Pr. F.

FASSI
Université Mohammed V de Rabat Année universitaire 2020-2021
Faculté des Sciences, Département de Physique

TD nº 1 de Physique Nucléaire
Filières : SMP-S5

Solution de la série Nº1

𝑣
Exercice 1 : Rappel : Soit v la vitesse de la particule, on pose : 𝛽 = 𝑐

Vitesse de la lumière dans le vide : C= 299 792 458 m/s =3.108 m/s
On définit également le facteur de Lorentz :
1 1
𝛾= 2
= 2
(1)
√1−𝑣2 √1−𝛽
𝑐

En utilisant les relations données par la théorie de la relativité : la quantité de

mouvement d’une particule de masse au repos m0 et de vitesse v, la masse relativiste
(dynamique) et l'énergie totale E sont définie par :
𝑚0 𝑣
𝑝 = 𝑚𝑣 = 𝛾𝑚0 𝑣 = 2
(2) quantité de mouvement
√1−𝑣2
𝑐

𝑚0
𝑚 = 𝛾𝑚0 = 2
(3) masse relativiste
√1−𝑣2
𝑐

𝐸 = 𝑚0 𝑐 2 + 𝐸𝑐 (4) L’énergie totale

L’énergie totale d’une particule est la somme de son énergie cinétique et de son énergie
de masse « au repos ». D’après la théorie de la relativité d’Einstein (1905), la masse d’un
objet augmente avec sa vélocité, par rapport à l’observateur. Lorsque l’énergie cinétique
de l’objet est égale à 0, la masse (inertielle) de celui-ci est la masse « au repos » m0 avec
laquelle nous sommes familiarisée.
Pour des vitesses bien inférieur à celle de la lumière, l’augmentation de masse inertielle
est imperceptible pour l’observateur, mais si la vitesse lumière est approchée,
l’augmentation est très rapide et théoriquement jusqu'à vers l’infini.

Réponse :
1.) Si nous multiplions l´équation (2) par c2 et le mettons au carré, il vient :

𝑣2 4 2 4 𝑣2
𝑚02 𝑣 2 𝑐 2 𝑚02𝑐 −𝑚0 𝑐 (1 − ) + 𝑚02 𝑐 4
𝑐 2 𝑐2
𝑝2 𝑐 2 = = =
𝑣2 𝑣2 𝑣2
1− 1− 2 1− 2
𝑐2 𝑐 𝑐

2 2
𝑚02 𝑐 4
𝑝 𝑐 = −𝑚02 𝑐 4 +
𝑣2
1− 2
𝑐

1
 𝑚02 𝑐 4
𝑝2 𝑐 2 = −𝑚02 𝑐 4 + = −𝑚02 𝑐 4 + 𝑚2 𝑐 4 = −𝑚02 𝑐 4 + 𝐸 2
𝑣2
1− 2
𝑐

𝑝2 𝑐 2 = −𝑚02 𝑐 4 + 𝐸 2

𝐸 2 = 𝑝2 𝑐 2 + 𝑚02 𝑐 4

𝑬 = √𝒑𝟐 𝒄𝟐 + 𝒎𝟐𝟎 𝒄𝟒

𝑬 = √𝒑𝟐 𝒄𝟐 + 𝒎𝟐𝟎 𝒄𝟒 = 𝒎𝟎 𝒄𝟐 + 𝑬𝒄 (5)

2.) La relation (4) peut s’écrire :

𝐸 = 𝑚0 𝑐 2 + 𝐸𝑐 = 𝛾𝑚0 𝑐 2 (6)

𝐸𝑐 = √𝑝2 𝑐 2 + 𝑚02 𝑐 4 − 𝑚0 𝑐 2 = 𝑚0 𝑐 2 (𝛾 − 1)

𝐸𝑐 = 𝑚0 𝑐 2 (𝛾 − 1) (Énergie cinétique)

𝑚0 𝑐 2 + 𝐸𝑐
𝛾=
𝑚0 𝑐 2
𝐸
𝛾 = 𝑚 𝑐𝑐 2 + 1 (7)
0

En élevant au carré l’équation (1) nous obtenons :

1
𝛾2 =
1 − 𝛽2
D’où on tire :
𝛾2 − 1 1
𝛽2 = 2
=1− 2
𝛾 𝛾
Nous pouvons par conséquent écrire :
𝟐
𝒎𝟎 𝒄𝟐
𝜷 = √𝟏 − ( )
𝑬𝒄 + 𝒎𝟎 𝒄𝟐

