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Étude d’impact préalable au lancement d’un appel aux candidatures

dans la zone de Chamonix

Décembre 2015

Les éléments relevant du secret des affaires figurent entre crochets.

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Version publique soumise à débat contradictoire
Sommaire

Introduction ..............................................................................................................................................3

1. Les caractéristiques géographiques, démographiques et économiques de la zone de Chamonix .......4

1.1. Périmètre géographique de la zone considérée ...........................................................................4


1.2. Caractéristiques démographiques ...............................................................................................4
1.3. Caractéristiques économiques générales ....................................................................................4
1.4. Caractéristiques socio-éducatives ...............................................................................................5

2. L’offre de médias dans la zone de Chamonix .....................................................................................6

2.1. L’offre radiophonique existante ..................................................................................................6


2.1.1. La diversité des opérateurs et des catégories.....................................................................6
2.1.2. La diversité des formats, des genres musicaux et des publics visés ..................................7
2.1.3. L’audience des radios ........................................................................................................8
2.1.4. La santé économique des opérateurs se finançant significativement sur le marché
publicitaire local ................................................................................................................8

2.2. Les autres médias présents dans la zone ......................................................................................9


2.2.1. La presse locale .................................................................................................................9
2.2.2. L’offre de télévision locale ...............................................................................................9

3. Les caractéristiques du marché publicitaire de Chamonix ..................................................................9

3.1. Volume global du marché publicitaire ........................................................................................9


3.2. Répartition par média ..................................................................................................................9
3.3. Le marché publicitaire en radio .................................................................................................10
3.3.1. Régies publicitaires actives au plan local ........................................................................10
3.3.2. Poids en audience (PDALC) et/ou en chiffre d’affaires publicitaires sur ce marché ......10

4. Bilan des contributions ......................................................................................................................10

5. Conclusion.........................................................................................................................................11

6. Annexe : synthèse de la consultation publique .................................................................................12

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Introduction

L’article 31 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée relative à la liberté de communication


dispose que « [2e alinéa] si les décisions d’autorisation d’usage de la ressource
radioélectrique sont susceptibles de modifier de façon importante le marché en cause, le
Conseil supérieur de l’audiovisuel procède, préalablement au lancement des procédures
prévues aux articles 29, 30, 30-1, 30-5 et 30-6, à une consultation publique. […]

Lorsqu’il procède aux consultations publiques prévues au deuxième alinéa […], le Conseil
supérieur de l’audiovisuel procède également à une étude d’impact, notamment économique,
des décisions d’autorisation d’usage de la ressource radioélectrique. Cette étude est rendue
publique.

Si la consultation publique […] ou l’étude d’impact prévue à l’avant-dernier alinéa du


présent article font apparaître que la situation économique du marché des services de
communication audiovisuelle concernés n’est pas favorable au lancement des procédures
prévues aux articles 29, 29-1, 30-1, 30-5 et 30-6, le Conseil supérieur de l’audiovisuel peut
différer ce lancement pour une durée maximale de deux ans, renouvelable une fois dans les
mêmes conditions ».

Le Conseil a procédé à un travail de planification de nouvelles fréquences FM dans la zone de


Chamonix et a décidé que cinq fréquences (les fréquences 90,5 MHz, 91,9 MHz, 92,5 MHz,
97,9 MHz et 106,6 MHz), sans contrainte d’allotissement ou d’assignation, pourraient faire
l’objet d’un appel aux candidatures sur le fondement de l’article 29 de la loi de 1986 précitée.

La mise en appel de ces ressources radioélectriques étant susceptible de modifier de façon


importante le marché en cause, le Conseil a décidé, conformément à l’article 31 précité,
d’ouvrir une consultation publique et de réaliser une étude d’impact pour la zone de
Chamonix et six autres zones de la région Rhône-Alpes.

Le 6 novembre 2014, le comité territorial de l’audiovisuel (CTA) de Lyon a lancé la


consultation publique. Seize contributions ont été adressées au comité (cf. synthèse de la
consultation en annexe). La présente étude d’impact est réalisée en complément de la
consultation publique.

L’objet de l’étude d’impact vise à évaluer, en premier lieu, l’impact possible des décisions
d’autorisation sur l’offre média dans la zone et, en second lieu, l’impact possible sur le
marché publicitaire de la zone et sur l’équilibre économique des opérateurs présents.

