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REPUBLIQUE DU BENIN

****

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA

RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)

*****

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

******

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)

FILIERE : Génie Mécanique et Energétique 3 (GME 3)

UE : Introduction au Bureau d’Etudes

ECUE : Introduction au Bureau d’Etudes

LIAISONS MECANIQUES
GUIDAGE EN ROTATION ET EN TRANSLATION

Présenté par :
1- AHISSOU Rodolphe
2- BARNOR Winnie Supervisé par :
3- DOSSA Précieux Ing. Mario N. HOUNGAN
4- EFIADEWONOU Kévin
5- ODJO Sostène

Année Universitaire : 2023-2024


Table des matières
INTRODUCTION ................................................................................................. 4

I. Les liaisons mécaniques .................................................................................. 5

A. Généralités sur les liaisons mécaniques ....................................................... 5

B. Caractéristiques des liaisons ........................................................................ 5

C. Les différents types de liaisons .................................................................... 9

D. Les degrés de liberté des liaisons ............................................................... 10

II- Le guidage en rotation ............................................................................... 12

A. Définition ................................................................................................... 12

B. Types de guidages en rotation, leurs caractéristiques et leurs avantages .. 12

1. Contact direct .......................................................................................... 12

2. Bagues de frottement .............................................................................. 13

a) Coussinets ............................................................................................... 13

b) Articulations sphériques ......................................................................... 14

C. Les éléments roulants................................................................................. 15

a) Typologie des roulements ....................................................................... 15

b) Montage des roulements ......................................................................... 17

D. Les paliers .................................................................................................. 20

a) Paliers lisses ............................................................................................ 20

b) Paliers hydrostatiques ............................................................................. 20

c) Paliers hydrodynamiques ........................................................................ 21

d) Paliers magnétiques ................................................................................ 21

III- Le guidage en translation ........................................................................... 22

A. Définition ................................................................................................... 22

2
B. Types de guidages en translation ............................................................... 24

1. Guidage par glissement........................................................................... 24

2. Guidage par roulement ........................................................................... 26

a) Rail de guidage pour guidage prismatique ............................................. 26

b) Douille à billes pour guidage cylindrique .............................................. 27

CONCLUSION ................................................................................................... 28

BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................. 29

3
INTRODUCTION
Lors de la conception et la fabrication de machine, la notion de guidage est
très utilisée. Il s’agit d’une fonction mécanique élémentaire jouée par un ou
plusieurs organes pour permettre à un autre élément de se déplacer d’une façon
précise, soit en rotation, soit en translation ou les deux à la fois. Autrement dit, il
s’agit de l’action d’une pièce de diriger une autre pièce selon un mouvement
donné. Le guidage en rotation se retrouve dans de nombreux systèmes très connus
(moteurs, roues de véhicules, hélices d’avion ou de turbines). Les glissières de
guidage quant à elles constituent l’un des organes les plus importants dans les
machines-outils en mécanique. Elles font parties de l’âme mécanique d’une
machine. Les composants qui assurent ces fonctions de guidage sont appelés
organes de guidage ou joints cinématiques, ou encore liaisons mécaniques.
Réaliser donc un guidage (rotation, translation, hélicoïdale), revient à étudier les
liaisons mécaniques qui existent entre ces pièces ainsi que les degrés de liberté à
donner ou à retrancher à un élément.
Dans ce document, nous étudierons les liaisons mécaniques qui existent,
leurs degrés de liberté, les différents types de guidages en translation et en
rotation, de même que les guidages usuels qui existent en mécanique productique.

4
I. Les liaisons mécaniques
A. Généralités sur les liaisons mécaniques
La fonction de liaison est la fonction mécanique élémentaire jouée par tout
organe qui lie ou ensemble différentes pièces d'un objet technique. Un objet
technique comporte la plupart du temps plusieurs pièces. Ces pièces ont besoin
d’être maintenues ensemble pour qu’elles puissent accomplir leur fonction. La
liaison peut se faire par simple contact, mais elle nécessite généralement
l'utilisation d'une pièce intermédiaire que l'on nomme organe de liaison. Ces
organes (vis, clous, rivets, colle, etc.) assurent la liaison entre d'autres pièces. Elle
limite le mouvement relatif entre deux pièces ou composants, garantissant une
interaction contrôlée. Chaque liaison possède plusieurs caractéristiques qui
permettent leurs groupages.