𝟏
𝜷=
√
𝟏− 𝟐 (8)
𝑬𝒄
( +𝟏)
𝒎𝟎 𝒄𝟐

2
 𝐸𝑐 = √𝑝2 𝑐 2 + 𝑚02 𝑐 4 − 𝑚0 𝑐 2 = 𝑚0 𝑐 2 (𝛾 − 1)

𝑬𝒄 = 𝒎𝟎 𝒄𝟐 (𝜸 − 𝟏) Énergie cinétique

Application :
En utilisant l’équation précédente (8) avec des données en MeV :

𝟐 𝟐 𝟐
𝒎𝟎 𝒄 𝟎.𝟓𝟏𝟏
𝜷 = √𝟏 − (𝑬 +𝒎 ) = √𝟏 − (𝟐+𝟎,𝟓𝟏𝟏) = 𝟎. 𝟗𝟖 (9)
𝒄 𝟎 𝒄𝟐

La vitesse d’un électron de 2 MeV dans le vide est de v=0,98c (98% de la vitesse
lumière). Électron Ultra-relativiste.

Discussion
• Pour les faibles vitesses (inférieures à 10% de la vitesse de la lumière), on peut
montrer mathématiquement que l'énergie cinétique E c est pratiquement égale à
son expression classique Ec =½ m0v2.
• A petite vitesse, β<<1, l’́équation (5) donne :

1 𝑣 2 1
𝐸 ≈ 𝑚0 𝑐 2 [1 − (− ( ) ) ] ≈ 𝑚0 𝑐 2 + 𝑚0 𝑣 2
2 𝑐 2

• Pour les vitesses approchant la vitesse de la lumière, l'énergie cinétique doit être
considérée comme grandeur relativiste, dépendant de l'observateur qui la
mesure.

• Lorsque v tend vers v, alors Ec tend vers l'infini.

• Lorsque v tend vers c, alors E tend vers l'infini. Or une particule d’énergie
infinie n’existe pas. Donc « v=c » est impossible pour une particule matérielle.

• Particule classique, relativiste, ultra-relativiste:

Pour une particule classique de faible vitesse : 𝑣 < 0,155𝑐. La mécanique newtoniens est
valable et on a les notions cinématique suivantes :
1
𝐸𝑐 = 𝑚0 𝑣 2 et 𝑝 = 𝑚0 𝑣
2

3.) Relation de De Broglie (rappel):

3
 En 1924, Louis de Broglie associe à toute particule matérielle un comportement
ondulatoire. Ainsi à une particule de masse m et de vitesse v, on associe une onde de
longueur d’onde λ donnée par la relation de De Broglie :

𝒉
𝝀 = 𝒑 ; 𝒑 = 𝒎𝒗

Calculer de l’énergie cinétique de l’électron

• Considérant l´aspect ondulatoire d’électron en appliquant la relation de Broglie
on peut alors calculer la quantité de mouvement de l’électron par la relation :
𝒉 𝟔,𝟔𝟏 𝟏𝟎−𝟑𝟒 𝑱.𝒔
𝒑=𝝀= = 𝟏, 𝟐𝟎𝟏𝟎−𝟐𝟎 𝑱. 𝒎−𝟏
𝟓.𝟓𝟐 𝟏𝟎−𝟏𝟒 𝒎

L’énergie total d´un électron quelque que soit sa vitesse (traitement relativiste) est :
En élevant au carré l’équation (5) nous obtenons :
√𝑝2 𝑐 2 + 𝑚02 𝑐 4 = 𝑚0 𝑐 2 + 𝐸𝑐

2
(√𝑝2 𝑐 2 + 𝑚02 𝑐 4 ) = (𝑚0 𝑐 2 + 𝐸𝑐 )2

• On obtient l’équation de deuxième dégrée dont l’inconnu est 𝐸c:

𝐸𝐶2 + 2𝑚0 𝑐 2 𝐸𝑐 − 𝑝2 𝑐 2 = 0

Qu’on peut facilement résoudre :

𝑬𝒄 = −𝒎𝟎 𝒄𝟐 ± √(𝒎𝟎 𝒄𝟐 )𝟐 + 𝒑𝟐 𝒄𝟐

Remarque: cette équation est valable quel que soit la nature de la particule (électron,
protons, neutrons, etc)

