ces éprouvettes, enveloppées par une fine membrane de caoutchouc, sont placées
dans une cellule triaxiale (figure II-1) .

Figure II-1

Page 33
CHAPITRE II
Les lois décrivant le comportement des sols et le critère de Mohr-Coulomb
On exerce sur les éprouvettes :
-Une pression appliquée par l’intermédiaire du fluide (en général de l’eau) noté p est
mesurée au sommet de la cellule.
-Un effort N, transmis par le piston dans l’axe de l’éprouvette ; cet effort créé à la
surface supérieure de l’éprouvette d’air S .
Si on note par :
: L’augmentation des contraintes axiales totales
: L’augmentation des contraintes latérales totales
On aura :
(II-1)

(II-2)
D’où l’on tire le déviateur q comme :

(II-3)

L’essai classique consiste à faire croitre le déviateur q jusqu’à la rupture de l’éprouvette à p


constante et à vitesse de déformation constante.
Cet essai nous permet de visualiser le comportement des sols dans ces différents états . Ceci
nous amène à distinguer trois types d’essais principaux sur un sol contenant de l’eau ; qui
sont :

Essai consolidé- drainé (C.D) : dans ce cas on a dans tous les cas

On représente la phase d’écrasement sous la forme d’une courbe :

Où ε1 est la déformation axiale

Et la forme de la courbe dans le cas indiquée par la figure II-2

figure II-2

Page 34
CHAPITRE II
Les lois décrivant le comportement des sols et le critère de Mohr-Coulomb

Si après déchargement suivit par un chargement on trouve l’allure de la courbe suivante


(figure II-3) .

(figure II-3)

Essai consolidé –non drainé (C.U) : dans ce cas la phase de consolidation est identique à
celle de l’essai précédent, mais après la fin de consolidation les pressions interstitielles ont un
effet sur l’état de contrainte à l’intérieure de l’éprouvette et la comparaison de ces deux essais
(C.D et C.U) est illustrée par la figure II-4 :

figure II-4

Page 35
CHAPITRE II
Les lois décrivant le comportement des sols et le critère de Mohr-Coulomb

Essai non consolidé –non drainé (U.U) :cet essai concerne les sols cohérents , saturés ou non
saturés , et les pressions interstitielles ont un effet sur l’état de contrainte à l’intérieure de
l’éprouvette durant toutes les phases de l’essai .

II-1-3-1. Essais monotones sur matériaux secs ou essais drainés sur matériaux saturés :

a) Relation contraintes-déformation : il est nécessaire de caractériser la compacité d’un


matériau qui est liée à l’indice des vides initial car elle a un grand effet sur les
déformations (voir l’allure des deux courbes de la figure II-5)ou on trouve la valeur de
dépend de l’indice initial des vides.

figure II-5

Sans oublier que la pression du fluide dans la cellule est un paramètre influant aussi sur la
valeur (voir figure II-6).

figure II-6

Si on représente = ) , à partir de cette courbe on peut déterminer qui est


l’angle de frottement de pic ; qui est supérieur à comme l’illustre la figure II-7.

Page 36
CHAPITRE II
Les lois décrivant le comportement des sols et le critère de Mohr-Coulomb

figure II-7

II-1-3-2. Essais monotones non drainés sur matériaux saturés:

Ces essais sont plus rares et beaucoup plus difficiles à réaliser que les précédents .
Les résultats précédents ont toutefois un intérêt théorique . Mais sur le plan pratique, les essais
non drainés sont intéressants lorsque l’on réalise des cycles , et que l’on se préoccupe des
problèmes de la liquéfaction .
Si les échantillons sont saturés, l’essai est donc réalisé à volume constant (en raison de
l’incompressibilité de l’eau et des grains ). Par conséquent , les tendances aux variations de
volume se traduisent par des variations de la pression interstitielle u . Ainsi, à une phase de
contractance correspond une augmentation de cette pression, et à une phase de dilatance
correspond une diminution de celle-ci .Il faut bien voir que dans ce cas la contrainte effective
est variable au cours d’essai . De plus, pour un sable lâche saturé , l’angle de frottement
mobilisé au pic est bien inferieure à l’angle de frottement de palier.
Lorsqu’on atteint l’écoulement du squelette solide, son indice des vides est en valeur critique.
Comme l’indice des vides reste constant , la variation des contraintes effectives est le résultat
de la variation de la pression interstitielle u . Ainsi pour un matériau dilatant , l’indice des
vides e est inférieur à l’indice des vides critique correspondant à la contrainte isotrope totale
. Autrement dit , e n’atteint la valeur critique que pour une contrainte effective moyenne
’ beaucoup plus élevée. L’écoulement ne se produit que dans ces conditions, rendues
possibles par la diminution de la pression interstitielle . On pourrait faire un raisonnement
inverse pour les matériaux contractants .(figure II-8).

Page 37
CHAPITRE II
Les lois décrivant le comportement des sols et le critère de Mohr-Coulomb

Liquéfaction statique : est un phénomène qui peut se produire avec les sables lâches saturés
et qui est la cause d’un certain nombre de désastre notamment sur des remblais . Il correspond
à une perte de résistance du squelette sous l’effet d’un cisaillement , par développement de très
importantes surpression interstitielles

II-1-3-3. Essais cycliques :

a) Essai drainé :

Sous sollicitations cycliques , en se limitant au chemin triaxial classique , on peut distinguer


deux types de comportement( figure II-9) :

II-1-3-3.Essais cyclique :

a) Essai drainé : Sous sollicitations cycliques , en se limitant au chemin triaxial


classique , on peut distinguer deux types de comportements( figure II-9) :

Si l’on effectue des cycles de part et d’autre de la droite q=0 les déformations volumiques
irréversibles deviennent très vite importantes .

figure II-8

Page 38
CHAPITRE II
Les lois décrivant le comportement des sols et le critère de Mohr-Coulomb

Lorsque , on franchit les lignes caractéristiques on voit apparaitre la dilatance . Les courbes
représentatives de q = en fonction de la déformation volumique présentent des
boucles dites de dilatance (figure II-10) :

( figure II-9

figure II-10
b- Essai non drainé :

Dans ce cas la contractance se traduit par une augmentation de la pression interstitielle, et la


dilatance par un diminution de celle-ci.
Suivant le cas on peut observer différentes tendances qui sont représentées par( la figure II-11)
Lorsque on réalise des cycles dont q change de signe , on obtient le phénomène de liquéfaction
(figures : II-12 et II-13 ). Lors de chaque cycle la pression interstitielle augmente, ce qui
conduit à la diminution de la contrainte effective moyenne .

Page 39
CHAPITRE II
Les lois décrivant le comportement des sols et le critère de Mohr-Coulomb

Figure II-11

Figure II-12

Le domaine des essais cycliques est moins bien exploré pour les argiles que pour les sables .
Quelques tendances ont été présentées telle que celle de Seed qui a noté tout à bord que , pour
un même nombre de cycles , la déformation augmente avec la valeur de , il a ensuite étudié
au bout de plusieurs de cycles , une combinaison des grandeurs et pouvant conduire à la
rupture . On constate ainsi que pour un petit nombre de cycles , la rupture est atteinte moins
facilement qu’avec un essai statique.

Page 40
CHAPITRE II
Les lois décrivant le comportement des sols et le critère de Mohr-Coulomb

figure II-13

II-1-2. Essai oedométrique :

L’oedomètre est un moule cylindrique indéformable qui peut contenir un échantillon de sol
avec faible épaisseur (figure II-14).

figure II-14
Les essais à l’oedomètre s’effectuent toujours à drainage ouvert

II-2.Critères d’élastoplasticité en géomécanique

II-2-1.Définitions :

Pour la simplicité de l’exposé le comportement élasto-plastique peut être représenté


par un système unidimensionnel qui se déforme sous sollicitations produisant la
contrainte . L’état du volume étudié peut être représenté par un point de
coordonnées dans le plan voir figure II-15

Page 41
CHAPITRE II
Les lois décrivant le comportement des sols et le critère de Mohr-Coulomb

C
B

A A B

O O

(a)Ecrouissable (b)Parfait

(c)Rigide plastique

Figure II-15

Dans le cas ou l’état de contrainte et de déformation d’un élément dépendent de plusieurs


variables; on notera les paramètres qui caratérisent l’état de contraintes ceux qui
concernent les déformations

Les paramètres peuvent etre considérés comme des coordonnées dans un espace. L’état de
contrainte et représenté par un point , on admet qui’il éxiste un domaine ouvert
d’élasticité limité par une surface de frontière dite surface limite qui a pour équation
, qui est une équation déterminante du critère de plasticité.

Page 42
CHAPITRE II
Les lois décrivant le comportement des sols et le critère de Mohr-Coulomb

Dans le domaine élastique , on peut appliquer la loi de Hooke sous forme


matricielle

E : est une matrice carrée symétrique dite matrice d’élasticité

Si l point ,vient sur la surface limite ; il ya déformation plastique et lorsque ce point


retourne dans le domaine d’élasticité, les déformations plastiques subsistent, le comportement
de l’élément est toujours élastique mais on doit écrire :

: représente la déformation plastique irréversible acquise

Lorsque le point ,est venu sur la surface limite, on décompose l’inrcément de


déformation, on une une partie élastique et une partie plastique ;

En utilisant le principe du travail plastique maximal de Hill, on peut considérer que


l’incrément des déformations plastiques est défini par la fonction du potentiel plastique
et par un coefficient de proportionnalité plastique ૃ comme suit :

Le multiplicateur plastique ૃ dépendant du point M dont la valeur est indéterminée à priori. On


peut dire brièvement que la vitesse de déformation est normale à la surface limite.
Le matériau est dit standard lorsque la règle d’écoulement G est identique au critère de
plasticité F et on aura :

II-2-3.Courbe intrinsèque de Caquot:

La courbe intrinsèque de Caquot généralise le critère de Tresca. Caquot admet que si


l’intensité d’une certaine contrainte dont l’obliquité α reste constante, l’apparition des
déformations plastiques se manifseste par un glissement dans le plan de la facette lorsque
l’intensité atteint une certaine valeur critique.