B. Caractéristiques des liaisons


Il existe de nombreuses façons de lier ensemble des pièces dans un objet
technique. Cependant, malgré la diversité des liaisons possibles, on décrit toujours
une liaison à l'aide de quatre caractéristiques. Ces caractéristiques sont basées sur
les quatre paires de caractéristiques existantes. Ainsi, une liaison peut être :
- Liaison directe: Il n'y a pas d’organe de liaison entre les pièces à assembler.
Ce sont des pièces de formes complémentaires qui assurent la liaison directe.
Les pièces tiennent ensemble sans aide. Par exemple, le stylo et son
couvercle.
- Liaison indirecte: Les pièces ont besoin d'un organe de liaison pour tenir
ensemble. Un ou plusieurs organes d’assemblage (vis, clou, colle, goupille,
etc.) est nécessaire dans une liaison indirecte. L’exemple d’une roue
d’automobile où la jante est liée à l’arbre et maintenue par des vis.

5
Image 1 : Le stylo et son couvercle Image 2 : Jante d’une roue

- Liaison rigide: Cette liaison ne permet aucune déformation de pièces


assemblées. L’organe de liaison est rigide et il ne permet aucun changement
de position des pièces qu’il relie. L’exemple de la table et de ses pieds est
bien illustratif.
- Liaison élastique: Une liaison est élastique lorsqu'il y a présence d'un
organe de liaison élastique ou d'un matériau élastique. Les pièces peuvent
s’aplatir ou s’étirer pour assurer un mouvement de rappel des composantes
lors du fonctionnement de l’objet. Les liaisons élastiques sont utilisées pour
amortir les chocs et les vibrations. On y retrouve souvent des ressorts ou des
pièces en caoutchouc. Par exemple, une pince avec un ressort.

Image 3 : Table Image 4 : Pince avec ressort

6
- Liaison démontable: Ce type de liaison permet de séparer plusieurs fois les
pièces sans endommager les surfaces des pièces ni l’organe de liaison. Ce
type de liaison est surtout utilisé pour une révision ou un remplacement de
pièces. On retrouve souvent des vis et des écrous dans ce type de liaison. Elle
est aussi qualifiée de non-permanente. Par exemple, la liaison entre la caisse
et le manche d’une guitare.
- Liaison indémontable: On ne peut pas séparer les pièces sans détériorer
l’organe de liaison ou les surfaces des pièces. Il s'agit d'une liaison qui est
irréversible. On l’appelle encore liaison permanente. Par exemple, les tôles
assemblées grâce aux rivets.

Image 5 : Guitare Image 6 : Assemblage de tôles avec des rivets


- Liaison complète (aussi dite totale): Lorsqu’il n’y a aucune possibilité de
mouvement entre les pièces liées, la liaison est complète. Dans cette liaison,
il n’y a pas de degré de liberté puisqu’aucun mouvement n’est permis.
Exemple : tournevis à un seul bout.
- Liaison partielle: Une liaison est partielle lorsqu’il y a possibilité de
mouvement entre les pièces. Ces liaisons sont classées suivant le nombre et
la nature des mouvements relatifs. Les pièces d’une liaison partielle peuvent
bouger les unes par rapport aux autres. Exemple : axe du ciseau

7
Image 7 : Tournevis à un seul bout Image 8 : Ciseau

Si on s’amuse à l’analyse de la liaison entre les deux pièces d'une penture


qui est possible grâce à un gond, on remarque que cette liaison est indirecte,
démontable, rigide et partielle.

Image 9 : Liaison mixte

8
C. Les différents types de liaisons
Par ailleurs, on distingue plusieurs types de liaisons comme l’illustre le
tableau ci-après :
Type de Exemple Avantage Inconvénient
liaison
Liaison Aucun degré de liberté Peut amener une
encastrement entre les pièces (liaison déformation des pièces.
complète). Peut
supporter des charges
élevées.
Liaison pivot Simple à réaliser. Frottement élevé (peut
Assurer un guidage en nécessiter une
rotation (un seul degré lubrification). Guidage
de liberté). précis à réaliser.
Vitesse de rotation
limitée.
Liaison Assurer un guidage en Frottement élevé (peut
glissière translation rectiligne (un nécessiter une
seul degré de liberté). lubrification). Peut
limiter l'amplitude du
mouvement.
Liaison pivot Assurer un guidage en Peut limiter l'amplitude
glissant translation rectiligne et du mouvement.
une rotation dans un
même axe (deux degrés
de liberté).

