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Professeur Dr Blaise BULELE KWAKOMBE

UNIVERSITE LIBRE DE KINSHASA

Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

Les Techniques de
Communication Orale et Ecrite en
Français

Année académique 2023-2024


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Publications scientifiques de l’auteur

 « Communication pathologique et conflits relationnels à travers la théorie des actes de


langage », in Revue Interdisciplinaire Francophone, Publications du Département des
Lettres et Civilisation Françaises, PUK, Vol. V, N° 9, ISSN : - imprimé : 2957-8566 ; -
en ligne : 2957-8574, juin 2023, pp. 47-57.

 « La notion d’acte de langage selon J.L. Austin, J.R. Searle, A. Berrendonner et O.


Ducrot. Essai de synthèse théorique », in Revue Interdisciplinaire Francophone,
Publications du Département des Lettres et Civilisation Françaises, PUK, Vol. IV, N°
8, ISSN : - imprimé : 2957-8566 ; - en ligne : 2957-8574, décembre 2022, pp. 59-70.

 « Promotion de la littérature congolaise de langue française à travers les thèses de


doctorat soutenues à l’Université de Kinshasa », in Revue Interdisciplinaire
Francophone, Publications du Département des Lettres et Civilisation Françaises, PUK,
Vol. IV, N° 7, ISSN : - imprimé : 2957-8566 ; - en ligne : 2957-8574, juin 2022, pp.227-
236.
 « Contact des langues français-lingala et déformations phonémiques dans les parlers de
jeunes Kinois », in Revue Interdisciplinaire Francophone, Publications du Département
des Lettres et Civilisation Françaises, PUK, N° 5-6, décembre 2021, pp. 57-69.

 « Propositions pour améliorer la situation du français dans les universités et instituts


supérieurs de la R.D. Congo », in Revue Interdisciplinaire d’Etudes Francophones,
Enseignement et pratique du français, publication du Département des Lettres et
Civilisation Françaises, PUK, N°1, septembre 2019, pp 81-90.

 « L’image de l’Européen et de l’Africain dans " Chérie Basso" de Zamenga


Batukezanga », in Revue Interdisciplinaire d’Etudes Francophones, Critiques des
œuvres littéraires, publication du Département des Lettres et Civilisation Françaises,
PUK, N°2, novembre 2019, pp 117-129.

 Proverbes en langues congolaises (Kikongo), Collection : Enseignement des Langues


Congolaises, CELTA, Kinshasa, 2018.

 « Nécessité d’une nouvelle politique linguistique pour l’enseignement du français dans


les institutions supérieures et universitaires de la R.D.C. », in Linguistique et Sciences
Humaines, CELTA, Kinshasa, Vol. 34, N° 1, 2018, pp 138-154.

 « La publicité du produit "Talk Lily" et son message. Essai d’une analyse sémio-
pragmatique », in Linguistique et Sciences Humaines, CELTA, Kinshasa, Vol. 33, N°1,
2017, pp 50-75.
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 « Le discours de Joseph Kabila durant la campagne électorale de 2011. Analyse


pragmatique », in Linguistique et Sciences Humaines, CELTA, Kinshasa, Vol. 32, N°1,
décembre 2016, pp. 119-126. Compte Rendu du mémoire de D.E.A.

 « La dynamique des langues à l’Université de Kinshasa. Cas des Facultés de Droit et


de Lettres et Sciences Humaines », in Linguistique et Sciences Humaines, CELTA,
Kinshasa, Vol. 31, N° 1, 2015, pp. 57-76.

 « La constante émergence de la marque Kerrygold dans l’espace publicitaire en


République Démocratique du Congo », in Revue de Langues Vivantes et
Communication, (RELAVIC), V8, N° 1&2, juin-décembre 2013, pp 83-94, UNIKIN.
(Article commun).
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0. INTRODUCTION
S’exprimer correctement aussi bien à l’oral qu’à l’écrit est devenu une nécessité
absolue et un atout majeur dans un monde où la communication tient une place de choix, H.
Ngou (2003).

L’enseignement du français, en tant que langue, à des élèves ou à des étudiants


francophones est, à plus d’un titre, un objet paradoxal, E. Genouvrier et J. Peytard (1970 : 7).

B. Bulele (2019 :81) fait observer que depuis un certain temps, le français prend du
recul chez les interactants (étudiants surtout) des institutions d’enseignement supérieur et
universitaire de la RDC, en général et, de Kinshasa, en particulier. Entre eux, ils se
communiquent en langues congolaises dont surtout le lingala. Mais, contraints de devoir parler
français dans certaines circonstances, ils étalent une incompétence langagière qui frise
l’insécurité linguistique en français.

Pourtant, d’après les témoignages des anciens diplômés des universités congolaises,
les sites universitaires étaient des aires de locution du français. Les diplômés d’Etat qui ne
détenaient souvent qu’un bilinguisme passif prenaient aisément des bains linguistiques sur ces
sites et devenaient des véritables francophones. Le français, langue officielle de notre pays,
devenait ainsi leur langue de réflexion et de profession. Il était ainsi la langue de contact entre
les étudiants ressortissants des provinces différentes, B. Bulele (2019).

La question qu’on est en droit de se poser est celle de savoir pourquoi ce


changement catégorique. Pourquoi les interactants (surtout les étudiants) de nos universités et
Instituts Supérieurs de la RDC, en général, et ceux des établissements de Kinshasa, en
particulier, recourent-ils plus aux langues nationales qu’au français qui est la langue
d’enseignement et de profession pour les diplômés de niveau supérieur et universitaire ? Que
faire pour rehausser la baisse de niveau du français qui se taille la part du lion dans le concert
des lamentations qui ne manque pas de provoquer l’évocation du niveau intellectuel des
étudiants actuels ?

En effet, le manuel que nous mettons à la disposition des étudiants aborde de façon
méthodique l’étude de quelques aspects de la langue. De multiples tableaux illustrent et
complètent la présentation de certaines notions grammaticales. Ils en facilitent la
compréhension et favorisent le développement de l’esprit de synthèse. De plus, ces tableaux
sont un moyen efficace de trouver rapidement l’information.

Ce manuel a pour objet de donner le goût de la maîtrise de la langue, gage de


réussite professionnelle. Maîtriser la langue c’est, sur le plan du développement personnel, une
façon d’acquérir la confiance en soi.
Le cours comprend deux grandes parties. D’une part, les Techniques de
Communication Orale et, d’autre part, les Techniques de Communication Ecrite. Dans la
première partie, il sera question d’apprendre aux étudiants les notions de phonétique française
et quelques aspects de grammaire. La deuxième partie, par contre, sera consacrée
essentiellement aux Ecrits professionnels.
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PREMIERE PARTIE
LES TECHNIQUES DE COMMUNICATION ORALE
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PREMIER CHAPITRE
NOTIONS D’ALPHABET PHONETIQUE INTERNATIONAL(API)

La langue véhicule des informations dont on interprète d’abord le sens. Le langage


transmet la pensée que l’on peut décomposer en unités de sens plus petites. Par exemple : « J’ai
fini mon travail, je vais me promener ». Cet énoncé indique à mon interlocuteur une situation
et des faits. Parmi ces unités de sens plus petites, on peut retenir « fini, mon, travail ». Ce sont
donc des unités de contenu. Mais si l’on poursuit l’analyse, on arrive à d’autres unités plus
petites, au-delà desquelles on ne peut plus aller dans le découpage perceptif de la langue. Ce
sont, par contre, des unités du plan de l’expression, constituées des éléments phonématiques,
c’est-à-dire voyelles et consonnes qui permettent d’exprimer le contenu langagier. On y adjoint
les éléments prosodiques que sont l’accentuation et la mélodie.

1.1. Substance de l’expression : les matériaux sonores


D’après Pierre R. Léon (1992 :6), les matériaux sonores du langage sont appelés
des phones. Ils représentent la substance de l’expression. C’est dans cette acception que cet
auteur définit la phonétique comme une discipline qui « étudie essentiellement la substance de
l’expression. Elle montre la composition acoustique et l’origine physiologie des différents
éléments de la parole ».

Pierre R. Léon (Ibid. :6) fait observer dans « avion » une succession de quatre
phones : [avj ]. Du point de vue de leur substance, les phones se divisent en voyelles,
consonnes, semi-consonnes.

A côté de ces phones, la substance de l’expression langagière est également


constituée d’éléments dits prosodiques : durée, intensité, mélodie.

1.1.1. La phonétique

La phonétique est une sous branche de la linguistique qui s’intéresse à l’étude des
sons du langage et de leur production. C’est aussi la transcription de l'écriture conventionnelle
dans un code servant à restituer la prononciation réelle à l'oral.
La phonétique ou l‘art de prononcer correctement les mots de la langue française
est d'une exigence stricte pour toute personne qui veut améliorer ou approfondir la connaissance
de cette langue. Elle est donc l’étude des sons du langage.
Bertil Malmberg (1962 : 5) conçoit la phonétique comme « une branche de la
linguistique qui, à la différence des autres ne s’intéresse qu’au langage articulé et non pas aux
autres formes de communication organisée (langage écrit, signes des sourds-muets, etc.) ».
R. Landercy (1977 : 9) affirme de sa part que « la phonétique est la science des sons
de la parole ; et elle occupe une position clé dans l’analyse du langage ».

Il faut signaler ici que cette discipline a pour objet les sons dans leur réalisation
concrète indépendamment de leur fonction linguistique1. La phonétique est donc subdivisé en

1 . http://www.wikipedia.org/la phonétique mis en ligne le 25 juin 1993. Consulté le 25 février 2021.


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quatre branches, à savoir : la phonétique articulatoire, la phonétique auditive, la phonétique


générale, la phonétique acoustique.

1.1.1.1. La phonétique articulatoire

La phonétique articulatoire s’ « occupe de la façon dont nous produisons les sons


à travers notre appareil phonatoire : appareil respiratoire, larynx, etc. ».2

1.1.1.2. La phonétique auditive

Pour C. Sesep N’sial (2013 :6), la phonétique auditive est l’ « étude des sons tels
qu’ils sont perçus par l’oreille de l’auditeur ». C’est-à-dire que le son peut être étudié d’après
les effets sonores ou les effets crées sur l’oreille.

1.1.1.3. La phonétique acoustique

Le terme « acoustique » vient du grec* akoustikos* qui concerne l’ouïe. En effet,


la phonétique acoustique « étudie le rapport physique du langage », (R. Landercy, op. cit.: 17).

1.1.1.4. La phonétique générale

C’est l’étude des possibilités acoustique de l’homme et du fonctionnement de son


appareil phonatoire.

1.1.2. La phonologie

Dans l’organisation des phones, lorsqu’ils sont envisagés du point de vue de la


communication linguistique, on les appelle des phonèmes. Ainsi, la phonologie ou phonétique
fonctionnelle (nommée aussi phonémique) est la discipline qui « étudie la forme de
l’expression, c’est-à-dire l’arrangement selon lequel s’établit la fonction distinctive des
phonèmes, dans la structure de la langue », (Pierre R. Léon, 1992 : 7).

Dans le même ordre d’idées, J. Dubois (1973 :32) note que la phonologie « est la
science qui étudie les sons du langage du point de vue de leur fonction dans le système de
communication linguistique ». Elle a pour Objet le phonème.

1.1.2.1. Le phonème

D’après Le Dictionnaire de Linguistique (2012 : 359), ce terme est défini comme


« l’élément minimal, non segmentable, de la représentation phonologique d’un énoncé, dont la
nature est déterminée par un ensemble de traits distinctifs. Chaque langue présente, dans son
code, un nombre limité et restreint de phonèmes (une vingtaine à une cinquantaine selon les
langues)…. ».

Le phonème est « la plus petite unité phonique fonctionnelle distinctive, pertinente.


C’est un concept, une unité de langue et non de parole », (R. Landercy, op.cit. :20). Les

2 .http://www.wikipedia.org /la phonétique-articulaire ; mis en ligne le 25juin 1993. Consulté le12-03-2021.


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phonèmes sont des éléments sonores obtenus après découpage du langage articulé en ses unités
minimales distinctes.

Un phonème est la plus petite unit discrète ou distinctives, (c’est-à-dire permettant


de distinguer des mots les uns des autres) que l’on puisse isoler par segmentation dans la chaine
parlé. Un phonème est en réalité une entité abstraite, qui peut correspondre à plusieurs sons. Il
est en effet susceptible d’être prononce de façon différente selon les locuteurs ou selon sa
position et son environnement au sein du mot3.

L’identification des phonèmes d’une langue se fait en construisant des paires


minimales, c’est-à-dire des paires de mots de sens différents et qui ne diffèrent dans leur forme
sonore que par un seul son.

Exemple : saper et zapper sont deux mots différents de la langue français, et il n’y
a qu’un seul son différent (la consonne initiale). Donc, on peut dire que le /s/ et le /z/, qui sont
des phonèmes pour la langue française. Cette notion de phonème est relative à une langue. En
espagnol latino-américain, il n’existe pas de pair minimal qui distingue /s/ de /z/ ; qui sont donc
des allophones4.

1.1.2.2. La phonématique

Elle est l’étude des unités distinctes qui se réalisent sous de traits pertinents
simultanés, occupant une position particulière dans la chaîne parlée. Elle étudie les phonèmes
segmentaires (voyelles, consonnes, semi- voyelles), les traits distincts ou traits pertinents qui
opposent entre eux les phonèmes d’une langue, leurs règles de combinaison. C’est l’une des
branches de la phonologie.

1.2. Les lettres du français


A l’écrit, la langue française utilise vingt-six lettres réparties comme suit :

a. Les voyelles, au nombre de six :


a, e, i, o, u, y.
b. Les consonnes, au nombre de vingt :
b, c, d, f, g, h, j, k, l, m, n, p, q, r, s, t, v, w, x, z.

Pour transcrire la prononciation, on emploie l’alphabet phonétique international


(API), où même signe représente toujours le même son. Ce qui est entre crochet ([]) désigne la
prononciation, comme dans certains dictionnaires : le mot oiseau se prononce [wazo].

1.3. Les sons du français


A l’oral, la langue française utilise trente-six sons, appelés phonèmes. Le nombre
de sons est donc plus grand que le nombre de lettres. Voilà pourquoi, en français, la
prononciation et l’orthographe sont parfois si différentes. Les sons du français se répartissent
en voyelles, en consonnes et en semi-voyelles.

3 http://www.paulisabert.free.fr, mis en ligne le 5 avril 2002. Consulté le 18-03-2021.


4 http://www. Paulisambert.free.fr mis en ligne le 5 avril 2002. Consulté le 18 mars 2021.
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1.3.1. Les sons voyelles


Les sons voyelles sont au nombre de seize. Voici chacune des voyelles, présentée
entre crochets ([]) et illustrée dans un mot écrit :

Les seize sons voyelles


Son Exemple Son Exemple Son Exemple Son Exemple
[i] Dit [α] Pâte [y] Du [ε̃] Pin
[e] Dé [ↄ] Porte [Ø] Peu [ᾶ] Dans
[ε] Lait [o] Do [œ] Peur [ ] Don
[a] Patte [u] Doux [𝜕] Le [œ̃] un

1.3.2. Les sons consonnes


Les sons consonnes sont au nombre de dix-sept. Voici chacune des consonnes
présentée entre crochets ([]) et illustrée dans un mot écrit. Le tableau qui suit illustre plusieurs
graphies possibles pour chacun des sons consonnes du français :

Les dix-sept consonnes


Consonne Graphie Consonne Graphie

[p] Pin, apporté [v] Vent, wagon


[t] Ton, athée, attaque [z] Zèle, rose, deuxième
[k] Car qui skin, occasion [ʒ] Je, nager, nageons
[b] Bon abbé [l] Long, aller
[d] Don, addition [r] Roi, rhume, terre
[g] Gant, seconde, vague [m] Mon, grammaire
[f] Font graphie, affable [n] Non, damner, année
[s] Son, façon, ration, assez [ɲ] Baigner
[∫] Chasse, schéma, shilling

1.3.3. Les semi-voyelles ou semi-consonnes


Les semi-voyelles, appelées aussi semi-consonnes, sont au nombre de trois. Voici
chacune des semi-voyelles, présentée entre crochet ([]) et illustrée dans un mot écrit :

Les trois semi-voyelles


Son Exemple Son Exemple Son Exemple
[j] Pied [𝜔] Jouet [Ч] Huit.

Le son voyelle est autonome. Il se produit librement, sans l’aide d’un autre son. Il
fait toujours vibrer les cordes vocales :
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Si on met la main sur la gorge en émettant le son voyelle [i] ou le son voyelle [a], on sent vibrer
les cordes vocales.

Selon la façon d’articuler, il existe plusieurs catégories de sons voyelles. On ne


retiendra ici qu’une seule distinction, celle des voyelles orales et des voyelles nasales, selon la
façon dont l’air s’échappe vers l’extérieur :

a. Les voyelles orales laissent sortir l’air par la bouche seulement :


Les voyelles orales sont : [i], [e], [ε], [a], [y], [Ø], [ə], [œ], [u], [o], [ↄ], et [α].

b. Les voyelles nasales laissent sortir l’air par la bouche et les fosses nasales situées
derrière le nez. En se bouchant les oreilles ou le nez, on entend la différence : les
voyelles nasales sont : [ ], [ε̃], [œ
̃ ], [ᾶ].
c. Les voyelles nasales sont désignées par les mêmes signes que les voyelles orales
correspondantes parce qu’il s’agit du même son. La voyelle nasale est surmontée du
signe ̃, appelé tilde, pour indiquer la nasalisation :
Voyelle orale Voyelle nasale
[𝜀 ]
[ε] paix
[œ] peur ̃]

[ↄ] port [ᾶ]
[α] pâte [ ]

Le tableau qui suit illustre plusieurs graphies possibles pour chacun des sons
voyelles du français :

Les voyelles orales et les voyelles nasales


Voyelle Graphie Voyelle Graphie
orale orale
[i] Dit, ni, Guy, île, mosaïque [o] Do, beau, chevaux, nôtre
[e] Dé, dîné, nez, pied, je dînai [u] Doux, août, où, coup
[ε] Lait, père, cruelle, je dînais [y] Du, sûr, elle eut, elle fut
[a] Patte, mal, femme, moi [Ø] Peu, vœux, deux
[α] Pâte, gras [œ] Veuf, œil
[ↄ] Robe, Porte [∂] Le, gredin, monsieur

Voyelle Graphie Voyelle Graphie


nasale nasale
[ε̃] Pin, main, plein, chien [ ] Don, blond, sombre
[ᾶ] Dans, dent, temps, paon ̃]
[œ Un, parfum, à jeun, lundi

La langue française compte dix-sept sons consonnes et trois semi-voyelles :


Le [p] de pot et le [f] de faux, entre autres, sont des consonnes. Les semi-voyelles sont le [j] de
pied, le [w] de oui et le [Ч] de lui. Le son consonne n’est pas autonome. On ne peut pas l’émettre
sans l’aide d’une voyelle. En s’échappant de la bouche, l’air ne sort pas librement :
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Pour émettre le son [k], on doit l’accompagner d’un son voyelle, comme dans qui,
quand : [ki], [k ᾶ].

1.3.3.1. Les semi-voyelles

Les semi-voyelles sont des consonnes qui s’articulent comme une voyelle :

Les trois semi-voyelles


Semi-voyelle Graphie
[j] Pied, famille, bail
[𝜔] Jouet, oiseau, équateur
[Ч] Huit

Du point de vue physiologique, les semi-voyelles sont considérées comme des


phonèmes intermédiaires entre voyelles et consonnes. En effet, G. Sumaïli (2021), fait donc
observer que :

-La 1ère semi-voyelle, yod, est antérieure écartée ; elle est contenue dans piège, fille.
-La 2ème semi-voyelle, ué, est antérieure arrondie ; elle est contenue dans je suis, annuel, pluie,
Samuel, huit, vertueux, tuées, se muant.
-La 3ème semi-voyelle, oué, est postérieure arrondie ; elle est contenue dans inouï, loi, souhait,
ouate, oui, louange, ouailles.

L’analyse minutieuse qu’a faite cet auteur (G. Sumaili, 2021) nous amène à
constater que ces semi-voyelles sont constituées chacune de 2 (ou plus) voyelles successives,
lesquelles se prononcent généralement en une seule émission de voix.
Voici la décomposition de chaque SV :
-la 1è SV peut se décomposer en : [j] + voyelle (miel) ou en voyelle + [j] (soleil)
-la 2è SV peut se décomposer en : [ɥ] + voyelle (nuit, Samuel, aujourd’hui, tuant)
-la 3è SV peut se décomposer en : [w] + voyelle (soie, oui)

Voici quelques énoncés qui vous permettront de tester et de travailler votre diction.
Certains mots n’existent pas, ils sont créés pour ce travail spécifique. Ce texte est tiré de
« Bourgeois Gentilhomme » de Molière, Acte II, Scène IV.

1. Alerte, Arlette allaite ! Un gradé dragon dégrade un dragon gradé.


2. Panier, piano, panier, piano, panier, piano, etc.
3. Voici six cent chasseurs séchant sachant chasser sans chien.
4. J’ai acheté seize chaises chez Serge.
5. Ton thé t’a-t-il ôté ta toux tenace ? Ton temps têtu te tatoue ?
6. L’assassin sur son sein suçait son sang sans cesse.
7. Trois très gros, gras, grands rats gris grattent. Mur gâté, trou s’y fit, rat s’y mit.
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8. Cinq capucins portaient sur leur sein le sein du Saint-Père. Pour qui sont ces serpents
qui sifflent sur vos têtes ? Six slips chics, six chics slips.
9. Didon dîna, dit-on, du dos d’un dodu dindon. Papa boit dans les pins. Papa peint dans
les bois. Dans les bois, papa boit et peint.
10. Donne-lui à minuit huit fruits cuits et si ces huit fruits cuits lui nuisent, donne-lui huit
fruits crus.
11. La cavale au Valaque avala l’eau du lac. L’eau du lac lava la cavale au Valaque.
12. Sage chasseur âgé aux yeux chassieux sachant chasser sans chien chose aisée, ce chat
chauve caché sous ces six chiches souches de sauge sèche.
13. Si six cents scies scient six cents cigares, six cents scies scient six cent six cigares.
14. Ces cent six sachets, sachez cela, si chers qu’Alix à Nice tout en le sachant, chez
Chasachax choisis, sont si chers chacun si chers qu’ils charment peu !
15. Je veux et j’exige dix-huit chemises fines et six fichus fins ! Je veux et j’exige
d’exquises excuses !
16. Ciel, si c’est cinq sous ces six ou sept saucissons-ci, c’est cent cinq sous ces cent sept
saucissons aussi.
17. Les grains de gros grêlons dégradent Grenade. Le scout mange son casse-croute cru.
18. Le fisc fixe exprès chaque taxe fixe excessive exclusivement au luxe et à l’excuisse.
Ces fiches-ci sont à statistiquer.
19. Si la cathédrale se décathédraliserait, comment la décathédraliserait-on la cathédrale ?
On la recathédraliserait, comme on l’a décathédralisée, la cathédrale.
20. Les chemises de l’archiduchesse sont-elles sèches et archi-sèches ? Des poches plates,
des plates poches.
21. Lise et José, lisons ensemble et sans hésiter les usages des honnêtes indigènes de
Zanzibar.
22. A dire de plus en plus vite : Allez ! Allo ? Aller allo ? L’hallali, l’hallali pour
l’alouette.
23. Une rue lugubre me répugne. Il cultive une multitude de tulipes et Jules suce une
prune mûre et sucrée.
24. Tu vis une minute de solitude alors que Victor Hugo vécut rue des Ursulines.
25. As-tu visité et bien vu Bruges et Bruxelles ? Que le public ridiculise une musique si
pure et si divine, c’est curieux !
26. Ursule eut de juste scrupule. Une source pure court sous la mousse timide. Ne cours
plus sur la pelouse du couvent.
27. Le chou cru est dépourvu de goût. Surtout ne fumes plus tout ce que tu trouves ou tu
tousseras beaucoup plus ! Et souffres-tu toujours d’une coupure au genou ?
28. Le jeune veuf demeure seul. Leur fureur fut si aveugle qu’ils tuèrent leur tuteur. Les
dîneurs veulent leur tilleul. Leur sœur cueille des fleurs.
29. Ce club, les jeunes aveugles qui ne veulent pas se remarier demeurent seuls. Il pleure
dans mon cœur comme il pleut sur la ville. Le jeûne des jeunes est pénible. Ce recueil
des œuvres de Sainte-Beuve est leur seul orgueil.
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DEUXIEME CHAPITRE
TYPES ET STATUTS DES LANGUES5
On entend par statut, dans le domaine linguistique, la « position d’une langue dans
la hiérarchie sociolinguistique d’une communauté linguistique, cette position étant liée aux
fonctions remplie par la langue, et à la valeur sociale relative conférée à ces fonctions… »6.
Il y a lieu de noter ici que les catégories du statut le plus souvent utilisées sont celles
de la « langue officielle » (langue de travail de l’Etat) et des « langues nationales » (statut
garanti par l’Etat) dans le domaine éducatif. En effet, une langue peut être dotée de statuts
divers : elle est soit un médium (ou véhicule) d’enseignement, soit une langue enseignée (la
langue matière).
Certes, la détermination du statut d’une langue n’est pas chose facile, dans la
mesure où les textes juridico-constitutionnels peuvent être contredits par la pratique quotidienne
des administrations publiques d’un pays.
Concernant la République Démocratique du Congo, la Constitution du 18 février
2006 qui marque l’avènement de la Troisième République, stipule, en son article 1 er, que « Sa
langue officielle est le français. Ses langues nationales sont le kikongo, le lingala, le kiswahili
et le ciluba. L’Etat en assure la promotion sans discrimination. Les autres langues du pays font
partie du patrimoine culturel congolais dont l’Etat assure la protection ».
1.1. Quelques définitions
1.1.1. Langues vivantes
Ce sont des langues qui sont encore d’usage ; Exemples le lingala et le kikongo.
On oppose les langues vivantes aux langues mortes. Le latin, le sanskrit (dans lequel est
rédigé le véda), l’arabe classique (dans lequel est rédigé le coran), etc. sont aujourd’hui des
langues mortes ; elles sont lues dans les textes anciens, mais elles ne sont pas parlées.
1.1.2. Langue vernaculaire
C’est une langue parlée par une ethnie donnée ; Exemples, le ngbandi chez les
Ngbandi, le kiyaka chez les Bayaka, le kizombo chez les Bazombo, etc. Le lingala, le kikongo
et le kiswahili ne sont pas des langues vernaculaires. En effet, il n’existe pas d’ethnies
Kongo, ngala et swahili dont les membres seraient les locuteurs originaires de ces langues.
1.1.3. Langue véhiculaire
Anciennement appelée langue commune, la langue véhiculaire est une langue
étendue à travers divers groupes de populations ou d’ethnies, langue dont on se sert d’une
manière privilégiée pour l’intercommunication dans une région où il y a plusieurs autres
langues parlées. C’est le cas du lingala à l’Equateur et dans la ville province de Kinshasa, du
kitetela dans le Sankuru, du kikongo dans le Bandundu, du français entre les ressortissants de
toute l’Afrique noire colonisée par la France ou la Belgique, etc.

5
Pour ce chapitre, nous avons recouru à l’énumération des concepts faite par A. Matangila dans ses notes de cours
de Linguistique Générale (en Premier Graduat Sociologie) et de Techniques de l’Expression Orale et Ecrite en
Français (en Premier Graduat en Sciences de l’Information et de la Communication). Certaines notions ont été
éclairées par nos recherches.
6
Didier de Rolland, « Statut », in Marie-Louise Moreau (éd.), Sociolinguistique, Hayen, Mardaga, 1997, p. 269.
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Une langue vernaculaire peut aussi devenir langue véhiculaire. C’est le cas du ciluba
qui est langue de la tribu luba, donc langue vernaculaire, mais qui est aussi véhiculaire
puisqu’il met en contact plusieurs peuples vivant au Kasaï. Le français sert de langue
véhiculaire à tous les Africains francophones.
1.1.4. Langue nationale
Dans certains pays africains (Gabon, Cameroun, pour n’en citer que ces ceux-là),
par langues nationales, on désigne toutes les langues parlées à l’intérieur de tout le territoire
national. En RDC, est langue nationale toute langue véhiculaire d’origine congolaise,
remplissant d’importantes fonctions sociales, c’est-à-dire pouvant couvrir les besoins des
media en communication dans une province, ayant une tradition orale, utilisées à des fins
scolaires, culturelles, etc. En RDC, les langues comme le kitetela, le kiluba, le kisonge (parlé
dans le haut Lomanii) et peut-être d’autres encore, ont aussi des caractéristique de langue
nationale. Il faut savoir que les décisions ayant élevé les seules quatre langues nationales du
pays sont tout simplement politiques et non scientifiques.
N.B. : Une langue peut être à la fois véhiculaire et nationale. C’est le cas du ciluba dans les
deux Kasai.
1.1.5. Langue officielle
La langue officielle est la langue dans laquelle sont rédigés les documents officiels.
C’est le cas du français en RDC. C’est dans cette langue que les juges jugent, innocentent ou
condamnent tout congolais, francophone ou pas; c’est aussi dans cette langue que le
bourgmestre lui délivre toutes ses pièces d’identité, que le médecin lui établit une prescription
médicale, etc. Aujourd’hui, l’un des efforts des linguistes congolais consistent à promouvoir
les langues nationales en langues officielles, à l’instar du français.
1.1.6. Langue transnationale
C’est une langue dont les aires de circulation débordent les frontières nationales. Le
lingala, le kikongo et le kiswahili parce qu’ils débordent les frontières de la RDC. En effet, le
kikongo se parle en Angola et au Congo Brazzaville, le lingala est aussi la langue des
brazzavillois, et le kiswahili se parle dans tous les pays limitrophes de l’Est de la RDC.

1.1.7. Langue maternelle


C’est une langue en usage dans les pays d’origine du locuteur et qu’il a acquise dès
sa tendre enfance, au cours du processus de l’apprentissage: du langage. C’est la toute première
langue que parle une personne. La langue maternelle n’est donc pas, comme on le croit
erronément, la langue parlée (ou la langue de la tribu de la mère d’un locuteur). La langue
maternelle est un don de la communauté sociale ou d’une communauté linguistique au locuteur
natif: ce dernier l’apprend sans fournir le moindre effort, et même sans s’en apercevoir. En fait,
c’est plutôt la langue elle-même qui s’imprime dans le cerveau du locuteur natif.

1.1.8. Langue étrangère


C’est une langue non originaire de la RDC, mais qui a été introduite dans notre
pays, soit à cause de la colonisation, (ex. le français), soit à cause des besoins de la
mondialisation, (français et anglais). La notion de langue étrangère s’oppose à celle de langue
locale.
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1.1.9. Langue internationale


C’est la langue utilisée dans les relations internationales. Le français, l’anglais,
l’espagnol, etc. sont des langues internationales grâce à leur dynamisme sur l’échiquier
mondial, et à leur ascendant sur les autres langues du monde qui ne se parlent que dans les
limites des frontières nationales. La notion de langues internationales s’oppose à celle de
langues nationales.

1.1.10. Le jargon
C’est d’abord une forme d’argot utilisée dans une communauté marginale; (par
exemple, il désigne parfois une langue déformée et incorrecte). Mais, de plus en plus, il désigne
aussi une langue de spécialistes : les linguistes, les médecins, les juristes, les géographes, bref
toutes les corporations professionnelles ont chacune leur jargon de métier. A l’origine donc,
argot désignait une langue des malfaiteurs; mais il a pris par après un autre sémantisme, car ce
terme désigne aujourd’hui un idiome appartenant à un groupe plus ou moins fermé, ésotérique.
Dicté par une nécessité de limiter la communication aux seuls initiés, l’argot est un’ emploi
ésotérique d’une langue. (Exemple, l’argot estudiantin).

1.1.11. Langue seconde


C’est une langue acquise après la langue maternelle. A la différence de la langue
maternelle, la langue seconde est l’objet d’un âpre apprentissage. Et le locuteur n’en acquière
pas une compétence linguistique, idéologique et discursive à la manière de la langue maternelle.
C’est le cas du français pour sous ses locuteurs congolais qui n’ont pas eu cette langue comme
langue maternelle, mais qui l’ont apprise à l’école.

1.1.12. Niveaux de langues

On parle de langue populaire (langue de la rue ou de tous les jours), langue soutenue
(langue écrite) et langue savante (langue des scientifiques ou des chercheurs), chacune étant
propre à certaines classes ou à certains groupes professionnels.

1.1.13. Dialectes
Une langue peut se diversifier géographiquement ou socialement en dialectes. Le
dialecte est tout justement une variation (une coloration) régionale ou socioculturelle d’une
langue donnée. Le kikongo du Bandundu, celui de la ville de Matadi et celui parlée à Brazzaville
sont les dialectes géographiques d’une même langue. Il en est de même du ciluba de Kananga
et celui de Mbuji-Mayi : il porte des colorations régionales. C’est aussi le cas du kiswahili de
Lubumbashi et celui de Kisangani: ce sont deux dialectes du kiswahili. C’est aussi le cas des
différents français parlés par différents groupes sociaux (français des Eglises e réveil, français
des politiciens, français estudiantin, etc.).

1.1.14. Le patois
Le patois est un dialecte géographique utilisé seulement dans une aire réduite et
généralement par une communauté minoritaire et rurale.
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1.1.15. Le sabir
C’est une langue dérivée du mélange et de la déformation de plusieurs autres
langues. On l’appelle parfois langue mixte ou lingua franca. Certaine jeunes journalistes, à
l’instar de Z. Bababaswe, ont tendance à sabiriser le français et les langues congolaises.

