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TRAVAUX

PRATIQUES

UNIVERSITÉ DE MAN

PHYSIOLOGIE
VEGETALE

LICENCE 3

Année Universitaire : 2018-2019


2019
1
AVANT-PROPOS

Les travaux pratiques sont un complément des cours magistraux. Ils ont pour objectifs
d’illustrer ces cours par l’utilisation de techniques scientifiques permettant de mettre en évidence
certains phénomènes morphologiques et physiologiques des plantes. Ils constituent d’excellents
exercices d’apprentissage de conduite d’une expérience scientifique, tant du point de vue de la
dextérité manuelle que pour l’interprétation des résultats obtenus.
La réussite des manipulations dépend du sérieux dans leur préparation qui doit aboutir à une
parfaite compréhension de la manipulation à effectuer et aussi à une connaissance des éléments
d’interprétation des résultats.
Les manipulations de Master 1 de la filière Biodiversité porteront sur les réponses des
plantes aux stress abiotiques.

AVERTISSEMENT

1- Les séances de TP ont une durée déterminée, un retard de plus de 15 minutes entraîne une
non participation à la séance en cours.
2- Le port de la blouse en coton est exigé pendant les séances de travaux dirigés.

3- Il est strictement interdit de boire, de manger et de sortir sans autorisation, au cours des
séances de TP.
4- Au cours de la manipulation, il faut demander les produits à l’enseignant ou au moniteur.
5- Les comptes-rendus sont individuels même si l’étudiant est appelé à travailler en polynôme.
6- Les comptes-rendus de manipulation sont rédigés sur place à la fin de chaque séance, sur les
fiches de compte-rendu insérées dans les fascicules. Cela exige donc au préalable de la part
de l’étudiant, une préparation approfondie de la manipulation à effectuer.
7- Ecrire lisiblement et proprement sur les feuilles de compte-rendu. Les nom et prénoms, les
numéros de groupe et de polynôme, la date et le titre complet de la manipulation doivent
être mentionnés.

8- Pour la rédaction :
a- utiliser des feuilles de compte-rendu et des feuilles de papier millimétré pour les courbes.
b- utiliser le stylo pour le texte et le crayon HB pour les graphiques.
c- expliquer les méthodes de calcul pour la compréhension du correcteur.

9- Laisser la paillasse propre après la manipulation.


10- Pour les séances, avoir les matériels ci-dessous :
a- 1 crayon à papier HB
b- 1 gomme
c- 1 règle
d- 1 calculatrice
e- 1 ou 2 feuilles de papier millimétré
f- des feuilles de brouillon

2
SEMIS

▪ Pour faire les semis, il faut d’abord se laver soigneusement les mains avec du savon.

▪ Utiliser du matériel propre et sec (boîte de pétri, pipettes, bécher, etc.…).


Verser une poignée de mil dans un bêcher et laver 3 fois à l’eau du robinet, puis fois à l’eau
distillée. Eliminer les grains qui flottent avec un tamis.

▪ Placer dans les boite de pétri 2 rondelles de papier filtre, les mouiller avec de l’eau distillée, les
égoutter après avoir éliminé les bulles d’air. Verser ensuite de l’eau distillée sur les rondelles. Ne
pas trop imbiber le papier filtre afin d’éviter le pourrissement des graines.

▪ Semer avec une spatule en étalant les graines sur toute la surface du papier filtre. Ne pas mettre
trop de graines.

▪ Passer de temps en temps pour vérifier que le papier est toujours mouillé

▪ Marquer sur les boites de pétri les numéros de groupe, la date de semis, les concentrations en
hormone.

LISTE DES MANIPULATIONS DES TRAVAUX PRATIQUES

MANIPULATION N° 1 : EFFETS DU DEFICIT HYDRIQUE SUR LA CROISSANCE ET LE


DEVELOPPEMENT DES PLANTES

MANIPULATION N° 2 : EFFETS DE LA CONCENTRATION EN CHLORURE DE SODIUM


(NaCl) SUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT DES PLANTES

MANIPULATION N° 3 : ACTION DES PHYTOHORMONES SUR LA


CROISSANCE DES TIGES ET DES RACINES DE MIL ET SUR LA
SENESCENCE DES FEUILLES DE POACEAE

MANIPULATION N° 4 : INDUCTION DE L’Α-AMYLASE PAR L’ACIDE


GIBBERELLIQUE

3
MANIPULATION I
EFFET DU DEFICIT HYDRIQUE SUR LA CROISSANCE ET LE
DEVELOPPEMENT DES PLANTES

BUT
Le but de la manipulation est d’évaluer les effets de la diminution de l’eau disponible sur la
croissance des plantes.

1. EXPERIMENTATIONS

1.1. PREMIERE PARTIE

1.1.1. Collecte de bouteilles d’eau minérale Awa de 1,5 litre et préparation des pots de culture
- voir le paragraphe 1.1.2 (ci-dessous)

1.1.2. Collecte de substrat de culture (terre arabe) et détermination de la capacité au champ


Définition. La capacité au champ (CC) est la quantité d’eau que le sol peut retenir après drainage.
Pour cela :
- se procurer une quantité suffisante de terre arabe pour toute l’expérimentation et le sécher,
- couper une bouteille d’eau minérale Awa de 1,5 L à 10 cm à partir de la base soit au 4ème trait à
partir de la base,
- perforer la base du pot et le peser, soit T (tare), le poids du pot vide,
- remplir ce pot jusqu’à 8 cm de haut avec ce sol séché et peser l’ensemble, soit P0, le poids obtenu,
- déterminer le poids du sol sec P1 (P1 = P0 –T),
- arroser le pot à saturation et le couvrir de papier aluminium pour éviter l’évaporation de l’eau,
- après 24 h de repos, peser le pot, soit P2, le poids à saturation,
- déterminer la capacité au champ qui est la quantité d’eau retenue dans le sol selon la formule
suivante :
[(P2 –T) –P1] x 100 g (en sachant que 1 mL d’eau pèse 1 g).
CC =
P1

1.1.3. Milieu nutritif de base (NB)


- Préparer une quantité suffisante de milieu nutritif de base NPK à 80 mg/L. Pour cela :
- peser 80 mg de NPK et les mettre dans un récipient contenant au moins 50 mL d’eau.
- dissoudre totalement le NPK et ajuster le volume à un litre.

1.2. DEUXIEME PARTIE


1.2.1. Préparation des semences
- Les graines de mil ou haricot ou tomate sont rincées trois fois à l’eau distillée. Celles qui
submergent sont éliminées.