Seule la solution positive est physique :

𝐸𝑐 = −𝑚0 𝑐 2 + √(𝑚0 𝑐 2 )2 + 𝑝2 𝑐 2

Application numérique :
𝟐
𝟏, 𝟐𝟎 𝟏𝟎−𝟐𝟎 . 𝟑. 𝟏𝟎𝟖
𝐄𝐜 = −𝟎. 𝟓𝟏𝟏 + √(𝟎. 𝟓𝟏𝟏)𝟐 +( )
𝟏. 𝟔 𝟏𝟎−𝟏𝟗 𝟏𝟎𝟔

L’énergie cinétique de l’électron est :

(𝟎. 𝟓𝟏𝟏)𝟐 + (𝟐𝟐, 𝟓)𝟐

𝑬𝒄 = −𝟎. 𝟓𝟏𝟏 + √ = 𝟐𝟏. 𝟗𝟗𝟒𝟖 𝐌𝐞𝐕

Remarque : la masse au repos de l’électron est en MeV, il faut convertir le joule en MeV.

4
La vitesse de l’électron :
Calcule de la vitesse de l’électron à partir de la relation de l’énergie cinétique relativiste
: En utilisant l’équation précédente (8) :

𝟐 𝟐
𝒗 𝒎𝟎 𝒄𝟐
𝜷= = √𝟏 − ( 𝑬 𝟐 ) = √𝟏 − ( 𝟎.𝟓𝟏𝟏 ) = 𝟎. 𝟗𝟗𝟗𝟕𝟒
𝒄 𝒄 +𝒎𝟎 𝒄 𝟐𝟏,𝟗𝟗+𝟎,𝟓𝟏𝟏

𝒗
= 𝟎. 𝟗𝟗𝟗𝟕 → 𝒗 = 𝟎. 𝟗𝟗𝟗𝟕𝟒 𝒄
𝒄

(Vitesse ultra-relativiste de l’électron (très proches de c)

Exercice 2
Définition de l’unité de masse atomique :
L’unité de masse atomique (u.m.a.) : c’est le douzième de la masse d'un atome de
l’isotope de carbone 12C (de masse molaire 12 grammes)
𝟏𝟐 𝐠𝐫𝐚𝐦𝐦𝐞𝐬
La masse d’un atome de carbone est égale à : 𝐍

𝟏 𝟏𝟐𝐠 𝟏𝐠
𝟏 𝐮. 𝐦. 𝐚 = 𝟏𝟐 × = = 1,660 540.10-24 g.
𝐍 𝐍

2. Valeur en u.m.a. des masses du proton, du neutron et de l'électron.

mp = 1,007277 u.m.a. ; mn = 1,008665 u.m.a. ; me = 0,000549 u.m.a.

E (1 u.m.a) = ΔmC2 = 1,66054.10-24.10-3 x (2,9979.108)2 = 1,4923.10-10 J

𝟏, 𝟒𝟗𝟐𝟑. 𝟏𝟎−𝟏𝟎
𝐄(𝟏 𝐮. 𝐦. 𝐚) = = 𝟗𝟑𝟏, 𝟓 𝐌𝐞𝐕
𝟏, 𝟔𝟎𝟐𝟐. 𝟏𝟎−𝟏𝟗

On peut trouver aussi l’équivalent énergétique de l’unité de masse atomique :

1 u.m.a = 931,5 MeV/c2.

Exercice 3 : Le défaut de masse

1.) Les compositions en protons et en neutrons des noyaux atomiques du Plomb 208
Masse des nucleons du Pb 208 = (82 protons et 208-82=126 neutrons)

mnu= 82x(1,6726.10-27) +126x(1,6749.10-27 )= 3.482.10-25 kg.

Défaut de masse est: m = mn – la masse atomique de 208Pb Application

Numérique : m = 3.482.10-25 kg + (207,9766 x 1.66054.10-27) kg

m = 2.84256.10-27 kg = 1.712 u.m.a.

Énergie de liaison :

5
 ∆mc2 = 2,84256.10-27 x (2,9979. 108)2

𝟐,𝟓𝟓𝟓.𝟏𝟎−𝟏𝟎
∆mc2 = 2,555.10-10 J = = 1595 MeV.
𝟏,𝟔𝟎𝟐𝟐.𝟏𝟎−𝟏𝟗

Energie de liaison par nucléon :

𝟏𝟓𝟗𝟓
𝑬𝑳 = = 7,67 MeV/nucléon.
𝟐𝟎𝟖

Réponse question 2 :

Défaut de masse : ∆m =[(M(208Pb) –m(neutron)) - M(207Pb)]

A.N.

