COLLECTION DCG UE 1' Gorrigé

CONTRôLE DE GESTION

CAS ( THÉÂTRE NATIONAL DE

LA VILLE DE SAINT FOUR
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Calcul
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de coûts complets ; méthade ABC ; méthode des cenfres d'analyse

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1. Objectifs d'un calcul de coûts dans le contexte spécifique du < théâtre national de la ville de saint Four >

Pour une entreprise industrielle et cornmerciale, on assigne généralement à un système de calcul de coûts trois types
d'objectifs :
- permettre la juste évaluation des stocks de fin de période ; il s'agit là pour I'entreprise d'une obligation légale pour
la détermination du résultat par la comptabilité financière et l'établissement de son bilan en fin de période ;
- donner aux responsables opérationnels des outils pour la prise des décisions qui leur incombent : à quel prix faut-il
vendre ? Quel niveau de remise peut-on consentir à des clients importants ou pour des ventes additionnelles ?
- orienter les choix stratégiques de I'entreprise : dans quel sens convient-il de faire évoluer le portefeuille de produits
compte tenu de leurs rentabilités respectives ? Le cas échéant, quels produits convient-il d'abandonner faute de
rentabilité ?
Toutes ces questions renvoient de façon assez caractéristique à des organisations dont I'objectif principal est la
maximisation du profit, à court ou à long terme.
Mais d'autres organisations sont amenées aujourd'hui à calculer des coûts pour lesquels la maximisation d'un surplus
n'est pas un objectif explicite. Le cas du Théâtre de la ville de Saint-Four est une bonne illustration de ce type de
structure.
ll ne s'agit sûrement pas pour M. Schylles son directeur de mesurer la rentabilité de chaque spectacle afin d'orienter en
fonction des résultats obtenus la programmation de la saison suivante. Celle-ci doit en effet reposer sur des
considérations artistiques voire politiques qui vont bien au-delà de simples considérations financières : quel type de
public veut-on toucher, avec quel niveau d'exigence artistique et culturelle ?
Mais un système de calcul de coûts devra permettre en partieulier aux dirigeants :
- de mieux évaluer ce qu'il est possible de faire en matière de programmation, en conformité avec des choix
antistiques définis, mais dans le cadre d'un budget globalement limité ;
- de fournir pour les organismes financeurs des éléments permettant de vérifier que l'aryent public (plus d'un quart
du budget est couvert par des subventions) est utilisé avec efficience, dans le cadre des objectifs fixés.

2, Galcul du coût de production des spectacles de l'année N par la méthode des centres d'analyse
Galcul du cott de

Éolrtons GoRRoY - B.P. 8 I 83560 RIANS - 04.94.8O.57.25 - www.edttions-corroy"fr

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GONTRÔLE DE GESTION

Nom spectacles D E F
tlbre UC Coût UO Total Nbre UO Coût UO Total Nbre UO Gott UO Total
Charoes directes 63 873 78 211 43 12(
Charoes indlrectos
Création soectacles 3C 3838., 115 153 25 3838.44 95 961 2a 383t 95 961
Exploltation 1t 6 573.73 98 606 20 6 573,73 131 47! 4E 6 573.7: 98 60(
,|
Goût de oroduction 18 508.81 277 632 20 15282.4 305 64 15 15 84t 237 68it

Coûtdeproductiontotal:502597+543568+438589+277632+305649+237687=2345724.

3. Résultat par spectacle

Réoartition de la subvention
Réoarttion de la subvention A B D E F Total
nombre de reDrésentatiolts 40 45 15 20 15 135
çapacne u'lêonque 24 000 27 000 I 000 12 000 I 000 81 000
(600 x nb repré.)
Nbre de soectateurs 18 700 22200 3 100 3 450 3 050 50 500
Ecarts 5 300 4 800 5 900 I550 5 950 30 500
Subvention 't26675 14728 141 020 204 359 142215 729 000

Gott de

Nom spectacles o E F

Nbre UO Coût UO Total tlbre UO ]oût UO Total Nbre UO Coût UO Total

Cott de oroduction 1E 277 832
'18 50S 2C 15 282 305 64S 15Ut 237 687
Coût de distribution 277 632 0.06598 18 31€ 305 649 20 167 237 687 0,0659r 15 683
Sous total 295 95C 325 81( 25337C
Administration {l} 295 95C 0,08067 23 874 325 81€ 0.08067 26 284 253 37( 0,08067 20 439
Coût de revient 319 824 352 100 273 80!

Chiffre d'afFaires 75 751 90 743 62 103

Réoartition subvention 141 02( 204 359 '14221
fohl produits 216 771 295 102 204 31
Résultat -103 04S -56 998 -69 491
(1) Base de répartition de I'administration : 535 758 + 579 433 + 467 527 + 295 950 + 325 816 + 253 37A = 2 457 854
Gott de I'UO :19828512 457 854 = 0.08067

Remarque : La somne des résulfafs donne ici 34 533; elle diftère légèrement du solde du compte de résultat (34 259) en
raison d'anondis sur /es cot?fs des UO.

