Rapport EIE Carr Carrimed 2012

ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT DE LA CARRIERE CARRIMED
ROYAUME DU MAROC
REGION TANGER-TETOUAN
WILAYA DE TANGER
PREFECTURE FAHS ANJRA

CERCLE ANJRA
COMMUNE RURALE Tleta Taghramt
ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT
De l’exploitation de la Carrière CARRIMED

Par la société CARRIMED
Tél. : 05 39 94 01 60 ; Fax : 05 39 94 47 29
Dossier N° 05/TT/MA/12 Juillet 2012
BET : LE MAITRE EN GESTION & CONSEIL SARL

Adresse : Complexe Al Marjane 2, RSD Al Marjane 2, Appt 38 - Tanger
Tél : 05 39 31 64 70 – fax 05 39 31 64 71
E-mail : consultant_mgc@yahoo.fr / adel_mgc@yahoo.fr
1
FICHE DE PROJET
ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT D’UNE CARRIERE DE
Objet :
PRODUCTION D’ENROCHEMENTS ET TOUT-VENANTS.
Région / Préfecture : Tanger-Tétouan / Fahs Anjra
Cercle / Kyadat/Commune
: Anjra / Tleta Taghramt/ Tleta Taghramt
rurale
Douars les plus proches : Centre Tleta Taghramt, Khoueïm, Keddana, Kehaline
Feuille(s) cartographique(s) : Feuille Sebta, 1/50.000

CARRIMED sarl,
Exploitant
15, Rue Mahatma Ghandi - TANGER
(raison sociale, adresse, téléphone, :
Fax) Tél. 05 39 94 01 60 ; Fax. 05 39 94 47 29 ; GSM : 06 61 10 32 61
E-mail: mustaphaelamrani@carrimed.com
Investissement global 152 millions de Dirhams

RC : 14737
Informations fiscales
IF : 04920584
Statut du terrain de : Terrain collectif
l’exploitation
Nature d’activité : Extraction de la roche calcaro-dolomitique
Superficie de l’assiette exploitée 21 ha 57 a 15 ca
Superficie actuelle + extension : 72 ha 35 a 44 ca
Ressources probables : 24 000 000 m³
Eventail complet d’enrochements pour travaux portuaires et tout-

Matériaux à produire :
venants pour concassage
Méthode de transformation : Abattage, Marinage, Tri, Mise en stock pour réception
Provenance de matière première : Terrains calcaro-dolomitiques
Données pertinentes de Aires forestières adjacentes, éoliennes sur le col du centre de

l’Environnement : Taghramt, Décharge de Taghramt, Carrières voisines
Vocation du secteur : Zone des carrières de Tleta Taghramt (8 opérateurs)
1.250.000 m³
Production annuelle :
Durée de l’exploitation : 18 ans
Imp(-) : Impacts visuel et sonore, poussières, déchets.

Impact sur l’environnement : Imp(+) : cercle économique lié aux matériaux BTP, création d’emploi +
Taxes, etc.
- Evacuation des engins et des déchets hors site
Réhabilitation du site :
- Reboisement
2
Station CARRIMED Carrière OUED RMEL
575000
574800
574600
574400
574200
574000
573800
573600
573400
573200
573000
572800
Avenir Béton
493400 493600 493800 494000 494200 494400 494600 494800 495000 495200 495400
FIGURE 1: DELIMITATION EN ROUGE DU DOMAINE TRAITE & EN JAUNE DU DOMAINE ACTUELLEMENT

EXPLOITÉ SUR UN EXTRAIT D’UNE PHOTO SATELLITE REGIONALE.
: Périmètre de l’aire traitée
: Pourtour de la carrière autorisée
Au niveau de l’ensemble de la chaîne du Haouz, cette carrière constitue une exception

dans la mesure où elle se greffe sur un hémicycle fermé ceinturé de partout par une muraille
calcaro-dolomitique manifestement inhospitalière. Le site correspond à une bande définie par
les bornes de coordonnées suivantes:
3
Points X(m) Y (m)

B1 494033.49 574076.64
B2 494559.86 574293.61
B3 494735.76 574280.25
B4 494746.64 574210.87
B5 494831.85 574125.85
B6 494908.82 573792.66
B7 494835.00 573058.00
B8 494615.45 573021.23
B9 494599.00 573180.23
B10 494439.93 573243.60
B11 494349.97 573447.99
Tableau 1 : COORDONNEES LAMBERT DES BORNES DELIMITANT LA SUPERFICIE TRAITEE
4
SOMMAIRE
INTRODUCTION & SYNTHESE
I. Cadre législatif et réglementaire du projet 9
II. Contexte et justificatif du projet 11
II.1 Les critères techniques 12
II.2. Les critères économiques 14
III. Description détaillé du projet 16
III.1 Situation de point de vue environnementale 16
III.2 Mode d’exploitation 16
III.3 Moyens humains 16
III.4 Moyens matériels 17
III.5 Méthode d’exploitation 18
III.6 Phases d’exploitation 20
III.7 Fonctionnement 25
III.8 Constructions 25
III.9 Flux des matières premières et énergies 25
III.10 Mode de remise en état 26
IV. Horizon temporel 27
V. Délimitation de la zone d’étude 28
VI. Description de l’état initial de l’environnement 31
VI.1 Situation géographique 31
VI.1.1 Contexte géographique 31
VI.1.2 Constat sur l’infrastructure existante 31
VI.2 Cadre naturel 34
VI.2.1 Géologie et géomorphologie 34
VI.2.1.1 Contexte géologique 34
VI.2.1.2 Géomorphologie 38
VI.2.2 Hydrologie, Hydrogéologie et qualité des eaux 38
VI.2.2.1 Réseau hydrographique 38
VI.2.2.2 Contexte hydrogéologique 38
VI.2.3 Climatologie 41
VI.2.3.1 Fréquence des vents 41
VI.2.3.2 Température 43
VI.2.3.3 Précipitations 43
VI.2.4 Eléments biologique (la flore et la faune) 45
VI.2.4.1 La flore 45
VI.2.4.2 La faune 45
VI.2.5 Eléments humains 45
VII. Identification et Evaluation des impacts du projet sur l’environnement 50
VIII. Synthèse des impacts 53
IX. Mesures d’élimination, réduction et ou compensation des impacts négatifs 54
XI. Le plan de suivi et de surveillance environnementale 55
X. Mesures prises pour la réhabilitation du site du projet 58
XII. Conclusion 61
XIII. Quelques références bibliographiques 62
-ANNEXES (voir Fascicule 2)
5
INTRODUCTION & SYNTHESE

La présente Etude d’Impact sur l’Environnement est élaborée pour le compte de la
société CARRIMED, Sise au 15, rue Mahatma Ghandi -Tanger, pour le site exploité par
elle en tant que carrière à ciel ouvert selon contrat en annexe.
La carrière dénommée « CARRIMED » relève de la commune rurale Tleta Taghramt, du
Cercle Anjra, Province Fahs Anjra, Wilaya de Tanger. Elle est greffée sur un terrain non
couvert par une documentation d’urbanisme. Elle se situe 4 km au SE de Tleta Taghramt
et à 2,5 Km au SW de Dr Keddana.
La méthodologie suivie pour la présente étude est :
⎯ L’abord exhaustif des composantes de l’Environnement naturel (faune et flore),

physique (eau, air, sol), humain (agglomérations rurales), et économique, propres au
secteur. Le souci d’une illustration pédagogique reste permanent pour compléter de
façon convaincante la description textuelle;
⎯ La reconnaissance de la nature et de la géométrie des terrains; ce qui inclut pour la

roche exploitable sa stratigraphie, sa disposition par rapport à la roche stérile, les
variations latérales de son épaisseur, son enracinement éventuel, la description des
plans les affectant (Stratification, diaclases, failles).
De cette analyse découle des résultats concernant, entre autres : 1) la conformité

de la roche vis-à-vis des exigences techniques, 2) le mode d’exploitation, 3) les réserves,
4) l’hydrologie et l’hydrogéologie, 5) les conséquences de l’extraction sur l’équilibre du
paysage et la stabilité géotechnique du terrain, 6) la vérification de la toxicité éventuelle
de la roche.
Les données recueillies serviraient de base de réflexion à l’élaboration d’un schéma

de remise en état des lieux, adapté au secteur propre.
Pour l’instant, les motivations suivantes justifient ce projet:
1) Le lancement des travaux d’extraction à ciel ouvert n’est pas étrange à ce secteur
de la chaîne calcaire septentrionale parsemée de nombreuses carrières à la longueur
des écailles faites de calcaires blancs et de dolomies. Il s’agit d’un faciès convenable
pour la production de granulats et matériaux rocheux à usage BTP. Il s’agit donc de la
continuité logique d’un même contexte d’exploitation;
2) La présence d’un matériau techniquement exploitable, et qui est, ici, de type «

calcaires blancs et dolomitique » au sens litho-stratigraphique du terme. Il s’agit d’une
roche aux qualités exceptionnelles, par ses propriétés géo-mécaniques excellentes et
son indice de propreté. Le faciès des « calcaires blancs » ne se retrouve ni dans le vaste
domaine des flyschs, ni dans les grandes unités plus externes du Rif nord-occidental.
3) Dans le cadre des orientations et de l’encouragement des pouvoirs publics pour la

production du sable de concassage en vue de limiter l’emploi des sables de mer dans la
confection des bétons, cette carrière est destinée à alimenter –entre autres- l’unité de
6
production , propriété du même pétitionnaire, spécialisée dans la production des sables

de concassage de haute qualité.
4) La provenance de ces matériaux à partir de la commune rurale de Tleta Taghramt

serait de nature à diminuer le coût d’approvisionnement pour les centres traditionnels
de consommation (villes de Tanger, Fnidek, M’dik, Ksar sghir) ainsi que pour les grands
chantiers d’infrastructure en cours de construction et à venir (Chantiers portuaires,
zones franches, …).
5) Sur le plan économique, l’activité de l’exploitation, faut-il le préciser, engendre des

revenus pour le compte de la commune et de la communauté ethnique dont les
ressources sont, en grande partie, tributaires d’un cortège de carrières.
6) Sur le plan hydrogéologique, l’analyse structurale introduite montre que le massif de