Page 43
CHAPITRE II
Les lois décrivant le comportement des sols et le critère de Mohr-Coulomb

Le point représentatif de la contrainte dans le plan de Mohr (voir Figure II-16) se déplace le
long de OE pour atteindre le point M qui correspond au franchissement du domaine d’élasticité
et au début de l’écoulement plastique Si on exerce sur la même facette une contrainte
d’obliquité différente, on observe une nouvelle valeur critique de l’intensité

Dans ces conditions la courbe R apparait aussi comme l’enveloppe des cercles de Mohr qui
sont définis par l’abscisse de leur centre , et par le rayon ,
Ces cercles doivent vérifier une équation de la forme

D’où :

On précise que Caquot a proposé également une expression pour l’équation de la courbe
intrinsèque elle-même dans le système ; soit :

E
α
ߪ

Figure II-16
II-4.Loi de Coulomb :
La courbe intrinsèque (R) est indépendante de la facette sur laquelle s’exercent les
contraintes si le milieu est isotrope

Page 44
CHAPITRE II
Les lois décrivant le comportement des sols et le critère de Mohr-Coulomb

On a vu que la courbe intrinsèque de la plus part des matériaux correspond à l’équation ( -9) .
Dans le cas particulier on utilise plus simplement la relation :

Coulomb est le premier qui a proposé cette formule dont l’écriture présente est de forme :

Tel que : c- est la cohésion du matériau qui a la même dimension que la contrainte.
:est l’angle de frottement interne.
D’où il vient la courbe intrinsèque du modèle de Mohr-coulomb (voir Figure 2-4)

C’est une simple loi de frottement ; tan disque l’obliquité des contraintes est inferieure à ,
l’équilibre est surabondant.

Le critère de plasticité qui découle de la loi de Coulomb s’écrit :

C ߪ
H

Figure II-17
Si la cohésion c est nulle le matériau est devenu pulvérulent les droites de coulomb
passe par l’origine

Page 45
CHAPITRE II
Les lois décrivant le comportement des sols et le critère de Mohr-Coulomb

La surface limite associée est une pyramide d’axe dont le sommet a pour coordonnés (-H,-
H,-H), voir figure II-18 (a)

Avec

( )
(

(a) Surface limite sur le (b) Surface limite associée à la


plan pyramide d’axe ( )

(c) Section de la surface limitée par un plan perpendiculaire à( )

Figure II-18 . Critère de plasticité


Page 46
CHAPITRE II
Les lois décrivant le comportement des sols et le critère de Mohr-Coulomb

En plus des fonctions citées ci dessus, six fonctions du potentiel plastique sont définies dans le
modèle de Mohr-coulomb comme suit :

Le paramètre est l’angle de dilatance qui définit l’écoulement et qui peut être déterminé à
partir de la pente de dilatance extraite à partir des essais triaxiaux dont l’allure des courbes est
indiquée dans la figure II-19.

E
1

Figure II-19.

Page 47
CHAPITRE III

Modélisation du problème

Page 48
Chapitre III
Modélisation du problème
Le comportement dynamique d’un barrage impose la connaissance de son comportement
initial avant, pendant et après l’application des charges accidentelles dues aux sollicitations
sismiques, ce qui nous amène à analyser en premier lieu le comportement de l’ouvrage lorsque
le barrage est vide, les variations des niveaux d’eau jusqu’au niveau optimal, sans oublier
évidemment les effets accidentels dus au tremblement de terre .
Au terme de cette énumération, il est intéressant de rappeler les différentes causes de rupture
que l’on rencontre, celles-ci sont inhérentes aux glissements des talus sur une surface de forme
dépendante du mode de déplacement de la structure et dans certains cas de la vitesse de
déplacement .
On expose dans ce chapitre les équations qui nous permettent d’analyser la stabilité et la
résistance du barrage sur la base du :
- coefficient de sécurité des talus
- des contraintes et des déformations de la structures à base de la loi de comportement des
matériaux constituants le barrage à partir des équations d’équilibre statique
-Les déplacements , les vitesses des déformations et la distribution des contraintes d’après le
spectre de réponse dynamique des matériaux sous sollicitations sismiques

III-1-Coefficient de sécurité des talus

III-1-1.Définitions :

Le coefficient de sécurité est le rapport du moment des efforts mobilisables au moment


des efforts appliqués (moment moteur).

Soit un talus représenté par la figure III-1

A B

W L

ds
M

C
Figure III-1

Page 49
Chapitre III Modélisation du problème

Le moment moteur est le moment qui tend à faire pivoter la masse ABCMA le long de la
surface de glissement dans le sens de A vers C
Les efforts mobilisables donnés par :

(III-1)

Les efforts appliqués (III-2)

Le facteur de sécurité est donné par :

Comme il existe aussi d’autres définitions plus simples qui consistent à introduire le cercle de
Mohr et les contraintes principales au point M (Figure III-2)

C’
M ߪ
H

Figure III-2

Le rayon maximale du cercle du Mohr pour une rupture qui apparait lorsque
Le coefficient de sécurité local est :

La rupture apparait lorsque la contrainte effective atteint la contrainte principale , le rayon


maximal du cercle du Mohr :

Page 50
Chapitre III Modélisation du problème

Et par conséquent le coefficient de sécurité local devient :

La dernière solution consiste à considérer que l’état de rupture ne dépend que de la position du
centre de gravité du cercle de Mohr d’où :

Et le coefficient de sécurité local devient :

Remarque :il n’ya pas une différence sensible entre les valeurs du coefficient de sécurité
local calculées par des équations ci-dessus.

Coefficient de sécurité global :

On expose dans ce paragraphe la méthode des tranches qui est une méthode
suedoise (1916) , développée pour les ruptures circulaires par Fellenius en 1927, perfectionnée
plus récemment par Bishop en 1954, étendue en fin aux ruptures non circulaires dans des
massifs hétérogènes par Nonveiller en 1965 , on expose cette dernière méthode comme suit :
Soit un massif de forme quelconque (figure III- 3) soumis à des forces extérieures ; on divise la
masse du massif sujette au glissement en une série de tranches verticales relativement minces
: représente la surpression qui règne en M par rapport à la pression qui s’établirait si la nappe
phréatique était au repos et en équilibre avec le niveau d’eau en amont DC
La contrainte totale en M a pour composantes :

La contrainte effective en M a donc pour composantes :

Page 51
Chapitre III Modélisation du problème

A x

Q
1 2 y e
0.00
D a C
D’ 3
W
P d
M B
T 13
N
l

(figure III- 3) .

On adopte comme définition du coefficient de sécurité

C'est-à-dire :

Avec :

On désigne par :

:le poids de l’eau et du sol au dessus du niveau de référence ;

: le poids déjaugé du sol situé sous le niveau de référence ;

Lorsque la surface de la tranche est au dessus du niveau de la nappe, on aura :

Lorsque la surface de la tranche à une profondeur h au dessous du niveau de la nappe on


aura :

On remarque que les deux expressions (III-14)et (III-15) sont identiques c'est-à-dire on a
toujours :

Page 52
Chapitre III Modélisation du problème

Avec : s’il s’agit du deuxième cas


Par application des équations d’équilibre pour chaque tranche on trouve :
L’équilibre de la tranche sous les forces verticales et après simplification l’équation de la
résultante générale des moments agissants sur le massif nous donne :

D’où on tire le coefficient de sécurité F :

Avec :

Ce qui fait que la résolution de (III-18) se fait par approximations successives. Avant d’en
arriver là, il convient de faire le point et d’examiner des conditions d’équilibre dont on ne s’est
pas encore servi et qui doivent être vérifiées néanmoins, si on ne veut pas commettre de
grossières erreurs .
En ce qui concerne l’équilibre de chaque tranche, pour les forces verticales, celui-ci nous a
donné l’expression (III-19) et pour les forces horizontales il nous donne :

Pour terminer l’étude de l’équilibre de la tranche n ,il faut écrire que le moment résultant des
forces est nul, toutefois on négligera cette condition , c’est le seul point faible de cette
méthode ;
Le coefficient de sécurité de Bishop obtenu en 1954 a comme expression :

C’est une expression simplifiée de l’expression (III-18) traitant les cas spéciaux la où on
suppose que la ligne de glissement est de forme circulaire ce qui suppose que les hypothèses
, et sont vérifiées; la figure (III-4) représente l’équilibre
d’une tranche en gardant ces hypothèses.
En 1965 Nonveiller avait généralisé l’expression (III-21) de Bishop après qu’il avait recherché
l’influence de ces simplifications sur la valeur de F. Il avait cité le cas d’un barrage en terre et
en enrochements de 80m de hauteur soumis à une vidange rapide sur la paroi amont (baisse de
17m du plan d’eau) et il avait trouvé que ces simplifications sont justifiées .

Page 53
Chapitre III Modélisation du problème

III-2)Etude du champs géostatique :

III-2-1) Cas ou il n’ya pas d’écoulement d’eau:

En fin de construction de la digue le niveau d’eau considéré au dessous des couches de


fondation , dans ce cas les seules forces appliquées sont les forces volumique et l’équation
d’équilibre est de forme :

Par application de cette équation sur le cas d’un sol qui a une pente (le cas d’une digue d’un
barrage en terre) et en choisissant un système bidimensionnel on trouve :

Sachant que : est la profondeur selon la direction de la pesanteur de la facette du sol par
rapport à la surface libre de ce sol .

III -2-2) influence des écoulements d’eau sur la stabilité du barrage :

Les calculs de stabilité des talus nécessitent la plupart du temps la connaissance de la


contrainte effective ce qui demande le calcul de la pression interstitielle, dans ce cas on prend
comme force de volume la somme vectorielle du poids déjaugé et l’action du courant
sachant que :
: est le gradient hydraulique , la force est dirigée suivant la tangente à la ligne du courant
qui est régie par la loi de Darcy qui associe le vecteur vitesse q du fluide au gradient
hydraulique à un paramètre k qui est connu comme tenseur de perméabilité du milieu ; cette
loi s’éxprime :

Cette équation est l’équation de base des écoulements souterrains .


Pour un milieu homogène et isotrope rapporté à un plan vertical x-y, cette équation est
exprimée par :

, les composantes de la vitesse de décharge


La fonction h est d’ailleurs harmonique , elle répond à la condition de continuité qui exprime
l’incompressibilité du liquide et qui s’écrit :

Page 54
Chapitre III Modélisation du problème

: est la position verticale du point.