∆m= (207,9766 -1,0086653)-206,9759 = 0,0079653 u = 1,32267.10-29 kg

Energie de liaison :

El = ∆mc2 = 1,32267.10-29 x (29979245)2 = 1,18876.10-12 J = 7,41962 MeV

Exercice 4:
1.) La masse d’un atome de silicium Si : m=MSi/N = (28,085/N)
La masse molaire du silicium est :

MSi = 28,085 g.mol-1 = (28,085/N)xN = 28,085 u. (N: Numéro Avogadro)

ΜSi≈ 28==>L'isotope 28 est le plus abondant.

2.) Appelons A29 l'abondance de l'isotope 29 et A30 celle de l'isotope 30.

Assimilons : masse atomique et nombre de masse pour les trois isotopes.

28,085 = 28x (0, 9223) + 29x(A29) + 30x(A20)

2,2606 = 29x(A29) + 30x(A30)

Or: 0,9223 + A29 +A30 = 1

D’où on tire : 0,0777 = A29 +A30 ; 0,0777 – A29 = A30

2,2606 = 29x(A29) + 30x(0,0777 – A29)

A29 = 0,0704 = 7,04% et A30 = 0,0073 = 0,73%

Exercice 5 :
1.) Écrire les équations bilans de la désintégration de 74𝐵𝑒
Capture électronique :
𝟕 𝟎 − 𝟕 𝟎
𝟒𝑩𝒆 + −𝟏𝒆 → 𝟑𝑳𝒊 + 𝟎𝝂 (Réaction 1)

𝟕
𝟒𝑩𝒆 + −𝟏𝟎𝒆− → 𝟕
𝟑𝑳𝒊 + 𝟎𝟎𝝂 + γ (Réaction 2)

6
2.) Le neutrino emporte donc toute l'énergie disponible sous forme d'énergie cinétique.

Reaction 1: 𝟕𝟒𝑩𝒆 + −𝟏𝟎𝒆− → 𝟕

𝟑𝑳𝒊 + 𝟎𝟎𝝂

L'énergie disponible pour le neutrino est 862 keV.

D´ou : 𝑬𝒎𝒂𝒙
𝝂 = 𝟖𝟔𝟐 𝐤𝐞𝐕

Reaction 2: 𝟕𝟒𝑩𝒆 + −𝟏𝟎𝒆− → 𝟕

𝟑𝑳𝒊 + 𝟎𝟎𝝂 + γ

L'énergie disponible pour le neutrino est : 862 keV - 477,60 keV = 384,4 keV.

Donc 𝑬𝒎𝒂𝒙
𝝂 = 𝟑𝟖𝟒, 𝟒 𝐤𝐞𝐕

3.) Représenter le diagramme énergétique de la désintégration

Exercice 6 :

1.)
Energie de liaison de 60
27𝐶𝑜 𝑒𝑠𝑡: 𝐸𝑙𝐶𝑜 = 524,76 MeV
Energie de liaison de 60
28𝑁𝑖 𝑒𝑠𝑡: 𝐸𝑙𝑁𝑖 = 526,80 MeV

𝟓𝟐𝟒,𝟕𝟔
énergie de liaison par nucléon du 60
27𝐶𝑜 est : 𝑬𝑪𝒐
𝒍 = 𝟔𝟎
= 𝟖, 𝟕𝟓 MeV/nucléon

𝟓𝟐𝟔,𝟖𝟎
énergie de liaison par nucléon du 60
28𝑁𝑖 est : 𝑬𝑵𝒊
𝒍 = = 𝟖, 𝟕𝟖 MeV/nucléon
𝟔𝟎

L'énergie de liaison par nucléon du 60

28𝑁𝑖 est supérieure à l'énergie de liaison par nucléon
60 60 60
du 27𝐶𝑜 : 28𝑁𝑖 est plus stable que 27𝐶𝑜 .