9
Liaison Assurer un déplacement Limiter les
hélicoïdale horizontal d'une pièce mouvements dans un
pendant qu'on tourne seul axe.
une autre pièce (deux
degrés de liberté dans un
même axe)
Liaison Assurer un guidage en Provoquer un
rotule rotation dans les trois frottement élevé (peut
axes (trois degrés de nécessiter une
liberté). lubrification).

Liaison Assurer des Limiter les


appui-plan mouvements parallèles mouvements à une
au plan (trois degrés de seule dimension.
liberté).

Tableau 1 : Différents types de liaisons avec illustrations


Comme on peut le voir dans le tableau précédent, à chaque type de liaison
correspond un nombre de degrés de liberté donné. Mais qu’est-ce qu’un degré de
liberté ?

D. Les degrés de liberté des liaisons


Les degrés de liberté sont les six mouvements indépendants possibles entre
les pièces dans un objet technique. Dans un objet technique, la fonction liaison
peut permettre ou empêcher certains mouvements entre les pièces. Si un organe
est totalement libre, c’est-à-dire qu’il n’est lié à aucun autre organe, on considère
qu'il peut se déplacer dans l'espace en translation et en rotation selon les trois axes

10
du plan cartésien (x, y et z). Cette liberté de mouvement correspond aux 6 degrés
de liberté qui permettent 12 mouvements possibles.

Image 10 : Repère (O, X, Y, Z)


Voici ci-dessous un tableau présentant les degrés de liberté des liaisons et
les mouvements associés à chacun.
Degrés de liberté Mouvements associés
1- Translation suivant l'axe X (𝑇𝑥 ) 1- Translation vers la droite
2- Translation vers la gauche
2- Translation suivant l'axe Y (𝑇𝑦 ) 3- Translation vers le haut
4- Translation vers le bas
3- Translation suivant l'axe Z (𝑇𝑧 ) 5- Translation vers l'avant
6- Translation vers l'arrière
4- Rotation autour de l'axe X (𝑅𝑥 ) 7- Rotation horaire autour de l'axe X
8- Rotation antihoraire autour de l'axe X
5- Rotation autour de l'axe Y (𝑅𝑦 ) 9- Rotation horaire autour de l'axe Y
10- Rotation antihoraire autour de l'axe Y
6- Rotation autour de l'axe Z (𝑅𝑧 ) 11- Rotation horaire autour de l'axe Z
12- Rotation antihoraire autour de l'axe Z
Tableau 2 : Degrés de liberté des liaisons

11
II- Le guidage en rotation
A. Définition
La solution constructive qui réalise une liaison pivot est appelée guidage en
rotation. On appelle généralement arbre le contenu, logement ou alésage le
contenant.

B. Types de guidages en rotation, leurs caractéristiques et leurs


avantages
Il existe 4 familles de solution comme l’indique le tableau ci-dessous, pour
assurer un guidage en rotation :

vitesse effort
précision
admissible transmissible

contact direct - -- -

interposition d'une
bague de + + +
frottement

interposition
++ ++ +++
d'éléments roulants

interposition d'un
film d'huile, d'un
+++ +++ +++
champ
magnétique,…
Tableau 3 : Différents types de guidage en rotation

1. Contact direct
Le guidage en rotation est obtenu par contact direct entre deux surfaces
(cylindriques ou conique) et d'arrêts qui suppriment les degrés de liberté en
12
translation. Le tableau ci-dessous montre les avantages et les inconvénients du
guidage en rotation à contact direct.

Avantages Inconvénients
Coût faible Echauffement
Peu précis
Efforts faibles
Vitesses faibles

Tableau 4 : Avantages et inconvénients Image 11 : Exemple de contact direct


du contact direct

2. Bagues de frottement
Le principe du contact direct est amélioré en interposant des bagues de
frottement qui vont :
- Diminuer le coefficient de frottement
- Augmenter la durée de vie de l’arbre et du logement
- Diminuer le bruit
- Reporter l’usure sur les bagues.
Parmi les bagues de frottement, on retrouve principalement les coussinets et
les articulations sphériques.
a) Coussinets (ou paliers lisses)

