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Décembre 2015
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Version publique soumise à débat contradictoire
Sommaire
Introduction ..............................................................................................................................................3
5. Conclusion.........................................................................................................................................11
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Version publique soumise à débat contradictoire
Introduction
Lorsqu’il procède aux consultations publiques prévues au deuxième alinéa […], le Conseil
supérieur de l’audiovisuel procède également à une étude d’impact, notamment économique,
des décisions d’autorisation d’usage de la ressource radioélectrique. Cette étude est rendue
publique.
L’objet de l’étude d’impact vise à évaluer, en premier lieu, l’impact possible des décisions
d’autorisation sur l’offre média dans la zone et, en second lieu, l’impact possible sur le
marché publicitaire de la zone et sur l’équilibre économique des opérateurs présents.
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1. Les caractéristiques géographiques, démographiques et économiques de la zone
de Chamonix
Il s’agit d’une agglomération de taille modeste puisque, selon l’INSEE, elle comporte
11 849 habitants en 2012. On constate par rapport à 2007 une baisse de la population de 2,4 %
et un vieillissement, les tranches inférieures à 45 ans diminuant tandis que celles supérieures
augmentent.
Population de Chamonix-Mont-Blanc par grandes tranches d'âges
2012 % 2007 %
Ensemble 11 849 100,0 12 146 100,0
0 à 14 ans 2 170 18,3 2 341 19,3
15 à 29 ans 1 772 15,0 1 899 15,6
30 à 44 ans 2 779 23,5 3 096 25,5
45 à 59 ans 2 552 21,5 2 457 20,2
60 à 74 ans 1 702 14,4 1 533 12,6
75 ans ou plus 873 7,4 820 6,8
Source : INSEE, recensements 2007 et 2012
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Source : Observatoire Savoie Mont-Blanc Tourisme : http://pro.savoie-mont-blanc.com/Observatoire/Nos-
donnees-brutes/Capacites-d-accueil.
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La commune de Chamonix-Mont-Blanc porte le surnom de capitale mondiale de l'alpinisme.
Elle propose toute l’année (saison d’été, saison d’hiver) de nombreux sports en lien avec la
montagne : alpinisme, randonnée pédestre, escalade, VTT, parapente, luge d'été, parcours
aventure, golf, en été, en hiver, le ski sous toutes ses formes ainsi que le curling et le hockey
sur glace qui tient une place très importante dans le paysage sportif de la ville. Ainsi le
Chamonix Hockey Club, évoluant actuellement en ligue Magnus (ligue élite), est le club le
plus titré en France, avec 30 titres de champion de France.
La ville est également le point de départ d’accès à des sites touristiques (sites du Montenvers
et de la Mer de glace, aiguille du Midi à 3 842 mètres…), au moyen notamment de
téléphériques.
Les Houches sont, comme Chamonix, une station de sports d’hiver et d’été (accueil chaque
année d’une partie des épreuves de la coupe du monde de ski alpin).
Dans un autre domaine, l’Ecole de Physique des Houches est un établissement de renommée
internationale, qui a déjà accueilli, en tant qu’élèves ou enseignants, plusieurs lauréats du Prix
Nobel de physique.
Chamonix et Les Houches, compte tenu de leur taille modeste, disposent d’un système
scolaire réduit : la seule commune de Chamonix compte ainsi sept écoles, deux collèges et un
lycée public polyvalent avec une section d’enseignement professionnel.
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Chamonix est une zone de taille modeste qui bénéficie néanmoins d’un potentiel
économique important, du fait de sa vocation touristique tournée vers un public
français et international.
Le service public est présent avec cinq services édités par Radio France : France Inter,
France Culture, France Musique, France Bleu Pays de Savoie et France Info.
La zone de Chamonix comprend 17 services privés, dont trois à vocation locale ou régionale
(catégories A, B et C) et 14 à vocation nationale (catégories D et E). La plupart des radios
privées disposent d’une PAR de 100 W, à l’exception de Radio Mont-Blanc, dont la PAR est
de 50 W et de RCF Haute-Savoie, Virgin Radio et RMC qui bénéficient de 200 W.
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Répartition des services autorisés à Chamonix par groupe
2.1.2. La diversité des formats, des genres musicaux et des publics visés
Plusieurs radios diffusent des programmes locaux à Chamonix. Outre le service public avec
France Bleu Pays de Savoie et le programme d’intérêt local diffusé par Radio Mont-Blanc en
catégorie B, le CSA a autorisé en catégorie A deux services de communication sociale de
proximité axés : l’une, Radio 74, avec proposant une thématique informative et culturelle ;
l’autre, RCF Haute-Savoie, à dominante œcuménique.