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1. Les caractéristiques géographiques, démographiques et économiques de la zone
de Chamonix

1.1. Périmètre géographique de la zone considérée

La référence de la présente étude est l’unité urbaine de Chamonix-Mont-Blanc, composée de


deux communes : Chamonix-Mont-Blanc (communément appelée « Chamonix ») et Les
Houches. Chacune de ces communes, au-delà du cœur de ville de Chamonix, s’étendent sur
de nombreux villages et hameaux.

1.2. Caractéristiques démographiques

Il s’agit d’une agglomération de taille modeste puisque, selon l’INSEE, elle comporte
11 849 habitants en 2012. On constate par rapport à 2007 une baisse de la population de 2,4 %
et un vieillissement, les tranches inférieures à 45 ans diminuant tandis que celles supérieures
augmentent.
Population de Chamonix-Mont-Blanc par grandes tranches d'âges

2012 % 2007 %
Ensemble 11 849 100,0 12 146 100,0
0 à 14 ans 2 170 18,3 2 341 19,3
15 à 29 ans 1 772 15,0 1 899 15,6
30 à 44 ans 2 779 23,5 3 096 25,5
45 à 59 ans 2 552 21,5 2 457 20,2
60 à 74 ans 1 702 14,4 1 533 12,6
75 ans ou plus 873 7,4 820 6,8
Source : INSEE, recensements 2007 et 2012

La population « non permamente » (touristes, saisonniers…) mérite également d’être prise en


compte eu égard à la vocation touristique affirmée de Chamonix Mont-Blanc. En 2014, le
nombre de lits disponibles à Chamonix s’élève à 56 4681, ce qui place cette commune en
première position des stations de Haute-Savoie en termes de capacité d’accueil.

1.3.Caractéristiques économiques générales

Chamonix, eu égard à sa situation géographique, a développé une activité économique


essentiellement axée sur le tourisme de montagne. La commune accueille 2,5 millions de
visiteurs par an (dont 52 % sont de nationalité française et 48 % de nationalité étrangère).
Nombreux services et commerces, axés sur le tourisme et la pratique des activités sportives, y
sont également recensés.

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Source : Observatoire Savoie Mont-Blanc Tourisme : http://pro.savoie-mont-blanc.com/Observatoire/Nos-
donnees-brutes/Capacites-d-accueil.
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La commune de Chamonix-Mont-Blanc porte le surnom de capitale mondiale de l'alpinisme.
Elle propose toute l’année (saison d’été, saison d’hiver) de nombreux sports en lien avec la
montagne : alpinisme, randonnée pédestre, escalade, VTT, parapente, luge d'été, parcours
aventure, golf, en été, en hiver, le ski sous toutes ses formes ainsi que le curling et le hockey
sur glace qui tient une place très importante dans le paysage sportif de la ville. Ainsi le
Chamonix Hockey Club, évoluant actuellement en ligue Magnus (ligue élite), est le club le
plus titré en France, avec 30 titres de champion de France.

Établissements actifs à Chamonix par secteur d'activité au 31 décembre 2012


50
1à9 10 à 19 20 à 49
Total % 0 salarié salariés
salarié(s) salariés salariés
ou plus
Ensemble 4 396 100,0 3 553 695 81 50 17
Agriculture, sylviculture et pêche 21 0,5 19 2 0 0 0
Industrie 93 2,1 61 22 5 5 0
Construction 299 6,8 248 48 1 2 0
Commerce, transports, services
2 944 67,0 2 238 591 67 35 13
divers
dont commerce et réparation
422 9,6 228 174 14 6 0
automobile
Administration publique,
1 039 23,6 987 32 8 8 4
enseignement, santé, action sociale
Source : INSEE, recensement 2012

La ville est également le point de départ d’accès à des sites touristiques (sites du Montenvers
et de la Mer de glace, aiguille du Midi à 3 842 mètres…), au moyen notamment de
téléphériques.

Les Houches sont, comme Chamonix, une station de sports d’hiver et d’été (accueil chaque
année d’une partie des épreuves de la coupe du monde de ski alpin).