: poids spécifique de l’eau interstitiel
: pression interstitielle de signe négatif
et la contrainte totale selon le postulat de Terzaghi est formulée :

Le calcul de la contrainte effective se fait à partir des équations d’équilibre :

Sachant que le poids spécifique déjaujé se déduit par :

Comme on peut déduire la contrainte totale à partir de l’équation (III-22)

III -3) Caractérisation du mouvement sismique

III -3-1)Représentation temporelle du mouvement sismique :

Les enregistrements d’un sismographe de la variation de l’accélération en fonction du temps


donne un graphe dont l’allure est représentée ci-dessous (figure III- 4). Ces enregistrements
sont appelés des accélérogrammes qui représentent des variations instantanées des
accélérations a(t) dues aux tremblements de terre .
Un accélérogramme a(t) est donc une fonction à variations rapides et irrégulières.
Généralement, cette fonction se décompose en quatre phases :
1ére phase : phase initiale pour laquelle les accélérations sont faibles.
Deuxième phase : est une phase de fortes accélérations .
Troisième phases : ou on trouve une série d’accélérations modérées.
Quatrième phase : est une phase progressive de retour à une accélération finale nulle.
La durée de phase forte est plus significative pour conduire l’analyse sismique d’un ouvrage;
cette durée est donnée par Trifunac et brady en 1975 comme la durée comprise entre 5% et
95% du diagramme de Husid donnée par l’intégrale suivante :

Page 55
Chapitre III Modélisation du problème

Figure III -4-Allure d’un accélérogramme

D’autre paramètres significatifs doivent être déterminés à partir de la présentation temporaire


du mouvement sismique tel que : Les valeurs maximales de :
L’accélération , de la vitesse , et du déplacement .

Le rapport sans dimension

La fréquence dominante d’un signale sismique qui peut être approchée par la formule :

III -3-2 Représentation spectrale du mouvement sismique :


La notion la plus répandue pour représenter un séisme en ingénierie sismique est bien le
spectre de réponse d’oscillateurs linéaires. Le spectre de réponse en accélération, vitesse ou
déplacement met en évidence le contenu fréquentiel du mouvement : il fournit la réponse
maximale d’oscillateurs linéaires élastiques soumis à un séisme. Cette réponse se calcule
simplement pour un oscillateur de masse m ,de raideur k et d’amortissement c ,dont le
déplacement par rapport à son support soumis à une excitation sismique représentée par son
accélérogramme a(t), sera noté U(t) .

Le principe fondamental de la dynamique s’écrit pour cet oscillateur :

Page 56
Chapitre III Modélisation du problème

Posant :

; et

La réponse de l’oscillateur a pour expression :

La fonction étant connue, le déplacement ne dépend que des paramètres

: Sont successivement vecteurs de vitesse et d’accélération nodale

Le comportement d’un sol peut être drainé et non drainé. Dans le dernier cas, la rigidité
en bloc des eaux souterraines est ajoutée à la matrice K de rigidité.
La matrice de masse est mise en application comme matrice (sol +eaux)
C : Matrice d’amortissement qui représente l'atténuation matérielle des matériaux. En réalité,
l'atténuation des matériaux est provoquée par frottement ou par des déformations irréversibles
(plasticité ou viscosité). Avec plus de viscosité ou plus de plasticité, plus d'énergie de vibration
peut être absorbée. Si l'élasticité est assumée, l'atténuation peut encore être prise en
considération
En utilisant la matrice C pour déterminer la matrice de l’atténuation, des paramètres
supplémentaires sont exigés, dont la determination ne peut se faire qu'à partir des essais. Dans
des formulations d'éléments finis, la matrice d’amortissement C est souvent formulée comme
combinaison linéaire des matrices de la masse et de rigidité (Rayleigh) comme :

Cette combinaison lie la détermination de la matrice d’amortissement aux coefficients de


Rayleigh, quand la contribution de M est dominante (par exemple )
plus de vibrations de basses fréquences sont atténuées, et quand le contribution de K est
dominante par( exemple ) davantage de vibrations à haute fréquence
sont atténuées.

Page 57
Chapitre III Modélisation du problème

III –4.Calcul des contraintes dues aux effets des ondes sismiques
une description générale est donnée pour un calcul des contraintes dues aux ondes de Rayleigh,
qui apparaissent dans les problèmes de propagation des ondes dans un demi espace, et qui sont
principalement responsables des dommages provoqués par des tremblements de terre. Ce
calcul est gouverné par les équations de base de Navier formulées comme suit :

La solution particulière de l’équation de base de la propagation des ondes dans des milieux
élastiques peut être obtenue par le différentiel de l’équation par rapport aux deux
variables respectivement x et y avec additionnement des résultats, ce qui nous donne :

L’équation précédente est une équation classique qui a une solution de forme :

Sachant que :
r : est la direction d’onde
:est la vitesse de l’onde de compression donnée par :

representent les constantes de Lamé et represente la déformation volumique qui est


donnée par :

: module de cisaillement
: module de Young

Page 58
Chapitre III Modélisation du problème

: coefficient de poisson
: module œdométrique

Une autre solution particulière de l’équation de base de la propagation des ondes dans des
milieux élastiques peut être obtenue par le différentiel de l’équation par rapport aux
deux variables respectivement y et x avec soustraction des résultats ce qui nous donne :

Ou bien :

:est la vitesse de l’onde de cisaillement donnée par :

Avec :

Les contraintes normales pour un matériel isotrope peuvent être exprimées en fonction des
déplacements par la forme généralisée de la loi de Hooke dont les expressions :

Les contraintes tangentielles sont données par les expressions suivantes :

Comme on peut utiliser ces contraintes en utilisant les dérivées partielles par rapport au temps
comme suit :

Sachant que :

: est la contraintes normales

Page 59
Chapitre III Modélisation du problème

: est la contraintes de cisaillement

et sont des coefficients de relaxation qui définissent l’effet de l’absorption des ondes par
le milieu. Ces coefficients dépendent de l’orientation des ondes.
Les ondes qui produisent des déplacements horizontaux sur l'extrados de la roche basse, sont la
cause de l’apparition des contraintes tangentielles notées qui sont liées évidemment au
déplacement latéral de la surface de la roche, ce déplacement est caractérisé par une fonction
dont ses paramètres définissent les vibrations de cette surface qui sont définies par leur
amplitude , la fréquence dominante de l’onde , et sa vitesse de propagation
d’où on peut définir d’autres paramètres de la vibrations tel que le nombre d’onde , la période
T et la longueur d’onde qui sont liées entre eux par:

La première équation de base est l'équation du mouvement d'un élément de la colonne, sous
l’effet des vibrations horizontales est :

Or que l’équation d’élasticité :

S’il s’agit de longueur d’onde importante par-rapport à l’épaisseur de la couche , on néglige


et on trouve :

Les conditions aux limites

L'équation ( 44) est connue comme équation d’onde . Il est noté qu'habituellement
on doit tenir compte de la composition biphasique du sol tant qu’il est composé de particules
solides et d’eau, mais pour des déformations de cisaillement ceci n'a aucun effet.

L'effet de l'atténuation sur les vibrations extérieures des couches de sol produites par
un tremblement de terre dans la roche fondamentale a été étudié par Idriss et Seed (1968), pour

Page 60
Chapitre III Modélisation du problème

une classe des couches non homogènes, avec un module de cisaillement augmentant avec la
profondeur. L'atténuation a été introduite par une force de frottement sur chaque élément cette
force est proportionnelle à la vitesse du déplacement de l’élément , voir également Das (1993)
et Kramer (1996). L'atténuation sera introduite par hystérésis en relation de contrainte-tension
du sol, simulant des déformations (en plastique) irréversibles dans chaque cycle complet.

La première équation de base est l'équation ( 41) du mouvement d'un élément de la


colonne, et la seconde équation qui est inspirée de la théorie d’élasticité est de forme :

Sachant que

: est la réponse temporaire du système définie comme :

est le coéfficient d’amortissement

: est la rigidité du sol

L’équation ( 45) peut s’écrire :

Par combinaison des deux équations ( 61) et ( 62) on trouve :

Pour des vibrations harmoniques la solution de l’équation ( 65) est comme suit :

Page 61
CHAPITRE IV

Résolution numérique des équations de

base

Page 62
Chapitre IV
Résolution numérique des équations de base
IV-1.Elasticité plane isotrope :

pour les deux états plans qui sont l’état plan des contraintes et l’état plan des
déformations , il s’agit de déterminer en fonction de x et y et éventuellement du temps :

*l’état des contraintes

* l’état des déformations

*les déplacements u et v
En satisfaisant aux équations( statiques et cinématiques) linéairisées suivantes :
(IV-1)
……………… (IV -2)

: matrice d’opérateurs differentiels définie comme suit :

: l’état des contraintes

: vecteurs des forces de volumes

: vecteurs des forces dynamiques

ࢿ : l’état des déformations

les déplacements

Introduisons la lois de Hooke

M : Matrice du module d’élasticité

Page 63
Chapitre IV
Résolution numérique des équations de base

Si on passe à la forme intégrale de l’équilibre , on considère un champ vectoriel


continu et dérivable (de classe ) comme un champ de déplacement virtuel , alors la
forme intégrale de l’équation (IV -1) peut s’écrire :

(IV -5)
C'est-à-dire :
(IV -6)
Les principes des déplacements virtuels et des forces virtuels nous amènent à écrire le
premier terme de l’intégrale (IV -5) sous la forme:

Sachant que t représente la traction de surface qui dépend des cosinus directeurs de n
et de ߪ c'est-à-dire :

, (IV -9)
Par introduction de l’incrémentation (IV -8) dans l’équation (IV -6) on trouve :

IV -2. Présentation de la discrétisation en éléments finis:


la forme standard qui lie le champ des déplacemens aux déplacements nodaux d
est de la forme :

N :est appelé fonction de forme qui consiste à faire passer une fonction à travers un ensemble
de points ; Ilya plusieurs schémas pour interpoler des fonctions ; ici nous utiliserons
l’interpolation de Lagrange des fonction bidimensionnelles pour les éléments triangulaires à 6
nœuds en coordonnées local ( présentées sur la figure IV -1 ;

Et les fonctions de forme pour chaque noeud sont décrites comme :

Page 64
Chapitre IV
Résolution numérique des equations de base

=0 =1/2
=0 3 =1
3
=1

=1/2 5
=1 /2
66

=1
=0
1 4 2

Figure IV-1

Les déformations sont :

C'est-à-dire :

Maintenant la difficulté réside dans le fait que les fonctions de forme sont des fonctions de
( au lieu de x et y .pour cela on fera appel à la règle de différentiation en chaine.

