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1.

1 Définition des concepts de bases


• Cellule : On appelle une cellule, la surface radiante d'une antenne
• Cluster : C’est un ensemble de cellules
• Bande passante d’un support de transmission : C’est la bande de fréquence dans laquelle les signaux appliqués à
l’entrée du support ont une puissance de sortie supérieure à un seuil donné après traversée du support.
• Bande Passante d’une connexion : représente sa capacité, c'est-à-dire la quantité de données pouvant circuler en une
période donnée sur de réseau. Celle-ci se mesure en bits par seconde. A cette notion de bande s’ajoute celle de débit.
Le débit d’une connexion est la bande passante réelle, mesurée à un instant précis de la journée. Ce débit est souvent
inférieur à la bande passante, cette dernière représentant le débit maximal du média
• Modulation : Elle peut être définie comme le processus par lequel le signal est transformé de sa forme originale en une
forme adaptée au canal de transmission par Exp en faisant varier les paramètres d’une onde sinusoïdale appelée porteuse.
• Multiplexage : C’est une technique qui consiste à faire passer plusieurs informations à travers un seul support de
transmission.

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1.2 Architecture générale d’un réseau mobile
L’architecture d’un réseau mobile inclut trois entités fonctionnelles
• Le terminal mobile, appelé aussi équipement utilisateur (ou usager), abrégé en UE (User Equipment) ;
• Le réseau d’accès ou RAN (Radio Access Network) ;
• Le réseau cœur ou CN (Core Network).
On distingue également deux domaines
• Le domaine de l’UE, qui inclut les équipements propres à l’utilisateur ;
• Le domaine de l’infrastructure, constitué des équipements propres à l’opérateur.

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1.3 Allocation du spectre
Le spectre (de fréquence) est une ressource rare. Son organisation au niveau mondial est nécessaire à
plusieurs titres. Elle garantit la compatibilité des systèmes entre pays, autorisant l’itinérance des
utilisateurs à travers le monde. Elle permet aussi aux constructeurs d’équipements de réaliser des
économies d’échelles substantielles, réduisant les coûts et favorisant le développement des
technologies. Cette mission d’harmonisation au niveau mondial est assurée par l’UIT (Union
internationale des télécommunications). Les WRC (World Radiocommunication Conférences) sont des
forums internationaux organisés tous les quatre ans par l’UIT, au cours desquels les traités
internationaux gouvernant l’utilisation du spectre de fréquences radio peuvent être revus.

Au Niger c’est l’Autorité des Régulations des Communications Electroniques et de la Poste (ARCEP) qui
est chargée de la gestion et de la répartition des fréquences entre les operateurs. (A travers la décision
010 ARTP/CNRTP/18 du 04/04/2018 portant Plan National Attribution des Frequences (PNAF2018))

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1.4. Présentation du 3rd Generation Partnership Project (3GPP)
Le 3GPP (3rd Generation Partnership Project) est un consortium créé en 1998 à l’initiative de l’ETSI (European
Telecommunications Standards Institute). Le 3GPP a pour objectif de définir des spécifications permettant
l’interfonctionnement d’équipements de constructeurs différents. Contrairement à ce que son nom suggère, le champ
d’activités du 3GPP ne se limite pas à la normalisation de systèmes 3G. Son rôle consiste à maintenir et développer les
spécifications des systèmes :
• GSM/GPRS/EDGE ;
• UMTS (FDD et TDD) ;
• LTE
Le 3GPP est composé d’un groupe de coordination appelé PCG (Project
Coordination Group) et de différents groupes de spécifications techniques appelés TSG (Technical Specification Groups).
Il convient d’indiquer que le 3GPP n’est pas un organisme de normalisation en tant que tel. Il définit des spécifications
techniques qui sont par la suite approuvées et publiées par des organismes de normalisation régionaux, propres à un pays
ou une région du monde.
Les modifications des spécifications approuvées par les groupes de travail sont associées à une Release (version). Une
Release correspond à un ensemble de nouvelles fonctionnalités introduites dans la norme par les groupes du 3GPP dans
une période de temps donnée et représente un palier significatif dans l’évolution des systèmes. Le 3GPP a défini plusieurs
Releases
• Phase1 (1992) : GSM de base ;
• Phase 2 (1995) : fonctions GSM, y compris le codec EFR ;
• Release 96 : mises à jour GSM, débit de 14.4 kbps ;
• Release 97 : définition du GPRS ;
• Release 99 : introduction de l’UMTS ;