1.1.16. Le pidgin
C’est un système linguistique procédant de la complexification, c’est-à-dire du
développement à tout point de vue des sabirs : phonétique, lexical, morphosyntaxique, etc. Dans
le cas du sabir, on sait reconnaître les mots et leurs langues d’origine. Mais dans celui du pidgin,
il devient difficile de repérer les origines des mots. Le pidgin est une langue d’appoint utilisée
pour des besoins de communication et dérivée par la simplification d’une autre langue. A ses
origines, le pidgin n’avait qu’une fonction communicative restreinte limitée à des rapports
commerciaux. Mais il peut aussi devenir une langue maternelle pour l’enfant qui grandit au
milieu de ses locuteurs. C’est le cas de beaucoup de personnes dans les Îles Martinique et
Guadeloupe. Ici à Kinshasa, l’indoubil est, à bien des égards, du pidgin, voire du créole obtenu
à base du lingala et des autres langues de l’espace linguistique kinois.

1.1.17. Le créole
Au bout du processus de sabirisation et pidginisation d’une langue, on trouve le
créole qui est une véritable langue maternelle dans certaines communautés. Exemple, les
créoles des Noirs des Antilles, sont issus, dans des proportions variées, de la déformation d’une
langue dominante, (le français, par exemple) et du mélange avec des langues africaines.
L’origine des créoles est souvent très discutée, mais elle intéresse les linguistes, car les créoles
permettent d’observer comment une nouvelle langue naît.

1.2. Le mélange des langues ou métissage linguistique


Il y a mélange de langues ou métissage linguistique lorsque les locuteurs peuvent
passer d’une langue à l’autre à l’intérieur d’une même phrase.

1.3. L’alternance codique


C’est quand les locuteurs changent de langue d’une phrase à une autre. C’est le cas
des étudiants butés aux problèmes graves d’insécurité linguistique.
1.4. Le contact de langues
Il y a contact de langues lorsque les langues coexistent chez un même individu ou
dans une communauté donnée. C’est le cas du plurilinguisme.

1.5. Les interférences (phonétiques, morphosyntaxiques, lexicales)


Il y a interférence linguistique lorsque certains éléments de la langue A
(intonation, prononciation, mots de vocabulaire, etc.) sont transférés dans la langue B au cours
d’un processus de communication.
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EXERCICES D’APPLICATION
A. EXERCICE COLLECTIF

1. Le kikongo de Kikwit, est-ce : (Justifiez vos réponses)


a. Une langue vernaculaire ?R/

b. Un dialecte de kikongo ?R/

c. Une langue transfrontalière ?R/

d. Une langue de contact ?R/

2. Le kiswahili de Lubumbashi, est-ce : (Justifiez vos réponses)


a. Une langue vernaculaire ? R/

b. Une langue de contact ? R/

c. Une langue transfrontalière ? R/

d. Une langue véhiculaire ? R/

3. Le Ciluba de Mbuji-Mayi, est-ce : (Justifiez vos réponses)

a. Une langue transnationale ? R/

b. Une langue vernaculaire ? R/

c. Une langue nationale ? R/


d. Un dialecte du ciluba? R/

4. Le lingala des vendeurs ambulants, est-ce : (Justifiez vos réponses)


a. Un dialecte du lingala ? R/

b. Une langue vernaculaire ? R/

c. Une langue transnationale ? R/

d. Une langue nationale ? R/

5. Le français estudiantin, est-ce : (Justifiez vos réponses)

a. Une langue vernaculaire ?R/


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b. Une langue de contact ?R/

c. Une véhiculaire ?R/

d. Une langue vivante ?R/

B. EXERCICE INDIVIDUEL
1. Indiquez l’assertion qui est fausse. Le Ciluba des « wewa » est :

a. Une langue vernaculaire ;


b. Une langue transnationale ;
c. Une langue véhiculaire ;
d. Un dialecte du Ciluba ;
e. ………………………………………………………………..

2. Indiquez l’assertion qui est bonne. Le français des Eglises de Réveil, est :

a. Un argot ;
b. Une langue nationale ;
c. Une langue vernaculaire ;
d. Un dialecte du français.
e. ……………………………………………..

3. Indiquez l’assertion qui est fausse. Le kikongo de Matadi est :


a. Une langue vernaculaire ;
b. Un dialecte du kikongo ;
c. Une langue véhiculaire;
d. Une langue de contact ;
e. ……………………………………………………………….
4. Indiquez l’assertion qui est fausse. Le français scolaire est :

a. Une langue officielle ;


b. Une langue internationale ;
c. Une langue étrangère ;
d. Un dialecte du français ;
e. ……………………………………………...
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TROISIEME CHAPITRE
LES ÉLÉMENTS DE LA COMMUNICATION SELON R. JAKOBSON

1.1. Qui est Roman Jakobson ?


Le Dictionnaire de Linguistique et des Sciences du Langage (2012 :261) nous
renseigne que Roman Jakobson est un linguiste américain d’origine russe (Moscou 1896-
Boston 1982). Après des études à Moscou, où il côtoie les formalistes et où il contribue en
(1915) à la création d’un Cercle linguistique, il se fixe à Prague en 1920. En 1926, il participe
à la fondation et aux travaux du Cercle linguistique de Prague, dont il est le vice-président
jusqu’en 1938. A cette date, il émigre au Danemark, où il entre en contact avec les membres du
Cercle linguistique de Copenhague, puis passe en Norvège. Il émigre de nouveau, vers les Etats-
Unis, où il enseigne à New York, à Harvard, puis à l’Institut de technologie du Massachusetts.

Homme de recherches interdisciplinaires, il n’a cessé de stimuler la réflexion


linguistique. Son œuvre, considérable, porte sur tous les domaines de la linguistique.

1.2. Le schéma de la communication


Le Référent
(De quoi est-il question ?)

L’émetteur Message Le destinataire(le récepteur)


(Qui émet le message ?) (A qui le message est-il adressé ? Qui le
reçoit ?)
Canal (Quel est le moyen de transmission ?)

Code (Quelle est la langue utilisée ?)

La lecture, l’écriture, la parole sont des formes de communication qui mettent en


jeu des éléments déterminés. Selon la théorie du linguiste contemporain R. Jakobson, créateur
de la phonologie (étude des sons d’une langue) et auteur des Essais de linguistique générale
(1970), toute communication fait intervenir six composantes ou six facteurs : un émetteur
(destinateur ou locuteur) qui transmet un message à un destinataire (ou récepteur) dans un
contexte, selon un code (la langue par exemple) qui est commun à l’émetteur et au récepteur et
par le biais d’un canal (ou contact) qui établit et maintient la communication à travers un
message (la parole ou l’écrit).

De manière détaillée, nous pouvons noter ce qui suit :

 L’émetteur (ou destinateur) : il produit le message et procède à son encodage (mise


en code). Exemple : L’auteur d’une lettre, d’une œuvre, le signataire d’un article de
presse. Dans le cas d’un message oral, c’est celui qui parle.

 Le récepteur (ou destinataire) : lui, par contre, reçoit le message et le décode. Dans la
conversation, il est l’interlocuteur. Il est aussi le destinataire d’une lettre, le lecteur
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d’un journal. Lecteur d’une œuvre littéraire, il n’est pas nécessairement celui à qui
l’œuvre était destinée au moment où elle a été publiée : on parle alors de
« communication différée ». Exemple : les romans de Balzac étaient destinés aux
lecteurs contemporains de ces auteurs. Les lecteurs du XXIe siècle sont aussi des
récepteurs de ces romans, mais pas dans les mêmes conditions.
 Le référent (ou contexte) : le référent est le thème du message, ce dont il est question,
le domaine abordé, ce à quoi renvoie le message dans la réalité.
 Le canal (ou contact) : le canal désigne le mode de transmission du message, son
support. Dans le cas d’un message écrit, le canal est la feuille de papier. Dans le cas
d’un message oral, le canal est constitué par la voix et les ondes sonores, le
téléphone…
 Le code (ou langue) : le code désigne la nature des signes utilisés et leur
signification. C’est grâce au code que l’on peut déchiffrer un message, en faisant
coïncider chaque signe et son sens. Exemple : le code peut être une langue composée
de signes linguistiques, de signaux lumineux ou sonores (morse), de gestes dans le
langage des sourds-muets, de points dans l’alphabet Braille, d’idéogrammes dans les
langues orientales…
 Le message : le message est l’information, le texte, le discours transmis. Exemple :
une lettre, une conversation téléphonique, un slogan publicitaire, un article de presse,
une œuvre littéraire, un discours, etc. constituent des messages.

1.3. Les fonctions du langage ou fonctions linguistiques

D’après Le Dictionnaire de Linguistique et des Sciences du Langage (2012 : 205),


il faut entendre par fonctions du langage les diverses fins qu’on assigne aux énoncés en les
prononçant… Le langage étant considéré avant tout comme ayant pour but de communiquer
des informations, sa fonction centrale est donc la fonction de communication (dite aussi
référentielle ou cognitive) ; elle est essentielle car elle conditionne l’organisation même du
langage, les caractéristiques des unités linguistiques, et beaucoup de faits diachroniques.

Il nous paraît, cependant, utile de distinguer, selon les caractères de la


communication, différents types de message, donc différentes fonctions du langage. On peut y
joindre ainsi la fonction impérative ou injonctive (le langage comme moyen pour amener
l’interlocuteur à adopter certains comportements).

Bien des théoriciens ont distingué différentes fonctions du langage. Pour nous, et
au regard du schéma susmentionné, nous optons pour R. Jakobson qui propose une
classification plus élaborée, fondée sur le processus général de la communication. En partant
de ses six facteurs que suppose tout acte de communication, il distingue six fonctions du
langage : référentielle (centrée sur le contexte), poétique (centrée sur le message), expressive
(centrée sur le destinateur), conative (centrée sur le destinataire), phatique (centrée sur le canal)
et métalinguistique (centrée sur le code).
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La mise en forme de la substance par référence au code en vue de l’émission est


l’encodage tandis que la confrontation des éléments du message au code pour connaître le sens
du message est le décodage. En d’autres mots, l’encodage, c’est la construction, la production
et l’émission des énoncés : c’est une opération qui relève du pôle émetteur. Mais le décodage
c’est l’interprétation de l’énoncé à la réception, c’est une opération qui incombe au pôle
récepteur.

Les six fonctions du langage mises en évidence par Roman Jakobson et qu’on
reconnaît aujourd’hui à la communication linguistique sont les suivantes :

1.3.1. La fonction communicative, dénotative, référentielle ou cognitive


Le langage exerce cette fonction lorsque le locuteur qui parle met l’accent sur
l’information véhiculé dans le message, lorsque son énoncé vise d’abord l’objet, c'est-à-dire
le référent. Pour découvrir cette fonction dans un contexte ou dans un énoncé, l’analyste doit
se poser la question de type « de qui ou de quoi parle –t-on ? » Le référent est donc ce dont
on parle.

Exemple : « Le chien est un animal ». Le référent ici c’est « Le chien », puisque


c’est de lui dont on parle. Le syntagme « est un animal », n’est pas l’objet, le référent, il n’est
que le prédicat du référent Le chien. Le prédicat est ce que l’on dit du référent, du sujet de
l’énoncé.
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1.3.2. La fonction expressive ou émotive


Parlant de cette fonction, O Reboul (1980 :47) écrit qu’on parle pour informer,
mais on parle aussi pour s’exprimer ». Cette fonction fait centrer le message sur le locuteur.
Ici le message a pour référent son propre émetteur qui exprime ses craintes, ses passions, sa
colère, son ironie, ses croyances, etc.

Comme l’indique A. Matangila (2020)7, le modèle du discours émotif est souvent


la lettre familiale, les paroles d’accueil que nous prononçons quand nous recevons les amis, les
parents, bref, toutes les personnes dont la visite suscite en nous de grandes émotions. Les
marques linguistiques les plus nettes de la fonction expressive sont les interjections (Oh ! Aie :
Tiens ! Incroyable ! etc.). Il faut aussi dire que cette fonction apparaît chaque fois qu’un indice
d’énonciation est présent dans l’énoncé. Par exemple : « Je, nous, à mon avis, ce matin, etc. »,
ces marques donnent une information sur le destinateur. Exemple : « J’ai obtenu mon diplôme
l’année passée. » ; « Hélas ! il pleut ! »

1.3.3. La fonction conative ou incitative


C’est lorsque le message est centré sur l’auditeur pour le faire agir. Nous atteignons
cette fonction du langage lorsque nous parlons pour agir sur notre interlocuteur. C’est bien le
cas lorsque nous prononçons une parole de conseil, de refus, d’interdiction, d’injonction ou
d’ordre, etc. Dans ce cas, vous remarquerez l’emploi de : « Tu, vous, ton, ta, votre, vos, etc. et
l’usage de l’impératif ». Exemple : « Viens ici ! » ; « Ne coupez pas ! » ; « Peux-tu ouvrir le
portail ? »

1.3.4. La fonction poétique


On atteint cette fonction lorsque la visée du message est centrée sur l’élaboration
de sa propre forme en tant que telle. En d’autres termes, cette fonction envisage le message en
lui-même. Dans ce cas, le signifiant lui-même importe autant ou plus que le signifié. Songeons
à la façon dont nous accueillons un texte poétique ou une belle parole de rhétorique. L’usage
de la métaphore, de la métonymie et d’autres figures de la rhétorique, la recherche de la rime,
du rythme de la musique verbale, de la sensation et du mouvement de l’âme rendent le message
lui-même plus intéressant que l’information qu’il nous donne.

Dans l’énoncé : « Madame vos beaux yeux me font mourir d’amour ! », ce n’est
pas la déclaration de l’amour qui suscite notre admiration (car c’est depuis la création que
l’homme courtise la femme), c’est plutôt cette façon tout à fait singulière de le dire qui nous
paraît recherchée, très attrayante et troublante pour la destinataire du message d’amour8.

1.3.5. La fonction métalinguistique


Cette fonction est atteinte lorsque le message est centré sur le code lui-même, pour
l’expliciter. Exemple : « Il ne faut pas dire je m’ai coupé, mais je me suis coupé » ; « Cet énoncé
contient deux volets dont le deuxième explique le premier. Entre les deux volets se trouve

7 A. Matangila, (2020),Les Techniques de l’Expression Orale et Ecrite en Français, Notes de cours à l’intention
des étudiants de Premier Graduat en Sciences de l’Information et de la Communication, Faculté des Lettres
et Sciences Humaines de l’Université de Kinshasa.
8 Cf. A. Matangila (2020).
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occultée une locution conjonctive qui annonce une explication. Ici, cette locution est de type
« c'est-à-dire ».

1.3.6. La fonction phatique

C’est quand le locuteur veut rétablir un contact avec l’audience qu’il estime distrait.
Nous atteignons cette fonction du langage lorsque, au téléphone nous disons « Allo ! » à notre
correspondant pour lui signifier que le contact est bien établi. C’est aussi le cas du pasteur qui
lance des cris de type « Alléluia », non pour s’exclamer, mais pour demander l’attention des
fidèles. C’est aussi le cas de vous me suivez ? d’un enseignant qui ne recherche qu’à attirer
l’attention des apprenants.

Cette typologie de Jakobson a séduit de nombreux linguistes qui pensaient qu’elle


permettait de décrire tous les usages du langage. Néanmoins de nombreuses critiques ont été
également adressées à cette théorie. Exemple, on a démontré qu’en dehors de ces six
fonctions, il y a lieu de parler d’une autre fonction qu’on peut qualifier de ludique. D’autres
pensent qu’il n’y a qu’une seule fonction : la fonction de communication. Mais nous pensons
que les six fonctions jakobsoniennes valent bien la peine d’être soulignées dans la mesure où
elles signalent des usages particuliers du langage qu’on peut retrouver dans toute
communication.

1.4. En résumé :
La condition nécessaire de la communication est qu’il y ait chez tout locuteur,
tout sujet parlant, une intention de communiquer (intention énonciative). L’acte de
communication est une interaction entre deux pôles, il exige au moins deux acteurs, il y a
d’une part un pôle émetteur (ou une source) c'est-à-dire un destinateur, un destinataire, un
locuteur qui a l’intention de parler et, d’autre part, un pôle récepteur, (sujet récepteur, un
destinataire, un auditeur). La communication exige aussi la présence d’un canal physique
qui peut être soit naturel (comme l’air) ou artificiel, technique (comme le téléphone, l’internet).
C’est à travers ce canal que l’émetteur transmet un message à l’auditeur. Pour que le message
passe et que l’information soit transférée du locuteur à l’auditeur, il faut que les deux utilisent
un code commun. La communication se fait dans un contexte donné qui influe sur le sens du
message. L’acte de communication suppose également un objet, (un référent) sur lequel porte
la communication.
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EXERCICES D’APPLICATION

1. Proposez un petit texte de quatre lignes dans lequel on retrouvera les fonctions de
langage suivantes : métalinguistique et phatique.
R/

2. Proposez un petit texte de quatre lignes dans lequel on retrouvera les fonctions de
langage suivantes : incitative et cognitive.
R/

3. Proposez un petit texte de quatre lignes dans lequel on retrouvera les fonctions de
langage suivantes : expressive et poétique.
R/

4. Proposez un petit texte de quatre lignes dans lequel on retrouvera les fonctions de
langage suivantes : référentielle et phatique.
R/

5. Proposez un petit texte de quatre lignes dans lequel on retrouvera les fonctions de
langage suivantes : conative et poétique.
R/
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QUATRIEME CHAPITRE
LES PROPRIETES DU PRONOM

Le pronom remplace habituellement un nom ou un groupe nominal. Son emploi


permet d’éviter, entre autres, les répétions. On distingue six espèces de pronoms : le pronom
personnel, le pronom possessif, le pronom démonstratif, le pronom relatif, le pronom indéfini
et le pronom interrogatif.

7.1.LE PRONOM PERSONNEL


Le pronom personnel est un mot qui représente d’office un nom d’une personne,
d’une chose, d’une idée ou toute une proposition. Le pronom personnel indique donc la
personne grammaticale.

 Nous savons aujourd’hui que Joseph Kabila était Président de la République. (1ère
pers.)
 Son imagination lui a permis de créer de nombreuses fermes. (3e pers.)
On distingue trois personnes grammaticales :

a. La première personne grammaticale désigne la personne qui parle :


- Je réalise un film.
- Montre-moi ce livre.
- On me voit.
- Le professeur nous a laissé un travail pratique.
b. La deuxième personne grammaticale désigne la personne à qui l’on parle :
- Tu mets au point une caméra.
- Blaise te prête son appareil.
- Sarah a tourné ce film avec toi.
- Vous inventez de nouveaux jeux.
c. La troisième personne grammaticale désigne la personne de qui l’on parle :
- Il avait acheté des centaines de livres à Paris.
- Il les a vendus à l’Université de Kinshasa.
- Elles sont venues nombreuses assister au match.
- Le ministre de l’Esu a échangé avec eux.
Parmi les pronoms personnels, on distingue :

- Les pronoms personnels sujets ;


- Les pronoms personnels compléments.

Ex : Rachel vend la chemise.

Remplace ces mots mis en gras : …………………………………………..


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Remarque : Le pronom personnel prend généralement le genre du nom qu’il remplace. Mais
il est parfois neutre, c’est-à-dire qu’il n’est ni masculin ni féminin. Dans ce cas, le pronom ne
remplace rien ou remplace une proposition.

 Il manque trois pièces.


 Cette histoire est drôle, je te le dis.
Question : Pourquoi affirmons-nous que « il » et « le » sont des pronoms personnels neutres ?

R/ a…………………………………………………………………..

b……………………………………………………………………
3.1.1. Les pronoms personnels sujets
Ces pronoms font ou subissent les actions exprimées par le verbe. Ils sont : je, tu,
il, elle, nous, vous, ils, elles.

Ex : Nous étudions.
Elle est frappée par son oncle.

3.1.2. Les pronoms personnels compléments


Ces derniers remplissent des fonctions régies ou demandées par le verbe, base de
l’ensemble. On distingue alors des pronoms personnels compléments d’objet direct (COD) et
compléments d’objet indirect (COI)

3.1.2.1. Les pronoms personnels COD


Sont pronoms personnels compléments d’objet direct les suivants : le, la, l’, les, nous,
vous, en, se, te, me, etc.

Ex : J’appelle les étudiants.


Je ……. appelle.
J’ai vu le garçon venir.
Je ……….. ai vu venir.
Il faut me téléphoner avant de chasser cette fille.
Il faut me téléphoner avant de …… chasser.

Remarque : Ne jamais confondre le, la, les, l’articles et le, la, l’ les pronoms personnels. Le,
la, les, l’ pronoms personnels se placent toujours entre le sujet et le verbe ou ils se placent en
un mot devant le verbe.

Ex : Je vois Sarah venir.


Je la vois venir.
Tandis que le, la, l’, les articles se placent toujours devant un nom pour le déterminer.

Ex : L’enfant.
La banane.
Le développement.
Je vais payer les vivres.
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3.1.2.2. Les pronoms personnels C.O.I.


Ceux-ci représentent un nom complément d’objet indirect. Ils sont souvent employés
seuls ou avec une préposition. Les pronoms personnels C.0.I sont : lui, elle, elles, leur, eux,
nous, vous, me, te, se, moi, toi, en, y, etc.

Exemples : Je donne mon stylo à Jean.


Je le donne à Jean.
Je lui donne mon stylo.
Je le lui donne.
3.1.3. Les pronoms personnels précédés d’une préposition

Nous retenons, pour cette catégorie, les pronoms personnels ci-après : moi, toi, lui,
elle, soi, nous, vous, eux, elles.

Exemples : - C’est à toi que je m’adresse.


- Qui n’est pas avec nous est contre nous.
- Chacun pense à soi.

Exercices d’application n°1


Remplacez les noms soulignés par un pronom personnel qui convient.

1. Il prie à Naomie de venir.


R/
2. C’est aux étudiants que je m’adresse.
R/
3. Il s’insurge contre Claudine et Jeannette.
R/
4. Nous avons remis nos bagages à nos frères.
R/
5. Donne-moi cet album.
R/
6. Rendez-nous nos biens.
R/
7. N’as-tu pas vu ce gars ?
R/
Exercices d’application n°2
Remplacez les noms mis en gras par un pronom personnel qui convient.
1. Il frappe sa fille.
R/
2. Il range des plumes en ordre.
R/
3. Je vais demander à mon frère pardon.
R/
4. Chatiez ce voleur.
R/
5. As-tu acheté une chemise ?
R/
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6. N’oubliez pas ma serviette.


R/
7. Ne sommes-nous pas des étudiants ?
R/
8. Dis-moi s’il t’a vu.
R/
9. Honore tes parents et crains tes parents.
R/
10. Prends ce bambou, je vais te frapper avec ce bambou.
R/
11. As-tu dit ce problème à ta sœur ?
R/
12. Remettez les syllabus aux étudiants.
R/
3.2. PLACE DU PRONOM PERSONNEL

D’une manière générale, le pronom personnel se place avant le verbe.


Exemple : Je mange.

3.2.1. Pronom personnel sujet


D’ordinaire, le pronom personnel peut se placer soit avant ou soit après le verbe.
A. Avant
 Dans les phrases affirmatives ou les phrases infinitives.
Exemple : Nous sommes au bureau.
Moi, manger.
 Dans le gallicisme, c’est … qui comme sujet réel placé après le verbe avec
sujet apparent.
Exemple : C’est moi qui ai mangé.
C’est vous qui êtes venu.
B. Après
 Dans les phrases impératives.
Exemple : Tais-toi = Tu te tais.
 Dans les interrogations directes avec inversion.
Exemple : N’avez-vous pas mangé ?
Ne le lui as-tu pas dit ?
3.2.2. Pronom personnel complément
3.2.2.1. Complément d’objet direct

A. Avant le verbe

 Dans les phrases affirmatives, interrogatives, infinitives, etc.


Exemples : Je lui ai demandé le stylo. Je le lui ai demandé.

Nous avons battu l’équipe de Cameroun. Nous l’avons battue.


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Exercices d’application n°1


Remplacez les noms mis en gras par un pronom personnel complément d’objet direct qui
convient.
1. As-tu vu ta sœur ?
R/
2. Avez-vous cueilli ces fruits ?
R/
3. N’avez-vous pas vu les enfants ?
R/
4. N’ont-ils pas donné ces syllabus à leurs amis ?
R/
5. J’ai vu les filles manger.
R/
6. Je veux voir la maman.
R/
Remarque : Le pronom personnel s’emploie comme sujet réel dans le gallicisme c’est…. qui.
Exemple : C’est moi qui ai pris. C’est eux qui ont mangé. Sauf dans les expressions telles
que : c’est à eux ; c’est à elles où ces deux pronoms sont des compléments d’objet indirect.
Dans le cas où l’infinitif est complément d’un verbe principal, le pronom personnel complément
de l’infinitif se place immédiatement avant ce dernier.
Exemples : Je veux le voir.
J’aime voir Princesse.
J’aime la voir.
Toutefois si l’infinitif est complément de voir, entendre, sentir, laisser, faire, regarder,
envoyer, le pronom personnel de cet infinitif vient avant le verbe principal.
Exemples : Ce paquet, je le ferai prendre.
Ne le faites pas prendre.
Cette maison, je l’ai vue bâtir.
Sauf, dans le cas où le verbe principal est l’impératif sans négation, le pronom personnel
complément d’objet direct se place entre le verbe principal et l’infinitif.
Exemples : Faites-le prendre.
Laissez-la partir.
Exercices d’application n°2
Remplacez les noms sujets et compléments soulignés par un pronom personnel qui
convient.
1. « Il sera puni », répétait Sarah.
R/
2. Ne laissez pas votre enfant mourir de faim.
R/
3. C’est Jeanne qui a préparé cette viande.
R/
4. Faisons ressortir les grandes lignes.
R/
5. Nous avons dit ce problème à sa sœur.
R/
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6. Ce sont les oiseaux qui crient.


R/
7. « Il va partir », dit le directeur.
R/
8. Avez-vous récolté les papiers ?
R/

Exercices d’application n°3


Remplacez les noms soulignés par un pronom personnel qui convient.
1. Rendez-moi mes biens.
R/
2. Je veux voir mes sandales.
R/
3. Intelligent, je suis intelligent.
R/
4. C’est aux enfants que les parents s’adressent.
R/
5. « Nous ne travaillons pas », disent les étudiants.
R/
6. Nous avons remis nos bagages à une étudiante.
R/
7. N’as-tu pas vu ces voleurs ?
R/
8. Je ferai prendre cette marchandise.
R/
9. Laissons cette fille étudier.
R/
10. Es-tu voleur ? Non il n’est pas voleur.
R/
3.2.2.2. Pronom personnel complément d’objet indirect
Le pronom personnel complément d’objet indirect s’emploie souvent avant ou
après le complément d’objet direct.

A. Avant
Le pronom personnel complément d’objet indirect s’emploie avant le complément
d’objet direct dans les phrases affirmatives, impératives et interrogatives (avec ou sans
négation).
Exemples : Ne me le dis pas.
Ne me l’as-tu pas dit ?
B. Après

Exemples : Nous avons remis nos documents à nos enfants.


R/Nous les leur avons remis.
J’ai dit ce problème à ma fiancée.
R/ Je le lui ai dit.
Vous donnez des livres à notre jeune sœur !
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R/Vous les lui donnez !

Remarques : Le pronom personnel complément d’objet indirect avec préposition se trouve


dans l’expression « c’est à ou c’est aux ».

Exemples : C’est à Bilonda que je m’adresse. C’est à elle que je m’adresse.


C’est aux étudiants qu’il s’adresse. C’est à eux qu’il s’adresse.
Exercices d’application
Remplacez les noms soulignés par un pronom personnel complément d’objet indirect qui
convient.
1. Il viendra en aide à son frère.
R/
2. As-tu donné tes biens à tes frères ?
R/
3. Répète cette situation à ta sœur.
R/
4. Nous parlons de Jeannine qui ne sait pas lire.
R/
5. Il vous parlera des étudiants.
R/
6. Ne remettez pas ces colis à vos amis.
R/
7. As-tu dit cette situation à tes parents ? Oui, je ……..

EXERCICES B
1. Indiquez l’assertion dans laquelle le pronom personnel complément est mal employé.
a. Son père lui a montré tout ce qu’il faut.
b. Monsieur le professeur, vous pouvez leur pardonner.
c. La fille qui lui avait menti est finalement arrêtée.
d. C’est cette dame qui les a expliqué, hier la nuit.
e. ……………………………………………………………………….
2. Indiquez l’assertion dans laquelle le pronom personnel complément est mal employé.
a. Ce garçon, son oncle lui a tout montré.
b. Ces étudiants, le professeur leur a pardonné.
c. Le Recteur qui lui avait succédé est, lui aussi, remplacé.
d. Pour l’examen de demain, l’Assistant leur a informé.
e. ……………………………………………………………..
3. Indiquez l’assertion dans laquelle le pronom personnel complément est mal employé.
a. Mes enfants sont contents parce que je leur ai offert une voiture ce matin.
b. Ces étudiants, le Doyen leur a pardonné.
c. Le Recteur qui leur avait succédé est, lui aussi, remplacé.
d. Les comédiens leur ont raconté des histoires.
e. …………………………………………………………...
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4. Indiquez l’assertion dans laquelle le pronom personnel complément est bien utilisé.
a. Je suis sûr que ses enfants lui ont informé ce matin.
b. Ces étudiants, le chef de promotion les a mentis.
c. Ces orphelins, les hommes de bonne foi leur viendront en aide.
d. Le Directeur les a raconté de bonnes nouvelles.
e. ……………………………………………………………………………...

3.3. LES PRONOMS PERSONNELS EN ET Y


3.3.1. Le pronom personnel EN
En, comme pronom personnel, s’emploie pour remplacer un complément précédé
de la préposition de, ou pour remplacer un COD précédé d’un article partitif ou indéfini.

3.3.1.1. Les fonctions de EN


Le pronom personnel EN, peut être complément d’objet direct (Je bois de l’eau. –
J’en bois.) ; complément d’objet indirect (Je me souviens de cette histoire. – Je m’en
souviens.) ; complément déterminatif (Je connais l’auteur de ce livre. – J’en connais l’auteur.) ;
complément circonstanciel d’origine (Je reviens du travail. – J’en reviens.) ; complément d’une
expression de quantité (J’ai beaucoup de livres. – J’en ai beaucoup.
3.3.1.2. Quelques remarques

Généralement, on n’emploie pas EN pour remplacer un nom de personne précédé


de la préposition de.
Je me souviens de cet homme. – Je me souviens de lui.
EN, pronom personnel, se place toujours après les autres pronoms personnels
compléments.
Je t’en ai parlé. – Donne-m’ en deux ou trois.
T’en souviens-tu ? – Je l’en ai empêché.
Le participe passé, conjugué avec l’auxiliaire avoir, qui a pour complément d’objet
direct le pronom personnel en, reste généralement invariable.

Nous avons acheté (des oranges). – Nous en avons acheté.

3.3.2. Le pronom personnel Y

Le pronom personnel Y est employé pour remplacer un complément précédé de la


préposition à, ou un complément circonstanciel de lieu. (Il signifie : à cela – à cet endroit).
Avez-vous réfléchi à ma proposition ? – J’y ai réfléchi.
Ils sont entrés en classe. – Ils y sont entrés.

Le pronom personnel Y est employé pour remplacer des noms de choses. Il se place
après les autres pronoms personnels compléments, mais avant le pronom en.
Avez-vous acheté des oranges au marché ? – Y en avez-vous acheté ?
Conduis tes frères à l’école. – Conduis-les-y.
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Exercices d’application
Remplacez les mots mis en italique par les pronoms personnels « EN » et « Y », selon le
sens de la phrase.

1. Te souviens-tu de cet événement ? Q/……………………………………………


R/Oui, je ……………………………… ; Non, je ………………………………………
2. Avez-vous été en classe ? Q/………………………………………..
R/Oui, nous ………………………………… ; Non, nous ……………………………
3. S’est-il souvenu de tes amis ? Q/ …………………………………………………..
R/ Oui, il …………………………… ; Non, il ………………………………………
4. N’avez-vous pas été au cinéma ? Q/………………………………………………
R/ Si, nous …………………………. ; Non, nous …………………………………
5. Pensent-ils à leurs examens ? Q/…………………………………………………..
R/ Oui, ils ……………………………… ; Non, ils ……………………………………
6. Venez-vous du marché ? Q/ ………………………………………………………
R/ Oui, nous …………………………….; Non, nous ………………………………
EXERCICES B
1. Indiquez l’assertion dans laquelle le pronom personnel « En » est bien
employé.
a. Pour la misère des agents, le Ministre s’en intéresse tous les jours.
b. Comment peux-tu demander aux enfants d’en croire ?
c. Vous ne devez pas en faire partie ?
d. Avant de chasser cette fille, vous devriez en réfléchir mille et une fois.
e. ………………………………………………………
2. Indiquez l’assertion dans laquelle le pronom personnel « Y » est mal
employé.
a. Ils y sont entrés.
b. Ces étudiants y pensent constamment.
c. Nous y sommes opposés depuis longtemps !
d. N’iras-tu pas au stade ? Si, nous y allons.
e. ……………………………………………………………

3. Indiquez l’assertion dans laquelle le pronom personnel « En » est


mal employé.
a. Vous en avez parlé ce matin ?
b. Pourquoi en pensez-vous régulièrement ?
c. Et toi, ne prends-tu pas de bière ? Si, j’en prends !
d. N’es-tu pas l’un des disciples de cet homme ? Il dit : je n’en suis point.
e. ………………………………………………………………………..
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4. Indiquez l’assertion dans laquelle le pronom personnel « Y » est bien


employé.
a. Il y souffre depuis plusieurs années.
b. Reviens-tu de l’Hôpital ? Non, je n’y reviens pas.
c. A-t-il mis de l’eau dans son ? Oui, il y en a mis !
d. ……………………………………………………..
3.4. LES PRONOMS RELATIFS

Le pronom relatif remplace un nom, un groupe nominal ou un autre pronom appelé


antécédent. Il prend le genre et le nombre de son antécédent. Le pronom relatif relie une
proposition subordonnée relative à son antécédent. Il doit généralement prendre la première
place après l’antécédent. Le pronom relatif remplit la plupart des fonctions du nom.
Nous avons donc les pronoms relatifs simples et les pronoms relatifs composés.

