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PRATIQUES
UNIVERSITÉ DE MAN
PHYSIOLOGIE
VEGETALE
LICENCE 3
Les travaux pratiques sont un complément des cours magistraux. Ils ont pour objectifs
d’illustrer ces cours par l’utilisation de techniques scientifiques permettant de mettre en évidence
certains phénomènes morphologiques et physiologiques des plantes. Ils constituent d’excellents
exercices d’apprentissage de conduite d’une expérience scientifique, tant du point de vue de la
dextérité manuelle que pour l’interprétation des résultats obtenus.
La réussite des manipulations dépend du sérieux dans leur préparation qui doit aboutir à une
parfaite compréhension de la manipulation à effectuer et aussi à une connaissance des éléments
d’interprétation des résultats.
Les manipulations de Master 1 de la filière Biodiversité porteront sur les réponses des
plantes aux stress abiotiques.
AVERTISSEMENT
1- Les séances de TP ont une durée déterminée, un retard de plus de 15 minutes entraîne une
non participation à la séance en cours.
2- Le port de la blouse en coton est exigé pendant les séances de travaux dirigés.
3- Il est strictement interdit de boire, de manger et de sortir sans autorisation, au cours des
séances de TP.
4- Au cours de la manipulation, il faut demander les produits à l’enseignant ou au moniteur.
5- Les comptes-rendus sont individuels même si l’étudiant est appelé à travailler en polynôme.
6- Les comptes-rendus de manipulation sont rédigés sur place à la fin de chaque séance, sur les
fiches de compte-rendu insérées dans les fascicules. Cela exige donc au préalable de la part
de l’étudiant, une préparation approfondie de la manipulation à effectuer.
7- Ecrire lisiblement et proprement sur les feuilles de compte-rendu. Les nom et prénoms, les
numéros de groupe et de polynôme, la date et le titre complet de la manipulation doivent
être mentionnés.
8- Pour la rédaction :
a- utiliser des feuilles de compte-rendu et des feuilles de papier millimétré pour les courbes.
b- utiliser le stylo pour le texte et le crayon HB pour les graphiques.
c- expliquer les méthodes de calcul pour la compréhension du correcteur.
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SEMIS
▪ Pour faire les semis, il faut d’abord se laver soigneusement les mains avec du savon.
▪ Placer dans les boite de pétri 2 rondelles de papier filtre, les mouiller avec de l’eau distillée, les
égoutter après avoir éliminé les bulles d’air. Verser ensuite de l’eau distillée sur les rondelles. Ne
pas trop imbiber le papier filtre afin d’éviter le pourrissement des graines.
▪ Semer avec une spatule en étalant les graines sur toute la surface du papier filtre. Ne pas mettre
trop de graines.
▪ Passer de temps en temps pour vérifier que le papier est toujours mouillé
▪ Marquer sur les boites de pétri les numéros de groupe, la date de semis, les concentrations en
hormone.
3
MANIPULATION I
EFFET DU DEFICIT HYDRIQUE SUR LA CROISSANCE ET LE
DEVELOPPEMENT DES PLANTES
BUT
Le but de la manipulation est d’évaluer les effets de la diminution de l’eau disponible sur la
croissance des plantes.
1. EXPERIMENTATIONS
1.1.1. Collecte de bouteilles d’eau minérale Awa de 1,5 litre et préparation des pots de culture
- voir le paragraphe 1.1.2 (ci-dessous)
1.2.2. Germination
Les graines sont mises à germer sur du papier filtre humidifié dans des boîtes de Pétri à l’obscurité.
1.2.3. Semis
4
Après sept jours de germination, les plantules sont repiquées dans des pots (2 plantules par pot)
remplis de sol et arrosés avec 100 % de la capacité au champ de la solution nutritive de base (NB)
tous les deux jours pendant six jours.