1.4. Caractéristiques socio-éducatives

Chamonix compte des établissements spécialisés de formation se rapportant à la montagne :


- le Centre national d’instruction de ski et d’alpinisme de la gendarmerie;
- l'Institut de formation et de recherche en médecine de montagne (Ifremmont) ;
- l'École nationale de ski et d'alpinisme (ENSA) ;
- l'École militaire de haute montagne (EMHM).

Dans un autre domaine, l’Ecole de Physique des Houches est un établissement de renommée
internationale, qui a déjà accueilli, en tant qu’élèves ou enseignants, plusieurs lauréats du Prix
Nobel de physique.

Chamonix et Les Houches, compte tenu de leur taille modeste, disposent d’un système
scolaire réduit : la seule commune de Chamonix compte ainsi sept écoles, deux collèges et un
lycée public polyvalent avec une section d’enseignement professionnel.

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Chamonix est une zone de taille modeste qui bénéficie néanmoins d’un potentiel
économique important, du fait de sa vocation touristique tournée vers un public
français et international.

2. L’offre de médias dans la zone de Chamonix :

2.1. L’offre radiophonique existante

2.1.1. La diversité des opérateurs et des catégories

Le paysage radiophonique de Chamonix comprend au total 22 radios publiques et privées. Eu


égard au nombre d’habitants vivant dans cette zone, l’offre radiophonique se situe, sur le plan
quantitatif, dans la partie haute de la fourchette des villes de taille comparable.

Répartition des fréquences à Chamonix entre service public et radios privées

Secteur Nombre de services %


Radio France 5 23
Radios privées 17 77
Total 22 100
Source : CSA

Le service public est présent avec cinq services édités par Radio France : France Inter,
France Culture, France Musique, France Bleu Pays de Savoie et France Info.

La zone de Chamonix comprend 17 services privés, dont trois à vocation locale ou régionale
(catégories A, B et C) et 14 à vocation nationale (catégories D et E). La plupart des radios
privées disposent d’une PAR de 100 W, à l’exception de Radio Mont-Blanc, dont la PAR est
de 50 W et de RCF Haute-Savoie, Virgin Radio et RMC qui bénéficient de 200 W.

Répartition des services autorisés à Chamonix par catégorie


Catégorie Nombre de services %
Catégorie A 2 12
(RCF Haute-Savoie et Radio 74)
Catégorie B 1 6
(Radio Mont-Blanc)
Catégorie C 0 0
Catégorie D 11 64
(Virage Radio, Virgin Radio, Fun Radio, Nostalgie, NRJ, RTL2, Skyrock, Jazz Radio, RFM, Oüi FM
et Rire et Chansons
Catégorie E 3 18
(Europe 1, RMC et RTL)
Total 17 100
Source : CSA

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Répartition des services autorisés à Chamonix par groupe

Groupe Nombre de services


Lagardère Active 3
NextRadioTV 1
NRJ Group 3
RTL Group 3
Espace Group 2
Total 12
Source : CSA

2.1.2. La diversité des formats, des genres musicaux et des publics visés

L’offre de programmes comprend notamment quatre services généralistes (Europe 1, RMC,


RTL et France Inter) et 12 services majoritairement musicaux, généralistes ou
thématiques (Radio Mont-Blanc, Virage Radio, Virgin Radio, Fun Radio, Nostalgie, NRJ,
RTL2, Skyrock, Jazz Radio, RFM, Oüi FM et France Musique). Cette offre est complétée par
trois services thématiques dont tout ou partie des programmes est parlée (France Info, France
Culture et Rire et Chansons).

Plusieurs radios diffusent des programmes locaux à Chamonix. Outre le service public avec
France Bleu Pays de Savoie et le programme d’intérêt local diffusé par Radio Mont-Blanc en
catégorie B, le CSA a autorisé en catégorie A deux services de communication sociale de
proximité axés : l’une, Radio 74, avec proposant une thématique informative et culturelle ;
l’autre, RCF Haute-Savoie, à dominante œcuménique.