4. Principaux éléments amenant M. Schylles à remettre en cause les resultats obtenus par cette méthode
Les charges indirectes représentent ici les 2/3 des charges totales.
Elles sont imputées pour I'essentiel en fonction du nombre de jourc de répétitions et du nombre de représentations'
Ne sont pris en compte :
- ni le nombre de personnes concemées (par chaque représentation et chaque répétition) ;
- ni la durée des ces représentations eUou répétitions ;
- ni l'importance du travail technique (décors, éclairages etc..) ;
- ni le temps spécifique de création, etc.
Selon le type de spectacle, ces éléments doivent être différenciés car les pièces peuvent, pour un même nombre de
représentations et un même nombre de répétitions, mobiliser de façon très différente les moyens du théâtre.
L'analyse des activités présentée en annexe I permet de mettre en évidence certains de ces éléments de
différenciation.

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5. Résultats obtenus en calculant les coûts selon la méthode ABG

Calcul du coût des inducteurs

Heures de création de
I'environnement
Heures de création de
l'environnement
Heures de création de
I'environnement

sur scène eles acteurs

JEU sur scène des acteurs Nbre d'heures sur scène

centre 2

Heures de travail couture

Heures de travail couture

Nbre de spectâteurs
Nbre de spectateurs
maximum thêorique
Nbre de spectateurs
Nbre de spectateuF

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Galcul du coût et du résultat des spectacles (méthode ABG)

Nbre interventions 17 683 28 630 29577 7 578 15 157 6 905 629

Heures de travail de couture 22381 30 953 5 571 I 810 25714 5 000 2467
Heure de création 22869 29 026 704 14 953 24624 12 314 1 188
envirônnêmênt
Heures de lravail décors 257s5 14 717 981 1 962 I 095 11 038 510
Heures de création pièce 21 935 29 612 0 23032 30 709 21 935 5 800
Heures sur scène 113 780 12588l' 40 348 83 519 94 413 78678 13 300
Nbre de spectateurs 92 150 103 669 69 113 14 399 19 198 14 399 81 500
maximum théorique
Nbre de soectateurs réels 35 816 42 520 29 304 937 6 608 5842 65 800
moments musicaux 10 166 15 249 1 472 16 943 3 389 172
Nhrê rl'ê-ffêts snéeiar ry 17 426 21ô4.O 25627 7 973 10 251 1 139 738
Nbre d'actions et interviews 2A 932 44 855 29 903 35 884 29 903 44 855 69
Charoes indirectes 400 894 486 755 250 165 212518 281 619 205492 1 a37 444
Charges directes 171 455 204620 257 405 63 873 78213 43 121 818 687
Coût de revient 572 349 691 375 507 570 276391 359 832 z,8613 2 656 130
Prodults 656 039 758 588 559 840 216775 295102 2n4318 2 G90 662
Résultats ABC 83 690 67 213 52270 -59 616 -64 730 -44295 3/.532
Résultats Centres d'analvse 77 061 132 412 54 598 -103 049 -56 998 -69 491 34 533
Résultat avant subvention 42989 47 515 52270 -200 636 -269 089 -146 51U -694 469

6. Analyse des principales différences obtenues entre les deux méthodes

La méthode ABC améliore le résultat ou diminue le déficit pour les spectacles A, D et F. On remarque que ce sont des
spectacles qui à I'intérieur de leur catégorie ont demandé relativement moins d'heures de scène, de travail de couture,
de moments musicaux ou d'effets spéciaux. Les temps spécifiques liés à ces activités de création n'avaient pas été pris
en compte dans la méthode des centres et pénalisaient injustement les spectacles A, D et F.
En revanche, les spectacles B et E qui consomment Jargement ces activités de création étaient avantagés par I'ancienne
répartition.
Le calcul d'un résultat avant subvention est sans doute intéressant dans les rapports avec les financeurs :
ll montre que seul le spectacle invité C est réellement excédentaire et que I'essentiel du déficit est impukble aux
spectacles dits < plus difficiles D (D, E, F). Cela ne remet évidemment nullement en cause a priori ces choix
programmatiques puisque ce peut être la justification de ces subventions que de permettre de financer ce type de
spectacles.
Mais sur la base de ce constiat la discussion peut être menée avec les partenaires financeurs sur l'équilibre à avoir entre
les deux catégories de spectacles et sur le montant que la collectivité peut consentir pour valider certains choix
artistiques.
Si la méthode ABC permet de mieux cerner la réalité économique de la création théâtrale, les coûts et les résultats
qu'elle met en évidence ne sont évidemment qu'un élément parmi d'autres pour le ehoix d'une stratégie dans ce
domaine d'activité.

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