Vous êtes sur la page 1sur 22

Asservissement d’éclairement

Encadré par :
PR. ABDERRAHMANE HAJRAOUI

Réalisé par :
• KHADRI Salma
• EL GHAILANI Amal
Remerciements

Avant d’entamer ce rapport, nous profitons de l’occasion


pour remercier notre honorable professeur Monsieur
HAJRAOUI pour sa générosité en matière de formation et
d’encadrement.
Nous le remercions également pour l’aide et les conseils qu’il
nous a apporté tout le long du projet.
Introduction :

Notre projet porte sur l’asservissement d’éclairement, c’est un


système dont la grandeur physique qui le caractérise est la lumière.

Comme l’éclairement dépend du courant, on l’a effectué par


asservissement du courant, et on a implémenté comme circuit un
gradateur de lumière simulé en suite sur PROTEUS ISIS.
Partie 1 :

Etude Théorique de l’asservissement d’éclairement


1-Système en boucle ouverte :

Ce sont des systèmes dont la sortie est indépendante de son entrée.


Ils sont souvent appelés systèmes aveugles ou systèmes non-retour car
le signal de sortie n’est pas corrigé ni comparé avec le signal d’entrée.

Exemple : réglage de la température d’un four

2- Système en boucle fermée :

ce sont des systèmes dont la sortie dépend de l’entrée, et le signal de


sortie est comparé avec le signal d’entrée.

Exemple : le réglage de la température en agissant sur un organe (la


vanne) en fonction de l’écart entre la valeur désirée et la valeur réelle
3- Système Asservi :

Un système asservi est un système en boucle fermée caractérisé par


une précision et une rapidité, et dont la grandeur de sortie suit une
grandeur d’entrée qui varie dans le temps.

3/1- Schéma ou Structure :

Un système asservi peut être représenté par le schéma


suivante :

Ce schéma est constitué d’un comparateur, d’une chaine d’action ou


chaine directe et d’une chaine de retour.
Le rôle du comparateur est de calculer la différence entre le signal
d’entrée et l’image du signal de la sortie fournie par le capteur, on
appelle cette différence le signal d’erreur.

La chaine d’action est la boucle ouverte du système composée d’un


correcteur et d’un actionneur. Le correcteur modifie le signal d’erreur
pour le rendre plus optimal à l’actionneur qui va éventuellement réalisé
l’action demandée par l’ordre d’entrée , par exemple, le correcteur peut
faire une conversion analogique numérique ou l’inverse ou tout
simplement réaliser des fonctions de type proportionnelle , intégrale et
dérivée.
4- Asservissement d’éclairement :

La lumière est une énergie radiante perçue visuellement par l’œil. Elle
provient de sources naturelles (soleils, étoiles) ou artificielles (ampoule)
ou d’un objet réfléchissant la lumière comme la lune quand elle est
éclairée par le soleil.

4.1) Fondamentaux de l’éclairage :


4.1.1) Notions de base de l’éclairage :

la gestion d’éclairage nécessite des connaissances en électricité et


en éclairage, rappelons quelques notions de base relatives à l’éclairage :

a) Flux lumineux :
Le flux lumineux Ø est la quantité de lumière rayonnée par une
source dans toutes les directions de l’espace. Son unité est le
lumen (lm).

b) Eclairement :
L’éclairement E est la quantité de flux lumineux reçue par une
Ø
surface S. il est exprimé en lux (lx) ou lm/m² : 𝐸=
𝑆
Les valeurs d’éclairement rencontrées à l’extérieur varient. Voici quelques
exemples de valeurs d’éclairement de différents types de surfaces :

• Surface de travail dans un bureau : de 300 à 1000 lx


• Surface perpendiculaire au soleil d’été : 100 000 lx
• Sol extérieur par nuit de pleine lune : 0.2 lx

c) Intensité lumineuse :

La lumière sortant d’une source lumineuse n’est pas forcément


émise d’une façon uniforme dans toutes les directions. Pour
connaitre l’intensité rayonnée dans chacune des directions, les
éclairagistes ont été conduits à définir la notion d’intensité
lumineuse. L’intensité I en candélas est la valeur du rapport du
flux lumineux Ø en lumens par l’angle solide Ω en stéradian (sr)
Ø
recevant ce flux lumineux : 𝐼 =Ω

d) Luminance :
La luminance est la seule grandeur réellement perçue par l’œil
humain. Elle représente le rapport entre l’intensité de la source
dans une direction donnée et la surface apparente de cette
source. Elle s’exprime en candélas par mètre carré (cd /m²). L’œil
humain perçoit des valeurs de luminance allant de 0,001 à 100 000
cd/m².

