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Karen Lorena Michaud (111 265 134)

Réécriture d’un résumé

Travail présenté à
Madame Marie-André Lord
Dans le cadre du cours
DID-1000
Étude pratique du français écrit: grammaire, analyse et rédaction de textes

Faculté des sciences de l’éducation


Université Laval
Été 2023
Résumé du texte « Examen d’une tradition scolaire : la dictée » de Claude Simard

Simard, C. (1996). Examen d’une tradition scolaire : la dictée. Dans Pour un nouvel

enseignement de la grammaire. (pp.359-393), S-G Chartrand (dir.). Montréal, Les

Éditions Logiques.

Le débat sur la dictée dans l’enseignement du français ne date pas d’hier. En effet, en
1900, les défenseurs et les détracteurs de la dictée s’affrontaient déjà entre eux. Il est
possible de remarquer que les discussions autour de la dictée reviennent de façon
cyclique au cœur de la francophonie. Afin d’éclaircir la question concernant cet exercice
scolaire, l’auteur Claude Simard a retracé l’histoire de la dictée ainsi que les différentes
formes qu’elle a eues au fil des ans. Ensuite, il a évalué sa validité à travers de
nombreuses études et recherches. Enfin, il a spécifié les principes et les voies qui se
profilent en didactique du français dans le renouvellement de l’enseignement de ce
domaine.

La grande majorité des francophones pensent que l’enseignement de l’orthographe de la


langue a toujours persisté dans le temps sans subir d’importants changements. Ils
conçoivent aussi que la dictée est un exercice par excellence pour l’apprendre.
Néanmoins, ce sont de fausses croyances. Initialement, afin de bien retenir les leçons du
maître, les élèves devaient écrire sous forme de dictée la matière qu’il récitait.
L’orthographe des mots n’était pas prise en compte. Ce n’est qu’au XVII e et au XVIIIe
que la dictée servant d’exercices orthographiques fait lentement son apparition dans les
écoles en France. Par la suite, c’est au cours de la seconde moitié du XIX e qu’il est
possible d’affirmer que la dictée est l’une des techniques favorites des instituteurs. Aussi,
plusieurs enquêtes et recherches réalisées en France et au Québec entre les années 1970 et
1990 ont permis de conclure que la dictée se pratique encore couramment dans les
classes.

Au fil du temps, la dictée a pris diverses formes variées selon ses fonctions ainsi que
l’aide accordée aux élèves par exemple. Il existe deux catégories de typologies de la
dictée qui sont appuyées sur la nature de l’écrit ainsi que sur son but.
Dans la catégorie des dictées selon l’écrit à orthographier, il existe trois formules
possibles. Ces dictées commencent par la plus petite unité à la plus grande, c’est-à-dire la
dictée des mots, la dictée de phrases et la dictée de textes. Dans la dictée de mots,
l’enseignant doit énoncer des mots qu’il insèrera par la suite dans des phrases afin d’en
éclaircir le sens. Cette forme de dictée permet de travailler l’orthographe d’usage. En ce
qui concerne la dictée de phrases, les élèves doivent réécrire des phrases détachées qui
ont été préalablement lues par l’enseignant. Finalement, la dictée de texte est la formule
la plus répandue. L’enseignant peut composer le texte ou bien choisir un extrait dans un
manuel ou dans une œuvre d’un auteur connu.

Pour ce qui en est des formes de dictées selon un objectif précis, elles ont été divisées en
deux grandes fonctions : la fonction évaluative et la fonction d’apprentissage. La dictée
de contrôle est la seule qui fait partie de la fonction évaluative. Elle représente la dictée
traditionnelle, dans laquelle l’enseignant doit dicter une série de mots, de phrases ou un
texte suivi.

Dans la fonction d’apprentissage, on y retrouve la dictée préparée, la dictée dirigée, la


dictée-consultation, l’auto-dictée et la dictée mutuelle. La dictée préparée permet
d’étudier préalablement le texte qui sera dicté par l’enseignant. Durant cette phase de
préparation, les élèves sont amenés à observer certaines graphies particulières ou bien à
saisir certaines règles d’accord. En ce qui concerne le fonctionnement de la dictée
dirigée, l’enseignant habitue les élèves à mettre en marche son système de surveillance
orthographique lorsqu’il écrit. L’enseignant peut poser des questions, afin de mieux
comprendre le raisonnement de l’élève concernant certaines règles de grammaire et de le
corriger si nécessaire. Durant et à la fin de la dictée-consultation, les élèves ont
l’autorisation de consulter des ouvrages de référence. L’enseignant répond à leurs
questions. Le texte est finalement dévoilé afin de laisser la chance aux élèves d’effectuer
une dernière révision et de corriger les erreurs ayant été oubliées. Il existe aussi l’auto-
dictée qui consiste à mémoriser préalablement un extrait pour ensuite le retranscrire.
Finalement, la dictée mutuelle permet de vérifier l’acquisition de l’orthographe d’usage.
Les élèves se mettent en équipe de deux et se demandent à tour de rôle les mots qui sont à
l’étude.
Après avoir effectué de nombreuses recherches, il a été possible de soulever plusieurs
critiques concernant la dictée. Tout d’abord, il a été soulevé que les textes choisis ne
correspondent pas nécessairement au niveau des élèves. En effet, ils sont pour la grande
majorité du temps confrontés à un champ lexical spécialisé. Ce genre de vocabulaire est
donc un registre littéraire inaccessible pour eux. Ensuite, il a été prouvé que la notation
des dictées n’est pas toujours objective. En France, il était possible d’observer que
certains enseignants pénalisaient moins les erreurs d’accents par exemple. Il faut aussi
mentionner que la dictée ne permet pas de cibler convenablement les besoins des élèves.
Effectivement, les enseignants ne font que souligner les erreurs sans laisser la chance à
l’élève de travailler son raisonnement lorsqu’il est question du système orthographique.

Pour conclure, il est possible d’affirmer que la dictée n’est pas un moyen d’enseignement
apprécié universellement. Le crédit qui lui a été attribué repose seulement sur la croyance
ainsi que sur l’empirisme. Ensuite, elle est considérée comme un moyen d’évaluer les
acquis orthographiques acceptables, mais sans plus. Enfin, les chercheurs remettent
encore en cause le rôle de la dictée dans l’apprentissage de l’orthographe lexicale.

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