1.2.2. Germination
Les graines sont mises à germer sur du papier filtre humidifié dans des boîtes de Pétri à l’obscurité.

1.2.3. Semis

4
Après sept jours de germination, les plantules sont repiquées dans des pots (2 plantules par pot)
remplis de sol et arrosés avec 100 % de la capacité au champ de la solution nutritive de base (NB)
tous les deux jours pendant six jours.

1.2.4. Traitements
- Au bout de six jours de croissance, les plants sont repartis en 5 lots de 3 pots de la manière
suivante :
 Lot 1 ou témoin T0 : il reçoit 100 % de la capacité au champ (CC) de la solution nutritive de
base (NB) ;
 Lot 2 ou traitement T1 : il reçoit 80 % de CC de NB = T1
 Lot 3 ou traitement T2 : il reçoit 50 % de CC de NB= T2
 Lot 4 ou traitement T3 : il reçoit 25 % de CC de NB= T3
 Lot 5 ou traitement T4 : il reçoit 12,5 % de CC de NB =T4
- Les plants sont arrosés tous les 3 jours c’est dire au 9, 12 et 15 ème jour.
- Les mesures et dosages sont effectués au 18 ème jour après repiquage, soit au 12 ème jour de
traitement.

- Tout ceci est résumé de la façon suivante

Répiquage Traitement

0 3 6 9 12 15 18 jours

- Traitement : arrosage avec le %


Arrosage 100 % de CC approprié de la CC
avec le NB
- Témoins : arrosage avec 100 % de NB
seule.

2. EVALUATION

2.1. Etude des paramètres morphologiques


2.1.1. Dénombrement des feuilles (NF)
Pour les plantes de chaque lot, compter le nombre de feuilles épanouies et non flétries.

2.1.2. Surface foliaire (SF)


Pour les plantes de chaque lot :
- prendre la 3ème feuille à partir de l’apex de chaque plante ;
- la placer sur papier calque et découper le contour de la feuille ;
- peser ce papier calque, soit Pf le poids obtenu ;
- couper un carré de 1cm de côté de ce papier calque [C (1 cm2)] et le peser. Soit P (1 cm2) son
poids ;
- déduire la Surface foliaire (SF) par la formule suivante :

Pf (mg) x C (1 cm2)
SF (cm2) =
P (mg)

2.1.3. Poids spécifique foliaire (PSF)


Pour les plantes de chaque lot :
5
- couper la 3ème feuille à la base du limbe à partir de l’apex de chaque plante, la peser
immédiatement pour obtenir le poids frais (PF) ;
- déterminer la surface foliaire (SF) comme précédemment décrit (prendre la feuille dont la surface
foliaire a été déjà déterminée) ;
- le poids spécifique foliaire (PSF) est déterminé par la formule suivante :
PF
PSF (mg / cm2) =
SF

2.1.4. Hauteur de la plante


Pour les plantes de chaque lot, mesurer la hauteur de la plante (HP) du collet à l’apex à l’aide de
papier millimétré.

2.1.5. Nombre de racines


- Pour les cultures sur sol, arroser abondamment les plantes avec les solutions appropriées et laver
les racines sans les casser.
- Compter toutes les racines des plantes (NR) de chaque lot.

2.1.6. Longueur des racines


Pour les plantes de chaque lot, faire les mesures de 5 racines les plus longues (LR) de chaque
plante.

2.2. Etude des paramètres physiologiques


2.2.1. Teneur en eau des plantes (TE)

Pour chaque lot :


- essuyer les plantes et les couper au collet ;
- déterminer le poids frais des racines (PFr) et des parties aériennes (PFtf)
- les placer à l’étuve à 80 °C pendant 48 h ;
- déterminer les poids secs des racines (PSr) et des parties aériennes (PStf) ;
- calculer la teneur en eau (TE) d’une plante par la formule suivante :

PFr – PSr PFtf - PStf


TE (ml) = +
PSr PStf

2.2.2. Teneur relative en eau des feuilles (TRE)


Pour chaque lot,
- Couper toutes les feuilles épanouies d’une plante à la base du limbe ;
- les peser immédiatement pour obtenir le poids frais des feuilles (PFf) ;
- les mettre dans les tubes à essai remplis d’eau distillée et placer les tubes à l’obscurité dans
un endroit frais pendant 12 à 24 h ;
- les retirer au bout du temps d’incubation et les essuyer pour éliminer l’excès d’eau ;
- peser ces feuilles de nouveau pour obtenir le poids de la pleine turgescence (PTf) ;
- mettre les échantillons à l’étuve à 80 °C pendant 48 h pour avoir le poids sec (PSf) ;
- la teneur relative en eau des feuilles est calculée selon la formule suivante :
-
PFf - PSf
TRE (%) = x 100
PTf - PSf

6
COMPTE RENDU DE LA MANIPULATION I
EFFET DU DEFICIT HYDRIQUE SUR LA CROISSANCE ET LE
DEVELOPPEMENT DES PLANTES

Année académique :
Filière : Niveau d’étude :
Nom : Prénoms :
Polynôme : Groupe :
Date :

RESULTATS ET INTERPRETATION

1. PREPARATION DES SOLUTIONS


1.1. Exposer le mode de calcul de la capacité au champ (CC), 100 % et 25 % (résolution littérale et
application) : T = ; P0 = ; P1 = ; P2 =

1.2. Remplir le tableau ci-dessous de la capacité au champ (CC)

CC (%) 100 80 50 25 12,5

CC (mL)

2. ETUDE DES PARAMETRES MORPHOLOGIQUES

2.1. Calculer le nombre moyen des feuilles (NF) des plantes pour chaque traitement et construire
des histogrammes après avoir rempli le tableau ci-dessous. Commenter les résultats. Que pouvez-
vous dire en fonction de l’intensité du stress ?

T0 T1 T2 T3 T4
Plante 1
Plante 2
Plante 3
Total
Moyenne

7
2.2. Calculer la surface moyenne des feuilles (SF) des plantes pour chaque traitement. Exposer le
mode de calcul pour la surface de la feuille et la surface moyenne (résolution littérale et application
en prenant T3 comme exemple).

Tableau des résultats des surfaces foliaires.


