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3.

Équations et inéquations

Le but de ce cours est de savoir résoudre des équations et des inéquations simples. Ce chapitre est
très largement inspiré du cours de M. Leray dispensé lors de l’année universitaire 2020/2021.

3.1 Résolution d’équations


Proposition 3.1 — Manipulation d’égalités. 1. Une égalité reste vraie si l’on ajoute ou si
l’on soustrait le même nombre à ses deux membres. Plus précisément, pour tous nombres
réels a, b et c, on a
a + c = b + c si et seulement si a = b.
2. Une égalité reste vraie si l’on multiplie ou si l’on divise ses deux membres par le même
nombre réel non nul. Plus précisément, pour tous nombres réels a, b et c ̸= 0, on a

ac = bc si et seulement si a = b.

Définition 3.1.1 Résoudre une équation (E) d’inconnue x

f (x) = 0 (E)

où f (x) est une expression dépendant de x, c’est déterminer tous les nombres a tels que l’égalité
f (a) = 0 soit vraie. Un tel a est alors appelé une solution de l’équation (E).

Remarque 3.1 La résolution d’une équation dépend de f (x) mais aussi de l’espace dans lequel
on cherche les solutions. Ainsi, si l’on écrit "Résoudre dans R" on cherche tous les réels x tels
que f (x) = 0 alors que si l’on écrit "Résoudre dans Z" on cherche tous les nombres entiers x
tels que f (x) = 0. Si l’on ne précise pas dans quel espace on cherche à résoudre une équation
alors on considérera que l’on travaille dans R.

Exemple 3.1.1 On considère l’équation 2x2 +x = −x+4. Résoudre cette équation, c’est déterminer
toutes les valeurs réelles de x telles que 2x2 + x = −x + 4.
• Par exemple, on peut constater que 1 est solution de cette équation car 2 × 12 + 1 = 3 et
−1 + 4 = 3, donc l’égalité est vérifiée pour x = 1. −2 est également une solution.
• Par contre, on constate 3 n’est pas solution. En effet, on a 2 × 32 + 3 = 21 et −3 + 4 = 1
donc 2 × 32 + 3 ̸= −3 + 4.
26 Chapitre 3. Équations et inéquations

Exercice 3.1.1 Soit l’expression : A(x) = −2x3 + 3x2 − 1. On considère l’équation

A(x) = 0 (E)

1. Calculer A(0). x = 0 est-il une solution de (E) ?


2. Calculer A(1).
  x = 1 est-il une solution de (E) ?
1 1
3. Calculer A . x = est-il une solution de (E) ?
2  2
1 1
4. Calculer A − . x = − est-il une solution de (E) ?
2 2
5. Avons nous finalement résolu l’équation (E) ?

Solution 3.1.1 1. On a A(0) = −2 × 03 + 3 × 02 − 1 = −1 ̸= 0 donc 0 n’est pas solution de


l’équation A(x) = 0.
2. On a A(1) = −2 × 13 + 3 × 12 − 1 = −2 + 3 − 1 = 0 donc 1 est solution de l’équation
A(x) = 0.
3 2
On a A 12 = −2 × 21 + 3 × 21 − 1 = − 14 + 34 − 1 = − 21 ̸= 0 donc 12 n’est pas solution

3.
de l’équation A(x) = 0.
3 2
On a A − 12 = −2 × − 21 + 3 × − 12 − 1 = 14 + 34 − 1 = 44 − 1 = 0 donc − 12 est solution

4.
de l’équation A(x) = 0.
5. Nous n’avons pas résolu l’équation, il reste potentiellement d’autres solutions.

Définition 3.1.2 Deux équations f (x) = 0 et g(x) = 0 sont dites équivalentes si, pour tout
nombre réel a tel que f (a) = 0 alors g(a) = 0 et si, pour tout nombre réel b tel que g(b) = 0 alors
f (b) = 0. Si f (x) = 0 et g(x) = 0 sont deux équations équivalentes, on dit alors que " f (x) = 0
si et seulement si g(x) = 0" et on note

f (x) = 0 ⇔ g(x) = 0.

A retenir 3.1.1 On utilisera le symbole ⇔ avec une grande précaution et parcimonie ! En


général, il est préférable de se contenter d’employer des termes en français qui signifient la
même chose, comme par exemple, "si et seulement si" .