La nature et de durée du programme d’intérêt local de ces radios sont très diverses :
- RCF Haute-Savoie diffuse un programme d’intérêt local réalisé à Annecy, d’une durée
quotidienne comprise entre 4 et 5 heures selon les jours. Le reste du temps, ce service
diffuse le programme du serveur national RCF ;
- Radio 74 diffuse un programme d’intérêt local bilingue franco-anglais réalisé à
Annemasse, d’une durée quotidienne de 12h50 et complété par des émissions produites
par divers fournisseurs externes : Radio France Internationale, Deutsche Welle, Voice of
America… ;
- Radio Mont-Blanc diffuse un programme d’intérêt local réalisé à Sallanches, d’une durée
quotidienne de 17 heures ;
- pour le service public, France Bleu Pays de Savoie diffuse un programme régional réalisé
à Chambéry pour les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie ainsi qu’une partie
de celui de l’Ain (Oyonnax, Pays de Gex), et généralement diffusé entre 6 et 19 heures (en
semaine), le temps d’antenne restant étant constitué des programmes de France Bleu
communs à l’ensemble des stations du réseau.

S’agissant de la diversité de l’offre musicale, proposée pour l’essentiel par les services de
catégorie B et D, on constate que de nombreux genres musicaux sont exposés (pop-rock,
variété, groove-rap, dance-électro, rock, jazz, variété française et internationale…).
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Par ailleurs, la segmentation de l’offre selon l’âge du public cible couvre l’ensemble des
populations avec, outre les radios « tout public », une offre destinée à un public plutôt jeune
(Fun Radio, Skyrock…), jeune-adulte (Radio Mont-Blanc, Virgin Radio, RTL2, Rire et
Chansons…) ou majoritairement adulte (RFM, Jazz Radio, Nostalgie…).

Le paysage radiophonique de Chamonix comprend, par rapport à d’autres villes de


taille comparable, un nombre relativement élevé de fréquences, notamment en
catégorie D, qui couvre une large gamme de thématiques et de publics.

2.1.3. L’audience des radios

Renseignements non disponibles pour cette zone.

2.1.4. La santé économique des opérateurs se finançant significativement


sur le marché publicitaire local

(Les éléments financiers figurant dans cette partie sont couverts par le secret des affaires).

Les acteurs actifs sur le marché publicitaire local sont essentiellement les services de
catégories B et C (les services de catégorie A, du fait de leurs engagements conventionnels et
des restrictions propres à leur catégorie, n’ont qu’une influence marginale sur ce marché).
C’est pourquoi la présente étude examine plus particulièrement la situation de la seule radio
autorisée à Chamonix en catégorie B.

Radio Mont-Blanc (SARL Musique Information Diffusion)

(en k€) J11/J12 J12/J13 J13/J14 J14/J15


Chiffre d’affaires […] […] […] Les comptes de la
société MID vont du
Charges d’exploitation […] […] […] 1er juillet au 30 juin.
Ils ne sont pas
Résultat d’exploitation […] […] […] encore transmis lors
Résultat net […] […] […] de la rédaction de
la présente étude
Capitaux propres […] […] […] d’impact
Source : déclaration de l’éditeur. En l’absence de comptabilité analytique, ces données concernent
l’ensemble de l’activité de la société titulaire et non la seule zone de Chamonix (9 fréquences).

Les informations collectées ne font pas apparaître une situation financière dégradée du
seul opérateur ayant accès au marché publicitaire local de Chamonix : […].

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2.2. Les autres médias présents dans la zone

2.2.1. La presse locale

Le Dauphiné Libéré diffuse une édition locale Haute-Savoie Mont-Blanc. Ce titre de PQR a
été acquis avec Le Progrès en février 2006 par le groupe EBRA (L’Est Républicain), avant
d'être lui-même racheté par le groupe Crédit Mutuel en 2009. Les espaces publicitaires du
Dauphiné Libéré sont commercialisés par la société Groupe Dauphiné Média.

2.2.2. L’offre de télévision locale

TV8 Mont-Blanc a pour vocation d’être la télévision des Pays de Savoie. Elle consacre une
grande partie de ses programmes à l’univers de la montagne.

Le 1er juillet 2014, le tribunal de commerce d’Annecy a constaté l’état de cessation des
paiements et a prononcé l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire de la société
TV8 Mont-Blanc.

Les espaces publicitaires de TV8 Mont-Blanc sont commercialisés par une régie intégrée.