Les coussinets sont des bagues cylindriques en bronze ou en matière plastique,


épaulée ou non. Ils sont montés "serré" dans l’alésage et "glissant" au niveau de
l'arbre. Certains coussinets sont autolubrifiants : ils sont obtenus par frittage
(compression de poudre à température élevée) et sont donc poreux. Les porosités
contiennent du lubrifiant qui, sous l’effet centrifuge du mouvement, est aspiré et
forme un coussin d’huile. A l’arrêt, le lubrifiant reprend sa place par capillarité.
Tolérance des alésages recevant les coussinets : H7. Tolérance des arbres faisant
l’objet d’un guidage en rotation : f7

13
Image 12: Exemple de coussinets
b) Articulations sphériques
Une articulation sphérique est comparable à une liaison rotule. Elle est
constituée de deux bagues aux surfaces sphériques complémentaires. Ces
composants permettent de corriger des défauts au niveau des arbres : alignement,
flexion,…

Image 13 : Exemple d’articulations sphériques


Le tableau ci-dessous montre les avantages et les inconvénients des
articulations sphériques :
Avantages Inconvénients
Réduction du frottement Encombrement en longueur
Augmentation de la durée de vie Sensible aux défauts d'alignement
(changement du coussinet) (sauf articulation sphérique)
Réduction du bruit Capacité de charge inversement
Encombrement radial réduit proportionnelle à la vitesse
Coût réduit
Tableau 5 : Avantages et inconvénients des articulations sphériques

14
C. Les éléments roulants
En remplaçant le frottement (glissement) par du roulement, on diminue la
puissance absorbée. Le rendement du guidage en rotation est amélioré. Pour
cela, il suffit d'interposer des éléments roulants (billes, rouleaux ou aiguilles)
entre deux bagues comme le montre l’image suivante.
1
2

3
4

Image 14 : Exemple d’éléments roulants


On retrouve les éléments suivants : la bague extérieure (1), liée à l'alésage,
la bague intérieure (2), liée à l'arbre, la cage (3), qui assure le maintien des
éléments roulants, les éléments roulants (4)
a) Typologie des roulements
Il existe différents types de roulements que l'on peut classer en fonction du type
de charges supportées (radiales, axiales, combinées) comme montré sur l’image
suivante.

Image 15 : Différents types de charges

Le tableau suivant montre plus de détails concernant les roulements.

15
TYPE DE Représentation Charge Vitesse Remarques
ROULEMENT Utilisations
Radiale Axiale
Normale Schéma

Le plus utilisé.
Très économique.
Roulement à
Existe en plusieurs
billes à contact +++ ++ +++
variantes (Etanche,
radial
avec rainure et
segment d’arrêt …)
Ces roulements
Roulement à
doivent être montés
une ou deux
par paire, car chaque
rangées +++ +++ ++
roulement n'accepte
de billes à
que des charges
contact oblique
unidirectionnelles.
Utilisé lorsque
l’alignement des
Roulement à
paliers est difficile ou
deux rangées
+++ + ++ dans le cas d’arbre de
de billes à
grande longueur
rotule
pouvant fléchir
sensiblement.

Supporte des grandes


Roulement à charges radiales. Les
rouleaux ++++ 0 +++ bagues sont
cylindriques séparables, facilitant
le montage.

16
Se monte par paire et
Roulement à en opposition. Les
rouleaux ++++ +++ ++ bagues sont
coniques séparables, facilitant
le montage.
Légende : ++++ : Très élevé +++ : Elevé ++ : Modéré + : Passable 0 : Nul

Tableau 6 : Détails concernant les roulements

b) Montage des roulements


1- Serrage des bagues
Pour minimiser le phénomène de laminage (écrasement de matière) entre
les surfaces soumises à des charges importantes, il faut supprimer le jeu au
niveau de la bague tournante par rapport à la charge. On retiendra :
• La bague qui tourne par rapport à la direction de la charge appliquée sur
le roulement est ajustée avec serrage. Cette bague doit être complètement
immobilisée axialement.

• La bague fixe par rapport à la direction de la charge appliquée sur le


roulement, doit être ajustée avec jeu. Elle doit assurer le positionnement
axial de l’ensemble tournant par rapport à la partie fixe.
2- Mise en place des arrêts en translation.
Immobilisation axiale des bagues intérieures de roulement

Immobilisation axiale des bagues extérieures de roulement

17
Image 16 : Mise en plan des arrêts en translation
D'une manière générale, il faut éviter toute fixation surabondante. Le tableau
suivant propose des associations possibles d’arrêts axiaux, à titre d’exemples.