Donc pour la fonction on a :

Page 65
Chapitre IV
Résolution numérique des équations de base

Où :

J : est appelé le jacobien

De l’équation ( 13) on trouve :

Avec :

Naturellement , les termes de sont en fonction ( . les surfaces différentielles dans le


système x,y sont reliées au système par :

La matrice de rigidité de l’élément est donneé par :

Et l’intégrale nécessaire pour former la matrice de rigidité k doit etre faite par rapport aux
cordonnées qui varient entre -1et +1 , d’où la matrice de rigidité d’un élément ayant une
épaisseur constante h est donnée par :

Page 66
Chapitre IV
Résolution numérique des équations de base

En général , il n’est pas commode d’évaluer la matrice de rigidité explicitement meme pour
les cas les plus simples, c’est pour quoi on a recours à l’intégration numérique qui est régi par
une règle d’intégration à k points de forme :

Sachant que :

:sont les coéfficients de pondération (poids) ;

Plaxis suit l’approche de Gauss pour ce type d’éléments à 6 nœuds , et l’intégration basée sur 3
points qui sont les sommets du triangle dont leurs positions et les coefficients (poids)associés ;
sont donnés dans le tableau ci-dessous :

Tableau

points

1, 2 et 3 1 /6 1 /6 1/3

Injectons ( 11) et ( 12) dans la relation ( 10) et on aura :

On fait sortir les déplacements nodaux à l’exterieur des intégrales et on


reconstitue une nouvelle équation de l’équation ( 22) qui a la forme :

L'équation ci-dessus nous conduit à dire que l’incrémentation des efforts internes est la
différence entre la somme des efforts extérieurs de l'étape courante et les efforts de réaction
interne de l'étape précédente

La relation entre les incréments d'effort et les incréments de contrainte est habituellement non
linéaire. En conséquence, des incréments de contraintes ne peuvent pas généralement être
calculés directement, et des procédures itératives globales sont exigées pour satisfaire la
condition d'équilibre ( 23) pour tous les points matériels.

Page 67
Chapitre IV
Résolution numérique des équations de base

IV -3.Intégration implicite du modèle différentiel de plasticité :

L’incrément de contrainte en état plastique tient la forme :

: Matrice du modèle élastique


: L’incrément de déformation calculé à partir de l’incrément du
déplacement et la matrice d’interpolation des contraintes B en utilisant la formule ( 12)

: L’incrément de déformation plastique que l’on calcule par la formule donnée par
Vermeer (1979) ci-dessous :

Introduisons l’équation ( 25) dans l’équation ( 24) et on les injectant dans


l’équation ( 9) on obtient :

Dans la relation ci-dessus représente le vecteur contrainte auxiliaire désigné sous le


nom des efforts élastiques.

L'incrément du multiplicateur en plastique , figuré dans ( 26), peut être résolu à


partir de la condition posée sur le nouvel état d'effort qui doit satisfaire le critère de plasticité
qui découle de la loi de Coulomb de forme :

IV -4. Procédure d’itération globale. :

Remplaçons par dans l’équation ( 23) on trouve:

L'indice supérieur i se rapporte à l'étape. Cependant, la relation entre les incréments d'effort et
les incréments de contrainte est généralement non linéaire. Par conséquent, un procédé itératif
global est exigé pour satisfaire la condition d'équilibre. Le procédé global d'itération peut être
écrit comme :

Page 68
Chapitre IV
Résolution numérique des équations de base

L'indice supérieur j se rapporte au nombre d'itération, n est le nombre total


d’itération durant l’étape i, et d est un vecteur contenant les déplacements secondaires-
incrémental, qui contribuent aux incréments de déplacement de l'étape i par :

Pour les modèles qui ont un comportement linéaire dans le domaine élastique,
tel que le modèle standard de Mohr-coulomb, l'utilisation d'une matrice de rigidité élastique est
particulièrement favorable, car la matrice de rigidité doit seulement être formée et décomposée
avant la première étape de calcul.

IV -5 . THÉORIE DE l'ÉCOULEMENT DES EAUX SOUTERRAINES

L'attention de l’exposé est concentrée sur l’approximation par la méthode des


éléments finis utilisée dans PLAXIS pour la résolution des équations des écoulements des
eaux souterraines.

IV -5-1)Equation de base du flux stationnaire :

L’équation de Darcy est l’équation régissant l'écoulement des eaux souterraines dans un
milieu homogène et isotrope rapporté à un plan vertical x-y, cette équation est exprimée par :

, les composantes de la vitsse de décharge

La fonction (ou la fonction h ) est d’ailleurs harmonique , elle répond à la condition de


continuité qui exprime que le liquide est incompressible s’écrit :

: est la position verticale du point.


: est le poids spécifique de l’eau interstitiel
pression interstitielle de signe négatif

Page 69
Chapitre IV
Résolution numérique des équations de base

IV -5-2) Présentation de la discrétisation en éléments finis :

La fonction au noeud d’un élément fini peut être exprimée:

N. vecteur de la fonction d’interpolation.

sont des coordonnées locales de l’élement fini

Selon l’équation( 34) , la décharge spécifique est liée au gradient du niveaux des eaux
souterraines. Ce gradient peut être déterminé au moyen de la matrice B, qui contient les
dérivés spatiales des fonctions d'interpolation. Afin de décrire l'écoulement pour le sol saturé
(sous la ligne phréatique) , aussi bien que le sol non saturé (au-dessus de la ligne phréatique),
une fonction de réduction est présentée dans la loi de Darcy [Desai, 1976 ; Li et Desai,
1983 ;Bakker, 1989] selon une fonction présentée par la figure ci-dessous :

Figure IV-2

La fonction de réduction égale à 1 pour les zones au-dessous de la ligne phréatique (pressions
interstitielle compressive) et a des valeurs plus basses que 1quand il s’agit de zones au-dessus
de la ligne phréatique (pression interstitielle de tension). Dans la zone de transition au-dessus
de la ligne phréatique, la valeur minimale de la fonction de réduction est de .

Dans la zone de transition la fonction est décrite en utilisant une relation linéaire .

Page 70
Chapitre IV
Résolution numérique des équations de base

Ou :

Là où h est la pression en un point et est la pression où la fonction de rduction atteint la


valeur minimale . PLAXIS tient la valeur de par défaut pour des points au
dessus de 0.7m de la ligne phréatique .

La formulation numérique de la décharge q est décrite ;

Avec :

Pour la décharge spécifique affectée à un élément est déterminée par intégration de la


décharge nodale q sur le volume V comme :

Au niveau d'un élément les équations suivantes s'appliquent :

avec ( )

Au niveau global, tous les éléments sont ajoutées et des états de frontière (sur la ligne des
niveaux des eaux souterraines ou sur la décharge) sont imposés. Ceci a comme conséquence un
ensemble de n équations avec n inconnues :

Dans le cas ou la ligne phréatique est inconnue, un arrangement de Picard est employé pour
résoudre le système d’équations itérativement. L'ensemble linéaire est résolu par accroissement
et le procédé d'itération peut être formulé comme :

( )

Page 71
Chapitre IV
Résolution numérique des équations de base

IV-5-3 Ecoulement dans des éléments d'interface .

Les éléments d'interface sont traités particulièrement dans le calcul des


eaux souterraines. Quand les éléments sont alimentés, il y a un plein accouplement des degrés
de liberté. Quand les éléments d'interface sont coupés, on le considère comme écran
imperméable.

IV -6 . théorie de consolidation
IV -6 -1. Equations de base de consolidation :

Les équations régissantes de la consolidation comme celles utilisées


dans PLAXIS suivent la théorie de BIOT (Biot, 1956). La loi de Darcy pour le flux de fluide et
le comportement élastique du squelette de sol sont également assumés. La formulation est
basée sur la petite théorie de contrainte. Selon le principe de Terzaghi:

( )

: contrainte totale
: contrainte effective
: La pression interstitielle excessive
: est égale à l’unité dans le cas des contraintes de compression ou de traction ,compté nul
pour les contraintes de cisaillement
La solution d'état d'équilibre à la fin du processus de consolidation est dénotée . Dans
PLAXIS est défini comme :
( )

Où :
est la pression interstitielle produite par les lignes phréatiques dans le programme
d'entrée. Notons que dans PLAXIS les contraintes de compression sont considérées comme
négatives, bien qu'elles soient positive pour la tension.
: représente la propagation de gravité liée à g et à β qui s’applique à une colonne de sol.
En général, la valeur de 1.00 pour peut etre acceptée, ce qui implique que le poids du
sol s’applique totalement. Pour permettre de réinitialiser les contraintes initiales à zéro
devra être remis à zéro et les contraintes initiales regénérées.
L'équation constitutive est mise en forme par accroissement. Dénotant un incrément des
contraintes effectives comme et un incrément de déformation comme , l'équation
constitutive est :

( )

Page 72
Chapitre IV
Résolution numérique des équations de base

Avec :

(( ))

M : matrice du modèle

IV -6 -2 Présentation de la discrétisation en éléments finis :

Utilisant les notations standards utilisées par la méthode des éléments finis :

(( ))

: pression interstitielle nodale

P : pression interstitielle en un élément.

A partir de l'équation d'équilibre par incrémentation et l'appliquation de l'approximation ci-


dessus nous obtenons :

( )

Avec :

( )

Avec :

est une force volumique due au poid propre et t représente les efforts surfaciques extérieurs
de traction. En général le vecteur résiduel de force sera égal à zéro, mais les solutions des
étapes précédentes de charge ont été imprécises. En ajoutant la force résiduelle pour mettre et
diriger le procédé informatique, ce dernier devient auto correcteur.
Par décomposition de la contrainte totale en contrainte effective et pression interstitielle puis
en introduisant l’équation d’équilibre nodale on trouve :

( )

( )

( )

La formule qui traite le problème est déduite de la fonction de continuité dont la forme est :

Page 73
Chapitre IV
Résolution numérique des équations de base

Tel que :

R : est la matrice de perméabilité

n. est la porosité du squelette , est le module de compressibilité de l’eau intrstitielle .

