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UNIVERSITE SULTAN MOULAY SLIMANE

FACULTE DES SCIENCES ET DES TECHNIQUES


BENI MELLAL

Master : Techniques d’Analyses et Contrôle Qualité


Industrielle

Rapport de projet de fin d’études


Sous le thème :

Validation de la méthode d’analyse de


MgO, Fe2O3 et Cd par ICP-AES selon la
norme NF T 90-210 v 2018

Présenté par : Encadré par :

OUASIF Meriem Pr. H. OUCHETTO (FST-BM)


Mme. M. RAOUIA (OCP Khouribga)

Stage effectué au laboratoire d’analyses chimiques de la laverie


Merah El Ahrach (MEA), OCP, Khouribga
Soutenu le 26 juin 2023, devant le Jury composé de :

Pr. S. RABI FST Beni-Mellal Présidente


Pr. K. OUCHETTO FST Beni-Mellal Examinatrice
Pr. H. OUCHETTO FST Beni-Mellal Encadrante
Année universitaire : 2022/2023
Tout d'abord, je souhaite exprimer mes sincères remerciements à la direction du
groupe OCP pour sa considération envers les stagiaires en leur offrant des opportunités
de stage.

J’adresse également mes vifs remerciements à mon encadrante professionnelle


Mme Meryem RAOUIA, responsable du laboratoire d’analyses chimiques de la laverie
Merah El Ahrach (OCP - Khouribgua), pour l’accueil, pour sa disponibilité et pour tous
ses conseils qui ne pourront être que bénéfiques pour mon avenir professionnel.
Je tiens à présenter mon profond respect et ma gratitude à mon encadrante Pr.
Ouchetto Hajiba pour avoir accepté diriger qualitativement ce travail avec beaucoup
d’intérêt et de responsabilité. J’ai pu trouver auprès d’elle de l'écoute, de la compétence et
de la disponibilité. C’est avec un réel plaisir que j’ai réalisé ce travail sous sa direction.

Mes remerciements s’adressent au Pr. S.Rabi qui m’a fait l’honneur d’accepter la
présidence du jury de ce travail.

Mes vifs remerciements s’étendent également au Pr. K. OUCHETTO pour l’intérêt


qu’elle a bien voulu porter à ce travail en acceptant de l’examiner et de l’enrichir par ses
propositions.

Mes chaleureux remerciements vont aussi à M. Mohamed HAJRAOUI, responsable


qualité du laboratoire et à toute l’équipe de laboratoire MEA, j’aimerais les remercier pour
leurs précieux conseils et leur grande disponibilité, ainsi que pour leur gentillesse et leur
soutien.
Enfin, j'aimerais exprimer ma reconnaissance à l'ensemble des enseignants du
département de Chimie et Environnement de la Faculté des Sciences et Techniques de
Béni Mellal.
Au nom de DIEU le Clément et le Miséricordieux

En tout premier lieu, je remercie le bon DIEU, tout-puissant, de m’avoir donné la force
pour survivre, ainsi que le courage pour dépasser toutes les difficultés.

Je dédie ce travail :

À mes parents,

Les êtres les plus chers à mon cœur, je tiens à exprimer ma profonde gratitude
envers mes chers parents. Leur soutien inconditionnel, leur amour et leur dévouement
ont été des piliers essentiels dans la réalisation de mes études. Leur confiance en moi,
leur sacrifice personnel et leurs conseils éclairés ont été d'une valeur inestimable.

Vous méritez une reconnaissance sans limites, ces quelques lignes ne suffisent pas
à le reconnaître pleinement.

À mes frères et à ma sœur,

Je souhaite exprimer ma profonde gratitude envers mes chers frères. Leur soutien
absolu, leur présence et leurs conseils avisés ont été d'une importance capitale pour ma
réussite académique.

À tous mes amis,

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude envers mes chers amis. Leur


encouragement, leur présence joyeuse, et leur soutien moral m'ont aidé à surmonter les
défis et à rester motivée tout au long de mon parcours d'études. Je suis reconnaissante
d'avoir des amis aussi merveilleux.

À tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à l’élaboration de ce travail.


Figure 1: Répartition des gisements de phosphate au Maroc ............................................................................ 5
Figure 2: Principales opérations industrielles de l'OCP ......................................................................................... 6
Figure 3: Activités principales d'OCP .............................................................................................................................. 7
Figure 4 : Types d'engrais produit par l'OCP............................................................................................................... 8
Figure 5: Salles du laboratoire MEA ................................................................................................................................ 9
Figure 6: Types de quartage ............................................................................................................................................. 11
Figure 7: Schéma de principe d'émission atomique ............................................................................................. 15
Figure 8: Schéma de l'appareillage d'un spectromètre ICP-AES................................................................... 16
Figure 9: Les types de méthodes d'analyse.............................................................................................................. 20
Figure 10: Protocoles de la validation par la norme NF T 90-210 ................................................................. 21
Figure 11: Approches pour l'interprétation des résultats du plan A .............................................................. 24
Figure 12: Exemple de profil d'exactitude .................................................................................................................. 28
Figure 13: Types d'interférences .................................................................................................................................... 29
Figure 14 : Étapes de la préparation des étalons .................................................................................................. 32
Figure 15: Étapes de la préparation d’un échantillon ........................................................................................... 35
Figure 16 : Représentation graphique de la concentration mesurée de l'oxyde de magnésium en
fonction de la concentration théorique ......................................................................................................................... 40
Figure 17: Représentation graphique de la concentration mesurée de l'oxyde de fer en fonction
de la concentration théorique ........................................................................................................................................... 40
Figure 18: Représentation graphique de la concentration mesurée du cadmium en fonction de la
concentration théorique ....................................................................................................................................................... 41
Figure 19 : Répartition des biais en % par rapport aux valeurs d'EMA définies par le laboratoire
pour l'oxyde de magnésium............................................................................................................................................... 44
Figure 20 : Répartition des biais en % par rapport aux valeurs d'EMA définies par le laboratoire
pour l'oxyde de fer .................................................................................................................................................................. 44
Figure 21: Répartition des biais en % par rapport aux valeurs d'EMA définies par le laboratoire
pour le cadmium ...................................................................................................................................................................... 45
Tableau 1: Fiche technique de l’OCP.............................................................................................................................. 4
Tableau 2: Caractéristiques des deux types d'acide phosphoriques .............................................................. 8
Tableau 3: Qualité source de phosphate.................................................................................................................... 13
Tableau 4: Qualité marchande de phosphate .......................................................................................................... 13
Tableau 5: Organisation des essais du plan a......................................................................................................... 22
Tableau 6: Incertitude-type sur la valeur de référence en fonction de la nature de la référence... 26
Tableau 7: Paramètres du plan d'exactitude ............................................................................................................ 27
Tableau 8: Organisation du plan C ................................................................................................................................ 29
Tableau 9 : Concentration des élements de trace dans les étalons préparés......................................... 32
Tableau 10: Résultats de l'analyse de blanc pour chaque élément.............................................................. 33
Tableau 11: Limite de quantification de chaque élément ................................................................................... 33
Tableau 12: Niveaux choisis pour l’étude de l'exactitude................................................................................... 34
Tableau 13: Concentrations mesurées de l’oxyde de magnésium en pourcentage ........................... 39
Tableau 14: Concentrations mesurées de l’oxyde de fer en pourcentage ............................................... 39
Tableau 15: Concentrations mesurées de cadmium en ppm........................................................................... 39
Tableau 16: Concentrations utilisées pour tracer les courbes d'étalonnage ............................................ 40
Tableau 17: Résultats du test de Cochran pour les trois éléments............................................................... 41
Tableau 18: Résultats du test de Grubbs pour l’oxyde de Magnésium ...................................................... 42
Tableau 19: Résultats du test de Grubbs pour L’oxyde de fer ........................................................................ 42
Tableau 20: Résultats du test de Grubbs pour le cadmium .............................................................................. 42
Tableau 21: Test d’adéquation au modèle d’étalonnage de l’oxyde de magnésium ........................... 43
Tableau 22: Test d’adéquation au modèle d’étalonnage de l’oxyde de fer ............................................... 43
Tableau 23: Test d’adéquation au modèle d’étalonnage du cadmium ........................................................ 43
Tableau 24: Résultats d'exactitude de la méthode pour l'oxyde de magnésium. .................................. 46
Tableau 25: Résultats d'exactitude de la méthode pour l'oxyde de fer ....................................................... 46
Tableau 26: Résultats d'exactitude de la méthode pour le cadmium ........................................................... 46
Tableau 27: Estimation des paramètres d’exactitude pour l’oxyde de magnésium .............................. 47
Tableau 28 : Estimation des paramètres d’exactitude pour l’oxyde de Fer .............................................. 47
Tableau 29: Estimation des paramètres d’exactitude pour le cadmium ..................................................... 48
Tableau 30: Interprétation des résultats d'exactitude pour l'oxyde de magnésium .............................. 48
Tableau 31: Interprétation des résultats d’exactitude pour l'oxyde de fer.................................................. 49
Tableau 32: Interprétation des résultats d’exactitude pour le cadmium ..................................................... 50
Tableau 33: Interprétation des paramètres d’exactitude autour du biais relatif b% pour l’oxyde de
magnésium................................................................................................................................................................................. 51
Tableau 34: Interprétation des paramètres d’exactitude autour du biais relatif b% pour l‘oxyde de
fer .................................................................................................................................................................................................... 51
Tableau 35: Interprétation des paramètres d’exactitude autour du biais relatif b% pour le
cadmium ...................................................................................................................................................................................... 52
Tableau 36 : Interprétation des rendements pour chaque niveau de concentration d’oxyde de
magnésium................................................................................................................................................................................. 52
Tableau 37: Interprétation des rendements pour chaque niveau de concentration d’oxyde de fer
......................................................................................................................................................................................................... 53
Tableau 38: Interprétation des rendements pour chaque niveau de concentration de cadmium .. 53
Tableau 39: Résultats obtenus des analyses des échantillons avant et après l'ajout dosé pour
l’oxyde de magnésium ......................................................................................................................................................... 53
Tableau 40: Résultats obtenus des analyses des échantillons avant et après l'ajout dosé pour
l’oxyde de fer ............................................................................................................................................................................. 54
Tableau 41: Résultats obtenus des analyses des échantillons avant et après l'ajout dosé pour le
cadmium ...................................................................................................................................................................................... 54
Tableau 42: Interprétation des résultats obtenus ................................................................................................... 55
MEA : Merah El Ahrach

BCR 032 : Phosphate Marocain Certifié.

BPL : Bonne Phosphate of Lime.

ICP-AES : Spectrométrie d’émission atomique à plasma à couplage inductif.

ISO : Organisation Internationale de Normalisation.

NF : Norme Française.

OCP : Office Chérifien des Phosphates.


INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................... 1

Chapitre Ⅰ : Présentation d’organisme d’accueil et la norme de validation NF T 90-210 .... 4

I. Présentation du groupe l’office chérifien des phosphates ...................................... 4

1. Carte géographique des mines de phosphate au Maroc ........................................... 5

2. Activités de l’office chérifien des phosphates ............................................................ 6

3. Produits de l’OCP ....................................................................................................... 7

a. Minerais .............................................................................................................. 7

b. L’acide phosphorique ........................................................................................ 7

c. Engrais ................................................................................................................ 8

II. Description du laboratoire merah el-Ahrach « MEA » ............................................. 8

1. Description du laboratoire merah el-ahrach « MEA » .............................................. 8

2. Activités du laboratoire MEA .............................................................................. 8

a. Réception des échantillons ............................................................................... 10


b. Préparation des échantillons ............................................................................ 10

III. Généralités sur les phosphates ............................................................................. 12

1. Définition de phosphate .......................................................................................... 12

2. Différents types de qualité de phosphates ............................................................. 12

3. L’oxyde de magnésium ............................................................................................ 14

4. L’oxyde de fer .......................................................................................................... 14

5. Cadmium .................................................................................................................. 14

IV. Analyse des éléments de trace par l’ICP-AES ......................................................... 15

1. Principe de l’émission atomique ........................................................................ 15

2. Composition d’un spectromètre ICP-AES ................................................................ 16

a. Système d’introduction de l’échantillon ......................................................... 16


b. Système d’atomisation et d’excitation ............................................................ 17

c. Système optique .............................................................................................. 18

d. Système de détection ...................................................................................... 18

V. Validation de méthode du dosage de l’oxyde de fer, de l’oxyde de fer et de


cadmium par ICP-AES ........................................................................................... 18

1. La norme ISO 17025 ..................................................................................................... 18

2. Validation des méthodes d’analyses ............................................................................ 19

3. La norme NF T 90-210(2018) ....................................................................................... 19

4. Plan d’essais et interprétation ..................................................................................... 21

a. Plan a : étude de la fonction de linéarité ........................................................ 21

b. Plan b : étude de l’exactitude ......................................................................... 24

c. Plan c : étude des rendements ....................................................................... 28

d. Plan d : étude des interférences ..................................................................... 29

Chapitre Ⅱ : Matériels et méthode Étude de la fonction d’étalonnage ............................. 31

I. Appareillage ......................................................................................................... 31

II. Réactifs ......................................................................................................................... 31

III. Domaine d’application .......................................................................................... 31

IV. Préparation des solutions .................................................................................... 31

1. Préparation des étalons pour l’étude de la linéarité ............................................... 31


a. Mode opératoire .............................................................................................. 31
2. Préparation des étalons pour l’étude de l’exactitude ............................................. 32
a. Détermination de la limite de quantification ....................................................................... 32
b. Préparation des échantillons pour les autres niveaux choisis ...................................... 34
3. Préparation des étalons pour l’étude des interférences ......................................... 34

Ⅴ. Organisation de la validation de méthode d’analyse selon la norme NF T 90-210 ..... 35

Chapitre Ⅲ :Validation de la méthode d’analyse des éléments de trace de MgO, Fe2O3 et


Cd par ICP-AES……………………………..…………………………………………………………………………..38
I. Étude de la linéarité ................................................................................................ 39

1. Données expérimentales ................................................................................... 39

2. Exploitation de données expérimentales .......................................................... 39

a. Courbe d’étalonnage ........................................................................................ 39

b. Test de Cochran ................................................................................................ 41

c. Test de Grubbs ................................................................................................. 42

d. Étude de la linéarité avec le test d’adéquation Courbe d’étalonnage ............ 43

e. Étude de la linéarité avec EMAétalonnage ............................................................ 44

3. Conclusion .................................................................................................................... 45

II. Étude de l’exactitude de la méthode ....................................................................... 45

1. Données expérimentales .................................................................................. 45

2. Exploitation de données expérimentales ................................................................ 46

a. L’estimation des paramètres d’exactitude de la méthode .............................. 46


b. Étude l’exactitude de la méthode d’analyse à l’aide de l’intervalle de tolérance
autour de z̅ ........................................................................................................ 48
c. Étude l’exactitude de la méthode d’analyse à l’aide de l’intervalle de tolérance
autour du biais relatif b% ................................................................................. 50

3. Conclusion................................................................................................................ 52

III. Étude des rendements ............................................................................................ 52

1. Exploitation des données expérimentales .............................................................. 52

2. Conclusion................................................................................................................ 53

IV. Étude des interférences de la méthode ................................................................. 53

1. Données expérimentales ......................................................................................... 53

2. Exploitation de données expérimentales ................................................................ 54

3. Conclusion................................................................................................................ 55

Conclusion……………………………………………………………………………..……56
Références ................................................................................................................................ 57

Annexes .................................................................................................................................... 58
INTRODUCTION GENERALE

L’industrie minière qui se base sur l’extraction et traitement des différents


minerais, influe abondamment sur le développement de l’économie national. Parmi
ces minerais, les phosphates, qui sont en général des dépôts sédimentaires, occupent
une place prépondérante.
Par action d’acide sulfurique, le minerai de phosphate est transformé en
acide phosphorique, qui est utilisé en grande partie dans la production d’engrais
pour cultiver tous les aliments dont le monde a besoin, mais il est également utilisé
comme additif dans l’alimentation du bétail, et même dans certains produits
alimentaires.

Pour s’assurer de la bonne qualité de sa production, l’exploitation minière des


phosphates à Khouribga dispose des laboratoires qui effectuent des contrôles qualités
de tous les produits sur l’ensemble du circuit de production depuis la mine jusqu’au
produit fini livré aux clients.
Ces contrôles vont servir à déterminer la qualité du phosphate extrait, et pour
s’assurer de la compétence du laboratoire et la fiabilité de ses résultats, il est
nécessaire d’implémenter la norme ISO 17025. Cette norme permet d’implémenter un
système qualité et d’améliorer l’habilitée du personnel, ainsi que la validité des
résultats des mesures.

Sur cette validation, se base mon sujet de projet de fin d’études, qui est effectué
au sein de laboratoire d’analyse physico-chimique de phosphate (MEA), sous le thème
de la validation de la méthode d’analyse des éléments de traces à savoir MgO, Fe2O3
et Cd par l’ICP-AES.

Ce travail sera scindé en trois chapitres :

Le premier chapitre concerne la présentation de l’organisme d’accueil et


le lieu de stage le laboratoire d’analyse physico-chimique MEA ainsi que la
norme de validation NF T 90-210.
Le second chapitre comprend la description des équipements, des
méthodes et du protocole de validation utilisés pour valider l'appareil d'ICP-
AES.

1
Le dernier chapitre traite la validation de la méthode d’analyse des
éléments de trace par spectrométrie d’émission atomique à plasma par
couplage inductif (ICP-AES).

2
3
I. Présentation du groupe l’office chérifien des phosphates

L’office chérifien des phosphates est un organisme semi-public créé en 7 août


1920, pour l’exploitation de la richesse nationale en phosphates, il opère dans les deux
branches d’activité de minière et de transformation chimique, il est le plus grand
producteur des phosphates dans le monde et le premier exportateur mondial des
phosphates et ses dérivés.

Le tableau suivant présente la fiche technique de l’OCP (1).

Tableau 1: Fiche technique de l’OCP

Création 7 août 1920


OCP SA : La loi n° 46-07 promulguée le 26 février 2008 porte
transformation de l’Office Chérifien des Phosphates en société
anonyme

Société anonyme régie par les lois et règlements en vigueur,


Forme juridique notamment par le dahir n°1-96-124 du 14 rabii II 1417 portants
promulgations de la loi 17-95

Siège social 2, Rue Al Abtal, Hay Erraha Casablanca (Maroc)

Direction Mostafa Terrab (PDG)

Produits Phosphate – Engrais

Effectif 18 000 dont 6 % ingénieurs et équivalents

Site web www.ocpgroup.ma

L’histoire d’OCP remonte à l’époque du protectorat français, lorsque le général


Lyautey, résident général au Maroc, s’est rendu compte du caractère exceptionnel des
réserves de phosphates dont le Maroc disposait ; et il a décidé de confier les
opérations d’exploration et d’exploitation à l’État Chérifien et à son seul compte selon
le dahir du 27 janvier 1920, afin d’éviter que ces richesses de phosphates tombent aux
mains d’organismes privés.

Depuis son lancement en activité d’extraction de phosphate en 1921, l’OCP s’est


étendu dans le temps et dans l’espace, avec le démarrage de la fabrication, puis la
commercialisation internationale et l’exportation de dérivés phosphatés en 1998 (2).

4
1. Carte géographique des mines de phosphate au Maroc

Les gisements de phosphates au Maroc sont répartis comme suit :

• La région de d’Ouled Abdoune près de Khouribga : 37,35 milliards de m3


• La région de Gantour près de Youssoufia : 31,09 milliards de m3
• La région de Meskala entre Marrakech et Essaouira : 15, 95 milliards de m3
• La région de Laâyoune – Boujdour - Sakia el Hamra : 1, 11 milliards de m3

Figure 1: Répartition des gisements de phosphate au Maroc

2. Activités de l’office chérifien des phosphates


Les activités de l’OCP couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur des
phosphates, allant de la mine à l’export en passant par les laveries et le Slurry Pipeline,
ainsi qu’elles sont présentées dans différentes zones géographiques du Maroc (3).

5
Extraction et Transpport du transformation
logistique portuaire
traitement minerai industrielle

• Khouribga • Pipeline: • Safi • Casa


• Youssoufia • le minier Khouribga • Jorf Lasfar • Safi
• Boucraâ au Jorf Lasfar. • El Jadida
• Benguerir • Lâayoune

Figure 2: Principales opérations industrielles de l'OCP

6
L’ensemble des activités du groupe OCP sont résumées comme suit (4) :

Extraction

• C’est la première opération qui se fait soit en découverte soit en galeries


souterraines, elle se passe par quatre phases : forage, sautage,
décapage, et défruitage.

Traitement

• Cette opération consiste à éliminer les impuretés et l’humidité pour


obtenir un phosphate sec, et elle passe par les étapes suivantes :
lavage, flottation, décantation, séchage.

Transport

• Une fois le phosphate traité, il est transporté par les slurry pipeline soit
vers les ports de Casablanca pour son exportation vers les différents
pays, ou bien vers Safi ou El Jadida pour être valorisé.

Valorisation

• Le phosphate est valorisé en produits dérivés commercialisables : acide


phosphorique de base, acide phosphorique purifié, engrais…

Commercialisation

• Les dérivés phosphatés sont commercialisés à l’extérieur ainsi à


l’intérieur de notre pays.

Figure 3: Activités principales d'OCP

3. Produits de l’office chérifien des phosphates


a. Minerais

L’OCP extrait le phosphate qui peut être utilisé directement pour fertiliser le sol
ou bien dans la production de l’acide phosphorique et différents types d’engrais, en
plus la roche phosphatée est utilisée dans d’autres usages comme la production des
compléments alimentaires pour les animaux et d’autres industries. (5)

b. L’acide phosphorique
C’est le résultat de la réaction entre l’acide sulfurique et la roche phosphatée.
L’OCP produit deux sortes d’acide phosphorique (5) : l’acide phosphorique purifié et
l’acide phosphorique marchand.

7
Tableau 2: Caractéristiques des deux types d'acide phosphoriques

Acide phosphorique purifié Acide phosphorique


marchand
Teneur en 61,5% 54 %
phosphore
Densité 1,686 kg/l en 25°C 1,64 Kg/L en 25°C
Aspect Liquide incolore Vert clair
Usage - Industrie alimentaire (huiles, Utilisé dans la fabrication
limonades, fromages, eau d’engrais et fertilisation
alimentaire...)
- l’industrie textile
- Industrie pharmaceutique
- Traitement des eaux
- Catalyseur en pétrochimie…

c. Engrais

Les engrais sont fabriqués à partir d’acide phosphorique et de la roche


phosphatée. L’OCP produit différents types d’engrais à savoir les engrais
standards, enrichis et hydrosolubles. (6)

Engrais Engrais Engrais


standards enrichis hydrosolubles

• Utilisés comme • Utilisés pour la culture


sources de nutriments • Mélanges d'engrais des légumes, fruits et
pour les cultures, ils phosphatés et azotés fleurs sur les sols
favorisent la améliorés par ajouts fertigués, serres,
croissance saine des de micronutriments champs ouverts et
plantes et augmentent conçus pour nourrir vergers.
durablement les efficacement les sols
rendements et la dégradés.
qualité des cultures.

Figure 4 : Types d'engrais produit par l'OCP

Le laboratoire des analyses physico-chimiques Merah El-Ahrach, sis à


Khouribga, est un laboratoire de contrôle qualité du phosphate, qui a pour mission
principale de contrôler la qualité de phosphate tout en rependant aux exigences de la
clientèle.

Description du laboratoire MEA

8
Le laboratoire MEA est composé de plusieurs salles, dont chacune est dédiée à
une ou plusieurs tâches spécifiques.

Salle de réception et de préparation des échantillons


• Dans laquelle les échantillons sont reçus et subissent les
différentes étapes de la préparation des échantillons.
• Elle renferme des zones de stockage des échantillons.
• Elle est équipée d’un diviseur à rifle, d'un mortier, et d'une
étuve de 105 °C.

Salle de Broyage
• Dans cette salle, les échantillons subissent l'opération de
broyage et de tamisage. Elle est équipée d’un broyeur à
disque rotatif.

Salle de balances
• Cette salle est consacrée au pesage de la quantité exacte
des échantillons selon l’analyse désirée. Elle est aménagée
de quartes balances de précision ainsi que du matériel
nécessaire pour les pesées.

Salle d’attaque
• C’est là où se fait l’attaque à chaude des échantillons des
phosphates préparés sur une plaque chauffante à une
température d’environ 300 °C.

Salle des analyses chimiques


• Elle occupe l’espace le plus dominant du laboratoire, là où
s’effectuent les différents types d’analyses.

