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IUP Miage L3-FA Bi – Théorie des graphes le 5 octobre 2007

Corrigé du contrôle de théorie des graphes no 1

1. (4 points)

H H’

1.1 Pourquoi les graphes H et H 0 ne sont-ils pas isomorphes ?


Dans H 0 deux sommets de degré 2 sont adjacents mais dans H aucun sommet de degré 2 n’est adjacent à
un autre sommet de degré 2.

1.2 Trouver deux graphes non orientés simples non isomorphes d’ordre 6 ayant comme suite de degrés
5,3,3,3,2,2 (justifier que les deux graphes ne sont pas isomorphes).

Dans le deuxième, les trois sommets de degré 3 sont 2 à 2 adjacents alors qu’ils ne le sont pas dans le
premier.

2. (2 points) Les sommets d’un graphe non orienté d’ordre 14 et à 25 arêtes sont de degré 3 ou 5.
Combien y a-t-il de sommets de degré 3 ?
On résout le système
½ suivant dans lequel x représente le nombre de sommets de degré 3 et y le nombre de
x + y = 14
sommets de degré 5 :
3x + 5y = 2 × 25
On trouve alors x = 10 et y = 4, soit 10 sommets de degré 3.
3. (3 points) Un amateur de poissons exotiques possède huit sortes de poisson notées a,b,c,d,e,f,g,h
dont certaines ne peuvent cohabiter dans le même aquarium. Dans le tableau ci-dessous un croix indique les
espèces qui ne peuvent pas cohabiter. Quel est le nombre minimal d’aquariums nécessaires ?

a b c d e f g h
a × × × × ×
b × × × ×
c × × × × ×
d × × × ×
e × × × ×
f × × ×
g × × × ×
h × × ×

On trace un graphe d’incompatibilité dans lequel les sommets sont les sortes de poisson et une arête relie
deux sommets représentant des sortes ne pouvant cohabiter.
En colorant le graphe, deux poissons de la même couleur pourront cohabiter dans le même aquarium, ainsi
le nombre chromatique représente le nombre minimal d’aquariums nécessaires.
On trouve 4 aquariums (a, c, d, h forment un graphe complet d’ordre 4).

4. (4 points) Soit G un graphe non orienté ayant exactement deux sommets de degré impair. Montrer
que ces 2 sommets sont reliés par une chaı̂ne (par l’absurde).
Supposons que les deux sommets de degré impair x et y ne soient reliés par aucune chaı̂ne, ils sont alors
dans 2 composantes connexes distinctes. Considérons la composante connexe CC(x) de x : c’est un sous-
graphe de G (donc un graphe) obtenu en supprimant tous les sommets qui ne sont pas reliés à x c’est-à-dire
tous les sommets qui ne sont pas dans CC(x). En particulier y 6∈ CC(x).
Donc aucune arête ayant une extrémité dans CC(x) n’a pu être supprimée et par conséquent le degré de
chaque sommet dans le graphe CC(x) est égal à son degré dans le graphe initial G.
Finalement dans CC(x), il y a des sommets de degré pair et exactement un sommet de degré impair x: on
sait que c’est impossible puisque cela contredit la propriété sur la somme des degrés qui est égale au double
du nombre d’arêtes.
5. (6 points) Soit n un entier supérieur ou égal à 5. Le graphe Gn a pour sommets {x1 , · · · , xn } et ses
arêtes sont définies par : {xi , xj } est une arête si et seulement si |i − j| = 1 ou 2.

5.1 Dessiner G6 .

5.2 Montrer que 2 sommets exactement sont de degré 2.


Pour k = 1, les équations |1 − j| = 1, |1 − j| = 2 à résoudre dans {1, · · · , n} ont pour unique solution
respectives j = 2 et j = 3.
Donc x1 a pour uniques voisins x2 et x3 par définition des arêtes. Donc d(x1 ) = 2.
Pour k = n, les équations |n − j| = 1, |n − j| = 2 à résoudre dans {1, · · · , n} ont pour unique solution
respective j = n − 1 et j = n − 2.
Donc xn a pour uniques voisins xn−1 et xn−2 par définition des arêtes. Donc d(xn ) = 2.
Pour k ∈ {2, · · · , n − 1}, les équations |k − j| = 1, |k − j| = 2 ont au moins une solution et au moins une
des deux équations a 2 solutions donc les autres sommets sont de degré au moins 3.

5.3 Montrer que 2 sommets exactement sont de degré 3.


De même, Pour k = 2, les équations |2 − j| = 1, |2 − j| = 2 à résoudre dans {1, · · · , n} ont pour solutions
respectives j = 1, 3 et j = 4.
Donc x2 a pour uniques voisins x1 , x3 et x4 par définition des arêtes. Donc d(x2 ) = 3.
Pour k = n − 1, les équations |n − 1 − j| = 1, |n − 1 − j| = 2 à résoudre dans {1, · · · , n} ont pour solutions
respectives j = n, n − 2 et j = n − 3. Donc d(xn−1 ) = 3.
Pour k ∈ {3, · · · , n − 2}, les équations |k − j| = 1, |k − j| = 2 ont chacune deux solutions dans {1, · · · , n}
qui sont respectivement j = k − 1, k + 1 et j = k − 2, k + 2.

5.4 Quel est alors le degré des autres sommets ?


Le degré des autres sommets xk , k ∈ {3, · · · , n − 2} est donc 4.

5.5 En déduire le nombre d’arêtes de Gn en fonction de n.


P
Il y a 2 sommets de degré 2, deux sommets de degré 3 et (n − 4) sommets degré 4. Cela donne d(x) =
2 × 2 + 2 × 3 + 4 × (n − 4) = 4n − 6. Il y a donc 2n − 3 arêtes.

5.6 Quel est le nombre chromatique de Gn ?


On peut colorier les sommets avec au minimum 3 couleurs (il y a des ”triangles”, par exemple x1 , x2 , x3 )
de la façon suivante :

• bleu pour x1+3i , 0 ≤ i ≤ (n − 1)/3

• rouge pour x2+3i , 0 ≤ i ≤ (n − 2)/3

• vert pour x3i , 1 ≤ i ≤ n/3

On vérifie alors que toute paire de sommets dans chaque catégorie n’est pas une arête

• soient 0 ≤ i < j ≤ (n − 1)/3, on a alors (1 + 3j) − (1 + 3i) = 3(j − i) ≥ 3 donc x1+3i et x1+3j ne sont
pas adjacents,

• soient 0 ≤ i < j ≤ (n − 2)/3, on a alors (2 + 3j) − (2 + 3i) = 3(j − i) ≥ 3 donc x2+3i et x2+3j ne sont
pas adjacents,

• soient 0 ≤ i < j ≤ n/3, on a alors 3j − 3i = 3(j − i) ≥ 3 donc xi et xj ne sont pas adjacents.

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