La solution de l’équation d'état d'équilibre est définie par cette équation :

L’équation de continuité tient la forme :

Appliquons à la méthode de discrétisation en éléments finis un procédé de Galerkin. et


incorporons des états de frontière prescrits nous obtenons :

et q est un vecteur dû à la sortie prescrite. Cependant dans la version 8 de PLAXIS, il n'est pas
possible d’avoir au nivau de la frontières une valeur de q différente de zéro. La frontière est
clôturée ou s'ouvre en réalité sous une pression interstitielle excessive nulle. Ainsi le module
de compressibilité de l’eau et du bloc est très élevé par contre la compressibilité de l'eau peut
être négligée par rapport à la compressibilité du squelette du sol.

Dans PLAXIS le module de compressibilité de l’eau est pris automatiquement de la relation :

Par défaut prend la valeur de 0.495 qui peut etre modifiée à l’entrée du programme selon le
parametre de Skempton. Le module de compressibilité de l’eau du bloc drainé est négligeable.

Les équations d'équilibre et de continuité peuvent être comprimées dans une équation de
matrice globale :

Page 74
Chapitre IV
Résolution numérique des equations de base

Un procédé d'intégration simple en étape-par-étape est employé pour résoudre cette équation.
En utilisant le symbole pour dénoter des incréments finis, l'intégration donne :

les valeurs au début du premier pas et le paramètre est le coefficient d’intégration


lié au temps qui prend généralement les valeurs cmprises entre o et 1. En PLAXIS et lors de
l’intégration en utilisant un schéma implicite, =1

IV -6 -2 Consolidation à l’état élasto-plastique :

L'équation d'équilibre( ) est remplacée par léquation


d’incrémentation d’équilibre suivante :

:est le veteur de force résiduelle globale qui est donné par :

et :

IV -7. résolution de l’équation du mouvement sous vibrations sismiques :

L’équation (3) est une expression du second ordre. Pour résoudre cette équation on
doit imposer des conditions initiales pour on a connues :

Plusieurs méthodes utilisées pour trouvées les déplacements tel que :

Méthode de Newmark et Wilson .Ces méthodes implicites permettent de construire la


solution à l’instant à partir des vecteurs connus

. Elles utilisent les développements limités suivants :

Page 75
Chapitre IV
Résolution numérique des équations de base

….

Lorsque , ces approximations consistent à supposer


l’accélération constante dans l’intervalle et égale à sa valeur moyenne l

Lorsque , ces approximations consistent à supposer une


accélération variant linéairement dans l’intervalle

L’expression (3), écrite à l’instant devient :

………………

Ou :

……

…..

……

Méthode de Newmark

Lorsque , nous obtenons la méthode de Newmark qui est inconditionnellement


stable si :

…… Lorsque
; une condition de stabilité peut s’écrire

Ou : c est la vitesse de propagation des ondes dans le milieu

est la dimension minimale d’un élément

Lorsque c , la méthode est explicite. Les valeurs les plus utilisées sont

Page 76
Après résolution de ( 67), il faut calculer en utilisant ( 65)
et ( 66)

Chapitre IV
Résolution numérique des équations de base

IV -8. Calcul des contraintes de cisaillement dues aux mouvements sismiques :

Toutes les solutions analytiques ont des défauts tant que les hypothèses des
calculs soumises à des considérations parfaites du système (élastique linéaire, avec
l'atténuation par hystérésis peut-être linéaire), et que les propriétés des sol doivent être
homogènes. ce qui ne reflète pas la réalité tant que les sols réels se composent souvent de
plusieurs couches de propriétés variables, et souvent ils présentent des propriétés non linéaires.
Par conséquent une solution numérique peut être l’approche la plus significative. Dans cette
section une méthode numérique simple de solution est présentée.

Pour cette classe il y a peu de différence entre les diverses techniques numériques
existantes, telles que la méthode des éléments finis et les différences finies. Par conséquent la
plus simple de ces méthodes est le schéma explicite aux différences finies éxposé ci-dessous.
Le modèle numérique est fondé sur une description des équations de base en termes de
déplacement latéral , vitesse latérale , et effort de cisaillements . On subdivise le massif
en un certain nombre d'éléments, et soit la vitesse d'un élément typique dénotée .
L'effort de cisaillement sur l'intrados dénoté , et l'effort de cisaillement sur l'extrados dénoté
,

L'équation du mouvement de l'élément est :

:est l’épaisseur de l’élément

Si la variable est maintenant exprimée comme cette équation peut


également être écrite comme suit :

La forme des différences finies de l’équation ci-dessus est :

Tel que :

Page 77
Chapitre IV
Résolution numérique des équations de base

La forme des différences finies de l’équation ci-dessus est :

Un modèle numérique peut être maintenant développé comme suit. Si le problème est encore
celui de la propagation d'onde de cisaillement d'une certaine profondeur sur la surface du sol,
la condition aux limites de la frontière inférieure de la couche peut être considérée comme

En utilisant l'équation les efforts de cisaillement à chaque niveau (de à )


peuvent maintenant être calculés,en supposant que les déplacements du premier niveau de la
couche elle-même sont au commencement zéro. En employant l’équation les
vitesses à la fin de l'intervalle de temps peuvent alors être calculées, et finalement les
déplacements à la fin de ce meme intervalle peuvent aussi être calculés en utilisant l’équation
(de à )

Ce processus peut alors être répété pour autant d'étapes comme désiré

Dans un programme de calcul l'intervalle de temps devrait être si petit dans le


but d’assurer la convergence de la solutionde. l'équation de base donnée ci-
dessous :,

Pour que la solution par différences finies soit stable on doit respecter la condition :

Page 78
CHAPITRE V

Analyse du comportement dynamique du


barrage en terre

Page 79
Chapitre V
Analyse du comportement dynamique du barrage en terre

V-1. Informations générales :


Tableau [V-1] : Unités Tableau [V-2] : Dimensions du modèle

Type Unités

Dimensions linéaires m min. max.


Force kN X -30,000 400,000
Temps jours ,s Y 0,455 96,000
Tableau [V-3] : Modèle

Modèle Déformations planes

Eléments 6-Nœuds

V-2. Géométrie et la Stratification de la structure avec des nœuds signifiants :

9 8
41 46 64
22 65
36 45 63
49 37
34 44 60
53 35
32 43 62
48 33
68 69
42 61
71
47
70 76
31
40
21 10 72 59
52 30
26 11
28 29 5851 27
73 74 25 57
50 24
18 3 56 16 420 538
23 2
19
55 66 54

13 67 12
y
15 17 14

0 x 1

Fig. V-1 : géométrie et nœuds signifiants

Page 80
V-3. Matériaux des différentes couches

5 6
4

3
2
1

Fig. V-2 . Numérotation des couches

Table
au [V-4] Désignations des couches avec les paramètres associés

Mohr- 1 2 3
Coulomb
fondation inferieure <milieu de la <fondation de base>
fondation>

Type Non-poreuse Drainé Drainé

γnonsat [kN/m³] 22.40 17.20 21.10

γsat [kN/m³] 22.40 20.10 23.50

kx [m/jour] 0.000 0.002 0.000

ky [m/ jour] 0.000 0.001 0.000

einit [-] 0.010 0.010 0.110

ck [-] 1E15 1E15 1E15

Page 81
Eref [kN/m²] 400000.000 900000.000 300000.000

ν [-] 0.310 0.260 0.320

Gref [kN/m²] 152671.756 357142.857 113636.364

Eoed [kN/m²] 554439.534 1101190.476 429292.929

cref [kN/m²] 8.00 6.00 11.00

ϕ [°] 32.00 31.00 31.00

ψ [°] 0.00 0.00 0.00

Tstr. [kN/m²] 0.00 0.00 0.00

Rinter. [-] 1.00 1.00 1.00

Perméabilité Imperméable Neutre Neutre


d’interface

Mohr-Coulomb 4 5 6 7

<noyau> <recharge avale> recharge amont Filtre et drains

Type Non drainé Drainé Drainé Drainé

γnonnsat [kN/m³] 18.60 17.50 17.10 18.50

γsat [kN/m³] 21.30 19.60 19.30 20.00

kx [m/ jour] 0.000 0.000 0.025 8.000

ky [m/ jour] 0.000 0.000 0.025 4.000

einit [-] 0.100 0.180 0.280 0.300

ck [-] 1E15 1E15 1E15 1E15

Page 82
Eref [kN/m²] 400000.000 450000.000 800000.000 600000.000

ν [-] 0.350 0.300 0.280 0.200

Gref [kN/m²] 148148.148 173076.923 312500.000 250000.000

Eoed [kN/m²] 641975.309 605769.231 1022727.273 666666.667

cref [kN/m²] 40.00 8.00 8.00 1.00

ϕ [°] 15.00 31.00 31.00 41.00

ψ [°] 0.00 0.00 0.00 14.00

Rinter. [-] 1.00 1.00 1.00 1.00

Perméabilité Neutre Neutre Neutre Neutre


d’interface

Tableau [V-6] Paramètres du voile étanche

EA EI W ν Mp Np

[kN/m] [kNm²/m] [kN/m/m] [-] [kNm/m] [kN/m]

2E6 8000.00 2.00 0.20 1E15 1E15

V-4. Maillage

Fig. V-3 : Maillage à 6 nœuds

Tableau [V-5] Nombre et type d’éléments, et type d’intégration

Page 83
Désignations Type des éléments Type d’intégration Total

sol 6-nœuds affectés au triangle 3-points Gauss 934


Voile étanche 3- nœuds pour une ligne 3-points Gauss 6

V-5. phases des calculs


Les calculs numériques ont été faites en 23 phases qui sont :
Les 11 premières phases : des calculs pour l’analyse du comportement du barrage au cours de
son exécution sur la base des paramètres des couches alternées jusqu’à la fin de sa
construction ;
La 12ième phase de calcul , pour l’analyse de la stabilité du barrage en fin de sa construction
(barrage vide) ;
De la 13ième phase jusqu’ à la 20ième phase : des calculs pour l’analyse du comportement du
barrage au cours de remplissage progressif du barrage par les eaux sous l’effet du poids propre
du barrage et les forces hydrostatiques et ainsi sous l’effet des écoulements des eaux jusqu’ à la
20ième phase qui est le cas ou le barrage est plein (le niveau optimal des eaux de remplissage du
barrage).
-la 21ième phase : des calculs pour l’analyse de la stabilité du barrage en état plein par les eaux .
- La 22ième phase : des calculs pour l’analyse du comportement du barrage en état plein par les
eaux tenant compte de la consolidations des sols constituants la structure du barrage.
- La 23ième phase : des calculs pour l’analyse dynamique du comportement du barrage en état
plein soumis aux sollicitations sismiques dont la prescription des déplacements des ondes
sismiques horizontales est supposée dirigées de l’amont du barrage vers son aval .