3. Les caractéristiques du marché publicitaire de Chamonix

L’autorisation délivrée en catégorie D à Oüi FM le 16 avril 2013 à l’issue d’un appel partiel
aux candidatures n’a pas eu de conséquence sur le marché publicitaire local.

3.1. Volume global du marché publicitaire

Renseignements non disponibles pour cette zone.

Dans le ressort du comité territorial de l’audiovisuel (CTA) de Lyon, les dépenses


publicitaires médias et hors-médias s’établissent en 2014 à […] M€ par unité urbaine (toute
taille d’agglomérations confondues à partir de 49 000 habitants), en diminution de [10;20 %]
par rapport à 2007 et de [0;5 %] par rapport à 2013 (soit une diminution supérieure à la
moyenne des CTA, qui est de [10;20 %] par rapport à 2007 et de [0;5 %] par rapport à 2013).
La dépense y est de […] € par habitant, inférieure à la moyenne des CTA ([…] €).

3.2. Répartition par média

Renseignements non disponibles pour cette zone.

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3.3. Le marché publicitaire en radio

3.3.1. Régies publicitaires actives au plan local

Radio Mont-Blanc n’a pas recours à une régie externe et assure donc la commercialisation de
ses espaces pour la publicité locale grâce à sa régie, la société Espace Communications. Pour
la publicité nationale, ce service est adhérent au GIE Les Indés Radios, qui fait appel à TF1
Publicité pour le compte de l’ensemble de ses adhérents.

3.3.2. Poids en audience (PDALC) et/ou en chiffre d’affaires publicitaires


sur ce marché

Renseignements non disponibles pour cette zone.

4. Bilan des contributions

La synthèse des contributions en réponse à la consultation publique organisée par le comité


territorial de l’audiovisuel (CTA) de Lyon est annexée à la présente étude d’impact.

Un syndicat professionnel, considérant le marché publicitaire de la zone de Chamonix comme


particulièrement fragile, propose de ne pas y ouvrir l’appel à la catégorie C. Il propose de
retenir la candidature de radios D ou E, ainsi qu’une radio B déjà autorisée dans une zone
proche, dont l’impact sur le marché publicitaire sera moins fort que celui d’une nouvelle
radio.

Les autres contributeurs n’ont pas évoqué spécifiquement la zone de Chamonix dans leur
réponse.

Radio Mont-Blanc, seul opérateur commercial local autorisé, dans la zone n’a pas répondu à
la consultation publique et n’a pas demandé le report de l’appel aux candidatures.

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Conclusion

Eu égard à sa taille modeste (moins de 12 000 habitants en 2012), l’unité urbaine de


Chamonix ne fait pas l’objet d’études relatives à son marché publicitaire et aux audiences
réalisées par les radios qui y sont autorisées.

Les très nombreux commerces et services chamoniards tournés vers le tourisme de montagne,
à destination d’un public à la fois français et international, témoignent néanmoins d’un fort
dynamisme économique de la zone.

En réponse à la consultation publique, organisée par le comité territorial de l’audiovisuel


(CTA) de Lyon en octobre et novembre 2014, aucun contributeur n’a demandé le report de la
mise en appel des fréquences à Chamonix. A cet égard, l’appel aux candidatures partiel qui y
avait été lancé en 2012 avait déjà montré l’intérêt de plusieurs opérateurs locaux pour cette
zone, où l’offre de programmes locaux est limitée, contrairement à la richesse de l’offre de
programmes nationaux.

Par ailleurs, aucun acteur implanté à Chamonix ne présente de situation de fragilité


économique telle qu’elle pourrait justifier le report de l’appel aux candidatures.

Enfin, rien ne semble justifier de limiter l’appel aux candidatures à certaines catégories de
services, même si un des contributeurs propose de ne pas ouvrir l’appel à la catégorie C,
pourtant absente de la zone actuellement.

Au regard de l’ensemble des éléments exposés et analysés dans cette étude, et des
conclusions qui en sont tirées, il est proposé de considérer, sur le fondement de l’article
31 de la loi du 30 septembre 1986, qu’il n’est pas nécessaire de différer le lancement de
l’appel dans la zone.