Exemple 3.1.2 Si l’on considère une équation f (x) = g(x) avec f (x) et g(x) deux expressions
dépendant de x, alors cette équation est équivalente à l’équation f (x) − g(x) = 0. ■

Exemple 3.1.3 L’équation 2x2 + x = −x + 4 est équivalente à l’équation 2x2 + 2x − 4 = 0. ■

3.2 Équations polynomiales


3.2.1 Généralités
Définition 3.2.1 Une équation (E) de la forme f (x) = 0 est dite polynomiale si f (x) est
équivalente à une expression composée d’une somme finie de termes de la forme axm avec a ∈ R
et m ∈ N. Autrement dit, il existe N ∈ N et a0 , a1 , . . . , aN ∈ R avec aN ̸= 0 tels que

f (x) = a0 + a1 x + a2 x2 + . . . + aN xN .

Une telle équation est dite polynomiale de degré N.


3.2 Équations polynomiales 27

Exemple 3.2.1 • L’équation x3 − 7x2 = 9 est polynomiale de degré 3.



• L’équation x5 − 4x2 + x = 0 n’est pas polynomiale.
• L’équation (x3 + 9)(x − 7) = x4 est polynomiale de degré 3.

Remarque 3.2 Bien que ces équations soient parmi les plus simples que l’on puisse rencontrer,
trouver toutes les solutions d’une telle équation peut se révéler fastidieux. En particulier :
• Pour les équations polynomiales de degré 1, 2, 3 et 4, il existe des formules pour les
solutions de ces équations. Nous allons ici nous intéresser aux équations polynomiales de
degré 1. Les équations polynomiales de degré 2 feront l’objet d’un prochain chapitre.
• En revanche, on peut démontrer (mais c’est difficile) qu’il n’existe pas de formule pour les
solutions d’équations de degré 5 ou plus. Le principale contributeur pour la démonstration
de ce résultat est le mathématicien français Evariste Galois (1811-1832).

3.2.2 Équations affines


On étudie la résolution des équations polynomiales de degré 1, que l’on appelle aussi équations
affines. Commençons par résoudre un exemple.
Exemple 3.2.2 On cherche à résoudre l’équation

2x + 3 − 5x = 4x.

On a
2x + 3 − 5x = 4x si et seulement si −3x + 3 = 4x
si et seulement si −3x + 3 − 4x = 4x − 4x
si et seulement si −7x + 3 = 0
si et seulement si −7x + 3 − 3 = −3
si et seulement si −7x = −3
−7x −3
si et seulement si =
−7 −7
3
si et seulement si x= .
7
On a donc montré que
3
2x + 3 − 5x = 4x si et seulement si x = .
7
Donc,
3
est l’unique solution de l’équation 2x + 3 − 5x = 4x.
7

On peut s’appuyer sur cet exemple afin de trouver la méthode et ainsi exhiber la démonstration d’un
fait général sur les équations polynomiales de degré 1. Soit donc (E), une équation polynomiale de
degré 1 : il existe donc deux réels a ̸= 0 et b tel que (E) soit équivalente à l’équation

ax + b = 0.

On peut alors isoler l’inconnue x d’un coté du signe d’égalité et on a donc


ax + b = 0 si et seulement si ax + b − b = −b
si et seulement si ax = −b
1 1
si et seulement si × ax = × (−b) car a ̸= 0
a a
b
si et seulement si x=− .
a
28 Chapitre 3. Équations et inéquations

On a donc montré que

b
− est l’unique solution de l’équation ax + b = 0.
a

Proposition 3.2 Soient a et b deux nombres réels avec a non nul. L’équation polynomiale de
degré 1
ax + b = 0
b
a pour unique solution le nombre réel − .
a

Exercice 3.2.1 Résoudre les équations suivantes :

(E1 ) 3x + 2 = 5 (E3 ) −5x − 2 = 8


3 x
(E2 ) x + 3 = 4 (E4 ) + 1 = 2x − 1.
2 3
Solution 3.2.1

(E1 ) 3x + 2 = 5 ⇔ 3x + 2 − 2 = 5 − 2 (E3 ) −5x − 2 = 8 ⇔ −5x = 10 ⇔ x = − 10 5


⇔ 3x = 3 ⇔ x = 1 ⇔ x = −2
(E2 ) 23 x + 3 = 4 ⇔ 32 x = 1 ⇔ x = 32 (E4 ) 3x + 1 = 2x − 1 ⇔ 2 = 2x − 3x ⇔ 2 = 35 x.