1.2.4. Traitements
- Au bout de six jours de croissance, les plants sont repartis en 5 lots de 3 pots de la manière
suivante :
Lot 1 ou témoin T0 : il reçoit 100 % de la capacité au champ (CC) de la solution nutritive de
base (NB) ;
Lot 2 ou traitement T1 : il reçoit 80 % de CC de NB = T1
Lot 3 ou traitement T2 : il reçoit 50 % de CC de NB= T2
Lot 4 ou traitement T3 : il reçoit 25 % de CC de NB= T3
Lot 5 ou traitement T4 : il reçoit 12,5 % de CC de NB =T4
- Les plants sont arrosés tous les 3 jours c’est dire au 9, 12 et 15 ème jour.
- Les mesures et dosages sont effectués au 18 ème jour après repiquage, soit au 12 ème jour de
traitement.
Répiquage Traitement
0 3 6 9 12 15 18 jours
2. EVALUATION
Pf (mg) x C (1 cm2)
SF (cm2) =
P (mg)
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COMPTE RENDU DE LA MANIPULATION I
EFFET DU DEFICIT HYDRIQUE SUR LA CROISSANCE ET LE
DEVELOPPEMENT DES PLANTES
Année académique :
Filière : Niveau d’étude :
Nom : Prénoms :
Polynôme : Groupe :
Date :
RESULTATS ET INTERPRETATION
CC (mL)
2.1. Calculer le nombre moyen des feuilles (NF) des plantes pour chaque traitement et construire
des histogrammes après avoir rempli le tableau ci-dessous. Commenter les résultats. Que pouvez-
vous dire en fonction de l’intensité du stress ?
T0 T1 T2 T3 T4
Plante 1
Plante 2
Plante 3
Total
Moyenne
7
2.2. Calculer la surface moyenne des feuilles (SF) des plantes pour chaque traitement. Exposer le
mode de calcul pour la surface de la feuille et la surface moyenne (résolution littérale et application
en prenant T3 comme exemple).
2.3. Calculer le poids spécifique foliaire de chacune (PSF) des plantes pour chaque traitement ainsi
que le poids spécifique foliaire moyen (PSF). Calcul littéral et application numérique en prenant
l’exemple de T2)
- Construire sur un même graphique, des histogrammes des SF et PSF moyens. Comparer
commenter les résultats.
8
2.4. Calculer la hauteur moyenne des plants (HP) pour chaque lot et tracer un graphique de la
hauteur en fonction des traitements. Commenter et interpréter les résultats.
2.5. Calculer le nombre moyen des racines des plants (NR) pour chaque lot et remplir le tableau des
résultats.
T0 T1 T2 T3 T4
NR Plante 1
NR Plante 2
NR Plante 3
NR Total
NR Moyen
2.6. Calculer la longueur moyenne des racines des plants (LR) pour chaque lot en prenant 5 racines
par plante.
Racines T0 T1 T2 T3 T4
R1
R2
LR plante 1 R3
R4
R5
R1
R2
LR plante 2 R3
R4
R5
R1
R2
LR plante 3 R3
R4
R5
LR totale NR = 15
LR
moyenne
9
3. ETUDE DES PARAMETRES PHYSIOLOGIQUES
3.1. Calculer la teneur en eau des racines (TEr), des parties aériennes (TEtf) et des plantes (TE)
ainsi que la teneur relative en eau des feuilles (TRE). Exposer les différents modes de calcul
(formule littérale et application numérique en prenant T3 comme exemple).
- Tracer sur un même graphique, les courbes de l’évolution des paramètres en fonction des
traitements. Décrire les courbes et les commenter.
10
MANIPULATION II
EFFET DE LA CONCENTRATION EN CHLORURE DE SODIUM SUR
SUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT DES PLANTES
BUT
Il s’agit de déterminer quelques effets de NaCl sur des paramètres de croissance et la physiologie
des plantules (haricot, cotonnier ou tomate)
PRINCIPE
La salinité conduit à l’abaissement du potentiel hydrique du sol (phénomène naturel) et réduit la
disponibilité de l’eau dans le sol : elle conduit au déficit hydrique.