V-6. Résultats et interprétations:


V-6-1 .Stabilité du barrage en phase finale de son exécution (barrage vide) : Les calculs
numériques par PLAXIS en phase finale de l’exécution du barrage donnent un coefficient de
sécurité minimal Fs=1,313. La figure V-4

Page 84
Figure V-4. Différents déplacements sous l’effet du poids propre .
Coefficient de sécurité; Fs=1,937

V-6-2 . Résultats des calculs numériques de la hauteur harmonique h (ligne de


saturation):(Voir figure V-5)après chargement du barrage .

Figure V-5 . Ligne de saturation

Page 85
V-6-3.Stabilité du barrage sous les charges hydrostatique et sous l’effet du poids propre
des matériaux constituants la structure du barrage (barrage plein d’eau ) : Les calculs
numériques par PLAXIS en phase de chargement du barrage par les eaux jusqu’au niveau
optimal donnent un coefficient de sécurité minimal Fs=2,273(Voir figure V-6 ).

Figure V-6. déplacements sous l’effet du poids propre et sous les


efforts hydrostatiques. Fs=2,762

V-6-4. Effet de la consolidation :


Les calculs numériques par PLAXIS des déplacements en tenant compte des
contraintes de consolidation donne u(max)=59,66 cm avec (Figures ) :

Figure V-7
Déplacements dus aux consolidation. Déplacement maximale = 59,66 cm contraintes de
consolidation maximale =1.64KN/m²

Page 86
Figure V-8. pressions interstitielles actives
pression interstitielle actives maximale =-960 KN/m²

Figure V-9. Contraintes effectives


Contrainte effective maximale =-1020 KN/m²

V-6-5. Analyse du comportement dynamique du barrage sous sollicitation sismique :


V-6-5-1.Caractéristiques de la secousse sismique supposée:
la figure ci-dessous montre les aractéristiques du séisme dans lequel on suppose que
le barrage est sous sa sollicitation, tel que :moment magnitude , distance d’épicentre ,
l’accélération de pic et la fréquence dominante, ainsi que l’allure de l’accélérogramme prise
dans les calculs :

Page 87
Figure V-10

V-6-5-2. Résultats des calculs sous l’effet de la sollicitation sismique :


V- 6-5-2-1 . Déplacements :Figures : V-11a, V-11b et V-11c

Figure V-11a. Déplacements totaux


Déplacement maximal : 76.17 E(-3) m

Page 88
Figure V-11b. Diagramme des déplacements selon la section verticale
Déplacement maximal :32.72E(-3) m

Figure V-11c. Diagramme des déplacements selon la section horizontale


Déplacement maximal :29,13 E(-3) m

Page 89
V-6-5-2-2 Accélérations temporaires en un point de la structure :

Figure V-12. Intensités des accélérations instantanées au point B(132/79,77) .

Figure V-13. Accélérations horizontales instantanées au point C(101,80 ;69.07) .


axmax=0,4m /s²

Page 90
Figure V-14. Accélérations verticales instantanées au point C(101,80 ;69.07) .
aymax=0,392m /s²

V-6-5-2-3. Effets des accélérations sur les déplacements de la structure au point A

Figure V-13. Accélérations verticales instantanées au point A .

Figure V-15. Intensités des accélérations -Déplacements au point A ., umax=0,031m

Page 91
Figure V-16. -Accélérations horizontales- Déplacements horizotaux au point A

Figure V-17. -Accélérations horizontales- Déplacements verticaux au point A

Page 92
Figure V-18. -Accélérations verticales- Déplacements verticaux au point A

Figure V-19. -Accélérations verticales - Déplacements horizontaux au point A

Page 93
V-6-5-2-4 .distributions des accélérations dans les différentes zones du barrage:

Figure V-20 . amax= 0.022 m /s² ,


Accélérations totales

Figure V-21 Accélérations verticales

Page 94
Figure V-22 Accélérations horizontales

V-6-5-2-5 .Contraintes :
On sait que les déformations sont liées aux variations des valeurs de différentes contraintes, ce
qui nous amène d’exposer le résumé de ceci à travers les figures suivantes:

Figure V-23 Contraintes effectives


Contrainte effective maximale -1020KN/m²

Page 95
Figure V-24. Contraintes effectives horizontales
Valeur maximale :-1190KN/m²

Figure V-25 Contraintes effectives verticales


Valeur maximale :-1370KN/m²

Page 96
Figure V-26. Contraintes de cisaillement
Valeur maximale 403.64KN/m²

Figure V-27.Diagramme des Contraintes de cisaillement


selon la section verticale

Page 97
Figure V-28.Zones à l’état plastique et les zones dans un état qui ne dépasse pas les
frontières décrites à travers le modèle de Mohr-Coulomb.

Figure V-29 Diagramme des contraintes effectives normales selon la section verticale
Valeur maximale -1650 KN/m² , force équivalente -52340KN/m
Position du centre de poussé est (165.28 ,32.68

Page 98
Figure V-30 Pressions interstitielles actives en fonction du temps au
point F(170.70,92.63)

V-6-5-2-6.Effet des accélérations sur les pressions interstitielles actives :

Figure V-31. Accélérations horizontales -Pressions interstitielles actives au point


F(170.70,92.63)

Page 99
Figure V-32. Intensités des accélérations -Pressions interstitielles actives au point
F(170.70,92.63)

Figure V-33. Accélérations verticales -Pressions interstitielles actives au point


F(170.70,92.63)

Page 100
V-6-5-2-7 . Déplacements. en fonction des Pressions interstitielles actives :

Figure V-34. -Pressions interstitielles actives- Déplacements horizontaux au point


F(170.70,92.63)

Figure V-35. -Pressions interstitielles actives- Déplacements verticaux aux point F

Page 101
Conclusion Générale
Le présent travail traitant de l’analyse du comportement d’un barrage en terre sous
sollicitations sismiques se veut une contribution sur la réponse sismique des ouvrages en terre
et des différentes réactions internes inhérentes.
Une étude assez exhaustive sur le phénomène sismique, sa complexité et les conséquences
préjudiciables pouvant être induites par celui-ci sur les barrages tous types confondus a été
produite en préambule. Ensuite, en enchaînant dans un ordre parfaitement logique, les
méthodes de modélisation de la réponse des matériaux sous charge sismique utilisées de nos
jours ont été présentées. S’agissant du barrage de Koudiat Mdouar qui est un barrage en terre
sur lequel l’étude a porté on a considéré qu’un calcul par éléments finis est amplement
suffisant. Les sollicitations sismiques sont supposées parallèles aux axes principaux de
l’ouvrage en question. Les calculs ont été réalisés en divisant la structure étudiée en plusieurs
éléments liés entre eux par plusieurs nœuds (six au total). Les déplacements et rotations sont
introduits comme inconnus aux différents nœuds. Leurs calculs sont effectués à l’aide des
conditions d’équilibre et des lois de comportement cinématique des matériaux en chaque nœud
compte tenu du critère de Mohr-coulomb. Il convient de noter que les sollicitations sismiques
ont été prise en compte après 100 jours de consolidation de ces recharges amont et aval
L’analyse des résultats montre que le séisme induit de grands déplacements latéraux, ces
derniers augmentent en s’éloignant de la fondation et allant vers la crête du barrage. En plus on
a une amplification des accélérations et des vitesses
La densité des recharges amont et avale influe d’une façon considérable sur la distribution des
contraintes dans le barrage, et la diminution de leur rigidité à tendance d’augmenter les
contraintes dans le barrage
Le chargement sismique induit les déformations plastiques dans la grande partie du parement
aval, la variation des déplacements en fonction de la distance horizontale montre une
augmentation aux extrémités, ce qui indique un risque d’instabilité dans cette partie du barrage
La diminution de la profondeur conduit à une augmentation considérable de la déformation
plastique dans le barrage. Pour le déplacement, la variation est presque négligeable , mais pour
l’accélération et la vitesse, on constate une variation considérable surtout à la crête du barrage.
Et une diminution des contraintes en allant de la base vers la crête de barrage
Quand la fondation est flexible, une atténuation considérable des vitesses et accélérations.
L’influence de rigidité de la fondation sur les contraintes horizontales et verticales est
négligeable, et a tendance d’augmenter les contraintes de cisaillement
La comparaison entre la réponse de l’analyse élastique et élastoplastique montre que la
présence des déformations plastiques conduit à l’atténuation des accélérations dans le barrages
en particulier à la crête de barrage, ce résultat est attribué à la dissipation d’énergie par la
déformation plastique
L’étude s'est poursuivit en traitant des sujets aussi importants les uns que les autres, tous liés à
l’analyse de la stabilité sismique des barrages en terre. Les techniques de l’analyse de la
stabilité sismique des barrages y sont décrites, telle que celle développée par Seed- Lee-
Idriss basée sur les travaux de Newmark qui est une méthode fiable et rigoureuse car elle
intègre tous les éléments qui contrôle la stabilité d’un barrage.

Page 102
Enfin, Après traitement des méthodes de calcul, un logiciel industriel PLAXIS a été utilisé
pour l’évaluation des contraintes statiques et dynamiques ainsi que l’influence des pressions
interstitielles sur la stabilité du barrage de Koudiat Mdouar. Des résultats très concluants ont
été obtenus pouvant servir comme base de données pour d'éventuels travaux d'investigation
dans le domaine de l'analyse des comportements dynamiques des barrages en terre.
Dans les travaux futurs nous suggérons, la prise en compte de l’effet de l’interaction réservoir-
barrage-fondation.