Koudiat El Battah correspond à des écailles à plongement vers l’externe (dû à un
chevauchement secondaire à vergence interne). C’est ce contact de base qui joue de
règle le rôle de base de l’aquifère et qui assure le drainage des écoulements souterrains
vers les points d’exsurgence. Il apparaît, selon les observations de terrain, que ce
contact est matérialisé par une surface aveugle à pendage interne disparaissant sous les
nappes ghomarides. Ce fait explique la raison pour laquelle aucune source n’est visible
ni dans la zone d’exploitation ni dans son périmètre limitrophe (écailles avoisinantes).
7) La zone de carrière est un domaine sans couvert végétal particulier, ne comporte pas
des biens physiques ou naturels appartenant au patrimoine national, et non habité par
un gibier protégé. La faune est représentée par des oiseaux ubiquistes et de petits
reptiles. Le site se trouve, cartes à l’appui, à une distance raisonnable des
agglomérations rurales de Tleta Taghramt, Mrharba, Keddana et Agnane.
L’Environnement hôte de la zone de carrière abrite, plus au Nord à des distances
appréciables, un important champ éolien ainsi qu’une usine électrique bien distante de
celle-ci (usine alimentée par les éoliennes de Koudiat Lbaida).
Sur le plan Environnemental strict, pièce maîtresse de cette étude, il va sans dire que les
travaux d’exploitation à ciel ouvert engendrent généralement des impacts positifs et
d’autres négatifs. Il s’agit dans cette étude de faire l’inventaire détaillé des uns et des
autres dits-impacts, d’en faire une réelle évaluation, d’en préciser les risques éventuels
sur le milieu environnant et d’énoncer les mesures d’élimination ou d’atténuation
correspondantes.
─ Impact(s) positifs: souvent d’ordre socio-économique : dynamisation de l’économie
locale, création de l’emploi, désenclavement et liaison des agglomérations avoisinantes
au réseau routier régional, accélération de l’électrification locale, aides sociales diverses
aux habitants des douars avoisinants, etc…
─ Impacts négatifs: Représentés par les incidences classiques des extractions à ciel
ouvert : a) poussières et sonorisations, b) impact visuel, c) affectation du réseau
hydrographique et des eaux souterraines, d) impact sur le sol et vulnérabilité
géotechnique du substrat.
7
- Mesures d’Atténuation :
Pour la clarté du travail, les impacts identifiés sont portés et qualifiés par l’intermédiaire
d’un tableau.
Les mesures à prendre par l’exploitant, en vue d’en éliminer ou réduire l’effet, sont
résumées dans ce qui suit :
─ contrôle et vigilance envers les explosifs.
─ Récupération et préservation du sol de décapage pour réutilisation ultérieure;
─ Géométrie d’exploitation avec des gradins d’amortissement;
─ Arrosage des pistes de circulation des camions;
─ Adaptation des horaires de tir ;
─ Appel à une conduite clémente des engins pour minimiser la sonorisation de la

ferraille ;
─ Mise en place d’une signalisation autour de la carrière, afin d’avertir les intrus du
danger du chantier ;
─ Limitation de la vitesse sur les pistes ;
─ Gestion des déchets ;
─ Transfert à l’extérieur du site des déchets non-biodégradables et de la ferraille

résiduelle ;
─ Remise en état des lieux;
Quant aux mesures envers la faune et la flore, elles apparaissent négligeables du fait
que ce site s’est avéré pauvre sur le plan biologique, et que sa distance reste raisonnable
par rapport au domaine forestier de Sidi Mimoun.
Le Pétitionnaire nous a exprimé son engagement solennel dans la réhabilitation et la
remise en état des lieux en cours et en fin d’exploitation, et ce selon les
recommandations qui seront définies dans le cadre de cette étude.
8
I. CADRE JURIDIQUE ET REGLEMENTAIRES

Avant de procéder à l’étude d’impact objet du présent rapport, il est important
de citer assez brièvement les termes du cadre juridique régissant les différents
domaines de l’environnement susceptibles d’être concernés. Ce jalon impose, d’une
manière directe et indirecte, le respect des lois et des procédures des institutions dans
la réalisation des projets. CARRIMED se conformera donc aux textes juridiques se
rapportant notamment aux:
1. Le Dahir N° 1-021-297 du 25 Rajab 1423 (03Octobre 2002) portant sur la

promulgation de la loi N° 78-00 portant sur la charte communale.
2. Le Dahir n° 1-60-063 du 30 hija 1379 (25 juin 1960) relatif au développement des
agglomérations rurales.
3. La loi N° 65-99 relative au code du travail
4. Le décret d’application de la loi 13-03 relative à la lutte contre la pollution
atmosphérique
5. Le décret N° 2-04-553 du 24 janvier 2005 relatif aux déversements, écoulements,
rejets, dépôts directs ou indirects dans les eaux superficielles ou souterraines (B.O. N°
5292 du 17 février 2005).
6. Le décret N° 2-05-1326 du 29 Joumada III 1427 (25Juillet 2006) relatif aux eaux à
usage alimentaire
7. La norme marocaine N°03-07-001 fixant les valeurs limites de la qualité des eaux
d’alimentation humain
8. La circulaire du premier ministre N° 06/2010 en date du 14/06/2010 sur
l’exploitation et le suivi des carrières.
9. Le Dahir du 5 Mai 1914 et le Dahir du 25 Juin 1917 le complétant portant sur la
réglementation de l’exploitation des carrières.
10.Le Dahir du 1 Novembre 1929 portant sur le règlement minier au Maroc.
11.Le Dahir N° 1-69-170 du 10 Joumada 1389 (25Juillet 1969) pour la défense et la
restauration des sols.
12.Le Dahir du 25 Août 1914 sur les établissements classés insalubres, incommodes et
dangereux.
13.La loi 12-090 relative à l’urbanisme et son décret d’application
14.Le Dahir N° 2-05-1533 du 13 février 2006 relatif à l’assainissement autonome
15.La loi N° 12-03 et ses décrets d’application définit les études d’impact sur
l’environnement comme études préalables permettant d’évaluer les effets directs ou
indirects pouvant atteindre l’environnement à cours, moyen ou long terme, suite à la
9
réalisation des projets économiques et de développement et de déterminer les mesures

pour supprimer, atténuer ou compenser les impacts négatifs et d’améliorer les effets
positifs du projet sur l’environnement.
16.La loi N° 13-03 vise la prévention et la lutte contre les émissions des polluants
atmosphériques susceptibles de porter atteinte à la santé de l’Homme, à la faune, au
sol, au climat, au patrimoine culturel et à l’environnement en général.
17.La loi N° 10-95 promulguée en 1995 vise à mettre en place une politique nationale
de l’eau basée sur une vision prospective qui tient compte d’une part de l’évolution des
ressources et d’autres part des besoins nationaux en eau.
18.La loi N° 11-03 à pour objet d’édicter les règles de base et les principes généraux de
la politique marocaine dans le domaine de la protection et de la mise en valeur de
l’environnement.
19.La loi N° 28-00 relative à la gestion et au traitement des déchets et ses décrets
d’application
20.La Loi N° 52.05 du 11 février 2010 relative au code de la route, le Décret n° 2-10-
314 du 29 Septembre 2010 pris pour l'application des dispositions relatives à la conduite
professionnelle et le Décret n° 2-10-420 du 29 Septembre 2010 pris pour l'application
des dispositions relatives aux règles de la circulation routière.
21. Le dahir n° 1-60-063 du 30 hija 1379 (25 juin 1960) relatif au développement des
agglomérations rurales.
10
II. CONTEXTE ET JUSTIFICATIF DU PROJET

La carrière CARRIMED, s’insère dans le réseau régional de la production du
granulat implanté dans le Haouz externe au SSE immédiat de Tleta Taghramt. Elle vient
satisfaire les besoins accrus dans le domaine de la construction et de l’infrastructure que
ème
connaît la Région Tanger-Tétouan (2 tranche port Tanger-Med, éventuellement
troisième tranche, Zone industrielle Melloussa, Projets touristiques de Ksar Sghir-
Tanger-Fnidek-Mdiek-Martil). Il s’agit donc d’une continuité dans l’espace, d’un même
processus d’exploitation dans ce secteur et qui alimente les projets d’envergure que
connaît la Région Tanger-Tétouan. Précisément, la zone de carrière ciblée est délimitée
sur le versant ouest de Koudiat Battah-Abd Lassar, où l’occupation anthropique et
naturelle du sol est absente ou réduite. En témoigne l’absence d’activité agricole ou
fourragère, l’absence d’aire forestière dans le voisinage immédiat et d’autres
contraintes, etc.
Dans tous les cas, le point de mire de l’exploitation est dicté par la nature du
substrat calcaire, un matériau de réputation méditerranéenne et qui passe pour devenir
une cible dans le domaine du granulat.
Sur le plan géographique, la position de ce site est appropriée compte tenu da sa

proximité de l’unité de traitement Carrimed bien desservie par la route de Tleta
Taghramt (voie d’évacuation double vers les zones de consommation de la région:
Tanger, Tetouan, Melloussa, Ksar Sghir …).
Sur le plan humain, l’activité d’exploitation garantit le flux des revenus pour 50
ouvriers (dont 50% originaires du milieu rural limitrophe).
Sur le plan économique, et en termes d’investissements, L’enveloppe allouée à ce

projet est de 152.070.000,00 dh repartie comme suit :
121.570.000,00 dh déjà réalisés (voir détails en Annexe).
30.500.000,00 dh à réaliser (voir détails en Annexe).
Sur le plan administratif, le terrain exploité actuellement, d’une superficie de 22

hectares fait l’objet d’un contrat de location-carrière qui expire en 2022 (voir contrat en
annexe). C’est un domaine collectif (collectivité ethnique) appartenant à la Jamâat
Soulalia Khouaïem
Pour alimenter ses installations de production des sables (installées séparément
dans l’Unité de traitement située à environ 1,5 Km au Nord-Ouest de la Carrière), le
11
pétitionnaire a obtenu la location de 30 Hectares de terrain pour carrière à proximité

immédiate au Sud de l’exploitation actuelle.
Pour limiter la multiplication des sites, et permettre une exploitation respectueuse
de l’environnement, il s’est avéré judicieux de considérer, dans cette étude, une
exploitation unique avec des limites qui permettent un traitement acceptable en
matière d’atténuation des impacts de l’exploitation (Visuel et Paysager) et de
réhabilitation des lieux.
Pour ce faire (voir chapitre « Réhabilitation » plus loin dans ce document),
l’assiette à exploiter (Aire Traitée) a été portée à 72ha 35a 44ca conformément au plan
en annexe.
Il est à signaler que cette extension, résulte -comme on le verra plus loin- des
contraintes liées au réaménagement du site au cours et à la fin de l’exploitation.
En fait, avec la configuration de l’assiette exploitée actuellement, toutes les
simulations de remise en état des lieux aboutissent à plus ou moins un grand cratère
coincé entre deux montagnes coupées partiellement sur leurs lignes de crête laissant un
impact visuel très défavorable et visible depuis les principales voies de circulation à l’Est
du site, et ne permettant ni l’insertion du dit-site dans son environnement naturel, ni la
remise d’un terrain avec un potentiel de réaffectation ultérieure à une utilisation
économiquement ou socialement viable.
Pour le complément du terrain, une demande de location est en cours d’instruction
par les services du ministère de l’Intérieur.
II.1 Critères techniques

II.1.1 Existence d’un gisement techniquement exploitable
« Les Calcaires Blancs massifs » correspondent à une formation litho stratigraphique
constituant avec les dolomies sous-jacentes l’armature principale du Haouz. Il faudrait dire
que ces calcaires lithographiques compacts restent dans toute la région, la richesse
géologique unique qui répond aux exigences techniques requises pour la production du
granulat selon les normes en vigueur (norme marocaine NM 10.1.008, actualisée par
Bouchaqour et Benjelloun, 2007) : éventail ballasts, graves, gravillons, sable et tout- venant,
selon les valeurs requises pour la résistance à la fragmentation.
Nous verrons, dans le Chapitre destiné à la géologie, coupe transversale à l’appui,

quelles sont les conditions paléogéographiques et structurales qui étaient responsables du
morcellement interne et à la géométrie des « Calcaires blancs» de Koudiat El Battah-Abd
Lassar en superstructure, telle d’épouser sa morphologie enracinée favorable à
12
l’exploitation par gradins, avec regain de la qualité de la roche. Ces mêmes conditions ont
fait que les plans de diaclase du débit naturel de la roche se répartissent selon deux familles
pentées à 40-70° les unes vers l’Est, les autres vers l’Ouest. Les plans S0 sont orientés de
façon régulière N35-40 20-30° NE (fait dû à la vergence externe primaire de l’écaillage
tectonique). Cette orientation facilite le détachement de la roche, lors de l'abattage et le
façonnement de gradins dont la longueur principale est orientée N-S.
Quant à la roche elle-même, les intervalles suivants sont à retenir pour les tests y
afférents:
- la résistance à la fragmentation (chocs) sous l’effet du trafic (essais Los Angeles

exprimés en pourcentage) est estimable dans l’intervalle 20 – 22 % ;
- la résistance à l’attrition et à l’usure par frottement (essais MicroDeval) est dans

l’intervalle 10 – 14 % ;
- masse volumique : 2,5 à 2,75.
II.1.2 Production de sables
Une bonne partie de la production de cette carrière est destinée à alimenter les
installations de production des sables qui serviront à remplacer partiellement les sables
marins dans la construction, et par voie de conséquence à soulager la pression sur
l’exploitation des plages de la région.
II.1.3 Conditions d’accès