3.4.1. Emploi des pronoms relatifs simples

Parmi les pronoms relatifs simples, nous pouvons citer : qui, que, dont, où et quoi.
1. Qui : est sujet du verbe de la proposition qu’il introduit. A qui, de qui, pour qui, chez qui,
etc… sont complément d’objet indirect ou circonstanciel ; ils désignent un être (personne
ou animal).
Exemples :
- La maison qui abritait notre mess (restaurant) faisait face à la mienne.
- C’étaient des hommes chez qui la débâcle n’avait pas détruit le goût des
préséances.
2. Que : est complément d’objet direct du verbe de la proposition qu’il introduit.
Exemple :
- Le garçon a égaré la lettre que je t’avais écrite.

3. Dont : signifie : de qui, de quoi, duquel. Il est souvent complément du nom, de l’adjectif
ou du verbe (complément d’objet indirect).
Exemple :
- Cet enfant est mort d’une maladie dont il souffrait depuis longtemps.
- Voilà des résultats dont vous pouvez être fier.
4. Où et d’où : ont la valeur de pronoms relatifs quand ils ont un antécédent. Ils signifient :
dans lequel, pendant lequel, chez lequel, duquel… Ils sont souvent compléments
circonstanciels de lieu (situation ou origine) ou de temps.
Exemples :
- Voici le mess où régnait la plus franche cordialité.
- La maison d’où je sortais appartient à mon oncle.
5. Quoi : s’emploie précédé d’une préposition lorsque l’antécédent est ce, rien, quelque
chose. Cet antécédent peut aussi être sous-entendu.
Exemple :
- La guerre avait détruit ce à quoi ils tenaient le plus.
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3.4.2. Emploi des pronoms relatifs composés


On emploie lequel précédé d’une préposition chaque fois que l’antécédent est un
nom de chose. Ces pronoms relatifs composés s’accordent en genre et en nombre avec leur
antécédent. Parmi ces pronoms relatifs composés, nous pouvons donc citer : « Auquel, duquel,
laquelle, avec lequel, devant lequel, etc. ».

Exemple : Vous avez trouvé là une excellente solution à laquelle je n’aurais jamais songé.

LE PRONOM RELATIF
Forme Masculin ou féminin Singulier ou pluriel
Simple Qui que qu’ quoi Qui que qu’
Dont où quiconque Quoi dont où
SINGULIER PLURIEL
Composée Masculin Féminin Masculin Féminin
lequel laquelle lesquels lesquelles
auquel à laquelle auxquels auxquelles
duquel de laquelle desquels desquelles

Exercices d’application
Remplacez les …. par un pronom relatif convenable. Faites-le précéder d’une préposition
si cela est nécessaire.
A. EXERCICE COLLECTIF

1. Cet enfant est un petit vaurien … ………… il faut se méfier.


2. Voilà une chose ………………….. je n’aurais jamais songé.
3. Le voyage ……………………. je vous parle aura lieu dans une quinzaine de jours.
4. Connaissez-vous le pays …………………. vécut Alphonse Daudet ?
5. Tout ce ………….. luit n’est pas or.
6. Vous souvenez-vous du jour ………… je vous ai rencontré pour la première fois ?
7. Voilà des résultats ………… ….. vous pouvez être fiers.
8. Pierre veut rester fidèle à la promesse ……………. il a faite.
9. Comment s’appelle l’enfant ………………. vous me parliez tout à l’heure ?
10. N’oubliez jamais les conseils …………….. vous donnent vos professeurs.
11. Dis-moi le nom du voisin ………………..tu devais une somme d’argent.
12. Il n’y a pas là ………………vous inquiéter.
13. C’est une des plus jolies histoires …….....nous ayons entendues !
B. EXERCICE INDIVIDUEL
1. Indiquez l’assertion dans laquelle le pronom relatif est mal employé.
a. Le conte que je préfère est La grenouille et la baleine.
b. Le comédien auquel je pense joue admirablement.
c. Les films dont on présente sont drôles.
d. Rock Demers, qui produit les films pour tous, a une formation d’enseignant.
e. ………………………………………………………………………………..
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2. Choisissez l’assertion dans laquelle le pronom relatif est bien employé.


a. La comédienne qui joue dans ce film est extraordinaire.
b. C’est un sujet auquel je suis sensible.
c. Ce film dont il est le producteur est de la série des Contes pour tous.
d. Le festival où ce film a été présenté est terminé.
e. ………………………………………………………………………………
3. Indiquez l’assertion dans laquelle le pronom relatif est mal employé.
a. L’actrice à laquelle je pense joue admirablement.
b. L’arbre duquel est tombé cet enfant doit être coupé immédiatement.
c. Je suis allé trouver cet homme que j’avais prêté dix dollars.
d. Elle versa une poignée de riz dans la casserole où il avait mis un peu d’eau !
e. ……………………………………………………………………………….

4. Indiquez l’assertion dans laquelle le pronom relatif est bien employé.


a. Il avait une denture éclatante qu’il était très fier.
b. Cet enfant est mort d’une maladie qu’il souffrait depuis longtemps.
c. Attention ! voilà une bête à laquelle il faut se méfier.
d. Le lieu dont notre bateau avait accosté était très calme.
e. ………………………………………………………………………………….
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CIQUIEME CHAPITRE
GÉNÉRALITÉS SUR LA PHRASE

5.1. Définitions

La phrase est l’unité de base de la communication. Elle est faite d’une suite de mots
placés dans un certain ordre. La phrase a une structure et obéit aux règles de la syntaxe. La
phrase a un sens, elle contient un message. Le sens dépend de l’ordre des mots et des relations
entre ces mots. Si l’on change l’ordre des mots, la phrase change de sens.
André connaît Jean.
Jean connaît André. (L’ordre des mots change le sens.)

A l’écrit, la phrase commence par une majuscule et finit par un point (.), un point
d’interrogation ( ?) ou un point d’exclamation ( !) :
Il meurt à Kinshasa en 2001. (Majuscule et point)
As-tu vu le film Les Misérables ? (Majuscule et point d’interrogation)
Quel roman extraordinaire ! (Majuscule et point d’exclamation)

5.2. Les types de phrases

Selon son intention, la personne qui communique choisit obligatoirement une


construction de phrase, une façon de présenter son message. C’est ce qui donne les types de
phrases. On distingue donc quatre types de phrases : la phrase déclarative, la phrase
interrogative, la phrase impérative et la phrase exclamative.
Jésus est le Sauveur de l’humanité. (Phrase décl.)
Qui sait mieux conduire ? (Phrase int.)
Vite, lisez son dernier roman. (Phrase imp.)
Tu as déjà terminé la lecture de ce roman ! (Phrase excl.)

 La phrase déclarative (ou énonciative) sert à communiquer de l’information,

5.3. Grammaire structurale

L’analyse de type structural part de la phrase et procède par niveaux successifs jusqu’à
retrouver les mots. La phrase se décompose donc en groupes appelés aussi syntagmes.

5.3.1. La notion de groupe ou syntagme


A. Le groupe nominal

Il peut être réduit à un seul mot (par exemple, il) ou s’étendre à plusieurs mots (par exemple,
le joli petit chat noir).

S’il est introduit par une préposition, on parle de groupe prépositionnel. Par exemple, à
mon chat.
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Il peut être sujet ou complément.

Il se caractérise par son genre (masculin ou féminin) et par son nombre (singulier ou
pluriel). On appelle marque le changement qui indique le passage au féminin ou au pluriel.

Le nombre et le genre sont marqués par le déterminant. Ces marques se retrouvent sur tous
les éléments du groupe nominal.

Exemples : un beau chien / une belle chienne.

Cependant, la difficulté réside dans le fait que ces marques ne s’entendent pas toujours,
comme pour joli/jolie, par exemple. Pour beaucoup d’enfant, l’accord nom-adjectif est donc loin d’être
une évidence.

Par ailleurs, à l’écrit, ces marques sont bien plus nombreuses qu’à l’oral, ce qui est source
de difficultés supplémentaires.

B. Le groupe verbal
Il peut être réduit au verbe seul ou étendu. On parle alors d’expansion.

Exemples :

Le chat dort.

verbe seul

Le chat dort profondément depuis quelques minutes.

expansion

Les expansions peuvent être :

• COD ;
• COI ;
• complément circonstanciel ;
• complément d’agent.

C. Accord sujet-verbe
Il s’agit d’une relation essentielle. Le verbe se conjugue et c’est le sujet qui commande ces
variations.

Le sujet peut être :

• un groupe nominal ;
• un pronom ;
• une proposition subordonnée complétive : Qu’il pleure ne m’étonne pas ;
• une proposition infinitive : Parler est interdit.
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5.3.2. Les arbres


Exemple : L’épicier ouvre son magasin à sept heures.
L’épicier ouvre son magasin à sept heures

groupe nominal groupe verbal groupe prépositionnel

Chaque groupe peut être décomposé.


L’ épicier ouvre son magasin à sept heures

déterminant nom verbe groupe nominal préposition groupe nominal

Pour rendre lisible la structure phrase avec ses différents niveaux, diverses représentations
sont possibles. La plus utilisée dans les classes et les manuels est l’arbre.

Cette représentation très lisible pour une phrase simple composée de deux ou trois groupes
peut devenir extraordinairement touffue et pratiquement inutilisable dans les classes si la phrase ainsi
représentée se complique.
Les arbres présentent l’intérêt de rendre visibles les différences de structure majeures
notamment pour des phrases en apparence identiques. Il existe, par exemple, deux représentations
possibles de la phrase « Le touriste mange une glace au café. ». Le café peut représenter le parfum de
la glace (complément du nom) ou le lieu de la dégustation (complément de lieu).
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5.3.3. Manipulations syntaxiques

Les manipulations syntaxiques sont un apport essentiel de la grammaire structurale. Le


recours à la grammaire structurale a fait entrer dans l’usage un certain nombre de manipulations
appliquées aux groupes et à la phrase qui permettent, en général, aux élèves de faire eux-mêmes certaines
constatations en s’appuyant sur leur compétence linguistique.

Exemple sur lequel vont être appliquées les manipulations : La petite fille aux yeux bleus
chante une chanson mélancolique à la fenêtre.

1. Commutation (ou substitution ou remplacement)


Cette manipulation syntaxique consiste à remplacer un mot ou un groupe de mots dans une
phrase.

Exemple : La grand-mère du Petit Chaperon rouge chante une chanson mélancolique à la


fenêtre.

2. Effacement
Cette manipulation syntaxique consiste à supprimer un mot ou un groupe de mots.

Exemple : La petite fille […] chante une chanson mélancolique à la fenêtre ou La petite
fille aux yeux bleus chante […] à la fenêtre.

3. Expansion
Cette manipulation syntaxique consiste à ajouter un ou plusieurs mots à un groupe de mots
ou à une phrase.

Exemple : La petite fille triste aux yeux bleus chante une chanson mélancolique à la fenêtre
de sa chambre.

4. Déplacement
Cette manipulation syntaxique consiste à changer la place d'un mot ou d'un groupe de mots
dans une phrase.

Exemple : A la fenêtre, la petite fille aux yeux bleus chante une chanson mélancolique.

5. Encadrement
Cette manipulation syntaxique consiste à encadrer un groupe par c'est...qui ou par
c'est...que.

Exemple : C’est la petite fille aux yeux bleus qui chante une chanson mélancolique à la
fenêtre.

6. Pronominalisation
La pronominalisation consiste à remplacer un élément d’une phrase par un pronom référent.

Exemple : Elle chante une chanson mélancolique à la fenêtre.


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7. Transformation passive
Cette manipulation consiste à transformer la phrase active en phrase passive.

Elle donne un résultat peu acceptable sur la phrase de l’exemple : Une chanson
mélancolique est chantée par la petite fille aux yeux bleus à la fenêtre.
Sur l’exemple suivant, la transformation passive donne un résultat acceptable :

Les coccinelles mangent les pucerons Les pucerons sont mangés par les
coccinelles

8. Permutation
Exemple : La petite fille et le mendiant chantent une chanson mélancolique sous la fenêtre
Le mendiant et la petite fille chantent une chanson mélancolique sous la fenêtre.

9. Commentaires
• Plusieurs manipulations peuvent se combiner.

• Quelle que soit la manipulation effectuée sur une phrase, il faut considérer :
- l’acceptabilité et la correction du résultat produit ; - l’incidence sur le sens.
Par exemple :

- Dans la phrase Paul et Pierre viendront, la permutation donne un résultat


grammatical acceptable peu différent du point de vue du sens : Pierre et Paul
viendront.
- Opérer la même permutation dans la phrase Les gendarmes poursuivent les
voleurs ne serait acceptable que grammaticalement !
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SIXIEME CHAPITRE
LES EMPLOIS DE « TOUT »
6.1. Les natures de tout
Le mot « tout », selon le contexte, peut-être :
a. Pronom indéfini ;
b. Nom ;
c. Adjectif indéfini ;
d. Adjectif qualificatif ;
e. Adverbe.

Significations de tout Emploi de tout Nature de tout Accord


1. Chaque, Devant : Adjectif indéfini Variable
n’importe quel - Un nom commun
(les uns et les - Un pronom
autres)
2. Entier, unique Devant un nom Adjectif qualificatif Variable
Invariable
- Devant le nom propre
d’un écrivain
- Devant le nom propre
d’une ville ;
- Devant le titre d’une
œuvre.
3. Les autres, Seul avant ou après le Pronom indéfini Variable
n’importe quel verbe
4. Une masse, un Seul mais précédé d’un Nom Variable (au pluriel il
tas article ou d’un fait touts)
déterminant

Exemples
2. Les machines finiront par tout faire.
3. Tous étaient frappés mais tous n’étaient pas morts.
4. Fais tout pour me remettre le tout.
5. L’homme et la femme forment un tout inséparable.
6. Le tout dont parlent les jeunes filles d’aujourd’hui, est-il un tout plein du tout ou un
tout vide du tout ?
7. Tout homme ment comme il respire et toute femme ne dit pas tout ce qu’elle pense et
ne pense pas tout ce qu’elle dit.
N.B. : Tout placé devant un pronom démonstratif est un adjectif indéfini.
8. Tous les serpents mangent des crapauds et toutes les tortues ont des carapaces.
9. Les étudiants ont lu tout « Mudimbe » (tous les écrits de Mudimbe, toutes les œuvres
de …).
10. Denise a travaillé toute la nuit.
11. Il faut éduquer tout homme et tout l’homme.
12. Tout Rome était en fête.
13. Il m’a tout dit.
14. Tous les étudiants ont faim.
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15. Toutes les filles sont pucelles.


16. Il vient chez nous à tout moment.
17. Tout flatteur dépend de celui qui l’écoute.
18. Nous avons marché toute la journée.

N.B. : – Tout + autre + nom avec le sens de « n’importe quel », tout est adjectif indéfini et
variable.
–Tout + autre + nom avec le sens de « complètement, tout à fait, totalement, entièrement »,
tout est adverbe invariable.

6.2. Le mot « tout » comme « adverbe »

-
Tout est « adverbe variable » quand il est placé devant :
 Adjectif ou participe passé, féminin commençant une consonne ou un
« h » aspiré.
- Tout est « adverbe invariable » quand il est devant :
 Un adjectif qualificatif féminin commençant par une voyelle ou un « h »
muet ;
 Devant un gérondif ;
 Devant un adverbe ;
 Une locution adverbiale ;
 Un adjectif qualificatif masculin ;
 Devant autre + nom.
Exemples
1. Les garçons sont tout beaux, tout élégants, tout heureux et tout honteux.
2. Les filles sont toutes belles, tout élégantes, tout heureuses et toutes honteuses.
3. Solange marche tout en dansant.
4. Il viendra tout de même m’épouser.
5. Tout fièrement qu’elle marche, elle n’a pas de fiancé.
6. Toute autre personne serait bien accueillie.
7. Il m’a apporté une jupe d’une tout autre qualité. (d’une qualité tout à fait autre).
8. Cette fille est toute coquette et tout abattue.
N.B. : Il y a le H aspiré et le H muet.
Ex : H aspiré : Ex : H muet :
- Les haches - Les habits
- Les houes - Les hôpitaux
- Les haricots - Les honnêtes
- Les hiboux - Les humiliées
- Les héros
- La haie

Voici le tableau de « tout » comme « adverbe »


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Significations Emploi de tout Nature de tout Accord


7. Si ; très, fort, bien, Devant un adj. qual. ou Adverbe a. Variable : devant un adj. qual. ou
tout à fait participe passé un participe passé féminin
commençant par une consonne ou
par un h aspiré.
b. Invariable :
- Devant un gérondif
- Devant un adverbe
- Devant une locution adverbiale
- Devant un adjectif qualificatif ou
participe passé féminin
commençant par une voyelle ou un
h muet.
- Devant un adjectif qualificatif ou
participe passé masculin.
8. Totalement, Devant autre +nom Adverbe Invariable
complètement, tout à
fait, entièrement
9. N’importe quel Devant autre + nom Adjectif indéfini Variable

Exercices d’application
Remplacez les …. par « tout », écrivez-le correctement et donnez sa nature.

EXERCICE A : COLLECTIF

1. ……….. les Congolais sont ………….honnêtes et ………… haïssables.


2. ………les jeunes filles ……… honnêtes et …………. haïssables.
3. Cet homme a épousé une fille ……….pucelle et ………. élégante.
4. Les étudiants ont lu ………. les Hauts et les bas de Zamenga.
5. A son arrivée ……… la salle a applaudi.
6. Nous avons lu ………..Molière et ………. les Précieuses ridicules.
7. ………..Kinshasa est en deuil.
8. Nous ne savons le……… de rien :……….. nos connaissances sont limitées.
9. Au banquet de la vie ……….. ne sont pas assis également à l’aise.
10. Quand l’orateur parut, la salle ……….. entière applaudit.
11. ……… passe, ………. lasse, sauf la gloire littéraire.
12. …………humble qu’elle peut être, une profession honore celui qui l’exerce avec
conscience.
13. Faites ce que vous pourrez de cette veste………… usagée.
14. ………..femme n’est pas une fleur à négliger dès qu’elle sera………fanée.
15. ………..vérité n’est pas bonne à dire.
16. Il faut cacher…………. la vérité.
17. Il m’a ……….déclaré et je lui ai remis les …………...
18. Vieillards, hommes, femmes, enfants ……….voulaient me voir.
19. ………..autre solution m’eut semblé singulièrement inconsidérée.
20. Nous adopterons une ……….. autre solution.
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EXERCICES B

1. Précisez les catégories grammaticales et les fonctions syntaxiques de « tout » dans les
phrases ci-après : (Justifiez vos réponses).

f. Jésus est mon tout.


R/
g. Vaut mieux un tout qu’une partie.
R/
h. Tous chuchotaient : " Marie a été créée pour Gérard et celui-ci pour elle ! " ».
R/
i. Mes parents ont construit une maison d’une tout autre dimension.
R/

2. Indiquez l’assertion dans laquelle « tout » est adjectif indéfini.


a. Cet homme a épousé une fille toute pucelle.
b. Cette jeune dame prend tout ce qu’on lui offre.
c. Cette fille est toute coquette et tout abattue.
d. Mettez tout dans mon véhicule.
e. …………………………………………………………………………………

3. Indiquez l’assertion dans laquelle « tout » n’est pas adverbe.

a. Il viendra tout de même me visiter à la maison.


b. Faites ce que vous voulez de cette veste tout usagée.
c. Tout est bien qui finit bien.
d. La Cour rendra un tout autre arrêt.
e. ………………………………………………………………………..

4. Indiquez l’assertion dans laquelle « tout » est pronom indéfini.


a. D’ailleurs, il viendra tout prendre.
b. Solange marche tout lentement.
c. Les vendeurs ont exposé des marchandises d’une tout autre qualité
d. Cette jeune fille prend tout ce qu’on lui offre.
e…………………………………………………………………………..

5. Indiquez l’assertion dans laquelle « tout » est nom.


a. Ces hommes et femmes sont tout honteux.
b. Mes filles ont des plantes toutes hérissées.
c. Nous sommes qu’aux tout premiers jours du chantier.
d. Sur les terrains tout défoncés, des tracteurs déplacent terre, sable et gravier.
e. ……………………………………………………… ……….
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SEPTIEME CHAPITRE
LES ACCORDS DES PARTICIPES PASSES

7.1.L’accord du participe passé employé seul

- Les choses répétées plaisent.


- J’ai lu avec sourire aux lèvres la lettre écrite par mon fiancé.
- Les articles vendus ne sont ni échangés ni repris.
- Les marchandises vendues ne sont ni échangées ni reprises.
- Les articles et les marchandises vendus ne sont ni repris ni échangés.
Règle : Le participe passé employé seul, s’accorde en genre et en nombre avec le mot auquel il
se rapporte.

7.2.L’accord de vu, passé, y compris, non compris, excepté, attendu.

- La direction a puni toutes les filles, Eugénie exceptée.


- La direction a puni toutes les filles, excepté Eugénie.
- On a invité tous les élèves, y compris les filles.
- On a invité tous les élèves, les filles y comprises.
- On a invité tous les élèves, les filles non comprises
- On a invité tous les élèves, non compris les filles.
- Passé cette date, aucune demande ne sera acceptée.
- Il est arrivé la date passée.
- Vu ton impolitesse, tu iras vendre ta beauté ailleurs.
- Les leçons vues en classe sont faciles à l’examen.

Règles : Les participes passés : vu, attendu, passé, excepté, y compris, non compris, supposé,
etc. placés avant le nom sont considérés comme les prépositions et restent
invariables ; mais placés après le nom, ces participes passés s’accordent en genre et
en nombre avec le nom auquel ils se rapportent.

N.B. : Placé devant le nom, étant donné peut s’accorder ou rester invariable.

Exemples :

 Etant donné les circonstances actuelles, mon fils ne viendra pas.


 Etant données les circonstances actuelles, mon fils ne viendra pas.

7.3.L’accord de : ci-annexé, ci-joint, ci-inclus


 Ci-joint les factures de vos marchandises.
 Ci-inclus les photocopies de mon diplôme.
 Ci-annexé ma lettre de demande d’emploi.
 Les lettres ci-incluses sont à retourner.
 Les pièces que vous trouverez ci-jointes sont importantes.
 Vous trouverez ci-annexé (annexées) les factures de son départ.
 Vous trouverez ci-joint photocopies de mon diplôme.
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 Ci-jointes, ces factures sont importantes.

Structures Emploi Accord


Ci-joint, ci-annexé, ci-inclus Au début d’une phrase ou en Invariables
position initiale sans être séparé par
une virgule.
Ci-joint, ci-annexé, ci-inclus Au milieu de la phrase devant un Accord
nom précédé d’un déterminant facultatif, c'est-à-dire variable ou
invariable.
Au milieu de la phrase/devant un Invariable
nom sans déterminant (article)
Ci-joint, ci-annexé, ci-inclus Dans la phrase comme épithète et Variables
attribut.
Au début d’une phrase ou en Variable.
position initiale mais séparé du reste
de la phrase par une virgule.

Exercices d’application
Accordez, s’il y a lieu, les mots entre parenthèses

1. Vous trouverez (ci-joint) les factures de vos marchandises.


2. (Ci-annexé) ces photocopies sont à retourner.
3. (Ci-inclus) les photocopies de mon diplôme.
4. Les factures (ci-inclus) sont raturées.
5. Les pièces qui sont (ci-annexé) sont à remettre au Chef.
6. Vous trouverez (ci-joint) lettre de demande d’emploi.
7. Vous trouverez (ci-annexé) ma lettre de demande d’emploi.
8. (Ci-joint), ces pièces d’études sont fausses.
9. Les lettres (ci-annexé) sont confidentielles.

7.4. L’accord du participe passé avec l’auxiliaire « avoir »


1. Les enfants de la rue ont battu les épicières.
2. Cette jeune fille a vu, elle a comparé et elle a compris.
3. Ces sorcières, je les ai croisées en tenue d’Adam.
4. La lettre que tu as écrite m’a touché(e) du système nerveux jusqu’à la moelle épinière.
5. Autant de batailles il a livrées, autant de victoires il a remportées.
6. Eugénie a vu des fleurs et en a cueilli.
7. Les fleurs que j’ai cueillies sont belles.
Règles :

 Le participe passé employé avec l’auxiliaire « Avoir » s’accorde en genre et en


nombre avec son COD si ce complément est placé avant le verbe.
 Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir reste invariable :
- Quand le C.O.D est placé après le verbe ;
- Quand il n’existe pas de COD dans la phrase ;
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- Quand le COD placé devant le verbe est le pronom personnel « En ».


 Le participe passé avec l’auxiliaire « Avoir » suivi de l’infinitif s’accorde en genre et
en nombre avec son C.O.D. « que » si l’antécédent du pronom relatif fait l’action de
l‘infinitif ; le cas contraire, il reste invariable.
N.B. : « Qui » n’a jamais été COD, mais il est toujours « sujet ».

7.5. L’accord du participe passé avec l’auxiliaire « être »


Règles :

 Le participe passé employé avec l’auxiliaire "être" s’accorde en genre et nombre avec le
sujet du verbe.
Exemples :

1. Ils sont tenus d’appliquer la loi malgré la position sociale du prévenu.


2. Les ustensiles étaient délicatement rangés dans le meuble de cuisine.
3. Elles sont choquées par le luxe de ce château.

 A la voix passive, les temps composés ont deux auxiliaires. Dans ce cas, le participe
s’accorde avec "être" et non avec "avoir".
Exemples :

1. Elles ont été aidées.


2. Les assiettes avaient été soigneusement lavées.

 Si le sujet est une seule personne désignée par "nous" (de majesté) ou "vous" (de
courtoisie), le participe se met au singulier.

Exemples :

1. Nous, Gouverneur de la ville province de Kinshasa, sommes décidé de travailler dans


la transparence.
2. Nous soussigné, Bourgmestre de Matete, déclarons avoir interdit tout rassemblement
sous le manguier afin de maintenir l’ordre public.
3. Vous êtes, Madame la Présidente, aimée de tous.

 "Nous" peut aussi être utilisé par un auteur ou un étudiant et remplace "je". C’est un "nous"
de modestie.
Exemples :

1. Dans cette étude, nous nous sommes intéressé(e) à la haine raciale.


2. Nous sommes convaincu(e) que cet ouvrage contribuera à éclairer la classe
politique sur les principes essentiels de la démocratie.
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7.6. L’accord du participe passé des verbes pronominaux

1. Les filles se sont lavées ce matin.


2. Les filles se sont lavé les pieds.
3. Gisèle s’était parfumée de grand matin.
4. Les rois se sont succédé au trône.
5. Les fiancés se sont pardonné.
6. Maïmouna s’est noirci les pieds au henné.
7. Maïmouna s’est noircie.
Règle :

 Le participe passé des verbes pronominaux réfléchis ou réciproques s’accorde en


genre et en nombre avec le pronom réfléchi quand ce pronom est C.O.D.
Remarques :

a. A côté du pronom réfléchi complément d’objet, on peut avoir un pronom C.O.D. qui
commande l’accord.
Exemple : Les sacrifices qu’il s’est imposés (que=pronom).

b. Le participe passé des verbes suivants reste toujours invariable, parce que ces verbes
ne peuvent jamais avoir de C.O.D :
 Se convenir
 S’en vouloir  Se ressembler
 Se nuire  Se parler  Se rire
 Se mentir  Se plaire  Se succéder
 S’entre-nuire  Se déplaire  Se suffire
 Se complaire
Exercices d’application

I. Mettez les infinitifs entre parenthèses au participe passé et accordez-les, s’il y a lieu.

1. Les poèmes que j’ai (entendre) ………………..déclamer sont harmonieux.


2. Les femmes que j’ai (voir) …………….. pêcher étaient en tenue d’Adam.
3. Les arbres que j’ai (voir) …………… abattre ont écrasé une fille.
4. Les arbres que j’ai (voir) ……………… s’écrouler ont écrasé une femme.
5. Les pommes que j’ai (manger) …………………. me donnent des coliques.

II. Mettez les infinitifs entre parenthèses au participe passé et accordez s’il y a
lieu.

1. Les fiancés se sont (plaire) ……………hier, devant le pasteur.


2. Les jeunes filles se sont (insulter)……………, mais ne se sont pas
(pardonner)……………………...
3. Les garçons que nous avons (voir)………………. discuter se sont
(mentir)……………...
4. Les étudiants se sont (offrir) ………………..des cadeaux.
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III. Mettez les infinitifs mis en gras au participe passé et accordez s’il
y a lieu.
1. Jean-Paul et Jeanne se sont parler (……….), mais ne se sont pas saluer
(………).
2. Les mamans que j’ai voir (……..) passer se sont toujours mentir
(…………).
3. Les voleurs que nous avons voir (……….) fuir sont arrêter (…………….).
4. Les étudiants que nous avons voir (……..) frapper sont hospitaliser
(……………………….).
5. Les mamans et leurs filles se sont parler (………….), mais ne se sont pas
sourire (……………).

EXERCICES B
1. Indiquez l’assertion dans laquelle le participe passé est bien accordé.

a. Les vendeurs que tu as vu passer sont finalement arrêtés.


b. Les fonctionnaires que nous avons vus marcher sont impayés.
c. Les mangues que nous avons vues cueillir ne sont pas mures.
d. Les bandits que nous avons vus arrêter sont finalement relâchés.
e. …………………………………………………………………………….

2. Indiquez l’assertion dans laquelle le participe passé est mal accordé.


a. Les arbres que nous avons vus s’écrouler ont écrasé un enfant.
b. Les chiens que nous avons entendus aboyer sont enfermés.
c. Les étudiantes que j’ai entendues crier réclament leurs habits.
d. Les eucalyptus que vous avez vu abattre ont détruit une maison.
e. ………………………………………………………………………………

3. Indiquez l’assertion dans laquelle le participe passé est bien accordé.

a. Les terrains que tu as vus vendre appartiennent à un chef coutumier.


b. Les policières que vous avez vues transporter sont malades.
c. Les Présidents L.D. Kabila et J. Kabila se sont succédés au pouvoir.
d. Les étudiantes des premiers Graduats se sont souries ce matin.
e. …………………………………………………………………………….

4. Indiquez l’assertion dans laquelle le participe passé est mal accordé.

a. Les délinquants que tu as entendus pleurer ont détruit un magasin.


b. Les jeunes filles que nous avons vues se laver à la piscine sont rentrées.
c. Les jeunes dames se sont parlées cet avant-midi.
d. Les réactions ne se sont pas fait attendre.
e. ……………………………………………………………………..
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HUITIEME CHAPITRE
LA CONJUGAISON FRANÇAISE

8.1. Les conjugaisons principales

C’est une tradition de diviser les verbes en quatre classes ou conjugaisons d’après
les terminaisons –er,-ir,-oir,-re, de l’infinitif présent.

Parmi les verbes en –ir, les uns allongent leur radical par l’insertion de la syllabe –
iss- : au présent (plur.) de l’indicatif: Nous fin-iss-ons, etc. ; à l’imparfait de l’indicatif: Je fin-
iss-ais, etc.; au présent (plur.) de l’impératif: Fin-iss-ons, fin-iss-ez; au présent du subjonctif :
Que je fin-iss-e, etc. ; au présent du participe : Fin-iss-ant.

Les autres verbes en-ir ne présentent pas cet allongement :

Nous sent-ons, je sent-ais, etc.

Ainsi, en dédoublant la conjugaison en-ir, on a cinq classes :

Conjugaison Type
1er Aimer
2e A
Finir
2e B
Sentir
3e
Recevoir
4e
Rendre

Les verbes en –er constituent la vraie conjugaison régulière en français ; ce sont de


beaucoup les plus nombreux : on en compte plus de 5000, c’est-à-dire à peu près les neuf
dixièmes des verbes que possède le français.

Les verbes en-ir dont le participe présent est en-issant ne dépassent guère le nombre
de 300.

Le reste comprend : une trentaine de verbes en-ir dont le participe présent n’est pas
en -issant, une trentaine en –oir, et une centaine en -re.

Les verbes de création nouvelle sont plus formés sur la conjugaison en- er:
formater, vampiriser, doper, informatiser, squatter, flipper, etc. ; rarement sur la conjugaison
en-ir (issant) : amerrir, alunir ; c’est pourquoi ces deux conjugaisons sont dites vivantes. Quant
à la conjugaison er – ir (sans – iss-), en – ior ou en – re, non seulement elle ne s’enrichit plus
d’aucun verbe nouveau, mais elle s’appauvrit peu à peu ; c’est pourquoi elle est appelée
conjugaison morte.
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8.2. Les finales des temps


En général, les finales des temps sont semblables dans la conjugaison des verbes en
– er et dans celle des autres verbes ; elles ne diffèrent qu’au singulier de l’indicatif présent, du
passé simple et de l’impératif présent, comme le fait voir le tableau suivant :

SINGULIER PLURIEL
1re 2e pers. 3e pers. 1re pers. 2e pers. 3e pers.
pers.
Indicatif Verbes en –er E es e ons Ez ent
Présent Autres verbes s(ou x) s (ou x) t (ou d) ons Ez ent
Imparfait Tous les Ais ais ait ions iez aient
verbes
Passé s. Verbes en –er Ai as a âmes âtes èrent
Autres verbes Is is it îmes îtes irent
us us ut ûmes ûtes urent
Futur s. Tous les rai ras ra rons rez ront
verbes
Conditionnel Tous les rais rais rait rions riez raient
Présent verbes
Impératif Verbes en –er -E ons ez
Présent Autres verbes S ons ez
Subjonctif Tous les E es e ions iez ent
Présent verbes
Imparfait Verbes en –er asse asses ât assions assiez assent
Autres verbes isse isses ît issions issiez issent
usse usses ût ussions ussiez ussent

Infinitif er ir oir re
Présent
Participe
Présent (et gér.) tous les verbes ant
Passé verbes en –er é
autres verbes i, u, s, t

Ce tableau synthétique que nous venons de présenter permettra aux étudiants de


maîtriser, de manière très facile, les désinences des verbes français.
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Exercices d’application
I. Ecrivez à l’imparfait de l’indicatif les verbes en italique.
a. J’écrire une longue lettre à mon oncle.
R/

b. Tu se souvenir des conseils de tes parents.


