Corrigé de l’épreuve de physique du BTS 98

Dans les questions 1 à 4, le système est le gaz parfait qui décrit le cycle (n = 0,1 mol).
1° question :
‰ État 1 : l’équation d’état des gaz parfaits nous permet de trouver le volume V1 :
R T1
V1 = n A.N. : V1 = 2,43 L
p1

‰ Transformation 1 → 2
La transformation est isotherme de sorte que le produit pV reste constant.
p 1 V1 A.N. : V 2 = 0,49 L
p1 V1 = p 2 V 2 ; on en déduit : V 2 =
p2

‰ Transformation 2 → 3
La transformation de ce gaz parfait est adiabatique et réversible ; on a, alors :
p 2 1 − γ T 2 γ = p 31 − γ T3 γ

1− γ γ
p 31 − γ T2 γ  p3   T2 
soit : = puis   =  
p 21 − γ T3 γ  p2   T3 
   
1 1
(1 − γ ) × γ ×
 p3  (1 − γ )  T2  (1 − γ )
et, enfin :   =  
 p2   T3 
   
γ γ
 p3   T2  (1 − γ )  T2  1 − γ A.N. : p 3 = 3,46 bar
On en déduit :   =  puis p3 = p2  
 p2   T3   T3 
     

‰ L’équation d’état du gaz parfait nous permet de calculer le volume :

R T3 A.N. : V 3 = 0,64 L
V3 = n
p3
‰ Transformation 4 → 1
La transformation 4 → 1 est adiabatique et réversible ; on a, alors : p 4 1 − γ T 4 γ = p 1 1 − γ T1 γ

γ
 T1  1 − γ A.N. : p 4 = 0,69 bar
p 4 = p1  
 T4 
 

Le volume est, alors, facile à calculer : R T4

V4 = n A.N. : V 4 = 3,22 L
p4
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2° question :
‰ Transformation 1 → 2 : la transformation est isotherme ( ∆T = 0 ).
On applique le Premier Principe : W12 + Q 12 = ∆ U 1 2 .

Pour un gaz parfait, on a : ∆ U 1 2 = n C v ∆T (Première Loi de Joule).

On en déduit : W12 + Q 12 = 0 soit : W12 = − Q 12

V2 V2 V2
nRT dV
* Calcul de W12 : On écrit, successivement : W12 = − ∫ p dV = − ∫ V
dV = − n R T ∫ V
V1 V1 V1

V2
On obtient, alors : W12 = − n R T 2 ln A.N. : W1 2 = 392 J A.N. : Q 1 2 = − 392 J
V1

‰ Transformation 3 → 4 : la transformation est également isotherme ; le raisonnement précédent

reste valable pour cette transformation.
V4
W 3 4 = − n R T3 ln A.N. : W 3 4 = − 359 J A.N. : Q 3 4 = 359 J
V3

‰ Transformation 2 → 3 :la transformation est adiabatique ; le gaz parfait ne reçoit aucune

chaleur de l’extérieur : Q 2 3 = 0

L’application du Premier Principe nous permet d’écrire : Q 2 3 + W 2 3 = W 2 3 = ∆ U 2 3

Le gaz est parfait : ∆ U 2 3 = n C v ( T 3 − T 2 ) (Première Loi de Joule)

R R
On a, alors : W 2 3 = n ( T 3 − T 2 ) en remplaçant C v par (voir annexe)
γ −1 γ −1
A.N. : W 2 3 = − 65 J

‰ Transformation 4 → 1 : la transformation est adiabatique ; on a : Q 41 = 0

Le raisonnement développé précédemment reste vrai pour cette transformation :

R A.N. : W 4 1 = 65 J
W41 = n ( T1 − T 4 )
γ −1
Remarque : Comme T1 = T 2 et T 3 = T 4 , les travaux W 2 3 et W 4 1 sont opposés.

3° question :
* Q 3 4 > 0 : le gaz qui décrit le cycle REÇOIT effectivement de la chaleur ; cet échange thermique doit
avoir lieu avec la source froide pour que le cycle décrit corresponde bien à un cycle réfrigérant.
* Q 1 2 < 0 : le gaz qui décrit le cycle FOURNIT de la chaleur à l’extérieur ; cet échange thermique doit
avoir lieu avec la source chaude pour que le cycle décrit corresponde bien à un cycle réfrigérant.

4° question : Soit W le travail total reçu par le gaz qui décrit un cycle.

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W + Q 1 2 + Q 3 4 = ( ∆ U ) cycle = 0 (U est une fonction d’état) soit : W = − ( Q 1 2 + Q 3 4 )

On en déduit la valeur de W : W = 33 J

On constate immédiatement que le gaz doit recevoir du travail de la part de l’extérieur puisque W > 0 ;
W représente bien le travail apporté par l’extérieur au gaz.
Remarque : on peut aussi calculer W en faisant la somme des travaux W12 + W 2 3 + W 3 4 + W 41 !

5° question :
Pour l’utilisateur de ce dispositif (destiné à refroidir un local) la « recette » est constituée par
Q 3 4 > 0 (chaleur « retirée » au local à refroidir) et la dépense est naturellement le travail W que nous
venons de calculer !

L’efficacité frigorifique (appelé aussi COefficient de Performance « froid ») s’écrit :

Q34
eF = A.N.: e F = 10,8
W

Remarque : Le cycle de Carnot est un cycle « idéal » ; dans la pratique, les coefficients de
performances sont moindres.

6° question : soit Q la chaleur « reçue » par la masse d’eau (m = 1 kg) qui se transforme en glace.
Q = q1 + q 2 + q 3

* q 1 : chaleur « reçue » par la masse d’eau (m = 1 kg) lorsque sa température passe de θ 1 = 10 ° C à

θ s = 0 °C : q 1 = m c e (θ s − θ1 )

* q 2 : chaleur « reçue » par la masse d’eau (m = 1 kg) au cours de la solidification : q 2 = m ( − L f )

* q 3 : chaleur « reçue » par la masse d’eau (m = 1 kg) lorsque sa température passe de θ S = 0 ° C à

θ 2 = − 5 °C : q 3 = m c g (θ 2 − θ s )

Comme θ S = 0 ° C , une application numérique partielle fournit : Q = m [ c g θ 2 − L f − c e θ 1 ]

A.N. : Q = − 388 kJ l’eau perd donc de la chaleur ; elle perd 388 kJ.

Annexe :

}
Cp −Cv = R
R
γ Cv −Cv =R donc : C v =
γ −1
Cp
γ=
Cv

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