Page 103
Organigramme de résolution du problème
1-Données technique

Géométrie Propriétés mécaniques Chargements

2-Entrées
Forces de volume ;
Maillage Conditions aux limites :en déplacement , en contrainte forces concentrées

3-Préparation du calcul

Calcul des paramètres fixes ( tables de connexion, intégration numérique , taille des tableaux , matrices

4-Calcul proprement dit

Boucle sur les étapes de chargement (n) éventuellement (re)calcul de la matrice de rigidité

Boucle sur les itérations d’équilibre (i-1)

Boucle de calcul des forces nodales équivalentes


internes

Boucle d’intégration local des contraintes

Calcul de

non convergence ?

Oui

non fin du chargement ?

Oui

Première analyse des résultats Examen des paramètres de convergence (de qualité) du calcul
Visualisation des champs instantanés : déplacements, contraintes, pression interstitielles Evolution, au cours du
chargement de paramètres de contrôle :un déplacement, une contrainte, un coefficient de sécurité , charge limite

Décision de modification de paramètres du modèle en vue : d’un nouveau calcul , d’une


étude paramétrique

Page 104
Références bibliographiques

[1]Mécanique des sols par Daniel cordary 30/01/1995

[2]L’énergie hydraulique préface de Pierre Ailleret collection de la direction des études et


recherches d’électricité en France
[3] Barrage en remblai ( Digues)Laboratoire de Constructions Hydrauliques École
polytechnique fédérale de Lausane.
[4]Soil dynamics Arnold Verruijt Delft University of Technology 1994, 2006
[5]design guidance : geotechnical earthquake engeneering for highways volume1 may 1997 v]
[6] SeedHB,SeedRB,LaiSS,KhamenehpourB.Seismic design of concrete faced rockfill
dams.In:Concrete face rockfill dams—design, constructionand performance.
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[7]JibsonRW.Predicting earthquake-induced landslide displacements using Newmark’s sliding
block analysis.Transportation ResearchRecord 1411, Transportation Research Board,National
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[8]The effects of ice cover on stochastic response of concrete gravity dams to multi-support
seismic excitation Kemal Hacıefendioğlu a,, Alemdar Bayraktar b, Yasemin Bilici b a
Ondokuz Mayıs University, Department of Civil Engineering, 55139 Kurupelit, Samsun,
Turkey
b Karadeniz Technical University, Department of Civil Engineering, 61080 Trabzon, Turkey
[9]Numerical modeling of soil–structure interface of a concrete-faced rockfill dam Ga Zhang
*, Jian-Min Zhang State Key Laboratory of Hydroscience and Engineering, Tsinghua
University, Beijing 100084, PR China
[10]Influence of seismic input mechanisms and radiation damping on arch dam response
Zhang Chuhan _, PanJianwen,Wang Jinting State KeyLaboratory Hydroscience and
Engineering,Tsinghua University,Beijing,People’s Republic of China
[11]Stochastic response of concrete faced rockfill dams including partially ice-covered
reservoir–foundation interaction under spatially varying seismic waves
Kemal Hacıefendioğlu ⁎
Ondokuz Mayıs University, Department of Civil Engineering, 55139, Kurupelit, Samsun,
Turkey
Article history:Received 13 November 2008 Accepted 12 March 2009 Keywords:Concrete
faced rockfill dam
Ice cover Fluid–structure interaction Stochastic dynamic Lagrangian approach Spatially
varying ground motion

[12]Stochastic dynamic response of dam–reservoir–foundations ystems to spatially varying


earthquake ground motions Yasemin Bilici a, Alemdar Bayraktar a, _, Kurtulus- Soyluk b,
Kemal Hacie fendiog˘lu c, S- evket Ates- a, Su¨ leymanAdanur a a Department of

Page 105
CivilEngineering,KaradenizTechnicalUniversity,61080Trabzon,Turkey b Department
ofCivilEngineering,GaziUniversity,Ankara,Turkey c Department of Civil
Engineering,Ondokuz MayısUniversity,55139Trabzon,Turkey
Article history: Received 3November2007 Received in revised form 24 April2008 Accepted
6May2008 Keywords: Spatially varying earthquake ground motion Stochastic analysis
Lagrangian approach Dam–reservoir–foundation interaction Fluid finite element

[13]Evaluation of the seismic response ofa homogeneous earth dam S. Rampello a, E.Cascone
b, , N.Grosso b,1 a Dipartimento diIngegneria Strutturale e Geotecnica,Universita` di Roma
LaSapienza,Italy b Dipartimento di Ingegneria Civile,Facolta` di Ingegneria,Contradadi
Dio,Universita` di Messina,98166Messina,Italy
Article history: Received8April2008 Receivedinrevisedform 30 July2008
Accepted19August2008 Keywords: Earth dam Seismic response Effectivestressanalysis
Displacement methods Decoupled approach

[14]Pratique éclairé des élements finis en géotechnique paris 17-19 novembre 2004 plaxis BV
.Laboratoire 3S sols solides structures

[15]une présentation de la méthode des éléments finis par G.Dhatt. G .Touzot

[16]Numerical solution of pratical differential equations Gordon .D . Smith March 1964

[17]Fondations et ouvrages en terre par Gérard Philipponnat 1987 .

[18]Newmark N.M (1965) ( Effects of earthquakes on dam and embankments Géotechnique.


Vol.15, N°2

[19]monographie- texte du barrage de KOUDIAT-MEDAOUR édition de ROEL 8 Bureau


d’étude BUKHAREST –Aout 2003

[20]Etude du hasard sismique du barrage de Koudiat Mdouar édition de Roel 8 Bureau


d’étude Bukharest–juillet 2001

Page 106
V-4. Maillage

Fig. V-3 : Maillage à 6 nœuds

Tableau [V-5] Nombre et type d’éléments, et type d’intégration

Désignations Type des éléments Type d’intégration Total

sol 6-nœuds affectés au triangle 3-points Gauss 934

Voile étanche 3- nœuds pour une ligne 3-points Gauss 6

V-5. phases des calculs


Les calculs numériques ont été faites en 23 phases qui sont :
Les 11 premières phases : des calculs pour l’analyse du comportement du barrage au cours de
son exécution sur la base des paramètres des couches alternées jusqu’à la fin de sa
construction ;
La 12ième phase de calcul , pour l’analyse de la stabilité du barrage en fin de sa construction
(barrage vide) ;
De la 13ième phase jusqu’ à la 20ième phase : des calculs pour l’analyse du comportement du
barrage au cours de remplissage progressif du barrage par les eaux sous l’effet du poids propre
du barrage et les forces hydrostatiques et ainsi sous l’effet des écoulements des eaux jusqu’ à la

Page 107
20ième phase qui est le cas ou le barrage est plein (le niveau optimal des eaux de remplissage du
barrage).
-la 21ième phase : des calculs pour l’analyse de la stabilité du barrage en état plein par les eaux .
- La 22ième phase : des calculs pour l’analyse du comportement du barrage en état plein par les
eaux tenant compte de la consolidations des sols constituants la structure du barrage.
- La 23ième phase : des calculs pour l’analyse dynamique du comportement du barrage en état
plein soumis aux sollicitations sismiques dont la prescription des déplacements des ondes
sismiques horizontales est supposée dirigées de l’amont du barrage vers son aval .

V-6. Résultats et interprétations:


V-6-1 .Stabilité du barrage en phase finale de son exécution (barrage vide) : Les calculs
numériques par PLAXIS en phase finale de l’exécution du barrage donnent un coefficient de
sécurité minimal Fs=1,937. La figure V-4

Figure V-4. Différents déplacements sous l’effet du poids propre .


déplacement maximal du=10cm ; Fs=1,937

V-6-2 . Résultats des calculs numériques de la hauteur harmonique h (ligne de


saturation):(Voir figure V-5)après chargement du barrage .

Page 108
Figure V-5 . Ligne de saturation

V-6-3.Stabilité du barrage sous les charges hydrostatique et sous l’effet du poids propre
des matériaux constituants la structure du barrage (barrage plein d’eau ) : Les calculs
numériques par PLAXIS en phase de chargement du barrage par les eaux jusqu’au niveau
optimal donnent un coefficient de sécurité minimal Fs=2,762(Voir figure V-6 ).

Page 109
Figure V-6. déplacements sous l’effet du poids propre et sous les
efforts hydrostatiques. Déplacement maximal du(max)=8,5cm ;
Fs=2,762

V-6-4. Effet de la consolidation :


Les calculs numériques par PLAXIS des déplacement en tenant compte des
contraintes de consolidation donne du(max)=20,00 cm avec une contraintes de consolidation
maximale P max=226,692 KN/m2 .Tandis que les contraintes résultantes dues aux écoulement des
eaux et aux poids propres des matériaux constituants la structure du barrage, en tenant compte des
contraintes de consolidation sont indiquées sur les figures suivantes (Figures ) :

Page 110
Figure V-7
Pressions interstitielles actives .Pression interstitielle maximale =-875.45 KN/m²

Figure V-8
Contraintes effectives
Contraintes effective maximale = -1010 KN/m²

Page 111
V-6-5. Analyse du comportement dynamique du barrage sous sollicitation sismique :
V-6-5-1.Caractéristiques de la secousse sismique supposée:
la figure ci-dessous montre les caractéristiques du séisme dont lequel on suppose que
le barrage est sous sa sollicitation, tel que :moment magnitude , distance d’épicentre ,
l’accélération de pic et la fréquence dominante, ainsi que l’allure de l’accélérogramme prise
dans les calculs :

Figure V-8. Pressions interstitielles


Pression interstitielle maximale =-875,45 KN/m²

Temps (seconde)

Moment de magnitude :6,00 ; Accélération maximale -2,57cm /s² Distance de l’épicentre : 118, 30 Km ;
Fréquence dominante : 200 HZ

Figure V-9

Page 112
V-6-5-2. Résultats des calculs sous l’effet de la sollicitation sismique :
V- 6-5-2-1 . Déplacements :Figures : V-10a, V-10b et V-10c

Figure V-10a. Déplacements totaux


Déplacement maximal : 136,61 E(-9) m

Page 113
Figure V-10b. Diagramme des déplacements selon la section verticale
Déplacement maximal :136,84 E(-9) m

Figure V-10c. Diagramme des déplacements selon la section horizontale


Déplacement maximal :117,14 E(-9) m

Page 114
V-6-5-2-2 Accélérations temporaires en un point de la structure :

Temps (s)

Figure V-11. Intensités des accélérations instantanées au point A . amax=0,015m /s²


Déplacement maximal :117,14 E(-9) m

Figure V-12. Accélérations horizontales instantanées au point A .