1. EXPERIMENTATIONS
1.1. PREMIERE PARTIE
1.1.1. Collecte de bouteilles d’eau minérale Awa de 1,5 litre et préparation des pots de culture
- voir paragraphe 1.1.2 ci-dessous
Définition : la capacité au champ (CC) est la quantité d’eau que le sol peut retenir après drainage.
Pour cela :
- Se procurer une quantité suffisante de terre arabe pour toute l’expérimentation et le sécher,
- Couper une bouteille d’eau minérale Awa de 1,5 L à 10 cm à partir de la base soit au 4ème trait à
partir de la base,
- Perforer la base du pot et le peser, soit T (tare), le poids du pot vide,
- Remplir ce pot jusqu’à 8 cm de haut avec ce sol séché et peser l’ensemble, soit P0, le poids
obtenu,
- Déterminer le poids du sol sec P1 (P1 = P0 –T),
- Arroser le pot à saturation et le couvrir pour éviter l’évaporation,
- Après 24 h de repos, peser le pot, soit P2, le poids à saturation,
- Déterminer la capacité au champ qui est la quantité d’eau retenue dans le sol selon la
formule suivante :
[(P2 –T) –P1] x 100 g (en sachant que 1 mL d’eau pèse 1g)
CC =
P1
11
1.2.1. Préparation des semences
- Les graines de tomate et de haricot, après stérilisation à l’eau de javel 8° (à diluer 2 fois) pendant
10 min et rincées trois fois à l’eau distillée. Ces graines sont immergées pendant 24h dans l’eau
distillée stérile.
1.2.2. Germination
Après le temps d’imbibition, les graines de chaque espèce végétale sont mises à germer sur du
papier filtre humidifié dans des boites de pétri à l’obscurité.
1.2.3. Semis
Après 4 jours de germination, les plantules sont repiquées dans des pots (2 plantules par pot)
remplis de sol et arrosés avec 100 % de la capacité au champ de la solution nutritive de base (NB)
tous les 2 jours pendant 6 jours.
1.2.4. Traitements
- au bout de 6 jours de croissance, les plans de chaque espèce sont repartis en 5 lots de 3 pots de la
manière suivante :
Lot 1 ou témoin T0 : il reçoit 100 % de la capacité au champ (CC) de la solution nutritive de
base (NB) ;
Lot 2 ou traitement T1 : il reçoit 100 % de CC de NB contenant 4 g / L de NaCl = T1
Lot 3 ou traitement T2 : il reçoit 100 % de CC de NB contenant 8 g / L de NaCl = T2
Lot 4 ou traitement T3 : il reçoit 100 % de CC de NB contenant 12 g / L de NaCl = T3
Lot 5 ou traitement T4 : il reçoit 100 % de CC de NB contenant 16 g / L de NaCl = T4
- Les plans sont arrosés tous les 3 jours c’est dire au 9, 12 et 15ème jour.
- Les mesures et dosages sont effectués au 18ème jour après repiquage, soit au 12 ème jour de
traitement.
- Tout ceci est résumé de la façon suivante
Traitement
Repiquage
0 3 6 9 12 15
18 jours
- Traitement : arrosage avec 100 % de la
Arrosage 100 % de CC avec CC avec NB contenant le NaCl
le NB pour tous les lots - Témoins : arrosage avec 100 % de NB
seule.