2.)
60 60
Voie (1)→ 27𝐶𝑜 → 28𝑁𝑖 + 𝛽− + 𝜈̅ + 𝛾1 + 𝛾2
60 60
Voie (2)→ 27𝐶𝑜 → 28𝑁𝑖 + 𝛽 − + 𝜈̅ + 𝛾2

7
3.) l’énergie libéré par la réaction de désintégration

La conservation de l'énergie au cours de cette transformation s’écrit :

𝑟
𝑚𝐶𝑜 𝑐 2 = 𝑚𝑁𝑖 𝑐 2 + 𝐸𝑁𝑖 + 𝑚𝑒 𝑐 2 + 𝐸𝛽 + 𝐸𝜈 + 𝐸𝛾1 + 𝐸𝛾2 + 𝑚𝜈 𝑐 2 (1)

En appelant : 𝑬𝒎𝒂𝒙 = 𝑬𝜷 + 𝑬𝝂 et 𝑬𝟎 = 𝑬𝒎𝒂𝒙 + 𝑬𝜸𝟏 + 𝑬𝜸𝟐

Du fait de la très grande masse du noyau par rapport à celle de l´électron :

𝑬𝒓𝑵𝒊 ≪ 𝐸𝑚𝑎𝑥 . Expérimentalement : 𝑚𝜈 𝑐 2 = 0

𝐸0 : 𝑙’énergie totale de la désintégration que l'on observe, la relation entre les masses
nucléaires devient :

𝒎𝑪𝒐 𝒄𝟐 = 𝒎𝑵𝒊 𝒄𝟐 + 𝒎𝒆 𝒄𝟐 + 𝑬𝟎 + 𝑬𝒎𝒂𝒙 (2)

𝒎𝑪𝒐 𝒄𝟐 = 𝒎𝑵𝒊 𝒄𝟐 + 𝒎𝒆 𝒄𝟐 + 𝑬𝟎 (3)

Sachant que : La masse nucléaire correspond à la masse du noyau i.e.

𝐦𝐜𝐨 𝐜 𝟐 = 𝐙𝐦𝐩 + (𝐀 − 𝐙)𝐦𝐧 𝐜 𝟐 − 𝐄𝐥𝐂𝐨

A.N: 𝐦𝐜𝐨 𝐜 𝟐 = 𝟐𝟕𝐦𝐩 + 𝟑𝟑𝐦𝐧 𝐜 𝟐 − 𝐄𝐥𝐂𝐨 (4)

𝐦𝐍𝐢 𝐜 𝟐 = 𝐙𝐦𝐩 + (𝐀 − 𝐙)𝐦𝐧 𝐜 𝟐 − 𝐄𝐥𝐍𝐢

A.N: 𝐦𝐍𝐢 𝐜 𝟐 = 𝟐𝟖𝐦𝐩 + 𝟑𝟐𝐦𝐧 𝐜 𝟐 − 𝐄𝐥𝐍𝐢 (5)

où 𝐸𝑙𝐶𝑜 𝑒𝑡 𝐸𝑙𝑁𝑖 sont égal à l'énergie de liaison des nucléons au sein du noyau Co et Ni
respectivement.
Replaçant dans l´équation (3) les masses nucléaires par les énergies de liaison de les
équations (4) et (5) :

𝟐𝟕𝐦𝐩 + 𝟑𝟑𝐦𝐧 𝐜 𝟐 − 𝐄𝐥𝐂𝐨 = 𝟐𝟖𝐦𝐩 + 𝟑𝟐𝐦𝐧 𝐜 𝟐 − 𝐄𝐥𝐍𝐢 + 𝐦𝐞 𝐜 𝟐 + 𝐄𝟎

𝐄𝟎 = (𝐦𝐧 − 𝐦𝐩 − 𝐦𝐞 ). 𝐜 𝟐 − 𝐄𝐥𝐂𝐨 + 𝐄𝐥𝐍𝐢 (6)

A.N: 𝑬𝟎 = 𝟐, 𝟖𝟐𝟐 𝑴𝒆𝑽

4. Calculer les énergies cinétiques maximales des électrons émis :

La conservation de l'énergie au cours de la transformation de la voie (1) en appliquant
l’équation 6 s’écrit :

