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Chapitre 3

Intégrales impropres

3.1 Notion d’intégrale impropre


Définition 17. Soit ]a, b[ un intervalle ouvert non-trivial et f une fonction continue sur ]a, b[.
Soit x0 œ]a, b[ et c = a ou b. L’intégrale impropre de f entre x0 et c est, si elle existe et est
finie, la limite suivante ⁄ s
lim
sæc
f
sœ]a,b[ x0
sc
dans ce cas, on la note x0 f .
sa sb sb sb sa
Si x0 f et x0 f existent alors a f est définie comme x0 f ≠ x0 f .
Cette dernière définition est naturelle dans le sens où elle permet de généraliser la relation
de Chasles. sc
Dans la définition, la valeur de x0 f dépend de x0 , toutefois le fait que l’intégrale impropre
existe ou non ne dépend pas de x0 (car f est intégrable sur chaque segment contenu dans ]a, b[).
La condition « f continue » est un peu superflue. On pourrait avoir une condition moins
contraignante en demandant seulement que « f soit intégrable sur tout segment continue dans
]a, b[ ».
Définition 18. Soit ]a, b[ un intervalle ouvert non-trivial et f unes c fonction continue sur ]a, b[.
Soit x0 œ]a, b[ et c = a ou b. On dit que l’intégrale impropre x0 f de f converge en c si
sc
x0
f existe et diverge sinon. Ceci ne dépend pas de x0 et est appelé la nature de l’intégrale
impropre de f en c.
sc
On remarquera qu’il y a un léger abus de notation quand l’on écrit « x0 f diverge » car dire
sc sc
que x0 f diverge revient à dire que x0 f n’existe pas. Il s’agit simplement d’une manière courte
ss
d’écrire que « x0 f n’a pas de limite quand s tend vers c ».
Comprendre la nature d’une intégrale impropre est parfois plus important que le calcul effectif
de l’intégrale impropre.
Exemple 39. s +Π1 ss
— L’intégrale 1 x2 dx converge car pour s > 1, 1 x12 dx = [≠ x1 ]s1 = 1 ≠ 1s qui converge
s +Π1
vers 1 quand s tend vers +Œ. D’où 1 x2 dx = 1. s
s1 1 1
— L’intégrale 0 x dx diverge car pour s œ]0, 1[, on a s x1 dx = [ln(x)]1s = ln(1) ≠ ln(s) =
s1
≠ ln(s) qui diverge vers +Œ quand s tend vers 0. D’où 0 x1 dx = +Œ.

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52 CHAPITRE 3. INTÉGRALES IMPROPRES

s +Π1 ss 1
— L’intégrale 1 x dx diverge car pour s > 1, on a 1 sx dx = [ln(x)]1 = ln(s)≠ln(1) = ln(s)
s
+Π1
qui diverge vers +Œ quand s tend vers +Œ. D’où 1 x dx = +Œ.
sΠ1
Exercice intégré 2. Montrer que 1 1+t2 dt converge et calculer sa valeur.

Toutes les méthodes utilisées pour le calcul des intégrales de Riemann s’étendent naturel-
lement aux intégrales impropres : via le calcul d’une primitive, via le changement de variables
ou via l’intégration par parties. Néanmoins pour éviter toute erreur d’interprétation (conver-
gence/divergence, calcul effectif), il est souvent plus prudent de revenir à la définition en expri-
mant l’intégrale impropre comme une limite d’intégrales de Riemann et d’appliquer la méthode
correspondante à ces intégrales de Riemann.

Proposition 21. Soit ]a, sb[ un intervalle


sc ouvert et f, g scontinues sur ]a, b[. Soit sx0 œ]a,sb[ et
c = a ou b. Soit ⁄ œ R. Si x0 f et x0 g convergent alors x0 ⁄f + g et est égal à ⁄ x0 f + x0 g.
c c c c

ss ss
Démonstration. Soit s œ]a, b[ alors x0 f et x0 g ont une limite quand s tend vers c par hypothèse.
De plus, ⁄ ⁄ ⁄
s s s
(⁄f + g) = ⁄ f+ g
x0 x0 x0
ss
par linéarité de l’intégrale de Riemann. On en déduit que x0
(⁄f + g) a une limite quand s tend
vers c et de plus cette limite est égale à :
⁄ c ⁄ c
⁄ f+ g
x0 x0

par hypothèse.

On prendra gare à n’appliquer cette décomposition que quand les différentes intégrales appa-
raissant dans le calcul converge.
s +Π1
Exemple 40. On souhaite calculer 1 x(x+1) dx. On a pour s > 1 :
⁄ ⁄ 3 4 ⁄
⁄ s
s
1 s
1 1 1 s
1
dx = ≠ dx =dx ≠ dx
1 x(x + 1) 1 x x+1 1 x x+1
3 4 1
s
= [ln x]s1 ≠ [ln(x + 1)]s1 = ln + ln 2
s+1

Ainsi, en remarquant que 3 4


s
lim ln = ln 1 = 0
sæŒ s+1
s +Π1
, 1 x(x+1) dx converge et est égale à ln 2.