Le site est situé à moins de 4 Km, à vol d’oiseau, vers le SSE de la localité de Tleta
Taghramt. Sensiblement greffé au NW du pain de sucre dit Jbel Hamma, il est dominé
par le piton qui culmine à plus de 680 mètres. L’accès s’y fait assez aisément moyennant
le chemin carrossable qui bifurque à partir de la route de Tleta Taghramt pour desservir
les deux hameaux dits Khouaïem et Ounsar Khouaïem. En raison des dénivellations, on
doit trouver issue à ce goulot d’étranglement en perçant un lacet de piste greffé sur des
terrains marneux jaunâtres. Par la suite, l’ouvrage emprunte la façade occidentale d’une
barre sombre. Le choix de cette variante, destinée à convaincre une pente sévèrement
abrupte, tire profit des terrains tendres coiffant la terminaison occidentale dénuée de
tout intérêt.
13
II.2 Critères économiques

II.2.1 Besoins locaux et position géographique du site par rapport aux centres
de consommation : la Carrière CARRIMED se situe dans un secteur stratégique très
privilégié à l’échelle de la région dont la vocation socio-économique est exceptionnelle. Elle
figure parmi les sites de production de granulat destinés à pourvoir un excellent granulat
pour pouvoir approvisionner le littoral. Peu distante des grands centres consommateurs, le
site a une localisation encourageante : Tanger : 61 km ; Tétouan : 40 km ; Martil : 45 km ;
Port Tanger-Méd : 17 km ; Ksar Sghir : 20 km ; Fnideq : 16 km ; M’Diq 36 km ;
À l’échelle de l’économie régionale, Il suffirait de faire le constat rapide des ouvrages
urbains, touristiques, de communication, etc., pour se rendre compte de l’envergure du
développement actuel, ainsi que celui attendu dans le futur proche.
II.2.2 Apports pour le compte de la Commune et de la Communauté Ethnique:

Les travaux d’exploitation continueront à drainer vers la trésorerie de la commune
rurale Tleta Taghramt des recettes de taille par le paiement des redevances d’extraction qui
s’ajouteront automatiquement à travers l’extension. Parallèlement, la situation financière
de la Jamaâa Soulalia Khouaïem sera améliorée par le paiement des droits de jouissance du
terrain de la carrière.
II.2.3 Sur l’aménagement de la piste : La piste connaîtra un aménagement régulier,

ce qui facilitera l’accès à tous les usagers locaux ou régionaux. En plus, il est prévu de
couvrir de macadam la principale piste.
II.2.4 Sur le transport des matériaux : Entre la carrière et l’unité de traitement des
matériaux (stations de concassage-criblage, lignes de lavage de sables) le transport sera
assuré par un ensemble de camions empruntant une piste d’environ 1.5 Km et qui sera
complètement goudronnée par les soins du carrier. En dehors de la carrière, le transfert des
matériaux valorisés aura plusieurs destinées : Vers l’unité de traitement, vers Tanger
Tétouan (par la R.P. 8303 + N2), vers Tétouan, vers la zone côtière méditerranéenne (N13),
vers la zone côtière du détroit (RP. 4703 + R.P. 8303 + N16). Toutes ces routes et les ponts
qu’elles recèlent sont adaptés au transport des matériaux par camions de rang poids lourd.
Cinq destinées principales pourraient alors être énumérées:
- Tanger : route provinciale 8303 + Route Nationale 16 (détroit) ;
- Tétouan : routes provinciales 8303 + 4701 + route nationale 2 ;
14
- Ksar Sghir et port de Tanger Méd : route provinciale 8303 + routes nationales 16
(détroit) et 13 (côte méditerranéenne) ;
- Fnideq : route provinciale 8303 + routes nationales 16 et 13 ;
- zone Littorale entre Fnideq et Martil : route provinciale 8303 + routes nationale 16 et 13.
II.2.5 Sur le développement du secteur BTP: Il s’agit de promouvoir le

développement du secteur BTP qui connaît une évolution soutenue dans la région.
II.2.6 Sur les réserves: Les réserves restant à exploiter sont estimées à environ
12.700.000 m³ en place y compris la tranche stérile.
II.2.7 Sur l’embauche de la main d’œuvre locale : Elle s’élève à 25 personnes. Cet
effectif comporte 21 ouvriers issus du milieu rural limitrophe et 4 techniciens qualifiés
d’origine régionale, et pourra évoluer davantage en fonction de la disponibilité en main
d’œuvre qualifiée locale et de l’accroissement de l’activité. Ce fait contribue entre autres à
l’amélioration des conditions de vie de la population locale et à sa stabilisation dans son
milieu rural.
II.2.8 Sur les bénéfices de la région: Le projet carrière CARRIMED porte sur un
investissement global de 152 millions de dirhams dont 121 millions ont déjà été engagés.
En ont bénéficié et bénéficieront d’abord les nombreux entrepreneurs et la main d’œuvre
qu’ils mobilisent dans les ouvrages divers de : génie-civil, mécanique, chaudronnerie, etc.
A plus grande échelle, le projet en question répercutera quatre retombées économiques
positives : i) la création et/ou le maintien de plusieurs dizaines d’emplois directs dans les
domaines de la maintenance, du transport, de la sous-traitance, etc.; ii) l’alimentation en
granulat de haute qualité en faveur des chantiers de la Région Tanger – Tétouan (secteurs
divers du bâtiment, des infrastructures de base, routes, ouvrages d’art, etc.) ; iii) la
diminution du coût de transport carrière – chantiers (fait déterminant dans le budget des
travaux surtout pour les projets d’infrastructure dans la région) compte tenu de la
proximité de ce projet par rapport aux centres de consommation iv) génération des
redevances en faveur des administrations centrale et régionales diverses (taxe communale,
redevance DAR,TVA, IGR, IS, TP).
15
III. DESCRIPTION DETAILLEE DU PROJET

III.1 Situation de la carrière et statut du foncier
Le site de la carrière relève de la commune rurale Tleta Taghramt, Préfecture Fahs
Anjra, Wilaya de Tanger. Ses bordures s’inscrivent dans un polygone de sommets définis
par les bornes de coordonnées Lambert mentionnées en page 4.
L’assiette du projet fait partie intégrante des terrains de la communauté ethnique de

Khouaïem.
III.2 Mode d’exploitation

Superficie, durée et estimation des réserves
L’exploitation se fait à ciel ouvert avec gradins en cascade. Elle sera conduite sur une
superficie totale en projet de l’ordre de 72ha 35a 44ca.
La production des matériaux au niveau de la carrière a été lancée pendant l’automne 2005.
Le contrat de location actuel expire en 2022.
La quantité de roches restant à exploiter est estimée à environ 12.700.000 m³ en place.
III.3 Moyens humains :

Pour mener à bien son activité, CARRIMED emploie, abstraction faite de l’emploi
indirect et diffus, un total de 50 emplois permanents repartis de la manière suivante:
Désignation Nombre
Chef de carrière 1
Pointeur 1
Operateur de pont bascule 1
Conducteur d’Excavatrice 13
Conducteur de chargeur 2
Operateur de machine de formation 4
Operateur de Niveleuse 1
Operateur de compacteur 1
Chauffeur de camion 12
Ouvriers 14
Total 50
TABLEAU 2 : VENTILATION DE L’EFFECTIF EMPLOYE PAR LA CARRIERE CARRIMED
16
III.4 Moyens matériels

Pour le projet de CARRIMED, les moyens matériels nécessaires à l’exploitation sont
listés dans le tableau ci-dessous:
Désignation Nombre
Bull D375 1
Bull D275 1
Excavatrices sur chenilles de 55 tonnes 11
Pelle 35 tonnes avec marteau brise roche 2
Chargeur sur pneus de 3,5 M3 2
Machine de foration 4
Camion citerne de ravitaillement en gasoil 2
Camion citerne pour l’arrosage des pistes 2
Camions 8x4 (Mise en stocks divers, évacuation des déblais 8

excédentaires)
Niveleuse 1
Compacteur 1
Groupe mobile de soudage fonctionnant au gasoil 1
Compresseurs avec marteaux à main 2
TABLEAU 3 : LISTE NON EXHAUSTIVE DU MATERIEL DESTINE A L’EXPLOITATION DU SITE DE LA

CARRIERE CARRIMED
17
III.5 Méthode d’exploitation

L’objectif de ce chapitre est de décrire le mode opératoire d’extraction des matériaux
de la carrière CARRIMED. Elle permet aussi de justifier le choix des moyens préconisés pour
le bon fonctionnement de la carrière en plus de l’intérêt des investisseurs. La
transformation en granulats de la roche brute se fait dans une unité de traitement de
granulats qui se trouve dans un site en dehors de la carrière, et qui fait l’objet d’une étude
d’impact environnementale séparée.
En effet, après l’abattage à l’explosif, des pelles mécaniques chargent le tout venant
sur camions pour les transporter vers le site de traitement des matériaux.
La production des enrochements et tout-venants maritimes se fait au sein de la

carrière par tris successifs et mises en stock pour réception par le biais d’une flotte de
pelles hydrauliques et camions dumpers.
Une fois réceptionnés, ces stocks sont évacués vers les chantiers de destination par les
camions des clients.
18
Photo1 : Chargement et transport de matière première
19
III.6 Phases d’exploitations
La méthode d’exploitation à ciel ouvert se résume en 5 étapes comprenant

chronologiquement de l’amont à l’aval:
• Dégagement éventuel du recouvrement et du stérile,

• Perforation des trous de mine,
• Chargement des trous de mine et bourrage,
• Attelage des mines et mise à feu,
• Extraction, chargement et transport du tout-venant vers le site de traitement de
granulats ou vers les stocks d’enrochements.
-Accès et Décapage des zones d’exploitation
Aucune terre végétale n’est présente au niveau du site exploité de la carrière du fait
qu’il s’agit d’un chaînon dégarni depuis fort longtemps. De ce fait, le site est dénudé d’un
couvert végétal.
-Foration
L’opération de foration est réalisée à l’aide de foreuses hydrauliques. Elle consiste à

forer les trous de mines nécessaires pour la préparation de l’abattage de la roche massive.
On adoptera une foration en diamètres convenables pour les tirs d’abattage des fronts de
profondeurs correspondantes variant entre 7 et 15 m.
20
Photo 2: Engin de Foration
-Abattage de front de taille
L’usage des explosifs constitue la première phase de fragmentation et d’extraction de

la roche du massif rocheux naturel. Le déroulement de cette opération nécessite une
conception au préalable, prenant en compte la blocométrie souhaitée (par rapport à la
dimension d’ouverture du concasseur primaire et des blocométries à produire pour les
chantiers portuaires), et les impératifs de protection des biens et des personnes. Les
opérations sont menées selon une procédure contrôlée respectant des règles strictes de
sécurité.
Elles sont accomplies par du personnel spécialisé de la société SME agréée par le
Ministère de l’Energie et des Mines.
L’approvisionnement est assuré actuellement selon la procédure dite de

consommation immédiate sur site « CIS ».
Aucun explosif, détonateur ou accessoires de mine n’est transporté par l’exploitant ou