R/
c. Je se nourrir de fruits que je cueillir moi-même.
R/
d. L’élève obtenir une bonne note.
R/
e. Les vagues retourner la barque et l’engloutir.
R/
f. Le comédien amuser les enfants et les faire rire aux larmes.
R/
g. Jean avait donné rendez-vous à ses amis, il les attendre depuis un moment.
R/

II. Ecrivez à l’imparfait de l’indicatif les verbes en italique.


a. Moi, qui penser venir vous voir, j’ai été retenu.
R/
b. Les enfants poursuivaient un papillon qui se poser de fleur en fleur.
R/
c. Beaucoup de gens promettre, peu savoir tenir.
R/
d. L’avocat ou l’avocate intervenir pour défendre l’accusé.
R/

III. Mettez les verbes mis en gras au passé composé de l’indicatif.

a. Les vagues retourner (……………….) la barque et l’engloutir (……………..).


b. Le comédien amuser (……………….) les enfants et les faire (……………..)
rire aux larmes.
c. Jean avait donné rendez-vous à ses amis, il les attendre (………………)
depuis un moment.

IV. Mettez les verbes mis en gras au Futur simple de l’indicatif.

a. J’écrire (………………..) une longue lettre à ma femme.


b. Tu se souvenir (………………….) des conseils de tes parents.
c. Vous se nourrir des fruits.
d. Les étudiants obtenir de bons résultats.
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V. Remplacez chaque chiffre par le verbe correspondant conjugué au passé composé.


Accordez les participes passés s’il y a lieu.

(1) Acheter – (2) Offrir – (3) Décharger – (4) Vacciner – (5) Vieillir – (6) Menacer – (7)
Rétablir – (8) Libérer – (9) Observer – (10) Tomber – (11) Pleurer – (12) Croiser –
(13) lier.

1. Je (1) …………………….des fleurs et je les (2) ………………………….à maman.


2. Nous (3) ……………………….le camion de notre voisin.
3. Un médecin nous (4) ………………………..contre la variole.
4. Grand-père (5) ……………………fort ces derniers temps.
5. Le professeur les (6) ……………………..assez sévèrement.
6. Les soldats (7) …………………………..l’ordre dans les régions troublées et ils
(8)………………………leurs concitoyens empoisonnés.
7. Nous (9) ……………………..une minute de silence en mémoire des soldats qui (10)
…………………..au champ d’honneur.
8. Je (11)…….. beaucoup……….. lors du départ de ma mère.
9. Ces personnes, nous les (12) …………………..en ville.
10. Les brigands lui (13) …………………les mains derrière le dos.
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NEUVIEME CHAPITRE
NOTIONS DE CONCORDANCE DES TEMPS VERBAUX

On parle de concordances des temps verbaux lorsqu’une phrase décrit au moins


deux actions verbales. Trois situations sont possibles :

a. Le professeur entre et les étudiants se taisent). Ici, les deux actions sont au présent de
l’indicatif et se réalisent simultanément. Les enfants d’Israël se placèrent au milieu
du champ, le protégèrent et battirent les Philistins (1 Chroniques 11 :14). Règle :
dans la simultanéité, les actions sont décrites dans le même temps de l’indicatif.
b. Les deux actions ont eu lieu l’une avant l’autre, mais dans le passé. Les parents ont
puni Louis parce qu’il leur avait désobéi. Egle : l’action qui s’est réalisée la
première prend le plus que parfait, et l’action qui s’est réalisée après se met au
parfait, c’est-à-dire au passé composé.
c. Deux actions dans le futur ; mais l’une se passera antérieurement à l’autre. Dans ce
cas, l’action devant se réaliser antérieurement se mettra au futur antérieur et l’autre
au futur simple. Quand tu viendras à midi, papa aura déjà quitté le bureau.
Une autre concordance de temps verbaux tient compte de circonstances
psychologiques : le locuteur qui parle peut ancrer son discours dans le réel, dans le probable ou
même dans l’impossible.

- Réalité : le locuteur peut être sûr de ce qu’il dit et son énoncé est un assertif, une
affirmation l’engageant : Si tu pars maintenant, tu le verras dans son bureau.
- Probabilité : le locuteur n’est pas sûr de son discours. Ce qu’il déclare peut ne pas
être vrai ; il n’est pas non plus engagé par ce qu’il dit. Si tu partais tout de suite, tu le
verrais. Le verbe de la principale se met au conditionnel présent et celui de la
subordonnée à l’imparfait.
- Impossibilité : trop tard, le locuteur n’espère plus rien. Si tu étais parti tout de suite
là, tu l’aurais vu. Ou encore : Seigneur, si tu avais été présent, mon frère ne serait
pas mort.

Exercices d’application N°1


a. Corrigez les infinitifs mis en gras selon les règles de la concordance des temps
verbaux.
a. Quand tu reviendras, je partir déjà au culte.
R/
b. Les policiers l’ont arrêté parce qu’il mentir.
R/
c. Si je m’étais renseigné avant, je partir avec mon père.
R/
d. Si tu m’avais expliqué cela, je te donner son numéro.
R/
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b. Corrigez les infinitifs mis en gras selon les règles de la concordance des temps
verbaux.
a. Je réagir, si j’avais compris.
R/
b. Si tu partais à l’hôpital tout de suite, tu trouver le fiancé de Lucie.
R/
c. Si je m’étais promené jusqu’ à 22 heures, je me réveiller en retard.
R/
d. Si nous nous étions levés un peu plus tôt, nous ne manquer pas l’avion.
R/

Exercices d’application N°2

1. Indiquez l’assertion dans laquelle la concordance des temps verbaux est bien
respectée.
a. Vous mangerez quand vous prendrez bain.
b. Ils ont mangé parce qu’ils ont terminé le travail.
c. Si je m’étais renseigné, je ne me rendrais pas chez elle.
d. Si vous m’aviez prévenu, j’allais vous réserver une chambre.
e. ……………………………………………………….

2. Indiquez l’assertion dans laquelle la concordance des temps verbaux est bien
orthographiée.
a. Si j’avais entendu, je viendrais.
b. Si tu étais rentrée à la maison, tu allais trouver les parents de Jérémie.
c. Si tu m’avais informé à temps, je ne me plaindrais pas aujourd’hui.
d. S’il se lève un peu plus tard, il n’irait plus en ville.
e. …………………………………………………………………………...

3. Indiquez l’assertion dans laquelle la concordance des temps verbaux n’est pas
respectée.
f. Tu passeras quand je t’autoriserai.
g. Le professeur l’a chassé parce qu’il était venu en retard.
h. Si je m’étais lavé à 5 heures, je serais parti avec mon père.
i. Si tu m’avais expliqué cela, je t’aurais compris facilement.
j. ……………………………………………………………………………..

4. Indiquez l’assertion dans laquelle la concordance des temps verbaux est bien
respectée.

a. Si tu m’avais écouté, tu n’allais pas subir tout ceci.


b. Si tu partais à l’hôpital tout de suite, tu trouverais le fiancé de Lucie.
c. Si je m’étais promené jusqu’ à 22 heures, je me réveillais à 10 heures.
d. S’il se levait un peu plus tôt, il ne manquera pas l’avion.
e. ……………………………………………………...
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DIXIEME CHAPITRE
LES ARTICLES EN FRANÇAIS

L’article est un nom donné à une classe de termes qui ont pour fonction d'actualiser
un substantif à l'intérieur d'un groupe nominal. La classe des déterminants comprend, d'une
part, les articles définis et indéfinis et, d'autre part, les adjectifs possessifs, démonstratifs,
indéfinis, numéraux, interrogatifs, exclamatifs et relatifs.

10.1.L’article défini

Devant une voyelle ou un h muet, les formes le et la deviennent l' (l'enfant,


l'haleine). Cette forme est dite élidée. Il existe par ailleurs une série de formes, au, aux, du et
des, qu'on appelle formes contractées et qui correspondent respectivement à un amalgame de la
préposition à ou de la préposition de avec les formes du masculin singulier et du masculin
pluriel de l'article défini. Au est ainsi analysable comme à + le, aux comme à + les, du comme
de + le et des comme de + les.

Au singulier comme au pluriel, l'article défini peut aussi bien déterminer un nom
en emploi générique, c'est-à-dire un nom désignant l'ensemble des membres d'une classe de
choses (Le chien est un mammifère ; Les chiens sont des mammifères), qu'un nom à valeur
spécifique, c'est-à-dire désignant un ou plusieurs membres d'une classe (Le chien des voisins
aboie ; Les chiens du voisin aboient).

10.2.L'article indéfini

La forme de pluriel des devient de quand le groupe nominal comporte un adjectif


placé avant le nom (des maisons, de belles maisons).

L'article indéfini détermine un nom en le particularisant sans l'identifier


spécifiquement. Dans J'ai pris rendez-vous avec un avocat, un détermine avocat en spécifiant
qu'il s'agit d'une personne déterminée, mais dont l'identité n'est pas indiquée. Il peut dans
certains emplois conférer au nom qu'il détermine une valeur générique, c'est-à-dire référant à
l'ensemble des membres d'une classe de choses. Dans Je me demande ce qu'en penserait un
avocat, on réfère à un avocat quelconque.

10.3. Article partitif


On désigne sous le nom d'article partitif les formes de déterminants qui permettent
de quantifier de façon indéterminée les noms non comptables, qu'il s'agisse de noms abstraits
(du courage, de l'ardeur) ou de noms désignant des choses qu'il n'est pas possible de dénombrer
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parce qu'elles constituent une masse continue, non fragmentable (du sable, de l'eau, du fer, du
marbre). Les formes de l'article partitif sont, au masculin singulier, du (du sel) ou de l', si
l'initiale du nom déterminé est une voyelle (de l'énergie) et, au féminin singulier, de la ou de l'
devant une voyelle (de la bière, de l'eau). Finalement, la forme des est utilisée pour le pluriel
des deux genres (des épinards).

10.4. Le remplacement de l’article partitif et indéfini par « DE »


Synthèse

L’article partitif et l’article indéfini sont remplacés par la préposition « de » dans


les cas ci-après :

a. Dans une phrase à la forme négative ;


b. Devant un adjectif qualificatif pluriel ;
c. Après un adverbe de quantité : beaucoup, trop, pas mal, peu, tant, assez, plus, moins,
suffisamment, sauf « bien » et « plupart » qui prennent « s » au pluriel ;
d. Après un nom collectif : foule, troupe, troupeau, trousseau, régime, tas, pile, meute,
nuée, colonne, boite, bouquet, paquet, etc.

Exemples :
1. Cette fripière vend des amarantes et des lichens.
R/ Cette fripière ne vend pas d’amarantes et de lichens.
2. Véronique prépare de la fougère.
R/ Véronique ne prépare pas de fougère
3. Ma mère a contracté une dette.
R/ Ma mère n’a pas contracté de dette
4. Elle a mis au monde des enfants, de beaux enfants.
R/ Il n’a pas mis au monde d’enfants, de beaux enfants.
5. Cette fille porte des jupes, tant de jupes, de jolies jupes.
R/ Cette fille ne porte pas de ………
6. Les femmes supportent bien des problèmes.
Note : De tous les adverbes de quantité, l’article « des » reste invariable pour l’adverbe
« bien » et « plupart » au pluriel.

7. Il a ramassé un trousseau de clefs.


Note : « De » ne prend pas « s » après un nom collectif

Ex : Un régime de bananes.

 Un régime de noix
 Un fagot de bois
 Un bouquet de fleurs
 Une foule d’enfants
 Un tas de cahiers
 Une pile de livres.
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NB : L’expression « pas mal » est considérée comme adverbe de quantité et ne prend pas
« s ».

Exercices d’application

Remplacez les …… par des, de, de la, de l’, d’, du.

1. Cet homme mange ……… pain, mais ne boit pas …….. thé.
2. Ma fille croque …….. noix mais ne consomme pas ……… mangues.
3. Ventre affamé n’a point …… oreilles
4. Si l’on construisait plus …… maisons et …… hôpitaux et moins …… canons et
fusils, il n’y aurait pas ……. problèmes dans ce monde.
5. Cette poule pond ……… œufs, assez … œufs, ……bons œufs.
6. Cet homme résout pas mal ….. problèmes.
7. Méta m’a présenté un bouquet …… fleurs pour mon anniversaire.
8. J’ai rencontré une foule …… femmes transportant bien ….. fruits.
9. La plupart …….. femmes aiment par profit.
10. Elle a mis au monde un enfant qui a …… oreilles mais pas …… bouche.
11. Mon cher ami, tu as ….. chance aujourd’hui.
12. Mon cher ami, demain tu n’auras pas …… chance de me rencontrer.
13. Cette vieille femme a …….. peine à marcher.
14. Une nuée ……. sauterelles a envahi mon champs.
15. Bilonda prépare ……. salade et pas …… lichens.
16. Les femmes ont …… longs cheveux mais …… idées courtes.
17. La plupart …….. hommes sont faibles devant bien …… femmes.
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ONZIEME CHAPITRE
LES ADJECTIFS NUMERAUX

11.1. Les adjectifs numéraux cardinaux

Il existe deux types d’adjectifs numéraux cardinaux : les adjectifs numéraux


cardinaux simples : (douze, treize, quarante, mille, etc.) et les adjectifs numéraux cardinaux
composés : (dix-sept, dix-neuf, trente-six, soixante-cinq, etc.). En général, on met le trait
d’union dans les nombres inférieurs à cent.
Exemples :
34 – Trente-quatre.
23 – Vingt-trois.
36 – Trente-six.
80 – quatre-vingts.

En revanche, le trait d’union ne se met pas dans les nombres écrits avec la
conjonction "et".
Exemples :
21 – vingt et un.
31 – trente et un.
41 – quarante et un.
51 – cinquante et un.
61 – soixante et un.
71 – septante et un (soixante et onze).

11.1.1. Accord
Les adjectifs numéraux cardinaux sont généralement invariables.
Exemples :
- Cinq élèves.
- Quatre enfants.
- Huit éléphants.
Seuls un, vingt et cent peuvent varier.

11.1.2. "Un"
"Un" est un adjectif numéral qui ne varie qu’en genre.

Exemples :
-Vingt et une voitures.
-Trente et une voix.
Remarques : on écrit vingt et un mille vaches, trente et un mille noix, quarante et un mille
tonnes.
"Un" porte sur "mille" et non sur les noms féminins. Devant l’adjectif numéral "un", l’élision
ne se fait pas si "un" n’est pas suivi de décimales.
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Exemples :
- Ils sont en stage pour une durée de un an (au lieu d’un an);
- Ce champion s’est fatigué au bout de un kilomètre (au lieu d’un kilomètre) ;
- Nous avons besoin des pièces de un franc (au lieu d’un franc).
En revanche, l’élision se fait s’il y a des décimales.
Exemples :
- Une hauteur d’un mètre quinze.
- Deux bouteilles d’un litre et demi.
Quand "un" a valeur d’adjectif numéral ordinal, il reste invariable.
Exemples :
- La scène quarante et un.
- La chaîne (de télévision) un.
- La page un.
- La strophe vingt et un.

11.1.3. Vingt

Vingt prend "s" quand il est multiplié par un nombre et qu’il n’est pas suivi d’un
autre adjectif numéral.
Exemples :
- Quatre-vingts livres.
- Quatre-vingts ans.
- Quatre-vingts.
Mais on écrira :
- Vingt ans.
- Quatre-vingt-trois œufs.
- Quatre-vingt mille francs.
Remarque : devant "million", "milliard", quatre-vingts s’accorde parce que "million" et
"milliard" sont des noms.
Exemples :
- Quatre-vingts millions de francs.
- Quatre-vingts milliards.
-
11.1.4. Cent
Comme "vingt", "cent" prend "s" quand il est multiplié par un autre nombre et qu’il
termine l’adjectif numéral.
Exemples :
- Cinq cents étudiants.
- Six cents bœufs.
- Deux mille huit cents francs.
- Quatre cents.
Mais on écrira :
- Quatre cent quinze francs.
- Deux cent cinquante-deux assiettes.
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Cent s’accorde devant million, millier, milliard, quand il n’est pas suivi d’un autre nom de
nombre.
Exemples :
- Quatre cents millions de dollars.
- Deux cents milliards de francs.
- Cinq cents milliers d’hectares.
Mais on écrira :
- Deux cent cinquante millions de dollars.
- Deux cent vingt milliards de francs.
Remarque : quand "cent" a valeur d’adjectif numéral ordinal, il reste invariable.
Exemples :
- Page deux cent (centième).
- L’année mille huit cent (centième).
11.1.5. Mille
Mille est toujours invariable.
Exemples :
- Deux mille soldats.
- Six cent mille francs.
- Huit mille six cents hommes.
- Trois millions deux cent quatre-vingt-douze mille trois cents.
Mille est un nom et prend un "s" au pluriel quand il désigne une mesure itinéraire.
Exemple :
- Cette ville est située à deux milles de la côte.
Dans la date des années, on écrit "mil" quand "mille" est suivi d’un ou de plusieurs autres
nombres.
Exemples :
- L’an mil six cent deux.
- Mil neuf cent onze.
Mais on écrira :
- L’an deux mille.
- L’an trois mille.
Remarque : dans l’expression "mille" et "un" qu’on emploie pour traduire une idée
d’abondance, "mille" reste invariable.
Exemples :
- Il a mille et un problèmes.
- Ses mille et un mensonges nous déçoivent.
- Les contes des Mille et une Nuits.
Mais on écrit : mille un (1001).

11.2. Les adjectifs numéraux ordinaux

Les adjectifs numéraux ordinaux sont formés au moyen du suffixe "ième" (sauf
premier et second.). Ils sont simples (deuxième, troisième, quatrième) ou composés (trente et
unième, quatre-vingt-onzième).
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11.2.1. Accord
Employés comme adjectifs qualificatifs et comme substantifs, les adjectifs numéraux
ordinaux prennent la marque du pluriel.
Exemples :
- Ils sont deuxièmes de leur classe.
- Les premiers exemplaires de son livre.
- Les dernières minutes avant le départ.
Remarque : aux adjectifs numéraux, on peut rattacher les mots en "aire" qui indiquent l’âge.
Exemples :
- Quadragénaire (40 ans).
- Quinquagénaire (50 ans).
- Sexagénaire (60 ans).
- Septuagénaire (70 ans).
- Octogénaire (80 ans).
- Nonagénaire (90 ans).
- Centenaire (100 ans).

EXERCICES D’APPLICATION

1. Indiquez l’assertion dans laquelle l’adjectif numéral cardinal est mal employé.

a. Quatre cents millions de dollars.


b. Deux cents milliards de francs.
c. Cinq cents milliers d’hectares.
d. Deux cents cinquante millions de dollars.
e. ……………………………………………………………………………
2. Indiquez l’assertion dans laquelle l’adjectif numéral cardinal est mal employé.

a. Cinq cents étudiants.


b. Six cents bœufs.
c. Deux mille huit cents francs.
d. Quatre cents quinze francs.
e. …………………………………………………………………………………
3. Indiquez l’assertion dans laquelle l’adjectif numéral cardinal est mal employé.
a. Quatre-vingts livres.
b. Quatre-vingts ans.
c. Quatre-vingts.
d. Quatre-vingts mille francs.
e. ………………………………………………………………………………..
4. Indiquez l’assertion dans laquelle l’adjectif numéral cardinal est mal employé.

a. Ils sont en stage pour une durée de un an.


b. Ce champion s’est fatigué au bout de un kilomètre.
c. Nous avons besoin des pièces de un franc.
d. Une hauteur de un mètre quinze.
e. …………………………………………………………………………….
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DOUZIEME CHAPITRE
LES EMPLOIS DE « QUELQUE » ET « QUEL QUE »
Voici le Tableau
Forme Sens Emploi Nature Accord
1. Quelque a. Certain, Devant un nom Adj. indéfini Variable
quelconque
b. Environ Suivi d’un adj. Adverbe Invariable
numéral
2. Quel que Quoique Devant le verbe être, Locution Variable (quel)
devoir, pouvoir ou conjonctive
semblable. d’opposition
(concession)
3. Quelque… que N’importe quel Devant un nom Adj. Indéfini Variable

Si Devant un adj. qual. Adverbe Invariable


ou part. passé
Si Devant un adverbe Adverbe Invariable

Si Devant un adj + nom + Adverbe Invariable


verbe être ou
semblable
N’importe quel Adj. + nom + autre Adj. Indéfini Variable
verbe
N.B. : Les verbes semblables aux verbes : être, pouvoir, devoir sont :
 Demeurer
 Devenir
 Rendre
 Paraître
Exemples:
6. Quelques enseignants sont mal payés.
7. Conakry est à quelque six cents kilomètres de Kouroussa.
8. Quelle que soit ta force, je te vaincrai.
9. Quelques arguments que vous avanciez, vous aurez tort.
10. Quelque bons que soient vos arguments, vous aurez tort.
11. Quelque bons arguments que soient les vôtres, vous aurez tort.
12. Quelques bons arguments que vous avanciez vous aurez tort.
Remplacez les pointillés par « quelque » ou « quel que », écrivez-le correctement et
donnez sa nature.
1. Ce garçon a volé …………………. cinq cent litres d’essence.
2. Il a travaillé pour ……………………. intérêt.
3. ……………………… belles filles qu’il a engendrées, ce père est pauvre.
4. ……………………….. belles filles qu’elles deviennent, elles n’auront pas de mari.
5. …………………….. doivent être les difficultés de la vie, je convaincrai.
6. ……………………… soient les incendies, je ne partirai pas.
7. ……………………….. fièrement qu’elle marche je l’aime.
8. ……………………. durement qu’on le traite, ce chien reste fidèle à son maître.
9. ………………… fondés qu’il a, il restera ici.
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TREIZIEME CHAPITRE
LES EMPLOIS DE « TEL »

1. Je ne supporte pas de telles réponses


2. Un tel langage me révolte et m’énerve
3. Je n’aime pas de tels hommes
4. Il existe tel hôtel à Kinshasa où les sourires et les rires s’entrecroisent.
5. On a surpris tel garçon et telle fille sur telle avenue dans telle chambre, en train de
s’embrasser sans façon.
6. Tel m’a dit qu’il ne s’entend pas avec des telles
7. Une telle fille m’a raconté l’essentiel de ma vie
8. Il court telle une flèche.

Signification de tel Emploi Nature Accord


1. Pareil (les) Devant un nom commun Adj. Qualificatif Variable
2. Un certain, Devant un nom commun Adj. indéfini Variable
quelconque
3. Une personne Seul avant ou après le Pronom indéfini Variable
inconnue verbe
4. Une personne Seul mais précédé du Nom Variable
inconnue déterminant
5. Comme Dans une proposition Conjonction de Variable : s’accorde soit
elliptique subordination avec le 1er terme, soit
avec le 2e terme
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QUATORZIEME CHAPITRE
LES EMPLOIS DE « Nu, Mi, Semi, Demi »
Le tableau
Paradigmes Emploi Nature Accord
1. Nu, mi, semi, demi Placés devant un nom Adverbe Invariable, mais relié à ce nom
par un trait d’union.
2. Mi, demi Placés devant un adj. Adverbe Invariable
qualificatif ou un
participe passé.
3. Nu, demi Placés après le nom Adjectif Variable
qualificatif a. Nu : s’accorde en genre et
en nombre
b. Demi : s’accorde en genre
et non en nombre.
4. Demi Précédé de la préposition Adverbe Invariable (mais placer un trait
«à» d’union)
5. Demi Dans le temps précédé Nom féminin Variable : en genre et en
d’un article. nombre
6. Demi En math. précédé d’un Nom masculin Variable : en nombre et non en
article genre

Exemples
1. Les autochtones se promènent nu-pieds.
2. Tu auras un message à la mi-carême.
3. Les semi-lettrés sont très dangereux.
4. Il arrive dans une demi-heure.
5. Cette fille me parle les yeux mi-clos.
6. Il est arrivé pieds nus à deux heures et demie.
7. Il parle à demi-mort.
8. Cette horloge sonne les heures et les demies.
9. Quatre demi font deux unités.
10. Il a parcouru deux heures et demie, ce qui fait dix-huit kilomètres et demi.

Exercices d’application
Accordez, s’il y a lieu, les mots entre parenthèses, placez bien le trait d’union s’il le faut.
1. Eugène a acheté deux (demi) douzaines de riz.
2. Ma bru a consommé une pomme et (demi).
3. Les filles villageoises se promènent (nu) jambes et pieds (nu).
4. Ces avis sont (semi) officiels.
5. Ce joueur est entré à la (mi) temps.
6. Ce bègue parle à (demi) mot.
7. Un chasseur a ramassé une biche (demi) morte.
8. Les étudiants ne connaissent pas les (semi) voyelles.
9. Cette fripière a travaillé pendant deux semaines et (demi).
10. Certaines horloges sonnent les heures (demi) et les quarts.
11. Dix (demi) valent cinq unités.
12. Elle me cajolait les paupières (mi) closes.
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QUINZIEME CHAPITRE
LE GENRE DES MOTS
Il en existe deux :

a. Le genre masculin
b. Le genre féminin
En français, le genre de certains mots est déterminé par leur suffixe ou de leur syllabe finale.

15.1.Genre masculin

1. Les mots dont la syllabe finale (ou suffixe) est ment sont du genre masculin (sans
citer les adverbes de manière en ment).
 placement  changement
 paiement  recrutement
 événement  bouleversement
 Avènement  versement
 Mouvement
 Monument
2. Les noms dont la syllabe finale est age sont du genre masculin.
Sauf : image, page, nage, cage, …
 Age  Décollage  Dommage
 Libertinage  Roulage  Hommage
 Chantage  Rodage
 Voyage  Stage
 Chômage  Personnage
 Partage  Usage

3. Les noms dont la syllabe finale est ier sont du genre masculin.

 Pigeonnier  Epervier
 Colombier  Cafetier
 Prisonnier  Manguier
 Cocotier  Citronnier
 Avocatier

4. Les noms dont la syllabe finale est oir sans e sont du genre masculin

 Dortoir  Séchoir  Entonnoir


 Mouchoir  Perchoir  Dépotoir
 Miroir  Isoloir  Laminoir
 Comptoir  Couloir  Arrosoir
 Réservoir  Pouvoir  Boudoir
 Reposoir  Saloir

5. Les noms dont la syllabe finale est oire sont masculin sauf : armoire, baignoire,
écritoire, bouilloire, la gloire…  Réfectoire
 Répertoire
 Territoire
 Pourboire
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6. Les noms dont la syllabe finale est llon, lon sont du genre masculin

 Pantalon  Ballon
 Salon  bataillon
 Nylon  papillon
 Pilon  talon
7. Les noms dont la syllabe finale est et sont du genre masculin (sauf la forêt)
 Sujet  Muet  Chapelet
 Secret  Gobelet
 Projet
 Tercet  Livret  Bourrelet
 Verset  Sachet  Budget
 Porcelet  Bracelet  Hoquet
 Paquet  Poulet  Poquet
 Jouet
8. Les noms dont la syllabe finale est isme sont du genre masculin

 Humanisme  Sophisme
 Gallicisme  Epicurisme
 Existentialisme  Scepticisme
 Cartésianisme  Syllogisme
 Christianisme
9. Les noms dont la syllabe finale est in sont du genre masculin
 Masculin
 Kaolin  Médecin
 Vin  Ravin
 Sapin  Moulin
 Chagrin  Pépin
 poussin  Lapin

10. Les mots dont la syllabe finale est ail sont masculins

 Eventail
 Détail
 Gouvernail
 Travail
 Epouvantail

15.2.Le féminin des mots

1. Les mots dont la syllabe finale est ade sont du genre féminin : sauf : grade, stade…

 Pommade  Ballade
 Façade  Salade
 Parade  Mascarade
 Limonade
2. Les mots dont la syllabe finale est ée sont du genre féminin sauf : un athée, un musée,
un lycée, trophée, un athénée, un périnée.
 Dictée  Assiettée
 Portée  Bouchée
 Diarrhée  Une gorgée
 Cuillerée  Idée
 lignée  Pensée
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3. Les mots dont la syllabe finale est ie sont du genre féminin sauf : un génie, un
incendie.
 Poésie  Industrie
 Magie  Mie
 Bougie  Blennorragie
 Philosophie  Sortie
 Phobie

4. Les mots dont la syllabe finale est itude, ude sont du genre féminin

 Attitude  Aptitude
 Solitude  Altitude
 Habitude  Longitude
 Promptitude

5. Les mots dont la finale est aison sont du genre féminin :

 Conjugaison
 Déclinaison
 Maison
 Terminaison
 Floraison
6. Les mots dont la syllabe finale est té sont du genre féminin sauf : un comité, côté, thé.

 Autorité  Bonté
 Culpabilité  Difficulté
 Qualité  Capacité
 Tranquillité  Impudicité
 Communauté  Publicité

7. Les mots dont la syllabe finale est ure sont du genre féminin.
 Couverture  Couture
 Préfecture  Chaussure
 Droiture  Clôture
 Filature  Magistrature
 Ecriture  Lecture
 Facture  Pointure

8. Les mots dont la syllabe finale est ille sont du genre féminin

 Feuille  Grenouille
 Paille  Entrailles
 Bataille  Volaille
 Taille  Médaille
 Prunelle
9. Les mots dont la syllabe finale est tion sont du genre féminin, sauf bastion.

 Vocation  Tentation
 Communication  Réflexion
 Relation  Méditation
 Direction  Position
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10. Les mots dont la syllabe finale est ise sont du genre féminin

 Bêtise  Eglise
 Valise  Entreprise
 Chemise  Remise
 Banquise

11. Les mots dont la syllabe finale est ence sont du genre féminin
 Clémence  Présence
 Prudence  Adolescence
 Licence  Essence
 Existence  Urgence
 providence  Science
12. Les mots dont la syllabe finale est ance sont aussi féminins
 Importance
 Abondance
 Puissance
 Tendance
 Aisance

13. Les mots dont la syllabe finale est ison sont féminins sauf : un poison, un tison…
 Prison
 Pendaison
14. Les mots dont la syllabe finale est aie sont féminins :
 Plaie
 La haie
 La craie
15. Les mots dont la syllabe finale est aine sont du genre féminin :

 La haine
 La laine
Remarque : Les mots terminés en « ou » forment leur pluriel en ajoutant « S » sauf ces mots :
joujou, pou, caillou, chou, bijou, genou et hibou.

Exemple :

 Viens mon chou, avec tes bijoux, jouer sur mes genoux
 N’oublie pas tes joujoux, ne regarde pas les hiboux au bec dur comme un caillou et
aux plumes pleines de poux.
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Identité de l’étudiant :………………………………………………….


EXERCICES D’EXPRESSION ORALE ET ECRITE
I. Corrigez ces énoncés s’il y a lieu.
1. J’ai vu lui au bureau.
……………………………………………………………………………………
2. Il va s’étudié à Kisangani.
……………………………………………………………………………………
3. On l’a parlé au bureau.
…………………………………………………………………………………
4. Tu les a parlé ?
………………………………………………………………………………
5. Charlotte et Yvette se sont téléphoner, mais ne se sont pas rencontrer.
……………………………………………………………………………………
6. Tu leur a grondé ?
……………………………………………………………………………………
7. Vous verrez ce qu’il va te donner.
…………………………………………………………………………
8. Comme les deux groupes s’entend bien, donc, elles vont préparé le mariage ensemble.
………………………………………………………………………………………………
9. Il se rappelle tous ceux qu’il a dit.
……………………………………………………………………………………
10. La maman que je suis parti avec au marché est revenu avant moi.
……………………………………………………………………………………
11. L’homme que je me suis rencontré avec était très ivre.
……………………………………………………………………………………
12. Tu a mangé toutes les choses on nous a acheté.
……………………………………………………………………………………
13. Je vai à l’école.
……………………………………………………………………………………
14. Elle réponds souvent à mes lettres.
……………………………………………………………………………………
15. Tout le monde boivent beaucoup.
……………………………………………………………………………………
16. C’est ne pas nous tous qui font des bruits.
……………………………………………………………………………………
17. C’est nous tous qui prépare à manger.
……………………………………………………………………………………
18. C’est moi qui lui a dit.
……………………………………………………………………………………
19. Il lui a attendu toute la journée.
……………………………………………………………………………………
20. Tu l’a menti.
…………………………………………………………………………………
21. Ma femme a accouché un garçon.
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……………………………………………………………………………………
22. Nous avons notre bureau là-bas-là au bloc là.
……………………………………………………………………………………
23. J’avais divorcé la maman de mon fils.
……………………………………………………………………………………
24. C’est vous qui a téléphoné la sœur ?
……………………………………………………………………………………
25. Je suis né et grandi au village de mon père.
……………………………………………………………………………………
26. Les étudiants n’ont pas intervenu.
……………………………………………………………………………………
27. L’avion s’est dirigé en direction de Libreville.
……………………………………………………………………………………
28. La guerre était éclatée.
……………………………………………………………………………………
29. Sortez dehors si vous n’avez pas de cartes.
……………………………………………………………………………………
30. Tu l’a parlé ces paroles ?
……………………………………………………………………………………
31. Le Doyen de la Faculté des Lettres informe à tous les Professeurs de déposé leurs
examens dès le début de ce moi.
…………………………………………………………………………………………………
………………………………
32. La délégation facultaire est allé se rendre compte pour la situation de logement aux
œuvres estudiantines.
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………….
33. Le comuté de gestion demande à tous les membres de participer à la réunion qu’elle
organise.
…………………………………………………………………………………………………
34. Pour se faire, la présence de tous les membres sont souhaités.
……………………………………………………………………………………
35. Nous étions accompagnés avec les autorités de la garde universitaires.
……………………………………………………………………………………
36. J’ai rencontré le Lumumba, le Mobutu et le Kabila.
……………………………………………………………………………………
37. Il faut que je me prépare le début de la semaine.
……………………………………………………………………………………
38. Le jour là que tu m’as vu.
…………………………………………………………………
39. J’ai les connaissances un peu en français.
………………………………………………………………………………
40. Demandez le professeur la permission.
…………………………………………………………………………
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41. Je me rappelle de ma casserole que tu as perdu.