Eγ1 + Eγ2 + Emax = (mn − mp − me ). c 2 − ElCo + ElNi

8
 𝐄𝐦𝐚𝐱 = (𝐦𝐧 − 𝐦𝐩 − 𝐦𝐞 ). 𝐜 𝟐 − 𝐄𝐥𝐂𝐨 + 𝐄𝐥𝐍𝐢 + 𝐄𝛄𝟏 + 𝐄𝛄𝟐

A.N.: 𝐄𝐦𝐚𝐱 = 𝟎. 𝟑𝟏𝟔 𝐌𝐞𝐕

La conservation de l'énergie au cours de la transformation de la voie (2) en appliquant

l’équation 6 s’écrit :

𝐄𝐦𝐚𝐱 = (𝐦𝐧 − 𝐦𝐩 − 𝐦𝐞 ). 𝐜 𝟐 − 𝐄𝐥𝐂𝐨 + 𝐄𝐥𝐍𝐢 + 𝐄𝛄𝟐

A.N.: 𝐄𝐦𝐚𝐱 = 𝟏. 𝟒𝟗𝟖 𝐌𝐞𝐕

5. Calculer les énergies d’émission des raies γ1 et γ2.

𝑬𝜸𝟏 = 𝟐, 𝟓𝟎𝟔 − 𝟏, 𝟑𝟑𝟑 = 𝟏, 𝟏𝟕𝟑 MeV

𝑬𝜸𝟐 = 𝟏, 𝟑𝟑𝟑 − 𝟎 = 𝟏, 𝟑𝟑𝟑 MeV

Exercice 7 :
1.) Ecrire les réactions de désintégration du 22
11𝑁𝑎
Capture électronique: 𝟏𝟏𝐍𝐚 + 𝐞 = 𝟐𝟐
𝟐𝟐 −
𝟏𝟎𝐍𝐞 + 𝛎𝐞 + 𝛄 (1)

Désintégration β+ : 𝟐𝟐 𝟐𝟐
𝟏𝟏𝐍𝐚 = 𝟏𝟎𝐍𝐞 + 𝛎𝐞 + 𝐞 + 𝛄
+
(2)
22
2.) Tracer le schéma de désintégration de 11𝑁𝑎 en indiquant séparément les modes de
désintégration et leur pourcentage absolu.

3.) Quel est l’énergie libéré par la capture électronique du 22

11𝑁𝑎 ?
La conservation de l'énergie au cours de cette transformation s’écrit :
𝐫
𝐦𝐍𝐚 𝐜 𝟐 + 𝐦𝐞 𝐜 𝟐 = 𝐦𝐍𝐞 𝐜 𝟐 + 𝐄𝐍𝐞 + 𝐄𝛎 + 𝐄𝛄 +𝐦𝛎 𝐜 𝟐 (2)
On néglige l'énergie de recul du noyau fils par rapport à l'énergie totale libérée
𝑚𝜈 𝑐 2 = 0. En appelant : 𝐄𝟎 = 𝐄𝛎 + 𝐄𝛄
L’énergie totale de la désintégration que l'on observe.
L´équation 2 devient :
𝐦𝐍𝐚 𝐜 𝟐 + 𝐦𝐞 𝐜 𝟐 = 𝐦𝐍𝐞 𝐜 𝟐 + 𝐄𝟎 (3)

9
En négligeant la petite différence d'énergie de liaison des électrons atomiques dans les
atomes (A, Z) et (A, Z -1) et l´ énergie cinétique de recul du noyau

En ajoutant aux deux membres la masse de (Z-1) électrons atomiques et en négligeant la

différence d'énergie de liaison des électrons dans (A, Z) et (A, Z-l), la relation entre les
masses atomiques dans l´équation (3) s’écrit :