stocké sur le site de la carrière.
La cadence de tir varie en fonction des besoins en matériaux bruts. Elle est d’environ
deux tirs par semaine.
21
Photo 3 : Vue d’un Front sur site
Sélection et Stockage des matériaux extraits :
A part une partie des matériaux extraits qui est envoyée vers la station de traitement
(concassage et lavage) située à environ 3km du site d’extraction, le reste de l’abattage est
dirigé par le biais d’une flotte de camions 8x4 vers des zones situées au niveau de la
carrière. Ces zones ont été spécialement préparées pour recevoir plusieurs types de pierres
sélectionnées selon des critères bien définis par les cahiers de charge des 3 grands
chantiers structurants Tanger Med II, la reconversion du port de Tanger ville et le port
militaire.
La sélection se fait à l’aide de plusieurs excavatrices et les différents produits triés

sont stockés indépendamment les uns des autres.
Les matériaux issus de la carrière sont contrôlés par le pont bascule installé à cet effet
à la sortie de la carrière (Nord-Ouest)
22
Photo 4 : Aire de stockage
23
Photo 5: Pont bascule
24
III.7 Fonctionnement
La carrière CARRIMED travaille 6j /7, avec un repos le dimanche et arrêt au cours des
jours fériés.
Conformément à la législation du travail en vigueur, la station fonctionne 8 heures par

jour avec un repos de pause déjeuné de 2 heures.
Le transport du personnel est assuré par l’exploitant le matin, pendant la pause déjeuné
et le soir.
III.8 Constructions
Aucune construction n’existe au sein de la carrière, à l’exception un poste de pont

bascule et un poste de gardiennage à l’entrée du site.
- Piste d’accès
Pour assurer un accès sécurisé au site de la carrière, l’exploitant a ouvert une large
piste constamment entretenue de 2,5 Km qui permet une bonne fluidité au trafic des
camions entrant et sortant de la carrière. Il est prévu de goudronner cette voie, ce qui
permettra pratiquement d’éliminer l’impact de la poussière et de réduire la consommation
en eau d’arrosage.
III.9 Flux des matières premières

- Energie
La carrière est équipée d’une ligne BT pour l’éclairage et l’alimentation du pont

bascule.
- Rejets liquides et solides
Rejets liquides :
Toutes les opérations de maintenance du parc matériel de la carrière sont réalisées

dans les ateliers de l’Unité de traitement appartenant au pétitionnaire, et située à environ
1,5 Km au Nord de la carrière.
25
Rejets solides :
Parmi les déchets sur le site de la carrière, il y a essentiellement les stériles inertes
qui, stockés dans des aires réservées à cette fin, seront ensuite réutilisés pour les besoins
de la remise en état des lieux.
Les déchets spéciaux sont évacués à des endroits bien gérés dans l’Unité de
traitement des matériaux, et sont par la suite récupérés par une société spécialisée (voir
contrat en annexe). Aucun déversement n’est autorisé en nature.
III.10 Mode de remise en état

Les objectifs majeurs visés par la remise en état sont :
a. L’élimination de l’impact visuel de l’exploitation coté oriental (zone touristique côtière

de M’diq).
b. Atténuation notable de l’impact visuel et paysager coté occidental.
c. Insertion du site en cours et en fin d’exploitation dans son milieu naturel en
conduisant une exploitation visant à livrer en fin d’activité un site imitant le plus possible la
nature à l’état initial.
Il s’avère par ailleurs, que l’exploitation actuelle ne se prête pas à la mise en œuvre des
différentes actions relevant de cette restauration.
L’exploitant, et en vue de mener à bien les opérations relatives à la réhabilitation du site

telles qu’elles sont décrites plus loin dans la présente étude, est invité à étendre l’assiette
d’exploitation au périmètre matérialisé par le plan coté en annexe.
26
IV. HORIZON TEMPOREL

La carrière fournie différents matériaux de BTP spécialement pour des projets d’ordre
national comme les ports et les infrastructures routières. Le site contient un volume de
gisement important qui participera à la satisfaction des besoins clients.
Le choix du site raisonnablement éloigné des populations et des infrastructures est
censé assurer une longévité potentielle à l’exploitation.
En d’autres termes, l’horizon réserve des opportunités porteuses pour l’exploitant, un
des leaders dans le domaine de l’exploitation des carrières.
Le calcul du volume du faciès potentiellement utile donne une réserve

approximative de 24 millions de m³.
En optant pour un rythme d’exploitation oscillant autour de 1.25 millions de m³,

les réserves seraient en mesure d’assurer une longévité allant jusqu’à 20 ans.
27
V. DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE
V.1 Localisation du site choisi

Les coordonnées Lambert approximatives du point pivot du site déduites de la carte de
Ceuta au 1/50.000 sont: X = 494600 & Y = 573800.
Localisation : Les plans annexés livrent une idée précise sur la plate-forme, sur les fronts de
taille et sur les voies d’accès. Rappelons que l’accès à la Carrière CARRIMED se fait avec
aisance moyennant la route secondaire de Tleta Taghramt (la P. 4703) qui rejoint la
nationale N16 (Tétouan-Ksar Sghir par Fnideq) et la P. 4701 (Khémis Anjra-Ksar Sghir).
Les figures étoffant le texte permettent d’apprécier:
La distance de la carrière en question par rapport au Souk Tleta Taghramt, aux

agglomérations rurales les plus proches (Centre Tleta Taghramt, Agnane et Khoueïm), ainsi
que par rapport à l’aire forestière du J. Sidi Mimoun.
La localisation du site par rapport à certains objectifs semble être bien

raisonnable. Le tableau ci-dessous met le doigt sur l’éloignement de la carrière par
rapport à certains points repères du paysage et de l’Environnement physique et humain
du secteur de Tleta Taghramt.
28
Points d’eau publics, agglomération rurale Distance à (plate-forme comme Situation par rapport à la
et carrières voisines référence) /m plate-forme
Souk Tleta Taghramt 2800 au NNW
Douar Kehhaline 3200 Au NNW
Douar Keddana 3300 Au NE
Douar Agnane 3400 A l’E
Douar Bine El Ouidane 4350 Au NW
Douar Khouaïem 2900 Au S
Douar Mrharba 4200 Au NE
Avenir Béton 950 au S
Unité de traitement Carrimed 1300 au NW
Carrière Sograr 600 au NW
Carrière Amal 1000m au N
Carrière Oued R’mal 750 au NE
Carrière Sobotrac 2200 Au N
Carrière Smedex 2400 Au N
TABLEAU 4 : Localisation des Douars et carrières environnants
VI.2 Zone d’étude

La Société CARRIMED, opérationnelle depuis 1999, a acquis une notoriété exemplaire
du fait qu’elle a contribué à l’édification des grands projets régionaux en leur fournissant un
excellent matériau (Enrochements, Granulats Béton et Granulats Routiers). Ce pionnier
avait consciencieusement opté pour des versants ciblés dans un dessein de réduire au
maximum l’impact double bruits/poussières en séparant complètement -à partir de 2005-
l’activité de concassage et traitement des sables de l’activité d’extraction (la carrière).
C’est ainsi que l’on assiste aujourd’hui à:
- Une unité de traitement des matériaux cantonnée dans un site relativement protégé
des vents et complètement isolé –physiquement et administrativement- de la carrière. De
29
part sa position, ce site ne pose aucune perturbation ni aux agglomérations de Khouaïem,

ni à celle de Tleta Taghramt.
- Et à une zone d’extraction (La Carrière) qui est l’objet de la présente étude et qui
coïncide avec un terrain lisiblement déclassé en termes agricoles et de parcours,
manifestement dépourvu d’arbres et démuni de tout système d’irrigation.
30
VI. DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

VI.1 Situation géographique
VI.1.1 Contexte géographique
La carrière CARRIMED, rattachée à la commune rurale de Taghramt, est localisée à 3,5
km vers le SSE du souk de Tleta. L’accès à la carrière s’effectue par une piste qui bifurque,
au niveau du PK 8.7, de la route provinciale 4703pour conduire au douar El Khouaïme. Le
secteur concerné relève de la Province Fahs Anjra. La carrière est située au sud-Est de la
station de traitement des matériaux de la même société, et Sud des carrières Sograr, Amal
et Oued R’mel.
Les coordonnées Lambert approximatives du point pivot du site déduites de la carte de

Ceuta au 1/50.000 sont: X = 494600 & Y = 573800.
FIGURE 2 : LOCALISATION APPROXIMATIVE DU SITE SUR UN PLAN REGIONAL
V1.2 Constat sur l’infrastructure existante
Ce chapitre est destiné à examiner l’emplacement de la carrière par rapport aux

éléments physiques résidents de valeur (infrastructure nationale, édifices du milieu rural,
patrimoine naturel et/culturel, etc.), ainsi que les répercussions à distance de l’exploitation
31
sur les propriétés géotechniques et géophysiques du substrat limitrophe. Nous le ferons cas
par cas selon la charte exhaustive suivante :
a. les biens et les habitations du milieu rural limitrophe : La carrière est situé 2,8
Km au SE du Dr le plus proche (Tleta Taghramt) et 4,2 km au SW du Dr le plus distant
(Dr Mrharba, voir tableau dans la section précédente). Les répercussions sonores sont
tamponnées par les grands reliefs-écrans de la façade Est surplombant le village Tleta
Taghramt. Le détournement des écoulements souterrains et de surface n’est pas
envisageable (voir plus loin les aspects complémentaires : structural et
hydrogéologique. Aucun impact négatif ne sera répandu ;
b. le Parc éolien de Tleta Taghramt: le parc éolien le plus proche s’aligne sur la
crête de Hafat Hendya – Amezzouk à une altitude moyenne de 550 m et à une distance
de 2,5km (à vol d’oiseau) de la plate-forme du projet. pas d’impact négatif ni direct, ni
indirect.
c. Les monuments du patrimoine historique et/ou culturel : inexistants. Aucun

impact négatif ;
d. l’infrastructure touristique : absente dans les environs immédiats,
e. les voies de communication : voies secondaires de Tleta Taghramt et de Khémis
Anjra-Ksar Sghir (P.4701), sans que le poids lourd implique un gène de circulation
sur les voies nationales. Aucun impact négatif en termes d’obstacle relatif ou
d’embouteillage car la nationale N16 peut supporter le trafic du poids lourd ;
f. les lignes téléphoniques et électriques suspendues : une ligne de haute tension
passe au nord du site. Un poste électrique ONE est situé à 4,0 km au nord du
site étudié. Pas d’impact négatif ;
g. les canalisations et les conduits de gaz : absents dans le secteur limitrophe (pas
d’impact négatif);
h. les infrastructures hydrauliques : La seule infrastructure existante dans la zone
d’étude est Barrage Oued R’mal. Par contre le site de la carrière ne fait pas partie du
bassin versant Oued R’mal. Existence d’un puits d’alimentation creusée par l’ABHL
près de Dr Mrharba à 4,5 Km de la carrière ; Pas d’impact négatif ;
i. les sources et les puits d’alimentation publique : Aucune exploitation en puits
n’est prévue sur le site. Aucun impact négatif.
j. le patrimoine forestier et/ou écologique préservé par l’Etat: La Figure 1 montre
l’existence d’une aire forestière importante à l’ouest de la zone des carrières à
32
laquelle appartient la carrière Carrimed: aire forestière de Tleta Taghramt et de Sidi

Mimoun. La distance par rapport à cette forêt nous semble raisonnable. Aucun
impact négatif pour l’instant après 7 ans d’activité;
k. la flore et/ou la faune endémique: absente dans le secteur de la sorte que les
mesures à prendre vis-à-vis des biotopes et de la biodiversité en présence ne
diffèrent pas des mesures habituelles de préservation du milieu naturel, voir donc à
ce propos le chapitre destiné à l’Environnement ;
l. les sites de repos de la faune migratrice: absents dans le secteur ;
m. La décharge publique communale: Située au NNO de la carrière.
33
VI.2 Cadre naturel

