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La plupart des théories de l’entreprise peuvent être positionnée dans une typologie comportant deux axes : certitude
et optimisation interne/externe.
L’origine de l’incertitude est prise dans son sens le plus complète :
- Perturbation de l’environnement
- Opportunisme et incertitude des comportements
- Changement des références des consommateurs
- Complexité t singularité des situations
- Complexité et nouveauté de la situation (techniques, innovations…)
Pour les néo classiques, l’entrepreneur a pour objectif l’optimisation du profit en organisant au mieux les ressources et
opère dans un environnement de concurrence pure et parfaite avec perfection et gratuité de l’information =>
rationalité complète dans environnement certain.
Approche normative début XXe siècle = optique One best way. Centré sur la production.
Taylor, Fayol et Mintzberg.
« Command and control »
Le management c’est la prévoyance, de l’organisation, du commandement, de la coordination et du contrôle. Taylor
1916
Pour Fayol, un employé ou une entité de doit recevoir d’ordre que d’une seule hiérarchie (structure hiérarchique
linéaire). En se développant elle fait face à la complexité en créant 6 fonctions de bases organisées sur le même
modèle hiérarchique linéaire. Repose sur information parfaite.
Mais s’avère inefficace lorsque l’environnement devient complexe et incertain car les employés ne sont formés que
pour un nombre de tâches simples et limitées alors qu’une réactivité supérieure est requise => structure fonctionnelle.
Le management à la japonaise (AOKI) privilégie la coordination horizontale : repose sur un système d’incitation des
employés dont le niveau de compétence est élevé. L’activité de contrôle ni est pas exclue (est en partie transférée vers
actionnaires et banques) => grande rapidité d’adaptation mais maque de productivité.
L’entreprise libérée de Getz
Meilleur prise en compte de l’individu s’est rajoutée à la fonction de manager avec Follett (richesse de la diversité,
intérêt du conflit, vertu de la négociation…). Puis Mayo (motivation = fact subjectif et non objectifs). Maslow (Alderfer)
et Mac Gregor (X et Y)
Divorce entre les centres de décisions et les facteurs de terrain, de contraintes, de reporting, une perte de sens et de
motivation, la généralisation du stress et burn out. Succédant à la motivation, l’engagement prend la main
(empowerment).
Naissance de l’entreprise libérée ou opale : met l’accent sur l’autonomie, le développement de leurs
compétences et de leur potentiel, la relaxation des contraintes de fonctionnement, l’importance de
l’intelligence collective (QVT). Getz et Laloux promeuvent de nvx paradigmes managériaux : confiance, auto
direction, collégialité des décisions
Dans les années 80, la complexité et l’incertitude moment encore d’un niveau : volatilité des actionnaires et des
dirigeants, la diversité de options d’organisation (partenariat, organisation matricielle ou projet), la pression du CT et
de la performance… où rien ne semble plus pouvoir être définitivement maitrisé, acquis.
Nouveaux paradigmes les relations entre le profit et la capacité des organisations à gérer l’incertitude sont
particulièrement mise en évidence dans le cas des sociétés technologiques. Ainsi aucune GAFA ne s’est bâtie sur le
moindre business plan mais sur business models largement spéculatifs et exploratoires (CANVAS de Osterwalder)
En interne
Processus culturels
- Valoriser le questionnement en plus des résultats, l’apprentissage en plus de l’expertise
- Elargir la notion de performance y intégrer la créativité, la coopération
- Valoriser le progrès plutôt que la perfection
- Investir dans le retour d’expérience
Processus opératoire
- Créer la coopération et de la transversalité
- Donner à la fois un cadre et de l’autonomie (Reynaud : sans règle l’action collective)
Gouvernance
- Développer une vision globale (approche systémique) = théorie de la traduction Callon et Latour
Incertitude
Larousse
- Qui n’est pas établi avec exactitude (imprécision)
- Qui n’est pas connu avec certitude (incertitude)
- Qui n’est pas sûr, qui peut se produire ou non, être tel ou tel (imprévu)
- Dont la nature ou la forme est vague (manque de lisibilité des phénomènes)
- Qui n’est pas assuré dans ses jugements ou volonté (doute hésitation)
Quatre niveaux d’incertitude COURTNET – KIRKLAND – VIGUERIE 1997
- Le futur reste relativement discernable, la prévision est possible et les outils classiques s’appliquent
- Plusieurs futurs distincts sont envisageables grâce à la théorie des jeux ou évaluation d’options
- Tout un champ de possible sont envisageables sans que l’on puisse anticiper la situation finale, ce qui peut
légitimer l’utilisation des scénarios
- L’ambiguïté est totale et les seuls outils de prévision sont les analogies et modélisation non linéaires.