T0 T1 T2 T3 T4
SF Plante 1
SF Plante 2
SF Plante 3
SF Totale
SF Moyenne

2.3. Calculer le poids spécifique foliaire de chacune (PSF) des plantes pour chaque traitement ainsi
que le poids spécifique foliaire moyen (PSF). Calcul littéral et application numérique en prenant
l’exemple de T2)

- Remplir le tableau de résultats


T0 T1 T2 T3 T4
PSF Plante 1
PSF Plante 2
PSF Plante 3
PSF Total
PSF Moyen

- Construire sur un même graphique, des histogrammes des SF et PSF moyens. Comparer
commenter les résultats.

8
2.4. Calculer la hauteur moyenne des plants (HP) pour chaque lot et tracer un graphique de la
hauteur en fonction des traitements. Commenter et interpréter les résultats.

- Remplir le tableau des résultats


T0 T1 T2 T3 T4
HP Plante 1
HP Plante 2
HP Plante 3
HP Total
HP Moyenne

2.5. Calculer le nombre moyen des racines des plants (NR) pour chaque lot et remplir le tableau des
résultats.
T0 T1 T2 T3 T4
NR Plante 1
NR Plante 2
NR Plante 3
NR Total
NR Moyen

2.6. Calculer la longueur moyenne des racines des plants (LR) pour chaque lot en prenant 5 racines
par plante.

Racines T0 T1 T2 T3 T4
R1
R2
LR plante 1 R3
R4
R5
R1
R2
LR plante 2 R3
R4
R5
R1
R2
LR plante 3 R3
R4
R5
LR totale NR = 15
LR
moyenne

- Tracer un graphique des histogrammes des NR et LR moyens en fonction des traitements.


Commenter et interpréter les résultats.

9
3. ETUDE DES PARAMETRES PHYSIOLOGIQUES

3.1. Calculer la teneur en eau des racines (TEr), des parties aériennes (TEtf) et des plantes (TE)
ainsi que la teneur relative en eau des feuilles (TRE). Exposer les différents modes de calcul
(formule littérale et application numérique en prenant T3 comme exemple).

Remplir le tableau des résultats


Traitements Paramètres Plante 1 Plante 2 Plante 3 Total Moyenne
TEr
T0 TEtf
TE
TRE
TEr
T1 TEtf
TE
TRE
TEr
T2 TEtf
TE
TRE
TEr
T3 TEtf
TE
TRE
TEr
T4 TEtf
TE
TRE

- Tracer sur un même graphique, les courbes de l’évolution des paramètres en fonction des
traitements. Décrire les courbes et les commenter.

10
MANIPULATION II
EFFET DE LA CONCENTRATION EN CHLORURE DE SODIUM SUR
SUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT DES PLANTES

BUT
Il s’agit de déterminer quelques effets de NaCl sur des paramètres de croissance et la physiologie
des plantules (haricot, cotonnier ou tomate)

PRINCIPE
La salinité conduit à l’abaissement du potentiel hydrique du sol (phénomène naturel) et réduit la
disponibilité de l’eau dans le sol : elle conduit au déficit hydrique.

1. EXPERIMENTATIONS
1.1. PREMIERE PARTIE
1.1.1. Collecte de bouteilles d’eau minérale Awa de 1,5 litre et préparation des pots de culture
- voir paragraphe 1.1.2 ci-dessous

1.1.2. Collecte de substrat de culture (terre arabe) et détermination de la capacité au champ

Définition : la capacité au champ (CC) est la quantité d’eau que le sol peut retenir après drainage.
Pour cela :
- Se procurer une quantité suffisante de terre arabe pour toute l’expérimentation et le sécher,
- Couper une bouteille d’eau minérale Awa de 1,5 L à 10 cm à partir de la base soit au 4ème trait à
partir de la base,
- Perforer la base du pot et le peser, soit T (tare), le poids du pot vide,
- Remplir ce pot jusqu’à 8 cm de haut avec ce sol séché et peser l’ensemble, soit P0, le poids
obtenu,
- Déterminer le poids du sol sec P1 (P1 = P0 –T),
- Arroser le pot à saturation et le couvrir pour éviter l’évaporation,
- Après 24 h de repos, peser le pot, soit P2, le poids à saturation,
- Déterminer la capacité au champ qui est la quantité d’eau retenue dans le sol selon la
formule suivante :

[(P2 –T) –P1] x 100 g (en sachant que 1 mL d’eau pèse 1g)
CC =
P1

1.1.3. Préparation des solutions


1.1.3.1. Milieu nutritif de base (NB)
- Préparer une quantité suffisante de milieu nutritif de base NPK à 80 mg/L. Pour cela :
- Peser 80 mg de NPK et les mettre dans un récipient contenant au moins 50 mL d’eau.
- Dissoudre totalement le NPK et ajuster le volume à un litre.

1.1.3.2. Milieu nutritif de base (NB) contenant différentes concentrations de NaCl


- Préparer 4 solutions salées contenant respectivement 4 g/L ; 8 g/L ; 12 g/L et 16 g/L de NaCl
dans la solution nutritive de base.

1.2. DEUXIEME PARTIE

11
1.2.1. Préparation des semences
- Les graines de tomate et de haricot, après stérilisation à l’eau de javel 8° (à diluer 2 fois) pendant
10 min et rincées trois fois à l’eau distillée. Ces graines sont immergées pendant 24h dans l’eau
distillée stérile.

1.2.2. Germination
Après le temps d’imbibition, les graines de chaque espèce végétale sont mises à germer sur du
papier filtre humidifié dans des boites de pétri à l’obscurité.

1.2.3. Semis
Après 4 jours de germination, les plantules sont repiquées dans des pots (2 plantules par pot)
remplis de sol et arrosés avec 100 % de la capacité au champ de la solution nutritive de base (NB)
tous les 2 jours pendant 6 jours.

1.2.4. Traitements
- au bout de 6 jours de croissance, les plans de chaque espèce sont repartis en 5 lots de 3 pots de la
manière suivante :
 Lot 1 ou témoin T0 : il reçoit 100 % de la capacité au champ (CC) de la solution nutritive de
base (NB) ;
 Lot 2 ou traitement T1 : il reçoit 100 % de CC de NB contenant 4 g / L de NaCl = T1
 Lot 3 ou traitement T2 : il reçoit 100 % de CC de NB contenant 8 g / L de NaCl = T2
 Lot 4 ou traitement T3 : il reçoit 100 % de CC de NB contenant 12 g / L de NaCl = T3
 Lot 5 ou traitement T4 : il reçoit 100 % de CC de NB contenant 16 g / L de NaCl = T4
- Les plans sont arrosés tous les 3 jours c’est dire au 9, 12 et 15ème jour.
- Les mesures et dosages sont effectués au 18ème jour après repiquage, soit au 12 ème jour de
traitement.
- Tout ceci est résumé de la façon suivante

Traitement
Repiquage

0 3 6 9 12 15
18 jours
- Traitement : arrosage avec 100 % de la
Arrosage 100 % de CC avec CC avec NB contenant le NaCl
le NB pour tous les lots - Témoins : arrosage avec 100 % de NB
seule.