Salle d’auto-analyseur
• Les analyses effectuées à la salle d’auto-analyseur,
permettent de déterminer la teneur en BPL contenu le
phosphate.

Salle d’ICP et SAA


• Les analyses effectuées à la salle de spectrométrie à
plasma à couplage inductif et de spectroscopie d’absorption
atomique, permettent de mesurer la teneur des éléments de
traces : Cd, MgO, Fe2O3…

Figure 5: Salles du laboratoire MEA

9
Activités du laboratoire MEA

Les activités du laboratoire se résument en trois phases principales qui sont :

La réception des échantillons


La préparation des échantillons
L’analyse physico-chimique des échantillons
a. Réception des échantillons

Le laboratoire reçoit des échantillons provenant de différentes provinces


(l’extraction, laverie, flottation…), accompagné d’une demande d’analyse présentant
les informations suivantes :

✓ Poste : c’est-à-dire l’heur de prélèvement de l’échantillon.


✓ Qualité des phosphates : le plus sauvent, le laboratoire reçoit la qualité TB et
TBT puisque ces types-là subissent le processus d’enrichissement.
✓ Lieu de prélèvement

Ensuite, les échantillons sont classifiés en gardant le même ordre de la demande.


b. Préparation des échantillons

Les échantillons classifiés doivent être préparés pour la suite des analyses, en
passant par les étapes suivantes :

i. Criblage

Le criblage permet d'éliminer les grains les plus volumineux ayant une faible
teneur en BPL. Cette étape est utilisée uniquement pour les échantillons humides,
tandis que les échantillons secs sont déjà criblés à l'usine.

ii. Quartage

Cette opération permet de réduire la taille de l’échantillon de 1 kg à 150 g, ainsi


du bien mélangé pour obtenir un échantillon représentatif, homogénéisé. Il existe deux
méthodes de quartage, quartage mécanique et quartage manuel.

10
Quartage mécanique
• Par diviseur à rifle pour les échantillons
secs.

Quartage manuel
• Par la méthode de cône pour les
échantillons humides.

Figure 6: Types de quartage

Le reste des échantillons est conservé pendant une semaine comme témoin, ou
pour reprendre une analyse.

iii. Séchage

Cette opération a pour but d’éliminer l’eau dans une étuve de 105 °C pour ne pas
colmater le broyeur. Le temps du séchage est généralement 30 min pour les
échantillons secs et 45 min pour les échantillons humides.

iv. Broyage

À l’aide d’un broyeur électrique à disque rotatif de diamètre 160 µm, les
échantillons sont broyés en fines particules, pour faciliter l’attaque par l’acide.

v. Tamisage

Dans un tamis de 160 µm, on fait passer le phosphate broyé pour s’assurer de
l’efficacité de broyage, et les refus sont broyés manuellement par un mortier.

vi. Mise en capsule

Après tamisage, les échantillons sont mis dans des capsules à l’aide d’une
spatule, et dans chaque capsule, on colle une étiquette qui porte les informations de
l’échantillon ainsi que l’analyse demandée.

vii. Étuvage

Finalement, les capsules sont mises dans l’étuve pendant 2 h à une température
de 105°C, pour éliminer totalement l’eau et obtenir un produit sec.

11
III. Généralité sur les phosphates

1. Définition du phosphate

Le minerai de phosphate est une roche sédimentaire dite roche exogène, elle est
formée il y a des millions d’années par l’accumulation de matières organiques au fond
des océans, cette formation nécessite une importante concentration en phosphore (P),
ce qui est possible en milieux biologiques, comme l’eau de mer. (7)

La composition de la roche de phosphate varie en fonction de son origine


géologique, d’où le phosphate marocain est généralement composé par du phosphate
pur, du stérile et de l’eau.

Le phosphate pur est constitué par des grains phosphatés appelés « oolithes » et
des débris osseux, cette fraction est nommée l’apatite de formule générale
Ca5(PO4)3(OH, F, Cl). (8)

Quant au stérile, il est essentiellement formé par de fines particules solides, qui
entourent les grains de phosphates, dont on cherche à déterminer leur teneur.

La teneur de phosphates s'exprime habituellement en pourcentage de P 2O5 ou


de son équivalent Ca3(PO4)2 « phosphate tricalcique » que l'on désigne par
l’abréviation BPL (Bone Phosphate of Lime), qui caractérise sa qualité (cf. tableau 5).
%BPL = 2,185% P2O5 (8)

2. Les différents types de qualité du phosphate

Il existe deux sortes de qualité de phosphate qui sont (8) :

Qualité source : c’est la qualité de base de la roche de phosphate


avant le traitement.
Qualité marchande : c’est la qualité de phosphate après le
traitement (l’élimination des impuretés).

a. La qualité source

En fonction de la teneur en BPL, le phosphate est classé comme suit (8):

12
Tableau 3: Qualité source de phosphate
Qualités sources Teneur en BPL
SHT : Super haut teneur 75
THT : Très haute teneur 73-75
HTN : Haute teneur normale 71,5-73
HTM : Haute teneur moyenne 69,5-71,5
MT : Moyenne teneur 68-69,5
BTR : Basse teneur riche 65-68
BTN : Basse teneur moyen 63-65
BTP : Basse teneur 61-63
TBT : Très Basse Teneur 56-61

Les phosphates riches en BPL comme HT et THT ne subissent pas l’étape de


lavage. Par contre les phosphates TBT et TB subissent un traitement par lavage afin
d’éliminer les impuretés et d’améliorer la teneur en BPL, qui peut atteindre 68 %.

b. La qualité marchande

C’est la qualité obtenue après traitement du phosphate, et qui est destinée à la


commercialisation. (8)

Tableau 4: Qualité marchande de phosphate

Qualité % BPL
K01 62,5%
K02 66-67%
K09 68%
K10 70-71%
K11 69%
K12 71%
K20 72%
K40 73%
K41 74%
En plus des éléments majeurs, l’apatite est également constituée par des
éléments de traces « Na2O, K2O, Cd, MgO, Fe2O3, Al2O3 et SO4 ».

13
3. L’oxyde de magnésium

Le magnésium est le huitième élément le plus abondant dans la croûte terrestre.


Il fait partie de la famille des métaux alcalino-terreux.

L’oxyde de magnésium, couramment nommée magnésie, se présente sous la


forme de poudre blanche hygroscopique qui a la capacité de retenir l’humidité de l’air
par absorption ou par adsorption.

Il peut être parvenu par deux voies :

▪ Soit à partir de carbonate de magnésium MgCO3 par une simple


calcination.
▪ Soit par précipitation de l’hydroxyde de magnésium Mg (OH)2 par ajout de
la chaux à une saumure concentrée en chlorure de magnésium, suivi
d’une calcination de l’hydroxyde de magnésium, ainsi obtenu, fournit
l’oxyde de magnésium. (9)
4. L’oxyde de fer

Le fer est un métal essentiel, il est le quatrième élément le plus abondant dans
la croûte terrestre, on le trouve aussi dans l’eau en raison du lessivage des terrains
avec dissolution des roches et des minerais contenus dans le sous-sol ou encore les
rejets industriels (pollutions minières, métallurgiques, sidérurgiques) ou la corrosion
des canalisations métalliques. (10)

Le fer existe dans la nature sous deux formes qui sont : le fer ionique (Fe2+ et
Fe3+) et le fer minéral qui englobe les sulfures (pyrite), les sulfates, les oxydes et
hydroxydes (hématite, magnétite) ainsi que les silicates et les carbonates (sidérite).

L’oxydation du fer peut être réalisée par différents processus : oxydation biotique
ou abiotique ou oxydation chimique. (10)

5. Cadmium

Le cadmium est métal qui existe dans la croûte terrestre ainsi qu’il entre dans la
composition des roches et du sol.

C’est un élément toxique cumulatif, qui possède une demi-vie biologique de 10 à


40 ans chez l’être humain. Il s’accumule principalement dans le foie, les poumons et

14
les reins, d’où ces organes sont considérés comme les organes critiques de la toxicité
du cadmium. (11)

IV. Analyse des éléments de traces par ICP


La spectrométrie d’émission atomique à plasma par couplage inductif (ICP-AES)
est une méthode physique d’analyse chimique a pour objectif de déterminer la
composition élémentaire d’un échantillon, elle englobe à la fois une analyse
quantitative et qualitative sur une gamme allant de quelques ppm à plusieurs
pourcents.

1. Principe

L’analyse des métaux par cette méthode est basée sur le principe de la
spectrométrie d’émission atomique, ce principe est comme suit :

L’atome généralement possède un grand nombre de niveaux énergétiques, et à


cause d’un apport extérieur d’énergie qui peut être soit un rayonnement lumineux ou
encore une collision électronique, il peut subir une excitation qui se traduire par le
passage d’un ou plusieurs électrons d’un niveau d’énergie fondamental (E1) à un
niveau d’énergie supérieur (E2). Ce niveau d’excitation est instable d’où les électrons
reviennent spontanément au niveau fondamental, comme il est figuré dans le schéma
ci-dessus : (12)

Figure 7: Schéma de principe d'émission atomique

La différence entre ces deux niveaux correspond à l’énergie de transition, qui se


libère sous forme d’un rayonnement électromagnétique à des longueurs d’onde
spécifiques.

Cette énergie de transition et longueur d’onde est reliée par la loi de Planck :

(𝐡 × 𝐜)
𝐄 = 𝐄𝟐 − 𝐄𝟏 =
ʎ

15
Avec :
ʎ : la longueur d’onde du rayonnement
h : la constante de Planck
c : la vitesse de la lumière
y : la fréquence du photon émis.
Donc chaque atome donne naissance à un ensemble de raies spectrales à des
longueurs d’onde spécifique ainsi que l’intensité de ces raies est proportionnelle à la
quantité d’éléments à doser. (12)

2. Composition d’un spectromètre ICP-AES

Un spectromètre ICP peut être divisé en quatre parties :

Le système d’introduction de l’échantillon


Le système d’atomisation et d’excitation
Le système optique
Le système de détection

Figure 8: Schéma de l'appareillage d'un spectromètre ICP-AES

a. Système d’introduction de l’échantillon

Ce système comporte trois parties dont chacune assure une propre fonction :

➢ Une pompe péristaltique

Un volume de l’échantillon à analyser est prélevé par une sonde, puis il se dirige
vers la pompe péristaltique qui entraîne d’échantillon dans le système d’introduction
avec un débit fixe, cette pompe est caractérisée par l’affranchissement de la viscosité
de l’échantillon, ainsi qu’elle peut utiliser deux ou trois voies. (13)

16
• La première voie permet le transfert de l’échantillon.
• La deuxième voie sert à retirer l’excès de liquide dans la chambre de
nébulisation.
• La troisième voie peut servir à insérer un étalon interne

➢ Un nébuliseur

Dans le nébuliseur, se fait la transformation de l’échantillon initialement introduit


sous forme liquide en un aérosol de particules fines. Il existe deux types de nébuliseur
(13) :

• Les nébuliseurs pneumatiques : l’aérosol formé à partir de l’interaction


gaz-liquide en utilisant l’énergie du débit de gaz
• Les nébuliseurs ultrasoniques : l’aérosol est formé grâce à une surface
vibrante par action d’ultra-son.

Dans le nébuliseur, l’échantillon est transformé en aérosol avant d’être excité.

➢ Chambre de nébulisation

Dans laquelle les gouttes formant l’aérosol sont sélectionnées, d’où le rôle de
cette chambre est de condenser les grosses gouttes et permettre un écoulement
laminaire des gouttes les plus fines, à la fin de cette chambre le gaz vecteur et les
fines gouttelettes sont dirigés vers la tranche tandis que les grosses gouttelettes sont
dirigées vers le bas de la chambre et sont drainées sous forme liquide. (13)

Ce système d’introduction de l’échantillon est très critique puisqu’il peut être


responsable à des difficultés lors de l’analyse.

b. Système d’atomisation et d’excitation

L’énergie nécessaire à l’excitation des atomes est fournie par le plasma d’argon
(13):

Le plasma

Sa genèse a lieu au sein de la torche composée de plusieurs tubes concentriques


de quartz. Elle est alimentée par deux flux d’argon :

• Gaz plasmagène : C’est le gaz utilisé pour créer et maintenir le plasma dans
la torche à plasma, ce gaz est ionisé et chauffé pour créer un environnement

17
de haute énergie qui assure l’ionisation des atomes de l’échantillon à
analyser.
• Gaz de gainage : C’est le gaz de transport qui entoure la torche à plasma,
elle pour rôle de la protéger contre les impuretés environnementales et de
minimiser les interactions chimiques entre le plasma et les parois de la
torche.