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• Release 4 : ajout de fonctionnalités au sein du réseau cœur ;
• Release 5 : introduction de l’évolution HSDPA pour le réseau d’accès
UMTS ;
• Release 6 : introduction de l’évolution HSUPA pour le réseau d’accès
UMTS ;
• Release 7 : introduction du HSPA+ MIMO ;
• Release 8 : introduction des évolutions HSPA+ CPC et DC-HSDPA, et première Release du réseau d’accès LTE
et du réseau cœur EPC ;
• Release 9 : évolutions du DC-HSDPA, notamment en combinaison avec le
MIMO, introduction du DC-HSUPA et seconde Release du LTE ;
• Release 10 : évolution du HSDPA (jusqu’à 4 porteuses, soit 20 MHz) et introduction de l’évolution du LTE
appelée LTE-Advanced ;
• Release 11 : réseaux hétérogènes (HetNet), multipoint coordonné (CoMP), coexistence interne (IDC),
interconnexion de services IP avancée ;
• Release 12 : agrégation de porteuses (2 porteuses de liaison montante, 3 porteuses de liaison descendante,
agrégation de porteuses FDD / TDD), MIMO massive ;
• Release 13 : LTE-U / LTE-LAA, LTE-M ;
• Release 14 : Éléments pour introduire la 5G.

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II. Les différentes générations de la Téléphonie mobile

La téléphonie mobile, ou téléphonie cellulaire est un moyen de télécommunications par


téléphone sans fil. Ce moyen de communication s'est largement répandu à la fin des années
1990 et est apparu au Niger en 2001. La technologie associée bénéficie des améliorations des
composants électroniques, notamment leur miniaturisation, ce qui permet aux téléphones
d'acquérir des fonctions jusqu'alors réservées aux ordinateurs.
La téléphonie mobile est fondée sur la radiotéléphonie, c'est-à-dire la transmission de la voix à
l'aide d'ondes radioélectriques (fréquences dans les bandes UHF allant de 800 à 2 600 MHz)
entre une station de base qui peut couvrir une zone de plusieurs dizaines de kilomètres de
rayon et le téléphone mobile de l'utilisateur

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2.1 La Première génération (1G) de la téléphonie mobile :

La première génération de systèmes cellulaires (1G) reposait sur un système de communications mobiles
analogiques. Cette génération mise sur le marché vers 1980 a bénéficié d’une invention technique
majeure des années 1970 : le microprocesseur. Les appareils utilisés étaient particulièrement
volumineux.
La première génération de systèmes cellulaires (1G) utilisait essentiellement les standards suivants :
• AMPS (Advanced Mobile Phone System), lancé aux Etats-Unis, est un réseau analogique
reposant sur la technologie FDMA (Frequency Division Multiple Access).
• NMT (Nordic Mobile Telephone) a été essentiellement conçu dans les pays nordiques et utilisés
dans d’autres parties de la planète.
• TACS (Total Access Communications System), qui repose sur la technologie AMPS, a été
fortement utilisé en Grande Bretagne.
Cette première génération de réseaux cellulaires utilisant une technologie analogique a été remplacée
dès l'apparition d'une seconde génération plus performante utilisant une technologie numérique.