VI.2.1 Géologie & Géomorphologie
VI.2.1.1 Contexte géologique
- Géologie régionale
La zone du projet est située dans le Rif septentrional, où la chaîne rifaine, appelée
localement le Haouz, acquit une disposition subméridienne. La chaîne y montre les grands
domaines géologiques suivants : les nappes ghomarides à matériel paléozoïque à l’Est, la
chaîne calcaire à matériel essentiellement carbonaté (calcaires et dolomies) mésozoïque au
centre et le domaine des nappes de flyschs tertiaires à l’Ouest.
La succession de déformations compressives et distensives alpines, appliquées à l’ensemble
de ces domaines géologiques précités, a généré une structure particulièrement complexe
de rétro-charriage vers l’Est dont laquelle le Haouz chevauche les terrains ghomarides. Le
Haouz est découpé en plusieurs unités structurales. Regroupées classiquement en Haouz
externe, Haouz médian et Haouz interne, ces unités sont écaillées.
FIGURE 3: SCHEMA STRUCTURAL DU DOMAINE SIS AU NORD DE TETOUAN

Légende : Alluvions (1) et travertins (2) quaternaires – marnes sableuses pliocènes (3) – unités
métamorphiques des Sebtides (4) – unités épimétamorphiques paléozoïques des Ghomarides (5) –
Dorsale calcaire (6) –flyschs du Prédorsalien (7) – Nappes de flyschs (8) – Unité de Tanger (Zones
externes) (9) – limite chaìne Haouz (10).
Cartographiquement, il y a deux manières de voir les choses :
1. Le levé d’un disciple de M. DURAND DELGA fait basculer l’ensemble du dispositif du

Haouz vers l’Est en conformité avec les deux coupes où les matériaux exploités par la
carrière appartiennent à l’unité structurale du Jbel Dersa (JD) du Haouz externe. Cette unité
34
est représentée, de l’ouest vers l’est et du bas vers le haut du versant, par l’écaille de Dhar
El Ma (DM) et celle du col de Souk et Telata (ST). Du coté est, l’écaille ST surplombe les
écailles de l’unité de Jbel Boujmil.
Plus tard, les travaux destinés à compulser la feuille géologique de Ceuta avaient conduit à
un autre puzzle où le domaine des flyschs plonge sous le Haouz qui lui-même flotte sur les
terrains Ghomarides. La carte géologique de Ceuta corrobore ce scénario.
FIGURE 4: CARTE & COUPE EXTRAITES DE LA FEUILLE GEOLOGIQUE DE CEUTA AU 1/50 000.
LEGENDE: n4-6TS &gPD: Flyschs gréseux de Tisirène et du Prédorsalien – t4-5DS,

l1FM, ljSC& egE: Dolomies à stromatilites, Calcaire blanc, calcaire à silex & marnes
oligo-miocène de la couverture du Haouz externe – t-l1DG,l-CB & egI: Dolomie
sombre, calcaire blanc massif et marnes oligo-miocène de la couverture du Haouz
interne – dh KT &rt KT : Dévonien et Trias de l’Unité de KoudiatTziane des
Ghomarides – sd BH &rt BH: Siluro-dévonien et Trias de l’Unité de Beni Hozmar –
q : Quaternaire indifférencié.
35
- Log synthétique
Par souci de simplification, il convient de donner une idée assez précise sur la
succession des terrains rencontrés de bas en haut :
• Dolomies brunes et massives du Trias supérieur. Ces dolomies sombres sont tantôt
massives tantôt vacuolaires voire même pulvérulentes. une dolomie sombre tantôt
massive tantôt vacuolaire voire même pulvérulente
• Alternances calcaro-dolomitiques du Rhétien.
• Calcaire massif plus ou moins dolomitique du Lias inférieur. Ce terme est plus épais
dans l’écaille ST où il constitue l’armature de la crête sommitale qui culminait
auparavant à 670 m d’altitude. De patine claire et à cassure beige ou saccharoïde, le
calcaire est microcristallin. Généralement, on a affaire à des micrites granuleuses
tachetées et montrant, par endroits, de la dolomie détritique.
• Calcaire lité à bancs de silex du Lias inférieur-moyen. Ces calcaires lités sont plutôt
épais dans l’écaille DM ;
• L’ensemble décrit s’achève par une formation de marnes jaunâtres néogène
caractérisées par une importante imperméabilité et occasionnant, ici et là, l’apparition
de sources pérennes.
- Tectonique
Le dispositif géologique ainsi décrit est presque dressé à la verticale. De même, on doit
retenir que l’ensemble de cet édifice est affecté par un réseau d’accidents qui se traduisent
par des décrochements. A remarquer que les chemins muletiers empruntent
vraisemblablement les tracés de ces accidents repérables sur le terrain. Fidèlement à la
dernière coupe, les différentes lames sont dressées à la verticale. Du côté nord, le site est
limité par un accident décrochant de direction NW-SE.
36
VI.2.1.2 Géomorphologie :
Pris en éventail entre les terrains à dominance flyschoïdes et les assises primaires,
le Haouz se caractérise par une succession de chaînons escarpés, allongés et
sensiblement orientés Nord Sud. En règle générale, la direction préférentielle des
crêtes est sensiblement orientée: NNE – SSW ou NNW-SSE. Généralement, la vue de
l’Est est barrée par le piton de Boujemil qui culmine à 680 m. Les localités suivantes
Mrharba, Keddana, Agnane et Boujemil sont, en grande partie, bâties sur des collines
tendres primaires des Ghomarides demeurant à l’abri des éboulis crachés par la
muraille du Haouz. Plus à l’Ouest, on a affaire à de basses montagnes confuses et
boisées rattachées au pays des flyschs
Le chemin carrossable, desservant, depuis Tleta Taghramt, les localités de Khouaïem et

Ounsar Khouaïem longe une succession de barres carbonatées filiformes armant les
versants En serpentant le long de la façade occidentale du Chaînon, une variante
récemment percée par la carrière Avenir Béton conduit vers les versants sud orientaux.
Selon les deux feuilles de Ceuta et Tétouan, la dénivellation entre la partie sommitale des
versants et sa partie basale coïncidant avec la côte soulignée par la piste s’élève à plus de
deux cents mètres. Pour celui qui emprunte la piste carrossable desservant Ounsar
Khouaïem, le contraste entre les deux domaines situés de chaque côté de la parallèle de
Tleta Taghramt est remarquablement frappant. Cette disparité est essentiellement dictée
par la constitution lithologique des terrains .D’une manière générale, on a affaire à deux
bandes contiguës :
La partie orientale, assez escarpée et chauve. Les vallées y gardent préférentiellement

deux directions Nord Sud & Est Ouest dictées par l’allongement des structures et par le jeu
décrochant d’une multitude de failles. Les structures lâches caractérisent les marnes du
tertiaire couverture de la chaîne calcaire
La partie occidentale abritant Bine El Ouidane et Dar Ayeddiche coïncide avec une bande
de flyschs dominés par les barres de grès de Tisirène. Des fenêtres d’érosion y révèlent la
présence du socle parautochtone rattaché à l’Unité de Tanger. Plus à l’Est de Boujemil et
Agnane, le paysage est lâche, confus, mamelonnée et rongé par l’érosion. On y range les
termes schisto gréseux des Ghomarides.
37
VI.2.2 Hydrologie, Hydrogéologie et qualité des eaux
VI.2.2.1 Réseau hydrographique:
A l’échelle régionale, aucun cours d’eau ne garde, lors de la période d’étiage, un

écoulement permanent. Localement, seul Oued Rhi issu de Onsar khouaeïm, continue à
pourvoir certains filets d’eau nourris à la faveur du contact de la façade occidentale du
Haouz avec le pays des flyschs.
VI.2.2.2 Contexte hydrogéologique
À la base du résultat de certains forages implantés dans de différentes régions du

Haouz, il est permis de constater que la productivité des ouvrages percés est en grande
partie dictée par la taille des bassins versants hydrogéologiques sans oublier le concours de
la fracturation et de la karstification mais aussi de la présence des marnes tertiaires
étanches. En effet, les termes imperméables de la couverture du Haouz conditionnent et
dictent par endroits la répartition des émergences drainant le cortège des différentes
écailles.
Il va sans dire que l’approche de l’hydrogéologie du secteur exige une lecture sage des
cadres morphologiques et litho-structuraux propres à ce tronçon du Haouz. En effet, une
coupe à main levée établie entre Boujemil et Khouaïem nous autorise de mettre à
l’évidence quatre unités dressées à la verticale et franchement séparées par des terrains
tendres marno-sableux et imperméables. Ce puzzle d’écailles engage des lames
carbonatées dressées à la verticale et séparées par des horizons marneux. Des contacts
hydrauliques sont vraisemblablement assurés par l’intermédiaire du jeu décrochant des
failles. Bien alimentés, ces corps se vidangent soit au niveau des bordures soit à la faveur
des vallées en V soulignant les décrochements.
Les eaux y cheminent à la faveur d’un système de fissures entrecroisées et reprises par
la dissolution caractéristique du karst et des failles transversales.
38
Conductivité
Coordonnées débit Températureª
Source électrique pH
Lambert (l/s) (ºC)
(μS/cm)
X=494,113
Lahmaq 0.01 940 7,36 14.3
Y=574,184
X=494,004
Marjrayhane 1 743 7,06 15.1
Y=573,896
X=493,990
Marja 0,5 768 7,22 15,5
Y=573.828
X=493,984
Maalemhmed 1.5 838 7,11 15,8
Y=573,709
X=494,108
Aouina 1.2 515 7,3 15,1
Y=573,066
X=494,609
Ain achiri 1 548 7,2 14.6
Y=572,486
X=494,150
Khouaïem 2 724 7,25 16,1
Y=571,600
Ma Errahba
20 483 7,1 15,1
(Boujmil)
TABLEAU : INVENTAIRE DES SOURCES DU SECTEUR
39
574
573
Figure 5: CARTE HYDRO MONTRANT L’EMPLACEMENT DES SOURCES EXISTANTES DANS LA ZONE
CARRIERE
Manifestement, l’altitude des émergences drainant proprement l’écaille concernée est

basse, au moment où le front d’attaque basal sera assez perché.
Les points d’eau du secteur sis entre Tleta Taghramt et Khouaïem sont génétiquement
liés à d’autres bassins hydrogéologiques. Il en est de même du versant méditerranéen
attribué au Haouz interne.
La ligne de partage des eaux à l’Est de la limite orientale du site souligne, selon un trait
curviligne, une bande de contact entre les Haouz interne et externe. Hydrauliquement, les
deux parties du Haouz sont déconnectées. Cette situation met à l’abri toute la ligne des
sources sourdant à Boujemil et Agnane. Plus au Sud Ouest, la localité de Onsar Khouaïem
est bâtie autour d’une importante source drainant un cortège de barres qui plongent
depuis le col de Edhar culminant à plus de 560 m vers une cote ne dépassant guère l’ordre
de 380 m. D’ailleurs, les apports latéraux notés au niveau de l’Oued Merj suggèrent un
cheminement assez particulier des eaux souterraines. Initialement issus du Nord, les filets
d’eau changent de direction à partir de la parallèle de Khouaïem pour converger vers le lit
mineur de Oued Merj. En effet, les venues sont enregistrées à la cote 360m. Au niveau du
thalweg collecteur marquant la limite méridionale du site, il entaille la limite occidentale de
l’écaille à une côte inférieure à 400 m. De ce fait, on n’assiste à aucune venue.
40
Une des particularités de ces marnes demeure la réduction relative de leur perméabilité.
À la lumière de ces investigations, il est loisible de préciser que l’exploitation ne portera