FRERY 2009
Reprend ce critère pour distinguer l’aléatoire (incertitude faible et probabilisable) de l’imprévu.
L’aléatoire décrit l’impossibilité à anticiper, parmi 1 nombre prédéterminé de solutions déjà connues à l’avance,
laquelle va survenir tandis que l’imprévu se caractérise par le fait que la situation ne correspond à rien de ce qui était
attendu.
Pour Knight le risque est probabilisable pas l’incertitude !
BASSO : Dès que les possibilités d’action ne sont plus probabilisables, il faut même parler d’ambigüité pour qualifier le
contexte et non plus de contexte incertain.
Incertitude
Contrainte d’abord quand son environnement est compliqué. Dans le monde du compliqué, réductible à l’analyse, il y
une vérité aussi bien sur ce qu’il faut faire que sur la manière de le faire.
Toute incertitude est donc un obstacle pour le manager dans sa quête de maitrise et de contrôle du réel. Il les
surmontera en cherchant à augmenter ses capacités à accéder et à traiter à l’information. (/!\SIMON)
Opportunité ensuite quand son environnement est non plus compliqué mais complexe (non réductible à l’analyse), on
fait le deuil du contrôle et de la maitrise absolue et du réel. Notre réalité est la partie du réel à laquelle on accède à
partir de nos représentation et intentions. Ces dernières étant différentes d’un individu à l’autre, dans le monde de la
complexité, il n’ay a pas une réalité mais des réalités. Dans un monde complexe, l’incertitude est telle qu’elle offre au
manager l’opportunité de construire sa propre réalité à partir de la manière dont il accède au réel. Cela accroît
considérablement sa capacité d’action qu’il soit capable de construire un contexte suffisamment structurant pour les
différentes parties prenantes.
Quelle stratégie en temps de crise ? La notion même de stratégie a-t-elle un sens lorsque les repères s’effondrent ? Ne
faut-il pas alors se contenter de déployer des tactiques de survie et remiser ses ambitions stratégiques dans l’attente
d’un avenir plus clément ?
Les fenêtres d’opportunités ne sont jamais aussi largement ouvertes que lorsque les certitudes vacillent et que les
acquis s’émiettent.
Culture Hofstede
L’incertitude est devenue aujourd’hui la règle dans le monde des affaires. Certains collaborateurs sont à l’aise avec
l’imprévu, tandis que d’autres ont besoin de normes strictes pour se sentir en confiance. En quoi cette dimension du
management interculturel est-elle importante pour la direction des ressources humaines ?
Management interculturel : gestion de l’imprévu vs organisation millimétrée
L’incertitude est l’une des six dimensions du modèle d’Hofstede. Elle mesure à quel point les personnes d’une société
(ou d’une organisation) sont à l’aise ou non avec l’imprévu et l’ambiguïté. Si les gens sont mal à l’aise, ils vont essayer
de lutter pour réduire l’ambiguïté et cet inconfort.
Dans une culture, ou un pays, où l’indice de contrôle de l’incertitude est élevé, comme la Russie, la France ou le Japon,
les gens seront mal à l’aise avec l’incertitude et l’ambiguïté. Ils essaieront de combattre et contrôler cette incertitude.
Dans ce type de culture, il est important de prévoir et d’organiser au maximum. Reynaud , sans règle pas d’action
collective
La question n’est pas de savoir s’il y a de l’incertitude ou non. Elle est en effet présente dans toutes les cultures, dans
tous les pays et dans toutes les organisations. La question posée dans cette dimension du modèle de management
interculturel d’Hofstede est plutôt : « devons-nous essayer de mettre en œuvre quelque chose pour tenter de
contrôler cette incertitude ? ».