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Avantages et inconvénients de la 1G

a. Avantages
• Éléments de réseau plus simples (moins complexes)
b. Inconvénients
• Capacité limitée,
• Non sécurisé,
• Faible autonomie de la batterie,
• Téléphone de grande taille,
• Interférence de fond

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2.2 2G : Le réseaux GSM (Global System for Mobile Communications)

Global System for Mobile Communications (GSM) est une norme numérique de seconde
génération pour la téléphonie mobile. Le groupe de travail chargé de la définir a été établi en
1982 par la Conférence européenne des administrations des postes et télécommunications
(CEPT).

Elle a été spécifiée et mise au point par l'ETSI (European Telecommunications Standard Institut)
pour la gamme de fréquences des 900 MHz. Une variante appelée Digital Communication
System (DCS) utilise la gamme des 1 800 MHz. Cette norme est particulièrement utilisée en
Europe, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. Deux autres variantes, en 850 MHz et en 1900
MHz PCS ( personal communications services), sont également utilisées

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Groupe
Émission (en MHz) Réception (en MHz)

Groupe 1 (900MHz) 890-915 935-960

Groupe 2 (1800MHz) 1710-1785 1805-1880

En GSM (pour Global System for Mobiles), l'écart de fréquence entre deux canaux adjacents a été

fixé à 200 kHz, soit 0,2 MHz. Le groupe 1 défini ci-dessus peut donc contenir 125 canaux (25

MHz/0,2 MHz) et le groupe 2 en contient 375, ce qui fait 500 au total. S'il n'y avait qu'un émetteur

dans une zone, on ne pourrait effectuer que 500 communications à la fois.

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2.2.1 Le Multiplexage temporel TDM

Pour augmenter le nombre de canaux, les ingénieurs ont inventé la technique dite de multiplexage

temporel : dans le téléphone, la voix est numérisée et donne donc un code binaire ; celui-ci a la

particularité de pouvoir être compressé, or sur une bande de fréquence de 200 kHz, on peut faire passer

plusieurs flux de telles données compressées. Le téléphone numérise, puis compresse le son et l'envoie

par « paquets » toutes les 20 millisecondes (GSM). Ainsi, on peut imbriquer huit émissions (7 paquets de

voix ou donnée + 1 paquet de contrôle) par canal GSM.

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2.2.2 Architecture réseau GSM

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BTS : base transceiver station (station de base) est composée essentiellement d'un élément d'interface
avec la station la contrôlant (BSC), de plusieurs TX et RX (transceiver, TRX) et d'une à trois antennes.
BSC : base station controller (Contrôleur de station de base) a pour rôle de commander plusieurs BTS. À
leur tour, plusieurs BSC sont reliées au Mobile service Switching Center (MSC).
VLR : Visitor Location Register est une base de données temporaire contenant des informations sur les
utilisateurs du réseau, et qui est parfois intégré dans le Mobile service Switching Center(MSC).
MSC : Mobile Switching Center est un équipement chargé du routage dans le réseau, de l'interconnexion
avec les autres réseaux (réseau RTC). Elle représente la centrale téléphonique du GSM.
HLR : Home Location Register (enregistreur de localisation géographique des abonnés). C’est la base de
données centrale d’un opérateur de réseau mobile, comportant les informations relatives à tout abonné
autorisé à utiliser ce réseau. Afin que les données soient cohérentes sur l'ensemble du réseau, c'est elle
qui sert de référence aux autres bases de données locales, les « VLR ».
AuC : L'Authentication Center (AuC), centre d'authentification, désigne une fonction d'authentification,
via leur carte SIM (Subscriber Identity Module) des téléphones mobiles. Cette authentification a lieu
normalement après la mise sous tension du téléphone mobile. Aussitôt que la carte SIM est
authentifiée, le HLR est en mesure d'administrer la carte SIM et les services de téléphonie mobile
associés.
OMC : Operation and Maintenance Center a pour rôle d'assurer la gestion de plusieurs BSC. L'OMC
permet à l'opérateur de connaître les points faibles de son réseau, de les analyser et de les corriger.
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2.2.3 Interface et protocoles GSM
On appelle interface le point de connexion entre deux éléments permettant de communiquer avec
chaque structure du réseau GSM. La normalisation des interfaces garantit l'interopérabilité des
équipements hétérogènes.
Noms Localisation Utilisation