2. MANIPULATION

2.1. Etude des paramètres morphologiques


2.1.1. Dénombrement des feuilles (NF)
Pour les plantes de chaque lot, compter le nombre de feuilles épanouies et non flétries.

2.1.2. Surface foliaire (SF)


Pour les plantes de chaque lot :
- Prendre la 3ème feuille à partir de l’apex de chaque plante ;
- La placer sur papier calque et découper le contour de la feuille ;
- Peser ce papier calque, soit Pf le poids obtenu ;
- Couper un carré de 1cm de côté de ce papier calque [C (1 cm2)] et le peser. Soit P (1 cm2) son
poids ;
- Déduire la Surface foliaire (SF) par la formule suivante :

12
Pf (mg) x C (1 cm2)
SF (cm2) =
P (mg)

2.1.3. Poids spécifique foliaire (PSF)


Pour les plantes de chaque lot :
- couper la 3ème feuille à la base du limbe à partir de l’apex de chaque plante, la peser
immédiatement pour obtenir le poids frais (PF) ;
- déterminer la surface foliaire (SF) comme précédemment décrit (prendre la feuille dont la surface
foliaire a été déjà déterminée) ;
- le poids spécifique foliaire (PSF) est déterminé par la formule suivante :
PF
2
PSF (mg / cm ) =
SF
2.1.4. Hauteur de la plante
Pour les plantes de chaque lot, mesurer la hauteur de la plante du collet à l’apex à l’aide de papier
millimétré.
2.1.5. Nombre de racines
- Pour les cultures sur sol, arroser abondamment les plantes avec les solutions appropriées et laver
les racines sans les casser.
- Compter toutes les racines des plantes de chaque lot.
2.1.6. Longueur des racines
Pour les plantes de chaque lot, faire les mesures de 5 racines les plus longues de chaque plante.
2.2. Etude des paramètres physiologiques
2.2.1. Teneur en eau des plantes (TE)
Pour chaque lot :
- Essuyer les plantes et les couper au collet ;
- Déterminer le poids frais des racines (PFr) et des parties aériennes (PFtf)
- Les placer à l’étuve à 80 °C pendant 48 h ;
- Déterminer les poids secs des racines (PSr) et des parties aériennes (PStf) ;
- Calculer la teneur en eau (TE) d’une plante par la formule suivante :

PFr – PSr PFtf - PStf


TE (ml) = +
PSr PStf

2.2.2. Teneur relative en eau des feuilles (TRE)


Pour chaque lot,
- Couper toutes les feuilles épanouies d’une plante à la base du limbe ;
- les peser immédiatement pour obtenir le poids frais des feuilles (PFf) ;
- les mettre dans les tubes à essai rempli d’eau distillée et placer les tubes à l’obscurité dans
un endroit frais pendant 12 à 24 h ;
- les retirer au bout du temps d’incubation et les essuyer pour éliminer l’excès d’eau ;
- peser ces feuilles de nouveau pour obtenir le poids de la pleine turgescence (PTf) ;
- mettre les échantillons à l’étuve à 80 °C pendant 48 h pour avoir le poids sec (PSf) ;
- la teneur relative en eau des feuilles est calculée selon la formule suivante :

PFf - PSf
TRE (%) = x 100
PTf - PSf

13
COMPTE RENDU DE LA MANIPULATION II
EFFETS DE LA CONCENTRATION EN CHLORURE DE SODIUM SUR LES
PARAMETRES MOPHOLOGIQUES ET PHYSIOLOGIQUES DES PLANTES

Année académique :
Filière : Niveau d’étude :
Nom : Prénoms :
Polynôme : Groupe :
Date :

RESULTATS ET INTERPRETATION

1. PREPARATION DES SOLUTIONS

1.1. Exposer le mode de calcul de la capacité au champ (CC), 100 % et 25 % (résolution littérale et
application) : T = ;P0 = ;P1 = ;P2 =

1.2. Remplir le tableau ci-dessous de la capacité au champ (CC)


CC (%) 100 80 50 25 12,5
CC (mL)

1.1. Exposer le mode de calcul qui vous a permis de préparer la solution mère de glucose
(résolution littérale et application)

1.2. Exposer un exemple de calcul qui vous a permis de préparer les différentes solutions de PEG
(prendre l’exemple de la concentration de15%) (résolution littérale et application)

2. ETUDE DES PARAMETRES MORPHOLOGIQUES


2.1. Calculer le nombre moyen des feuilles (NF) des plantes pour chaque traitement et construire
des histogrammes après avoir rempli le tableau ci-dessous. Commenter les résultats. Que pouvez-
vous dire en fonction de l’intensité du stress ?

14
T0 T1 T2 T3 T4
Plante 1
Plante 2
Plante 3
Total
Moyenne

2.2. Calculer la surface moyenne des feuilles (SF) des plantes pour chaque traitement. Exposer le
mode de calcul pour la surface de la feuille et la surface moyenne (résolution littérale et application
en prenant T3 comme exemple).

Tableau des résultats des surfaces foliaires.


T0 T1 T2 T3 T4
SF Plante 1
SF Plante 2
SF Plante 3
SF Totale
SF Moyenne

2.3. Calculer le poids spécifique foliaire de chacune (PSF) des plantes pour chaque traitement ainsi
que le poids spécifique foliaire moyen (PSF). Calcul littéral et application numérique en prenant
l’exemple de T2.

- Remplir le tableau de résultats


T0 T1 T2 T3 T4
PSF Plante 1
PSF Plante 2
PSF Plante 3
PSF Total
PSF Moyen

- Construire sur un même graphique, des histogrammes des SF et PSF moyens. Comparer
commenter les résultats.

15
2.4. Calculer la hauteur moyenne des plants (HP) pour chaque lot et tracer un graphique de la
hauteur en fonction des traitements. Commenter et interpréter les résultats.