La tronche est composée des tubes concentriques de quartz et un générateur


haute fréquence, alors ce générateur permet de fournir l’énergie nécessaire à
l’obtention et au maintien du plasma, d’où il crée une étincelle électrique entre une
électrode de graphite qui descend dans les tubes de quartz et les spires d’une bobine
d’induction puis des ionisations en cascade se succèdent pour donner naissance à un
plasma ionisé électriquement neutre et caractérisé par une température élevée environ
7000°K qui permet une meilleure dissociation chimique des éléments de l’échantillon.
(13)

Le nébulat obtenu est ensuite vaporisé et soumis à des collisions avec les
espèces présentes dans le plasma, ce qui entraîne par la suite l’excitation des atomes.
(13)

Ensuite les atomes excités retournent à l’état initial en émettant une lumière
polychromatique composée de différentes longueurs d’onde caractéristiques des
éléments présents dans l’échantillon, d’où cette lumière doit être séparée par un
système optique. (13)

c. Le système optique

Ce système permet de séparer les photons en fonction de leur longueur d’onde,


ceci est réalisé à partir d’un système dispersif, qui peut être soit un prisme ou un réseau
de diffraction.

Le système le plus utilisé en ICP-AES est la dispersion croisée qui appartient à


la catégorie des réseaux de diffraction qui est composée d’un réseau et du prisme qui
permet l’étalement du spectre en deux dimensions. (14)

d. Le système de détection

18
Le système de détection assure la conversion des photons en courant électrique
pour être détecté, on note qu’il existe deux types de détecteurs qui sont le tube
photomultiplicateur et CCD (Charge Coupled Device). (13)

Ⅴ. Validation de méthode du dosage des éléments de traces par


ICP-AES
1. La norme ISO 17025

La norme ISO 17025 est un modèle de fonctionnement pour les laboratoires afin :

• D’apporter la preuve de leur compétence technique.


• D’améliorer en continu l’organisation et la qualité.

Cette norme est applicable pour les laboratoires réalisant des activités d’essais,
d’étalonnage et d’analyse quels que soient leurs effectifs, et leur secteur soit privé ou
semi-public et public.

Elle peut être aussi utilisée par les clients de laboratoire, les autorités réglementaires
et les organismes d’accréditation, pour s’assurer de la compétence du laboratoire.

En raison de l’évolution technique et industrielle ainsi que l’exigence en qualité,


la norme ISO 17025 est toujours en amélioration continue, elle a passé par les étapes
suivantes (15) :

• 1972 : Sortie des “bonnes pratiques de Laboratoires” en nouvelles


Zélande et au Danemark.
• 1987 : Adoption place par le conseil Européen des “directives d’applications
des bonnes pratiques de Laboratoires dans le 87/017/EEC et le 88/320/EEC.
• 1992 : l’OECD la récupère et publie les principes de bonnes pratiques de
Laboratoires de l’OECD et le guide ISO/IEC Guide 25 (l’internationalisation
commence…).
• 1999 : Première publication de l’ISO/IEC 17025.
• 2005 : Publication de la deuxième révision de l’ISO/IEC 17025.
• 2010 : Début de la révision de la norme.
• 2017 : Publication de la dernière version de la norme l’ISO/IEC 17025 à ce
jour.

19
2. Validation d’une méthode d’analyse

Le laboratoire doit valider toutes les méthodes utilisées quel que soit :

• Méthodes non normalisées


• Les méthodes développées
• Les méthodes normalisées employées en dehors de leur domaine
d’application ou modifiées

La validation selon la norme ISO 17025 est La confirmation par examen et


l’apport de preuves objectives du fait que les exigences particulières en vue d’une
utilisation prévue déterminée soient remplies. (16)

Pour valider une méthode d’analyse, il faut suivre un protocole qui décrit les
paramètres à analyser, pour notre étude, nous avons travaillé sur la norme française
de validation NF T 90-210(2018).

3. La norme NF T 90-210 (2018)

La norme NF 90-210 (2018) est la révision de la norme NF 90-210 (2009), qui


est mise en place pour caractériser les méthodes d’analyse physico-chimique
appliquées au domaine de l’eau (c’est-à-dire les méthodes qui analysent les
liquides).(17)

Cette norme utilise des outils statistiques pour évaluer les performances d’une
méthode qui peut être soit :
Une méthode normalisée adoptée dans son domaine d’application

• Cette méthode est établie par des organismes de normalisation, tels que
l'Organisation Internationale de Normalisation (ISO), pour assurer une
standardisation et une uniformité des pratiques dans différents domaines
d'application.
Méthode développée

• Une procédure spécifiquement conçue pour répondre à un besoin précis.

Figure 9: Les types de méthodes d'analyse

20
Principe

La norme est basée sur la réalisation d’un ensemble d’essais qui permettent
d’évaluer les performances d’une méthode d’analyse physico-chimique dans le
domaine d’eau, alors ces essais sont organisés comme suit (17):

• Fonction d’étalonnage
Protocole 1 : Méthode • Exactitude
développée ou adaptée
• Rendements
• Interférences

Protocole 2 : Méthode • Fonction d’étalonnage


normalisée utilisée dans son • Exactitude
domaine d’application

Figure 10: Protocoles de la validation par la norme NF T 90-210

Lors de la réalisation de ces essais, il faut respecter les conditions ci-dessous :

• La réalisation d’essais en conditions de fidélité intermédiaire notamment pour


le plan d’exactitude de la méthode.
• La réalisation des essais avec le même mode opératoire utilisé en routine.

4. Plans d’essais et interprétation

a. Étude de la fonction de linéarité « Plan A »


i. Objectif :

Ce premier plan permet d’évaluer la fonction de linéarité dans un domaine


d’étalonnage par comparaison (17) :

Des différences observées sur chaque étalon à des EMAétalonnage ;


De l’erreur de modèle observée à l’erreur expérimentale observée

Ce plan n’est pas adapté quand la méthode ne nécessite pas un étalonnage qui
fait intervenir l’analyte, comme dans le cas d’un étalonnage intégré à l’appareil.

ii. Organisation
➢ Étape 1 :
Choisir au minimum cinq niveaux de concertation situés dans le domaine
d’étalonnage défini.

21
Chaque étalon est analysé au minimum cinq fois dans des conditions de
fidélité intermédiaire, ainsi que la préparation de ces étalons doit aussi être
effectuée dans les conditions de fidélité intermédiaire.

Il est indispensable de préparer chaque gamme d’étalonnage de manière


indépendante.

➢ Étape 2 :
Après analyse, les concentrations calculées sont regroupées dans un tableau
Tableau 5: Organisation des essais du plan a

Étalon de Concentration Théorique


Niveau 1 …. Niveau j …. Niveau k
Gamme
n°1
….
Gamme
n°2
….
Gamme
n°p

Sinon, obtenir les concentrations calculées à partir des valeurs d’information (DO,
aire, etc…) indiquées par l’appareil selon le modèle mathématique choisi par le
laboratoire.

 Pour un modèle linéaire : y = a + bx


• ̂ = 𝒚−𝒂
La concentration calculée sur l’étalon est 𝐗 𝒃

 Pour un modèle quadratique : y = a + bx + cx2

𝟐 −𝟒𝒄×(𝒂−𝒚)
• ̂ = (−𝒂+√𝒃
La concentration calculée sur l’étalon est : 𝐗 𝒃

Avec : a est la pente et b l’ordonnée à l’origine.

➢ Étape 3 :
Ensuite, il faut construire le tableau des différences relatives (dij%) des
concentrations calculées par rapport aux concentrations théoriques des étalons.

22
̂ij) est la concentration calculée de l’étalon j pour la gamme i alors : 𝒅𝒊𝒋 % =
Si (𝐗
̂ 𝒊𝒋 −𝑿𝒊𝒋 )
𝐗
𝑿𝒊𝒋

➢ Étape 4 :
Pour interpréter les résultats obtenus, la présente norme recommande la
réalisation des tests suivants :

Test de cochran

Ce test permet de vérifier l’homogénéité des variances pour le calcul de la variance


𝐒 𝟐 𝒎𝒂𝒙
expérimentale, en utilisant la relation ci-contre (18) :
∑𝐒 𝟐 𝒋

Avec -S 2 max : Variance la plus élevée du groupe j

-S 2𝑗 : Variance du groupe j (sur 5 valeurs)


Test de Grubbs

Ce test permet de détecter les valeurs aberrantes dans un échantillon, en


comparant la valeur la plus extrême des résultats obtenus avec la moyenne et
l’écart-type ainsi que d’avoir s’elle dépasse un seuil critique donné par la table de
grubbs (voire l’annexe), donc ce test basé sur la relation suivante (18) :

|𝐗 𝐦𝐚𝐱 −𝐗 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧𝐧𝐞 | |𝐗 𝐦𝐢𝐧 −𝐗 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧𝐧𝐞 |


𝑮= ou bien 𝑮 =
𝑺𝒙 𝑺𝒙

Avec : -Xmax et Xmin : points de mesure les plus éloignés de la moyenne


-Xmoyenne : moyenne des mesures
-Sx : écart type des mesures.

Ensuite, l’étude de l’étalonnage dans le domaine [x1 ; xk] peut être interprétée
selon l’un des cas suivants (17):

23
Cas n°1 :Approche statistique globale avec un
test statistique d’adéquation

• Lorsque le laboratoire souhaite évaluer la fonction d’étalonnage sans


hypothèse préalable.
• L’étude est réalisée par une analyse de variance qui compare l’erreur
du modèle observée à l’erreur expérimentale observée.

Cas n°2: Approche par vérification individuelle par


rapport à un EMAétalonnage définissant l’acceptation
des différences.

• L’EMAétalonnage correspond à l’écart maximal acceptable entre la


concentration théorique Xij et la concentration calculée ̂xij
• Il peut être fixé par le laboratoire pour chaque niveau de concentration
en cohérence avec les limites d’acceptabilité d’un contrôle qualité
d’étalon, l’incertitude cible de l’analyse ou encore une exigence
réglementaire ou normative.
• La fonction d’étalonnage est considérée comme acceptable dans le
domaine étudié si les différences ቚො𝐱 𝒊𝒋 − 𝐱ȁ < EMAétalonnage fixé pour
chaque niveau de concentration j.

Figure 11: Approches pour l'interprétation des résultats du plan A

b. Étude de l’exactitude de la méthode « Plan B »


i. Objectifs :

Ce second plan a pour but de vérifier la fidélité intermédiaire et du biais sur le


domaine d’application visé, ainsi qu’il faut définir au sein de ce domaine plusieurs
sous-domaines qui vont servir à évaluer cette exactitude sachant que ces derniers
doivent être homogènes.

Pour chaque domaine d’évaluation, une étude d’exactitude sera menée sur des
échantillons jugés représentatifs et disposant d’une valeur de référence. (17)

ii. Organisation de l’étude


➢ Étape 2 : Choix des niveaux de concentration et des EMA associées :
Choix des niveaux de concentrations
• Choisir k ≥ 3 niveaux de concentration du domaine d’application de la
méthode.
• Un niveau bas correspondant à la limite de quantification présupposée
ou à une limite basse du domaine d’application de la méthode

24
• Un niveau moyen et un niveau haut du domaine d’application.

Choix des EMA associées

• L’EMA permet de conclure sur la validité ou non de la méthode au niveau


de concentration considérée en le comparant au niveau d’exactitude
estimé.

• Pour la LQ : la présente norme fixe à 60% au plus la valeur de l’EMA au


niveau de la limite de quantification, mais d’autre exigences peuvent
imposer des limites plus restrictives.

• Pour les autres niveaux, l’EMA peut être imposée par une exigence
réglementaire ou normative, provenue d’un guide technique, être fixée
par le client ou encore être fixée par le laboratoire lui-même.