………………………………………………………………………………
42. Je me souviens mon père qui m’a quitté à ma tendre enfance.
………………………………………………………………………………
43. Qui vous a parlé mon nom ?
……………………………………………………………………………………
44. Je les enseigne les dix commandements.
…………………………………………………………………………………
45. La manifestation a bien passé.
……………………………………………………………………………………
46. Nous travaillons le travail de Dieu.
………………………………………………………………………………
47. Il jouait avec la guitare.
………………………………………………………………………………
48. J’ai acheté le remède de la toux.
………………………………………………………………………………
49. Il marche avec les grands pas.
………………………………………………………………………
50. Il est mort dans le règne de Kasavubu.
……………………………………………………………………………………
51. Tu est fâché avec elle ?
………………………………………………………………………
52. La température est près de 40 degré.
……………………………………………………………………
53. Sa mère est morte à cause des soucis.
……………………………………………………………………
54. Mets-toi avant le tableau.
…………………………………………………………………………………
55. Nous sommes allés en messe.
……………………………………………………………………………………
56. Je viens derrière lui.
……………………………………………………………………………………
57. Nous sortons dans la messe.
……………………………………………………………………………………
58. Nous sommes arrivés en taxi.
……………………………………………………………………………………
59. Vita joue envers Mazembe.
……………………………………………………………………………………
60. M. et Mme DELAMARRE ont l’honneur de vous inviter à rehausser de votre présence à
la cérémonie du mariage de leur fils André DELAMARRE…
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
61. Tu mangera quand tu finira le travail.
………………………………………………………….. ……………..
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DEUXIEME PARTIE
LES TECHNIQUES DE COMMUNICATION ECRITE

« LES ECRITS PROFESSIONNELS »


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0. INTRODUCTION

Les échanges entre différents organes d’une entreprise se font obligatoirement par
écrit. Cela ne signifie pas que l’écrit l’emporte réellement sur l’oral, ce choix de l’écrit s’impose
par le principe des anciens selon lequel « verba volant, scripta manent ». Cela permet surtout
de bien constituer des dossiers autour des points saillants de l’entreprise, de bien classer les
dossiers pour mieux les retrouver, de contourner les distorsions des discours rapportés et de
bien écrire l’histoire de l’entreprise.
La société humaine est une communauté, un organisme vivant exigeant des
dialogues en permanence entre différents individus, différentes associations appelées sociétés,
entreprises, organes d’un corps social, etc. Ces échanges verbaux sont foncièrement régis sur
les principes conventionnés qu’il est important de connaître. Ils exigent surtout politesse et
courtoisie dans les rapports à entretenir les uns des autres.

CHAPITRE 1 : LES EXIGENCES DE L’ECRITURE


1.0. Introduction
Les caractéristiques propres à la communication écrite imposent donc la mise en
œuvre des moyens d’expression qui permettent la compréhension d’un énoncé sans recourir
nécessairement aux éléments de la situation de communication. Dès lors, en écrivant on veillera
à:
1. la clarté (éviter les équivoques);
2. la propriété des termes (éviter les termes impropres, les barbarismes et les
néologismes);
3. la précision ; éviter les termes vagues, la verbosité (qui parle beaucoup pour dire peu
de choses) qui rend la pensée insaisissable;
4. la concision et à la variété des termes éviter la redondance, la répétition, les tours trop
long ;
5. au savoir- vivre (notamment, dans la correspondance ; v. expression de l’ordre)
1.1. La clarté:
La clarté concerne la construction de la proposition ou de la phrase. Elle s’oppose
à l’obscurité du style et à l’équivoque. La première témoigne de l’obscurité de la pensée, la
seconde qui « caractérise toute construction qui peut être entendue de plusieurs façons») est due
:
1.2. La propriété des termes :
La propriété d’un terme, c’est « sa parfaite convenance à la chose à désigner ou à
l’idée à exprimer ». Pour réussir ce critère de propriété de termes, il est conseillé de consulter
le dictionnaire pour s’assurer du sens précis d’un mot tout en ayant en tête qu’il n’existe pas de
parfaite synonymie : des deux mots synonymes, un seul est approprié (ou juste). Soient des
phrases suivantes:
- Mon oncle (demeure, reste, réside) Boulevard Pasteur ;
- J’ai oublié d’ (amener, apporter) mon livre d’histoire ;
- Quand sera terminée la réunion, nous nous ferons un devoir de vous (prévenir,
aviser).
- Etre heureux et rendre heureux les siens est le but que (poursuit, se propose) tout chef
de famille.
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Le français étant parlé par des locuteurs de diverses provinces de notre pays, de
divers pays et de divers continents, il ne peut assurer l’intercompréhension entre ses locuteurs
que si le code, le vocabulaire, est le même. Dès lors, on évitera les barbarismes, les
régionalismes (voir section consacrée aux congolismes) et les incohérences (dues souvent à
l’ignorance et à la prétention entraînant un style pompeux recherché), (cf. le discours du Maire
dans Madame Bovary) : « L’administration supérieure a décidé formellement qu’il y avait trop
de loups : (…) et qu’il serait accordé une prime de 25 francs par tête de loup morte ou vive
dont la patte devra être transmise par mes soins au siège du gouvernement ».
1.3. La précision
Ici, nous recommandons beaucoup d’exercices sur il y a, faire, faire (plus-infinitif),
se trouver, mettre, chose, ou quelque chose.
1.3.1. « Il y a » et « se trouve »
- Le long de la rivière se trouve un chemin : serpente ;
- Dans la vallée il y a une cascade : tombe ;
- Sur la liste se trouve votre nom : figure ;
- Dans ce pays il y a une famine : sévit ;
- Au pied de la montagne se trouve une vaste plaine : s’étend ;
1.3.2. Faire:
- Faire un long trajet : parcourir.
- Faire d’inutiles efforts : tenter;
- Les abeilles font le miel: distillent;
- Faire naître le mépris: engendrer;
- Provoquer des divisions semer;
- Provoquer un sentiment de crainte inspirer;
- Provoquer des soupçons : éveiller
1.3.3. Mettre
- Mettre un pantalon – enfiler
- Mettre une chemise – passer
- Mettre une flûte à sa bouche – porter
- La raison doit nous mettre au-dessus des bêtes : élever
- Mettre en liberté un prisonnier : élargir, relâcher.
1.3.4. Chose, quelque chose
- Une chose m’arrête : un seul obstacle ;
- L’envie est une chose redoutable : une passion ;
- L’humilité est une chose bien rare : vertu ;
- Une seule et unique chose occupe son esprit : pensée ;
- Il laisse partout sur son passage quelque chose de sa bienfaisance : des traces ;
- Je trouve dans ces paroles quelque chose d’ironique : une pointe d’ironie ;
- Je trouve quelque chose de malicieux : un grain de malice ;
- Dans les morceaux pathétiques, sa voix avait quelque chose de triste : un accent de
tristesse.
1.3.5. La concision :( éviter les répétitions, les pléonasmes):
- Julien remarqua qu’il y avait sur l’autel des cierges (bougies) qui avaient plus de 15
pieds (de 15 pieds de haut; hauts de plus de 15 pieds ; qui mesuraient 15 pieds).
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CHAPITRE 2 : L’EMPLOI DE LA MAJUSCULE

La majuscule s’emploie au début d’une phrase ou d’une citation. La majuscule


s’emploie aussi dans les noms propres désignant des personnes, des lieux, des titres… Dans la
correspondance, l’emploi de la majuscule suit des règles conventionnelles.
1. L’emploi de la majuscule répond à un certain nombre de règles. Ces règles touchent
particulièrement la phase, les noms propres, les titres et les abréviations.
Ex:
 J’irais à l’observatoire avec Lucie.
 M. le Président, les membres de la CENI vous remercient.
2. Les règles d’emploi de la majuscule dans la phrase sont les suivantes :
a. La phrase commence toujours par une majuscule.
Ex : Nous parlons de cette réunion.

b. On emploie la majuscule après un point, un point d’interrogation, un point


d’exclamation et les points de suspension qui terminent une phrase.
 Les extraterrestres existent-ils ? Beaucoup de gens le croient.
 Quel spectacle ! C’est incroyable !
 Je voulais vous dire… Ah ! oubliez tout ça !
c. Après le deux points et l’ouverture des guillemets, la première lettre d’une citation
est une majuscule.
Ex : Jacques demande à Miguel : « Crois-tu aux extraterrestre ? »

d. La première lettre de chaque vers d’un poème est habituellement une majuscule :
 Ah ! Comme la neige a neigé !
 Ma vitre est un jardin de givre.

e. Dans un dialogue après le tiret, la phrase commence par une majuscule :

- Crois-tu aux extraterrestres


- Je pense que leur existence n’est pas impossible
- Tu me surprends !

3. Les règles d’emploi de la majuscule dans les noms propres sont les suivantes :

a. Un nom propre désignant une personne, un peuple, un habitant, une divinité et


même un animal commence par une majuscule.
Ex :
 André Turcotte, dit le Dédé, a vu une étoile au télescope (deux noms
propres désignant une personne)
 Mars et Jupiter étaient des dieux chez les Romains. (Deux noms
propres désignant chacun un dieu et un autre désignant un peuple).
 Mon chien Fido n’aime pas la souris Miquette. (Deux noms propres
désignant des animaux).
b. Un nom désignant un lieu (continent, pays, ville, cours d’eau, montagne, rue…),
un astre (étoile, planète, constellation…), un véhicule ou un monument
commence par une majuscule :
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Ex :
 Grandy est belle ville du Québec dans la région de l’astérie
 En Europe, Nicole a vu la Seine, à Paris, puis elle a visité la Belgique.
 Avec ma vieille Ford, j’ai contourné le mont Saint-Bruno pour atteindre
l’autoroute Jean-Lesage.
c. Les raisons sociales (commerce, institution, parti politique…) et les événements
historiques (époque fête religieuse ou civile…) s’écrivent avec une majuscule :
Ex :
 La Société Nationale d’Assurance organise un défilé ce vendredi.
 Au Moyen-Âge et à la Renaissance, on ne pensait pas aux
extraterrestres.
 L’Union des Nationalistes pour la Démocratie et le Développement.

4. Les règles d’emploi de la majuscule dans les titres sont les suivantes :

a. Le titre d’une œuvre (livre, article, tableau…) et le nom d’un périodique (revue,
journal, magazine…) commencent par une majuscule :
 J’ai lu la critique de la pièce Une Saison au Congo, d’Aimé Césaire, dans
Le Potentiel.

b. L’adjectif qualificatif placé avant le nom dans un titre d’œuvre prend


généralement la majuscule.
 J’ai lu les Grands Astronomes d’aujourd’hui. (Majuscule à Grands, placé
avant le nom Astronomes).
 As-tu consulté l’ouvrage les Étoiles filantes ? (Minuscule à filantes, placé
après le nom Étoiles).

c. Le titre honorifique ou de fonction prend la majuscule seulement lorsqu’on


s’adresse à la personne elle-même et ne s’abrège pas.
 Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de mes sentiments
distingués.
 Le maire a été ovationné par l’assistance.
 Le premier ministre a fait un beau discours.

d. Le mot ministre prend la minuscule et le ou les noms qui suivent prennent la


majuscule.
 Le ministre de la Santé.
 Le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire.

5. Les règles d’emploi de la majuscule dans les abréviations sont les suivantes :

a. Les sigles et les acronymes s’écrivent en majuscule.


 l’ONU et l’OMS sont des organismes internationaux.

b. Certaines abréviations prennent la majuscule

 M. pour monsieur, Mme ou Mme pour madame.

6. On emploie la minuscule dans les cas suivants :


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a. Pour le nom des jours de la semaine et des mois de l’année, l’emploi de la


majuscule est un anglicisme.

 Le mardi 24 janvier 2019, le Président F.A. TSHILOMBO Tshisekedi a prêté


serment.
b. On emploie la minuscule avec l’adjectif désignant la nationalité et le nom
désignant la langue :
 Mes voisins sont des Grecs et des Haïtiens. (Noms propres de peuples)
 Maria est d’origine portugaise et parle français. (Adj. de nationalité et
nom de langue).

c. Le mot saint prend la minuscule s’il désigne la personne :


 L’apôtre saint Pierre est le patron de la paroisse Saint-Pierre.

7. Il existe certaines conventions dans la correspondance qu’il importe de respecter. On


s’en tient ici aux règles concernant la suscription, c’est-à-dire tous les éléments qui
servent à désigner le destinataire et la destination de la lettre.

a. La suscription apparaît sur l’enveloppe et au début de la lettre.


Madame Émilie Losambo
650, rue Saint-Hubert
UNIKIN(Kinshasa)
BP243
b. Il n’y a pas de ponctuation à la fin de chaque ligne de la suscription.

8. Certaines règles régissent la façon de désigner la personne à qui l’on écrit, appelée
destinataire.
a. Le titre du destinataire (Monsieur ou Madame), suivi du nom, s’écrit au long et
commence par une majuscule :

 Monsieur Lucien Tambwe


 Madame Sarah Pitshilu

b. Le prénom du destinataire s’écrit au long ou en abrégé (première lettre majuscule


suivie d’un point). Le nom n’est jamais abrégé :

 Monsieur Guy Saint-Luc Monsieur G. Saint-Luc (et non *St-


Luc).
 Madame Hélène Luzolo Madame H. Luzolo

9. La destination comporte tous les renseignements concernant l’adresse du destinataire.


Les principales règles d’écriture de l’adresse sont les suivantes :

a. Le numéro est suivi d’un nom générique : allée, rue, avenue, boulevard,
carrefour, chemin, place, rond-point, route… Le nom générique s’appelle
odonyme. L’odonyme s’écrit habituellement en minuscules. On peut l’abréger si
l’espace l’exige :
 4545, route Bay-Pass (et non 4545, *Bay-Pass)
 6532, boulevard Lumumba (ou 6532, boul. Lumumba)
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b. Lorsque l’odonyme est désigné par un numéro, les mots rue, avenue, … s’écrivent
avec la majuscule, sans abréviation :
 567, 24e Avenue (et non 567, 24e *Av.)
 411, 8e Rue

c. On écrit le nom de la ville en toutes lettres en majuscule et en minuscules ou tout


en majuscules :
 Kinshasa (ou KINSHASA)
d. Le nom de la province s’écrit habituellement au long, entre parenthèses, à droite
du nom de la ville :
 Haut Kantanga (Lubumbashi)
(une abréviation telle que "Lushi" ne s’emploie que lorsque l’espace est restreint.)
e. Le nom du pays n’apparaît que si la lettre est destinée à l’étranger. On l’écrit alors
sur une ligne distincte en majuscule et en minuscules ou tout en majuscules. On
peut ou non le souligner.

CHAPITRE 3 : RAPPEL SUR L’ACCORD DE : CI-ANNEXE, CI-JOINT, CI-INCLUS


Les éléments ci-dessus évoqués reviennent régulièrement dans les différents écrits
professionnels. Cependant, leur bon usage mérite bien une attention particulière, c’est-à-dire
leur accord ou non accord doit être maîtrisé.
 Ci-joint les factures de vos marchandises.
 Ci-inclus les photocopies de mon diplôme.
 Ci-annexé ma lettre de demande d’emploi.
 Les lettres ci-incluses sont à retourner.
 Les pièces que vous trouverez ci-jointes sont importantes.
 Vous trouverez ci-annexé (annexées) les factures de son départ.
 Vous trouverez ci-joint photocopies de mon diplôme.
 Ci-jointes, ces factures sont importantes.

Structures Emploi Accord


Ci-joint, ci-annexé, ci-inclus Au début d’une phrase ou en position Invariables
initiale sans être séparé par une
virgule.
Ci-joint, ci-annexé, ci-inclus Au milieu de la phrase devant un Accord facultatif, c'est-à-dire
nom précédé d’un déterminant variable ou invariable.
Au milieu de la phrase/devant un Invariable
nom sans déterminant (article)
Ci-joint, ci-annexé, ci-inclus Dans la phrase comme épithète et Variables
attribut.
Au début d’une phrase ou en position Variable.
initiale mais séparé du reste de la
phrase par une virgule.

Exercices d’application
Accordez, s’il y a lieu, les mots entre parenthèses

10. Vous trouverez (ci-joint : ) les factures de vos marchandises.


11. (Ci-annexé : ) ces photocopies sont à retourner.
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12. (Ci-inclus : ) les photocopies de mon diplôme.


13. Les factures (ci-inclus : ) sont raturées.
14. Les pièces qui sont (ci-annexé : ) sont à remettre au Chef.
15. Vous trouverez (ci-joint : ) lettre de demande d’emploi.
16. Vous trouverez (ci-annexé : ) ma lettre de demande d’emploi.
17. (Ci-joint : ), ces pièces d’études sont fausses.
18. Les lettres (ci-annexé : ) sont confidentielles.

CHAPITRE 4 : CORRESPONDANCE EPISTOLAIRE


Il est important de rappeler ici que l’on distingue la correspondance non officielle
de la correspondance officielle.

4.1. Correspondance non officielle


Nous entendons par correspondance non officielle celle n’obéissant pas à des règles
rigides de correspondance. Exemples lettres de famille, entre amis, entre les frères et sœurs
d’une église, entre personnes qui se rencontrent et qui s’adressent des lettres de circonstance,
etc.

Toute lettre exige un papier de format A4, ou d’un format quelconque, mais conçu
pour des lettres. La feuille de lettre comporte, coin gauche, en haut, tous les renseignements
essentiels concernant l’auteur, c’est-à-dire celui qui écrit la lettre. Il s’agit du nom, post nom et
prénom; ensuite les qualificatifs de base le concernant: Etudiant de G1 Médecine BD., nom de
l’établissement, ville, pays.

Depuis la révolution électronique, il est conseillé d’ajouter le numéro de


téléphone et, éventuellement, son mail. Le tout est souligné en bas.
Jean Mbongo Mingi Kinshasa, le 12 avril 2015
G1 Bucco-Dentaire,
Fac. de Médecine,
Université de Kinshasa
0898930512
A Monsieur Luc Kitoko Beni,
Etudiant à la Faculté de Médecine,
Université de Lubumbashi.
B.P. 5897, Lubumbashi.
Très Cher Ami,

Je ne résisterai plus longtemps à l’envie qui me vient de


t’écrire. Sache que tu me manque beaucoup depuis que tu es à la capitale du cuivre. Je brule d’envie de te lire et
écris-moi une très longue lettre.

L’année académique a mal débuté chez nous, les


professeurs, boudant leurs conditions de vie sont cette fois ci allés en grève. Nous espérons que, Dieu aidant, le
Gouvernement fera tout son possible pour répondre à leurs exigences et de nous permettre d’éviter une année
blanche.

Salue tous les amis et que le Très Haut maintienne ta


carcasse en forme.

Je t’embrasse très fort.


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A droite, presqu’à la hauteur de la dernière ligne de cette adresse, est placée le lieu et la date
d’émission de ladite lettre. Mais cette date n’est pas mise en gras. Vient ensuite l’adresse du
correspondant, à l’extrême droite, presqu’à la hauteur de la date et du lieu d’émission de la
lettre. L’ensemble est souligné en bas. Vient ensuite l’en-tête de la lettre; il s’agit du nom du
correspondant qui est mis au vocatif. Il doit évoquer et illustrer toutes les relations de rôle
régissant le cadre figuratif du langage ainsi instauré: Monsieur, Cher Monsieur, Très Cher Ami,
Mon pote, Mec, etc. Cette lettre ne comporte souvent ni objet, ni référence, ni formule
conventionnée. Elle est simple et amicale.

4.1.1. Lettre entre personnes apparentées :


Très sentimentale, la lettre que s’adressent les membres d’une famille doivent
exalter d’abord les liens parentaux et éviter toute distance. Le tu es de loin préférable au
vous, même lorsqu’on s’adresse à son père ou à sa mère. Les dispositions du para texte restent
toujours les mêmes, et l’en-tête très empreint de sentimentalisme : Très Cher Papa, Ma très
Chère Maman, Ma Très Chère Petite Sœur ; et pour les amoureux : Cher Jean-Claude, Mon
Bébé, Ma Beauté, Beauté, Mon Ange, Mon Amour, etc. Il est ainsi permis de donner à la
personne qu’on aime des épithètes ornementales :

Marie Mukendi Kinshasa, le 12 août 2015


Kananga
B.P. 123
0814589011
A Lucie, Ma Bien-Aimée,
Etudiante, G1 B.D.
Faculté de Médecine,
Université de Lubumbashi.
B.P. 5897, Lubumbashi

Ma Colombe,

Papa et moi nous réjouissons de ta bonne santé et des


nouvelles que tu nous envoies depuis Lubumbashi. Nous nous réjouissons aussi de ce que tu nous dis de M.
Mbongo Mingi ; j’espère que grâce à toi, ce jeune-homme trouvera de la place dans notre cœur et dans notre
maison. Toutefois, nous n’aimerions pas que cela dérange tes études. Le mariage n’est une bénédiction divine
que quand il vise l’épanouissement total des acteurs impliqués et lors que les deux marchent dans la stricte
crainte de Dieu. Te connaissant, Ma Colombe, je ne doute pas que, grâce aux enseignements et aux conseils
reçus à l’église, tu ne puisses gérer ce dossier de manière à donner gloire à ton Dieu et honneur à nous, tes
parents.

Je t’embrasse très fort, mon amour.

Maman.

4.1.2. Lettre d’amour :


Elle est pareille à la lettre entre personnes apparentées. Mais elle exige
beaucoup d’honnêteté et de respect vis-à-vis de la personne aimée : celle-ci est appelée à
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vous lire, à vous juger et à se déterminer vis-à-vis de vous. Ne jamais écrire une lettre
d’amour à deux personnes, c’est Vilain, injuste et malhonnête !
Jean Mbongo Mingi Kinshasa, le 12 août 2015
G1 Bucco-Dentaire,
Fac. De Médecine,
Université de Kinshasa
B.P. 08965
0898930512
A Mademoiselle Lucie Kitoko Beni,
Etudiante
Faculté des Lettres et Sciences Humaines,
Université de Lubumbashi.
B.P. 5897, Lubumbashi.

Beauté,

Depuis notre dernière entrevue, je suis toujours hanté et


préoccupé par l’amour que tu m’inspires. Je suis obnubilé et tes beaux yeux me font mourir d’amour.

Tu dois te décider de me présenter à tes parents aux


prochaines vacances ; nous devrions beaucoup prier pour que notre relation puisse honorer nos parents et
donner gloire à Dieu. Si c’est aussi ton avis, permets-moi de parler de toi déjà à mes parents et à ma grande
sœur, dès maintenant ; ils seront comblés de joie !

Que Dieu bénisse notre amour et qu’il triomphe avec


nous !

(Signature)

4.1.3. Lettre de circonstance


Comme la première, cette lettre non plus n’exige pas de formules conventionnées ;
les dispositions du paratexte restent toujours les mêmes que dans la lettre précédente, sauf en
ce qui concerne l’en-tête; le respect est de strict rigueur; ce respect peut même prétendre à un
peu d’obséquiosité. Il n’est pas permis de tutoyer, car la distance entre les deux pools du procès
communicatif est à tenir et à entretenir à tout prix.
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En voici un exemple:
Jean Mbongo Mingi Kinshasa, le 12 août 2015
23/bis, Lumumba,
C/Limete, Q/Industriel
Kinshasa
B.P. 08965
0898930512

A Monsieur Luc Kitoko Beni,


Etudiant en G1 B.D.
Faculté de Médecine,
Université de Lubumbashi.
B.P. 5897, Lubumbashi.

Mon Très Cher Enfant,

Mon fils Jean vient de m’informer de la manière dont


vous l’avez accueilli à son arrivée pour la toute première fois à l’Université de Lubumbashi et de la manière dont
vous continuez à l’encadrer en vue de sa meilleure intégration du milieu universitaire.

Je vous remercie infiniment pour cette marque


d’amour envers mon fils et je me propose d’aller rencontrer vos parents pour les remercier d’avoir envoyé un ange
qui a pu s’occuper si aimablement de mon fils. Je me propose de vous envoyer, à vous deux, de quoi vous permettre
de louer une bonne maison dans les alentours du campus universitaire et de combler vos plus pressants besoins
estudiantins.

Que Dieu vous bénisse vous deux et triomphe avec


vous.

(Signature)

Comme on le voit, cette lettre n’est pas compliquée à introduire. Quelques formules peuvent
être conseillées sans qu’on ne soit obligé d’y recourir:

- J’ai le plaisir de vous informer que....


- J’ai le réel plaisir de m’adresser à vous pour...
- J’ai le regret (le profond regret) de porter à votre connaissance que
- C’est avec un réel plaisir que

La courtoisie est de règle!

4.2. CORRESPONDANCE OFFICIELLE


Il s’agit d’échanges épistolaires avec les institutions de l’Etat ou de l’Eglise. En
effet, en administration et dans les affaires, seules les paroles écrites sont prises en compte.
Aussi tous les échanges sont-ils de type épistolaire et en langue officielle du pays concerné.

Pour ce faire et, étant donné les multiples lettres que manient l’Administration
publique et toutes les institutions étatiques ou privées, certaines dispositions sont
recommandées concernant la tenue du papier et la communication épistolaire elle-même.
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4.2.1. Un particulier écrit une lettre officielle


4.2.1.1. Disposition du papier:
Aux dispositions de la lettre privée, c’est-à-dire non officielle, il faut ajouter trois
autres rubriques : l’identité de la lettre, son objet et, éventuellement, une copie pour information
qui est réservée, en principe, à une instance hiérarchiquement supérieure à celle à laquelle on
s’adresse. En effet, la masse des lettres qui entrent dans les bureaux de l’Administration exige
un classement pour les retrouver facilement, et ce classement n’est possible que grâce à ces
rubriques qui s’ajoutent.

Comme on le voit, cette lettre exige un maximum de .respect et d’égard. On a tout


intérêt à plaire au correspondant pour obtenir le bienfait qu’on demande. Elle commence
presque toujours avec «J’ai l’honneur de.... » et se termine également avec une formule
conventionnée. Parmi les formules d’entrée, nous avons: J’ai l’honneur de ou J’ai le regret de.
Les vieux modèles proposaient la formule « l’honneur m’échoit de ... » qui a aujourd’hui vieilli.

4.2.1.2. Le début d’une lettre

L’appellation (ou formule d’appel), en tête de lettre dépend du destinataire :


A. Quand on s’adresse à une personne dont on est l’égal, la formule d’appel varie en
fonction des relations que l’on entretient avec cette personne.

 A une personne qu’on connaît un peu, on écrira :


- Cher Monsieur, Chère Madame, Chère Mademoiselle ;
- Cher Collègue, Chère Collègue ;
- Cher Confrère, ou Mon Cher Confrère ;
- Cher Consœur, ou Ma Chère Consœur.

 A une personne qu’on connaît mal ou pas du tout, on écrira :


- Monsieur, ou Messieurs ;
- Madame, ou Mesdames ;
- Monsieur, Madame ;
- Mademoiselle, ou Mesdemoiselles.
Remarques :

1. Ces formules d’appel sont toujours écrites en toutes lettres et avec une majuscule à
l’initiale. Il n’est d’usage de les faire suivre du nom de la personne : on n’écrira pas
« Cher Monsieur Robert », contrairement à la tradition des pays anglo-saxons.

2. On écrira « Mon Cher Monsieur », « Ma Chère Madame », « Ma Chère


Mademoiselle », ces mots comportant déjà les adjectifs possessifs « mon » et « ma ».
Le titre de Mademoiselle est de moins en moins usité : il tend à être remplacé par celui
de Madame.

3. Les termes « confrère » et « consœur » sont réservés aux professions libérales.


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B. Quand on s’adresse à un supérieur hiérarchique ou à une personne qui porte un titre,


on mentionne ces différents titres.
A un homme, on écrira : A une femme, on écrira :

Monsieur le Directeur Madame la Directrice


Monsieur le Directeur des Impôts Madame la Directrice des Impôts
Docteur, ou Cher docteur Docteur, ou Cher Docteur
Maître, ou Cher Maître Maître, ou Cher Maître
Monsieur le Professeur Madame la Professeure
Monsieur le Procureur Général Madame le Procureur Général
Monsieur le Juge Madame la Juge, ou Madame le Juge
Monsieur le Commissaire de Police Madame le Commissaire de Police, ou Madame la
Commissaire de Police
Votre Majesté Votre Majesté
Monsieur le Président Madame la Présidente
Monsieur le Président de la Madame la Présidente de la République
République
Monsieur le Premier Ministre Madame le Premier Ministre
Monsieur le Ministre Madame la Ministre
Monsieur le Garde des Sceaux Madame le Garde des Sceaux, ou Madame la
Garde des Sceaux
Monsieur le Député Madame la Députée
Monsieur le Sénateur Madame la Sénatrice, ou Madame le Sénateur
Monsieur le Préfet Madame le Préfet
Monsieur le Maire Madame le Maire, ou (plus rarement) Madame la
Maire
Monsieur l’Ambassadeur Madame l’Ambassadrice, ou Madame
l’Ambassadeur
Monsieur le Consul Madame le Consul
Mon Général (si l’expéditeur est un homme ou Madame le Général
une militaire)
Général (si l’expéditeur est une femme)
Très Saint Père
Monsieur l’Abbé, ou Monsieur le Curé
Mon Père, ou Révérend Père Révérende Sœur
Monsieur le Pasteur Madame le Pasteur

Remarques :
1. Maître est le titre que l’on donne aux avocats et parfois aux personnalités du monde
culturel.
2. Votre Majesté est la formule d’appel utilisée lorsqu’on écrit à un roi ou à une reine.
3. Un Premier ministre et un ancien ministre conservent leur titre même quand ils n’
exercent plus leurs fonctions.
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4. Très Saint Père est la formule d’appel utilisée lorsqu’on écrit au Pape.

4.2.2. Comment introduire une lettre ?


Voici quelques formules usuelles d’introduction :
 A la suite de notre conversation téléphonique de ce jour, je vous confirme que…
 En réponse à votre lettre du ….
 Merci infiniment d’avoir accepté de….
 Pourriez-vous accepter ma demande … ?
 Vous trouverez ci-joint…
 J’ai bien reçu votre lettre et vous en remercie.
 votre documentation…..
 votre aimable invitation…
 J’ai pris connaissance de votre lettre et …
 de votre demande…
 J’ai l’honneur…
 le plaisir de vous informer que…
 de vous apprendre que…
 de vous faire connaître…
 Je suis au regret de vous informer que….
 Nous accusons réception de votre commande et vous en remercions.
N.B. A la fin de la lettre, la formule de salutation reprend, entre virgules, la formule d’appel
utilisée au début de la lettre :

- Veuillez agréer, Madame la Présidente, l’expression……


- Je vous prie de croire, Cher Maître, l’expression de …

4.2.3. La Candidature et la Lettre de motivation


A.-La Candidature : un objet spécifique
“Etant de plus en plus sollicitées du fait du nombre croissant des demandeurs d’emploi, les
entreprises sélectionnent davantage” (B. Monnet, 2002:9). En effet, posant sa candidature, le
jeune (ou futur) diplômé ne devrait guère perdre de vue que “l’entreprise a des raisons
sérieuses pour demander que les candidats fassent leur offre par écrit. Les lettres reçues lui
permettent un premier choix” (G. Blanchy, 2002 : 54).
Du latin candidus, candida (blanc), car les candidats aux fonctions publiques à Rome
s’habillaient de blanc. C’est dire que la tendance naturelle de celui/de celle qui postule un
emploi (à un emploi, pour un emploi) est de se présenter sous son jour le plus favorable. Cet
acte de candidature repose sur un argumentaire simple: “Voici pourquoi je veux travailler chez
vous-et voici ce que je suis en mesure de vous apporter.”
Les sortes des candidatures peuvent être regroupées en 3:
a)La candidature spontanée
Elle s’inspire des techniques de marketing direct. L’entreprise doit avoir des besoins dans
mon domaine de compétence, d’où je fais le pari qu’une opportunité d’emploi est à saisir. Il ne
s’agit pas de postuler simplement pour voir, mais de cibler au préalable, en cherchant l’élément
particulier qui peut accrocher.
Dynamique, cette methode est appréciée des recruteurs: 56% des embauches sont dues aux
candidatures spontanées. Ce candidat n’est-il pas perçu, en effet, comme un être qui sait ce qu’il
veut, qui connaît les besoins de l’entreprise et prend l’initiative de proposer ses services
correspondants?
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Il s’ensuit, pour le candidat, l’obligation de jouer sur la spécificité de l’entreprise (image de


marque, produits, expansion), de mettre en évidence l’adéquation de son propre profil avec les
activités de l’entreprise et de choisir la bonne période.

b)La candidature en réponse à une annonce


C’est la réponse à une offre d’emploi parue sous forme d’annonce. On estime entre 200 et
600 les réponses en moyenne à une annonce. La concurrence y est donc fort serrée et la sélection
d’autant plus hasardeuse. L’étudiant finaliste qui opte pour cette voie doit se tenir à l’affût des
annonces (presse écrite, audiovisuelle, Internet) et se brancher sur la presse spécialisée et sur
les agences d’emploi.
20% seulement des recrutements s’opèrent par annonces. Les entreprises qui y recourent sont
conscientes de l’attitude passive des candidats (d’où une sélection plus rigoureuse) et déplorent
le coût des insertions qu’elles doivent financer dans la presse.
Du côté des candidats, les principaux inconvénients sont: la corruption sur le terrain, la
publication toute tardive de la vacance quand bien même le poste serait déjà pourvu, la
précipitation avec laquelle les candidats doivent déposer leur dossier, etc.

c)La candidature sur recommandation


Cette sorte de candidature a été à la mode sous la IIè République, qui en a abusé. Elle ne
garantit pas toujours la solidité de formation ni la compétence des candidats recommandés. Elle
demeure en usage surtout dans les milieux politiques (emplois juteux, avec obligation de rendre
mensuellement l’ascenseur) et religieux, dans l’administration et dans la presse; elle s’introduit
progressivement hélas dans les milieux académiques...
La presse et surtout les entreprises privées connaissent aussi une variante : le genre
successoral : recommandation d’un fils/d’une fille du défunt père qui y a presté… Enfin, les
affinités ethniques ou tribales jouent un rôle non négligeable dans le recrutement, rôle des plus
néfaste: c’est ainsi que dans les médias particulièrement, un recensement du personnel laisserait
voir ses accointances avec soit le propriétaire, soit le responsable des ressources humaines!!!