Page 115
Figure V-13. Accélérations verticales instantanées au point A .

V-6-5-2-3. Effet des accélération sur les déplacements sur la structure du barrage :

Figure V-14. Intensités des accélérations -Déplacements au point A .


amax=0,016 m /s² , dumax=0,01m

Page 116
Figure V-15. Déplacements horizontaux-Accélérations horizontales au point A

Figure V-16. Déplacements verticaux-Accélérations horizontales au point A

Page 117
Figure V-17. Déplacements verticaux-Accélérations verticales au point A

Figure V-18. Déplacements horizontaux-Accélérations verticales au point A

Page 118
V-6-5-2-2 . Accélérations totales maximales des différentes zones du barrage:FigureV-19

Figure V-19 . amax=0, 527 cm /s² ,

V-6-5-2-2 .Contraintes :
On sait que les déformations sont liées aux variations des valeurs de différentes contraintes, ce
qui nous amène d’exposer le résumé de ceci à travers les figures suivantes:

Figure V-20.contraintes effectives


Contrainte effective maximale =-951,26 KN/m²

Page 119
Figure V-21.Zones à l’état plastique et les zones dans un état qui ne dépasse
pas les frontières décrites à travers le modèle de Mohr-Coulomb.

Temps (s)

Figure V-22 Pressions interstitielles actives en fonction du temps

Page 120
Sum-mdisp

Figure V-23. Pressions interstitielles actives-Chargements cycliques

V-6-5-2-3.Effet des accélérations sur les pressions interstitielles actives

Figure V-24. Intensités des accélérations -Pressions interstitielles actives

Page 121
Figure V-25. Accélérations horizontales -Pressions interstitielles actives

Figure V-26. Accélérations verticales -Pressions interstitielles actives

Page 122
V-6-5-2-4 .Pression interstitielle en fonction des déplacements

Figure V-27.Pressions interstitielles actives en fonction des déplacements verticaux

Figure V-28. Déplacements horizontaux -Pressions interstitielles actives

Page 123
Figure V-29. Déplacements totaux -Pressions interstitielles actives

Figure V-30. Résultantes des forces horizontales -Pressions interstitielles


actives

Page 124
Figure V-31. Contraintes effectives horizontales
Valeur maximale :-851,17KN/m²

Figure V-32. Contraintes effectives de cisaillement


Valeur maximale 168,01KN/m²

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Conclusion Générale
Le présent travail relatif à l’analyse du comportement d’un barrage en terre sous sollicitations
sismiques se veut une contribution sur la réponse sismique des ouvrages en terre et des
différentes réactions internes inhérentes.
Une étude assez exhaustive sur le phénomène sismique, sa complexité et les conséquences
préjudiciables pouvant être induites par celui-ci sur les barrages tous types confondus a été
produite en préambule. Ensuite, en enchaînant dans un ordre parfaitement logique, les
méthodes de modélisation de la réponse des matériaux sous charge sismique utilisées de nos
jours ont été présentées. S’agissant du barrage de Koudiat Mdouar qui est un barrage en
terre sur lequel l’étude a porté on a considéré qu’un calcul par éléments finis est amplement
suffisant. Les sollicitations sismiques sont supposées parallèles aux axes principaux de
l’ouvrage en question. Les calculs ont été réalisés en divisant la structure étudiée en
plusieurs éléments liés entre eux par plusieurs nœuds (six au total). Les déplacements et
rotations sont introduits comme inconnus aux différents nœuds. Leurs calculs sont effectués
à l’aide des conditions d’équilibre et des lois de comportement cinématique des matériaux en
chaque nœud compte tenu du critere de Mohr-coulomb. L’étude s'est poursuivit en traitant
des sujets aussi importants les uns que les autres, tous liés à l’analyse de la stabilité sismique
des barrages en terre. Les techniques de l’analyse de la stabilité sismique des barrages y sont
décrites, telle que celle développée par Seed- Lee- Idriss basée sur les travaux de Newmark
qui est une méthode fiable et rigoureuse car elle intègre tous les éléments qui contrôle la
stabilité d’un barrage.

Enfin, Après traitement des méthodes de calcul, un logiciel industriel PLAXIS a été utilisé
pour l’évaluation des contraintes statiques et dynamiques ainsi que l’influence des pressions
interstitielles sur la stabilité du barrage de Koudiat Mdouar. Des résultats très concluants ont
été obtenus pouvant servir comme base de données pour d'éventuels travaux d'investigation
dans le domaine de l'analyse des comportements dynamiques des barrages en terre.

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Organigramme de résolution du problème
1-Données technique

Géométrie Propriétés mécaniques Chargements

2-Entrées
Forces de volume ;
Maillage Conditions aux limites :en déplacement , en contrainte forces concentrées

3-Préparation du calcul

Calcul des paramètres fixes ( tables de connexion, intégration numérique , taille des tableaux , matrices

4-Calcul proprement dit

Boucle sur les étapes de chargement (n) éventuellement (re)calcul de la matrice de rigidité

Boucle sur les itérations d’équilibre (i-1)

Boucle de calcul des forces nodales équivalentes


internes

Boucle d’intégration local des contraintes

Calcul de

non convergence ?

Oui

non fin du chargement ?

Oui

Première analyse des résultats Examen des paramètres de convergence (de qualité) du calcul
Visualisation des champs instantanés : déplacements, contraintes, pression interstitielles Evolution, au cours du
chargement de paramètres de contrôle :un déplacement, une contrainte, un coefficient de sécurité , charge limite

Décision de modification de paramètres du modèle en vue : d’un nouveau calcul , d’une


étude paramétrique

Page 127
Références bibliographiques

[1]Mécanique des sols par Daniel cordary 30/01/1995

[2]L’énergie hydraulique préface de Pierre Ailleret collection de la direction des études et


recherches d’électricité en France
[3] BARRAGES EN REMBLAI ( DIGUES)Laboratoire de Constructions Hydrauliques ÉCOLE
POLYTECHNIQUE FÉDÉRALE DE LAUSANNE

[4]SOIL DYNAMICS Arnold Verruijt Delft University of Technology 1994, 2006

[5]design guidance : geotechnical earthquake engeneering for highways volume1 may 1997 v]

[6] SeedHB,SeedRB,LaiSS,KhamenehpourB.Seismic design of concrete faced rockfill


dams.In:Concrete face rockfill dams—design, constructionand performance.
ASCE;1985.p.459–78.
[7]JibsonRW.Predicting earthquake-induced landslide displacements using Newmark’s sliding
block analysis.Transportation ResearchRecord 1411, Transportation Research Board,National
Research Council,WashingtonDC; 1993.p.9–17

[8]The effects of ice cover on stochastic response of concrete gravity dams to


multi-support seismic excitation
Kemal Hacıefendioğlu a,⁎, Alemdar Bayraktar b, Yasemin Bilici b
a Ondokuz Mayıs University, Department of Civil Engineering, 55139 Kurupelit, Samsun, Turkey
b Karadeniz Technical University, Department of Civil Engineering, 61080 Trabzon, Turkey

[9]Numerical modeling of soil–structure interface of a concrete-faced rockfill dam


Ga Zhang *, Jian-Min Zhang
State Key Laboratory of Hydroscience and Engineering, Tsinghua University, Beijing 100084, PR China

[10]Influence of seismic input mechanisms and radiation damping on arch dam response Zhang
Chuhan _, PanJianwen,Wang Jinting State KeyLaboratory Hydroscience and Engineering,Tsinghua
University,Beijing,People’s Republic of China

[11]Stochastic response of concrete faced rockfill dams including partially ice-covered


reservoir–foundation interaction under spatially varying seismic waves
Kemal Hacıefendioğlu ⁎
Ondokuz Mayıs University, Department of Civil Engineering, 55139, Kurupelit, Samsun, Turkey
Article history:Received 13 November 2008 Accepted 12 March 2009 Keywords:Concrete faced rockfill dam
Ice cover Fluid–structure interaction Stochastic dynamic Lagrangian approach Spatially varying ground motion
[12]Stochastic dynamic response of dam–reservoir–foundations ystems to spatially varying
earthquake ground motions Yasemin Bilici a, Alemdar Bayraktar a, _, Kurtulus- Soyluk b, Kemal Hacie fendiog˘lu
c,S- evket Ates- a, Su¨ leymanAdanur a a Department of
CivilEngineering,KaradenizTechnicalUniversity,61080Trabzon,Turkey b Department
ofCivilEngineering,GaziUniversity,Ankara,Turkey c Department of Civil Engineering,Ondokuz
MayısUniversity,55139Trabzon,Turkey

Article history: Received 3November2007 Received in revised form 24 April2008 Accepted 6May2008
Keywords: Spatially varying earthquake ground motion Stochastic analysis Lagrangian approach Dam–
reservoir–foundation interaction Fluid finite element

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[13]Evaluation of the seismic response ofa homogeneous earth dam S. Rampello a, E.Cascone b, ,
N.Grosso b,1 Dipartimento diIngegneria Strutturale e Geotecnica,Universita` di Roma LaSapienza,Italy b
a

Dipartimento di Ingegneria Civile,Facolta` di Ingegneria,Contradadi Dio,Universita` di


Messina,98166Messina,Italy

Article history: Received8April2008 Receivedinrevisedform 30 July2008 Accepted19August2008 Keywords:


Earth dam Seismic response Effectivestressanalysis Displacement methods Decoupled approach

[14]Pratique éclairé des élements finis en géotechnique paris 17-19 novembre 2004 plaxis BV .Laboratoire 3S
sols solides structures

[15]une présentation de la méthode des éléments finis par G.DHATT. G .TOUZOT

[16]Numerical solution of pratical differential equations GORDON .D . SMITH MARCH 1964

[17]FONDATIONS ET OUVRAGES EN TERRE PAR Gérard PHILIPPNNAT 1987 .

[18]Newmark N.M (1965) ( Effects of earthquakes on dam and embankments Géotechnique. Vol.15,
N°2

[19]monographie- texte du barrage de KOUDIAT-MEDAOUR édition de ROEL 8 Bureau d’étude


BUKHAREST –Aout 2003

[20]Etude du hasard sismique du barrage de KOUDIAT-MEDAOUR édition de ROEL 8 Bureau d’étude


BUKHAREST –juillet 2001

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