L’EMA peut être choisir comme suit par ordre préférentiel décroissant (17):

Utilisation de la reproductibilité inter-laboratoires d’une méthode normalisée :


EMA% = 2×CVRepro ou EMA = 2×σRepro.
• Utilisation de l’écart type d’aptitude dans le cas d’essais d’aptitude :
EMA% = 2×CVapt ou EMA = 2×σapt.
• Modèle développé par Horwitz et modifié par Thompson
EMA% = 2× CVHorwitz où CVHorwitz est défini par :
• CVHorwitz = 22% si C < 0,12 mg/Kg
• CVHorwitz= 2×C-0,1505 si 0,12 mg/Kg ≤ C < 0,138×106
mg/Kg
• CVHorwitz = C-0,5 si C > 0,138×106 mg/Kg
Le laboratoire peut également définir un EMA à partir de sa propre
expérience.

➢ Étape 2 : sélection des échantillons représentatifs du domaine d’application


visé par la méthode
Pour chaque niveau de concentration choisi, il faut préparer au minimum 6
échantillons représentatifs du domaine d’évaluation considéré, qui devront avoir une
même valeur de référence ainsi qu’au chaque valeur de référence, une incertitude-
type URéf doit être associée en fonction de la nature de la référence. (17)

25
Tableau 6: Incertitude-type sur la valeur de référence en fonction de la nature de la
référence

Référence Incertitude-type

Réf MRC uRéf est l’incertitude-type sur la valeur de référence indiquée dans le certificat.

Réfapt uRéf provenant de l’incertitude type de la valeur assignée d’un essai d’aptitude.

Réf EIL uRéf = écart-type de reproductibilité inter-laboratoire de la méthode normalisée


/ √𝑝 , p étant le nombre de laboratoires pris en compte pour le calcul de
l’écart-type.
Réf Ajout uRéf = écart-type ou incertitude-type caractérisant la valeur de l’ajout du(e) à
la préparation, aux matériaux et matériels utilisés.

Lorsque le laboratoire décide d’utiliser un seul niveau de concentration avec une


justification approprié dans le dossier d’évaluation, il faut compléter le plan d’essai
d’exactitude par l’analyse de 10 échantillons différents représentatifs du domaine
d’évaluation en appliquant la totalité du processus de mesure, dont 3 échantillons à la
LQ (sauf si d’analyte est présent à un niveau de concentration supérieur à la LQ
présupposée).

Le laboratoire s’assurera de l’absence d’écart de justesse sur ces résultats en


comparant l’écart entre les résultats d’analyse individuels et la valeur de référence à
l’EMA.

➢ Étape 3 : réalisation des essais

Sur chaque niveau de concentration, il faut réaliser au minimum 6 séries


d’analyses dans des conditions de fidélité, ainsi, sur chaque série il faut analyser
l’échantillon avec n ≥ 2 répétitions dans des conditions de répétabilité

➢ Étape 4 : tableau des paramètres d’exactitude

26
Tableau 7: Paramètres du plan d'exactitude
Niveaux Niveau 1 Niveau K
Matériau
Valeur de référence Réf Réfk
Incertitude-type sur la valeur de référence uréf uREFk
Écart Maximal Acceptable en % EMA1 EMAk
Plan d’expériences
Nombre de série P1 Pk
Nombre moyen de répétitions N1 Nk
Fidélité intermédiaire
Écart-type de fidélité SFI,1 SFI,k
Coefficient de variation de fidélité CVFI,1 CVFI,k
Justesse
Valeur moyenne estimée Z̅̅ Z̅̅k
Biais b1 bk
b1% bk%
Biais (%)

➢ Étape 5 : Interprétation

L’interprétation de ce plan est fondée sur le calcul de l’intervalle de tolérance,


qui peut être calculé soit :

Autour de z est : Z̅± 2 ×SFI


Autour du biais relatif b% est : b% ± 2* SFI/ Réf

Pour juger que l’exactitude de la méthode est vérifiée, il est nécessaire de


vérifier soit les inégalités (1) et (2) autour de valeur calculée ou bien les inégalités (3)
et (4) autour de l’intervalle de tolérance sur le biais :

• Z̅ - 2×SFI > REF – EMA (1)


• Z̅ +2×SFI < REF + EMA (2)
• -EMA% < b% − 2× SFI / REF (3)
• b% + 2× SFI / REF < EMA% (4)

Si au moins une des deux inégalités en valeur mesurée ou relative n’est pas
vérifiée alors l’exactitude de la méthode sur le niveau analysé n’est pas vérifiée.

27
➢ Représentation graphique de l’exactitude de la méthode « profil d’exactitude
de la méthode »

Figure 12: Exemple de profil d'exactitude

c. Étude du rendement « Plan C »


i. Objectif

Le principe de l’étape de préparation d’échantillon de certaines méthodes peut


induire un biais systématique. Le plan B permet d’accéder à ce biais. Le laboratoire
doit ensuite décider si ce biais est acceptable par rapport à l’objectif de sa méthode.
Si le laboratoire ne considère pas le biais comme acceptable, il peut déterminer un
facteur correctif à appliquer.

L'objectif de ce plan est de proposer une méthode d'estimation de ce facteur


correctif, en utilisant les résultats obtenus par le plan d’essais B.

Cette étude concerne principalement l’étape d’extraction en analyse organique,


mais peut être étendue si besoin à l’étude d’un facteur correctif pour toute autre
méthode incluant une étape de préparation.

ii. Organisation de travail

À partir de l’étude de l’exactitude, il faut :

• Extraire les biais relatifs par niveau


• Calculer le rendement relatif par niveau ; avec Rend% = 100% + biais%
• Le rendement de la méthode peut être estimé par la moyenne des
rendements relatifs par niveau.

28
Tableau 8: Organisation du plan C
Niveau 1 Niveau 2
Valeur de référence REF1 REFk
Moyenne générale Z̅̅ Z̅̅k
Biais relatif b1% bk%
Rendement en % Rend1% Rendk%

Le rendement de la méthode peut être estimé par la moyenne des rendements


relatifs par niveau.

d. Étude des interférences « Plan D »

Le laboratoire fondera l’étude des interférences sur la revue bibliographique des


données disponibles concernant l’analyte, la technique analytique et la matrice concernée.

Il incombait au laboratoire de prouver qu’il a mis en œuvre les moyens adaptés


à la mise en évidence d’éventuelles interférences et à leur prise en compte, ainsi qu’il
faut distinguer entre les interférences spécifiques et les interférences non spécifiques
(17) :

• Ces interférences agissent directement sur la


réponse de l’analyte (variation de pente
d’étalonnage, effets de sels, variation de
Interférences rendements d’ionisation, d’atomisation...).
spécifiques • elles peuvent être identifiées et/ou corrigées
par des tests d’ajouts dosés, des études de
rendements, des comparaisons de
techniques...

• Ces interférences sont liées à la présence d’un


composé (différent de l’analyte) qui produit un
signal y compris en absence de l’analyte
Interférences non • Ces interférences ne peuvent pas être
spécifiques corrigées par la méthode des ajouts dosés.
• La laboratoire peut en démontrer la maîtrise
par ajouts du composé interférant dans un
échantillon de composition connue.

Figure 13: Types d'interférences

29
30
I. Appareillage
• La spectrométrie d’émission atomique à plasma par couplage inductif
(ICP-AES) ;
• Balance de précision au 1/10mg ;
• Plaque chauffante ;
• Matériel courant de laboratoire (bécher, entonnoir…).

II. Réactifs
• Acide perchlorique HClO4 d = 1,67
• Phosphate certifié BCR-032 ;
• Échantillon de phosphate naturel.

III. Domaine d’application


Les domaines d’étude spécifiques définis dans le laboratoire pour chaque
élément sont les suivants :
• Pour l’oxyde de magnésium : [0 % ; 0,6%]
• Pour l’oxyde de fer : [0 % ; 0,34%]
• Pour le cadmium : [0 ppm ; 31,2ppm]

IV. Préparation des solutions

1. Préparation des étalons pour l’étude de la linéarité

a. Mode opératoire

Prise d’essai

À l’aide de balance de précision, on pèse successivement 0,5 g, 0,8 g, 1 g, 1,2 g


et 1,5g du BCR-032 (voir annexe B).

Mise en solution

Chaque étalon est préparé comme suit :

31
Introduire chacune des masses pesées dans un bécher de 250
ml, mouillé avec quelques ml d’eau, ajouter 15 ml d’acide
perchlorique à l’aide puis couvrir le bécher par un verre de
montre.

Mettre l’ensemble sur une plaque chauffante jusqu’à disparition


des fumées blanches à l’intérieur des béchers et clarification de
la solution.

Laisser refroidir et rincer le verre de montre avec l’eau qu’on


recueille dans le bécher.

À l’aide d’un entonnoir, transvaser la solution obtenue dans une


fiole jaugée de 500 ml, puis rincer bien le bécher et ajuste au trait
de jauge avec l’eau distillée.
Agiter bien la solution pour l’homogénéiser puis la filtrer sur un
filtre ordinaire dans une autre fiole déjà rincée avec les premiers
ml du filtrat.

Figure 14 : Étapes de la préparation des étalons

À la fin, on a obtenu la gamme d’étalonnage suivante :

Tableau 9 : Concentration des élements de trace dans les étalons préparés

Étalons T1 T2 T3 T4 T5
BCR en g 0,5 0,8 1 1,2 1,5
MgO en % 0,2 0,32 0,4 0,48 0,6
Fe2O3 en % 0,11 0,18 0,23 0,27 0,34
Cd en ppm 10,4 16,6 20,8 24,6 31,2

2. Préparation des étalons pour l’étude de l’exactitude


a. Détermination de la limite de quantification
Afin de détermination la limite de quantification, on a préparé un échantillon de
blanc qui contient le réactif, à l’exception du phosphate certifié BCR-032, puis on a
fait la lecture 10 fois par l’ICP-AES.

32
Tableau 10: Résultats de l'analyse de blanc pour chaque élément
L’élément MgO en % Fe2O3 en % Cd en ppm
Échantillon
1 0,01 0,001 0,3
2 0,01 0,005 0,1
3 0,02 0,002 0,2
4 0,03 0,001 0,1
5 0,03 0,003 0,1
6 0,01 0,001 0,2
7 0,01 0,001 0,3
8 0,01 0,002 0,5
9 0,01 0,003 0,1
10 0,01 0,001 0,3

La limite de quantification est calculée avec la relation suivante :

𝐋𝐐 = 𝐱 𝐛𝐥𝐚𝐧𝐜 + 𝟏𝟎 × 𝐬𝐛𝐥𝐚𝐧𝐜

Avec : 𝐱 𝐛𝐥𝐚𝐧𝐜 : la moyenne sur les 10 mesures de blanc

𝐬𝐛𝐥𝐚𝐧𝐜 : l’écart-type sur les 10 mesures de blanc.


D’après les résultats obtenus, la limite de quantification présupposée pour les
trois éléments est présentée au tableau suivant :

Tableau 11: Limite de quantification de chaque élément

L’oxyde de L’oxyde de Cadmium en


magnésium en % fer en % ppm
Moyenne 0,015 0,002 0,22
Écart-type 0,00849837 0,00133333 0,12489996
Limite de 0,1 0,015 1,5
quantification

Pour préparer ces niveaux bas, on a besoin de :

• 0,25 g d'oxyde de magnésium.


• 0,652 g d'oxyde de fer.
• 0,07 g de cadmium.

Puis, on a suivi la même procédure de préparation que celle des étalons précédents.

33
b. Préparation d’autres échantillons aux niveaux choisis

Le niveau moyen et le niveau haut correspondent respectivement à 20 % et à


80 % du domaine étudié.

Ces niveaux utilisés pour l’étude de l’exactitude sont rapportés au tableau suivant :

Tableau 12: Niveaux choisis pour l’étude de l'exactitude

Niveau moyen Niveau haut


L’oxyde de magnésium en % 0,28 0,52
L’oxyde de fer en % 0,15 0,28
Cadmium en ppm 14,5 27,04

i. Mode opératoire
Prise d’essai

À l’aide de balance de précision, on a pesé successivement 0,7 g et 1,3g du


BCR-032.

Mise en solution

La même procédure que celle utilisée pour l’étude de la linéarité a été suivie.

3. Préparation des échantillons pour l’étude des interférences

La préparation des échantillons de phosphates est réalisée en deux phases :

Préparation des échantillons

34
Criblage Quartage
•Ce processus vise à éliminer • L'échantillon est réduit pour obtenir
les grains de plus grande taille. une taille plus petite tout en
conservant sa représentativité.

Séchage Broyage
•L'échantillon est séché dans •À l'aide d'un broyeur électrique
une étuve à une température à disque rotatif de diamètre 160
de 105°C pendant 45 minutes. µm, l'échantillon est réduit en
fines particules.