2. MANIPULATION
12
Pf (mg) x C (1 cm2)
SF (cm2) =
P (mg)
PFf - PSf
TRE (%) = x 100
PTf - PSf
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COMPTE RENDU DE LA MANIPULATION II
EFFETS DE LA CONCENTRATION EN CHLORURE DE SODIUM SUR LES
PARAMETRES MOPHOLOGIQUES ET PHYSIOLOGIQUES DES PLANTES
Année académique :
Filière : Niveau d’étude :
Nom : Prénoms :
Polynôme : Groupe :
Date :
RESULTATS ET INTERPRETATION
1.1. Exposer le mode de calcul de la capacité au champ (CC), 100 % et 25 % (résolution littérale et
application) : T = ;P0 = ;P1 = ;P2 =
1.1. Exposer le mode de calcul qui vous a permis de préparer la solution mère de glucose
(résolution littérale et application)
1.2. Exposer un exemple de calcul qui vous a permis de préparer les différentes solutions de PEG
(prendre l’exemple de la concentration de15%) (résolution littérale et application)
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T0 T1 T2 T3 T4
Plante 1
Plante 2
Plante 3
Total
Moyenne
2.2. Calculer la surface moyenne des feuilles (SF) des plantes pour chaque traitement. Exposer le
mode de calcul pour la surface de la feuille et la surface moyenne (résolution littérale et application
en prenant T3 comme exemple).
2.3. Calculer le poids spécifique foliaire de chacune (PSF) des plantes pour chaque traitement ainsi
que le poids spécifique foliaire moyen (PSF). Calcul littéral et application numérique en prenant
l’exemple de T2.
- Construire sur un même graphique, des histogrammes des SF et PSF moyens. Comparer
commenter les résultats.
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2.4. Calculer la hauteur moyenne des plants (HP) pour chaque lot et tracer un graphique de la
hauteur en fonction des traitements. Commenter et interpréter les résultats.
2.5. Calculer le nombre moyen des racines des plants (NR) pour chaque lot et remplir le tableau des
résultats.
T0 T1 T2 T3 T4
NR Plante 1
NR Plante 2
NR Plante 3
NR Total
NR Moyen
2.6. Calculer la longueur moyenne des racines des plants (LR) pour chaque lot en prenant 5 racines
par plante.
racines T0 T1 T2 T3 T4
R1
R2
LR plante 1 R3
R4
R5
R1
R2
LR plante 2 R3
R4
R5
R1
R2
LR plante 3 R3
R4
R5
LR totale NR = 15
LR
moyenne
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3. ETUDE DES PARAMETRES PHYSIOLOGIQUES
3.1. Calculer la teneur en eau des racines (TEr), des parties aériennes (TEtf) et des plantes (TE)
ainsi que la teneur relative en eau des feuilles (TRE). Exposer les différents modes de calcul
(formule littérale et application numérique en prenant T3 comme exemple).
- Tracer sur un même graphique, les courbes de l’évolution de ces 4 paramètres en fonction des
traitements. Décrire les courbes et les commenter.
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MANIPULATION N°3
INTRODUCTION
La croissance des plantes, en dehors de l’aspect nutritionnel, est sous l’effet de substances
chimiques appelées phytohormones ou régulateurs de croissance ou encore substances de
croissance. Ces substances, à l’instar des hormones animales, assurent un développement
harmonieux de la plante. Elles peuvent en effet promouvoir ou inhiber la croissance selon leur
nature, à des concentrations précises. Les hormones sont soit d’origine endogène (substances
naturellement synthétisées par la plante) soit d’origine exogène (substances fabriquées
industriellement, ayant cependant les mêmes effets que leurs hormones naturelles).
On distingue les phytohormones activatrices de la croissance (les auxines et les gibbérellines) les
phytohormones activatrices de la division cellulaire (les cytokinines) et les phytohormones
inhibitrices de la croissance ou hormones de sénescence (acide abscissique et éthylène).
Dans cette manipulation, nous étudierons certains effets des auxines et des cytokinines sur le
développement de la plante.
On distingue, les auxines naturelles (AIA et ses dérivés naturels) et les auxines synthétiques :
2-4-D (acide 2-4-dichlorophénoxy acétique), AIB (acide indole butyrique), ANA (acide naphtalène
acétique).
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1- BUT
Il s’agit de déterminer l’effet de différentes concentrations d’AIA sur la croissance des tiges et des
racines de mil de 4 jours.
2- PRINCIPE
En fonction de la concentration, l’auxine stimule ou inhibe la croissance des cellules situées dans la
région de l’élongation subapicale. La réponse physiologique de certains organes végétaux est
proportionnelle à la concentration de l’auxine ; Ce phénomène peut servir au dosage biologique
d’une solution d’auxine de concentration connue.