B.-Lettre de motivation : une correspondance spéficique


Il faut cependant noter que le contexte mondial de ce début du XXIè s (avec ses crises
financières) a réduit très sensiblement le marché de l’emploi, ce qui ne permet plus l’embauche
sur une grande échelle; et les ouvertures s’en trouvent d’autant réduites. Une stratégie consiste
donc à prendre les devants.
Ainsi, la lettre de motivation qui servait initialement à appuyer les candidatures à l’inscription
dans des grandes écoles, les 3èmes cycles universitaires et les organismes de formation
professionnelle (Monnet, 2004:171), est-elle quasiment devenue le substitut de la lettre de
candidature.
La lettre de motivation, dont l’usage se répand de plus en plus, est utilisée pour exprimer :
-l’attrait profond du candidat pour le poste sollicité,
-l’objectif professionnel qu’il poursuit,
-les atouts dont il dispose pour réaliser cet objectif.
Vu son importance dans la vie des finalistes (stage, emploi), voici trois modèles de lettres de
motivation.
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Actuellement en troisième année à l’Universisé de…, dans la
Faculté de…, au Département de…., j’ai choisi de me spécialiser en…
J’aimerais effectuer mon stage de la fin du premier cycle
universitaire dans ce même domaine à la direction de… de votre
entreprise dont j’ai pu apprécier la technicité. Je souhaiterais
notamment développer mes connaissances en matière de… ou de…
pendant une durée de … mois, à compter de…


L’originalité et le succès de vos campagnes ont retenu mon
attention. Je souhaiterais vivement faire partie de vos collaborateurs
en tant que….
Détenteur d’un diplôme de licence en …, et spécialiste en… à
l’Université de…, Faculté de…., Départment de….., j’ai organisé au cours
de mon premier stage la promotion de… qui a donné entière
satisfaction à…
Mon sens de l’organisation allié à une bonne dose de tenacité
m’a permis ensuite, au cours du stage de licence, d’augmenter
sensiblement le nombre et la qualité de votre clientèle…
Je reste à votre disposition pour un entretien en vue de plus
amples informations et, dans cette attente, je vous prie, …, de bien
vouloir agréer l’expression de….


Je viens de terminer mes études de licence à…., formation qui
m’a permis de développer des applications pratiques de … en..., et
d’avoir l’occasion de suivre avec intérêt la présentation de vos activités
lors de votre visite sur le site universitaire le…
J’ai particulièrement apprécié la performance et la solide
politique d’innovation de votre équipe, avec laquelle je souhaite
vivement collaborer.
Le développement des outils informatiques m’attire très
fortement. Dans cette optique, j’ai effectué mon stage de fin d’études
dans votre entreprise, où j’ai conçu une méthode spéciale de…
Dans l’attente de vous rencontrer, je vous prie, …, de…
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MINENGU KITOKO Didier Kinshasa, le 28 février 2020


9, av. Mboloko, Q. Malandi, C. Matete
Tél :+24381 90 42 693
Mail : didiermingu@gmail.com

Objet : Lettre de motivation A Monsieur le Secrétaire Général du Ministère de la


Fonction Publique
à KINSHASA/GOMBE

Monsieur le Secrétaire Général,


Votre annonce parue le 27 février 2020 sur le site de la
fonction publique a retenu toute mon attention, et je me permets de vous soumettre ma candidature au poste de
ATB1, Direction de Communication.
En effet, je suis Licencié(e) en Sciences de
l’Information et de la Communication, Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Kinshasa. Je
pense être à mesure d’assurer, avec exemplarité, cette fonction pour la très grande satisfaction de notre ministère.
La ponctualité, la persévérance, la volonté, le savoir-faire, le savoir-vivre et le dynamisme sont mes plus grands
atouts.
Vous trouverez ci-joint le CV et la photocopie de mon
diplôme qui retracent mon cursus et mon expérience.
Dans l’espoir que ma requête retiendra votre
bienveillante attention, je vous prie d’agréer, Monsieur le Secrétaire Général, l’expression de ma très haute
considération.
(Signature)

4.2.4. Les formules de politesse dans une lettre officielle


La formule de politesse à utiliser pour terminer une lettre varie en fonction des
relations que l’on entretient avec son correspondant. On reprend toujours la formule d’appel
utilisée au début de la lettre : si celle-ci commence par Chère Madame, elle se terminera par
Veuillez…, Chère Madame, …

4.2.4.1. Principes généraux


 Pour exprimer le respect ou le dévouement à une personne, on peut terminer la lettre
par :
- Je vous prie d’agréer, Monsieur (Madame), l’expression de mon profond
respect.
- Veuillez agréer, Monsieur (Madame), l’expression de mon sincère
dévouement.
- Je vous prie d’agréer (de bien vouloir agréer), Monsieur (Madame),
l’expression de mes sentiments respectueux et dévoués.
- Veuillez croire, Monsieur (Madame), en l’expression de mes sentiments très
respectueux.
- Tout en vous remerciant de la bonté avec laquelle vous réagirez, je vous prie
d’agréer ;
- Dans l’espoir que ma lettre retiendra votre bienveillante attention, je vous
prie d’agréer, Monsieur, l’expression de ma très haute considération.
a. D’un homme à une femme :
- Veuillez agréer, Madame, l’expression de mes (respectueux) hommages.
b. D’une femme à un homme :
- Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
Page 91 sur 131

 Pour exprimer un certain respect à un supérieur ou à une relation d’affaires, on peut


terminer la lettre par :

-
Veuillez agréer, Monsieur (Madame, Docteur, Maître, Monsieur le
Professeur…), l’expression de ma considération distinguée.
- Veuillez agréer, Monsieur (Madame), l’expression de mes sentiments
distingués.
- Veuillez agréer, Monsieur, Madame, Messieurs, Mesdames, l’expression de
mes salutations distinguées.
- Je vous prie d’agréer, Monsieur (Madame), l’expression de mon respectueux
souvenir.
- Je vous prie d’agréer, Monsieur, avec tous mes vœux de réussite, l’expression
de ma haute considération.
 Pour exprimer sa reconnaissance, on peut terminer la lettre par :
- Veuillez agréer, Monsieur (Madame), l’expression de profonde
reconnaissance (gratitude).
- Croyez, Monsieur (Madame), à ma sincère reconnaissance (gratitude).

 Pour terminer une lettre d’affaires, on peut employer une formule neutre :

Veuillez agréer, Monsieur (Madame), l’expression de mes salutations


-
distinguées.
- Veuillez agréer, Monsieur, avec mes remerciements, l’expression de mes
sentiments distingués.
c. D’un homme à une femme : « Veuillez agréer, Madame, mes respectueuses
salutations ».
 Pour écrire à une personne avec qui l’on entretient des relations un peu formelles
mais amicales, on peut terminer la lettre par :

- Veuillez agréer, Cher Monsieur (Chère Madame), l’expression de mes


sentiments (les plus) cordiaux.
- Veuillez agréer, Cher Monsieur (Chère Madame), l’expression de mon fidèle
souvenir.
- Croyez (veuillez croire), Cher X (Chère Y), à mon amical souvenir (à ma
sincère amitié, à mes sentiments les meilleurs).

4.2.4.2. Cas particuliers

 A un (e) Président (e) de la République, on écrira :


- Daignez agréer, Monsieur le Président de la République (Madame la
Présidente de la République), l’expression de ma très haute considération.
 A un Premier Ministre (ou à un ancien Premier Ministre), à un Ministre (ou à un
ancien Ministre), on écrira :

- Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur (Madame) le Premier Ministre,


l’expression de ma très haute considération.
- Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Ministre (Madame la Ministre
ou Madame le Ministre), l’expression de ma très haute considération.
Page 92 sur 131

 A un Sénateur, à un Député, à un Préfet, à un Maire :

- Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Sénateur, (Madame la


Sénatrice ou Madame le Sénateur), l’expression de ma très haute
considération.
- Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Député (Madame la Députée),
l’expression de ma très haute considération.
- Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Préfet, le Maire, Madame le
Préfet ou Madame la Préfète, Madame le Maire ou Madame la Maire),
l’expression de ma très haute considération.

 A un Ambassadeur, à un Ambassadrice :

- Je vous prie d’agréer, Monsieur l’Ambassadeur (Madame l’Ambassadrice ou


Madame l’Ambassadeur), l’assurance de mes sentiments respectueux
(l’expression de ma très haute considération).
Au cours de la lettre, on écrit : « Votre Excellence ».
D’un homme à une ambassadrice ou à l’épouse d’un ambassadeur :

- Je vous prie d’agréer, Madame l’Ambassadeur (ou Madame l’Ambassadrice),


l’expression de mes hommages respectueux.

 A un Général, on écrit :

-Je vous prie d’agréer, (Mon) Général, l’expression de ma très haute


considération.
Un homme écrira : « Mon Général », une femme, « Général ».
 A un Colonel, on écrit :

- Veuillez agréer, (Mon) Colonel, l’expression de ma considération.


Un homme écrira : « Mon Colonel », une femme, « Colonel ».
 Au Pape, on écrit :

- Daigne, Très Saint Père, Votre Sainteté agréer l’expression de ma très


respectueuse considération. (c’est-à-dire, Saint-Père, que Votre Sainteté
daigne…).

 A un religieux (Abbé ou Curé, Pasteur, Imam ou Recteur de mosquée), à une


religieuse, on écrira :

- Je vous prie d’agréer, Monsieur l’Abbé (Monsieur le Curé), l’expression de mes


sentiments respectueux (de mon respectueux souvenir).
- Je vous prie d’agréer, Mon Père (Révérend Père), l’expression de mes
sentiments respectueux (de mon respectueux souvenir).
- Je vous prie d’agréer, Révérende Sœur (Ma Sœur ou Ma Mère), l’expression de
mes sentiments respectueux (de mon respectueux souvenir).
- Veuillez agréer, Monsieur le Pasteur (Monsieur l’Imam, Monsieur le Recteur),
l’expression de mes sentiments respectueux (de mon respectueux souvenir).
Page 93 sur 131

Lorsqu’un individu écrit une lettre officielle, il utilise souvent une feuille de papier A4 en
précisant l’objet de sa lettre. Exemple:

LUFUTU KINAVUDI Osée Kinshasa, le 1er mars 2014


22, av. Pindi, Q/Mpasa C/N’sele
Tél : (+243) 82 44 66 268
E-mail : lufkinosée@yahoo.fr

Objet : Demande de stage professionnel A Monsieur le Directeur des Ressources Humaines


du CELTA
à Kinshasa/Gombe
Monsieur le Directeur,

J’ai l’honneur de m’adresser à votre aimable personne


pour solliciter un stage professionnel de six mois, au sein de votre entreprise durant la période du 09 mars au 09
septembre 2014.

En effet, je suis Gradué en Informatique de Gestion de


l’Institut Supérieur de Commerce de la Gombe depuis 2013. Je pense disposer des atouts suffisants pour accomplir
à bien les différentes tâches que vous me confierez.

Dans l’espoir que ma lettre retiendra votre bienveillante


attention, je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de ma très haute considération.

(Signature)

Jean Mbongo Mingi Kinshasa, le 12 janvier 2016


G2 S.I.C.
Fac. Des Lettres et Sciences Humaines,
Université de Kinshasa
B.P. 08965
0898930512

Copie pour information:

- Au Président du jury G2 S.I.C.

Objet : Recours Au Professeur J.P. Motema Malamu, Titulaire du cours


de Techniques de l’Expression Orale et Ecrite
G2 S.I.C.
Faculté des Lettres et Sciences Humaines,
Université de Kinshasa

Monsieur le Professeur,

J’ai l’honneur de m’adresser à votre aimable autorité


pour introduire un recours au sujet de ma cote annuelle de T.E.O.E.

En effet, la moyenne annuelle de ma cote concernant les


T.P.et l’interrogation unique que nous avons eue est de 7/10, d’après les résultats que vous aviez affichés, ce que
confirme également les copies corrigées que vous avez pris soin de nous retourner. Mais selon les listes du jury,
cette cote annuelle moyenne est maintenant de 3/10; j’estime qu’il s’agit là d’une simple erreur de transcription
que je vous prie de bien vouloir corriger.
Page 94 sur 131

Tout en vous remerciant de la bienveillance avec laquelle


vous examinerez ma requête, je vous prie d’agréer, Monsieur le Professeur, l’expression de ma haute considération.

(Signature)

4.2.5. Un agent écrit une lettre au nom de la société pour laquelle il travaille
A la précédente lettre, il faut ajouter deux autres rubriques: la référence et la copie
réservée à la hiérarchie. Mais les formules conventionnées sont rigoureusement d’application.

La référence comprend le sigle de la maison, de l’institution ou de l’établissement,


l’instance qui écrit, les initiales du nom, post-nom et prénom, éventuellement les initiales du
nom de l’opérateur de saisie, le numéro annuel des lettres expédiées, l’année. Ex. UNIKIN/
FACM/DCN/BKB/..… /KBJ/2015. L’instance à réserver copie est signalée au-dessus de
l’adresse du destinataire.
Il vaut mieux utiliser un papier en-tête; on entend par là une feuille contenant le
nom de la société ou de l’institution, l’adresse, les principaux numéros de téléphone et,
éventuellement, le logo. Exemple:
CENTRE D’EVANGELISATION PENIEL, « CEPE»
BUREAU DE LA COORDINATION NATIONALE
Le Coordinateur National

Kinshasa, le 14 août 2015

Copie pour information :


Au Recteur de l’UNIKIN
N/R : CEPE/C.N/AMI/OFO/023/15
Objet : Recommandation Au Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences
Humaines
à Kinshasa XI.
Monsieur le Doyen,

J’ai l’insigne honneur de m’adresser à votre aimable


autorité pour obtenir une inscription au Département des Lettres et Civilisation Françaises de votre faculté en
faveur du Pasteur Martin Lingala Mbinga de notre église.

Veuillez trouver ci-joint le dossier complet de


l’intéressé et tous les frais d’inscription exigés par l’Administration de l’UNIKIN.

Tout en vous remerciant de la bienveillance avec


laquelle vous examinerez cette requête, je vous prie d’agréer, Monsieur le Doyen, l’expression de ma très haute
considération.

Joseph KITOKO BENI

(Signature et cachet)

Le Coordinateur National

Comme on peut le voir, cette lettre contient trois parties: un premier paragraphe
introductif qui introduit directement l’objet de la lettre, un second qui complète l’information
Page 95 sur 131

et un troisième qui conclut. Une lettre officielle n’a pas la réputation d’être longue, sauf si elle
exige beaucoup d’arguments et de détails.

Toute lettre administrative porte donc, le nom du lieu et la date de sa rédaction, une
référence du destinateur et éventuellement celle du destinataire ainsi qu’un objet. Le lieu et la
date se mettent toujours à l’extrême droite du papier, un peu en diagonal par rapport au titre du
correspondant; ils ne sont ni soulignés, ni mis en gras. La référence se compose du sigle
«CEPE», suivi des initiales de l’organe qui écrit, de celles du service qui s’engage à écrire, puis
de celles du nom du destinateur, éventuellement celles du nom de l’opérateur de saisie, du n°
d’ordre de la lettre de ce service, et enfin de l’année. Les références et l’objet se mettent à
l’extrême gauche et sont mis en gras. Illustrons ces faits par un exemple):

4.2.4.1. Les en-têtes.


Toute lettre administrative comporte deux en-têtes : l’en-tête adresse (à extrême
droite) et l’apostrophe (au centre ou un peu en retrait selon les cas). On remarquera aussi que,
à part les articles et les prépositions, tous les autres mots ont leurs initiales en majuscules. C’est
donc une règle pour toute lettre administrative.
Exemple:

- Excellence Monsieur le Président,


- Eminence Monseigneur le Cardinal,
- Très Saint Père,
- Honorable Député,
- Révérend(e) Père (Sœur), (Frère),
- Monsieur l’Abbé,
- Monsieur le Recteur, le Professeur,
- Monsieur le Doyen de la Faculté,
- Monsieur, Messieurs, Madame, Mesdames, Mademoiselle, Mesdemoiselles.

CHAPITRE 5 : LE CURRICULUM VITAE (C.V.)

Mot latin signifiant ‘carrière de la vie’, le curriculum vitae est le document qui
porte, en synthèse, les indications relatives à l’état civil du candidat, à sa formation, son
expérience professionnelle (acquis scolaires et extrascolaires), sans oublier ses activités
socioculturelles. “Son importance, écrit B. Monnet (2004:41), est primordiale car c’est en
fonction de ce dernier que le candidat sera convoqué à un entretien”.

5.1. Exigences et présentation d’un C.V.


Les trois qualités d’un bon C.V.: être informatif, valorisant, sincère.
-Informer de manière explicite et complète l’employeur potentiel ;
-Valoriser comme il se doit le candidat, épinglant ce qui, en lui, est susceptible d’accrocher
l’attention ;
-Etre sincère, conforme à la réalité (gare au phénomène “faussaire”!), car certaines informations
sont vérifiables.
Reflétant la situation exacte du moment, le C.V. doit demeurer actualisable et disponible.
C’est pourquoi il convient de sélectionner au préalable les éléments ayant un rapport avec le
poste sollicité, de réunir tout ce qui peut apporter un “plus” à la candidature.
Page 96 sur 131

Pour ce qui est de la présentation, le C.V. exige une forme soignée, dactylographiée ou saisie
(traitement de texte) sur une feuille de papier blanc, de format 21x29,7 cm, avec marge de 3 cm
à gauche et espace en haut et en bas; des paragraphes séparés, un interligne suffisant, titres et
rubriques soulignés, les informations importantes en gras.
Le C.V. gagne à montrer la richesse des initiatives prises par le candidat dans sa vie; du reste,
même un debutant peut déjà avoir accumulé des expériences personnelles. En outre, annexer 2
photos passeport récentes au coin supérieur droit, surtout pour les professions des secteurs
relationnels (accueil, enseignement, communication, commerce, hôtellerie, pastorat…).

5.2. Les rubriques d’un C.V.


Les rubriques doivent être thématiques, l’ordre pouvant varier, selon le profil : les débutants
mettant l’accent sur la formation, les autres sur l’expérience professionnelle.
Au sein des rubriques, l’ordre est tantôt chronologique, tantôt antichronologique, inverse, les
dernières données, les plus récentes, placées en tête : diplôme, emploi; cela éclaire, entre autres,
la situation actuelle du candidat. Toujours est-il que, dans leur ensemble, les informations
fournies doivent être cohérentes, sans contradictions.
En général, le C.V. se compose, au minimum, de 7 rubriques, à savoir: identité, état civil,
formation, stages et experiences professionnelles, activités associatives, connaissances de
l’outil informatique, pratique des langues.
Le candidat le plus actif et à l’esprit d’initiative prononcé peut y ajouter : les prix d’excellence
remportés ou les distinctions honorifiques, les voyages d’études ou professionnels, les congrès
(ou colloques, séminaires, conférences…), les publications, enfin, l’expertise.
N.B. En dehors des publications et de l’expertise, les rubriques relatives aux Prix, activités
associatives, voyages et congres… peuvent être regroupées dans une seule rubrique: Divers.

I.-IDENTITE
-NOM, POSTNOM, Prénom (éviter de placer le postnom en 1ère position);
-lieu et date de naissance;
-nationalité;
-sexe;
-parents (soit: père, mere; soit fils/fille de… et de…);
-origine (province, territoire, chefferie ou secteur);

II.-ETAT CIVIL
-célibataire/marié/divorcé/veuf(ve);
-nombre d’enfants à charge;
-profession + n° matricule ou n° carte de presse;
-résidence/domicile (n°, rue, quartier, commune, ville);
-adresses : postale, téléphone (fixe), mobile, fax, mél (courriel);

III.-FORMATION (ETUDES FAITES)


-diplôme le plus récent: avec date, intitulé, établissement, faculté, filière, option, mention
-idem, mutatis mutandis pour chaque diplôme antérieur: graduat, études secondaires,
études primaires, etudes maternelles, le tout selon le modèle ci-après:
-de 2015 à 2017: Licence en Lettres et Civilisation Françaises, Orientation “Littérature”,
Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université de Kinshasa, Satisfaction.
-de 2012 à 2015: Graduat en Lettres et Civilisation Françaises, Faculté des Lettres et
Sciences Humaines, Université de Kinshasa, Satisfaction.
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-de 2009 à 2012: Etudes secondaires au Lycée Kabambare, Commune de Kinshasa,


section littéraire, diplôme d’Etat avec 70%.
-de 2003 à 2009: Etudes primaires au Complexe scolaire Bilombe, Q. Righini, Commune
de Lemba, à Kinshasa. Certificat…
-de 2000 à 2003: Etudes maternelles au Complexe scolaire Minzoto, Q. Righini,
Commune de Lemba, à Kinshasa. Certificat…

N.B. Une sous-rubrique “Formation complémentaire” peut, le cas échéant, être ouverte, en
vue de présenter soit les cours par correspondance, soit d’autres formations épisodiques.

IV.-EXPERIENCES PROFESSIONNELLES (ou Stages)


Rubrique très éclairante sur le parcours du candidat. C’est pourquoi, en rapport avec le poste
sollicité, il y a lieu de mettre en évidence chaque expérience, avec les responsabilités assumées
(ex. Chargé de réceptionner et d’acheminer le matériel humanitaire en Ituri), et les réalisations
(ex.réorganisation du fichier informatique des livraisons; documentaire audiovisuel de 15’ sur
la pratique du français à l’UNIKIN, la pratique religieuse des étudiantes ou leur comportement
sexuel).
Pour chaque cas, préciser le nom de l’entreprise, les dates ou la durée, le poste occupé et,
éventuellement, s’il s’agit d’un stage professionnel ou d’un atelier professionnel, le brevet
obtenu. Il est certain qu’un débutant aura à mettre l’accent sur les stages (3è graduat, 2ème
licence).
Ne pas oublier de mentionner les jobs ou boulots parallèles, ceux effectués entre les études
secondaires et universitaires… Tout cela, joint aux “Divers”, révèle le sens des responsabilités
et d’autonomie du candidat.

V.-DIVERS
Rubrique destinée à aider le sélectionneur à se faire une idée plus exacte de la personnalité,
des aptitudes et de l’esprit d’initiative du candidat. Elle peut comporter plusieurs sous-
rubriques: activités associatives, socioculturelles, religieuses, sportives…
Indiquer en quelle qualité on en fait partie : fondateur, co-fondateur, responsable, membre
effectif ou associé. Il est certain qu’un délégué facultaire des étudiants, un fondateur d’une
ONG de lecture, un capitaine de l’éuipe de football de la faculté… aura plus de considération
qu’un inactif.
VI.-PUBLICATIONS
Mentionner d’une part Ouvrages et Articles publiés, d’autre part Travaux rédigés ; ceux-ci,
pour la plupart de jeunes candidats, sont le TFC de graduat et le Mémoire de licence. Dans la
mesure où le sujet qui a été traité va dans le sens des intérêts de l’entreprise, voilà un atout sûr.

VII.-INFORMATIQUE
Compétences, niveaux de maîtrise et logiciels : Word, Excel, Powerpoint…

VIII.-LANGUES
Préciser son ou ses niveaux de connaissances des langues (nationales et étrangères).
Distinguer 3 niveaux : notions (=debutant, faible); courant (=capable de comprendre et soutenir
une conversation); maîtrise (=vous êtes un bon bilingue).
On peut aussi distinguer les connaissances pour parler-pour lire-pour écrire une langue
étrangère.

IX.-EXPERTISE
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Par expertise, on entend l’ensemble des compétences spécifiques accumulées et susceptibles


d’être mises au service d’une entreprise. Il s’agit donc de capacités rares et qui, de ce fait, sont
appréciées, recherchées et, bien sûr, d’autant mieux rémunérées.

N.B.: Le Curiculum Vitae se clôture par les indications ci-après:


1) La mention Certifié sincère et véritable.
Ou : Je certifie que ces renseignements sont sincères, exacts et vérifiables.
2)Le lieu: Fait à Kinshasa, le
(+ Nom, Postnom, Prénom + Signature).

(Sur le document dactylographié ou saisi, laisser en blanc la date et la signature; ces deux
données seront complétées à chaque occasion de transmission ou de dépôt du Curriculum
Vitae).

(Modèle de C.V.)
CURRICULUM VITAE

IDENTITE
Nom Postnom
Prénom Sexe
Date de naissance Lieu de naissance
Nom du père Nom de la mère
Nationalité Province d’origine
Territoire Collectivité
Carte d’Electeur n° Passeport n°

ETAT CIVIL
Célibataire Nombre d’enfants à charge
Profession Employeur
Domicile Ville
Téléphone mobile Mél

FORMATION

EXPERIENCES PROFESSIONNELLES

DIVERS
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PUBLICATIONS

Informatique

LANGUES

Je certifie que ces renseignements sont sincères, exacts et vérifiables.

Fait à Kinshasa, le

(NOM, POSTNOM, Prénom)

5.3. LES DIFFERENTS TYPES DE CV


5.3.1. C.V. anti - chronologique
Vous citez vos expériences professionnelles en commençant par la plus récente et
en terminant par la plus ancienne. Vous pouvez utiliser cette méthode si vous désirez mettre en
relief votre dernière expérience professionnelle car elle est proche de votre objectif d'emploi.
Ce modèle est à utiliser pour toutes personnes ayant de l'expérience professionnelle.

5.3.2. C.V. de débutant


Le CV Débutant est conçu spécialement pour mettre en valeur le parcours des
candidats débutants. Le CV débutant est idéal pour mettre en avant votre formation, vos stages,
mais aussi vos domaines de compétences.

5.3.3. C.V. Fonctionnel ou thématique


Vous présentez les différentes fonctions occupées dans des entreprises différentes,
et, pour chacune d'elles, le détail de vos activités. Vous n'êtes pas obligé de préciser le nom des
entreprises ni les dates auxquelles vous y avez travaillé. Le CV Fonctionnel est utilisé pour
insister sur le déroulement de carrière mais aussi si vous souhaitez postuler pour un emploi où
les aptitudes et les compétences professionnelles importent plus que les études. Il est également
utile quand vous souhaitez changer de carrière ou quand vous cherchez un premier emploi. Ce
type de CV permet d'éviter les inconvénients du CV Chronologique et facilite la mise en avant
des compétences et des réussites professionnelles, notamment parce qu'il permet de dissimuler
facilement les périodes d'inactivité.

5.3.4. C.V. mixte

Comme dans le C.V. fonctionnel, vous présentez vos domaines de compétences en détaillant
vos activités. Puis, vous indiquez brièvement les entreprises et les dates de vos emplois. Vous
mettez ainsi en lumière une certaine polyvalence. Comme dans les C.V. chronologiques ou anti-
chronologiques, vous pouvez montrer un parcours professionnel. En revanche, le C.V. est plus
long.
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5.3.5. C.V. chronologique


Vos expériences sont décrites de la plus ancienne à la plus récente. Le majeur défaut
de ce type de CV est de présenter en dernier l'expérience professionnelle la plus récente. De
plus les périodes d'inactivités dans le CV sont tout de suite repérées! Ce CV est à utiliser
principalement si vous avez peu ou pas d'expérience professionnelle.

Exemple d’un CV :
CURRICULUM VITAE
I. IDENTITE
Nom NKONGOLO
Post nom KOMBE
Prénom Arnold
Lieu et date de naissance Banga, le 03 janvier 1980
Nom du père KOMBE
Nom de la mère BAHEKA
Sexe Masculin
II. Etat-civil
Marié Père de quatre enfants
Village d’origine Mikope
Secteur d’origine Mapangu
Territoire d’origine Ilebo
District d’origine Kasaï
Province d’origine Kasaï-Occidental
Nationalité Congolaise
Adresse 72, av. Ebeya, Q. III, C. Masina
Téléphone +243 82 19 66 564
III. ETUDES FAITES (FORMATIONS)

 2001-2004: Diplôme de Graduat en Sciences Infirmières, Orientation Hospitalière à l’I.S.T.M.


Ipamu.
 1993-1999 : Diplôme d’Etat en Biologie-Chimie, Institut Babola, Mapangu.
 1987-1993 : Certificat d’Etudes Primaires à l’E.P. Mwembe.
IV. EXPERIENCES PROFESSIONNELLES
 2014 : Infirmier Responsable du Centre Médical ARNOLD à Kinshasa.
 2011-2013 : Infirmier Titulaire à la Clinique Saint Michel à Kinshasa.
 2011-2013 : Professeur à l’I.T.M. Bibwa à Kinshasa.
 2006-2010 : Infirmier à la Clinique la Gloire à Tshikapa.
 2006-2010 : Professeur à l’I.T.M. Adventiste à Tshikapa-Kele.
 2005 : 6 mois de stage professionnel à l’Hôpital Général d’Ilebo à Ilebo.
V. COMPETENCES LINGUISTIQUES
 Français (connaissance parfaite)
 Ciluba (connaissance parfaite)
 Kikongo (connaissance parfaite)
 Lingala (connaissance parfaite)
Je jure sur mon honneur que les renseignements fournis sont sincères et exacts.

Fait à Kinshasa, le ………/…………/20…………

NKONGOLO KOMBE Arnold


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CHAPITRE 6 : NOTES DE SERVICE ET COMPTE-RENDU


C’est par la note de service que communiquent les membres d’une même entreprise.
Elle est diffusée à l’intérieur d’un même service ou échangée entre services. Elle sert à la
communication des renseignements, des directives ou des instructions.

Concise et dépouillée, la note n’exige pas la rigueur d’une lettre: elle ne comporte
ni formule de politesse, ni titre de civilité. Mais son élaboration suppose, en général, un effort
de composition.
On distingue généralement 4 types de notes de services

- La note : C’est un texte contenant des informations concernant la vie normale d’un
service, d’une entreprise ou d’une communauté.
- Des instructions (toujours au pluriel): C’est quand la note donne des ordres, des
explications précises qui revêtent un caractère de nouveauté.
- Des directives (toujours au pluriel) : C’est quand la note donne des indications
générales en vertu desquelles sont établies des instructions particulières.
- La circulaire: C’est quand la note de service, les instructions ou les directives sont
expédiées sous une même forme à plusieurs personnes ou services à la fois.
Illustrons toutes ces notions par des exemples assez précis :

Supposons qu’il y ait eu une réunion de la Coordination Nationale (C.N.) à Kinshasa, en date
du 18/11/2008 dont le compte rendu serait à peu près ce qui suit:

Le Procès-verbal
4.4.1. Généralités
Les délibérations de toutes les réunions d’entreprises sont connues du public sous forme de
compte rendu ou de procès-verbal. Le compte- rendu est un exposé assez détaillé d’une réunion,
d’un fait, d’un travail ou d’une discussion auxquels le narrateur a participé. Mais le procès-
verbal, lui, est un résumé succinct et concis des délibérations d’une réunion ou d’une assemblée
telles qu’elles se sont réellement déroulées. Sa rédaction est toujours confiée à un secrétaire
attitré ou désigné par l’assemblée sur base de ses potentialités et non de ses fonctions.

4.4.2. Formes
En principe, il existe plusieurs formes de procès-verbaux. C’est la nature de l’assemblée (qui
peut être juridique, politique, scientifique ou tout simplement culturel) ou la tradition déjà
adoptée par un groupe en cause qui détermine et définit le protocole de rédaction auquel le
rédacteur devra se conformer.
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Lorsqu’il s’agit, par exemple, d’une réunion officielle d’un corps constitué, le procès-verbal
prend une forme juridique et obéit à d’autres règles précises. Il est dans ce cas signé par le
Président et le Secrétaire en même temps. Ce P.V. d’une réunion officielle rend compte des
propositions et présente le nom de l’auteur de chaque proposition, des personnes qui l’appuient
et de la façon dont les décisions ont été prises (à l’unanimité des membres présents, à la majorité
des voix exprimées, etc.).

Mais lorsqu’il s’agit d’une réunion moins officielle, (ex: une réunion d’entreprise), le protocole
de rédaction n’est pas aussi strict; et c’est cette forme de procès-verbal que nous allons étudier
ici et illustrer par deux exemples.

4.4.3. Rédaction
Le procès-verbal doit toujours être clair et simple; il doit donner une vue exacte et fidèle de ce
qui s’est dit, sans faire intervenir l’appréciation personnelle du narrateur.

Il doit présenter un résumé de tous les points importants des délibérations. La décision délibérée
qui clôt chaque point de l’ordre du jour doit être clairement exprimé. Le plan à suivre dans cette
rédaction est l’ordre du jour. Chaque point inscrit à l’ordre du jour doit porter le titre qui le
désigne dans l’ordre du jour. Le nom de l’auteur de chaque proposition ou recommandation se
place au début de la phrase.
Le style est sans recherche littéraire et le mode de narration est toujours le présent de l’indicatif.

4.4.4. La présentation
Le P.V. se rédige en général sur du papier blanc A4, ne portant ni la raison sociale, ni le symbole
de l’entreprise ou de l’organisme.