Um Terminal - BTS Interface radio

Abis BTS - BSC Divers (transfert des communications)

A BSC - MSC Divers (transfert des données)

B MSC - VLR Divers transfert des données

C GMSC - HLR Interrogation HLR pour appel entrant

D(1) VLR - HLR Services supplémentaires

D(2) VLR - HLR Services supplémentaires

E MSC - MSC Exécution du hand over

G VLR - VLR Gestion des informations des abonnés

H HLR - AUC Echange des données d'authentification

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Un protocole est un ensemble de règles qui régissent les échanges de données ou le
comportement collectif de processus. Au niveau applicatif, on
distingue les protocoles suivants qui, au travers différents éléments du réseau, relient un
mobile à un centre de communication (MSC) :

a. Le protocole Call Control (CC) prend en charge le traitement des appels tels que
l'établissement, la terminaison et la supervision.

b. Le protocole Short Message Service (SMS) qui permet l'envoi de courts messages au
départ d'un mobile. La longueur d'un SMS est limitée à 160 caractères de 7 bits, soit 140 bytes.

c. Le protocole Mobility Management (MM) gère l'identification, l'authentification sur le


réseau et la localisation d'un terminal.

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2.2.4 Les canaux en GSM
Sur une paire de fréquences (Tx et Rx), un slot particulier parmi huit est alloué à une communication
téléphonique. Cette paire de slots forme un canal physique duplex correspondant à un circuit
téléphonique. Ce canal physique forme alors une base à deux canaux logiques : le canal de trafic TCH
(Trafic CHannel) qui transporte la voix numérisée à plein/demi-débit ou des données à faible débit (2,4
kbits/s) et le canal de contrôle SACCH (Slow Associated Control CHannel) qui gère les appels et assure
une QoS satisfaisante.
Il existe 2 classes de canaux logiques :
• le canal logique dédié est duplex et fournit une ressource réservée à un mobile telle que, dans la
même cellule, aucun autre mobile ne peut transmettre ou recevoir dans le même slot à la même
fréquence :
• le canal logique non dédié est simplex et partagé par un ensemble de mobiles. Dans le sens downlink,
il transmet des données de diffusion aux mobiles à l’écoute du canal. Dans le sens uplink, il permet
l’accès multiple.
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Listes des canaux logiques GSM

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2.2.5. Planification Radio en GSM
Le rôle de cette planification est de :
i. Réduire la puissance de transmission
ii. Augmenter la capacité du système :
• Etaler la couverture par autant de cellules que nécessaire
• Augmenter le nombre maximum des utilisateurs accédant au réseau.
iii. Réduire les interférences.
Le GSM utilise principalement deux bandes de fréquences, l'une pour la voie montante (TX), l'autre pour la
voie descendante (RX) auxquelles s'intègrent des canaux de signalisation.
La bande 890-915 MHz est utilisée en Europe, pour la voie montante, tandis que la bande 935-960 MHz est
utilisée pour la voie descendante. Chacune de ces bandes comprend 175 porteuses (canaux) de 200 kHz
chacune.
Chaque porteuse comporte huit timeslots (TS) qui durent environ 577 μs. Les canaux physiques servant à
émettre la voix (ou la signalisation) sont ces slots.
La superficie totale de la couverture est divisée en des motifs ou clusters. Le nombre de cellules N dans
chaque Cluster est appelé taille du cluster. Le cluster est reproduit sur toute la zone de couverture. Ainsi dans
un cluster chaque fréquence est utilisée une seule fois.