que sur la zone d’aération. Autrement dit, devant le modelé exhaussé du relief et la nature
du milieu fracturé et faillé, les fronts de taille n’auraient guère affaire à la zone noyée.
- Aspect Hydro-chimique
À l’instar de l’ensemble de la Chaîne Calcaire, le tronçon étudié recèle des eaux très
douces de type HCO3-Ca-Mg. Excessivement incrustantes, les émergences sont tapissées de
travertins fossiles et récents. Ces manifestations se caractérisent par des fluctuations
spectaculaires au niveau des débits.
Source Na2+ K+ Ca2+ Mg2+ HCO3 - NO3 - Cl- SO4 2-
Boujmil 10 <1 46 19 188 10 17 18
Aaouina 14 <1 71 35 340 12 20 43
Tableau : Teneurs (mg) en éléments majeurs des eaux de deux sources de la région.
VI.2.3 Climatologie
De par sa situation méditerranéenne, la région se caractérise par l’alternance de deux

saisons tranchées : Une saison humide et fraîche, s’étend sur plus de la moitié de l’année,
généralement d’octobre à avril. La seconde saison se distingue par la fraîcheur et la
sécheresse qui s’étalent entre mai et septembre. La région se trouve souvent exposée aux
vents pluvieux venant de l’ouest et du sud-ouest (Gharbi) liés aux perturbations atlantiques
qui transitent soit par la péninsule ibérique, soit par le détroit de Gibraltar. Par contre les
vents de l’est et du nord-est (Chergui) soufflant de la Méditerranée, mois pluvieux, font
augmenter excessivement l’humidité atmosphérique et les températures dans la région.
Cette situation détermine un gradient pluvio-thermique est-ouest entre la côte

méditerranéenne et la ligne des crêtes de la Chaîne Calcaire.
VI.2.3.1 Fréquence des vents
Le type de temps caractérisant la région s’explique, dans son ensemble, par les types de
vents auxquels elle est exposée durant la grande partie de l’année. Ces vents déterminent
la répartition et la quantité saisonnière des pluies, l’environnement thermique et
41
l’importance de l’évaporation et de l’humidité atmosphérique. À l’échelle de la région,,

leurs effets sont considérables et compromettent le développement des cultures et surtout
quand il s’agit des vents de l’est issus de la Méditerranée.
Les vents qui s’abattent sur la région sont liés aux courants perturbés qui traversent le
détroit de Gibraltar. En hiver, les perturbations dépendent de l’anticyclone des Açores et de
la dépression du golf de Gascogne. La répartition mensuelle des vents se caractérise par
une forte fréquence des vents de l’ouest oscillant entre 56,9 %, à la fin de l’automne,
particulièrement en décembre, et 34,2 % au début du printemps, en avril. Quant aux vents
de l’est, ils marquent l’autre période de l’année, s’étalant entre la fin du printemps et de
l’automne, avec des fréquences respectives de 57 % et 24,4 %. Ainsi, cette répartition
révèle une dominance saisonnière des vents de l’ouest et du sud-ouest en automne, en
hiver, et une autre des vents de l’est et du nord-est au printemps et en été. Ces directions
majeures correspondent exactement aux types de temps qui règnent sur la région pendant
l’année.
ALLURE MENSUELLE DE LA ROSE DES VENTS INTERESSANT LA REGION.
42
VI.2.3.2 Température
La présence de la côte méditerranéenne imprime à la région un régime thermique

saisonnier relativement chaud en été et doux en hiver. L’amplitude thermique annuelle est
généralement modérée, puisque l’extrême moyenne est inférieure à 25°C. Cependant
l’écart entre la moyenne des températures de janvier et celle du mois d’août n’est que de
12°C.
La moyenne des maximums quotidiens, des températures estivales, atteint rarement

les 30°C. Ces moyennes maximales du mois le plus chaud, caractérisent la région par un été
moins chaud et relativement frais. Pourtant, les coups de chaleur se manifestent pendant
quelques jours des mois de juillet et d’août, faisant augmenter les maxima. En effet, les
températures élevées sont modérées par les brises marines soufflant de la Méditerranée
jusqu’aux crêtes de la dorsale, qui se trouvent à une distance plus courte de la côte.
L’hiver se manifeste par des températures plus douces caractérisant la région par une
moyenne des minima de l’ordre de 8°C. Ce seuil ne favorise guère la formation du gel dans
l’arrière-pays malgré les nuances topographiques. Ainsi, se distingue le versant
méditerranéen par un hiver relativement chaud, dont l’effet adoucissant de la mer fait
augmenter les températures pendant cette saison.
VI.2.3.3 Précipitations
Dans la zone étudiée, Les précipitations sont concentrées pendant la saison hivernale
qui totalise un maximum d’une centaine de jours de pluie par an (65 à 80% des totaux
pluviométriques annuels). Les maxima pluviométriques se situent en général entre
Décembre et Janvier. Durant l’été, les précipitations sont quasiment absentes. Les mois
les plus secs sont toujours Juillet et Août.
Les précipitations se caractérisent par leur irrégularité annuelle et mensuelle et aussi

par leur concentration sur de courtes périodes de l’hiver, ce qui influence le cycle de la vie
végétale. Les moyennes annuelles enregistrées par les différentes stations, révèlent une
variation importante de la répartition annuelle de la pluviométrie. L’humidité et la
sécheresse se succèdent, alors que certaines années sont relativement plus pluvieuses par
rapport aux autres. L’écart entre les valeurs annuelles dépasse souvent les 200 mm. La
précipitation moyenne annuelle augmente graduellement en fonction de l’altitude avec un
gradient pratiquement constant.
43
Figure 6: Données météorologiques pour la région de Tanger, fournies ici à titre de comparaison en
l’absence de données propres au secteur de Tleta Taghramt
VI.2.4 Eléments biologiques (la flore et la faune)

VI.2.4.1 Flore :
La présence des deux domaines soulevés se répercute également sur le couvert végétal
où une cartographie de l’existant y différencie de part et d’autre des Hafas un couvert
caractéristique:
➬ Les basses collines connaissent, en dehors de la broussaille et des fougères ajoutée à une
culture de céréales et de légumineuses, la pratique également de la jachère.
➬ Un versant dégarni où seuls quelques arbustes épars sauvages, parsemant les versants,
attirent la vue.
VI.2.4.2 Faune :
Vraisemblablement, la muraille ne constitue guère le refuge privilégié d’une faune dont la

sauvegarde serait exceptionnelle. Selon les dires de la population locale, les animaux sauvages
relèvent de la rareté à l’exception des rapaces et de quelques reptiles.
VI.2.5 Eléments humains
Habitat – Equipement – Vocation économique
Localisation des principales agglomérations et état démographique.
Le tableau ci-dessous en donne le détail dans un rayon maximal de 4 km et par ordre de

proximité (les valeurs chiffrées relatives aux habitations et à la population sont déduites à
partir de la photo satellite et à partir d’un comptage visuel sur le terrain) :
45
Agglomération Localisation Nombre Estimation population Impact

rurale approximatif
(A vol d’oiseau)
d’habitations
Souk Tleta Taghramt 2,8Km Nord-Ouest 180 600 à 800 habitants Aucun impact négatif.
du projet, Reliefs séparateurs :
Koudiat Kt Aç-çouq
Dr. Kehaline 3,2Km Ouest du 60 250 à 300 habitants Aucun impact négatif.
projet Reliefs séparateurs : Kt Aç-
çouq et Koudiat Hendya
Dr. Keddana 3,3Km au nord-est 50 au nord Oued 300 à 400 habitants Aucun impact négatif,
du projet Aaïlyine, 30 au sud de relief séparateur : Hafat
l’Oued Onzar
Dr. Agnane 3,4 km à l’Est du 75 380 à 450 habitants Aucun impact négatif,
projet relief séparateur : Hafat
Onzar
Dr. Bine El Ouidane 4,35 km à l’Ouest 150 750 à 900 habitants Aucun impact, Dhar
du projet Mimen et Kt Mahfar en
tant que reliefs
séparateurs
Dr. Lkhoueïm 2,9 km au sud du 50 250 à 300 habitants Aucun impact, Dhar Mchali
projet et Farchat Al haj comme
reliefs écrans
Dr. Mrharba 4,2 km au nord-Est 40 200 à 250 habitants Aucun Impact

du projet
Dr. Amezzouk 3,8 km au nord- 65 250 à 350 habitants Aucun impact négatif.
ouest du projet Reliefs séparateurs :
Koudiat Hendya
Tableau 7: Localisation des agglomérations proches et leur état démographique
Vocation économique de la région concernée :
Actuellement, l’implantation d’un important parc Eolien sur les reliefs de la Dorsale du
secteur de Tleta Taghramt et l’usine électrique qui lui est annexée près de Dchar Mrharba
implique la vocation aujourd’hui célèbre de ce secteur en tant que source d’énergie
46
renouvelable, et ce à l’instar du reste des reliefs de la Dorsale du Haouz, érigés en continuité

plus au sud.
Par ailleurs, les nombreuses carrières au nord comme au sud immédiats de Tleta
Taghramt constituent l’emprunt unique pourvoyeur des matériaux (granulats et
enrochements) nécessaires pour alimenter les chantiers d’infrastructures (Ports, routes,
zones d’activités diverses, etc..) et donc un instrument capital d’accompagnement du
développement régional.
Grands équipements existant ou projetés : Ils sont pour l’instant représentés par le parc
Eolien implanté sur le col de Dhar Hendya – Dhar Ar-Fayed et plus au sud sur Dhar El Ma,
d’une part, et l’usine électrique qui lui est annexée près de Dchar Al Mrharba, d’autre part.
Réseaux de communication et réseaux divers : Les itinéraires choisis pour relier l’unité au
réseau routier peuvent être indiqués de la façon suivante :
─ Une entrée de piste 400 m goudronnée par les opérateurs de la zone carrière dont la
société Carrimed;
─ Les deux routes : P 4703 (Tleta Taghramt), et P. 4701, qui servent de voie d’évacuation
du poids lourd sans porter atteinte à la circulation de grande envergure sur les Nationales
usuelles Tanger – Tétouan N16 et N2.
A notre connaissance, aucun réseau enterré (conduits d’eau, de gaz, électrique, etc.)
n’existe dans le secteur.
Le château d’eau, le Parc Eolien sur le col de Dhar Hendya et l’usine électrique près de
Dchar Mrharba sont encore les infrastructures les plus percutantes dans le secteur.
47
Photo 6: Source d’eau Marj Arraihane
Photo 7: Ouvrage des eaux et forêts alimenté par la source Marj Arraihane
48
Photo 8: Dar Talib comme Habitation la plus proche du centre de Taghramt située au nord
ouest de la carrière
49
VII. IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS DU PROJET SUR

L’ENVIRONNEMENT
VII.1 Impact sur le paysage :

C’est le résultat de la transformation des reliefs en conséquence à l’exploitation. Il dépend
largement de la situation initiale du site et de l’organisation de l’exploitation en liaison avec
la mise en application des mesures d’atténuation et de la réalisation des recommandations
en matière de remise en état des lieux.
VII.2 Impact visuel :