3.2.3 Équations du type x2 = a


Proposition 3.3 Soient a un nombre réel et f (x) une expression dépendant de x.
• Si a > 0, alors l’équation ( f (x))2 = a est équivalente à
 √
 f (x) = a
ou .

f (x) = − a

• Si a = 0, alors l’équation ( f (x))2 = a est équivalente à l’équation f (x) = 0.


• Si a < 0, alors l’équation ( f (x))2 = a n’admet aucune solution réelle.

Exemple 3.2.3 • L’équation (x − 2)2 = 3 est équivalente à


 √  √
 x−2 = 3  x = 2+ 3
ou √ ce qui est équivalent à ou √ .
x−2 = − 3 x = 2− 3
 

√ √
Les solutions de l’équation (x − 2)2 = 3 sont donc 2 + 3 et 2 − 3.
• L’équation (x − 2)2 = 0 est équivalente à l’équation x − 2 = 0, donc l’unique solution de
l’équation (x − 2)2 = 0 est 2.

Exercice 3.2.2 Résoudre les équations :

(E1 ) (x + 2)2 = 9
2
(E3 ) x2 − 10 = 36.
(E2 ) (2x + 3)2 = (x − 4)2

Solution 3.2.2 (E1 ) (x + 2)2 = 9 ⇔ x + 2 = 3 ou x + 2 = −3 ⇔ x = 1 ou x = −5


3.3 D’autres types d’équations 29

(E2 ) (2x + 3)2 = (x − 4)2 ⇔ 2x + 3 = x − 4 ou 2x + 3 = −(x − 4) ⇔ x = x − 7 ou x = 31 .


2
(E3 ) x2 − 10 = 36 ⇔ x2 − 10 = 6 ou x2 − 10 = −6 ⇔ x2 = 16 ou x2 = 4
⇔ x = 4 ou x = −4 ou x = 2 ou x = −2.

2
Exercice 3.2.3 1. Montrer que (E) : x4 − 26x2 + 25 = 0 est équivalente à x2 − 13 = 144.
2. Résoudre (E).

Solution 3.2.3 1. Soit x ∈ R, on a (x2 − 13)2 − 144 = (x2 )2 − 2 × 13 × x2 + 132 − 144 = x4 −


26x2 + 25 donc l’équation (x2 + 13)2 = 144 qui est équivalente à l’équation (x2 + 13)2 −
144 = 0 est également équivalente à l’équation x4 − 26x2 + 25 = 0.
2. Comme l’équation (E) est équivalente à l’équation (x2 − 13)2 = 144, on peut chercher les
solutions de cette dernière. On a
 2  2 
 x − 13 = 12  x = 25  x = 5 ou x = −5
(x2 − 13)2 = 144 ⇔ ou ⇔ ou ⇔ ou .
 2  2
x − 13 = −12 x =1 x = 1 ou x = −1

L’équation possède donc exactement 5, −5, −1 et 1 comme solutions.

3.3 D’autres types d’équations


3.3.1 Équations produits
Proposition 3.4 Soient f (x) et g(x) deux expressions dépendant de x. On a l’équivalence
suivante : 
 f (x) = 0
f (x)g(x) = 0 si et seulement si ou .
g(x) = 0

Autrement dit, un réel a est solution de l’équation f (x)g(x) = 0 si et seulement si f (a) = 0 ou


g(a) = 0.

 x−3 = 0
Exemple 3.3.1 L’équation (x − 3)(x − 5) = 0 est équivalente à ou . Les solutions sont
x−5 = 0

donc 3 et 5. ■

Exercice 3.3.1 Résoudre les équations :

(E1 ) (2x − 3)(4x − 5) = 0 (E3 ) x2 − 9 = 0


(E2 ) (2x + 1)(x − 3) + (x + 6)(2x + 1) = 0
Solution 3.3.1 1. On cherche à résoudre dans R l’équation (E1 ) : (2x − 3)(4x − 5) = 0. Soit
x ∈ R, on a

 x = 23
 
 2x − 3 = 0
(2x − 3)(4x − 5) = 0 ⇔ ou ⇔ ou .
4x − 5 = 0 x = 54
 

Ainsi, les solutions de l’équation (E1 ) sont 32 et 54 .