3- MANIPULATION
A partir d’une solution d’AIA de 100 µM, faire des dilutions successives afin d’obtenir 6 boîtes de
Pétri contenant 9 ml d’AIA de concentrations suivantes : 10 µM, 1 µM, 10-1 µM, 10-2 µM, 10-3
µM, 10-4 µM.
- Préparer aussi une boîte de Pétri contenant 9 ml d’eau distillée.
- Semer environ 50 graines de mil par boîte.
- Mettre à germer pendant 4 jours à l’obscurité et à la température ambiante.
- Mesurer alors la longueur de la tige et de la racine de chaque plantule.
- Faire les mesures sur 10 plantules intactes. Pour cela, une précaution particulière doit être prise
lors du prélèvement des plantules, afin de ne pas couper les racines. Il faut donc bien mouiller le
papier filtre avant de prélever les plantules.
1- BUT
On étudiera dans cette partie, l’effet d’une auxine de synthèse le 2,4-D et d’une cytokinine, le BAP,
sur la sénescence des feuilles de Poacées.
2- PRINCIPE
La sénescence est caractérisée entre autres phénomènes, par la destruction de la chlorophylle, qui se
traduit par un jaunissement puis un brunissement de la feuille. La quantité de chlorophylles des
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feuilles ayant séjournée dans une solution d’hormone, par rapport au témoin (eau distillée),
permettra de déterminer l’action de cette hormone sur la sénescence.
3- MANIPULATION
Mettre dans des boîtes de Pétri, 10 ml de BAP 10 mg/l, 10 ml de 2-4-D 10 mg/l et 10 ml d’eau
distillée, servant de témoin.
Découper une soixantaine de feuilles de Poacées (gazon), d’environ 3 cm de long.
Placer dans chaque boîte de Pétri une vingtaine de morceaux de feuille. Les feuilles doivent être
bien immergées dans la solution hormonale.
Placer les boîtes de Pétri dans un endroit sombre pendant 4 jours.
Dosage de la chlorophylle :
- Après 4 jours d’incubation, les morceaux de feuilles sont retirés des solutions hormonales, rincés à
l’eau distillée, puis épongés pour enlever toute trace d’eau. Peser ensuite les feuilles pour avoir le
poids de matériel frais. Broyer chaque lot de feuille dans 5 ml d’acétone ou éthanol 80% en
présence de sable de fontainebleau.
- Filtrer le broyat obtenu.
- Rincer le mortier et le papier filtre avec 3 ml d’acétone ou éthanol 80%.
- Lire la DO de chaque extrait ainsi obtenu à 663 nm et à 645 nm.
- On calculera alors la teneur en chlorophylles totales d’après l’équation de Mc Kinney :
LES PHYTOHORMONES
La croissance des plantes, outre l’aspect nutritionnel qui consiste en l’absorption des éléments
minéraux qui seront transformés en éléments organiques assimilables par la plante, et l’aspect
génétique qui est le contrôle de la croissance de la plante par l’intermédiaire de l’ADN, est régulée
par la production d’hormones végétales (phytohormones) encore appelées régulateurs de croissance
ou substances de croissance. Ces hormones peuvent promouvoir la croissance (auxines,
gibbérellines et cytokinines) ou par contre l’inhiber (acide abscissique, éthylène…).
On distingue les hormones de croissance naturelles qui sont synthétisées par la plante et les
hormones de croissance naturelles qui sont synthétisées par la plante et les hormones synthétiques
qui, bien que n’étant pas synthétisées par la plante, ont les mêmes effets que leurs homologues
naturelles sur la croissance végétale. Nous verrons ici quelques caractéristiques des auxines et des
cytokinines.