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Un cluster de 7 cellules
3 clusters de 7 cellules soient 21 cellules

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• Calcul de la Taille d’un Custer N
Soit N le nombre de cellules dans chaque Cluster appelé aussi taille du cluster. Nous avons :

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• Calcule de La Distance de réutilisation d’une fréquence D:

N= taille du cluster et R=mesure du côté hexagonale de la cellule.


Exp : Pour N=3 et R=2km on a D=2√3x3 =6km

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• Calcul de La capacité d’un système noté C

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2.2.6 La sectorisation (Sectoring)

C’est une technique permettant la réduction d’interférences co-canal par L’utilisation d’antennes
directionnelles. L’antenne omni-directionnelle unique au BTS est remplacée par plusieurs antennes
directionnelles, chacune rayonnant dans un secteur donné. Une cellule va recevoir moins
d’interférences co-canal.

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2.2.7 Gestion de la Mobilité
Le handOver :
Le handover (ou transfert intercellulaire) désigne l'ensemble des opérations mises en œuvre pour
permettre qu'un téléphone mobile ou un smartphone puisse changer de cellule radio sans interruption
de la conversation ou du transfert des données. Le handover est un mécanisme fondamental dans les
communications mobiles cellulaires.
Le processus de handover permet à un terminal mobile de maintenir la communication en cours, lors
d'un déplacement qui amène le mobile à changer de cellule. En effet, lorsque le signal de transmission
entre un téléphone et une station de base (BTS) s'affaiblit, le logiciel du téléphone mobile cherche une
autre station de base disponible dans une autre cellule, qui soit capable d'assurer à nouveau la
continuité de la communication sans interruption.
Le handover tient compte de la direction du mouvement. En GSM, dans tous les cas, le handover est du
ressort du MSC (Mobile services Switching). En UMTS (3G), il est décidé par le RNC. Dans les réseaux 4G
LTE, il se négocie directement entre les eNode B qui gèrent les cellules radio concernées.
Utilité du handover
Il existe trois cas où un handover est nécessaire pour assurer la continuité d'un appel téléphonique :

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Rescue Handover : la station mobile quitte la zone couverte par une cellule pour une autre. C'est la
qualité de transmission qui détermine la nécessité du handover, qualité mesurée par le taux d'erreur,
l'intensité du signal reçu, le niveau d'interférences et le délai de propagation.

Confinement handover : la station mobile subirait moins d'interférences si elle changeait de cellule (les
interférences sont dues en partie aux autres stations mobiles actives dans la cellule). La station mobile
écoute en permanence d'autres antennes pour mesurer la qualité d'une connexion à ces dernières. De
plus, chaque station mobile est synchronisée avec plusieurs BTS (2G) ou Node B (3G) pour être prête en
cas de handover.

Traffic Handover : le nombre de stations mobiles est trop important pour la cellule, et des cellules
voisines peuvent accueillir de nouvelles stations mobiles. Cette décision nécessite de connaître la charge
des autres BTS.

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Types de handovers
On distingue :
• Le hard handover se produit lorsque le canal radio de la cellule source est libéré et le canal dans
la cellule cible est engagé. Ainsi, la connexion à la cellule source est rompue avant (ou au moment de)
l'établissement de la liaison avec la cellule cible. Dans ce cas, il est important de minimiser la durée
d'interruption de la communication. Ce type de handover est utilisé dans les réseaux mobiles GSM et
dans les réseaux 4G LTE avec une durée d'interruption de quelques dizaines de millisecondes.
• Le soft handover a lieu lorsque le canal de la cellule source est maintenu pendant un certain
laps de temps pendant que la liaison avec la cellule cible est engagée. Dans ce cas, la connexion avec la
cellule cible est établie avant la rupture du lien avec la cellule source. Ce type de handover est utilisé
dans les réseaux 3G UMTS grâce au code de brouillage (le « C » de W-CDMA) qui permet d'identifier et
de recevoir simultanément depuis plusieurs cellules radio.