2. On cherche à résoudre dans R l’équation (2x + 1)(x − 3) + (x + 6)(2x + 1) = 0. Soit x un
nombre réel, on a les égalités suivantes

(2x + 1)(x − 3) + (x + 6)(2x + 1) = (2x + 1) ((x − 3) + (x + 6)) = (2x + 1)(2x + 3) ;


30 Chapitre 3. Équations et inéquations

on peut en déduire les équivalences suivantes

 x = − 21
 
 2x + 1 = 0
(E2 ) ⇔ (2x + 1)(2x + 3) = 0 ⇔ ou ⇔ ou
2x + 3 = 0 x = − 32
 

Ainsi, les solutions de l’équation (E3 ) sont − 12 et − 32 . Autrement dit, l’ensemble des solutions
de (E3 ) est l’ensemble {− 23 , − 12 } .
3. On cherche les solutions réelles de l’équation x2 − 9 = 0 . Soit x un nombre réel. On a
x2 − 9 = (x − 3)(x + 3) par identité remarquable. donc l’ensemble des solutions de l’équation
(E5 ) est l’ensemble {3, −3} .

Exercice 3.3.2 Factoriser les expressions et résoudre les équations :

(E1 ) x2 + 4x + 4 = 0 (E3 ) x2 + 4x + 2 = 0.
(E2 ) x2 − 6x + 9 = 0

Solution 3.3.2 1. On cherche les solutions réelles de l’équation x2 + 4x + 4 = 0. Soit x un


nombre réel. On a x2 + 4x + 4 = (x + 2)2 par identité remarquable. Ainsi, un nombre réel
x est solution de l’équation x2 + 4x + 4 = 0 si, et seulement si il est solution de l’équation
(x + 2)2 = 0 et donc, si et seulement si il est solution de l’équation x + 2 = 0 . Finalement,
l’équation (E1 ) admet −2 pour unique solution réelle.
2. On cherche les solutions réelles de l’équation x2 − 6x + 9 = 0 . Soit x un nombre réel ; on
a x2 − 6x + 9 = (x − 3)2 par identité remarquable. Ainsi l’équation x2 − 6x + 9 = 0 admet 3
comme unique solution.
3. On cherche les solutions réelles de l’équation x2 + 4x + 2 = 0. Soit x un nombre réel ;
on a x2 + 4x + 2 = x2 √ + 4x + 4 − 2√= (x + 2)2 − 2 par identité remarquable ; ainsi, on a
2
x + 4x + 2√= (x + √ 2 + 2)(x + 2 − 2), encore par identité remarquable. L’équation (E3 ) a
donc {2 + 2, 2 − 2} pour ensemble de solutions.

3.3.2 Équations quotient


Proposition 3.5 Soient f (x) et g(x) deux expressions dépendant de x. On a l’équivalence
suivante : 
f (x)  f (x) = 0
=0 si et seulement si et .
g(x)
g(x) ̸= 0

f (x)
Autrement dit, un réel a est solution de l’équation = 0 si et seulement si f (a) = 0 et
g(x)
g(a) ̸= 0.

x−2
Exemple 3.3.2 L’équation = 0 est équivalente à
(x − 3)(x − 5)

 
 x−2 = 0
x−2 = 0 et


 
et qui est équivalent à x − 3 ̸= 0 .
(x − 3)(x − 5) ̸= 0 et
 



x − 5 ̸= 0

x−2
Donc l’unique solution de l’équation = 0 est 2. ■
(x − 3)(x − 5)
3.4 Inéquations 31

A retenir 3.3.1 Il faut absolument faire attention aux valeurs pour lesquelles le dénomina-
teur s’annule. Par exemple, on peut considérer l’équation
x−2
(E) =0.
x2 − 7x + 10

Comme x2 − 7x + 10 se factorise en (x − 2)(x − 5), l’équation (E) est équivalente à

x−2
=0
(x − 2)(x − 5)

qui équivaut à
1
=0
(x − 5)
qui n’a aucune solution. L’équation (E) n’admet donc aucune solution.

