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ANALYSE 1
MIPC SEMESTRE 1 2020-2021
RÉALISÉ PARABDELLATIF ELLABIB
FST Marrakech
Copyright © xxxxx
Copying
Art. No xxx–xx–xxxx–xx–x
ISBN 0.0
Edition FST-UCA
1 Nombres réels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1 Ensembles ordonnés ................................................................................ 4
1.1.1 Définition ........................................................................................ 4
1.1.2 Ordre induit sur une partie ................................................................ 4
1.1.3 Exemples ......................................................................................... 4
1.2 Eléments remarquables d’un ensemble ordonné ......................................... 4
1.2.1 Majorants, minrants d’une partie X d’un emnsemble ordonné (E, 6) ...... 4
1.2.2 Plus grand, plus petit élément d’un ensemble ordonné (E, 6) ................. 5
1.2.3 Borne supérieure et borne inférieure d’une partie X d’un ensemble or-
donné (E, 6) ..................................................................................... 5
1.3 Corps commutatif .................................................................................... 7
1.4 Définition axiomatique des nombres réels ................................................... 7
1.4.1 Définition ....................................................................................... 7
1.4.2 Valeur absolue d’un nombre réel ....................................................... 8
1.5 Consequences ......................................................................................... 9
1.5.1 Borne inférieure ............................................................................... 9
1.5.2 Caractérisation de la borne supérieure et la borne inférieure ............... 9
1.5.3 Propriété d’Archimède et applications .............................................. 10
1.6 Intrevalles de R ..................................................................................... 12
1.6.1 Definition ...................................................................................... 12
1.6.2 Sortes des intervalles de R ............................................................. 12
1.6.3 Intervalles emboités ....................................................................... 12
2 Suites numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.1 Définitions ............................................................................................. 14
2.2 Suites extraites ...................................................................................... 15
2.3 Convergence et divergence d’une suite .................................................... 16
3
1. Nombres réels
• On dit alors que (E, R) est un ensemble ordonné, on note souvent cet ordre R par le symbole
6.
• Deux éléments x, y de E sont comparables si et seulement si x 6 y ou y 6 x.
• Si tous les éléments sont comparables deux à deux, on dit alors que (E, 6) est totalement
ordonné.
• S’il existe x, y de E non comparables, on dit que (E, 6) est partiellement ordonné.
1.1.3 Exemples
• Sur l’ensemble Q des rationnels la relation a 6 b est une relation d’ordre totale sur
l’ensemble Q, elle induit sur Z, N la relation a 6 b qui est aussi totale.
• Sur N∗ , la relation a|b est une relation d’ordre partielle.
• E un ensemble, sur P (E), la relation A ⊂ B est un ordre partiel.
4
Chapitre 1. Nombres réels
1.2.2 Plus grand, plus petit élément d’un ensemble ordonné (E, 6)
Proposition 1.1.
Definition 1.1.
• S’il existe un élément M de E qui est supérieur à tous les autres éléments de E
alors M est unique et on l’appelle le plus grand élément de E.
• S’il existe un élément M de E qui est inférieur à tous les autres éléments de E
alors M est unique et on l’appelle le plus petit élément de E.
Exemple 1.1 • Q, Z ordonnés par 6 et ils n’ont pas de plus grand élément ni de plus
élément.
• N ordonné par la relation 6 admet un plus petit élément 0.
• Toute partie non vide majorée de N admet un plus grand élément.
• Toute partie non vide majorée (resp. minorée) de Z admet un plus grand élément
(resp. un plus petit élément).
1.2.3 Borne supérieure et borne inférieure d’une partie X d’un ensemble or-
donné (E, 6)
Definition 1.2.
• On appelle borne supérieure d’une partie X majorée de E le plus petit des majo-
rants (s’il existe) on la note supE X.
• On appelle borne inférieure d’une partie X minjorée de E le plus grand des mi-
norants (s’il existe) on la note infE X.
Remarque 1.1.
• La borne supérieure ou inférieure d’une partie X si elle existe peut ou non appar-
tenir à X.
• Si X est une partie d’un ensemble E ordonné alors les deux propriétés suivantes
sont équivalentes :
∀x, y, z ∈ E, (x + y) + z = x + (y + z).
∀x ∈ E, x + 0 = 0 + x = x.
x + (−x) = (−x) + x = 0.
∀x, y ∈ E, x + y = y + x.
∀x, y, z ∈ E, (x × y) × z = x × (y × z).
∀x ∈ E, x × 1 = 1 × x = x.
∀x, y, z ∈ E, x × (y + z) = x × y + x × z.
∀x, y ∈ E x × y = y × x.
On appelle corps des nombres réels noté R tout corps commutatif totalemnt or-
donné possédant la propriété de la borne supérieure.
Definition 1.4.
On appelle valeur absolue d’un nombre réel x le nombre réel positif noté |x| défini
par (
x si x > 0,
|x| = max(−x, x) =
−x si x < 0.
1) ∀ x ∈ R | − x| = |x|.
2) ∀ x ∈ R − |x| 6 x 6 |x|.