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2.2.8 Le GPRS et le EDGE
L’implémentation du GPRS ne nécessite aucun changement sur le côté hard du réseau GSM existant, à part
l’introduction d’un équipement sur la BSC nommé PCU (Packet Control Unit) qui se charge de la gestion de la
transmission par paquet. L'intégration du GPRS dans une architecture GSM nécessite donc l'adjonction de
nouveaux nœuds réseau qui sont :

• SGSN : il envoie les paquets entrants et sortants de/vers un MS. Il fournit aussi le chiffrement et
l’authentification et la gestion des sessions. Il est connecté au HLR, MSC, BSC.

• GGSN : c’est la passerelle avec les réseaux de données (internet). Le GGSN est notamment chargé de
fournir une adresse IP aux terminaux mobiles pendant toute la durée de la connexion.

• Le module BG pour la sécurité : Il est défini comme un nœud de passerelle permettant de relier un
réseau GPRS à un réseau interconnectant différent réseaux GPRS. Ces BG jouent le rôle d’interface avec les
autres PLMN (Public Land Mobile Network) permettant ainsi de gérer les niveaux de sécurité entre les réseaux
des cellules radio adjacentes utilisant des fréquences différentes pour éviter les interférences.

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Architecture du Réseau GSM/GPRS

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Le EDGE : Enhanced Data Rates for GSM Evolution (tranchant (d’une lame)) est une norme de téléphonie
mobile, une évolution du GPRS.

Il est souvent utilisé en complément d’un réseau UMTS (3G) pour offrir des services à haut débit à
davantage d’utilisateurs en zone rurale ou en zone suburbaine.

L’évolution directe depuis un réseau GSM vers un réseau UMTS (dit 3e génération ou 3G) étant
coûteuse, les opérateurs ont cherché des alternatives et l’une d’entre elles est l’EDGE, qui est présenté
comme la génération 2,75G.

Tout comme le GPRS, la norme EDGE a l’avantage de pouvoir rapidement s’intégrer aux réseaux GSM
existants.

Les bandes de fréquences sont divisées en portions de 200 kHz (écart entre porteuses RF) chacune ; ce
sont les canaux de transmission.

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2.3. Le Réseau 3G (UMTS)

La troisième génération (3G) désigne une génération de normes de téléphonie mobile. Elle est
représentée principalement par les normes Universal Mobile Telecommunications System (UMTS) et
CDMA2000.

La mise en place d'un réseau UMTS permet à un opérateur de compléter son offre existante par l'apport
de nouveaux services en mode paquet complétant la 2G.

Le réseau UMTS se compose principalement des éléments suivants

• Le réseau cœur (CN core Network) ;

• Le réseau d’accès (UTRAN Universal Terrestrial Radio Access Network) ;

• Le terminal utilisateur (UE).

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2.3.1 Architecture UMTS

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1. Réseau cœur (CN)

Le réseau cœur (Core Network) est la partie du système UMTS chargée de la gestion des services
souscrits par l’abonné. Il permet de communiquer à l’intérieur d’un même réseau de téléphonie mobile
et assure l’interconnexion de ce dernier avec des réseaux externes, fixes ou mobiles, numérique ou
analogique. Le réseau cœur est composé de trois parties:

• Le domaine CS (Circuit Switched) utilisé pour la téléphonie ;

• Le domaine PS (Packet Switched) qui permet la commutation de paquets ;

• Les éléments communs aux domaines CS et PS.

a. Le domaine à commutation de circuits (CS)

Il Permet de gérer les services dédiés aux conversations téléphoniques (vidéo-téléphonie, Jeux vidéo,
application multimédia). Ces applications nécessitent un temps de transfert rapide. Il est composé de
:MSC ; GMSC et VLR.
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b. Le domaine à commutation de paquet (PS)

Le domaine paquet permet de gérer les services de la navigation sur internet. Ces applications sont
moins sensibles au temps de transfert, c’est la raison pour laquelle les données transiteront en mode
paquet. Le débit du domaine paquet sera sept fois plus rapide que le mode circuit, environ 2Mbits/s.