La théorie de l’agence et des incitations s’est essentiellement développée au cours des années soixante-dix, grâce aux
travaux de Ross (1973) et Jensen et Meckling (1976). Elle s’intéresse à la relation d’agence qui s’établit entre un
mandant (principal) et un mandataire (agent). Cette théorie recouvre en fait toute relation « contractuelle » (y compris
implicite) entre deux parties, telle que la situation de l’une dépende d’une action de l’autre : la partie qui agit est
l’agent, la partie affectée est le principal. La relation d’agence pose problème du fait de la divergence d’intérêt et de
l’asymétrie d’information entre les contractants. Cette situation est aggravée par l’incertitude comme le note
Charreaux : « L’existence d’un problème d’agence est donc associée à l’incertitude, à l’imparfaite observabilité des
efforts de l’agent et aux coûts d’établissement et d’exécution des contrats ». Chacune des parties contractantes est
supposée agir de manière à maximiser sa fonction d’utilité, tout en cherchant à tirer profit des failles du contrat liées à
l’incertitude et à la non observabilité.
Incrémentalisme
L’incrémentalisme suggère finalement qu’une succession de petites décisions, chacune limitée dans sa portée, permet
de réduire significativement les incertitudes liées à chaque décision publique. Les décisions marginales sont en effet
moins susceptibles de produire des échecs lourds d’une action publique que les décisions majeures, introduisant des
changements substantiels d’un seul mouvement. Pour ces raisons, l’évolution d’une politique publique se poursuit le
plus souvent de façon graduelle, par accumulation de petits pas qui se succèdent continuellement.
Théorie de la poublelle Ohen, March et Cohen
« Dans des “poubelles organisationnelles”, des solutions attendent que les problèmes émergent par hasard, pour que
d’autres puissent y apporter une réponse »
« Il n’est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout »
Pour comprendre ces phrases, qui peuvent paraitre un peu iconoclastes, il faut faire appel au modèle « Garbage Can »
de M. Cohen, J. March et J. Olsen (1972, voir en référence). Ces auteurs modélisent en effet les différents éléments
d’une décision à l’aide d’une simulation générant plus de 300 situations : on peut conclure que ces différents éléments
s’empilent sans ordre précis, un peu comme dans une poubelle
Weick Sensemaking
Théorie élaborée par le psychologue américain Karl Emmanuel Weick et qui vise à expliquer la création de sens.
Travaillant en particulier sur les situations de crise, de catastrophe, il analyse la possibilité de perte de repères et les
interactions qui se produisent. C’est dans ce contexte que l’individu construit du sens. Il conclut alors que l’entreprise
n’a pas pour but d’apporter du sens en tant que tel, mais d’offrir l’écosystème, le cadre commun au sein duquel il sera
possible à chacun de construire individuellement du sens.
Tout n’est pas prévu car tout n’est pas prévisible
Droit à l’erreur
La théorie des conventions cherche à constituer un véritable corps théorique « non standard », qui met en avant
la rationalité des conventions plutôt que la rationalité du calcul individuel.
La théorie de l’Économie des conventions veut intégrer les trois dimensions de l’action humaine: une articulation
entre les différentes rationalités et les différents modes de coordination, mais aussi la place des valeurs
collectives dans cette articulation (
Ce sont en effet les conventions de comportement et la pluralité des formes d’évaluation qui permettent notamment
aux acteurs de surmonter l’incertitude et l’incomplétude d’information (qui restent toujours « radicales »);
Avec la théorie des contrats incomplets : La réflexion de Williamson va tout d’abord se porter sur les facteurs
expliquant l’existence des coûts de transaction. Le premier facteur qui vient à l’esprit est l’incertitude. Les
conséquences de l’incertitude sont aggravées par l’existence d’asymétries d’information, qui permettent de laisser
libre cours à l’opportunisme des individus. Non seulement l’avenir est incertain, mais il nous expose aussi à la ruse et à
la tricherie dès lors que l’information n’est pas librement accessible aux partenaires de l’échange. Williamson va
utiliser le terme de « hold-up » pour qualifier ce type de situation, dans laquelle le partenaire d’une transaction tire
profit de la relation de dépendance créée avec son partenaire.
Le contrat n’exclut pas l’émergence du caractère et du comportement des collaborateurs. Dans la th des
comportements, SIMON distingue rationalité substantielle de la rationalité procédurale. Il y a donc autant de scénarios
de décisions que la complexité de l’environnement entretient l’incertitude.