- Remplir le tableau des résultats


T0 T1 T2 T3 T4
HP Plante 1
HP Plante 2
HP Plante 3
HP Total
HP Moyenne

2.5. Calculer le nombre moyen des racines des plants (NR) pour chaque lot et remplir le tableau des
résultats.
T0 T1 T2 T3 T4
NR Plante 1
NR Plante 2
NR Plante 3
NR Total
NR Moyen

2.6. Calculer la longueur moyenne des racines des plants (LR) pour chaque lot en prenant 5 racines
par plante.
racines T0 T1 T2 T3 T4
R1
R2
LR plante 1 R3
R4
R5
R1
R2
LR plante 2 R3
R4
R5
R1
R2
LR plante 3 R3
R4
R5
LR totale NR = 15
LR
moyenne

- Tracer un graphique des histogrammes des NR et LR moyens en fonction des traitements.


Commenter et interpréter les résultats.

16
3. ETUDE DES PARAMETRES PHYSIOLOGIQUES

3.1. Calculer la teneur en eau des racines (TEr), des parties aériennes (TEtf) et des plantes (TE)
ainsi que la teneur relative en eau des feuilles (TRE). Exposer les différents modes de calcul
(formule littérale et application numérique en prenant T3 comme exemple).

Remplir le tableau des résultats


Traitements Paramètres Plante 1 Plante 2 Plante 3 Total Moyenne
TEr
T0 TEtf
TE
TRE
TEr
T1 TEtf
TE
TRE
TEr
T2 TEtf
TE
TRE
TEr
T3 TEtf
TE
TRE
TEr
T4 TEtf
TE
TRE

- Tracer sur un même graphique, les courbes de l’évolution de ces 4 paramètres en fonction des
traitements. Décrire les courbes et les commenter.

17
MANIPULATION N°3

PHYTOHORMONE I : ACTION DES PHYTOHORMONES SUR LA


CROISSANCE DES TIGES ET DES RACINES DE MIL ET SUR LA
SENESCENCE DES FEUILLES DE POACEAE

INTRODUCTION
La croissance des plantes, en dehors de l’aspect nutritionnel, est sous l’effet de substances
chimiques appelées phytohormones ou régulateurs de croissance ou encore substances de
croissance. Ces substances, à l’instar des hormones animales, assurent un développement
harmonieux de la plante. Elles peuvent en effet promouvoir ou inhiber la croissance selon leur
nature, à des concentrations précises. Les hormones sont soit d’origine endogène (substances
naturellement synthétisées par la plante) soit d’origine exogène (substances fabriquées
industriellement, ayant cependant les mêmes effets que leurs hormones naturelles).
On distingue les phytohormones activatrices de la croissance (les auxines et les gibbérellines) les
phytohormones activatrices de la division cellulaire (les cytokinines) et les phytohormones
inhibitrices de la croissance ou hormones de sénescence (acide abscissique et éthylène).
Dans cette manipulation, nous étudierons certains effets des auxines et des cytokinines sur le
développement de la plante.

I- EFFET DE L’AUXINE SUR LA CROISSANCE DES RACINES ET DES TIGES


PLANTULES DE MIL
Les auxines ont été découvertes à la suite d’expériences portant sur les réactions de courbure de
coléoptiles de graminées. Bien que son rôle essentiel soit la stimulation de l’élongation des cellules
(auxesis), elles interviennent dans de nombreux autres phénomènes physiologiques tels que la
formation des racines, la dominance apicale, le développement des fruits, etc. Son action dépend de
sa concentration et ses interactions avec les autres régulateurs de croissance.
L’AIA-3 : Acide 3-Indol Acétique est un composé à noyau indole dont la formule brute est
C10H9O2N et de formule développée

AIA-3 : Acide 3-Indol Acétique

On distingue, les auxines naturelles (AIA et ses dérivés naturels) et les auxines synthétiques :
2-4-D (acide 2-4-dichlorophénoxy acétique), AIB (acide indole butyrique), ANA (acide naphtalène
acétique).
18
1- BUT
Il s’agit de déterminer l’effet de différentes concentrations d’AIA sur la croissance des tiges et des
racines de mil de 4 jours.

2- PRINCIPE
En fonction de la concentration, l’auxine stimule ou inhibe la croissance des cellules situées dans la
région de l’élongation subapicale. La réponse physiologique de certains organes végétaux est
proportionnelle à la concentration de l’auxine ; Ce phénomène peut servir au dosage biologique
d’une solution d’auxine de concentration connue.

3- MANIPULATION
A partir d’une solution d’AIA de 100 µM, faire des dilutions successives afin d’obtenir 6 boîtes de
Pétri contenant 9 ml d’AIA de concentrations suivantes : 10 µM, 1 µM, 10-1 µM, 10-2 µM, 10-3
µM, 10-4 µM.
- Préparer aussi une boîte de Pétri contenant 9 ml d’eau distillée.
- Semer environ 50 graines de mil par boîte.
- Mettre à germer pendant 4 jours à l’obscurité et à la température ambiante.
- Mesurer alors la longueur de la tige et de la racine de chaque plantule.
- Faire les mesures sur 10 plantules intactes. Pour cela, une précaution particulière doit être prise
lors du prélèvement des plantules, afin de ne pas couper les racines. Il faut donc bien mouiller le
papier filtre avant de prélever les plantules.

II- EFFET DES AUXINES ET DES CYTOKININES SUR LA SENESCENCE DES


FEUILLES
Les auxines de synthèse différent de leurs homologues naturelles par le faite qu’elles ne sont
sensibles ni à la lumière, ni aux auxines oxydases ; ce qui peut provoquer leur accumulation dans la
plante jusqu’à des doses létales. On peut donc les utiliser comme désherbants.
Les cytokinines quant à elles ont été mises en évidence chez le tabac. Elles interviennent dans
plusieurs phénomènes physiologiques telles la formation des bourgeons, expansion des feuilles et
même l’induction de la germination. Mais leur rôle essentiel est la division des cellules (kinesis) ce
qui leur confère la propriété de retarder la sénescence des feuilles.
Ce sont des adénines substituées qu’on trouve naturellement dans les graines, les fruits et les
régions apicales des racines.
On distingue les cytokinines naturelles (zéatine et dérivés, l’isopentyladénine (2iP) et des
cytokinines de synthèse tels le BA (benzyladénine) ou le BAP (benzylaminopurine).

1- BUT
On étudiera dans cette partie, l’effet d’une auxine de synthèse le 2,4-D et d’une cytokinine, le BAP,
sur la sénescence des feuilles de Poacées.

2- PRINCIPE
La sénescence est caractérisée entre autres phénomènes, par la destruction de la chlorophylle, qui se
traduit par un jaunissement puis un brunissement de la feuille. La quantité de chlorophylles des
19
feuilles ayant séjournée dans une solution d’hormone, par rapport au témoin (eau distillée),
permettra de déterminer l’action de cette hormone sur la sénescence.