L’infrastructure s’appuiera alors sur les principaux éléments du réseau GPRS : SGSN (bases de données
existantes en mode paquet GPRS, équivalent des MSC/VLR en GSM) et le GGSN (équivalent du GMSC en
GSM) qui jouera le rôle de commutateur vers le réseau internet et les autres réseaux publics ou privés. Il
est composé de : le SGSN et le GGSN.

c. Les éléments communs :

Ce sont des éléments partagés par le domaine de commutation de paquet et le domaine de


commutation de circuit, ces éléments sont le HLR, le AuC et le EIR

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2. Le Réseau d'accès radio (UTRAN)
Le réseau d’accès radio est une passerelle entre le mobile et le réseau cœur via les interfaces « Uu » et «
lu ». Cependant, il est chargé d'autres fonctions telles que
• Sécurité : Il permet la confidentialité et la protection des informations échangées par l'interface radio.
• Mobilité : Une estimation de la position géographique est possible à l'aide du réseau d'accès UTRAN.
• Gestion des ressources radio : Le réseau d'accès alloue et maintient les ressources radio.
• Le contrôle du Handover.
Le réseau d’accès UTRAN est composé de : une ou plusieurs stations de base (appelées Node B), des
contrôleurs radio RNC (Radio Network Controller).
3. La Station mobile (MS)
L’utilisateur est équipé d’une station mobile (Mobile Station) qui est constituée de :
• Equipement mobile (ME) : Les mobiles 3G ne seront plus de simples téléphones mais des
terminaux multimédias capables d’offrir simultanément des services de transmission de données,
d’audio et de vidéo en tout moment.
• Universal Subscriber Identity Module (USIM) : La carte USIM assure la sécurité du terminal et la
confidentialité des communications

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2.3.2. Interfaces dans le réseau UMTS

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2.3.3. Technique d’accès en UMTS
UMTS repose sur les technologies W-CDMA (combinaison de TDMA, CDMA et FDMA).
Code Division Multiple Access (CDMA) : C’est une technique d’accès basé sur la répartition des codes qui
permet aux utilisateurs de communiquer simultanément dans la même bande de fréquence et cela en
affectant à chaque utilisateur un code unique qui est connu par le récepteur. Le principe est le suivant :
une clé (ou code) correspond à chaque utilisateur, à l’aide de cette clé, son message est codé avant
d’être émis. Les émissions résultantes aux autres utilisateurs sont considérées comme étant un pseudo-
bruit à large bande.
Le système W-CDMA (Wideband Code Division Multiple Access) apporte, par rapport aux systèmes de
deuxième génération (GSM et EDGE) plusieurs avantages à savoir :
• Une plus grande bande passante disponible pour l’usager ;
• Grande souplesse dans l’allocation des ressources nécessaires et dans le déploiement du réseau ;
• Simplicité de la planification cellulaire, car ce sont les séquences de codage qui différencient les
communications, et non pas les fréquences porteuses.
• Transmission efficace en mode paquet ;
• Possibilité de transmettre des services à haut débit ;
• Meilleure performance pour détecter les trajets multiples.

