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Droit fiscal

Issu de Revue générale du droit des assurances - n°2004-1 - page 261


Date de parution : 01/01/2004
Id : RGDA2004-1-070
Réf : RGDA 2004, p. 261

Auteur :
Par Frédéric Douet

La loi de finances pour 2004 a supprimé la réduction d'impôt afférente aux contrats d'assurance vie visés par l'article 199septies 1o du CGI.
Suppression de la réduction d'impôt afférente à certains contrats d'assurance vie.

Loi de finances pour 2004, n° 2003-1311, 30 déc. 2003, Article 83 (JO 31 décembre 2003, p. 22530 et s.)

Loi de finances pour 2004, no 2003-1311 30 décembre 2003


Article 83 (JO 31 décembre 2003, p. 22530 et s.)
Article 83 :

« I. - Les articles 199 septies-0 A, 199 septies A et 199 septies B du Code général des impôts sont abrogés.

II. - L'article 199 septies du même code est ainsi modifié :

1 o Le premier alinéa est ainsi rédigé :

I. - Lorsqu'elles n'entrent pas en compte pour l'évaluation des revenus des différentes catégories, ouvrent droit à une réduction d'impôt sur le revenu de
25 % dans la limite d'un plafond global de versements annuels égal à 1 070 euros majoré de 230 euros par enfant à charge : » ;

2o Le 1o est ainsi rédigé :

« 1o Les primes afférentes à des contrats d'assurance en cas de décès, lorsque ces contrats garantissent le versement d'un capital ou d'une rente viagère
à un enfant de l'assuré atteint d'une infirmité qui l'empêche soit de se livrer, dans des conditions normales de rentabilité, à une activité professionnelle,
soit, s'il est âgé de moins de dix-huit ans, d'acquérir une instruction ou une formation professionnelle d'un niveau normal ; »

3o Le 2o est ainsi rédigé :

« 2o La fraction des primes représentative de l'opération d'épargne afférente aux contrats d'assurance d'une durée effective au moins égale à six ans
dont l'exécution dépend de la durée de la vie humaine lorsque les contrats sont destinés à garantir le versement d'un capital en cas de vie ou d'une
rente viagère avec jouissance effectivement différée d'au moins six ans, quelle que soit la date de la souscription, à l'assuré atteint, lors de leur
conclusion, d'une infirmité qui l'empêche de se livrer, dans des conditions normales de rentabilité, à une activité professionnelle. Un décret fixe les
modalités de détermination de la fraction de la prime représentative de l'opération d'épargne ; »

4o Il est complété par un II ainsi rédigé :

« II. - Les personnes qui n'ont pas leur domicile fiscal en France au sens de l'article 4 B ne bénéficient pas de la réduction d'impôt prévue au I. Les
dispositions du 5 du I de l'article 197 sont applicables ».

III. - Au 3o du II de l'article L. 136-7 du Code de la sécurité sociale, les mots : « au 2o de » sont remplacés par le mot : « à ».

IV. - Au premier alinéa du I de l'article 990 I du Code général des impôts, les mots : « au premier alinéa du 2o de l'article 199 septies » sont remplacés par
les mots : « au 1 o du I de l'article 199 septies ».

V. - A. - Les dispositions des I à III sont applicables à compter du 1er janvier 2004 pour la généralité des contrats, et à compter du 1er janvier 2005 pour
les contrats à primes périodiques ou à primes uniques conclus ou prorogés avant le 5 septembre 1996 par les contribuables dont la cotisation d'impôt
sur le revenu définie à l'article 199 septies-0 A du Code général des impôts n'excédait pas 7 000 F au titre de l'imposition des revenus de l'année 1996.

Note
Jusqu'à la loi de finances pour 2004, les primes afférentes aux contrats d'assurance vie permettaient de prétendre à une réduction d'impôt égale à 25 %
de la fraction de la prime représentative de l'opération d'épargne dans la limite de 610 euros, majorée de 150 euros par enfant à charge et de 75 euros
par enfant réputé à charge égale de l'un et l'autre de ses parents 1 .

Le champ d'application de cette réduction d'impôt était doublement limité2.

En premier lieu, les primes qui ouvraient droit à la réduction d'impôt étaient celles relatives aux contrats d'assurance vie dont l'exécution dépendait de
la durée de la vie humaine qui comportaient :

- la garantie d'un capital en cas de vie et étaient d'une durée effective au moins égale à six ans ;

- ou bien la garantie d'une rente viagère avec jouissance effectivement différée d'au moins six ans, quelle que soit la date de la souscription.

En second lieu, les contrats d'assurance vie visés étaient ceux :

- conclus ou prorogés avant le 20 septembre 1995 ;

- conclus ou prorogés entre le 20 septembre 1995 et le 31 décembre 1995 et à condition que leur souscripteur ait acquitté une cotisation d'impôt sur le

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revenu n'excédant pas 7 000 F au titre des revenus de 1995 ;

- conclus ou prorogés entre le 1er janvier 1996 et le 4 septembre 1996 et à condition que leur souscripteur ait acquitté une cotisation d'impôt sur le
revenu n'excédant pas 7 000 F au titre des revenus de 1996.

L'article 83 de la loi de finances pour 2004 supprime cette réduction d'impôt à compter :

- du 1er janvier 2004 pour la généralité des contrats ;

- et à compter du 1er janvier 2005 pour les contrats à primes périodiques ou à primes uniques conclu ou prorogés avant le 5 septembre 1996 par les
contribuables dont la cotisation d'impôt sur le revenu n'excédait pas 7 000 F au titre de l'imposition des revenus de l'année 1996.

Dans ces conditions, n'ouvrent plus droit au bénéfice de la réduction d'impôt afférente aux contrats d'assurance vie :

- les primes versées à compter du 1er janvier 2004 par les personnes qui ont conclu ou prorogé leur contrat avant le 1er janvier 1996 ;

- et les primes versées à compter du 1er janvier 2005 par les personnes qui ont conclu ou prorogé leur contrat entre le 1er janvier 1996 et le 4 septembre
1996 et qui ont acquitté une cotisation d'impôt sur le revenu n'excédant pas 7 000 F au titre des revenus de 1996.

En revanche, la réduction d'impôt est maintenue à l'égard des contrats de « rente-survie »3 et des contrats d'« épargne handicap » 4.
o
1 – 1. CGI, art. 199 septies 1 .
2– 2. CGI, art. 199 septies 1o.
o
3 – 3. CGI, art. 199 septies 2 . Au sens de cette disposition, un contrat de « rente-survie » est un contrat d'assurance qui, en cas de décès de l'assuré,
garantit le versement d'un capital ou d'une rente viagère à l'un de ses enfants atteint d'une infirmité qui l'empêche soit de se livrer à une activité
professionnelle dans des conditions normales de rentabilité, soit, s'il est âgé de moins de dix-huit ans, d'acquérir une instruction ou une formation
professionnelle d'un niveau normal.
o
4 – 4. CGI, art. 199 septies 2 . Au sens de cette disposition, un contrat d'« épargne handicap » est un contrat d'assurance vie, d'une durée au moins égale
à six ans, qui garantit le versement d'un capital ou d'une rente viagère à l'assuré atteint, lors de la conclusion du contrat, d'une infirmité qui l'empêche
de se livrer, dans des conditions normales de rentabilité, à une activité professionnelle.

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