Dans l’exemple ci-dessus, on est obligé de repasser par la définition de l’intégrale impropre.
Il
s +Œ 1été complètement
eut s +Œ 1 incorrect de ré-écrire les calculs ci-dessus en remplaçant s par +Œ car
1 x dx et 1 x+1 dx divergent.
De manière générale, c’est pour éviter d’avoir affaire à ce genre de forme indéterminée que
l’on doit passer, de préférence, par la définition de l’intégrale impropre. C’est à dire intégrer sur
un segment et faire tendre une des bornes du segment vers la borne de l’intégrale impropre.
Avec les exemples déjà produits, on voit apparaître des classes intéressantes d’intégrales im-
propres.
3.2. CRITÈRES DE CONVERGENCE POUR LES FONCTIONS POSITIVES 53

Proposition 22. Soit – œ R. Alors


⁄ 1
1
dt converge si et seulement si – < 1 et
0 t–
⁄ +Œ
1
dt converge si et seulement si – > 1.
1 t–

Démonstration. Une primitive de t ‘æ t1– est donnée par 1≠– 1 1


t–≠1 si – ”= 1 et par ln(t) si – = 1.
s1 1 1
! 1
"
Si – ”= 1, et s œ]0, 1[, s t– dt = 1≠– 1 ≠ s–≠1 il est alors clair que cette expression ne
converge quand s tend vers 0 que si – ≠ 1 Æ 0 i.e. – Æ 1 et donc – < 1 puisque – ”= 1.
s1
Si – = 1, s t1– dt = ln(1) ≠ ln(s) qui tend vers +Œ quand s tend vers 0.
Le cas de la borne en +Œ se traite de manière similaire en utilisant une primitive de t ‘æ
1
t– .

3.2 Critères de convergence pour les fonctions positives


Dans de nombreuses applications de la notion d’intégrale impropre, ce qui importe est de
démontrer qu’elle converge sans pour autant calculer sa valeur. À cette fin, il est nécessaire
d’introduire des critères de convergence généraux qui ne reposent pas sur la définition même de
l’intégrale impropre.
Rappelons qu’une fonction f est dite positive sur I si pour tout x œ I, f (x) Ø 0. Nous allons
voir qu’il est plutôt simple de justifier la convergence ou la divergence d’intégrales impropres de
fonctions positives. Tout ce qui est énoncé ici se généralise, bien sûr, aux fonctions négatives.

Proposition 23. Soit ]a, b[ un intervalle ouvert non-trivial et f une fonction continue positive
sb ss
définie sur ]a, b[. Soit x0 œ]a, b[. Alors x0 f converge si et seulement si s ‘æ x0 f est majorée
sb
sur [x0 , b[. De plus, si x0 f diverge alors elle diverge vers +Œ.
sa ss
De la même façon, x0 f converge si et seulement si s ‘æ x0 f est minorée sur ]a, x0 ]. De
sx
plus, si a 0 f diverge alors elle diverge vers ≠Œ.
ss ss
Démonstration. Notons F : s ‘æ x0 f . Si s, t œ]a, b[ vérifient s > t alors F (s) ≠ F (t) = x0 f ≠
st ss sx ss ss
x0
f = x0 f + t 0 f = t f or s > t et f Ø 0 donc t f Ø 0. Ainsi F est croissante.
La fonction F est croissante sur [x0 , b[, on en déduit que F converge en b si et seulement si
F est majorée sur [x0 , b[. De plus si F n’est pas majorée alors F diverge vers +Œ en b.

Corollaire 10. Soit ]a, b[ un intervalle ouvert non-trivial et f, g deux fonctions continues sur
]a, b[ telles que pour tout x œ]a, b[, on ait 0 Æ f (x) Æ g(x). Soit x0 œ]a, b[.
sb sb
— Si x0 f (x)dx diverge alors x0 g(x)dx diverge et
sb sb
— si x0 g(x)dx converge alors x0 f (x)dx converge.
On a les mêmes implications en remplaçant b par a.
ss ss
Démonstration. Notons F : s ‘æ x0 f et G : s ‘æ x0 g. Par croissance de l’intégrale, F (s) Æ G(s)
pour tout s œ [x0 , b[.
sb
Si x0 f (x)dx diverge alors la proposition précédent implique que F n’est pas majorée sur
sb
[x0 , b[ et donc G n’est pas majorée sur [x0 , b[ et la proposition précédente implique que x0 g(x)dx
diverge.
54 CHAPITRE 3. INTÉGRALES IMPROPRES

sb
Si g(x)dx converge alors la proposition précédent implique que G est majorée sur [x0 , b[ et
x0
sb
donc F est majorée sur [x0 , b[ et la proposition précédente implique que x0 f (x)dx converge.
s +Œ e≠x 1
Exemple 41. Montrons que 1 x dx est convergente. En effet, on a pour tout x Ø 1 x Æ1
donc 0 Æ e x Æ e≠x pour x Ø 1. Finalement, on a pour s > 1
≠x