4) ∀ x ∈ R ∀ a ∈ R+ = {a ∈ R, 0 6 a} |x| 6 a ⇐⇒ −a 6 x 6 a
Propriétés
Proposition 1.2.
1) ∀ x ∈ R |x| > 0.
2) ∀ x ∈ R |x| = 0 ⇐⇒ x = 0.
4) ∀ x, y ∈ R ||x| − |y|| 6 |x − y|
|x| 6 a ⇐⇒ −a 6 x 6 a.
6) ∀ x, y ∈ R |x × y| = |x| × |y|.
Démonstration. On commence par remarquer que |x| est le plus grand des deux nombres x
et −x, on a
x 6 |x| et − x 6 |x|, (∗)
|x| = | − x|. (∗∗)
1) Evident.
2) Evident.
3) D’aprés (∗), on a
x 6 |x|, y 6 |y|, −x 6 |x| et − y 6 |y|.
On en déduit que
x + y 6 |x| + |y| − x − y 6 |x| + |y|.
Ainsi, |x + y| qui est l’un des deux nombres x + y et −(x + y) vérifie
|x + y| 6 |x| + |y|.
1.5 Consequences
1.5.1 Borne inférieure
Proposition 1.3.
Toute partie non vide minorée de R admet une borne inférieure dans R.
Démonstration. Soit A une partie non vide minorée de R alors −A est une partie non vide
majorée de R. d’où elle admet une borne supérieure dans R c-à-d supR (−A) existe. Comme
infR A = − supR (−A) alors infR A existe et par suite A admet une borne inférieure dans R.
∀ε > 0 ∃p ∈ N α − ε < p 6 α
∀ x ∈ R∗+ ∀ y ∈ R ∃ n ∈ N nx > y
y
On applique la propriétéd’Archimède avec a = x .
Applications
• Partie entière
Théorème 1.8
∀ x ∈ R ∃! n ∈ Z n 6 x < n + 1.
Definition 1.5.
Théorème 1.9
∀ x ∈ R ∃! p ∈ Z p < x 6 p + 1.
• Exercice :
1
1. Soit A = + (−1)n ; n ∈ N∗ .
n
Montrer que infR A = −1 < A et supR A = 23 ∈ A
1
2. Soit B = − + (−1)n+1 ; n ∈ N∗ .
n
Montrer que infR B = − 32 ∈ B et supR B = 1 < B
• Densité de Q dans R
Lemma 1.1 Entre deux réels distincts a < b il existe au moins un rationnel r.
1
Démonstration. Soient a, b ∈ R avec a < b; d’où b−a > 0, donc d’après la propriété d’Ar-
1 1
chimède, il existe n ∈ N tel que n > b−a donc n < b − a.
L’entier n étant choisi, considérons le réel n d’après le corollaire précédent, il existe un
p p+1 p
nunique p ∈ Z tel que p < nb 6 p + 1 donc n < b 6 n . Démontrons que a < n .
p p p p p p
On a n −a = n + (b − a) − b donc n −a > n + n1 − b alors n − a > 0 d’où a < n .
Théorème 1.10 Entre deux réels distaincts a < b, il existe une infinité de ration-
nels.
Démonstration. Soit A = {r ∈ Q a < r < b} d’après le lemme précédent A est non vide,
notre but maintenant est de démontrer que A est infini. Raisonnement par l’absurde,
supposons que A est fini, donc A = {r1 , r2 , · · · , rn } , soit r le plus petit des éléments de A.
Don entre a et r il n’existe pas de rationnel, ce qui est absurde d’où A est infini.
Definition 1.6.
1.6 Intrevalles de R
1.6.1 Definition
Definition 1.7.
∀ x ∈ I ∀ y ∈ I ∀ z ∈ R tels que x 6 y 6 z =⇒ z ∈ I
1 1
Exemple 1.2 On considère la suite d’intervalles suivantes : ∀ n ∈ N In = [− n+1 , n+1 ].
Il est clair que pour chaque
\ entier naturel n, In est un intervalle borné, fermé de R
1 1
et In+1 ⊂ In . Soit x ∈ In donc ∀ n ∈ N x ∈ In alors ∀ n ∈ N − n+1 6 x 6 n+1 d’où
n∈N
1
∀ n ∈ N |x| 6 n+1 . Soit ε > 0 donc d’après la propriété d’Archimède, il existe n ∈ N tel
1 1
que n > ε d’où ε\ > n+1 Alors |x|
\< ε par suite x = 0 et comme por tout n ∈ N on 0 ∈ In .
Par conséquent In = {0} et In , ∅
n∈N n∈N
FIN DE CHAPITRE 1
2.1 Définitions
Une suite numérique est une application de N dans K (où K = R ou C); au lieu de la
u : N → K,
noter , on la note souvent (un )n∈N , ou (un )n>0 , ou simplement (un ).
n 7→ u(n)
Une suite réelle (resp. complexe) est une suite numérique telle que
∀n ∈ N, un ∈ R(resp. C).
√
Exemple 2.1 - n est une suite réelle.
n>0
Dans
certains cas, une suite peut n’être définie que sur une partie de N. Par exemple, la
1
suite est définie sur N? .
n
Definition 2.1.