3- MANIPULATION
Mettre dans des boîtes de Pétri, 10 ml de BAP 10 mg/l, 10 ml de 2-4-D 10 mg/l et 10 ml d’eau
distillée, servant de témoin.
Découper une soixantaine de feuilles de Poacées (gazon), d’environ 3 cm de long.
Placer dans chaque boîte de Pétri une vingtaine de morceaux de feuille. Les feuilles doivent être
bien immergées dans la solution hormonale.
Placer les boîtes de Pétri dans un endroit sombre pendant 4 jours.

Dosage de la chlorophylle :
- Après 4 jours d’incubation, les morceaux de feuilles sont retirés des solutions hormonales, rincés à
l’eau distillée, puis épongés pour enlever toute trace d’eau. Peser ensuite les feuilles pour avoir le
poids de matériel frais. Broyer chaque lot de feuille dans 5 ml d’acétone ou éthanol 80% en
présence de sable de fontainebleau.
- Filtrer le broyat obtenu.
- Rincer le mortier et le papier filtre avec 3 ml d’acétone ou éthanol 80%.
- Lire la DO de chaque extrait ainsi obtenu à 663 nm et à 645 nm.
- On calculera alors la teneur en chlorophylles totales d’après l’équation de Mc Kinney :

Chlorophylles totales = 20,2 DO645 + 8,02 DO663 en mg/l d’extrait

LES PHYTOHORMONES

La croissance des plantes, outre l’aspect nutritionnel qui consiste en l’absorption des éléments
minéraux qui seront transformés en éléments organiques assimilables par la plante, et l’aspect
génétique qui est le contrôle de la croissance de la plante par l’intermédiaire de l’ADN, est régulée
par la production d’hormones végétales (phytohormones) encore appelées régulateurs de croissance
ou substances de croissance. Ces hormones peuvent promouvoir la croissance (auxines,
gibbérellines et cytokinines) ou par contre l’inhiber (acide abscissique, éthylène…).
On distingue les hormones de croissance naturelles qui sont synthétisées par la plante et les
hormones de croissance naturelles qui sont synthétisées par la plante et les hormones synthétiques
qui, bien que n’étant pas synthétisées par la plante, ont les mêmes effets que leurs homologues
naturelles sur la croissance végétale. Nous verrons ici quelques caractéristiques des auxines et des
cytokinines.

LES AUXINES
Découverte
La découverte des auxines remonte à la fin du 19ème siècle avec les travaux de DARWIN sur les
coléoptiles de Phalarus canariensis. Ces travaux ont en effet montré qu’en décapitant l’apex des
coléoptiles, on constatait que la réponse photopériodique (courbure du coléoptile vers la lumière)
était abolie. L’apex était susceptible de percevoir un signal lumineux unilatéral qui favorisait une
plus grande croissance de la partie opposée à la lumière, de la région subapicale. Plus tard, des
expériences plus fines ont permis d’identifier, d’isoler et de purifier les substances responsables de
ce phénomène photopériodique. Elles ont été désignées sous le nom d’AUXINES (auxé =
croissance). La plus active de ces substances est l’AIA (acide indol-3-acétique).
Nature et biosynthèse des auxines
L’AIA est distribué dans tout le règne végétal et même dans le règne animal (auxine A et auxine B
de l’urine). On le trouve aussi chez les organismes inférieurs comme les Algues et les champignons.
Chez les végétaux, l’AIA est synthétisée dans les apex des tiges (tissus méristématiques), dans les
feuilles jeunes et les primordiums floraux.
20
Le transport de l’auxine dans la plante est polarisé. Il se fait de l’apex vers la base de la plante. Il
existe cependant un transport basifuge, lent et non polarisé. Le transport polarisé est un transport
actif, inhibé par l’anoxie, les basses températures et les inhibiteurs métaboliques, tandis que le
transport basifuge est diffusion passive de la molécule d’auxine (Thiman, 1934).
On distingue les auxines naturelles qui sont représentées par l’AIA (acide indol-3-acetique) et ses
dérivés naturels, de formule :

O CH2 COOH
CH2-CH2-CH2-COOH

CH2OOH
N
lc cl
H

ANA AIB

Les auxines synthétiques quant à elles sont fabriquées industriellement mais ont des actions
analogues à leurs homologues naturels. Certaines sont peu actives sur la croissance. Ces auxines ne
sont dégradées ni par la lumière, ni par les auxines oxydases ; elles peuvent ainsi s’accumuler dans
la plante à des doses toxiques, ce qui leur confère des propriétés herbicides. On les utilise comme
désherbant. On peut citer le 2-4.D (acides 2-4.D (acide 2-4 dinitro phénoxyacétique), L’ANA (acide
naphtalène acétique), l’AIB (acide indole butyrique), etc.
Toutes les théories actuelles reconnaissent le tryptophane comme précurseur de l’AIA. La
biosynthèse de l’AIA se fait par 3 voies principales :
- la voie de l’acide indole pyruvique
- la voie du tryptophane
- la voie de l’indole acétaldoxyne et indole acétonitrile.

Catabolisme de l’AIA
L’AIA est oxydé in vivo pour former essentiellement 2 produits : le méthylène oxindole et l’indole
acétaldéhyde. C’est une oxydation qui peut être catalysée par plusieurs isoperoxydases. Cette
dégradation permet de réguler le niveau intracellulaire de l’auxine et donc la croissance.
L’AIA peut aussi être détruite par la lumière (photooxydation). Cette oxydation se sert de la
riboflavine comme récepteur. On pense que les produits de dégradation par la lumière sont les
mêmes que ceux de l’oxydation enzymatique.

Effets physiologiques de l’auxine


Les auxines sont impliquées dans de nombreux phénomènes physiologiques : tropisme, dominance
apicale, abscission, développement des péricarpes des fruits charnus, différenciation des organes
etc. les auxines n’ont pas qu’un effet stimulateur sur la croissance, elles inhibent la croissance
racinaire en induisant la formation de l’éthylène dans ces organes.
La stimulation de la croissance par les auxines commence, d’après certains auteurs, par une
stimulation de la production de protéines, précédée elle-même par une forte synthèse d’ARNm
(Kamisaki, 1969 ; Burstöm et al., 1970). Par ailleurs, l’effet stimulateur ou inhibiteur de l’auxine
dépend de sa concentration et de ses interactions avec d’autres phytohormones. Ainsi, on a une
stimulation de la croissance racinaire à des doses faibles d’AIA (10-2 à 10-9 g/ml). Au delà de cette
concentration, on a une inhibition de la croissance racinaire. La caulogenèse est stimulée à des
doses d’AIA entre 10-8 et 10-6 M, mais inhibée à des doses supérieures d’AIA. Cette action est
toutefois subordonnée à celle des cytokinines.