LES AUXINES
Découverte
La découverte des auxines remonte à la fin du 19ème siècle avec les travaux de DARWIN sur les
coléoptiles de Phalarus canariensis. Ces travaux ont en effet montré qu’en décapitant l’apex des
coléoptiles, on constatait que la réponse photopériodique (courbure du coléoptile vers la lumière)
était abolie. L’apex était susceptible de percevoir un signal lumineux unilatéral qui favorisait une
plus grande croissance de la partie opposée à la lumière, de la région subapicale. Plus tard, des
expériences plus fines ont permis d’identifier, d’isoler et de purifier les substances responsables de
ce phénomène photopériodique. Elles ont été désignées sous le nom d’AUXINES (auxé =
croissance). La plus active de ces substances est l’AIA (acide indol-3-acétique).
Nature et biosynthèse des auxines
L’AIA est distribué dans tout le règne végétal et même dans le règne animal (auxine A et auxine B
de l’urine). On le trouve aussi chez les organismes inférieurs comme les Algues et les champignons.
Chez les végétaux, l’AIA est synthétisée dans les apex des tiges (tissus méristématiques), dans les
feuilles jeunes et les primordiums floraux.
20
Le transport de l’auxine dans la plante est polarisé. Il se fait de l’apex vers la base de la plante. Il
existe cependant un transport basifuge, lent et non polarisé. Le transport polarisé est un transport
actif, inhibé par l’anoxie, les basses températures et les inhibiteurs métaboliques, tandis que le
transport basifuge est diffusion passive de la molécule d’auxine (Thiman, 1934).
On distingue les auxines naturelles qui sont représentées par l’AIA (acide indol-3-acetique) et ses
dérivés naturels, de formule :
O CH2 COOH
CH2-CH2-CH2-COOH
CH2OOH
N
lc cl
H
ANA AIB
Les auxines synthétiques quant à elles sont fabriquées industriellement mais ont des actions
analogues à leurs homologues naturels. Certaines sont peu actives sur la croissance. Ces auxines ne
sont dégradées ni par la lumière, ni par les auxines oxydases ; elles peuvent ainsi s’accumuler dans
la plante à des doses toxiques, ce qui leur confère des propriétés herbicides. On les utilise comme
désherbant. On peut citer le 2-4.D (acides 2-4.D (acide 2-4 dinitro phénoxyacétique), L’ANA (acide
naphtalène acétique), l’AIB (acide indole butyrique), etc.
Toutes les théories actuelles reconnaissent le tryptophane comme précurseur de l’AIA. La
biosynthèse de l’AIA se fait par 3 voies principales :
- la voie de l’acide indole pyruvique
- la voie du tryptophane
- la voie de l’indole acétaldoxyne et indole acétonitrile.
Catabolisme de l’AIA
L’AIA est oxydé in vivo pour former essentiellement 2 produits : le méthylène oxindole et l’indole
acétaldéhyde. C’est une oxydation qui peut être catalysée par plusieurs isoperoxydases. Cette
dégradation permet de réguler le niveau intracellulaire de l’auxine et donc la croissance.
L’AIA peut aussi être détruite par la lumière (photooxydation). Cette oxydation se sert de la
riboflavine comme récepteur. On pense que les produits de dégradation par la lumière sont les
mêmes que ceux de l’oxydation enzymatique.
21
Relation structure chimique et activité biologique des auxines
Des recherches ont conduit plusieurs auteurs à énoncer des règles empiriques concernant les
caractéristiques structurales des molécules présentant une activité auxinique. Selon eux, une
substance active doit posséder :
- un noyau insaturé
- une chaîne latérale à nombre de carbone pair, portant un groupement carboxyliques et
qui ne soit pas trop longue ni encombrée par des substitutions par des groupements de
type méthyle.
- une relation particulière entre le noyau et la chaîne latérale.