Tamisage Mise en capsule


•L'échantillon est passé à •L'échantillon broyé est transféré
travers un tamis de 160 µm. dans une capsule à l'aide d'une
spatule.

L’étuvage
•Á la fin, la capsule est mise
dans une étuve pendant 2h à
une température de 105°C.

Figure 15: Étapes de la préparation d’un échantillon

Prise d’essai et mise en solution

On pèse 1 g d’échantillon de phosphate préparé, puis on suit la même


procédure que celle utilisée pour la préparation des étalons destinés à l’étude de la
linéarité.

V. Organisation de la validation la méthode d’analyse selon


la norme NF T90-210

La méthode d’analyse des éléments de trace par l’ICP-AES est une méthode
développée par le laboratoire, et afin de la valider, on a utilisé la norme française NF
T90-210. Ce référentiel permet de vérifier si une méthode satisfaite aux exigences
fixées.

Par ailleurs, la validation a été consolidée par l’étude des paramètres suivants :
la fonction d’étalonnage, l’exactitude, l’étude des rendements et les interférences.

35
Étude de la fonction d’étalonnage « Plan A »

L’évaluation de la gamme d’étalonnage pour chaque élément est effectuée sur


cinq solutions d’étalons à des concentrations connues, pendant cinq jours dans les
conditions de fidélité intermédiaire.

Les résultats obtenus sont interprétés par :

• La courbe d’étalonnage qui permet de valider la linéarité de la méthode


en traçant une droite d'étalonnage basée sur la moyenne des résultats
d'analyse obtenus à partir de l’analyse des solutions étalons, par rapport
aux concentrations théoriques.
• L’erreur de modèle observé par rapport à l’erreur expérimentale
observée en basant sur le test d’adéquation et le coefficient de Ficher.
• Les biais observés à des écarts maximaux acceptables (EMA), qui
sont fixés à 10% pour le premier niveau et à 5% pour les autres niveaux.

Étude de l’exactitude de la méthode « Plan B »

L’exactitude de la méthode est étudiée sur le matériau de référence pour les trois
éléments étudiés avec trois niveaux de concentration.

• Le niveau bas : correspond à la limite de quantification.

• Le niveau moyen : correspond 20 % de la gamme d’étalonnage.

• Le niveau haut : correspond 80 % de la gamme d’étalonnage.

La vérification de l’exactitude est réalisée avec une série d'analyses effectuées


pour les trois niveaux choisis, au bout de six jours dans les conditions de fidélité
intermédiaire, avec deux répétitions dans le même jour dans les conditions de
répétabilité.

Étude des rendements « Plan C »

Le rendement de la méthode est estimé en se basant sur les résultats obtenus


dans le plan précédent.

36
Étude des interférences
L’évaluation repose sur la méthode des ajouts dosés, qui consiste à analyser des
échantillons de phosphate avant et après l’ajout d’un étalon. Ensuite, les résultats
obtenus sont interprétés en basant sur la moyenne des rendements.

Sur un échantillon de phosphate naturel, on a effectué 5 essais (n=5) avec


deux répétitions (n=2) dans les conditions de répétabilité.

37
38
I. Étude de la fonction d’étalonnage

1. Données expérimentales
Les tableaux 13, 14 et 15 présentent les concentrations obtenues en analysant
les solutions étalons à des jours différents.

Tableau 13: Concentrations mesurées de l’oxyde de magnésium en pourcentage

Série en (%) Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4 Niveau 5


0,2 0,32 0,4 0,48 0,6
11/03/2023 0,2 0,32 0,42 0,49 0,6
13/03/2023 0,21 0,31 0,4 0,47 0,58
14/03/2023 0,21 0,33 0,41 0,49 0,62
17/03/2023 0,2 0,32 0,41 0,50 0,59
19/03/2023 0,2 0,32 0,41 0,50 0,6

Tableau 14: Concentrations mesurées de l’oxyde de fer en pourcentage

Séries en (%) Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4 Niveau 5


0,11 0,18 0,23 0,27 0,34
11/03/2023 0,12 0,18 0,24 0,27 0,34
13/03/2023 0,11 0,18 0,22 0,26 0,33
14/03/2023 0,12 0,18 0,22 0,26 0,33
17/03/2023 0,11 0,18 0,23 0,28 0,33
19/03/2023 0,11 0,175 0,22 0,26 0,34

Tableau 15: Concentrations mesurées de cadmium en ppm

Séries en Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4 Niveau 5


ppm 10,4 16,6 20,8 24,6 31,2
11/03/2023 10,9 16,5 21 24 31
13/03/2023 10 17 20,7 24,9 30
14/03/2023 10,8 16,6 20 24,4 30,5
17/03/2023 10,5 16,5 21,2 23,9 30,8
19/03/2023 10 16,2 19,9 24,5 31,1

39
2. Exploitation des données expérimentales
a. Courbes d'étalonnage

Une relation linéaire entre la concentration et la mesure est essentielle pour


garantir l'obtention de résultats quantitatifs précis et fiables.

Tableau 16: Concentrations utilisées pour tracer les courbes d'étalonnage

L’oxyde de Magnésium L’oxyde de Fer Cadmium


Concentration Concentration Concentration Concentration Concentration Concentration
théorique mesurée (%) théorique (%) mesurée (%) théorique mesurée (%)
(%) (ppm) (ppm)
0,2 0,204 0,11 0,114 10,4 10,44
0,32 0,32 0,18 0,179 16,6 16,56
0,4 0,406 0,23 0,226 20,8 20,56
0,48 0,486 0,27 0,266 24,6 24.34
0,6 0,6 0,34 0,334 31,2 30,68

Les résultats obtenus nous permis de tracer les courbes suivantes :

0,7
Concentration pratique

0,6 y = 0,9966x + 0,0046


0,5 R² = 0,9996
de MgO en %

0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7
Concentration théorique de MgO%

Figure 16 : Représentation graphique de la concentration mesurée de l'oxyde de


magnésium en fonction de la concentration théorique

0,4
Concentration pratique de

y = 0,9576x + 0,0074
0,3
R² = 0,9998
Fe2O3 en %

0,2

0,1

0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4
Concentration théorique de Fe2O3

Figure 17: Représentation graphique de la concentration mesurée de


l'oxyde de fer en fonction de la concentration théorique

40
40

Concentration pratique de
30 y = 0,9729x + 0,3571
R² = 1

Cd de ppm
20

10

0
0 5 10 15 20 25 30 35
Concentration théorique de Cd en ppm

Figure 18: Représentation graphique de la concentration mesurée du


cadmium en fonction de la concentration théorique

Interprétation

Graphiquement, les droites passent au plus près des points expérimentaux et


les valeurs du coefficient de corrélation sont très proches de 1.

➢ Les droites qui s'ajustent de manière optimale aux points expérimentaux


reflètent une forte concordance entre les valeurs mesurées et les valeurs
réelles de concentration.

➢ Le coefficient de corrélation est très proche de 1 confirme la linéarité et


indique une relation directe et proportionnelle entre la concentration et la
mesure.

b. Le test de Cochran

Ce test statistique permet d’évaluer l’homogénéité des variances da la réponse


de la méthode analytique sur la plage de concentration définie.

Tableau 17: Résultats du test de Cochran pour les trois éléments

Test de Valeur Valeur critique Valeur critique pour Conclusion


Cochran obtenue pour α = 1 % α=5%
MgO 0,5 0,633 0,544 Validé
Fe2O3 0,125 0,633 0,544 Validé
Cd 0,380 0,633 0,544 Validé

D’après le tableau de Cochran on observe que Ccalculé < C critique donc


l’ensemble des variances de la gamme de l'intervalle étudié est homogène au seuil
de 1% et 5%.

41
c. Test de Grubbs

L’objectif de ce test est de vérifier l’existence de données aberrantes.

Tableau 18: Résultats du test de Grubbs pour l’oxyde de Magnésium


Valeur Valeur Valeur critique au Valeur critique au
suspecte suspecte risque α = 1 % risque α = 5 %
minimum maximum 1,746 1,715
11/03/2023 1,1 0,73 Validée Validée
13/03/2023 1,41 1,41 Validée Validée
14/03/2023 1,41 1,41 Validée Validée
17/03/2023 0,82 1,63 Validée Validée
19/03/2023 1,55 0,84 Validée Validée

Tableau 19: Résultats du test de Grubbs pour L’oxyde de fer

Valeur Valeur Valeur critique au Valeur critique au


suspecte suspecte risque α = 1 % risque α = 5 %
minimum maximum 1,764 1,715
11/03/2023 1,1 0,73 Validée Validée
13/03/2023 0,45 1,79 Validée Validée
14/03/2023 1,57 0,67 Validée Validée
17/03/2023 1,57 0,67 Validée Validée
19/03/2023 1,1 0,73 Validée Validée

Tableau 20: Résultats du test de Grubbs pour le cadmium

Valeur Valeur Valeur critique au Valeur critique au


suspecte suspecte risque α = 1 % risque α = 5 %
minimum maximum 1,764 1,715
11/03/2023 1,03 1,08 Validée Validée
13/03/2023 1,25 1,53 Validée Validée
14/03/2023 1,68 0,85 Validée Validée
17/03/2023 1,48 1,22 Validée Validée
19/03/2023 1,53 0,95 Validée Validée

D’après les tableaux ci-dessus en observe que Gcalculé < Gcritique donc les valeurs
sont exploitables au seuil de 1% et 5%.

42
d. Étude de la linéarité de la méthode d’analyse avec un test
d’adéquation

Les tableaux 21, 22 et 23 présentent les tests d’adéquation du modèle


d’étalonnage pour chaque élément étudié.

Tableau 21: Test d’adéquation au modèle d’étalonnage de l’oxyde de magnésium

Source de Somme des Degré de Variance Critère Valeur


variation carrés liberté calculé critique au
d’écarts risque α = 1 %
Modèle 0,00206 5 0 0 4,10268463
Expérimentale 0,00224 20 0
Totale 0,0043 25

Tableau 22: Test d’adéquation au modèle d’étalonnage de l’oxyde de fer

Source de Somme des Degré de Variance Critère Valeur


variation carrés liberté calculé critique au
d’écarts risque α = 1 %
Modèle 0,000425 5 0 0 4,10268463
Expérimentale 0,0009 20 0
Totale 0,001325 25

Tableau 23: Test d’adéquation au modèle d’étalonnage du cadmium

Source de Somme des Degré de Variance Critère Valeur


variation carrés liberté calculé critique au
d’écarts risque α = 1 %
Modèle 3,046 5 0,613 2,5 4,10268463
Expérimentale 4,876 20 0,244
Totale 794 25

Interprétation

La fonction d’étalonnage pour les trois éléments est validée sur le domaine étudié
avec un risque de 1 % car l’erreur de modèle est significativement négligeable par
rapport à l’erreur expérimentale observée, de plus, le critère observé est inférieur à la
valeur critique.

43
e. Étude de la linéarité de la méthode d’analyse avec des
EMAétalonnage

L’écart maximal acceptable fixé pour l’oxyde de magnésium, l’oxyde de Fer et le


cadmium est de 10% pour le niveau bas et 5% pour les autres niveaux de la gamme
d’étalonnage. À partir de ces écarts et les biais relatifs, on a construit les graphes
suivants :

11-avr. 13-avr. 14-avr. 17-avr. 19-avr.


20%

10%
Biais en %

0%

-10%

-20%
0,20 0,32 0,40 0,48 0,60
Grandeur théorique

Figure 19 : Répartition des biais en % par rapport aux valeurs d'EMA définies
par le laboratoire pour l'oxyde de magnésium

11-avr. 13-avr. 14-avr. 17-avr. 19-avr.


20%

10%
Biais en %

0%

-10%

-20%
0,11 0,18 0,23 0,27 0,34
Grandeur théorique

Figure 20 : Répartition des biais en % par rapport aux valeurs d'EMA définies
par le laboratoire pour l'oxyde de fer

44
11-avr.-23 13-avr.-23 14-avr.-23 17-avr.-23 19-avr.-23
20%
Biais en % 10%

0%

-10%

-20%
10,4 16,6 20,8 24,6 31,2
Grandeur théorique

Figure 21: Répartition des biais en % par rapport aux valeurs d'EMA définies par
le laboratoire pour le cadmium

Interprétation

La linéarité est considérée comme acceptable dans le domaine étudié avec


l’approche EMAétalonnage car tous les biais relatifs mesurés sont inférieurs à l’écart
maximal acceptable fixé par le laboratoire.