L’exploitation est actuellement partiellement visible du coté Est. La partie visible est le
piton exhaussé culminant vers l’Est du domaine. Cette aire correspond à un hémicycle
tournant sa concavité vers l’Ouest. Afin d’éliminer cet impact (vue coté Est) et de l’atténuer
(vue coté Ouest), le découpage à adopter tiendra compte de cette morphologie. Le
découpage visera à écrêter l’aire à partir de l’Est à la cote 520-530 NGM et de descendre
globalement vers l’Ouest par des gradins de 10 m de manière à imiter la morphologie initiale
du site avant toute exploitation, rendre l’exploitation invisible du coté axe de circulation
Fnideq/Tétouan et insérée dans le paysage du coté voies de circulation Tanger/Ksar Sghir
quand elle n’est pas voilée par le cortège des pitons qui arment les versants intermédiaires.
De cette manière, la façade méditerranéenne sera à l’abri, et la carrière ne sera

perceptible, à l’image des carrières avoisinantes, qu’au-delà des chaînons gréseux du
domaine externe (coté Ouest).En ce qui concerne le champ visuel de l’observateur qui
emprunte la piste, on doit souligner que seul un tronçon situé à l’aplomb de Lakhouayem est
concerné par l’exposition du front de taille. Il va de soi que ceux qui cantonnent à Agnane,
Boujemil ou autres ne verront jamais le paysage d’exploitation.
VII.3 Impact sur les cours d’eau superficielle
Devant l’absence des eaux superficielles, il est évident que tout impact de l’exploitation
en question reste exclu. A vrai dire, le transport vers l’aval des particules fines est souvent
bénéfique dans la mesure où il contribue au renforcement des berges du réseau
hydrographiques contre les méfaits de l’érosion et des sapements de berges.
50
VII.4 Impact sur les eaux souterraines et les sources
Si l’on exclut une éventuelle nuisance engendrée par les engins circulant au niveau du
carreau de la carrière, il faut avouer que le site ne constitue, en aucun cas, une menace à
l’égard des eaux souterraines qui cheminent dans les terrains favorables.
Eu égard à l’importance de la puissance de la zone aérée, l’eau souterraine ne court

aucun risque et reste à l’abri de toute perturbation. Néanmoins, il convient de rappeler que
le carrier, tout en étant exceptionnellement sensible à la question de vidange des engins
dans un milieu assez particulier, réalise toutes les opérations de vidange à l’extérieur de la
carrière, dans des ateliers appropriés au sein de son usine de traitement.
Encore une fois, il convient de réitérer que l’introduction des charges explosives pour
fragmenter le rocher ne dérangerait guère le circuit de circulation de l’eau.
VII.5 Impact sur le sol :
Classiquement, le sol bordant les voies d’accès et le carreau de la carrière demeurent à

la merci des fuites accidentelles des huiles, des carburants ou autres liquides. Il faut veiller au
sort de tout vecteur risquant de déclasser le sol.
VII.6 Impact de la pollution liquide :

La parcelle est uniquement destinée à l’extraction, sans présence de bâtiments de
personnel ou d’entretien des engins. Le risque de contamination des eaux se limite au risque
de fuites accidentelles propres aux engins.
VII.7 Impact sur l’air

- Impact des poussières
Toute exploitation de carrière de roches meubles ou massives engendre le départ plus

ou moins lointain des particules fines par le biais du vent qui s’abat sans cesse sur la région.
Séparé du carreau de la carrière par le moyen d’une succession de reliefs assez

exhaussés, l’habitat coté Est et Nord ne court pas le risque d’être éventuellement agressé par
l’émission des poussières produites. La nature de la rose des vents dominants (Chergui &
Gharbi) épargne au restant des localités d’être agressivement saupoudrées par la poussière.
Sur la base d’une référence au cas de la carrière limitrophe, on constate que la

concentration moyenne du taux de poussière mesurée ne présente pas un niveau alarmant
51
par rapport au seuil admis.
VII.8 Impact du bruit :
D’une manière générale, tout engin de manutention, de chargement ou de transport est

générateur de nuisances (bruit et vibrations). Contrairement à d’autres sites, le choix
judicieux du présent site, dépourvu de toute concentration exceptionnelle de l’homme, le
différencie et exclut toutes ces perturbations classiques.
VII.9 Impact sur la flore & la faune:
On peut contribuer à la réduction des impacts sur le couvert végétal en procédant à

l’arrosage des pistes de circulation pour réduire la production et le déplacement des
poussières.
VII.10 Impact sur le milieu socio-économique :

Le mérite de ce projet est de promouvoir un tronçon du chaînon. Il s’agit du domaine
contre lequel s’adosse une ligne de carrières cantonnées au Sud comme au Nord de Tleta
Taghramt. Parallèlement, l’accès à toutes les parties du gisement ne fera pas appel à un
déboisement quelconque.
Carrimed participe continuellement aux actions en faveur de son environnement physique et
social (voir tableau en annexe)
Le projet emploie 25 personnes de la région et génèrera davantage d’emplois avec le
développement de l’activité.
Il participe ainsi à l’amélioration des conditions de vie de la population autochtone et
par conséquence à la fixation de l’élément humain dans son milieu.
- La Gestion des risques
Les risques qui guettent cette activité sont classiques. Le risque majeur est d’ordre
sécuritaire lié à l’emmagasinement sur place des explosifs. En optant pour la procédure de la
CIS, la question est tranchée.
Le ravitaillement des engins se fait moyennant des camions citernes équipés des
accessoires nécessaires (pompe, compteur, etc.).
Le risque de fuites de gasoil et huiles est quasiment nul et ces fuites ne peuvent se
produire que de manière accidentelle. Dans ce cas, des futs vides sont placés en permanence
au niveau de la carrière pour les recueillir et les transférer vers la station de traitement.
52
MATRICE SYNTHETISANT LES IMPACTS
IMPACTS ACTIONS À ENTREPRENDRE
PAYSAGE
Perturbation par la présence d’un front - Remodelage du paysage, reboisement
EAUX
Insignifiant Entretien adéquat du parc de matériel
VEGETATION
Couvert saupoudré Arrosage des pistes de circulation
FAUNE
Insignifiant -
SOLS
Aucun -
53
VII. MESURES D’ELIMINATION, REDUCTION ET/OU COMPENSATION

DES IMPACTS NEGATIFS
Pour mener à bien son activité et dans le respect de l’environnement, l’exploitation doit
tenir compte des recommandations suivantes:
Veiller à l’étanchéité des clôtures de sécurité et à l’actualisation des panneaux de

signalisation.
Veiller au maintien en bon état de fonctionnement des engins afin d'éviter des fuites
d'huiles, de carburant ou de tout autre polluant au sein des terrains de la carrière.
L’entretien de la machinerie, des véhicules de chargement et de transport doit
continuer à constituer une tradition.
Adopter un contrôle mensuel des engins et des camions de transport pour éviter
toutes fuites accidentelles des hydrocarbures ou des huiles (huiles hydrauliques et
huiles moteurs).
Faire également un contrôle trimestriel au niveau des échappements pour s’assurer
de la conformité avec les normes en vigueur.
Le ravitaillement en hydrocarbures et le petit entretien (vidange, graissage, lavage),
sont réalisés dans des endroits dédiés dans l’unité de traitement Carrimed située à
environ 1,5 km.
En vue d’atténuer l’impact de l’exploitation de la carrière sur la qualité de l’air du site,
le carrier doit veiller à l’arrosage permanent au moyen d’un camion citerne le long des
pistes de circulation.
Les déchets spéciaux (graisses, huiles de vidange, pneus usés, rebuts d’éléments
métalliques ou autres) seront évacués à l’extérieur de la carrière vers l’unité de
traitement et puis récupérés par une société spécialisée dans le domaine de la
collecte et le recyclage des déchets industriels (voir contrat en annexe). Les déchets
solides domestiques seront regroupés dans des poubelles, prévues à cet effet, puis
transportés vers la décharge publique la plus proche (en concertation avec les
responsables de la commune).
Veiller à la limitation de vitesse de circulation des camions.
Procéder à la réalisation des recommandations relatives à la remise en état des lieux
tant en phase intermédiaire qu’en fin d’exploitation (voir chapitre réhabilitation plus
loin).
54
VIII. LE PLAN DE SUIVI ET DE SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE

La surveillance environnementale vise à assurer l’intégration de l’environnement à la
réalisation du projet. Elle a pour but de garantir que toutes les recommandations suggérées
pour protéger et mettre en valeur l’environnement ont effectivement été mises en
application durant les travaux. La surveillance environnementale sur les chantiers pourrait
être effectuée par le contrôleur des travaux travaillant pour le compte de l’exploitant.
Cette personne devrait recevoir une formation sur les éléments suivants :
- Spécialisations environnementales inscrites dans le cahier des charges.
- Connaissance des recommandations spécifiques à chaque composante du milieu indiquée
- Mesures ou interventions en cas de déversement accidentels d’hydrocarbures ou autre

produits chimiques
- Rapport de surveillance consignant:
Application des mesures d’atténuation sur le chantier
Problèmes particuliers, déversements, dérogations aux directives ou aux spécifications de

protection de l’environnement, etc.
Pour poursuivre son action dans la protection de l’environnement durant l’exploitation

de la carrière, le promoteur du projet, aura à surveiller la qualité des éléments de
l’environnement suivants :
Eaux souterraines : suivi par analyse semestrielle des eaux de la source dite Mraj
Raïhane.
Qualité de l’air : suivi par analyse annuelle des matières en suspension dans l’air en
un point situé à environ 200 m du site et dans la direction des vents dominants.
Niveau sonore et de vibrations : suivi par mesures des niveaux sonores et vibration
au moment des premiers tirs pour s’assurer que les niveaux atteints respectent les
normes en vigueur. Ce suivi se fera au niveau de Khoueïm.
En pratique, CARRIMED doit réaliser systématiquement des campagnes de mesures et de

contrôle portant, entre autres, sur la stabilité des versants et sur l’émission de la poussière. Le
but assigné à ces campagnes consiste à mettre en évidence les anomalies observées, à
vérifier l'efficacité des actions correctives mises en place et à promouvoir la démarche de
55
valorisation avertie des matériaux. On se trouve aussi dans l’obligation de tenir compte des
recommandations qui suivent :
Le carrier ne doit, à aucun moment, perdre de vue l’actualisation des panneaux de

signalisation.
La machinerie et les véhicules de transport des matériaux seront maintenus en bon état de
fonctionnement afin d'éviter des fuites d'huiles, de carburant ou de tout autre polluant.
Exiger le port d’un casque pour le personnel utilisateur des outils de perforation ou
travaillant dans les ateliers de traitement ;
Pour limiter le bruit dus à l’abattage, les tirs peuvent être réalisés dans un délai bref
(emploi de cordeaux détonants ou de détonateurs électrique). Ceci peut améliorer la
tranquillité du voisinage.
Un arrosage permanent est prévu à l’aide d’un camion citerne le long des pistes
Exiger le bâchage des camions à la sortie de la carrière sans dépasser la ridelle et limiter
leur vitesse de circulation.
La remise en état des lieux est obligatoire. Elle doit être menée conformément aux
recommandations du chapitre « Réhabilitation » ci-après.
56
Eléments Type Lieu d’intervention Moyen Paramètres Fréquence Responsabilité

d’intervention à vérifier (Moyenne)
Eaux des Mesures et Source Marj Raihane Débits + Analyses -Débit 1 fois par an -Agence du
sources analyses Bassin
-Physico- Hydraulique du
chimique Loukkos (ABHL)
-CARRIMED
Poussières Mesures Habitation la plus Mesure de la qté Conformité 1 fois chaque -CARRIMED
proche (Sud-Ouest) de poussières + aux normes de 6 mois
et le long de la route Vérifier les la qualité de - DPE
d’accès recommandations l’air
Bruits & Mesures Le long de la route Relevé sonore Conformité 1 fois chaque -CARRIMED
Vibrations d’accès. aux normes 6 mois
OMS - DPE
Douar Khouaiem
Paysage Contrôle A partir de la route Contrôle visuel Agencement Permanent -CARRIMED

d’accès de la station
- Ministère du
tourisme
-Commune
Tleta Taghramt
Flore Contrôle Le long de la route Contrôle visuel Etat de la Permanent -CARRIMED

d’accès végétation
(densité, -Commune
vitalité) Tleta Taghramt
Voies de Contrôle Tout au long de la Contrôle visuel Etat de la Permanent -CARRIMED

circulation piste piste
- DPE
57
IX. MESURES PRISE POUR LA RHEABILITATION DU SITE DU PROJET