𝒎𝑵𝒂 𝒄𝟐 + 𝒎𝒆 𝒄𝟐 + (𝐙 − 𝟏)𝒎𝒆 𝒄𝟐 = 𝒎𝑵𝒆 𝒄𝟐 + 𝑬𝟎 + (𝐙 − 𝟏)𝒎𝒆 𝒄𝟐

𝐦𝐍𝐚 𝐜 𝟐 + 𝐙𝐦𝐞 𝐜 𝟐 = 𝐦𝐍𝐞 𝐜 𝟐 + 𝐄𝟎 + (𝐙 − 𝟏)𝐦𝐞 𝐜𝟐

𝐌𝐍𝐚 𝐜 𝟐 = 𝐌𝐍𝐞 𝐜 𝟐 + 𝐄𝟎

𝐐𝐂𝐄 = 𝐌𝐍𝐚 𝐜 𝟐 − 𝐌𝐍𝐞 𝐜 𝟐 − 𝐄𝛄

A.N.: 𝑸𝑪𝑬 = (𝟐𝟏, 𝟗𝟗𝟒𝟒𝐮 − 𝟐𝟏. 𝟗𝟗𝟏𝟑𝐮) 𝐱 𝟗𝟑𝟏,𝟒𝟗𝟒𝐌𝐞𝐕

𝐜𝟐
– 𝟏, 𝟐𝟕𝐌𝐞𝐕

𝑸𝑪𝑬 = 1,61 MeV Énergie libéré par la capture électronique

4.) Estimer l'énergie cinétique maximale des positrons émis lors de la transition β+.
La conservation de l'énergie au cours de cette transformation s’écrit :

𝒎𝑵𝒂 𝒄𝟐 = 𝒎𝑵𝒆 𝒄𝟐 + 𝒎𝒆 𝒄𝟐 + 𝑬𝜷 + 𝑬𝒓𝑵𝒆 + 𝑬𝝂 + 𝑬𝜸 + 𝒎𝝂 𝒄𝟐 (3)

De même que pour l'émission beta plus, le noyau résiduel peut être laissé dans un
état excité. L´énergie max de la désintégration s´écrit :
𝑬𝒎𝒂𝒙 = 𝑬𝜷+ + 𝑬𝝂 et 𝑬𝟎 = 𝑬𝒎𝒂𝒙 + 𝑬𝜸 (énergie total)

L´équation 3 devient : 𝒎𝑵𝒂 𝒄𝟐 = 𝒎𝑵𝒆 𝒄𝟐 + 𝒎𝒆 𝒄𝟐 + 𝑬𝟎

En négligeant la petite différence d'énergie de liaison des électrons atomiques dans les
atomes (A, Z) et (A, Z -) et l´ énergie cinétique de recul du noyau
En ajoutant aux deux membres la masse de Z électrons atomiques et en négligeant la
différence d'énergie de liaison des électrons dans (A, Z) et (A, Z -l), la relation entre les
masses atomiques s’écrit :

𝒎𝑵𝒂 𝒄𝟐 + (𝐙 − 𝟏)𝒎𝒆𝒄𝟐 = 𝒎𝑵𝒆 𝒄𝟐 + 𝒎𝒆 𝒄𝟐 + 𝑬𝟎 + (𝐙 − 𝟏)𝒎𝒆 𝒄𝟐

𝐌𝐍𝐚 𝐜 𝟐 = 𝐌𝐍𝐞 𝐜 𝟐 + 𝐄𝟎 + 𝟐𝐦𝐞 𝐜 𝟐

Pour que la désintégration 𝛽+ soit énergétiquement possible, il faut que cette

différence soit au moins égale à 2meC2= 1,022 MeV.
L'énergie cinétique maximale que puisse emporter le positron corresponds au Qβ+ de la
réaction soit :
𝐐𝐂𝐄 = 𝐌𝐍𝐚 𝐜 𝟐 − 𝐌𝐍𝐞 𝐜 𝟐 − 𝐄𝛄

𝑸𝜷+ = 𝑸𝑪𝑬 − 𝑬𝜸

10
 𝑸𝜷+ = 1,61 MeV - 1,022 MeV = 0,58 MeV

Exercice 8 :
1.) Ecrire les réactions de désintégration du 68
31Ga
Désintégration β+
𝟔𝟖 𝟔𝟖 +
𝟑𝟏𝑮𝒂 → 𝟑𝟎𝒁𝒏 + 𝜷𝟏 + 𝝂𝒆 + 𝜸

𝟔𝟖 𝟔𝟖
𝟑𝟏𝑮𝒂 → 𝟑𝟎𝒁𝒏 + 𝜷+
𝟐 + 𝝂𝒆

Capture électronique :
𝟔𝟖 𝟔𝟖
𝟑𝟏𝑮𝒂 +𝒆 → 𝟑𝟎𝒁𝒏 + 𝝂𝒆 + 𝜸 (CE1)
𝟔𝟖 𝟔𝟖
𝟑𝟏𝑮𝒂 +𝒆 → 𝟑𝟎𝒁𝒏 + 𝝂𝒆 (CE2)

2.) Calculer l’énergie Qβ+ mise en jeu lors de la désintégration β+.