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Annexe

Synthèse de la consultation publique en vue du lancement d’un appel à


candidatures radio partiel dans les zones de Bourg-en-Bresse, Valence,
Grenoble, Villefranche-sur-Saône, Chamonix, Morzine et Thonon-les-Bains

(synthèse adoptée par le CTA de Lyon le 5 février 2015)

Le Conseil lancera dans le courant de l’année 2015, un appel aux candidatures pour la
bande FM, dans le ressort du Comité territorial de l’audiovisuel de Lyon.

Quatre fréquences sont concernées : trois du fait d'autorisations qui arrivent à échéance
entre le 2 décembre 2014 et le 6 janvier 2015 dans les zones de Grenoble et Bourg-en-
Bresse et une dans la zone de Grenoble, à la suite d’une restitution d’autorisation.

Par ailleurs, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a planifié de nouvelles fréquences dans les
zones de Bourg-en-Bresse, Valence, Villefranche-sur-Saône, Chamonix, Morzine et Thonon-
les-Bains.

Dans cette perspective, le Comité territorial de l’audiovisuel de Lyon, en vertu des


dispositions de l’article 31 de la loi n° 86-1067 d u 30 septembre 1986 modifiée, relative à la
liberté de communication et de l’article 2 de la délibération n° 2011-31 du 12 juillet 2011 du
Conseil supérieur de l’audiovisuel, a décidé de lancer, le 6 novembre 2014, une consultation
publique préalable pour les zones de Bourg-en-Bresse, Chamonix, Grenoble, Morzine,
Thonon-les-Bains, Villefranche-sur-Saône et Valence, sur lesquelles « les décisions
d’autorisations d’usage de la ressource radioélectrique sont susceptibles de modifier de
façon importante le marché en cause ».

Au total, 16 contributions ont été reçues.

Elles émanent d’opérateurs privés actuellement autorisés dans le ressort du CTA de Lyon ou
dans le ressort d’autres CTA, de structures porteuses de nouveaux projets, d’un syndicat de
radios ainsi que d’un particulier.

Les contributions se répartissent de la manière suivante :


- six émanent d’opérateurs actuellement autorisés dans le ressort du CTA de Lyon : 2
en catégorie A, 2 en catégorie B, 2 en catégorie D ;
- une provient d’un opérateur qui n’est actuellement pas autorisé dans le ressort du
CTA de Lyon ;
- cinq ont été déposées par des groupes radiophoniques qui exploitent plusieurs
services dans différentes catégories (B, C, D ou E) ;
- deux émanent d’associations porteuses de nouveaux projets ;
- une a été déposée par un syndicat ;
- une provient d’un particulier.

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Question 1 : Convient-il selon vous, de limiter l’appel aux candidatures dans les zones
de Bourg-en-Bresse, Chamonix, Grenoble, Morzine, Thonon-les-Bains, Villefranche-
sur-Saône et Valence à certaines catégories et dans quelle(s) hypothèse(s) ?

Une seule contribution est favorable à ce que l’appel ne soit pas ouvert à toutes les
catégories de radios.

Au motif de ne pas déséquilibrer les marchés publicitaires locaux, ce contributeur a proposé


d’exclure la catégorie C de l’appel à candidatures, sur les zones de Bourg-en-Bresse,
Chamonix, Grenoble, Thonon-les-Bains et Valence.

Ce contributeur a également proposé de ne pas ouvrir l’appel sur les zones de Valence et de
Grenoble à la catégorie A, qui serait déjà bien représentée.

La majorité des contributeurs a considéré que la mise en place d’une telle restriction serait
de nature à entraver le respect des critères de diversité, de pluralisme et d’équilibre du
paysage radiophonique.

Le CSA doit veiller à ce que ces équilibres soient respectés zone par zone. C’est en fonction
du paysage radiophonique existant qu’il doit écarter ou privilégier certaines catégories.

Les contributeurs porteurs de projet en catégorie A ont estimé que le travail consistant à
remplir une mission sociale de proximité, doit être encouragé par le Conseil.

Les opérateurs commerciaux locaux ou régionaux ont invité le Conseil à profiter de cet appel
pour procéder à un rééquilibrage du paysage radiophonique au profit des radios locales,
commerciales et indépendantes.

Plusieurs opérateurs commerciaux ont mis en avant l’originalité de leurs formats ou


programmes musicaux, qui ne sont actuellement pas représentés sur les zones ouvertes à
l’appel.