Comme toute carrière à ciel ouvert, l’intégration dans le paysage est relativement
importante en raison de l‘aspect du relief et de l’impact paysager qu’il génère au terme de
l’exploitation. Cependant il est possible d’intégrer et voir même valoriser de manière
importante le rendu en fin d’exploitation. Afin d’atteindre cet objectif - de rendre un terrain
réhabilité en fin d’exploitation -, l’exploitant doit disposer dès le début des travaux, d’un
schéma directeur de réhabilitation illustrant l’image finale du terrain exploité et lui
permettant d’identifier les actions à réaliser pour atteindre cette dite-image et de les insérer
dans son plan d’exploitation.
En général et à titre théorique, pour préparer un model de remise en état, certaines

parmi les mesures de correction suivantes sont prises comme bases de conception du model
à adopter:
- la remise en culture des sols,
- l'affectation en zone de richesse écologique,
- la réinsertion du site dans son milieu naturel
- l'intégration paysagère,
- les décharges,
- les baignades,
- les bases nautiques,
- les étangs de pêche ou de pisciculture,
- l'épuration des eaux ou leur stockage,
- les bassins de réalimentation en eau,
- le reboisement
- les aires d’installations socio-culturelles (loisirs, sports,…).
- la construction de zones habitables ou de zones industrielles.
Trois axes principaux ont présidé à la conception de la morphologie définitive du terrain

après réhabilitation, à savoir :
• Elimination de l’impact visuel coté façade méditerranéenne (Coté Est).
• Insertion paysagère maximale du site exploité dans son milieu naturel en essayant de
donner au terrain en fin d’exploitation un relief imitant au maximum celui qu’il avait
avant l’ouverture de la carrière.
• Rendre un terrain avec un vrai potentiel de réaffectation ou réutilisation à caractère

économique ou social.
Cadrée par ces trois objectifs, par les contraintes du relief des limites du terrain, et du souci
d’optimisation de l’occupation du sol affecté par cette exploitation, une série de simulations
ont été réalisées sur la base du plan coté actualisé de la zone. La meilleure image a été
retenue et a fait l’objet du plan coté de réhabilitation donné en annexe et des vues 3D
correspondantes ci-après.
58
Il reste entendu que cette réhabilitation sera faite au fur et à mesure de l’avancement des
travaux d’extraction. Plus précisément chaque niveau sera traité conformément au rendu
définitif dès que les travaux dur ce dit-niveau ont atteint leur fin.
Les schémas donnés dans la suite de ce chapitre illustrent les traitements qui seront réalisés
dans ce cadre.
En fin d’exploitation, il sera procédé à l’évacuation du matériel roulant, constructions

provisoires, déchets et stockages, du site.
Il est retenu lors des travaux d’exploitation que les banquettes limitant les fronts créés par
cette dernière auront une largeur « l » et une hauteur « h » de 10 à 12 mètres avec un
rapport h/l ne dépassant pas le facteur 1.
La reconstitution partielle des pentes aux pieds des fronts abrupts exploités sera réalisée
selon le phasage suivant :
Phase 1 : Traitement primaire des talus après cessation des travaux d’exploitation.
Phase 2 : Talutage ou inclinaison partielle des pentes (1V/1H).
Phase 3 : Reconstitution des talus en remblayant les pieds des pentes (1V/1H).
Les travaux de remblaiement seront exécutés uniquement à partir des quantités de

matériaux produits lors des travaux de talutage des pentes (Phases 1 & 2) ainsi qu’à l’aide du
stérile stocké lors de l’exploitation de la carrière.
Phase 4 : Revalorisation de la terre végétale stockée lors des travaux d’exploitation et son
mise en œuvre sur les trames et les zones remblayées, ce qui permettra d’améliorer le
paysage en masquant les excavations, de casser la monotonie des paliers sur place et ainsi,
stabiliser les talus et freiner l’érosion des sols.
- Afin de faciliter au maximum la réhabilitation du site et d’en réduire les coûts, le stockage
des stériles au cours de l’exploitation devra se faire de façon rationnelle et sélective, en vue
de son réemploi.
- L’idée d’une concertation avec les élus locaux est envisageable pour une association des
souhaits intégrables au plan de réaménagement
Les schémas ci-après et le plan côté de l’état final du site (plan de réhabilitation, Cf.
annexe) donnent la configuration approximative du site de la carrière après épuisement des
réserves exploitables en procédant à une exploitation selon les recommandations de la
présente étude.
59
Phase 1
Phase 2
Phase 3 & 4
60
X. CONCLUSION
Pour clore, on peut retenir que l’exploitation de la carrière CARRIMED à l’aplomb des
chaînons qui surplombent khouaïem constitue une excellente opportunité pour les localités
limitrophes en matière de dynamisation économique (commerce, location,…), de création
d’emploi et d’extension et rénovation du réseau des voies d’accès.
En règle générale, les sites d’extraction et de valorisation des matériaux sont à l’origine de
quelques dérangements du cadre environnemental.
Dans le cas présentement étudié, et comme il vient d’être exposé, la prise en compte
des différentes recommandations énoncées précédemment dans la conduite de
l’exploitation, est à même de réduire à un niveau largement acceptable les impacts et effets
de l’exploitation sur le milieu environnant.
En récapitulant les constats faits, on retient que l’exploitation envisagée, en ciblant une
entité géologique bien individualisée, n’engendre pas de perturbation du régime des eaux
souterraines du secteur. Il va sans dire que ces constats concernent également le côté
qualité.
L’exploitation de la carrière ne portera pas préjudice au couvert végétal.
La carrière, localisée au cœur d’un hémicycle et à une distance appréciable, épargnera

aux localités du secteur d’être saupoudrées par la poussière. Ces constats sont déduits de
l’approche des directions préférentielles des vents qui s’abattent sur la région, des distances
séparant le site des hameaux avoisinants, et du fait que l’exploitation se limite à l’extraction
(Les activités de concassage sont délocalisées au sein d’une unité de traitement en dehors du
site de la carrière).
Enfin, nous déclarons sur l’honneur, l’authenticité des données fournies dans le cadre de
ce rapport, et ce conformément au cadre législatif régissant la mise en forme des études
d’impact sur l’environnement.
Signature de l’auteur Signature du Bureau d’études

Seddik ADDOUM, Docteur Géologue MGC
Morade ADEL, Docteur Ingénieur Cabinet de Gestion & Conseil
Juillet 2012 Juillet 2012
61
XII. QUELQUES REFERNCES BIBLEOGRAPHIQUES

1 Fond topographique provisoire au 25 000 de Tlet Taghramt réalisé par la Direction de la
Carte & la SNED.
2 Plans de délimitation & de situation élaborés par un Cabinet Topographique de Tanger.
3 Cartes topographique et géologique au 50 000 de Ceuta respectivement éditées par la

Direction de la Carte & par le Service Géologique du Maroc.
4 Cartes topographique et géologique au 50 000 de Tétouan respectivement éditées par la

Direction de la Carte & par le Service Géologique du Maroc.
5 Cartes géologique & structurale au 500 000 du domaine Rifain éditées par le Service
Géologique du Maroc.
6. Travaux publiés ou inédits de P. Fallot, de M. Durand Delga et leurs disciples, de J.P.

Thauvin & autres.
62

Rapport EIE Carr Carrimed 2012

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ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT DE LA CARRIERE CARRIMED

PREFECTURE FAHS ANJRA

COMMUNE RURALE Tleta Taghramt

ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

De l’exploitation de la Carrière CARRIMED

Dossier N° 05/TT/MA/12 Juillet 2012

BET : LE MAITRE EN GESTION & CONSEIL SARL

Région / Préfecture : Tanger-Tétouan / Fahs Anjra

Feuille(s) cartographique(s) : Feuille Sebta, 1/50.000

Investissement global 152 millions de Dirhams

Superficie de l’assiette exploitée 21 ha 57 a 15 ca

Superficie actuelle + extension : 72 ha 35 a 44 ca

Ressources probables : 24 000 000 m³

Eventail complet d’enrochements pour travaux portuaires et tout-

Provenance de matière première : Terrains calcaro-dolomitiques

Données pertinentes de Aires forestières adjacentes, éoliennes sur le col du centre de

Vocation du secteur : Zone des carrières de Tleta Taghramt (8 opérateurs)

Durée de l’exploitation : 18 ans

Imp(-) : Impacts visuel et sonore, poussières, déchets.

Station CARRIMED Carrière OUED RMEL

FIGURE 1: DELIMITATION EN ROUGE DU DOMAINE TRAITE & EN JAUNE DU DOMAINE ACTUELLEMENT

Au niveau de l’ensemble de la chaîne du Haouz, cette carrière constitue une exception

Points X(m) Y (m)

INTRODUCTION & SYNTHESE

La méthodologie suivie pour la présente étude est :

⎯ L’abord exhaustif des composantes de l’Environnement naturel (faune et flore),

⎯ La reconnaissance de la nature et de la géométrie des terrains; ce qui inclut pour la

De cette analyse découle des résultats concernant, entre autres : 1) la conformité

Les données recueillies serviraient de base de réflexion à l’élaboration d’un schéma

Pour l’instant, les motivations suivantes justifient ce projet:

2) La présence d’un matériau techniquement exploitable, et qui est, ici, de type «

3) Dans le cadre des orientations et de l’encouragement des pouvoirs publics pour la

production , propriété du même pétitionnaire, spécialisée dans la production des sables

4) La provenance de ces matériaux à partir de la commune rurale de Tleta Taghramt

5) Sur le plan économique, l’activité de l’exploitation, faut-il le préciser, engendre des

6) Sur le plan hydrogéologique, l’analyse structurale introduite montre que le massif de

─ contrôle et vigilance envers les explosifs.

─ Récupération et préservation du sol de décapage pour réutilisation ultérieure;

─ Géométrie d’exploitation avec des gradins d’amortissement;

─ Arrosage des pistes de circulation des camions;

─ Adaptation des horaires de tir ;

─ Appel à une conduite clémente des engins pour minimiser la sonorisation de la

─ Limitation de la vitesse sur les pistes ;

─ Gestion des déchets ;

─ Transfert à l’extérieur du site des déchets non-biodégradables et de la ferraille

─ Remise en état des lieux;

I. CADRE JURIDIQUE ET REGLEMENTAIRES

1. Le Dahir N° 1-021-297 du 25 Rajab 1423 (03Octobre 2002) portant sur la

réalisation des projets économiques et de développement et de déterminer les mesures

II. CONTEXTE ET JUSTIFICATIF DU PROJET

Sur le plan géographique, la position de ce site est appropriée compte tenu da sa

Sur le plan économique, et en termes d’investissements, L’enveloppe allouée à ce

Sur le plan administratif, le terrain exploité actuellement, d’une superficie de 22

pétitionnaire a obtenu la location de 30 Hectares de terrain pour carrière à proximité

II.1 Critères techniques

Nous verrons, dans le Chapitre destiné à la géologie, coupe transversale à l’appui,

- la résistance à la fragmentation (chocs) sous l’effet du trafic (essais Los Angeles

- la résistance à l’attrition et à l’usure par frottement (essais MicroDeval) est dans

- masse volumique : 2,5 à 2,75.

II.1.2 Production de sables

II.1.3 Conditions d’accès

II.2 Critères économiques

II.2.2 Apports pour le compte de la Commune et de la Communauté Ethnique:

II.2.3 Sur l’aménagement de la piste : La piste connaîtra un aménagement régulier,