La nature et de durée du programme d’intérêt local de ces radios sont très diverses :
- RCF Haute-Savoie diffuse un programme d’intérêt local réalisé à Annecy, d’une durée
quotidienne comprise entre 4 et 5 heures selon les jours. Le reste du temps, ce service
diffuse le programme du serveur national RCF ;
- Radio 74 diffuse un programme d’intérêt local bilingue franco-anglais réalisé à
Annemasse, d’une durée quotidienne de 12h50 et complété par des émissions produites
par divers fournisseurs externes : Radio France Internationale, Deutsche Welle, Voice of
America… ;
- Radio Mont-Blanc diffuse un programme d’intérêt local réalisé à Sallanches, d’une durée
quotidienne de 17 heures ;
- pour le service public, France Bleu Pays de Savoie diffuse un programme régional réalisé
à Chambéry pour les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie ainsi qu’une partie
de celui de l’Ain (Oyonnax, Pays de Gex), et généralement diffusé entre 6 et 19 heures (en
semaine), le temps d’antenne restant étant constitué des programmes de France Bleu
communs à l’ensemble des stations du réseau.
S’agissant de la diversité de l’offre musicale, proposée pour l’essentiel par les services de
catégorie B et D, on constate que de nombreux genres musicaux sont exposés (pop-rock,
variété, groove-rap, dance-électro, rock, jazz, variété française et internationale…).
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Par ailleurs, la segmentation de l’offre selon l’âge du public cible couvre l’ensemble des
populations avec, outre les radios « tout public », une offre destinée à un public plutôt jeune
(Fun Radio, Skyrock…), jeune-adulte (Radio Mont-Blanc, Virgin Radio, RTL2, Rire et
Chansons…) ou majoritairement adulte (RFM, Jazz Radio, Nostalgie…).
(Les éléments financiers figurant dans cette partie sont couverts par le secret des affaires).
Les acteurs actifs sur le marché publicitaire local sont essentiellement les services de
catégories B et C (les services de catégorie A, du fait de leurs engagements conventionnels et
des restrictions propres à leur catégorie, n’ont qu’une influence marginale sur ce marché).
C’est pourquoi la présente étude examine plus particulièrement la situation de la seule radio
autorisée à Chamonix en catégorie B.
Les informations collectées ne font pas apparaître une situation financière dégradée du
seul opérateur ayant accès au marché publicitaire local de Chamonix : […].
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2.2. Les autres médias présents dans la zone
Le Dauphiné Libéré diffuse une édition locale Haute-Savoie Mont-Blanc. Ce titre de PQR a
été acquis avec Le Progrès en février 2006 par le groupe EBRA (L’Est Républicain), avant
d'être lui-même racheté par le groupe Crédit Mutuel en 2009. Les espaces publicitaires du
Dauphiné Libéré sont commercialisés par la société Groupe Dauphiné Média.
TV8 Mont-Blanc a pour vocation d’être la télévision des Pays de Savoie. Elle consacre une
grande partie de ses programmes à l’univers de la montagne.
Le 1er juillet 2014, le tribunal de commerce d’Annecy a constaté l’état de cessation des
paiements et a prononcé l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire de la société
TV8 Mont-Blanc.
Les espaces publicitaires de TV8 Mont-Blanc sont commercialisés par une régie intégrée.
L’autorisation délivrée en catégorie D à Oüi FM le 16 avril 2013 à l’issue d’un appel partiel
aux candidatures n’a pas eu de conséquence sur le marché publicitaire local.
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3.3. Le marché publicitaire en radio
Radio Mont-Blanc n’a pas recours à une régie externe et assure donc la commercialisation de
ses espaces pour la publicité locale grâce à sa régie, la société Espace Communications. Pour
la publicité nationale, ce service est adhérent au GIE Les Indés Radios, qui fait appel à TF1
Publicité pour le compte de l’ensemble de ses adhérents.
Les autres contributeurs n’ont pas évoqué spécifiquement la zone de Chamonix dans leur
réponse.
Radio Mont-Blanc, seul opérateur commercial local autorisé, dans la zone n’a pas répondu à
la consultation publique et n’a pas demandé le report de l’appel aux candidatures.
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Conclusion
Les très nombreux commerces et services chamoniards tournés vers le tourisme de montagne,
à destination d’un public à la fois français et international, témoignent néanmoins d’un fort
dynamisme économique de la zone.
Enfin, rien ne semble justifier de limiter l’appel aux candidatures à certaines catégories de
services, même si un des contributeurs propose de ne pas ouvrir l’appel à la catégorie C,
pourtant absente de la zone actuellement.
Au regard de l’ensemble des éléments exposés et analysés dans cette étude, et des
conclusions qui en sont tirées, il est proposé de considérer, sur le fondement de l’article
31 de la loi du 30 septembre 1986, qu’il n’est pas nécessaire de différer le lancement de
l’appel dans la zone.