A. En-tête
Outre le mot PROCES-VERBAL inscrit en majuscules sur la première ligne, l’entête qui se
centre à environ 3 cm du haut de la page, comprend les éléments suivants, en majuscules ou en
minuscules:

a.1. La désignation de la réunion :


Ex. : Réunion mensuelle, ordinaire, extraordinaire, etc.

a.2. Le nom de l’organe qui tient la réunion:


EX. : La Coordination Nationale, le District de Kinshasa, le Conseil de l’Eglise de Limete, etc.

N.B. : S’il faut préciser le nom de l’organe, du service ou du groupe, l’inscrire avant le nom de
l’œuvre, c’est-à-dire du CEPE.

a.3. La date et l’heure


Ex. Tenue le 19 novembre 2011.
N.B. Si la réunion a lieu le premier jour du mois, on note le 1er. Ex. le 1er mai 2012,
a.4. Le lieu de la réunion:
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Ex. Au Bureau du Centre sis Av. Conseil de Ville, n°27, Kinshasa/Gombe

B. Noms des membres présents, absents et excusés à la réunion


b.1. Sous la rubrique «présents », on dresse la liste des participants en colonne ou à la suite. Si
on utilise les titres de civilité, les abréger ainsi que les prénoms. Si on omet ces titres, inscrire
les prénoms en toutes lettres.
Présents : Absents Excusé :
- Rév. E. KIBALA MUNSUMU - Rév. F. KASONGO - Rév. C. BAGULA
- Sr. M. KITENGE - Sr. M. MUKENDI
- Fr. V. MUNDELE
- Fr. J. MABILA
Ex. : Sans titres de civilité
Présents : Absents Excusé :
- Emmanuel KIBALA - Florent KASONGO - Célestin MUNSUMU
- Mireille KITENGE - Mado MUKENDI
- Victor MUNDELE
- Jonas MABILA
b.2. Dans une phrase distincte, mentionner les noms du président et du secrétaire:
Le Rév. C. MUNSUMU préside la réunion et le Diacre Adrien en est le secrétaire-rapporteur.

B. Résumé des délibérations:


L’essentiel des délibérations est schématisé le plus succinctement possible dans L’ordre où Les
questions sont traitées. On respecte donc la schématisation de L’ordre du jour.

b.1. L’ordre du jour commence toujours par son adoption celle-ci est suivie de l’adoption du
P.V. de la réunion précédente. Dans les conditions normales, chaque membre reçoit une copie
du P.V. de la réunion précédente avant la réunion. Dans ce cas, il est adopté sans qu’on en fasse
encore une lecture publique, mais en tenant compte des confections apportées et approuvées
par toute l’assemblée délibérante.

Ex. Le P.V. de la réunion du 18 novembre est adopté avec la correction suivante:


Sous la rubrique : « La prochaine rencontre est prévue au 8 décembre », il faut lire « au 18
décembre prochain ».

b.2. Les autres points à inscrire à l’ordre du jour varient selon les entreprises et les
communautés. Normalement, ils s’articulent autour de trois catégories : questions découlant du
P.V. de la réunion précédente, questions courantes et questions diverses.

b.3. Chaque question débattue est coiffée d’un titre souligné et fait l’objet d’un paragraphe
distinct. Exemple:

1. Discipline
Le Rév. E. KIBALA, responsable du District de Kinshasa, remarque une certaine indiscipline
de la part de ses administrés retard dans la transmission des rapports mensuels, intempérance
de vocabulaire, manque de déférence vis-à-vis de la hiérarchie établie. Il promet des sanctions
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dès la moindre récidive. Il est approuvé par le Rév. F. KASONGO qui plaint le retard avec
lequel son chef de District réagit sur ce point capital.

2. Le mariage des serviteurs


La Sr M. KITENGE fustige le non-respect du mariage dans l’Eglise de Dieu, certains couples
cohabitant sans dot, et même sans solliciter le consentement des parents. Elle propose la mise
en garde de ces prétendus couples. Toute l’assemblée approuve cette proposition et charge les
Bergers responsables d’aborder les frères concernés par cette question.

3. FEMAC :
La Sr M. Manga, la responsable du groupe dénommé « Femmes Amoureuses de Christ»,
FEMAC, en sigle, se plaint de l’absence de beaucoup de mamans à des réunions que son
Département organise mensuellement. Le Chef du District demande aux Bergers des paroisses
de s’impliquer en conviant les mamans à s’y rendre de plein cœur comme les saintes femmes
de la Bible qui ont suivi Jésus partout.

C. La date de la prochaine réunion, la clôture de la l’union et les signatures:


La date de la prochaine réunion est à indiquer après le résumé des délibérations. On termine
chaque PV par la mention de l’heure â laquelle la réunion prend fin en rappelant aussi l’heure
du début.

Ex. : «Ouverte à 9H, la séance est levée à 12H après une courte prière de remerciement
par le Président»

En ce qui concerne les signatures, tous les membres ayant une charge officielle dans l’Eglise,
en général, doivent mentionner leurs titres.
Rév. E. KIBALA, Chef du District et Président de la réunion, Rév. F. KASONGO, Berger de
CEPE Pétro/Congo et secrétaire rapporteur, Sr M. KITENGE, Présidente de FEMAC, etc.
Dans les deux pages qui suivent, nous allons illustrer tous ces éléments ci-haut décrits.

PROCES-VERBAL DE LA REUNION DU DISTRICT/KINSHASA DU CEPE TENUE


LE 23 NOVEMBRE 2008, DE 9H A 10H, AU BUREAU DU DISTRICT 4 BIS, AV.
REVOLUTION, Q/KINGASANI, C/KIMBANSEKE, VILLE DE KINSHASA

1. De la présence
Présents : Absents Excusé :
- Rév. E. KIBALA MUNSUMU - Rév. F. KASONGO - Rév. C. BAGULA
- Sr. M. KITENGE - Sr. M. MUKENDI
- Fr. V. MUNDELE
- Fr. J. MABILA
2. Ordre du jour
- Adoption du PV de la réunion précédente,
- Discipline dans l’Eglise de Dieu,
- Régularisation des couples,
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- Divers
Le Rév. Emmanuel KIBALA préside la réunion et le Rév. F. KASONGO en est le secrétaire-
rapporteur.
2.0. Introduction : La réunion s’ouvre par une prière prononcée par le Président.
2.1. Adoption de l’ordre du jour et du P.V.
L’ordre du jour ainsi que le PV de la réunion précédente du 23 octobre 2008 sont adoptés à
l’unanimité.

2.2. Discipline dans l’Eglise de Dieu


Le Rév. E. KIBALA, responsable du District de Kinshasa, remarque une certaine indiscipline
de la part de ses administrés: retard dans la transmission des rapports mensuels, intempérance
de vocabulaire et manque de déférence vis-à-vis de la hiérarchie établie. Il promet des
sanctions dès la moindre récidive. Il est approuvé par le Rév. F. KASONGO qui plaint le
retard avec lequel son chef de District réagit sur ce point capital.

2.3.Le mariage des serviteurs :


La Sr Mado KITENGE, la responsable de FEMAC/Kinshasa, fustige le non-respect du mariage
dans l’Eglise de Dieu : certains couples cohabitent sans dot, et même sans solliciter le
consentement des parents. Elle propose la mise en garde de ces prétendus couples. Toute
l’assemblée approuve cette proposition et charge les Bergers responsables d’aborder les frères
concernés par cette question.

La Sr responsable se plaint de l’absence de beaucoup de mamans à des réunions que son


Département organise mensuellement. Le Chef du District demande aux Bergers des paroisses
de s’impliquer en conviant les mamans à s’y rendre de plein cœur comme les saintes femmes
de la Bible qui ont suivi Jésus partout.

2.4. Divers:
Dans les divers, les membres ont présenté deux couples candidats au mariage religieux dans les
paroisses de Kingasani et de Masina. Il est décidé que toutes les Eglises du District se cotisent
pour venir en aide à ces couples dont les frères sont sans emploi régulier.
4. La date de la prochaine rencontre est prévue pour le 23 décembre prochain, à la même heure
5. L’ordre du jour étant épuisé, la séance qui a débuté à 10H est levée à 12H après une prière
de remerciement prononcée par le Rév C. MUNSUMU du CEPE/Limete.

Fait à Kinshasa, le 23/11/2008

Rév. F. KASONGO Rév. E. KIBALA

Président de céans Secrétaire-Rapporteur


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LA REUNION ET LE COMPTE RENDU


7.1 Les grands genres de la relation du réel
Il existe trois genres de la relation du réel, ayant tous en commun le recours aux
procédés de résumé ou synthèse. Il s’agit de :

-Procès-verbal : mode administratif et judiciaire de relater, à l’intention des supérieurs


hiérarchiques ;

-Compte rendu : mode journalistique de la relation destinée au public consommateur ;

-Rapport : mode double : d’une part scientifique, en usage pour faire prévaloir la vérité ;
d’autre part subjectif, tendant à faire triompher son point de vue.

N.B. : C.R. et P.V. sont souvent, à tort, employés l’un pour l’autre. Notons toutefois que c’est
le CR d’une réunion qui généralement est appelé PV de réunion.

7.1.1 Le procès-verbal
Acte administratif ou judiciaire, écrit par un agent revêtu de l’autorité ad hoc et dans
l’exercice de ses fonctions. A la fois incolore et grandiloquent (pompeux), établi pour
faire valoir comme témoignage indubitable.

-P.-V. judiciaire : du magistrat instructeur d’un dossier, du commissaire de police,


d’officier de police judiciaire… L’agent verbalisateur relate en résumé et au style
indirect les faits observés, les déclarations entendues. Souvent rédigé sur formulaire
imprimé, le PV doit comporter les mentions et les signatures (+ témoins).

L’an deux mil quatre, le vingt-deuxième jour du mois d’avril, à 08 heures


30’, nous… siégeant à…, agissant en vertu de l’ordre de mission N°…,et en
présence de…, avons entendu le sieur…, étudiant de son état, lequel nous a
déclaré ce qui suit :………………………………
En foi de quoi nous avons établi le présent procès-verbal et signé avec les
témoins et avec le sieur susnommé, après lui en avoir donné lecture.
Fait à Kinshasa.
N.B. Chaque signature doit être précédée de la mention «Lecture faite, persiste et signe».

-P.-V. administratif : dressé par un agent administratif (police de roulage, fonctionnaire


assermenté ou en mission d’inspection, contrôleur, préfet d’école, garde, vigile,
surveillant d’examen…) à l’occasion de quelqu’événement ou circonstance.
Ex. accident de circulation, fraude à l’examen, contrôle des prix consécutif à la Taxe sur la
Valeur Ajoutée, contrôle des effectifs (contrôle physique), passation des pouvoirs lors d’un
changement de titulaire à un poste, vente de biens et meubles ou immobiliers, cession.

La formulation du PV administratif est identique à celle du PV judiciaire, mutatis


mutandis.
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7.1.2 Le compte rendu


Le Compte rendu est un document descriptif, relatif aux faits ou événements que le
rédacteur a pu constater ou auxquels il a été mêlé. Quatre qualités sont exigées du CR :
objectivité, absence de parti pris, exactitude et précision. Il existe plusieurs sortes de
Comptes rendus, selon leur objet, forme et destination, à savoir :
1°Compte rendu de mission : voir Rapport de mission.
2°Compte rendu de visite :
Cette visite peut être celle d’une exposition d’œuvres d’art (galerie), d’une école, une
bibliothèque, un lieu touristique, etc.
Compte rendu de visite au Musée d’Histoire naturelle
C’est par un temps merveilleux du début de l’été que nous nous sommes
rendus au Musée d’Histoire naturelle à Paris… Dès notre arrivée, deux
conférencières nous attendaient pour nous présenter les grandes galeries de
l’évolution naturelle des espèces animales et végétales.
Nous avons été séparés en deux groupes. Une conférencière, Mme…, a
emmené le premier groupe dans une petite salle pour participer à un atelier
sur les diverses formes de dents et les différents régimes alimentaires des
animaux.
L’autre groupe a accompagné la seconde conférencière, Mme…, dans la
grande galerie pour observer les formes de dents sur les animaux naturalisés.
Au bout de deux heures, nous avons changé de groupe, chaque
conférencière s’occupant de ceux qu’elle n’avait pas encadrés. Dans l’un
comme dans l’autre groupe, nous avons bénéficié longuement de l’occasion
de poser des questions, notamment sur la provenance des espèces, l’entretien
et le fonctionnement du musée, les visiteurs.
L’après-midi, nous avons visité la ménagerie du jardin des plantes où de
nombreux oiseaux, nichés dans leurs volières, étaient admirables les uns plus
que les autres. Quant aux serpents, ils se dissimulaient dans le vivarium ou
sous les feuilles et les branchages.
Ce que nous avons préféré, c’est l’espace réservé aux singes. Les orangs
outans (grand singe) rivalisaient de plaisanteries et de souplesse dans leurs
multiples acrobaties.
Quelle merveilleuse journée nous avons passée, jusqu’à notre retour le
soir !
(J.-C. LUCAS et alii, 2006, Français. A portée de mots, Paris, Hachette).
3°Compte rendu d’accident : voir le P-V ci-dessus.
4°Compte rendu de lecture : recension d’un ouvrage, d’un article, d’un texte.
5°Compte rendu de réunion : qu’il s’agisse d’une réunion formelle (régulière,
périodique, à date fixe, statutaire, constitutionnelle) ou informelle (groupe
occasionnel) ; d’une rencontre d’une heure, d’une demi-heure, d’une journée unique,
s’étendant sur une période plus longue (jours, semaine, session parlementaire).
Une réunion donne lieu à 2 variétés de CR : synthétique ou analytique. Le CR
analytique ou intégral (in extenso) indique les interventions des divers participants ainsi
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que les votes (voix) et décisions arrêtées. Il est utilisé pour les débats parlementaires,
car l’électorat a besoin de contrôler la régularité des interventions de ses élus ou leur
paresse dans l’hémicycle (Notre député qui a promis de défendre nos intérêts s’acquitte-t-il
de son devoir ou dort-il sur les bancs avec ses indemnités parlementaires qui sont des
émoluments ?)Les CR analytiques sont appelés annales parlementaires ; ils sont rédigés
au style direct, reprenant les noms et paroles de chaque intervenant (après deux points),
y compris les applaudissements (nourris ou timides).

En revanche, le CR synthétique, appelé aussi Procès-verbal, est rédigé au présent de


l’indicatif, sauf l’introduction et la conclusion qui figurent au passé. Le CR/PV de
réunion relate l’essentiel, dans les grandes lignes, sans individualiser, indiquant chaque
point abordé, chaque questionnement soulevé, chaque décision adoptée.

7.2 La rédaction d’un Compte rendu


7.2.1 Les éléments de la rédaction
Le Compte rendu est tenu par le secrétaire de la réunion. Il rend compte, successivement,
de : la date et l’indication de l’organe qui se réunit ; le lieu, sous la présidence de qui
elle se tient ; l’ordre du jour, les membres présents, les excusés et les absents ; les
décisions arrêtées sur chaque point ; l’heure du début et de la fin. Les signatures du
Secrétaire et du Président authentifient le document.

7.2.2 Les fonctions à l’œuvre au cours d’une réunion


Trois fonctions sont à l’œuvre pendant la tenue de toute réunion :
animer, modérer (cas d’exposés) ou faciliter (cas des négociations),
acter, rendre compte ou mémoriser (enregistrer),
observer ou contrôler.

a)La fonction d’animer est exercée par le Président de séance. Responsable de la


préparation, de la procédure (à faire respecter), du cheminement et des conclusions. Ses
tâches sont : l’ouverture, la police (octroi ou retrait de la parole, expulsion), le rappel à
l’ordre (courtoisie, temps de parole), la démarche à suivre et le résumé du parcours, la
mise au vote (pour-contre-abstention) et l’annonce des résultats, l’équilibre des
tendances, le maintien du cap ou de l’orientation, la gestion des 3 phases (information-
discussion-décisions) sur chaque point à l’ordre du jour, la clôture ou la levée de la
séance.
N.B. Faciliter, c’est permettre la tenue d’une rencontre difficile entre protagonistes, obtenir le
consensus sur la méthode de la réunion et des échanges, les options à lever, la mise en œuvre
des modes opératoires, le respect des procédures.

b)La fonction d’acter est remplie par le Secrétaire ou le Rapporteur. Ses tâches sont : la
rédaction et la tenue du PV, la lecture de l’ordre du jour, la lecture du PV de la réunion
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précédente pour adoption (+les éventuelles corrections), la lecture des articles statutaires
ou réglementaires, la lecture de tout document à porter à la connaissance des membres
(correspondances reçues, circulaires), la conservation des bulletins de vote, etc.

c)La fonction d’observation est exercée par le Secrétaire adjoint. Il a pour tâches : la
tenue de la liste des membres, l’appel nominal (ou liste des présences) en vue de relever
les présences pour évaluer le quorum, la tenue des lettres d’excuses, la tenue de la liste
des orateurs (demandant la parole) à l’intention du président, le comptage des voix
exprimées, les procurations des votes, la lecture des procédures légales relatives aux
scrutins, la distribution et le dépouillement des bulletins des votes.

7.2.3 Différents types des réunions


a)Réunions d’information

-réunion d’information descendante : l’animateur est le détenteur de l’information ; en


position hiérarchique, il est l’organisateur de la réunion. Objet: transmission de
nouvelles directives ou décisions. Consiste en exposés et «briefings», et a lieu dans la
vie professionnelle.
-réunion d’information ascendante : soit au début de l’étude d’un problème ou pour
recevoir les résultats divergents d’enquêtes ; soit pour recueillir les mécontentements ou
suggestions et critiques. Réunion délicate à mener.

b) Réunions d’étude de cas

Le conducteur ne doit pas être impliqué dans le problème abordé (enjeux et intérêts
personnels). Le but est la recherche des voies de sortie, en collectant les opinions, les avis
sur la question. La résolution du problème induit la créativité, l’initiative.
Ex. Recherche des personnes disposées à faire tel travail, à mener telle démarche.

c)Réunion de discussion

En vue de scruter le terrain, pour une adéquation de la solution à retenir au problème


posé, selon le contexte. La décision sera prise en commun accord et concertée, pour
avoir plus de force contraignante et plus de possibilité d’être appliquée.

d) Réunion de négociation

Elle consiste en la mise en présence de deux groupes, chacun composé d’experts et de


décideurs.

7.2.4 Intervenir en réunion


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Après l’annonce du point à débattre, des avis sont demandés, des idées, dans la
perspective de la décision à prendre. Il peut aussi s’agir d’intervenir lors d’une
conférence débat, en vue d’obtenir une réponse à quelque préoccupation, un
éclaircissement sur un point abordé. Sans disposer d’un long laps de temps de
préparation, comment intervenir ? Voici trois ressorts :
a)Apporter une explication :
Celle-ci répond à un besoin de comprendre et déclenchera l’attention. Construire alors
cette explication de quatre façons : en proposant une définition claire et précise ou en
référant aux dispositions légales qui règlent la matière ; en comparant avec d’autres
situations similaires ayant été déjà résolues ; en décrivant précisément le cadre de la
situation présente, ce qui éclairera la voie de sortie ; enfin, en donnant le récit véritable
des faits, la chronologie, pour éviter toute confusion et lever l’équivoque.
b)Argumenter
C’est construire un raisonnement qui s’adresse à la fois, efficacement, à l’intelligence et
à la sensibilité. A cet effet, maîtriser son point de vue de départ et le point d’arrivée,
pour l’impact sur l’auditoire ; répéter les arguments clés pour établir les temps forts de
l’intervention.
c)Réfuter
C’est répondre à un argument que l’on veut contrer ; forcément, l’on improvise, car
dépendant de l’argumentation précédente. Réfuter exige d’écouter au préalable, de
penser et de préparer une réponse ; c’est-à-dire : prendre note des arguments adverses,
intervenir en reformulent prudemment : Si je vous ai bien compris…
Enoncer alors la réfutation en soulignant ce avec quoi l’on est d’accord, tout en
développant sa propre argumentation de soutien, et conclure en reprenant l’essentiel de
son propre message, de sa proposition ou suggestion.
N.B. : Savoir utiliser la question oratoire, l’absurde…, mais jamais attaquer directement,
couper la parole, se tromper dans la reformulation, s’écarter du sujet, revenir sur des questions
déjà tranchées, se substituer au président ou le critiquer…

7.2.5 Rédiger le PV/Compte rendu de la réunion


On l’a vu, c’est le rôle du secrétaire, lequel doit savoir que le texte en sera adressé à
chaque participant (après adoption) et à l’autorité hiérarchique. C’est pourquoi la
rédaction se fait dans l’immédiat, en séance. Le secrétaire ne doit pas prendre part aux
débats : risque de dénaturer ses écrits et gage d’impartialité dans la relation des faits.

Les qualités d’un bon secrétaire : avoir une grande capacité d’écoute et pouvoir ne pas
se sentir concerné par le sujet ; avoir un bon esprit de synthèse, étant capable de dissocier
rapidement l’essentiel de l’accessoire, l’opinion du fait.

Son rôle est de : prendre en cours de séance les notes qui lui permettront de rédiger au
propre dès la levée de la séance (le même soir, au plus tard). Ses repères sont les points
à l’ordre du jour ; le point suivant ne peut être abordé sans qu’il ait noté les conclusions
du précédent.

COMPTE RENDU N°027/D/91 DE LA REUNION DU DIRECTOIRE DE L’UECO (UEZA)


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TENUE LE 26/06/91
0.1Le Directoire de l’Union des Ecrivains congolais a tenu sa réunion ordinaire
le samedi 26 juin 1991, au domicile de son président, sous la présidence de M.
Paul Mushiete, président.
0.2Etaient présents :
1.M. Paul Mushiete Mahamwe, Président.
2.M. Pika Pia, Vice-Président.
3.M. Gabriel Sumaili, Secrétaire général.
4.M. Utshudi Dimandja, Trésorier général.
5.M.Tunga Mbaku, Chargé d’édition.
6.M. Nsimba Mumbamuna, Programmeur.
7.M. Wembo Osako, Chargé des missions.
0.3 Etait excusé : M. le Conseiller.
0.4 L’ordre du jour comportait les points ci-après :
1)Lecture et approbation du C.R. n°26/D.91.
2)Informations du président.
3)Désignation de 2 délégués de l’UECo aux travaux de la
Conférence Nationale Souveraine.
4)Divers.

I.-Lecture et approbation du C.R. n°26/D/91


Après lecture, par le Secrétaire général, du compte rendu de la réunion
tenue le 1er juin 1991, le C.R. a été approuvé moyennant certaines retouches.

II.-Informations du Président
2.1 Le président a tenu les membres du Directoire informés de l’invitation
émanant du Directeur des services culturels de l’Ambassade de France pour
participer à une cérémonie consacrée au lancement d’un ouvrage de parution
récente sur la littérature négro-africaine de l’Afrique centrale.
2.2Le président a fait part aux membres de l’accord des Editions Saint-Paul à
la demande de visite de ses installations sur la 10è rue à Limete par le
Directoire des Ecrivains. La date de cette visite sera fixée prochainement.

III.-Désignation de 2 délégués de l’UECo à la C.N.S.


Le secrétaire général a donné lecture de la lettre réf….du président de la
Société civile, le Dr Numbi, demandant la désignation de deux délégués
habilités à participer aux assises nationales de la Conférence nationale
souveraine qui ouvrira ses portes incessamment.
Compte tenu de l’importance de la participation de l’UECo à ce forum
national, en vue d’y exprimer haut et fort la voix de l’Ecrivain, le Directoire a
procédé, à l’unanimité, à la désignation des 2 membres dont question. Il s’agit
de :
-M. Pika Pia, Vice-Président ;
-M. Gabriel Sumaili, Secrétaire Général.
Ce choix a tenu compte du fait que le président de l’UECo se trouve être
d’office membre de la C.N.S., en sa qualité de président d’un parti politique.
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La lettre de notification a été immédiatement adressée au Dr Numbi,


président de la Société civile, avec copie au Comité préparatoire des travaux
de la Conférence nationale.

IV.-Divers
4.1Le chargé des programmes a rendu compte au Directoire de l’état
d’avancement des préparatifs relatifs à la réception prévue en l’honneur des
Ecrivains habitants en province et qui séjournent actuellement à Kinshasa
comme délégués de la Société civile provinciale devant prendre part à la C.N.S.
Il s’agit des écrivains des provinces ci-après : Bandundu, Bas-Congo, Equateur,
Povince-Orientale, Maniema, Sud-Kivu, Kasai Oriental, Kasai Occidental et
Katanga.
4.2Le Chargé de l’édition a donné un rapport sur la prochaine installation de
l’antenne « Panier de la ménagère ».
Commencée à 16h30’, la réunion a pris fin à 19h10’.
Fait à Kinshasa, le 26 juin 1991.
Le Secrétaire Général, Le Président,
G. Smaili P. Mushiete Mahamwe

7.3 Le Compte Rendu de lecture


Il existe plusieurs sortes de comptes rendus, selon leur objet, forme et destination : CR
de mission, CR de visite, CR d’accident, CR de réunion, CR de lecture.

Ce dernier est la recension d’un ouvrage, d’un article, d’un texte. Il peut être
simplement descriptif (contenu, chapitres) ou critique (valeur, opportunité, apport
scientifique ou littéraire). Etabli après lecture, il est destiné soit à soi-même, pour faire
un bilan et en garder une trace (c’est la Fiche de lecture), soit aux autres, pour leur
permettre de partager la découverte ; dans ce cas, il peut se présenter sous forme d’un
article de presse, étendu ou bref. L’on y livre, non pas les détails, mais l’essentiel :

Titre et date de parution ; éditeur ; auteur (nom ou pseudonyme) ; autres œuvres du


même auteur ; genre littéraire ; personnages principaux ; lieu et époque de l’action ;
thème de l’œuvre (ou résumé rapide) ; ce que j’ai aimé dans ce texte ; ce qu’on y
apprend ; à qui je le conseillerais ; d’autres œuvres à rapprocher…

L’étendue de cette fiche (recension) dépend de l’extension donnée à chacun des points
sus-énumérés : elle peut comporter une seule page, ou trois, voire dix et plus .Le CR
d’un film, d’une pièce de théâtre, d’un spectacle… suivent les mêmes principes que la
fiche de lecture, mutatis mutandis.

Chapitre 8 : LE SECRETARIAT et LA CORRESPONDANCE


8.1. Le Secrétariat
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8.1.1 Définition
Du latin secretum (neutre de secretus) : ensemble de connaissances, d’informations
qui doivent être réservées à quelques uns et que le détenteur ne doit pas révéler.
A.-Le secrétariat désigne, à proprement parler, la fonction ou l’emploi exercé par un
secrétaire, le poste qu’occupe un secrétaire.
Ex. Secrétariat de direction ; secrétariat de rédaction (dans un journal).
Le secrétariat est, en outre, le bureau (service et local) où travaille un secrétaire, les
services que dirige un secrétaire, l’ensemble des secrétaires.
Ex. Passez au secrétariat. Un secrétariat bien organisé.
Le secrétariat, c’est aussi le métier, le travail même d’un secrétaire.
Ex. L’Ecole de secrétariat ; diplôme de secrétariat ; maîtrises-tu le secrétariat électronique ?
Le secrétariat est, enfin, l’organe comprenant l’ensemble de tâches concernant la
gestion et l’organisation au sein d’une structure telle qu’un comité exécutif.
Ex. Le secrétariat général de l’Organisation des Nations Unies ; le secrétariat de la séance.

B.-Quant au terme secrétaire, il renferme 3 significations différentes :


a)Personne chargée pour le compte d’une autre personne (physique ou morale) de
diverses tâches d’écriture, de transcription, de rédaction, de la gestion du courrier, du
classemment, de la tenue d’un agenda, de réponse aux communications téléphoniques,
de la réception des visiteurs, sans oublier les CR de séances, etc.
Ex. Secrétaire de direction (assiste le directeur) ; secrétaire de rédaction (assiste le rédacteur
en chef) ; secrétaire comptable, secrétaire médical, secrétaire trilingue…
b)Meuble à tiroirs destiné à ranger des papiers et qui comprend un panneau rabattable
servant de table à écrire. Ce meuble porte également d’autres appellations : le scriban,
le bonheur-du-jour.
c)En zoologie, secrétaire désigne l’oiseau falconiforme huppé, à longues pattes, qui se
nourrit de serpents. Synonyme : le serpentaire.

8.1.2 Equipement du secrétariat


L’équipement est constitué de tout ce qui sert à l’exercice de la fonction de secrétaire :
mobilier, appareils, fournitures et accessoires. Cet équipement devrait, dans chaque cas,
être moderne et suceptible de premettre, par son bon fonctionnement, de faire face aux
exigences d’efficacité et de rendement.
En pratique, le recours aux NTIC (nouvelles techniques de la comunication et de
l’information), impose, pour leur utilisation, une formation permanente du personnel ;
cette formation revêt deux moments : la mise à niveau et le recyclement.
Parmi l’équipement indispensable et incontournable d’un secrétariat, mentionnons :
-l’alphapage, le pageur, le dictaphone ;
- l’ordinateur, l’imprimante, les logiciels ;
-le scanneur, la photocopieuse ;
-le site web, l’adresse électronique, le CD-ROM ;
-le fax, le télex, la vidéoconférence, la vidéosurveillance ;
-le téléphone fixe, le téléphone mobile, l’interphone ;
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-l’onduleur, le stabilisateur, le climatiseur, le réfrigérateur ;


-les signataires, les registres indicateurs, le carnet de transmission ;
-l’agrafeuse, la perforatrice, le dateur ;
-le porte-documents, le porte-stylos, le vernis correcteur, les papillons ;
-l’horloge, le calendrier, l’agenda, le presse-papiers, les classeurs ;
-le porte-affiches (valves), le dispatcheur, le porte-revues ;
-les demandes d’audiences, le comptoir pour réception du public, le salon d’attente, etc.

8.1.3 La (le) secrétaire


La maîtrise de l’écriture par quelques personnes a fait naître, dans des sociétés très
anciennes, le métier de scribe. Le dictionnaire Le Robert signale que même en Europe
occidentale, anciennement, le secrétaire était un homme de confiance attaché à une
personne de haut rang pour rédiger, transcrire des lettres, des dépêches officielles…
Le sens actuel (voir ci-dessus 8.1.1. B.a) d’employé de bureau chargé d’assurer la
rédaction du courrier, de répondre aux communications téléphoniques, etc. pour le
compte d’un patron, ne date que de la fin du XIXè siècle avec l’invention de la machine
à écrire (dactylographie). Ce métier de secrétaire-dactylographe a donné naissance à la
corporation des femmes dactylographes répandue à l’occasion de la première guerre
mondiale, où il a été fait massivement recours aux femmes.
C’est cette féminisation, liée à l’utilisation de la dactylographie et de la sténographie,
qui donnera le binôme patron-secrétaire. Et dès les années 1950, la standardisation des
tâches a fait créer les pools des dactylos.
La bureautique viendra remettre en cause cette organisation par l’introduction des
nouvelles technologies : et ces nouveaux outils, en permettant de réduire les contraintes
des tâches d’exécution, ont une incidence indiscutablement positive sur la productivité
de la secrétaire. Depuis, on parle de plus en plus d’assistance.

8.1.4 Rôles et tâches de la secrétaire


Il est du devoir et de l’intérêt de tout service de se doter d’un secrétariat fort, à même
de répondre à ses besoins et aux sollicitations multiformes dont ce service est l’objet.
Pourquoi dans la configuration des organigrammes (entreprises, offices, ONG), le
secrétariat se trouve-t-il toujours rattaché à la seule direction générale ? A vrai dire,
chacune des subdivisions internes comporte un secrétariat lequel doit jouer son rôle
fondamental dans la bonne marche de sa structure d’appartenance : direction générale,
direction, service, bureau, faculté, département…
Le secrétariat s’avère être, à la fois, un maillon technique et humain, car la secrétaire
exerce un métier d’organisation et de relations ; c’est de l’équilibre des compétences
techniques et humaines que résultera, pour elle, l’efficacité professionnelle.
Elle réalise les tâches classiques ci-après :
-apprêter les dossiers, rassembler et mettre en formes les différents travaux classiques ;
-recevoir le courrier, le dépouiller, l’enregistrer (numérotation annuelle du courrier entrant) et
le soumettre au patron pour recueillir les indications quant à la suite à y réserver ;
-dispatcher le courrier entre les chargés de la rédaction indiqués par le patron ;
-veiller à ce qu’il y soit répondu sans délai et conformément aux indications du patron ;
-saisir et imprimer et collationner tous les documents ordonnés par le patron ;
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-gérer le signataire, le sceau, les cachets et la numérotation annuelle du courrier sortant ;


-expédier le courrier, en s’assurant de l’acheminement à la bonne destination ;
-filtrer et transmettre les communications téléphoniques ;
-gérer les rendez-vous et audiences du patron, sans omettre de confirmer immédiatement, par
lettre, toute trace des décisions prises par le patron au cours de l’entretien ;
-réunir les informations particulières relatives à chacun des dossiers en cours de traitement ;
-gérer les réunions et conférences, y participer et en rédiger le compte rendu ;
-assurer le classement (numérique, alphabétique, analytique) de tout document produit ;
-assurer la conservation des dossiers traités ;
-veiller au bon fonctionnement du matériel de bureautique situé dans le secrétariat, en faisant
appel aux maintenanciers dans tous les cas de défaillance ;
-veiller à la sécurité de toutes les fournitures de bureau d’usage courant au secrétariat ainsi qu’à
leur approvisionnement régulier (papier duplicateur, cartouches d’encre, agraffes…).