Exemples des valeurs de luminance de certaines sources


lumineuse :
• Soleil : 16.5×10^8 cd/m²
• Lampe à incandescence 1000W claire : 600×10^4 cd/m²
• Lampe fluorescente tubulaire 40W : 5 000 à 8 000 cd/m²
• Lune : 2 500 à 3 000 cd/m²
Schéma résumant la relation entre les différentes
grandeurs d’éclairage

4.2) Asservissement de courant :


Vu que le courant électrique ou bien plus précisément le courant
alternatif est utilisé pour l’éclairage par les appareils électriques
professionnels consommateurs d’électricité, Asservir la lumière revient
donc à asservir le courant.

4.2.1) Etude de la boucle de courant :


Le schéma bloc de la boucle de courant :
Ic ɛ ec
U I
Correcteur Convertis C(P)
seur

I*

Capteur

On assimilera le convertisseur à un gain de valeur Go, le correcteur à un gain de


valeur Kp et le capteur de courant à un gain unitaire. Il est alors possible
d’évaluer la fonction de transfert en boucle fermée H(p)= I(p)/Ic(p) .

Notons K=KBo=Kp.Go.Ko, il vient alors :

𝑝
𝐾. (1 + 𝑤1)
𝑝 𝑝2 𝑝
1 + 2𝑧 𝑤2 + 2 𝐾. (1 + 𝑤1)
𝐻(𝑝) = 𝑤2 =
𝑝 𝑝 𝑝2 𝑝
1 + 𝑤1 1 + 2. 𝑧 𝑤2 + + 𝐾. (1 + 𝑤1)
𝑤2 2
1 + 𝑘.
𝑝 𝑝2
1 + 2. 𝑧 𝑤2 +
𝑤22
𝑝
𝐾. (1 + 𝑤1)
=
2. 𝑧 𝐾 𝑝2
(1 + 𝐾) + ( + ) . 𝑝 +
𝑤2 𝑤1 𝑤22

Si K>>1 (ce qui est généralement vérifié, c’est un des principes de base des
2𝑧 𝐾 𝐾
asservissements), alors (1+K) ≈ K et (𝑤2 + 𝑤1) ≈ 𝑤1 et on peut écrire :

𝑝 𝑝
𝐾(1 + 𝑤1) 1 + 𝑤1
𝐻(𝑝) = =
𝐾 𝑝² 1 𝑝²
𝐾 + 𝑤1 . 𝑝 + 1 + 𝑤1 . 𝑝 +
𝑤2² 𝐾. 𝑤2²
Cherchons à décomposer le dénominateur :

1 4 1 4 1 4
Δ=𝑤1² − 𝐾.𝑤2² → √𝛥 = √𝑤1² − 𝐾.𝑤2² = 𝑤1 . √1 − 𝐾.𝑤2²

4.𝑤1²
Si K est suffisamment grand, alors ≪ 1 et il est possible de réaliser un
𝐾.𝑤2²
1
développement limité au premier ordre de √1 − 𝜀 ≅ 1 − 2 𝜀 , d’où :

1 2. 𝑤12
√∆ ≅ . (1 − )
𝑤1 𝐾. 𝑤22

On peut alors calculer les deux racines du dénominateur :

−1 1 2. 𝑤12
𝑤1 − 𝑤1 . (1 − 𝐾. 𝑤22 ) 𝐾. 𝑤22
𝑥1 = ≅− 𝑒𝑡
2 𝑤1
𝐾. 𝑤2 2

−1 1 2. 𝑤1²
+ . (1 − )
𝑤1 𝑤1 𝐾. 𝑤2²
𝑥2 = = −𝑤1
2
𝐾. 𝑤2²

D’où :

𝑝
1 + 𝑤1 1
𝐻(𝑝) = =
𝑝 𝑝. 𝑤1 𝑝. 𝑤1
(1 + ) (1 + ) 1 +
𝑤1 𝑘. 𝑤22 𝐾. 𝑤2²

Il apparait que la fonction de transfert en boucle fermée est de type premier


𝑤1
ordre, dont la constante de temps est 𝜏 = 𝐾.𝑤2²
Partie 2 :

Circuit et simulation sur Proteus ISIS


Introduction :
L’asservissement d’éclairement est réalisable de manières différentes soit par
asservissement de tension ou asservissement de courant. Ce dernier est plus
avantageux car le flux lumineux des LED est fortement proportionnel au
courant qui les traverse.