3. Conclusion

L’évaluation de la gamme d’étalonnage par l’approche d’EMA pour les trois


éléments est vérifiée puisque tous les biais relatifs observés sont conformes à l’écart
maximal acceptable fixé, ainsi que le test d’adéquation du modèle montre que la
fonction d’étalonnage est validée sur le domaine étudié avec un risque de 1 %.

Ces résultats obtenus sont confirmés par les deux tests

• Le test de Cochran, qui a montré que les variances sont homogènes et


exploitables.

• Le test de Grubbs, qui a montré qu’il n’a pas des données aberrantes aux
risques de 1% et de 5%.

II. Étude de l’exactitude de la méthode

1. Données expérimentales
Les résultats d’exactitude obtenus sont présentés dans les tableaux suivants :

45
Tableau 24: Résultats d'exactitude de la méthode pour l'oxyde de magnésium.
Niveaux Niveau 1 (LQ) Niveau 2 Niveau 3
0,1% 0,28% 0,52%
Série N°1 N°2 N°1 N°2 N°1 N°2
25/04/2023 0,1 0,11 0,28 0,29 0,52 0,51
26/04/2023 0,1 0,1 0,29 0,28 0,51 0,5
27/04/2023 0,11 0,11 0,3 0,29 0,5 0,52
28/04/2023 0,11 0,11 0,28 0,28 0,52 0,51
02/04/2023 0,11 0,11 0,29 0,28 0,51 0,5
03/05/2023 0,1 0,1 0,28 0,29 0,52 0,52

Tableau 25: Résultats d'exactitude de la méthode pour l'oxyde de fer

Niveaux Niveau 1 (LQ) Niveau 1 Niveau 2


0,015 % 0,15 % 0,28 %
Série N°1 N°2 N°1 N°2 N°1 N°2
25/04/2023 0,015 0,015 0,15 0,15 0,28 0,29
26/04/2023 0,015 0,015 0,15 0,14 0,27 0,28
27/04/2023 0,015 0,016 0,15 0,15 0,29 0,27
28/04/2023 0,016 0,015 0,15 0,14 0,28 0,29
02/04/2023 0,015 0,015 0,14 0,15 0,29 0,28
03/05/2023 1,47 1,38 0,15 0,14 0,28 0,29

Tableau 26: Résultats d'exactitude de la méthode pour le cadmium

Niveaux Niveau 1 (LQ) Niveau 1 Niveau 2


1,5 ppm 14,5 ppm 27,04 ppm
Série N°1 N°2 N°1 N°2 N°1 N°2
25/04/2023 1,51 1,58 15,25 15,01 25,8 25,9
26/04/2023 1,49 1,52 14,78 15,24 26,3 26,27
27/04/2023 1,59 1,56 15,42 15,18 25,93 26,07
28/04/2023 1,49 1,53 14,97 14,92 26,12 25,84
02/04/2023 1,54 1,52 15,13 15,09 26,48 26,44
03/05/2023 1,48 1,53 15,28 15,8 26,54 26,94

2. Exploitation des données expérimentales

a. Estimation des paramètres d’exactitude de la méthode

Les paramètres calculés de l’exactitude de la méthode sont présentés dans les


tableaux ci-dessous :

46
Tableau 27: Estimation des paramètres d’exactitude pour l’oxyde de magnésium

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3


0.1 0.28 0.52
Variance de répétabilité Srépét2 8,33333E-06 4,16667E-05 6,66667E-05
Variance des moyennes S(z̅̅i)2 2,41667E-05 2,41667E-05 3,66667E-05
Variance inter-séries : SB2 4,16667E-06 2,08333E-05 3,33333E-05
Variance de fidélité intermédiaire SFI2 0,0000125 6,25E-05 0,0001
Moyenne générale z̅̅ 0,106 0,286 0,512
Biais 0,006 0,00583333 -0,00833333
Biais relatif % 5,8% 2,1% -1,6%
Écart-type de répétabilité : Srépét 0,00288675 0,006454972 0,008164966
CV de répétabilité CVrépét en % 2,7% 2,3% 1,6%
Écart-type de fidélité intermédiaire : SFI 0,00353553 0,007905694 0,01
4
CV de fidélité intermédiaire CVFI en % 3,3% 2,8% 2,0%

Tableau 28 : Estimation des paramètres d’exactitude pour l’oxyde de Fer

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3


0.015 0.15 0.28
Variance de répétabilité Srépét2 1,7E-07 2E-05 7,5E-05
Variance des moyennes S(z̅̅i)2 6,7E-08 1,4E-05 1,8E-05
Variance inter-séries : SB2 0,0E+00 1,7E-06 0,0E+00
Variance de fidélité intermédiaire SFI2 1,7E-07 2,7E-05 7,5E-05
Moyenne générale z̅̅ 0,0152 0,1458 0,2825
Biais 1,67E-04 -0,0142 -0,0175
Biais relatif % 1,11% -8,85% -5,83%
Écart-type de répétabilité : Srépét 0,0004 0,0050 0,0087
CV de répétabilité CVrépét en % 2,7% 3,4% 3,1%
Écart-type de fidélité intermédiaire : SFI 0,0004 0,0052 0,0087
CV de fidélité intermédiaire CVFI en % 2,7% 3,5% 3,1%

47
Tableau 29: Estimation des paramètres d’exactitude pour le cadmium

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3


1.5 14.5 27.04
Variance de répétabilité Srépét2 0,001 0,002 0,003
Variance des moyennes S(z̅̅i)2 0,001 0,002 0,035
Variance inter-séries : SB2 0,000 0,001 0,001
Variance de fidélité intermédiaire SFI2 0,001 0,003 0,004
Moyenne générale z̅̅ 1,528 14,479 27,060
Biais 0,028 -0,021 0,020
Biais relatif % 1,9% -0,1% 0,1%
Écart-type de répétabilité : Srépét 0,031 0,048 0,053
CV de répétabilité CVrépét en % 2,0% 0,3% 0,2%
Écart-type de fidélité intermédiaire : SFI 0,037 0,059 0,064
CV de fidélité intermédiaire CVFI en % 2,5% 0,4% 0,2%
b. Étude l’exactitude de la méthode d’analyse à l’aide de l’intervalle de
tolérance autour de z̅

Les tableaux suivants présentent l'interprétation des résultats obtenus, en se


basant sur les inégalités données par la norme NF T 90-210.

Tableau 30: Interprétation des résultats d'exactitude pour l'oxyde de magnésium

Niveau Niveau Niveau haut


bas moyen

Valeur de référence : REF en % 0,1 0,28 0,52


𝑧̅−𝑅é𝑓
Écart normalisé EN = 0,14 0,09 -0,12
𝑠
√ 𝐹𝐼 +𝑢2 𝑅é𝑓
𝑛

Critère ˂2

Justesse Vérifiée Vérifiée Vérifiée

EMA 0,094 0,078 0,055

Limite supérieure d’acceptabilité : REF + EMA 0,19 0,36 0,58

Limite supérieure de tolérance : z̅̅ + 2×SFI 0,11 0,30 0,53

Limite inférieure de tolérance : z̅̅ - 2×SFI 0,10 0,27 0,49

Limite inférieure d’acceptabilité : REF – EMA 0,01 0,20 0,46

Exactitude de la méthode Vérifiée Vérifiée Vérifiée

48
Tableau 31: Interprétation des résultats d’exactitude pour l'oxyde de fer

Niveau bas Niveau moyen Niveau haut

Valeur de référence : REF en % 0,015 0,15 0,28

𝑧̅ −𝑅é𝑓 -0,27 -3,20 -4,12


Écart normalisé EN = 𝑠
√ 𝐹𝐼 +𝑢2 𝑅é𝑓
𝑛

Critère ˂2

La justesse Vérifiée Vérifiée Vérifiée

EMA 0,076 0,094 0,081

Limite supérieure d’acceptabilité : 0,09 0,26 0,37


REF + EMA
Limite supérieure de tolérance : 0,01 0,16 0,30
z̅̅ + 2×SFI
Limite inférieure de tolérance : 0,01 0,14 0,27
z̅̅ - 2×SFI
Limite inférieure d’acceptabilité : -0,06 0,04 0,19
REF + EMA
L’exactitude de la méthode Vérifiée Vérifiée Vérifiée

49
Tableau 32: Interprétation des résultats d’exactitude pour le cadmium

Niveau bas Niveau moyen Niveau haut

Valeur de référence : REF en % 1,5 14,5 27,04

𝒛
̅−𝑹é𝒇 0,203 -0,052 0,020
Écart normalisé EN = 𝒔
√ 𝑭𝑰+𝒖𝟐 𝑹é𝒇
𝒏

Critère ˂2

La justesse Vérifiée Vérifiée Vérifiée

EMA 0,11 0,17 0,18

Limite supérieure d’acceptabilité : 1,61 14,67 27,22


REF + EMA
Limite supérieure de tolérance : 1,60 14,60 27,04
z̅̅ + 2×SFI
Limite inférieure de tolérance : 1,45 14,36 26,93
z̅̅ - 2×SFI
Limite inférieure d’acceptabilité : 1,39 14,33 26,86
REF – EMA
L’exactitude de la méthode Vérifiée Vérifiée Vérifiée

c. Étude l’exactitude de la méthode d’analyse à l’aide de


l’intervalle de tolérance autour du biais relatif b%

Les tableaux suivants présentent l'interprétation des résultats obtenus, en se


basant sur les biais relatifs.

50
Tableau 33: Interprétation des paramètres d’exactitude autour du biais relatif b% pour
l’oxyde de magnésium
Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3
0.1 0.28 0.52
EMA en % 60 % 10 % 10 %
Limite haute de l'intervalle de tolérance du 12,9% 7,7% 2,2%
SFI
biais en (%) : 𝑏% + 2 × REF
S Vérifiée Vérifiée Vérifiée
EMA% ˃ 𝑏% + 2 × REF
FI

Limite basse de l'intervalle de tolérance du -1,2% -3,6% -5,4%


S
biais en (%) : 𝑏% − 2 × FI
REF
EMA en % -60 % -10 % -10 %
S Vérifiée Vérifiée Vérifiée
EMA% ˂ 𝑏% − 2 × REF
FI

Tableau 34: Interprétation des paramètres d’exactitude autour du biais relatif b% pour
l‘oxyde de fer

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3


0.015 0.15 0.28
EMA en % 60% 10% 10%
Limite haute de l'intervalle de 6,6% 5,5% 7,1%
SFI
tolérance du biais (%) 𝑏% + 2 × REF
S Vérifiée Vérifiée Vérifiée
EMA% ˃ 𝑏% + 2 × REF
FI

Limite basse de l'intervalle de -4,3% -9,9% -5,3%


tolérance du biais en % 𝑏% − 2 ×
SFI
REF
EMA en % -60% -10% -10%
S Vérifiée Vérifiée Vérifiée
EMA% ˂ 𝑏% − 2 × REF
FI

51
Tableau 35: Interprétation des paramètres d’exactitude autour du biais relatif b% pour
le cadmium

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3


1.5 14.2 27.04
EMA en % 60% 10% 10%
Limite haute de l'intervalle de 6,9% 0,7% 0,6%
tolérance du biais en % : 𝑏% +
SFI
2 × REF
S Vérifiée Vérifiée Vérifiée
EMA% ˃ 𝑏% + 2 × REF
FI

Limite basse de l'intervalle de -3,1% -1,0% -0,4%


tolérance du biais en % : 𝒃% −
SFI
2 × REF
EMA en % -60% -10% -10%
S Vérifiée Vérifiée Vérifiée
EMA% ˂ 𝑏% − 2 × REF
FI

3. Conclusion

Les inégalités présentées dans la norme T90-210 sont vérifiées chaque niveau
donc l’exactitude de la méthode est vérifiée.