LES CYTOKININES
Ce sont les travaux de Jablonski et Skoog (1945) sur la moelle de tabac qui ont permis de mettre en
évidence une substance très active sur la division des cellules. On a par la suite extrait la première
cytokinine naturelle ; la kinétine
GIBBERELLINES
Introduction
Les gibbérellines sont des substances dont l’étude rationnelle remonte aux années 1930. Les grains
des angiospermes constituent une source très abondante de ces substances chez les végétaux
supérieurs. On connaît à l’heure actuelle une cinquantaine de gibbérellines naturelles. Si de
nombreuses informations portant sur la biosynthèse des gibbérellines sont disponibles, en revanche,
celles ayant trait au catabolisme de ces substances demeurent parcellaires, laissant un large champ
d’hypothèse concernant leurs régulations
Translocation
Il a été démontré que plusieurs organes végétaux pouvaient être le siège de la synthèse de ces
substances. On cite en particulier les ébauches foliaires, les méristèmes apicaux mais également les
embryons, les graines et les fruits. Les études de la translocation des gibbérellines ont permis de les
détecter dans la sève brute des plantes. Leur transport s’effectue sana polarité par les voies
libériennes.
22
Effets physiologiques
Plusieurs effets ont été signalés. Ils concernent notamment la stimulation de l’activité mitotique
chez certaines variétés de maïs, les phénomènes de croissance ou de synthèse d’enzymes
hydrolysantes, et également une action complexe dans les phénomènes de levée de dormance des
semences ou des bourgeons. Les gibbérellines agissent également sur la teneur en auxine qui est
souvent augmentée soit par la stimulation des synthèses, soit par l’inhibition des auxines –oxydases.
Relation structure-activité
Beaucoup de données hypothétiques subsistent encore malgré les nombreux travaux qui sont
effectués ça et là. Dans le cas spécifique de l’induction de la synthèse α-amylasique il semble que la
présence d’une double liaison dans le cycle A, entre les carbones 2 et 3, ainsi que l’hydroxylation
en 3 confèrent aux gibbérellines une activité plus grande.
Régulation grâce a la gibbérelline produite par l’embryon de la fonction sécrétoire des cellules
à aleurone
Il est, actuellement, clairement établit que la fonction sécrétoire des cellules à aleurone des graines
est sous le contrôle des gibbérellines produites par l’embryon. Les gibbérellines sont transportées
vers l’endosperme par le biais des éléments vasculaires du scutellum par lesquels elles diffusent
pour atteindre les cellules cibles. Elles activent ainsi ces cellules et stimulent la production d,
hydrolase après une période d’incubation de 16 à 24 heures environ.
- hydrolase sécrétée par les cellules a aleurone des graines
Au cours de la germination des graines, les isoenzymes d’ α-amylase ainsi que d’autres hydrolases
sont synthétisées de novo et sécrétées par les cellules de la couche à aleurone. Ces hydrolases
diffusent au travers de l’endosperme fait d’amidon et de protéines à l’intérieur d’un amas constitué
par les parois de cellules mortes.
- hydrolases produites par le scutellum
Le scutellum est très généralement considéré comme le réservoir des substrats de réserve dégradés.
Actuellement, il est de plus en plus apparent que manière que les dans certaines espèces de céréales,
le scutellum est une source importante de sécrétion d’hydrolases, de la même cellules à aleurone.
Certaines évidences structurales et enzymologiques confirment cette hypothèse. Par contre, des
travaux récents effectués sur l’orge ont permis de mettre en évidence le lieu de production
prépondérante de l’ α-amylase chez ce végétal. En effet, il semble que l’hydrolase soit synthétisée
par les couches à aleurone qui s’intercalent entre le scutellum et le péricarpe. Ainsi, l’activité α-
amylasique décelée au voisinage du scutellum ne serait due qu’à une contamination. En outre, ces
mêmes travaux font ressortir une production de l’hydrolase par les cellules de la couche à aleurone,
en une proportion 10 fois plus importante dans les tissus externes (comportant du parenchyme et
des cellules épithéliales) par rapport aux tissus internes.
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COMPTE RENDU MANIPULATION N°3
Nom :
Prénoms :
Groupe :
Polynôme :
Date :
I- But de la manipulation :
A- Etude DE L’AIA
1- Calculez la longueur moyenne des racines et des tiges pour chaque concentration d’hormone,
puis le % d’allongement de ces organes par rapport au témoin (H2O).