On souhaite asservir l’éclairement d’une LED haute puissance pilotée par un


contrôleur de courant. Ce type de LED est différent des LEDs standards non
seulement par sa composition interne mais surtout par les tensions et courants
mis en jeux.

Circuit :

On propose de le réaliser par le circuit ci-dessous :


Fonctionnement :

Ce montage électrique représente un générateur de courant continu


commandée par une tension. En effet, l’amplificateur opérationnel
transforme une tension continue en un courant continu.
Le potentiomètre Rv permet de faire varier la tension continue de
commande, qui par conséquent modifie la luminosité de la LED.
On obtient donc bel et bien un gradateur de lumière.

L’amplificateur opérationnel est en montage suiveur, ce qui implique que


la tension sur la borne inverseuse sera égale à la tension sur la borne non
inverseuse.
La tension appliquée sur l’entrée non inverseuse est la tension de
commande. On la retrouve aussi sur l’entrée inverseuse, et c’est aussi la
tension que l’on peut mesurer sur la résistance R3.
La valeur maximale du courant pouvant être débité dans la LED dépend
donc de la valeur donnée à la résistance R3.
La tension de commande est celle aux bornes du potentiomètre Rv1,
celui-ci monté en série avec la résistance R1 : On parle alors d’un pont
diviseur de tension.
Les deux résistances sont alimentées par un générateur de tension
continu VS.
La tension de commande est facilement calculée par :
𝑅𝑣
V1 = 𝑉𝑆
𝑅𝑣+𝑅1

Le courant traversant la résistance R3 sera donc :


𝑉1
I = 𝑅3

On voit bien que la valeur du courant I est inversement proportionnelle à


la valeur de la résistance R3 ; plus la résistance R3 est petite, plus le
courant la traversant est important.
Or la résistance doit être raisonnablement petite sinon davantage de
puissance sera dissipé à son niveau.
Pour cela, on introduit deux transistors de puissance de type NPN
montés en Darlington afin d’amplifier le courant I.
La résistance R3 est placée sur l’émetteur du transistor alors que notre
charge est sur son collecteur.
Le courant Id passant par la LED sera approximativement égal à I.
𝐼𝑑 ≃ 𝐼
Ou plus précisément
𝐼 = 𝐼𝑑 + 𝐼𝑏
Avec Ib est le courant de la base du transistor.
D’où 𝐼𝑑 = 𝐼 − 𝐼𝑏
Ib représente donc l’erreur du courant.
On sait que Ib est relié à Id par β le gain du transistor comme suit :

𝐼𝑑
𝐼𝑒𝑟𝑟𝑒𝑢𝑟 = 𝐼𝑏 = 𝛽

L’erreur peut être réduite en augmentant β d ’où le choix de la paire de


Darlington est justifié car celui-ci est très élevé, généralement de l’ordre
de 1000 et plus.
On a pour charge une LED en série avec un potentiomètre modélisant les
perturbations que peut subir notre système et une résistance de
protection.
On a bien vu que la valeur du courant Id ne dépend que de I, qui lui-
même est définie par la tension de commande. D’où la variation de la
résistance du potentiomètre n’aura aucun effet sur le courant la
traversant : On a pu alors éliminer l’effet de la perturbation.
Or tout cela reste valide que si la tension Vcc le permet.

Domaine de la validité :

En effet, on a

𝑉𝑐𝑐 = 𝑉𝑙 + 𝑉𝑐𝑒 + 𝑉1
Avec :
Vl est la tension aux bornes de la charge.
Vce est la tension entre le collecteur et l’émetteur du transistor.
V1 est la tension aux bornes de la résistance R3 qu’est aussi notre
tension de commande.
Vl doit rester toujours inférieur à Vcc, en cas contraire, le générateur de
courant constant ne fonctionnera plus.
Il faut donc assurer une alimentation bien supérieure à la somme des
tensions de la branche.
A noter que toute puissance non dissipée par la charge et la résistance
R3 sera dissipée au niveau du transistor.