8.1.5 Qualités du (de la) secrétaire


De par ses fonctions, il est exigé de la secrétaire d’avoir un certain nombre de qualités
tant physiques et morales qu’intellectuelles et humaines.
1.-Qualités physiques
Le soin dans sa présentation extérieure fait partie intégrante de son quotidien ; son
aspect doit accorder beaucoup d’égards quant à la propreté, l’élégance et la prestance :
l’image même du service qui doit être agréablement perçue par les gens du dehors.
2.-Qualités morales
C’est l’observance stricte des conduites généralement admises comme relevant du bon
sens : la probité, l’honnêteté et la loyauté ; la justice, le sens du devoir et de la dignité ;
l’habitude de l’ordre, la perspicacité dans l’accomplissement de son travail.
3.-Qualités intellectuelles
Auxiliaire précieuse du patron, la secrétaire efficace est celle qui, bien formée scien-
tifiquement, a la maîtrise des technologies avancées ; elle tient son patron informé et sait
protéger son service, en apportant les meilleures solutions aux problèmes qui se posent.
Capable de s’adapter à n’importe quel rythme de travail, elle sait prendre des initiatives
en vue d’améliorer son rendement.
4.-Qualités humaines
Son emploi la mettant chaque jour en contact avec le personnel du service et les
partenaires de l’entreprise, la bonne secrétaire est celle qui sait les gérer avec gentillesse
et sagesse, tact et diplomatie, qui se préoccupe de cultiver la sociabilité et l’esprit
d’écoute, bref, la disposition à l’accueil.

8.2 La Correspondance
8.2.1 Définition
Outre son sens logique du ‘rapport entre termes’ (antécédent/ conséquent), et son
sens courant de ‘conformité d’idées ou de sentiments’, correspondance, en Technique
d’expression écrite, consiste fondamentalement en un échange entre Expéditeur et
Destinataire. Dans ce domaine, correspondance englobe trois significations :
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1°Relation écrite entre deux personnes ; écrit destiné à communiquer quelque chose.
Sens physique unitaire. Cf. lettre, dépêche, missive, libelle, épître, lettre pastorale, lettre
anonyme, lettre ouverte, lettre au porteur.
2°Ensemble de lettres échangées. Sens physique global. Synonyme : courrier. Cf.genre
épistolaire (Mme de Sévigné), roman épistolaire (Nsimba Mumbamuna, Mariama Bâ).
3°Fait d’échanger des lettres, des messages. Cf. Recherche de correspondant(e)s.

Courrier (de l’italien corriere<latin : currĕre), quant à lui, comporte aussi trois signi-
fications :
1°Correspondance (lettres, imprimés, paquets) reçus ou envoyés par la poste. Sens
physique global. Cf. Service du courrier : recevoir du courrier, dépouiller du…, traiter le…,
répondre au…, signer le…, expédier le…; qu’y a-t-il au courrier ? avoir du courrier ; courrier
électronique (messagerie électronique) [et non e-mail].
2°Rubrique du journal consacrée à des nouvelles spéciales :
Courrier des lecteurs.
3°Homme chargé de porter des dépêches :
Le courrier est-il passé ?

8.2.2 Les types et la valeur des correspondances


A.-Types de correspondances
Sur base de sa nature intime ou de service (que ce service soit d’ordre public ou une
entreprise privée), la correspondance revêt trois types ; la distinction subtile tient à la fois
à l’objet et aux caractéristiques des deux pôles A et B :

a)correspondance privée : entre membres de famille, amis, amoureux. Ex. Vœux d’un
fils étudiant à son papa ministre ; menaces d’un fiancé se sentant négligé ou abandonné.

b)correspondance publique : à mi-chemin entre le privé et l’officiel ; du fait qu’éma-


nant d’une personne physique privée et adressée à une personne morale ou à une
institution, elle traite d’un objet relevant du service. Ex. Réclamation à la Régie d’eau ou
d’énergie électrique ; réclamation à une entreprise de télécommunication cellulaire, ordre à son
banquier, candidature, démission.

c)correspondance officielle : dont l’objet et les pôles (tout au moins le pôle A) sont
publics : d’une institution ou d’une personne morale à une institution ou personne
morale, voire à une personne privée. Ex. de l’ADG au Ministre de tutelle, du Gouverneur
urbain au Commandant de la Police, de la Bibliothèque municipale à un étudiant indélicat,
réponse à une demande d’emploi.

B.-Valeur d’une correspondance


Toute correspondance se doit d’être propre et complète; parvenue à destination et lue
en l’absence de l’expéditeur, elle en est l’avocat…, en bien comme en mal.
Selon sa nature, elle doit correspondre à un certain nombre d’exigences :
-privée : la correspondance privée, même manuscrite, doit rester décente mais sans
protocole.
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-publique ou officielle : la correspondance est soumise aux normes et contraintes de


stricte application. C’est l’objet de cette leçon.

8.2.3 Les qualités de la correspondance


Cinq qualités sont requises pour une correspondance:
①La correction : pas de place pour les défaillances orthographiques ou syntaxiques,
qui détruisent l’image de marque du service.
②La précision et la clarté : aller droit au but, cerner ce dont il s’agit et ne point s’en
écarter ; employer le mot propre et incisif qui traduit exactement la pensée ; éviter la
confusion ou le mélange des objets (un objet par lettre) ; retenir qu’en cas de litige, la
lettre sert de preuve juridique.
③La concision : ne pas perdre de vue que la prolixité relève de l’oralité ; pour être lue
rapidement, la correspondance doit avoir des tournures faciles ; d’où : bannir le style
ampoulé, les tours hyperboliques (votre estimée lettre du…, votre honorée du…).
④La souplesse : elle implique, surtout dans les affaires, la patience et la conciliation ;
garder un ton persuasif et éviter les tours susceptibles de blesser.
⑤La courtoisie : que d’injures dans les lettres administratives, politiques, juridiques et même
religieuses ! Pour pallier ce manque de courtoisie, il faut toujours avoir à l’esprit que l’on
signe une correspondance en vertu de la fonction que l’on assume, et que demain peut-
être l’on ne sera plus revêtu du même pouvoir. C’est pourquoi la dignité, la prudence et
le respect de la hiérarchie sont absolument de mise.

8.3. Correspondance : domaines et objets


La correspondance couvre les divers domaines de la vie professionnelle, qui peuvent
être regroupés comme suit : domaine commercial, domaine judiciaire, domaine
religieux, domaine administratif, domaine diplomatique, académique.
En fait, c’est l’objet même de la correspondance qui détermine le domaine ; par exemple, une
correspondance ayant pour objet la commande de fournitures, et la seconde traitant de la
désignation d’un avocat-conseil, ressortissent respectivement, au domaine commercial et au
domaine judiciaire, quel que puisse être, par ailleurs, le secteur professionnel de l’expéditeur
(congrégation religieuse, bourgmestre d’une commune…).

8.3.1. Correspondances à objets usuels


Bon nombre de correspondances ont un objet courant ; ce sont des correspondances
simples. Leur libellé ne nécessite pas une rédaction complexe. Ce sont les lettres dites
de routine, écrits répétitifs, rédactions uniformes et banales (Claude et Ducommun
1970 :11). L’objet usuel est transversal, car il se retrouve dans tous les domaines.
Il s’agit de : demande de documents, transmission de documents, accusé de réception (de tout
ce qui a fait l’objet d’un envoi, d’une transmission), notification (d’engagement, de nomination,
d’affectation, de promotion, de mutation, de sanctions), accord, remerciement…
Dans le domaine commercial, il s’agit des commandes (de marchandises), qui se font
généralement sur des bons de commande (ou autres formulaires ad hoc).
Les banques ont quasiment systématisé leurs formulaires (de versement, de retrait, de
virement…).
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J. Claude et P. Ducommun (1970:11) mentionnent clairement, d’autre part, les lettres


dites complexes : une offre individuelle (personnalisée), une proposition d’affaire, un
refus à nuancer délicatement, la justification d’un retard, une mission à l’étranger à
solliciter…, objets à correspondances fort délicates, qui exigent la conception ration-
nelle dans leur enchaînement, la subtilité dans l’expression, et pour lesquelles jamais le
patron ne consentira à recopier une formule hasardeuse ou passe-partout !
G. Blanchy (2002 :23) cite parmi les lettres difficiles : les lettres d’excuses et de
réponses aux réclamations, les lettres de refus, les lettres de réclamation, les lettres
sollicitant des délais de paiement, les lettres destinées à convaincre, les lettres à caractère
contentieux.
Dans leur ensemble, ces objets spécifiques font l’objet du point 8.3.2 ci-après.

8.3.2 Correspondances complexes à objet spécifique


Pour le besoin de clarté, nous exposons ces correspondances complexes domaine par
domaine, ainsi que leur objet spécifique.

A.-Le domaine commercial


Ce domaine concerne les aspects relevant des activités de l’industrie et du commerce.
Pour plus de précision, signalons que ce domaine peut se ventiler en au moins quatre
sous-domaines, selon la nature de l’activité : banques, assurances, industrie, commerce.

▫La BANQUE, un commerçant qui se livre au négoce d’argent (Claude et Ducommun


1970 :168), veille à sauvegarder le facteur psychologique dans ses relations épistolaire
avec la clientèle, sans oublier le caractère discret des transactions. Elle a pour objets :
Demande d’ouverture de comptes (courant, chèques), placement de capitaux et de valeurs im-
mobilières, gérance de titres, achat et vente de monnaie étrangère, paiement (par chèque ou
virement, billet à ordre, transferts, opposition, escompte, réescompte, recouvrement, lettre de
change, domiciliation des effets de commerce, études d’affaires, crédits commerciaux (en
blanc, avance sur titre, crédit documentaire, prêt sur marchandise (warrant), crédit hypothé-
caire, cautionnement et lettre de garantie, etc.

▫Dans le sous-domaine des ASSURANCES, les correspondances ont pour objet :


L’assurance est, à proprement parler, le contrat par lequel un assureur garantit (couver-
ture) à l’assuré moyennant une prime, le paiement d’une somme convenue (prestation)
en cas de réalisation d’un risque déterminé.
Les divers objets peuvent être :
Offre générale, conclusion d’un contrat (souscription), police d’assurance, prime, confirma-
tion de couverture, cas de réticence, nantissement, agent, courtier, produits divers (assurance
de personnes, assurance de dommages ; assurance-vie, assurance-accidents, assurance en
responsabilité civile, assurance conte l’incendie, assurance tiers), déclaration d’un sinistre,
règlement d’un sinistre, indemnisation, réassurance, etc.

▫En INDUSTRIE & COMMERCE, les correspondances peuvent avoir pour objet :
Achat, action, annulation de la commande, approvisionnement, assortiment, clientèle, déléga-
tion commerciale,demande d’offres (de catalogue, de tarifs, d’échantillons), demande du prix
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d’impression (pro-forma), distribution, échantillons, entreprise, étude de marché, fabrique,


facturation, import-export,litige, livraison, lot, manufacture, marketing, offre (d’articles, de
produits, de travail), prix et tarifs, promotion commerciale, publicité, politique commerciale,
production, réclamation ((retard dans la livraison, produits avariés, quantité incomplète,
marque de moindre qualité, irrégularité dans la facturation)relations publiques, réservation
(bateau, restaurant, salle de fêtes, espace funéraire)représentation commerciale, service après
vente, soldes, vente, etc.

B.-Domaine judiciaire
Dans ce domaine de la justice, l’objet de la correspondance peut se rapporter à :
Acte juridique, action judiciaire, cours et tribunaux, parquet et ministère public, juge, magis-
trat, barreau, défense, bâtonnier, avocat, client, plaidoirie, conseil, chambre, recel, faux et
usage de faux, plagiat, plainte (dépôt/retrait), plaignant, poursuites, police judiciaire, témoin,
requête, assignation, audience, comparution, prise en délibéré, arrêt, sentence, visite en pri-
son, apposition de scellés, greffe, interjection d’appel, casier judiciaire, erreur judiciaire, etc.

C.-Domaine religieux
Parmi les objets spécifiques du domaine religieux, on peut relever :
Changement de Représentant légal, location d’une salle paroissiale, remerciement à un prêtre
après l’inhumation, remerciement à un pasteur après un mariage, demande à quelqu’un d’être
parrain, demande de prière spéciale à l’occasion d’un anniversaire, demande d’un prénom
biblique pour le baptême, demande de pardon après livraison à satan, demande d’interrogation
pour un élève chassé d’une école conventionnée, notification de mutation d’un diocèse à un
autre, invitation à un pasteur pour tenir une campagne d’évangélisation, demande de
recommandation pour une bourse d’études, etc.

D.-Domaine administratif
« L’administration représente la puissance publique au service de tous les citoyens »
(Riss 2016 :57). Voilà pourquoi, dès réception de toute correspondance qui expose un
problème, le destinataire est tenu d’y répondre dans l’imédiat (sauf s’il s’agit déjà d’un
simple accusé de réception ou d’une copie pour information). Quand la réponse ne
peut être donnée aussitôt en raison d’une enquête à mener, il importe d’en accuser
réception en signalant que le problème est à l’étude ; cela s’appelle une réponse
d’attente. L’objet concerne toute correspondance entre employeur et employé :
Offre d’emploi, demande d’emploi, recommandation, demande de renseignement à un ancien
employeur, convocation pour entretien, rejet candidature, embauche, demande d’explication,
sanction disciplinaire (avertissement, blâme, mise à pied, retenue salaire), justification d’ab-
sence, demande de promotion, réclamation salaire, plainte harcèlement sexuel, demande de
congé (statutaire, de circonstance), demande de mutation ou de mise en disponibilité,
démission, licenciement, révocation, décompte final, réacheminement d’une correspondance
mal adressée, demande d’avis ou d’instructions, etc.

E.-Domaine diplomatique
Est diplomatique, la correrspondance se rapportant à l’un des objets ci-après, adressées
à une ambassade, chancellerie, légation, consulat ou mission (et vice-versa) :
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Demande de visa, remerciement pour visa accordé, carrière diplomatique, incident


diplomatique, valise diplomatique, note diplomatique, protocole diplomatique, corps
diplomatique et consulaire.
8.4 Le format et la présentation d’une correspondance
8.4.1 Le format
Le format conventionnel (Voir TEOEF, 1ère partie, G1) est A4, dit petit format, ou format
standard, soit : 21,6 cm x 27,9 cm, couleur unie, blanche, 80 gramétrie (=80 gr au m2).

8.4.2 La présentation

Pour une bonne présentation de la correspondance, l’expéditeur doit veiller sur les
trois éléments ci-après :
-espace en haut de la page : 3 cm ; au bas de la page : 2 cm ;
-marge de gauche : 3 cm ; marge de droite : 1 cm ;
-interligne : 1 et ½ ou double interligne pour le texte ;
-alinéas : début en retrait (aux 2/3 gauche de la feuille), 2 lignes entre chaque grande partie ;
-disposition identique des différentes parties : à choisir entre la disposition française (retraits)
ou la disposition anglo-saxonne (tout aligner à la marge gauche) ;
-emplacement : sur une seule page (dans la mesure du possible) ; si le contenu exige davantage,
veiller à paginer la seconde page (qui constitue la suite) en reprenant en haut du feuillet : page
2 de la lettre n°….du….

8.5 Le dispositif (ou les éléments) d’une correspondance


a)L’en-tête : inscription au coin supérieur gauche, ou sur toute la largeur de la feuille.
L’inscription comprend : soit les nom, postnom et prénom, suivis des adresses utiles (habitation,
téléphone, courriel) ; soit, le cas échéant, la raison sociale (dénomination en entier + en sigle),
la nature, l’adresse (siège sociale/succursale, registre du commerce, identification nationale,
boîte postale…). Parfois, une partie des données est placée au bas de la page (sous une barre
séparatrice ou dans une trame).
b)Le logotype : le logo est la représentation graphique d’une marque commerciale ou du sigle
d’un organisme.
c)Les références : numérotation annuelle du courrier (du 1er janvier au 31 décembre), précédée
du code numérique et graphique de l’institution et de la direction (ou du service) concernée et
des initiales des personnes impliquées (responsable, rédacteur-collationneur, opérateur de
saisie). Ex. N/Réf. :UNIKIN/02/SGAC/MV/1357/KW/BB
d)L’envoi :id est le destinataire avec, dans l’ordre: titre ou fonction, institution, adresse postale
ou domiciliaire. En principe, les fonctions du destinataire suffisent ou devraient suffire, sans
qu’il soit nécessaire d’indiquer les nom-postnom-prénom du destinataire, tendance trop
personnalisante (et si ce dernier venait à quitter ces fonctions ?).
e)L’objet : la matière concernée par la correspondance.
f)La reprise du titre : sur la même ligne que l’objet.
Ex. Objet : Réponse Monsieur le Directeur,
g)Le texte de la correspondance, réparti en trois paragraphes (de préférence) : l’entrée, le
corps, la salutation finale.
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h)La signature: elle comporte la fonction du signataire, ses nom-postnom-prénom, sa qualité


intrinsèque (éventuellement), sa signature, le sceau. Dans l’administration, la signature est
unique ; dans le commerce ou les ONG, les statuts imposent un contre-seing, c’est-à-dire une
double signature (par méfiance de la centralisation extrême ou pour éviter le détournement des
fonds).

N.B.
a)Parmi les indications finales éventuelles, en cas de document : Annexe (ou Pour joindre,
p.j.) ; Post scriptum (P.S.), pour des indications complémentaires.
b)Au cas où l’auteur réserve une copie à autrui, cela doit être mentionné dès le début, juste
après le lieu et la date : TRANSMIS COPIE POUR INFORMATION à :

8.6 La disposition-type d’une correspondance


MANDELA MADIBA Nelson Kinshasa, le ………..
…………………………….
Réf.: ……..

TRANSMIS COPIE POUR INFORMATION à:


-M. le…………………………………………….
-M. le…………………………………………….
(TOUS) à KINSHASA.

(Vedette) A Monsieur le/ Madame la……..


de ……………………………………………….
à KINSHASA-Gombe.

Objet : …….. (Appel) Monsieur le/Madame la……..,


(Introduction) ………………………………..
………………………………………………………………..........................................
........................................................................
(Corps) ……………………………………….
……………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….
(Salutation finale) ………………………….
……………………………………………………………………………………………….

NOM, POSTNOM, Prénom


(Signature)
P.J. :

8.7 Modèles de correspondances


Ces quelques modèles de correspondance sont destinés à inspirer et guider l’étudiant
qui est appelé ici à identifier, avec discernement, à travers chaque formulation, non
seulement les rapports unissant auteur et destinataire, mais aussi l’objet de la
correspondance.
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N’est-ce pas le lieu de rappeler que la courtoisie épistolaire, héritage de la cour du roi
Louis XIV, est de stricte application?. Du reste, D. Baril (2008:160) precise: “En France,
mille formules fleurissent et l’on reste attentif aux nuances.”
A.-Modèles d’INTRODUCTION
-Je vous envois ci-joint, pour examen urgent et avis, ….
-J’ai l’avantage de soumettre à votre appréciation…
-Je vous prie de bien vouloir me transmettre, toutes affaires cessantes, le dossier…
-J’ai l’honneur de venir, par la présente, solliciter…
-Faisant suite à votre lettre du…., dont références en exergue ….., je m’empresse de…
-Nous avons l’avantage de porter à votre connaissance qu’il a plu à …. de procéder à….
-Je prends la liberté de rappeler à votre bonne intention/attention la teneur de ma …
-L’honneur m’échoit de transmettre à votre Excellence le dossier de candidature au
poste de…, introduit par…
-Par votre …. du…, vous avez sollicité…
-J’accuse bonne réception de votre … mieux identifiée en exergue…
-J’ai l’honneur de venir respectueusement auprès de votre haute autorité…
-J’ai l’insigne honneur de saisir cette occasion de votre nomination aux…
-J’ai l’honneur de prier votre autorité de bien vouloir trouver, en annexe de la présente,
le Procès-verbal n°… de la réunion tenue par… le…
-Le Secrétaire Général à …m’a conseillé de prendre contact avec vous afin de…
-J’ai l’honneur de prendre la respectueuse liberté de venir par la présente devant…
-Nous avons le réel plaisir d’accuser bonne réception de…
-En réponse à votre lettre du … portant références…, par laquelle vous…, la société d’Etat
se fait le réel plaisir de vous inviter à un entretien d’embauche fixé…
-Votre … du… nous est parvenue et nous en accusons bonne réception.
-Suite à l’entretien que vous avez eu avec… en son bureau ce…, je suis chargée de vous
communiquer ce qui suit.
-Pour des raisons de convenance personnelle, je prends la respectueuse liberté de
déposer, par la présente, ma démission…
-Qu’il me soit permis de venir respectueusement auprès de votre très haute personnalité
adresser la présente requête ayant pour objet…
-J’ai l’honneur de prier votre autorité de bien vouloir trouver sous ce pli…

B.-Modèles de CORPS
-En effet, informé par voie de presse/ par l’un de vos collaborateurs…
-Ce retard, indépendant de notre bonne volonté, a été occasionné par…
-Nous faisons immédiatement le nécessaire pour mettre un terme à ces… et vous
confirmons que de tels oublis ne se reproduiront pas.
-Conformément à votre souhait,…
-Ce dossier contient les éléments ci-après :
-Après vérification minutieuse des renseignements contenus dans votre dossier, nos
services sont parvenus à découvrir que…
-Nous vous serions bien obligés de bien vouloir vous présenter en nos bureaux,
sis au n°…
-Etudiant(e) finaliste du premier cycle de l’Université …, je suis à la recherche…
-En effet, confondu avec l’un des voisins du quartier, je viens d’être accusé par
erreur d’avoir commis des actes tombant sous le coup du phénomène “kuluna”.
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-Après analyse complète de votre dossier, notre entreprise se trouve au regret de ne pas
pouvoir retenir votre…
-Le Curriculum vitae qui accompagne cette lettre vous donnera le détail de mes compé-
tences.
-Nous sommes en devoir de classer sans suite votre candidature formulée en une langue
toute approximative.

C.-Modèles de FORMULE FINALE


-Je vous présente, Monsieur, mes salutations.
-Croyez, Monsieur, à l’expression de notre considération.
-Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de ma considération très distinguée.
-Je vous assure, Monsieur, de mes sentiments très dévoués.
-Je vous présente, Madame la Directrice, mes hommages dévoués.
-Je reste à votre disposition pour un entretien et, dans cette attente, je vous prie de …
-Agréez, je vous prie, Monsieur, l’expression de ma parfaite considération.
-Espérant une suite favorable, je vous prie de bien vouloir agréer, …, l’expression…
-Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de mes sincères salutations.
-Veuillez agréer, …, l’expression de mes salutations distinguées.
-Daignez agréer, Excellence, l’expression respectueuse de ma profonde gratitude.
-Je vous prie de croire, Monsieur, en l’assurance de ma parfaite considération.
-Je vous assure, Monsieur, de mes encouragements les plus vifs.
-Je vous prie d’agréer, Madame, mes respectueux hommages.
-Veuillez agréer, Monsieur le…, l’expression de mes sentiments très distingués.
-Vous en souhaitant bonne réception, je vous présente, Monsieur…
-Daignez agréer, Madame la …., l’expression renouvelée de mes hommages les plus
déférents.
-Dans l’espoir d’une suite favorable, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le…,
l’expression de mes sentiments très respectueux.
-Veuillez agréer, Excellence, l’expression respectueuse de mes salutations patriotiques.
-Nous vous prions de bien vouloir trouver, Monsieur …, à travers ces lignes, l’expression
de notre sincère dévouement.
-Je vous en souhaite une bonne réception et vous présente, ….., mes civilités empressées.
-Vous remerciant d’avance de votre excellente comprehension, je vous prie, M….

N.B.:
a)Le choix des formules finales (même de l’Introduction) est fonction de relations hiérarchiques
entre l’expéditeur et le destinataire de la correspondance.
Ainsi, la différence entre expression et assurance réside en ce que le premier terme s’emploie
pour le cas d’un inférieur à un supérieur, tandis que le second terme est d’usage par le supérieur
envers le subalterne.
b)Eviter le zeugma très fréquent dans la construction de la formule finale:
Dans l’attente d’une suite favorable, je vous prie… Espérant une suite favorable, je…
Toujours prêt à exécuter vos ordres, nous nous tenons, cher client, à votre disposition.
Et non pas:
Dans l’espoir d’une suite favorable, *veuillez…
Tout en vous souhaitant une bonne réception de mon dossier, *veuillez…
Page 124 sur 131

c)Dans une correspondance adressée à une dame, ou quand cette dernière destine une
correspondance à un homme, le terme sentiment est à bannir totalement.
d)L’usage diplomatique dispose d’une formule spécifique pour l’entrée:
Le Ministre des Affaires étrangères présente ses compliments à… et a l’honneur de lui
communiquer ce qui suit.

D.-Modèles de correspondances

Kinshasa, le
N/Réf.:
TRANSMIS COPIE POUR INFORMATION à :
-M. le …
- - - - - - - - - - -

A Monsieur le Directeur Chef des Services


de …
à KINSHASA.

Objet: Transmission P.V. n°

Monsieur le Directeur,
J’ai l’honneur de vous transmettre, ci-annexé, pour disposition, le Procès-Verbal
n°… de la réunion ordinaire du … tenue en date du…
Je vous en souhaite bonne réception.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur Chef de Service, l’expression de ma
considération distinguée.

Le Directeur de …

XYZ

Annexe: P.V.

Kinshasa, le
N/Réf.:
A Monsieur …
11, Avenue Sublime
à KINSHASA/Maluku.
Concerne : Votre demande de…
Monsieur,
Nous accusons réception de votre lettre du 12 juillet 2019, dont le contenu a
retenu toute notre attention.
Après examen de votre requête, nous avons le plaisir de vous informer que nous
sommes disposés à vous accorder …
Nous vous présentons, Monsieur, nos salutations distinguées.
Page 125 sur 131

Kinshasa, le
N./Réf.:
A Monsieur l’Administrateur-Directeur Général
de…
à KINSHASA/Gombe.
Objet : Votre demande de renseignements
Monsieur l’Administrateur-Directeur Général,
En réponse à votre lettre du… n°… relative à l’objet en exergue, je m’empresse de
communiquer à votre autorité les données ci-après :
I.
II.
III.

Veuillez agréer, Monsieur l’Administrateur-Directeur Général, l’expression de ma


consideration très respectueuse.

8.8

Courrier plus : BREVES


REDACTIONS

1.-Note de service
Réf.
Concerne

Il est porté à la connaissance de tout le personnel de la Société


AUXELTRA BETON qu’à partir de ce …, les horaires du travail sont
modifiés de la manière suivante:
Page 126 sur 131

12 h : Pause
12h30’: Reprise du travail
16 h : Fin du travail

Cette modification qui tient compte des difficulties du transport


urbain, vise à permettre aux agents et travailleurs de quitter le travail
plus tôt, c’est-à-dire à 16 heures, au lieu de 16h30’.

Fait à Kinshasa, le …..


LE DIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINES

2.-Annonce
La Directiion de l’Ecole professionnelle Kisalu informe le public
qu’elle procède aux inscriptions pour les options

-Constructions
-Cordonnerie
-Mécanique auto
-Ajusteur
-Vente-étalage-caisse
Hâtez-vous, car le nombre des places est limité!
Heures : de 8 h à 17 h
Adresse : 1373, avenue …, Quartier … Commune de …

3.-Prospectus
(Voir Dépliant du Département des Lettres et Civilisation Françaises: “Débouchés”)

4)Avis de recherche
a)

Monsieur ……., né le….., à ….., (RDCongo), reporter au journal …… quotidien


paraissant à Kinshasa, Carte de presse n° ……, est porté disparu de son domicile
depuis plusieurs semaines.

Quiconque pourrait fournir des renseignements utiles à son sujet est prié
d’informer sa famille qui s’inquiète de sa disparition.

b)

Mademoiselle … est portée disparue du toit paternel depuis dimanche


dernier le… Elle est âgée de …. ans et vient d’arriver à Kinshasa de la
province du … A sa sortie de la maison, elle était habillée d’une robe …
et…

Quiconque la retrouverait est prié d’informer d’urgence sa famille au


n°… de la rue…, Commune de …
Page 127 sur 131

.5)Déclaration de perte de document(s)


Je soussigné, … domicilié à ….., déclare avoir perdu mon diplôme d’Etat n°
….. du... obtenu à l’issue de mes études secondaires de … à ….avec ..%
Quiconque le retrouverait est instamment prié de le déposer auprès de
…à… ou au JTLF, ou de téléphoner à l’adresse ci-après:…

Une importante recompense lui est réservée.

Fait à …., le …….


6)Offre d’emploi
L’Institut GOETHE GOODYEAR CONGO
Engage cherche pour engagement
dame dynamique un(e) secrétaire de direction
excellente présentation expérimentée
pour secrétariat de direction répondant aux conditions suivantes :
connaiss. allemand requise -nationalité rdcongolaise
début. s’abstenir -maîtrise informatique
Ecrire au bureau du journal -parfait bilingue (franc.+angl.)
qui transm. (+curr.vit.) Prière de vous présenter bureau à 8 h

7) Communiqué
Son Excellence Monsieur le Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et
Professionnel porte à la connaissance de tous les promoteurs d’écoles
maternelles que suite aux accidents regrettables survenus à la fin de l’année
scolaire 2008-2009, le port des toges est strictement interdit aux enfants qui
terminent le cycle maternel.

Tout acte d’insubordination constaté dans le chef d’un promoteur ou d’un di-
recteur d’école sera sanctionné par le retrait de l’agrément de l’école concernée.

Fait à Kinshasa, le …..

LE MINISTRE DE L’EPSP

8)Affiche
(voir aux Valves)

9)Faire-part

➊  
La Famille … a l’honneur de vous prier de rehausser de votre présence la
cérémonie de collation… / a l’honneur de vous inviter à la réception qu’elle
organise à l‘occasion de la collation du grade académique de leur fils/fille ….

Ce samedi… à partir de …h sur l’avenue… au n°… quartier … Commune de…


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Les familles ……………. et ………… ont le réel plaisir et l’honneur de
vous compter parmi les invités du mariage de leurs fils et fille
………………………… et …………………………, ce samedi ………
La bénédiction nuptiale aura lieu à 18h 00’ au………………………
(réf. Arrêt Ste-Thérèse à Ndjili).
La soirée dansante dans la salle Winkele Business Agency (WBA), sise
av. Semliki 1902 Q/Kimpwanza, C/Lemba
(Arrêt Immeuble Hugo Tanzambi).

Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! (Genèse 2:23)

 
 

La famille … a le reel plaisir de vous inviter à prendre part à une fête


d’anniversaire de leurs enfants jumeaux ……. et……., ce samedi 8
mars …, au domicile familial, sis sur l’avenue …, n°…, Quartier,
Commune de…

Heures : Enfants : de 16h à 18h30’


Adultes : de 18h 30’ à 21h 30’.

10)Nécrologie ✟✟✟

La famille…… a la profonde douleur d’informer les


parents, amis et connaissances du décès de …., secrétaire
de rédaction à…, mieux connue sous le nom de …., décès
survenu à la Clinique Ngaliema des suites d’une maladie.
La levée du corps a eu lieu le…. La dépouille mortelle de
l’illustre disparue est exposée au n°…/le deuil est organisé
qu n°..; de la rue…, commune de.. quartier… Voir
référence….
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Ce communiqué, qui tient lieu de faire-part, s’adresse à


tous les membres de la famille se trouvant à … et à… dans
la province de….

11) Avis de vente


C’est généralement le Greffier du Tribunal de Grande Instance ou
de la Cour d’Appel qui, lançant l’avis de vente publique de biens
meubles ou immeubles (terrains, bâtiments, etc.), convie les acheteurs
à la mise aux enchères de ces biens.

12)Bande passante
A ce sujet, il est fort regrettable que plusieurs auteurs de textes se
permettent des entorses à la graphie des mots français (Exemple: G s8
en lieu et place de je suis ; k en lieu et place de que…) avec tout ce que
cela comporte de risques au niveau des jeunes apprenants (de l’EPSP).
Page 130 sur 131

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

I. Ouvrages

Berlion, D., Les 50 règles d’or de la grammaire, Paris, Hachette, 2009.

Bertil, M., La phonétique, Paris, PUF, 1962.


Dubois, J., Dictionnaire de linguistique, Paris, Librairie Larousse, 1973.
Dubois, J. et alii, Le Dictionnaire de Linguistique et des Sciences du Langage, Paris, Larousse,
2012.
DUMONT, P., Le français langue africaine, Paris, L’Harmattan, 1990.
GENOUVRIER, E. et PEYTARD, J. Linguistique et enseignement du français, Paris, Larousse,
1970.

GUMPERZ, J., Engager la conversation. Introduction à la sociolinguistique interactionnelle,


Paris, Minuit, 1989.

LANDERCY, R., Eléments de phonétique, Paris, CIPA, 1977.


LEON, P.R., Phonétisme et prononciations du français, Paris, Nathan, 1992.
LEON, P., Phonétique et prononciation du français, avec des travaux pratiques d’application
et leurs corrigés, 2ème Ed., Paris, Nathan, 1992.
NGOU, H., Pratique du français : pièges et difficultés, Libreville, Raponda-Walker, 2003.
SABBAH, H., Français méthodique au lycée, Paris, Hatier, 2004.
II. Articles

BULELE, B., « Propositions pour améliorer la situation du français dans les universités et
instituts supérieurs de la R.D. Congo », in Revue Interdisciplinaire d’Etudes
Francophones, Enseignement et pratique du français, publication du Département
des Lettres et Civilisation Françaises, PUK, N°1, septembre 2019, pp 81-90.

BULELE, B., (2018), « Nécessité d’une nouvelle politique linguistique pour l’enseignement du
français dans les institutions supérieures et universitaires de la R.D.C. », in
Linguistique et Sciences Humaines, CELTA, Kinshasa, Vol. 34, N° 1, 2018, pp
138-154.

DIDIER DE ROLLAND, « Statut », in Marie-Louise Moreau (éd.), Sociolinguistique, Hayen,


Mardaga, 1997.

ROLLAND DE, D., « Statut », in Marie-Louise Moreau (éd.), Sociolinguistique, Hayen,


Mardaga, 1997.
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