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2.3.4. Planification radio en UMTS
Les fréquences utilisées en UMTS : la bande des 2100 MHz (1920-1980 MHz en émission et 2110-2170
MHz en réception). En GSM, les cellules radio adjacentes utilisent des fréquences différentes ce qui
implique de diviser et répartir les fréquences attribuées à un opérateur entre plusieurs cellules radio et
donc d'avoir moins de bande passante (moins d'abonnés actifs simultanément) dans chaque cellule.
Une amélioration importante de l’UMTS par rapport au GSM consiste en la possibilité d’utiliser les
mêmes fréquences hertziennes dans toutes les cellules radio, grâce à une nouvelle technique de codage
(W-CDMA) permettant d’identifier chaque cellule. En conséquence, cela permet d’affecter une largeur
spectrale plus grande à chaque cellule (la norme UMTS prévoit 5 MHz par cellule radio) et donc d'avoir
au total une bande passante plus importante et plus de débit dans chaque cellule.
Une autre différence tient au fait que l'UMTS est optimisé pour transporter les données avec des débits
variables (vidéos, internet). La bande passante n'est donc plus découpée en canaux de taille fixe
(adaptés à la voix), mais une allocation dynamique de ressources permettant des débits variables (accès
Internet).
Dans un réseau UMTS, on retrouve le même type de damiers (cellules) hexagonaux que celui décrit pour
le GSM.

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2.3.5 Les Services UMTS
L’UMTS offre différents services à savoir :

• Catégorie conversationnelle (voix, visiophonie) ;

• Catégorie de flux continu ou streaming (multimédia, vidéo à la demande, regarder la TV, des

films) ;

• Catégorie interactive (jeux vidéo en ligne, accès aux bases de données) ;

• Catégorie d’arrière-plan (email, SMS, téléchargement).

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2.3.6. Evolution de l’UMTS
Etant donné la nécessité d’accroitre le débit, l’UMTS a connu 2 évolutions majeures :
• HSPA (High Speed Packet Access) HSDPA : (High Speed Downlink Packet Access) pour la voie
descendante et HSUPA (High Speed Uplink Packet Access) pour la voie montante
• HSPA+ (High Speed Packet Access+)
a. HSPA : (3.5G)
Normalisation par 3GPP :
- Release 5 (2002) évolution HSDPA pour le réseau d’accès UMTS
- Release 6 (2005) évolution HSUPA pour le réseau d’accès UMTS
L’innovation principale du HSPA concerne le passage d’une commutation circuit sur l’interface radio, où des
ressources radio sont réservées à chaque mobile pendant la durée de l’appel, à une commutation par
paquets, où la station de base décide dynamiquement du partage des ressources entre les mobiles actifs.
L’allocation dynamique des ressources est effectuée par la fonction d’ordonnancement ou scheduling, en
fonction notamment de la qualité instantanée du canal radio de chaque mobile, de ses contraintes de qualité
de service, ainsi que de l’efficacité globale du système. La commutation par paquets optimise ainsi l’usage des
ressources radio pour les services de données.
Ces évolutions offrent aux utilisateurs des débits maximaux de 14,4 Mbit/s en voie descendante et de 5,8
Mbit/s en voie montante, ainsi qu’une latence réduite.

Ecole Supérieure des Communications Electroniques et de


la Poste (ESCEP)
b. HSPA+ (3.75G)
Normalisation par 3GPP :
- Release 7 : introduction du HSPA+ MIMO
L’amélioration des débits et de la capacité est rendue possible par l’introduction de nouvelles
techniques, une cellule peut transmettre des données à un utilisateur sur deux porteuses
simultanément en voie descendante, à l’aide de la fonctionnalité DC-HSDPA (Double Carrier). Le spectre
supportant la transmission n’est donc plus limité à 5 MHz mais à 10 MHz. Les débits fournis à l’utilisateur
sont potentiellement doublés. De plus, la largeur de bande plus élevée permet au système une gestion
plus efficace des ressources spectrales. La fonctionnalité MIMO (Multiple Input Multiple Output) est
également introduite pour améliorer les débits en voie descendante. Les utilisateurs always-on sont
mieux pris en compte via des fonctionnalités regroupées sous le terme de CPC (Continuous Packet
Connectivity). Le HSPA+ intègre enfin une option d’architecture qui réduit la latence du système via la
suppression du contrôleur de stations de base pour les services de données. Les évolutions HSPA+
apportent ainsi des gains très significatifs en termes de débits, de capacité et de latence et renforcent la
pérennité des réseaux 3G.

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