21
Relation structure chimique et activité biologique des auxines
Des recherches ont conduit plusieurs auteurs à énoncer des règles empiriques concernant les
caractéristiques structurales des molécules présentant une activité auxinique. Selon eux, une
substance active doit posséder :
- un noyau insaturé
- une chaîne latérale à nombre de carbone pair, portant un groupement carboxyliques et
qui ne soit pas trop longue ni encombrée par des substitutions par des groupements de
type méthyle.
- une relation particulière entre le noyau et la chaîne latérale.

LES CYTOKININES
Ce sont les travaux de Jablonski et Skoog (1945) sur la moelle de tabac qui ont permis de mettre en
évidence une substance très active sur la division des cellules. On a par la suite extrait la première
cytokinine naturelle ; la kinétine

Biosynthèse des cytokinines


Les cytokinines sont très abondants dans les graines, les fruits et les racines. Elles sont souvent
synthétisées sur le lieu même de leur utilisation. Leur site préférentiel de synthèse est cependant
l’extrémité racinaire. Leur transport à travers la plante n’est pas polarisé, mais se fait
préférentiellement de la base vers le sommet.
La biosynthèse des cytokinines est très complexe. Elle suit la même voie que la synthèse des
adénines. On pense qu’elle utilise comme précurseur l’acide mévalonique pour la synthèse du
noyau purine. On a par la suite une substitution du noyau adénine pour donner les diverse
cytokinines.

Effets physiologiques des cytokinines


Le rôle le plus important des cytokinines est de favoriser la division des cellules (cytokinèse). Elles
interviennent aussi dans la synthèse des acides nucléiques et des protéines. Leurs actions sont
étroitement liées à celle de l’AIA. Les cytokinines retardent la sénescence des feuilles en stimulant
la conversion des protoplastes en chloroplastes. Elles ont aussi un rôle attractif des métabolites, ce
qui entraîne une meilleure alimentation des tissus et organes isolés et traités par des doses adéquates
de cytokinines.
Au niveau de l’organisme, les cytokinines permettent la néoformation des bourgeons, la levée de la
dominance apicale. Les cytokinines stimulent donc la caulogenèse et favorisent aussi la tubérisation
des racines. Ces rôles sont toutefois subordonnés à la présence de l’auxine.

GIBBERELLINES

Introduction
Les gibbérellines sont des substances dont l’étude rationnelle remonte aux années 1930. Les grains
des angiospermes constituent une source très abondante de ces substances chez les végétaux
supérieurs. On connaît à l’heure actuelle une cinquantaine de gibbérellines naturelles. Si de
nombreuses informations portant sur la biosynthèse des gibbérellines sont disponibles, en revanche,
celles ayant trait au catabolisme de ces substances demeurent parcellaires, laissant un large champ
d’hypothèse concernant leurs régulations

Translocation
Il a été démontré que plusieurs organes végétaux pouvaient être le siège de la synthèse de ces
substances. On cite en particulier les ébauches foliaires, les méristèmes apicaux mais également les
embryons, les graines et les fruits. Les études de la translocation des gibbérellines ont permis de les
détecter dans la sève brute des plantes. Leur transport s’effectue sana polarité par les voies
libériennes.

22
Effets physiologiques
Plusieurs effets ont été signalés. Ils concernent notamment la stimulation de l’activité mitotique
chez certaines variétés de maïs, les phénomènes de croissance ou de synthèse d’enzymes
hydrolysantes, et également une action complexe dans les phénomènes de levée de dormance des
semences ou des bourgeons. Les gibbérellines agissent également sur la teneur en auxine qui est
souvent augmentée soit par la stimulation des synthèses, soit par l’inhibition des auxines –oxydases.

Relation structure-activité
Beaucoup de données hypothétiques subsistent encore malgré les nombreux travaux qui sont
effectués ça et là. Dans le cas spécifique de l’induction de la synthèse α-amylasique il semble que la
présence d’une double liaison dans le cycle A, entre les carbones 2 et 3, ainsi que l’hydroxylation
en 3 confèrent aux gibbérellines une activité plus grande.

Régulation grâce a la gibbérelline produite par l’embryon de la fonction sécrétoire des cellules
à aleurone
Il est, actuellement, clairement établit que la fonction sécrétoire des cellules à aleurone des graines
est sous le contrôle des gibbérellines produites par l’embryon. Les gibbérellines sont transportées
vers l’endosperme par le biais des éléments vasculaires du scutellum par lesquels elles diffusent
pour atteindre les cellules cibles. Elles activent ainsi ces cellules et stimulent la production d,
hydrolase après une période d’incubation de 16 à 24 heures environ.
- hydrolase sécrétée par les cellules a aleurone des graines
Au cours de la germination des graines, les isoenzymes d’ α-amylase ainsi que d’autres hydrolases
sont synthétisées de novo et sécrétées par les cellules de la couche à aleurone. Ces hydrolases
diffusent au travers de l’endosperme fait d’amidon et de protéines à l’intérieur d’un amas constitué
par les parois de cellules mortes.
- hydrolases produites par le scutellum
Le scutellum est très généralement considéré comme le réservoir des substrats de réserve dégradés.
Actuellement, il est de plus en plus apparent que manière que les dans certaines espèces de céréales,
le scutellum est une source importante de sécrétion d’hydrolases, de la même cellules à aleurone.
Certaines évidences structurales et enzymologiques confirment cette hypothèse. Par contre, des
travaux récents effectués sur l’orge ont permis de mettre en évidence le lieu de production
prépondérante de l’ α-amylase chez ce végétal. En effet, il semble que l’hydrolase soit synthétisée
par les couches à aleurone qui s’intercalent entre le scutellum et le péricarpe. Ainsi, l’activité α-
amylasique décelée au voisinage du scutellum ne serait due qu’à une contamination. En outre, ces
mêmes travaux font ressortir une production de l’hydrolase par les cellules de la couche à aleurone,
en une proportion 10 fois plus importante dans les tissus externes (comportant du parenchyme et
des cellules épithéliales) par rapport aux tissus internes.