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Annexe
Le Conseil lancera dans le courant de l’année 2015, un appel aux candidatures pour la
bande FM, dans le ressort du Comité territorial de l’audiovisuel de Lyon.
Quatre fréquences sont concernées : trois du fait d'autorisations qui arrivent à échéance
entre le 2 décembre 2014 et le 6 janvier 2015 dans les zones de Grenoble et Bourg-en-
Bresse et une dans la zone de Grenoble, à la suite d’une restitution d’autorisation.
Par ailleurs, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a planifié de nouvelles fréquences dans les
zones de Bourg-en-Bresse, Valence, Villefranche-sur-Saône, Chamonix, Morzine et Thonon-
les-Bains.
Elles émanent d’opérateurs privés actuellement autorisés dans le ressort du CTA de Lyon ou
dans le ressort d’autres CTA, de structures porteuses de nouveaux projets, d’un syndicat de
radios ainsi que d’un particulier.
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Question 1 : Convient-il selon vous, de limiter l’appel aux candidatures dans les zones
de Bourg-en-Bresse, Chamonix, Grenoble, Morzine, Thonon-les-Bains, Villefranche-
sur-Saône et Valence à certaines catégories et dans quelle(s) hypothèse(s) ?
Une seule contribution est favorable à ce que l’appel ne soit pas ouvert à toutes les
catégories de radios.
Ce contributeur a également proposé de ne pas ouvrir l’appel sur les zones de Valence et de
Grenoble à la catégorie A, qui serait déjà bien représentée.
La majorité des contributeurs a considéré que la mise en place d’une telle restriction serait
de nature à entraver le respect des critères de diversité, de pluralisme et d’équilibre du
paysage radiophonique.
Le CSA doit veiller à ce que ces équilibres soient respectés zone par zone. C’est en fonction
du paysage radiophonique existant qu’il doit écarter ou privilégier certaines catégories.
Les contributeurs porteurs de projet en catégorie A ont estimé que le travail consistant à
remplir une mission sociale de proximité, doit être encouragé par le Conseil.
Les opérateurs commerciaux locaux ou régionaux ont invité le Conseil à profiter de cet appel
pour procéder à un rééquilibrage du paysage radiophonique au profit des radios locales,
commerciales et indépendantes.
Les radios généralistes ont insisté sur la place qui doit être accordée à leur format, qui
contribue à l’expression des différents courants de pensée et d’opinion ainsi qu’au pluralisme
de l’information.
Plusieurs contributeurs ont présenté une analyse zone par zone du marché publicitaire en
insistant notamment sur le fait que l’arrivée d’une radio locale commerciale déjà autorisée
sur une zone voisine ou proche, serait susceptible d’avoir un moindre impact sur le marché
publicitaire, que celui d’une radio commerciale en création.
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Deux contributions ont insisté sur la situation du marché publicitaire de Bourg-en-Bresse qui
ne serait pas susceptible d’accueillir une radio locale commerciale supplémentaire.
Plusieurs contributeurs ont souhaité attirer l’attention du Conseil sur la situation particulière
de Villefranche-sur-Saône, qui a été adjointe par Médiamétrie à la zone de Lyon, constituant
ainsi une zone unique de sondage des audiences radios pour le bassin lyonnais. De ce fait,
l’obtention d’une fréquence à Villefranche-sur-Saône est devenue une nécessité pour une
radio lyonnaise commerciale qui souhaite défendre sa place face à des concurrentes tant
nationales que régionales, qui seraient déjà présentes à Villefranche-sur-Saône ou qui sont
susceptible d’y arriver grâce à la planification de contraintes de programmes.
Les opérateurs nationaux insistent sur le fait que, dans ce contexte de crise, leur présence
en catégorie D ou E ne serait pas susceptible de déséquilibrer les équilibres économiques
locaux ou régionaux.
Question 3 : Quelles sont vos estimations du marché publicitaire des zones décrites,
pour l’ensemble des médias d’une part, et des supports hors médias d’autre part ?
De nombreux contributeurs ont répondu qu’ils ne disposaient pas d’informations chiffrées sur
les marchés publicitaires concernés par l’appel à venir.
Sans préciser la source de son information, une contribution a estimé que le média radio
représenterait 40 % des investissements publicitaires à Valence. Le reste des
investissements serait réparti entre la PQR, l’affichage et la presse gratuite.
Deux contributeurs ont estimé, sans présenter d’études chiffrées, que le marché publicitaire
de Valence avait largement la capacité de permettre le financement d’une radio locale
commerciale supplémentaire. Un certain nombre d’annonceurs potentiels seraient encore
susceptibles d’être démarchés.
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LISTE DES CONTRIBUTEURS
Contribution individuelle :
- M. FAYARD Olivier
Organisation professionnelle :
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