En utilisant la conservation d’énergie totale et les masses atomique l’énergie Qβ+
s´écrit :
𝐐𝛃+ = [𝐌( 𝟔𝟖 𝟔𝟖
𝟑𝟏𝐆𝐚) − 𝐌( 𝟑𝟎𝐙𝐧)]𝐜
2

A.N. : 𝑸𝜷+ = [𝟔𝟕. 𝟗𝟐𝟕𝟗𝟖𝟎𝟏 − 𝟔𝟕. 𝟗𝟐𝟒𝟖𝟒𝟒𝟐]. 𝟗𝟑𝟏, 𝟓 =2.921 MeV

3.) Calculer l’énergie cinétique maximale 𝐸𝛽𝑚𝑎𝑥
+ des positons β+ émis.
1

𝑬𝒎𝒂𝒙
𝜷+ = 𝑸𝜷+ − 𝟐𝒎𝒆 𝒄𝟐 − 𝑬𝜸
𝟏

A.N: 𝑬𝒎𝒂𝒙
𝜷+
𝟏
= 2.921-1.022 - 1.077 = 𝟎. 𝟖𝟐𝟐 𝑴𝒆𝑽

Exercice 9 :
1.) Écrire, en utilisant les lois de conservation dans les réactions nucléaires, la réaction
de désintégration  du noyau 𝐴𝑍𝑋 :

𝐀 𝐀−𝟐
𝐙𝐗 → 𝐙−𝟐𝐘 + 𝟒𝟐𝐇𝐞 + 𝛄𝟏 + 𝛄𝟐

2.) Calculer les énergies gamma (γ) émis avec les particules

En utilisant la conservation d’énergie totale :

𝐌𝐗 𝐜 𝟐 = 𝐌𝐘 𝐜 𝟐 + 𝐌𝛂 𝐜 𝟐 + 𝐄𝛂 + 𝐄𝐘 + 𝐄𝐞𝐱𝐭

Eα et EY sont les énergies cinétiques de Y et 

En utilisant la conservation d’impulsion totale :
𝐌𝛂
⃗𝟎 = ⃗⃗⃗⃗
𝐏𝛂 + ⃗⃗⃗⃗
𝐏𝐘 , 𝐝𝐨𝐧𝐜 𝐏𝛂𝟐 = 𝐏𝐘𝟐 𝐞𝐭 𝐄𝐘 = 𝐄
𝐌𝐘 𝛂

11
 𝐌
D´ou : 𝐄𝐞𝐱𝐭 = 𝐌𝐗 𝐜 𝟐 − 𝐌𝐲 𝐜 𝟐 − 𝐌𝛂 𝐜 𝟐 − (𝟏 + 𝐌𝛂 ) 𝐄𝛂
𝐘

Pour l’état fondamental

𝐌𝛂
𝐄𝟏∗ = 𝟎 = 𝐌𝐗 𝐜 𝟐 − 𝐌𝐲 𝐜 𝟐 − 𝐌𝛂 𝐜 𝟐 − (𝟏 + )𝐄
𝐌𝐘 𝟏

𝐌𝐗 𝐜𝟐 − 𝐌𝐲 𝐜𝟐 −𝐌𝛂 𝐜𝟐
𝐄𝟏 = 𝐌 (1)
(𝟏+𝐌𝛂 )
𝐘

Pour le premier état excité

𝐌𝛂
𝐄𝟐∗ = 𝐄𝛄𝟐 = 𝐌𝐗 𝐜 𝟐 − 𝐌𝐲 𝐜 𝟐 − 𝐌𝛂 𝐜 𝟐 − (𝟏 + )𝐄
𝐌𝐘 𝟐

En utilisant l´équation (1) donc :

𝐌𝛂 𝐌𝛂 𝐌𝛂
𝐄𝟐∗ = 𝐄𝛄𝟐 = (𝟏 + ) 𝐄𝟏 − (𝟏 + ) 𝐄𝟐 = (𝟏 + ) (𝐄𝟏 − 𝐄𝟐 )
𝐌𝐘 𝐌𝐘 𝐌𝐘

De même

𝐌𝛂 𝐌𝛂 𝐌𝛂
𝐄𝟑∗ = 𝐄𝛄𝟑 = (𝟏 + ) 𝐄𝟏 − (𝟏 + ) 𝐄𝟑 = (𝟏 + ) (𝐄𝟏 − 𝐄𝟑 )
𝐌𝐘 𝐌𝐘 𝐌𝐘

12