2) - Une suite (un ) est bornée si et seulement si la suite (|un |) est majorée.
14
Chapitre 2. Suites numériques
Remarque 2.1.
1) Soit (un ) une suite réelle, (un ) est bornée si et seulement si (un ) est majorée et
minorée.
Definition 2.2.
On appelle suite extraite d’une suite (un ) toute suite (vn ) pour laquelle il existe une
application ϕ : N → N strictement croissante telle que ∀n ∈ N vn = uϕ(n) .
Exemple 2.2 Les suites (u2n ), (u2n+1 ) et (u3n ) sont des suites extraites de (un ).
Remarque 2.2.
Soit ϕ est une application strictement croissante de N dans N, montrons par récurrence que
la propriété ∀n ∈ N ϕ(n) > n.
Base de récurrence
Pour n = 0 on a ∀n ∈ N ϕ(n) ∈ N donc ϕ(0) ∈ N par suite ϕ(n) > 0. Alors la propriété est
varie pour n = 0.
Hypothèse de récurrence
Supposons que la proporiété est vraie jusqu’a l’ordre n et montrons qu’elle est vraie à l’ordre
n + 1. Alors ∀k 6 n ϕ(k) > k et montrons que ϕ(n + 1) > n + 1.
On a ϕ est une application strictement croissante de N dans N et n + 1 > n
donc ϕ(n + 1) > ϕ(n). Or, d’après l’hypothèse de récurrence, ϕ(n) > n
donc ϕ(n + 1) > n et comme ϕ(n + 1) ∈ N alors ϕ(n + 1) > n + 1.
Finalement ∀n ∈ N ϕ(n) > n.
Definition 2.3.
2) On dit que la suite est convergente si et seulement si il existe l tel que (un )
converge vers l.
3) On dit que la suite (un ) diverge si et seulement si la suite (un ) est non conver-
gente.
n
Exemple 2.3 1) Soit (un ) la suite définie par ∀n ∈ N un = , montrons que la
n+2
suite (un ) converge vers 1:
n 2 2
∀n ∈ N −1 = . Soit ε > 0; il suffit que n + 2 > pour que |un − 1| < ε.
n+2 n+2 ε
2 − 2ε
On peut choisir donc N = E + 1.
ε
2) Soit (un ) la suite géométrique de premier terme 1 et de raison q, avec 0 < q < 1 :
ln ε
un = qn . Soit ε > 0, il suffit que n > pour que 0 < qn < ε. On peut donc choisir
! ln q
ln ε
N =E + 1 et donc la suite (qn ) converge vers 0.
ln q
Théorème 2.1 Si la suite (un ) converge vers une valeur l alors cette valeur l est unique.
Démonstration. Supposons qu’une suite (un ) converge à la fois vers l et vers l 0 avec l , l 0 .
Posons ε = 31 |l − l 0 |, puisque (un ) converge vers l et converge vers l 0 , il existe N1 , N2 ∈ N tels
que:
∀n > N1 |un − l| < ε
Grâce au théorème 2.1, il ne peut exister qu’un seul réel l tel que la suite (un ) converge
vers l; on l’appelle limite de la suite (un ) et on écrit lim un = l.
n→+∞
Il est clair que
lim un = l ⇐⇒ lim |un − l| = 0.
n→+∞ n→+∞
Definition 2.4.
Démonstration. Soit (un ) une suite convergeant vers l. Soit ε > 0, il existe N ∈ N tel que pour
tout n > N on a |un − l| < ε, d’où pour tout n > N on a |un | 6 |un − l| + |l| < ε + |l| donc, la suite
(un ) est bornée pour n > N . L’ensemble {|u0 |, . . . , |uN |} est fini; il admet donc un plus grand
élément |uM |. Alors
∀n ∈ N |un | < max {|uM |, ε + |l|} .
Théorème 2.3 Toute suite extraite d’une suite convergente est convergente.
Soit (uϕ(n) ) une suite extraite de (un ), où ϕ est une application strictement croissante de N
dans lui-même. Alors, pour tout n ∈ N, ϕ(n) > n. Donc, pour tout n > N on a ϕ(n) > ϕ(N ) >
N , par conséquent |uϕ(n) − l| < ε. D’où la suite extraite (uϕ(n) ) converge vers l.
Proposition 2.1.
Soit (un ) une suite. Pour que (un ) converge vers l il faut et il suffit que les deux suites
extraites (u2n ) et (u2n+1 ) convergent vers la même valeur l.
Démonstration. 1) Soit (un ) une suite réelle croissante majorée. L’ensemble {un , n ∈ N} est
une partie non vide et majorée, donc il admet une borne supérieure, notée l.
Soit ε > 0, Par définition de l, il existe N ∈ N tel que
l − ε < uN 6 l < l + ε
∀n ∈ N n > N un > uN .
Alors
∀n ∈ N n > N l − ε < un 6 l < l + ε.
D’où
∀n ∈ N n > N |un − l| < ε.
Donc (un ) est une suite convergente.
Proposition 2.2.