III. Étude des rendements

1. Exploitation des données expérimentales

Les tableaux 36, 37 et 38 présentent l'interprétation du rendement, en se basant


sur les résultats obtenus dans le plan d'exactitude et en calculant le rendement à l'aide
de la relation suivant : 𝐑𝐞𝐧𝐝𝐤 % = 𝟏𝟎𝟎% + 𝐛𝐤 %

Tableau 36 : Interprétation des rendements pour chaque niveau de concentration


d’oxyde de magnésium

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3


0.1% 0.28% 0.52%
Moyenne générale 0,106 0,286 0,512
Biais relatif 5,8% 2,1% -1,6%
Rendement en % 105,8% 102,1% 98,4%
Conclusion Acceptable Acceptable Acceptable

52
Tableau 37: Interprétation des rendements pour chaque niveau de concentration
d’oxyde de fer

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3


0.015 0.15 0.28
Moyenne générale 0,0152 0,1558 0,3042
Biais relatif 1,11% -2,22% 0,89%
Rendement en % 101,11% 97,78% 100,89%
Conclusion Acceptable Acceptable Acceptable

Tableau 38: Interprétation des rendements pour chaque niveau de concentration de


cadmium

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3


1.5 14.5 27.04
Moyenne générale 1,528 14,479 27,060
Biais relatif 1,9% -0,1% 0,1%
Rendement en % 101,9% 99,9% 100,1%
Conclusion Acceptable Acceptable Acceptable

2. Conclusion

D’après les valeurs obtenues des rendements, on déduit qu’aucune correction de


rendement ne sera appliquée dans l’expression du résultat final car le rendement pour
chaque niveau est acceptable par rapport à un biais maximum de 10% autour de 100
%.

IV. Étude des interférences


1. Données expérimentales
Les tableaux 39, 40 et 41 présentent les concentrations obtenues en analysant
les solutions de phosphate préparées, ainsi que les concentrations mesurées après
l'ajout de l'étalon à différents jours.

Tableau 39: Résultats obtenus des analyses des échantillons avant et après l'ajout
dosé pour l’oxyde de magnésium

Jour Teneur initiale Teneur ajoutée Teneur mesurée


en (%) en (%) en (%)

Avant l’ajout Après l’ajout 1 2


24/05/2023 0,43 0,2 0,65 0,64
26/05/2023 0,42 0,2 0,59 0,62
29/05/2023 0,43 0,2 0,63 0,61
30/05/2023 0,42 0,2 0,62 0,6
31/05/2023 0,43 0,2 0,58 0,59

53
Tableau 40: Résultats obtenus des analyses des échantillons avant et après l'ajout
dosé pour l’oxyde de fer

Jour Teneur initiale Teneur ajoutée Teneur mesurée


en (%) en (%) en (%)

Avant l’ajout Après l’ajout 1 2


24/05/2023 0,24 0,11 0,33 0,34
26/05/2023 0,25 0,11 0,34 0,35
29/05/2023 0,25 0,11 0,32 0,34
30/05/2023 0,24 0,11 0,34 0,36
31/05/2023 0,24 0,11 0,33 0,35

Tableau 41: Résultats obtenus des analyses des échantillons avant et après l'ajout
dosé pour le cadmium

Jour Teneur initiale Teneur ajoutée Teneur mesurée


en (ppm) en (ppm) en (ppm)

Avant l’ajout Après l’ajout 1 2


24/05/2023 16,9 10,4 27,6 27,2
26/05/2023 17,3 10,4 26,8 26,4
29/05/2023 17,9 10,4 28,9 28,2
30/05/2023 17,5 10,4 27,52 26,9
31/05/2023 18 10,4 28,03 27,6

2. Exploitation des données expérimentales


Calcul statistique

Dans les tableaux suivants, on a calculé les moyennes de rendements par la


relation suivante :

𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑚é𝑠𝑢𝑟é𝑒 𝑎𝑝𝑟é𝑠 𝑙 ′ 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡 𝑑𝑒 𝑙′é𝑡𝑎𝑙𝑜𝑛


× 100
𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑚é𝑠𝑢𝑟é𝑒 𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡 𝑙 ′ 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡 𝑑𝑒 𝑙 ′ é𝑡𝑎𝑙𝑜𝑛 + 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙é𝑡𝑎𝑙𝑜𝑛

54
Tableau 42 : Résultats du calcul des rendements pour les trois éléments.

L’oxyde de magnésium L’oxyde de magnésium Le cadmium

Rendement Rendement Rendement

1 2 Moyenne 1 2 Moyenne 1 2 Moyenne

103,1% 101,5% 102,3% 94,29% 97,14% 94,29% 101,1% 99,6% 100,3%

95,1% 100% 97,5% 94,44% 97,22% 94,44% 96,7% 95,3% 96,0%

100% 96,8% 98,4% 88,89% 94,44% 88,89% 102,1% 99,6% 100,8%

100% 96,7% 98,3% 97,14% 102,86% 97,14% 98,6% 96,4% 97,5%

92% 93,6% 92,8% 94,29% 100,00% 94,29% 98,7% 97,1% 97,9%

Interprétation

En se basant sur le tableau ci-dessus, on a calculé la moyenne des moyennes


pour estimer l'effet des interférences.

Tableau 42: Interprétation des résultats obtenus

L’oxyde de L’oxyde de fer Cadmium


magnésium
Rendement moyen en 97,92% 96,01% 98,55%
%
Conclusion Acceptable Acceptable Acceptable

3. Conclusion
Les ajouts dosés moyens de chaque niveau sont vérifiés par rapport à un EMA
de 10% autour de 100%, d’où les interférences sont négligeables.

55
Les résultats obtenus lors de l’étude de la validation de la méthode d’analyse des
éléments de trace « MgO, Fe2O3, Cd », contenus dans le minerai phosphaté par ICP-
AES, nous ont permis d’affirmer que la méthode est validée et satisfaite à toutes les
exigences de performance spécifiées par la norme NF T 90-210 v 2018.

Notre étude a reposé sur quatre plans d’expérience, dont les résultats se
résument comme suit :

- Au premier plan, les biais relatifs observés sont conformes à l’écart


maximal acceptable fixé, ainsi que l’erreur observée par rapport à l’erreur
expérimentale est acceptable dans le domaine d’application.
- Au second plan, les inégalités sont vérifiées pour chaque niveau de
concentration
- Au troisième plan, le rendement pour chaque niveau est acceptable par
rapport à un biais maximum de 10% autour de 100 %.
- Et au quatrième plan, les ajouts dosés moyens de chaque niveau sont
vérifiés par rapport à un EMA de 10% autour de 100%.

56
1. https://www.ammc.ma › files › DR_OCP_022_2022

2. L’OCP du "dahir de Lyautey" à la longueur d’avance mondiale -Chronologie-.


KANABI, Mohamed Jaouad EL. samedi 15 août 2020 - 13:27, hespress.

3. https://www.ocpgroup.ma/fr/op%C3%A9rations-industrielles.

4. https://www.ocpgroup.ma/fr/qui-sommes-nous/ocp-en-bref.

5. https://www.ocpgroup.ma/fr/nos-produits/le-minerai-0.

6. https://www.ocpgroup.ma/fr/les-engrais.

7. Jean Duval, agronome, M. Sc,1993 LE PHOSPHATE DE ROCHE.

8. MEA, Documents internes de laboratoire de contrôle qualité.

9. https://www.techno-science.net.

10. BEGGAT, Khaoula & KORTI Naima, Rapport de master (2016), "Etude de l’effet
toxique des nanoparticules de l’oxyde de fer et l’effet antidote du quercétine chez les
lapins", Université Echahid Hamma Lakhdar -El OUED, Faculté des Sciences de la
Nature et de la Vie, p. 4-5

11. Grant, C. A., Buckley, W. T., Bailey, L. D., & Selles, F. (1998). Cadmium
accumulation in crops. Canadian Journal of Plant Science, 78(1), 1-17.

12. BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 20 8 - MARS-


AVRIL 1997 - RÉF. 410 6 - P.100

13. FUGER, Denis,Rapport de stage, 2011, Mise en application de processus


analytique complexe Analyse de métaux par ICP-AES, Université de Strasbourg,
France.

14. BENDJEBBAR, Fatna, Thèse de doctorat, 2013, Modélisation hydrodynamique


d'une torche à plasma couplée inductivement, Université Blaise Pascal-Clermont-
Ferrand II.

15. https://marzuqsebabi.com/2021/03/06/histoire-17025/.

16. Afnor, Norme NF EN ISO/CEI 17025 Exigences générales concernant la


compétence des laboratoires d’étalonnages et d’essais.

17. NF T90-210: Novembre 2018, Qualité de l'eau Protocole d'évaluation initiale des
performances d'une méthode dans un laboratoire.

57
18. BOUKLOUZE, Abdelaziz et DIGUA, Khalid. Démarche statistique de la validation
analytique dans le domaine pharmaceutique (Méthodologie et exemple pratique). Les
technologies de laboratoire, 2006, vol. 1, no 1. p.15-19

58
Vocabulaire général pour validation d’une méthode d’analyse

Exactitude : étroitesse de l'accord entre une valeur mesurée et une valeur vraie d'un
mesurande, il permet d'évaluer à quel point la mesure obtenue selon la méthode
validée est proche de la valeur de référence. (17)

Fidélité : étroitesse de l'accord entre les indications ou les valeurs mesurées obtenues
par des mesurages répétés du même objet ou d'objets similaires dans des conditions
spécifiées. (17)

Conditions de répétabilité : condition de mesurage dans un ensemble de conditions


qui comprennent la même procédure opératoire, les mêmes opérateurs, le même
système de mesure, les mêmes conditions de fonctionnement et le même lieu, ainsi
que des mesurages répétés sur le même objet ou des objets similaires pendant une
courte période de temps. (17)

Conditions de reproductibilité : condition de mesurage dans un ensemble de


conditions qui comprennent des lieux, des opérateurs et des systèmes de mesure
différents, ainsi que des mesurages répétés sur le même objet ou des objets similaires
(17)

Conditions de fidélité intermédiaire : condition de mesurage dans un ensemble de


conditions qui comprennent la même procédure opératoire, le même lieu et des
mesurages répétés sur le même objet ou des objets similaires pendant une période de
temps étendue, mais peuvent comprendre d’autres conditions que l’on fait varier. (17)

Justesse : Étroitesse de l'accord entre la moyenne d'un nombre infini de valeurs


mesurées répétées et une valeur de référence. (17)

La limite de quantification : La plus petite grandeur d'un analyte à examiner dans un


échantillon pouvant être déterminé quantitativement dans des conditions
expérimentales décrites dans la méthode avec une exactitude définie. (17)

EMA (écart maximal acceptable) : valeurs extrêmes d’une erreur acceptable pour un
résultat par rapport à une valeur de référence acceptée. (17)

59
Certificat du BCR-032

60
Fractile de la loi de Fisher

61
Valeurs critiques pour le test de Cochran

Laboratoires n résultats sur l'échantillon par laboratoire

n=2 n=3 n=4 n=5 n=6

1% 5% 1% 5% 1% 5% 1% 5% 1% 5%

2 - - 0,995 0,975 0,979 0,939 0,959 0,906 0,937 0,877

3 0,993 0,967 0,942 0,871 0,883 0,798 0,834 0,746 0,793 0,707

4 0,968 0,906 0,864 0,768 0,781 0,684 0,721 0,629 0,676 0,590

5 0,928 0,841 0,788 0,684 0,696 0,598 0,633 0,544 0,588 0,506

6 0,883 0,781 0,722 0,616 0,626 0,532 0,564 0,480 0,520 0,445

7 0,838 0,727 0,664 0,561 0,568 0,480 0,508 0,431 0,466 0,397

8 0,794 0,680 0,615 0,516 0,521 0,438 0,463 0,391 0,423 0,360

9 0,754 0,638 0,573 0,478 0,481 0,403 0,425 0,358 0,387 0,329

10 0,718 0,602 0,536 0,445 0,447 0,373 0,393 0,331 0,357 0,303

11 0,684 0,570 0,504 0,417 0,418 0,348 0,366 0,308 0,332 0,281

12 0,653 0,541 0,475 0,392 0,392 0,326 0,343 0,288 0,310 0,262

13 0,624 0,515 0,450 0,371 0,369 0,307 0,322 0,271 0,291 0,243

14 0,599 0,492 0,427 0,352 0,349 0,291 0,304 0,255 0,274 0,232

15 0,575 0,471 0,407 0,335 0,332 0,276 0,288 0,242 0,259 0,220

16 0,553 0,452 0,388 0,319 0,316 0,262 0,274 0,230 0,246 0,208

17 0,532 0,434 0,372 0,305 0,301 0,250 0,261 0,219 0,234 0,198

18 0,514 0,418 0,356 0,293 0,288 0,240 0,249 0,209 0,223 0,189

62
Valeurs critiques pour le test de Grubbs

63

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