Les radios généralistes ont insisté sur la place qui doit être accordée à leur format, qui
contribue à l’expression des différents courants de pensée et d’opinion ainsi qu’au pluralisme
de l’information.

Question 2 : En fonction des possibilités de partage des ressources publicitaires


locales dans chaque zone et de l’offre radiophonique existant dans la zone
(notamment des radios qui contribuent à une mission d’animation sociale de
proximité), quelle pourrait être la part des fréquences affectée aux radios
commerciales ayant accès au marché publicitaire local ?

La majorité des contributions a souligné la fragilité des marchés publicitaires locaux en


insistant sur la nécessité de veiller à leur équilibre, en écartant si cela se révèle nécessaire,
la candidature de nouvelles radios susceptibles de venir les déstabiliser.

Plusieurs contributeurs ont présenté une analyse zone par zone du marché publicitaire en
insistant notamment sur le fait que l’arrivée d’une radio locale commerciale déjà autorisée
sur une zone voisine ou proche, serait susceptible d’avoir un moindre impact sur le marché
publicitaire, que celui d’une radio commerciale en création.

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Version publique soumise à débat contradictoire
Deux contributions ont insisté sur la situation du marché publicitaire de Bourg-en-Bresse qui
ne serait pas susceptible d’accueillir une radio locale commerciale supplémentaire.
Plusieurs contributeurs ont souhaité attirer l’attention du Conseil sur la situation particulière
de Villefranche-sur-Saône, qui a été adjointe par Médiamétrie à la zone de Lyon, constituant
ainsi une zone unique de sondage des audiences radios pour le bassin lyonnais. De ce fait,
l’obtention d’une fréquence à Villefranche-sur-Saône est devenue une nécessité pour une
radio lyonnaise commerciale qui souhaite défendre sa place face à des concurrentes tant
nationales que régionales, qui seraient déjà présentes à Villefranche-sur-Saône ou qui sont
susceptible d’y arriver grâce à la planification de contraintes de programmes.

Les opérateurs nationaux insistent sur le fait que, dans ce contexte de crise, leur présence
en catégorie D ou E ne serait pas susceptible de déséquilibrer les équilibres économiques
locaux ou régionaux.

Question 3 : Quelles sont vos estimations du marché publicitaire des zones décrites,
pour l’ensemble des médias d’une part, et des supports hors médias d’autre part ?

De nombreux contributeurs ont répondu qu’ils ne disposaient pas d’informations chiffrées sur
les marchés publicitaires concernés par l’appel à venir.

Sans préciser la source de son information, une contribution a estimé que le média radio
représenterait 40 % des investissements publicitaires à Valence. Le reste des
investissements serait réparti entre la PQR, l’affichage et la presse gratuite.

Deux contributeurs ont estimé, sans présenter d’études chiffrées, que le marché publicitaire
de Valence avait largement la capacité de permettre le financement d’une radio locale
commerciale supplémentaire. Un certain nombre d’annonceurs potentiels seraient encore
susceptibles d’être démarchés.

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LISTE DES CONTRIBUTEURS

Contribution individuelle :
- M. FAYARD Olivier

Nouveaux projets en Rhône-Alpes :


- Association Radio Villefranche et Beaujolais – Projet RVB (A)
- Projet Radio Festival (B)
- Société Chante France Développement – Chante France (D)

Organisation professionnelle :

- SIRTI (Syndicat Interprofessionnel des Radios et Télévisions Indépendantes)

Radios autorisées en catégorie A :

- Association ACDCPF – Radio Espérance


- Association RCT – Cap Sao

Radios autorisées en catégorie B :

- SAS Société de Publicité audiovisuelle – Radio Scoop


- SARL SECA – MTI

Radios autorisées en catégorie D :

- SAS Ouï FM – Ouï FM


- SAS FG Concept – Radio FG

Groupes radiophoniques exploitant plusieurs services dans différentes catégories :


- Next Radio TV - RMC / BFM Business
- RTL Group - RTL / Fun Radio / RTL2
- Groupe Lagardère Active - Europe 1 / RFM / Virgin Radio
- NRJ Group - NRJ / Chérie FM / Nostalgie / Rire et Chansons
- Espace Group – Jazz Radio / MFM Radio / Radio Espace / Virage Radio / ODS / La Radio
Plus

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