Exercice 3.3.3 Résoudre les équations suivantes :

x−3 2 1
(E1 ) =0 (E2 ) − = 0.
2x + 1 2x + 5 4x − 3
x−3
Solution 3.3.3 1. On cherche les solutions réelles de l’équation 2x+1 = 0 . On commence
par étudier "les valeurs interdites", c’est-à-dire les valeurs que x ne peut pas prendre dans
l’expression précédente ou autrement dit, les valeurs pour lesquelles le dénominateur de la
fraction s’annule. Soit x un nombre réel, l’équation 2x +1 = 0 est équivalente à x = − 12 . Ainsi,
on va chercher les solutions de l’équation (E1 ) dans l’ensemble R \ {− 12 }. Soit x ∈ R \ {− 12 },
x−3
l’équation 2x+1 = 0 est équivalente à l’équation x − 3 = 0 . Ainsi, l’équation (E1 ) admet 3
comme unique solution.
2 1
2. On cherche l’ensemble des solutions réelles de l’équation 2x+5 − 4x−3 = 0 . On commence
par déterminer pour quelles valeurs les dénominateurs des fractions présentes dans le terme
de gauche s’annulent. Les dénominateurs s’annulent pour x = − 52 ou x = 34 . On cherche donc
les solutions de l’équation (E3 ) dans l’ensemble R \ {− 25 , 34 } . Soit x ∈ R \ {− 52 , 34 }, on a
2 1 2(4x − 3) − (2x + 5) 6x − 11
− = = .
2x + 5 4x − 3 (2x + 5)(4x − 3) (2x + 5)(4x − 3)
Ainsi, un nombre x ∈ R \ {− 52 , 43 } est solution de (E3 ) si et seulement si 6x − 11 = 0, et donc,
l’unique solution de l’équation (E3 ) est 11 6 .

3.4 Inéquations
Définition 3.4.1 • Résoudre une inéquation f (x) ⩾ 0, c’est trouver l’ensemble des solutions
d’une inéquation, c’est à dire l’ensemble des nombres réels a tel que f (a) ⩾ 0 .
• Deux inéquations sont dites équivalentes si elles admettent le même ensemble de solu-
tions.

Proposition 3.6 Soient f (x) et g(x) deux expressions dépendantes de x.


1. L’inéquation f (x) ⩾ 0 est équivalence à l’inéquation f (x) + g(x) ⩾ g(x).
2. Soit a un nombre réel strictement positif, alors l’inéquation f (x) ⩾ 0 est équivalente
à l’inéquation a × f (x) ⩾ 0. Plus généralement, si g(x) > 0, l’inéquation f (x) ⩾ 0 est
équivalente à l’inéquation f (x) × g(x) ⩾ 0.
32 Chapitre 3. Équations et inéquations

3. Soit a un nombre réel strictement négatif, alors l’inéquation f (x) ⩾ 0 est équivalente
à l’inéquation a × f (x) ⩽ 0. Plus généralement, si g(x) < 0, l’inéquation f (x) ⩾ 0 est
équivalente à l’inéquation f (x) × g(x) ⩽ 0.

A retenir 3.4.1 Multiplier les membres d’une inéquation par un nombre négatif change le signe
de l’inéquation. Par exemple, on a
3⩽5
et si l’on multiplie par −1 chaque membre de l’inéquation, on obtient

−3 ⩾ −5 .

Exemple 3.4.1 On cherche à résoudre l’inéquation 2y − 3 ⩾ −y + 1. On résonne donc par équiva-


lences successives. On a
2y − 3 ⩾ −y + 1 si et seulement si 2y − 3 + y ⩾ −y + 1 + y
si et seulement si 3y − 3 ⩾ 1
si et seulement si 3y − 3 + 3 ⩾ 1 + 3
si et seulement si 3y ⩾ 4
1 1
si et seulement si × 3y ⩾ × 4
3 3
4
si et seulement si y⩾
3
donc l’ensemble de solutions de l’inéquation 2y − 3 ⩾ −y + 1 est l’ensemble des nombres y
satisfaisant y ⩾ 43 , ou autrement dit, les nombres de l’intervalle [ 43 , +∞[. ■

Exercice 3.4.1 (I1 ) 7x + 3 > 2x − 2 (I3 ) 5x2 − 8x ⩽ 0


(I2 ) (3x + 1)(x − 7) < 0 (I4 ) (3x − 5)2 < (x + 5)2 .
(I3 ) 0, 58
 
Solution
 3.4.1 (I1 ) ] − 1, +∞[
1

(I2 ) 3,7 (I4 ) ]0, 5[.

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