Donnez la formule de calcul de ce pourcentage.
24
Concentration
H 2O 10 µM 1 µM 10-1 µM 10-2 µM 10-3 µM 10-4 µM
d’AIA
tige rac tige rac tige rac tige rac tige rac tige rac tige rac
Longueur
Moyenne
% allongement
B- ETUDE DE LA SENESCENCE
25
MANIPULATION N°4
INTRODUCTON
Les gibbérellines sont des substances de croissance dont la découverte remonte depuis le début du
siècle. Elles ont été découvertes grâce à leur action stimulante sur l’allongement des entre-nœuds de
riz.
Les gibbérellines sont généralement produites dans les jeunes feuilles, les racines, mais surtout dans
les graines d’angiosperme qui constituent une source importante de gibbérellines chez les plantes.
Les gibbérellines ont diverses propriétés physiologiques. Cependant, leur rôle le plus important est
la stimulation de la synthèse d’enzymes hydrolysantes lors de la germination des graines de
graminées.
1- BUT DE LA MANIPULATION
2- PRINCIPE
Le dosage de l’-amylase se fait par la méthode de l’iode. En présence d’iode, l’amidon se colore
en bleu. Cette coloration est due à la fixation des molécules d’iode dans des boucles formées par la
longue chaîne de glucose qui compose l’amidon.
l’-amylase découpe les chaînes d’amidon en fragments courts (dextrines) qui ne donnent pas de
coloration avec l’iode. La diminution de la coloration, sous l’action de l’enzyme donne une mesure
de son activité.
3- MANIPULATION
A l’aide d’une solution de gibbérelline 100 µM, faire des dilutions successives afin d’obtenir 4
boîtes de Pétri contenant 9 ml de solution de concentrations suivantes : 10 µM, 1 µM, 10-1 µM et
10-2 µM.
Préparer en plus 2 boîtes de Pétri contenant 9 ml d’eau distillée. Couper transversalement 20 graines
de riz. Placer les demi-graines dépourvues d’embryon dans les boîtes de Pétri contenant les
différentes concentrations de gibbérelline et dans une boîte contenant de l’eau distillée. Dans l’autre
boîte contenant de l’eau distillée, placer 20 demi-graines avec l’embryon.
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Mettre les boîtes à incuber pendant 3 jours à la température ambiante et à l’obscurité.
Au bout de 3 jours prélever les demi-graines et le milieu d’incubation contenu dans chaque boîte de
Pétri et les broyer dans un mortier en présence de 1 ml de tampon d’extraction (tampon acétate de
sodium 0,1M pH 5). Introduire le broyat dans un tube de centrifugeuse.
Rincer le mortier avec 3 ml de tampon. Centrifuger l’extrait ainsi obtenu pendant 10 min. à 5000
t/min.
Recueillir le surnageant dans une fiole jaugée de 10 ml. Ajuster le volume avec du tampon. Bien
agiter pour homogénéiser l’extrait avant le dosage. Préparer ainsi 6 extraits enzymatiques.
Témoin Essai
Amidon (ml) 1 1
Lire la DO des tubes à 620 nm, en prenant de l’eau distillée comme zéro de DO.
Cette activité est ramenée par minute et par demi-graine, en tenant compte du temps de réaction
(expression par minute) et des différentes dilutions réalisées lors de l’extraction de l’enzyme.
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COMPTE RENDU MANIPULATION N°4
PHYTOHORMONE II : INDUCTION DE L’-AMYLASE PAR
L’ACIDE GIBBERELLIQUE
Nom :
Prénoms :
Groupe :
Polynôme :
Date :
I- But de la manipulation :
1- Exposer le mode de calcul (résolution littérale) de l’activité de l’-amylase dans les différents
extraits, en DO/min/demi-graine.
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3- Donnez un tableau récapitulatif de l’activité enzymatique des divers traitements.
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