⁄ s
e≠x dx = [≠e≠x ]s1 = e≠1 ≠ e≠s
1
s +Œ s +Œ
qui converge vers e≠1 quand s tend vers +Œ donc 1 e≠x est convergente et donc 1 e≠x
x dx
est convergente également par le corollaire plus haut.

La propriété qui suit, parfois combinée avec le corollaire précédent, permet de justifier facile-
ment les convergences et divergences d’intégrales impropres.

Proposition 24. Soit I un intervalle ouvert non-trivial, b une des bornes de I, x0 œ I et f, g


deux fonctions continues positives telles que

f (x)
lim = ¸ > 0.
xæb g(x)
sb sb
Alors x0
f converge si et seulement si x0
g converge.
sb sb
Démonstration. Commençons par montrer que si x0 g converge alors x0 f converge.
En utilisant la définition de la limite (avec ‘ = 1) on a
— si b = +Œ, il existe M > 0 tel que pour tout x œ I tel que x > M on ait
— si b = ≠Œ, il existe M < 0 tel que pour tout x œ I tel que x < M on ait
— si b œ R, il existe ” > 0 tel que pour
- tout x-œ I tel que |x ≠ b| < ” on ait
- f (x) -
- g(x) ≠ ¸- < 1.
- -

Quitte à changer x0 , on suppose que x > M , x < M ou que |x ≠ b| -< ” (selon


- que b = +Œ,
- f (x) -
≠Œ ou œ R) et dans ce cas, pour tout x compris entre x0 et b, on a - g(x) ≠ ¸- < 1. Par suite
pour tout ces x, on a

f (x)
≠ ¸ < 1 ou encore f (x) Æ g(x)(¸ + 1).
g(x)
sb sb sb
Or x0 (¸ + 1)g est convergente (car x0 g est convergente) donc x0 est convergente également.
Finalement on conclut en constatant que

g(x) 1
lim = > 0.
xæb f (x) ¸
sb
On peut donc appliquer ce que l’on vient de faire pour justifier que x0
f converge implique
sb
que x0 g converge.

Corollaire 11. Soit I un intervalle ouvert, b une borne de I et x0 œ I. Si f, g : I æ]0, +Œ[


sb sb
deux fonctions continues telles que f (x) ≥xæb g(x) alors x0 f et x0 g sont de mêmes natures.
3.3. CONVERGENCE ABSOLUE 55

Démonstration. Sous l’hypothèse que f et g ont des valeurs non-nulles, f (x) ≥xæb g(x) si et
seulement si
f (x)
lim = 1.
xæb g(x)

Au vue de la proposition précédente appliquée pour ¸ = 1, il est clair que l’on a le corollaire.
s +Π74 255
(x≠7)(x1000 +75x2 )
Exemple 42. Montrons que 10 (x +3)x x2710 (x3 ≠7) est convergente.
74 74 1000
En effet, on a x + 3 ≥+Œ x , x ≠ 7 ≥+Œ x et x + 75x2 ≥+Œ x1000 donc le numérateur
1075
est équivalent à x en +Œ. D’autre part, le dénominateur est équivalent à x2713 s +Œen 1+Œ,
1
ainsi, la fraction rationnelle est équivalente à x1638 en +Œ. Par conséquent, puisque 10 x1638 dx
(x74 +3)x255 (x≠7)(x1000 +75x2 ) 1
converge et que x2710 (x3 ≠7) et x1638 sont positifs sur ]10, +Œ[,
⁄ +Œ
(x74 + 3)x255 (x ≠ 7)(x1000 + 75x2 )
est convergente.
10 x2710 (x3 ≠ 7)

Théoriquement, on aurait pu décomposer la fraction rationnelle en éléments simples pour


montrer cela, mais personne n’a envie de calculer la décomposition en éléments simples d’une
telle fraction rationnelle.
Cette proposition ne dit absolument rien de la valeur de l’intégrale impropre en général.
Dans les exercices, pour déterminer la nature d’une intégrale impropre 1 de fonction positive,
on va comparer l’intégrande à des fonctions pour lesquelles on sait facilement déterminer la
nature des intégrales impropres, notamment parce que on en connait une primitive. L’exemple
le plus basique étant les x1– .