Simulation :

On va simuler le circuit ci-dessus sur le logiciel Proteus ISIS pour vérifier


ainsi son bon fonctionnement.

Composants :

Les composants du circuit sont :

- Un générateur DC de 12V
- Une résistance de 90KΩ
- Un potentiomètre anti-log de valeur 10kΩ
- Un amplificateur opérationnel TLC2201
- Une paire de Darlington NPN TIP122
- Une résistance 10Ω
- Un potentiomètre linéaire de 250Ω
- Une résistance de 500Ω
- Une LED haute puissance
- Un générateur DC 120V

Caractéristiques :
La LED haute puissance utilisée a une tension de seuil de 3,3V et un
courant maximal de 120 mA
Elle est équipée d’un dissipateur thermique.
Comme son modèle n’existe pas sur Proteus, on travaille avec une LED
rouge avec les caractéristiques de la LED de puissance.

Le TIP122 est un transistor simple bipolaire Darlington de polarité NPN


de gain de courant DC égal à 1000. Son courant de collecteur maximal
est de 5A et il peut dissiper une puissance arrivant jusqu’à 65 W
Le TLC2201 est un amplificateur opérationnel de précision à faible bruit
de type Rail to Rail.

Choix des valeurs :

On limite le courant maximal à 120 mA (soit 0,12 A) avec une tension


d’alimentation Vs de 12 V pour ne pas endommager la LED.

Si on prend R3 égale à 10 Ω, la tension maximale de V1 sera donc leur


produit soit 1.2 V

On prend Rv = 10KΩ et R1 = 90 kΩ.

La valeur de la résistance du potentiomètre Rv est donc 10% de la résistance


totale de la branche alimentée par Vs.

L’amplificateur opérationnel est lui aussi alimenté par Vs = 12V.


La tension de commande varie de 0 à 1.2 V.

Le courant asservi varie de 0 à 120 mA

On choisit comme amplificateur opérationnel le TLC2201 qui s’alimente au


max par 16V.

Comme paire de Darlington, on prend le TIP122 de β égale à 1000.

Le potentiomètre R2 a comme valeur maximale 250 Ω.

Pour la LED, on choisit une de haute puissance à tension de seuil de 3.3V

L’alimentation Vcc convenable doit être donc largement supérieure à

𝐼𝑑 × 𝑅3 + 𝑅2𝑚𝑎𝑥 × 𝐼𝑑 + 3.3 + 𝑅4 × 𝐼𝑑

Avec R3 = 10Ω et R2max= 250Ω et R4 = 500Ω

On prend la valeur maximale de Id qu’est 120 mA

Dans ce cas, la valeur de la formule se réduit à 94.5 V, on choisira Vcc = 120V.

On vérifie que la puissance dissipée au niveau du transistor est à la limite de


celui-ci, pour cela on remet le curseur du potentiomètre R2 à 0.

𝑃𝑑 = ( 120 − 64.5) × 0.12 = 6.66 𝑊

Ce qui reste très faible devant la puissance maximale qu’il peut dissiper (65
W).

Le montage sur Proteus ISIS :


Essai :

Cas tension de commande maximale et sans perturbations :


Les valeurs sont comme attendu et la LED s’allume ; la tension
maximale est de 1,2V ce qui implique un courant de 0,12 A passant
par la LED, le courant traversant la LED est 0,1199 A ce qui très
approximatif à 0,12 A : l’erreur existe mais elle bien négligeable.

Cas tension de commande maximale et perturbations maximales :

On met le curseur du potentiomètre à fond pour introduire une


perturbation maximale à la LED mais les valeurs des courants
restent les mêmes. En effet, les effets de la perturbation ont été
neutralisées, on observe aussi que l’éclairement de la LED n’a pas
changé.

Cas tension de commande quelconque et avec perturbations :


On choisit une position du potentiomètre aléatoire et on constate
la diminution du courant d’où la diminution de l’éclairement de la
LED, elle bien dimmée.

Conclusion :

Le circuit semble bien fonctionner, la relation entre le courant et


l’éclairement est apparente et l’effet de la perturbation est
neutralisé. Le système asservie l’éclairement à une tension de
choix ce qui le rend aussi un gradateur de lumière.

Vous aimerez peut-être aussi