23
COMPTE RENDU MANIPULATION N°3

PHYTOHORMONE I : ACTION DES PHYTOHORMONES SUR LA CROISSANCE


DES TIGES ET DES RACINES DE MIL ET SUR LA SENESCENCE DES FEUILLES
DE POACEAE

Nom :
Prénoms :
Groupe :
Polynôme :
Date :

I- But de la manipulation :

II- Résultats et interprétation :

A- Etude DE L’AIA

1- Calculez la longueur moyenne des racines et des tiges pour chaque concentration d’hormone,
puis le % d’allongement de ces organes par rapport au témoin (H2O).
Donnez la formule de calcul de ce pourcentage.

2- Consignez les résultats dans le tableau.

3- Portez sur un graphique le pourcentage d’allongement en fonction de la concentration d’AIA.

4- Interprétez le graphique obtenu.

5- Quelle est la concentration optimale d’AIA sur la croissance de la tige ?

24
Concentration
H 2O 10 µM 1 µM 10-1 µM 10-2 µM 10-3 µM 10-4 µM
d’AIA
tige rac tige rac tige rac tige rac tige rac tige rac tige rac

Longueur

Moyenne

% allongement

B- ETUDE DE LA SENESCENCE

1- Calculez la teneur en chlorophylles totales des feuilles de chaque solution hormonale.


Exprimez les résultats en mg/g de matériel frais et en pourcentage par rapport au témoin (H2O)

Que pouvez-vous dire de l’action des hormones étudiées ?

25
MANIPULATION N°4

PHYTOHORMONE II : INDUCTION DE L’-AMYLASE PAR L’ACIDE


GIBBERELLIQUE

INTRODUCTON

Les gibbérellines sont des substances de croissance dont la découverte remonte depuis le début du
siècle. Elles ont été découvertes grâce à leur action stimulante sur l’allongement des entre-nœuds de
riz.
Les gibbérellines sont généralement produites dans les jeunes feuilles, les racines, mais surtout dans
les graines d’angiosperme qui constituent une source importante de gibbérellines chez les plantes.

Ce sont des diterpènes dont le principal précurseur est l’acide mévalonique.


Les gibbérellines sont caractérisées dans leur structure par un noyau gibbane qui leur est commun.
On a découvert à l’heure actuelle une cinquantaine de gibbérellines dont les plus utilisées sont le
GA3 et le GA7.

Les gibbérellines ont diverses propriétés physiologiques. Cependant, leur rôle le plus important est
la stimulation de la synthèse d’enzymes hydrolysantes lors de la germination des graines de
graminées.

1- BUT DE LA MANIPULATION

On se propose d’étudier au cours de cette manipulation, l’induction de la synthèse de l’-amylase


par l’acide gibbérellique au cours de la germination des graines de riz.

2- PRINCIPE

Le dosage de l’-amylase se fait par la méthode de l’iode. En présence d’iode, l’amidon se colore
en bleu. Cette coloration est due à la fixation des molécules d’iode dans des boucles formées par la
longue chaîne de glucose qui compose l’amidon.
l’-amylase découpe les chaînes d’amidon en fragments courts (dextrines) qui ne donnent pas de
coloration avec l’iode. La diminution de la coloration, sous l’action de l’enzyme donne une mesure
de son activité.

3- MANIPULATION

3.1- Préparation des graines

A l’aide d’une solution de gibbérelline 100 µM, faire des dilutions successives afin d’obtenir 4
boîtes de Pétri contenant 9 ml de solution de concentrations suivantes : 10 µM, 1 µM, 10-1 µM et
10-2 µM.
Préparer en plus 2 boîtes de Pétri contenant 9 ml d’eau distillée. Couper transversalement 20 graines
de riz. Placer les demi-graines dépourvues d’embryon dans les boîtes de Pétri contenant les
différentes concentrations de gibbérelline et dans une boîte contenant de l’eau distillée. Dans l’autre
boîte contenant de l’eau distillée, placer 20 demi-graines avec l’embryon.

26
Mettre les boîtes à incuber pendant 3 jours à la température ambiante et à l’obscurité.

3.2- Préparation des extraits enzymatiques

Au bout de 3 jours prélever les demi-graines et le milieu d’incubation contenu dans chaque boîte de
Pétri et les broyer dans un mortier en présence de 1 ml de tampon d’extraction (tampon acétate de
sodium 0,1M pH 5). Introduire le broyat dans un tube de centrifugeuse.
Rincer le mortier avec 3 ml de tampon. Centrifuger l’extrait ainsi obtenu pendant 10 min. à 5000
t/min.

Recueillir le surnageant dans une fiole jaugée de 10 ml. Ajuster le volume avec du tampon. Bien
agiter pour homogénéiser l’extrait avant le dosage. Préparer ainsi 6 extraits enzymatiques.

3.3- Dosage de l’-amylase

Pour chaque extrait enzymatique, préparer un tube essai et un tube témoin.

Témoin Essai

Extrait enzymatique (ml) 0,5 0,5

Tampon acétate de Na (ml) 0,5 0,5

Réactif à l’iode (ml) 1 0

Amidon (ml) 1 1

Incubation pendant 10 min à la température ambiante


Réactif à l’iode (ml) 0 1

Eau distillée (ml) 5 5

Lire la DO des tubes à 620 nm, en prenant de l’eau distillée comme zéro de DO.

4- CALCUL DE L’ACTIVITE DE L’-AMYLASE

L’expression DO mesure l’activité de l’-amylase

DO = DOtube témoin – DOtube essai

Cette activité est ramenée par minute et par demi-graine, en tenant compte du temps de réaction
(expression par minute) et des différentes dilutions réalisées lors de l’extraction de l’enzyme.

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COMPTE RENDU MANIPULATION N°4
PHYTOHORMONE II : INDUCTION DE L’-AMYLASE PAR
L’ACIDE GIBBERELLIQUE

Nom :
Prénoms :
Groupe :
Polynôme :
Date :

I- But de la manipulation :

II- Résultats et interprétation :

1- Exposer le mode de calcul (résolution littérale) de l’activité de l’-amylase dans les différents
extraits, en DO/min/demi-graine.

2- Donnez un exemple d’application numérique.

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3- Donnez un tableau récapitulatif de l’activité enzymatique des divers traitements.

4- Portez sur un graphique ces résultats (activité enzymatique en fonction du logarithme de la


concentration de gibbérelline).

5- Quelle est l’allure générale de la courbe obtenue ?

6- Interprétez les résultats obtenus.

Que pouvez-vous dire de la quantité de gibbérelline produite naturellement par l’embryon ?

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