3.3 Convergence absolue


Le théorème suivant est important car il ramène un grand nombre de problèmes de conver-
gence à la convergence de fonctions positives.
sb
Théorème 7. Soit I un intervalle, b une borne de I et x0 œ I. Soit f continue sur I. Si x0 |f |
sb
converge alors x0 f converge. De plus, dans ce cas, on a
-⁄ -
- b - ⁄ b
- -
- f- Æ |f |.
- x0 - x0

Démonstration. Rappelons que toute fonction f s’écrit comme la différence de deux fonctions
positives (la partie positive f+ et la partie négative f≠ ) 2 . On a f = f+ ≠ f≠ . On avait montré au
chapitre 2 que si f est intégrable sur un segment alors f+ et f≠ sont intégrables sur ce segment
également.

Ce théorème amène naturellement la définition suivante.

Définition 19. Soit I un intervalle, b une borne de I et x0 œ I. Soit f continue sur I. On


sb sb sb
dit que x0 f est absolument convergente en b si x0 |f | est convergente. On dit que x0 f est
semi-convergente si elle est convergente et non-absolument convergente.
1. c’est-à-dire si elle est convergente ou divergente
2. Par définition f+ (x) = f (x) si f (x) Ø 0 et 0 sinon et f≠ (x) = ≠f (x) si f (x) est négatif et 0 sinon.
56 CHAPITRE 3. INTÉGRALES IMPROPRES

Le théorème se reformule donc de la manière suivante, « toute intégrale impropre absolument


convergente est convergente ».
s +Πsin(x)
Exemple 43. L’intégrale impropre 2 x2 dx est absolument convergente. En effet on a pour
xØ2: - -
- sin(x) - |sin(x)| 1
- x2 - = x2
- - Æ 2
x
s +Π1 s +Π-- sin(x) -- s +Πsin(x)
or 2 x2 dx est convergente donc 2 - x2 - dx est convergente et donc 2 x2 dx est
absolument convergente par définition.
Il n’est pas tout à fait évident qu’une intégrale puisse être semi-convergente, l’exemple le plus
connu est le suivant (l’intégrale de Dirichlet).
⁄ +Œ
sin(x)
Exemple 44. L’intégrale dx est semi-convergente.
2fi x
s +Œ
Démonstration. Montrons d’abord que 2fi sin(x) x dx est convergente. Soit s > 0, en effectuant
une intégration par parties, on obtient :
⁄ s ⁄ s
sin(x) ≠ cos(x) s cos(x)
dx = [ ]2fi ≠ dx.
2fi x x 2fi x2
s +Œ
D’une part, [ ≠ cos(x)
x ]s2fi tend vers 2fi1
quand s tend vers +Œ et d’autre part 2fi cos(x) x2 dx est abso-
ss
lument convergente (par le même raisonnement que dans l’exemple précédent). Donc 2fi sin(x) x dx
s +Πsin(x)
a une limite finie quand s tend vers +Œ et donc 2fi x dx est convergente par définition.
s +Π| sin(x)|
Nous allons maintenant justifier que 2fi x dx est divergente. Soit n Ø 1, alors :

⁄ 2nfi+2fi ⁄ 2nfi+fi ⁄ 2nfi+2fi


| sin(x)| | sin(x)| | sin(x)|
dx = dx + dx
2nfi x 2nfi x 2nfi+fi x
⁄ 2nfi+fi ⁄ 2nfi+2fi
sin(x) ≠ sin(x)
= dx + dx
2nfi x 2nfi+fi x
Pour x œ [2nfi, 2nfi + fi], le terme sin(x)
x
sin(x)
Ø 2nfi+fi (sin est positive sur cet intervalle) et pour
≠ sin(x) ≠ sin(x)
x œ [2nfi + fi, 2nfi + 2fi], le terme x Ø 2nfi+2fi (sin est négative sur cet intervalle), ainsi on
en déduit que

⁄ 2nfi+2fi ⁄ 2nfi+fi ⁄ 2nfi+2fi


| sin(x)| sin(x) ≠ sin(x)
dx Ø dx + dx
2nfi x 2nfi 2nfi + fi 2nfi+fi 2nfi + 2fi
2 2
= +
(2n + 1)fi (2n + 2)fi
Soit N Ø 1 alors
⁄ ≠1 ⁄ 2nfi+2fi 2N 2N
| sin(x)| | sin(x)| 2 2 2 2ÿ1
Nÿ Nÿ≠1 ÿ
2fi N dx = dx Ø + = = .
x n=1 2nfi
x n=1
(2n + 1)fi (2n + 2)fi kfi fi k
k=1 k=1
A n B
ÿ1
Or la suite diverge (car elle ne vérifie pas le critère de Cauchy). On en déduit que
k
k=1 n ⁄
s N | sin(x)| | sin(x)|
2fi x dx n’est pas majoré et donc l’intégrale 2fi +Œ dx est divergente.
x

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