Bague intérieure tournante par rapport à la direction de la charge


(bagues intérieures montées serrées sur l’arbre)

Montage à arbre tournant

rotule + linéaire
annulaire
Montages « dérivés »

- arbre tournant
- charge fixe sur le
logement
OU

rotule + rotule

18
- logement tournant
- charge tournante avec le
logement

Bague extérieure tournante par rapport à la direction de la charge


(bagues extérieures montées serrées dans l’alésage)
Montage à alésage tournant

rotule + linéaire
annulaire
Montages « dérivés »

- logement tournant
- charge fixe sur l’arbre
OU

- arbre tournant rotule + rotule


- charge tournante avec
l’arbre
Tableau 7 : Différents arrêts axiaux possibles
Remarque :
 Les montages en opposition, de type X ou O, sont à privilégier avec les
roulements à billes à contact oblique ou les roulements à rouleaux coniques.
 Une des finalités de ces montages est de se rapprocher au mieux de
l'isostatisme.

19
D. Les paliers
Les paliers sont des organes utilisés en construction mécanique pour supporter
et guider en rotation des arbres de transmission. Suivant l’usage désiré, ces paliers
peuvent être : lisses, à roulements ou autres.
a) Paliers lisses
Ces arbres reposent sur des coussinets qui sont soumis au frottement de glissement
entre les surfaces en contact. Ces paliers sont classés suivant la direction de l’arbre
et le sens de la charge auxquels ils sont soumis. Nous pouvons avoir des paliers
lisses à deux ou quatre trous de fixation.

Image 17 : Palier lisse


b) Paliers hydrostatiques
C’est un type de palier lisse dont l’arbre est en suspension au centre du
mécanisme sous l’effet d’un fluide envoyé sous pression. Le coefficient de
frottement devient alors très faible. Le coût de ce type de montage est très élevé.

Image 18 : Palier hydrostatique


20
c) Paliers hydrodynamiques
Ils sont constitués de coussinets comportant une rainure permettant l’arrivée
d’un lubrifiant sous pression. La formation d’un film d’huile n’est possible qu’à
partir d’une certaine vitesse relative entre l'arbre et le logement.

Image 19 : Palier hydrodynamique


d) Paliers magnétiques
La création d'un champ magnétique permet la sustentation de l'arbre et la
réduction des frottements.

Image 20 : Palier magnétique

21
III- Le guidage en translation
A. Définition
Le guidage en translation entre deux pièces est la matérialisation de la
liaison glissière comme indiqué sur l’image suivante. Il faut donc éliminer entre
ces deux pièces 5 degrés de liberté : 2T et 3R.
z
z z

x y y

Image 21 : Représentation schématique normalisée d'une liaison glissière d'axe


X.
Le degré de liberté en translation peut être obtenu aussi bien par association
de surfaces planes que de surfaces de révolution. Selon la nature de ces surfaces
assurant la mise en position on distinguera :
 le guidage prismatique : Surfaces de contact planes.
 le guidage cylindrique : Surface de contact cylindrique plus un arrêt en
rotation.
Dans ces deux cas il existe une combinaison minimale des surfaces permettant
d'obtenir un guidage isostatique.
 La pièce prise comme référence fixe sera appelée glissière.
 La pièce mobile par rapport à la glissière sera appelée coulisseau.

22
GUIDAGE PRISMATIQUE GUIDAGE CYLINDRIQUE

Tableau 8 : Exemples de guidage prismatique et de guidage cylindrique.

23
B. Types de guidages en translation
1. Guidage par glissement
Avec ce type de guidage apparaît un frottement entre le coulisseau et la
glissière ce qui entraîne une perte d'énergie, une augmentation de la
température et donc une usure entre les deux pièces. Le frottement f dépend de
la nature des matériaux, de l'état de surface. Pour diminuer f la solution est
d'utiliser un lubrifiant. Les solutions par queue d'aronde ou par profil rectangulaire
exigent un système de rattrapage de jeu pour fonctionner avec précision.
Convient pour des vitesses de déplacement faibles ou modérées.
Solutions technologiques – Guidage prismatique

Les surfaces fonctionnelles du guidage en translation assurent la liaison en


rotation.
Contact surabondant: Le double contact entre A et B n'est possible que si
les cotes P1 et P2 sont rigoureusement égales; ce qui est impossible à
réaliser.

Image 22 : Exemple de contact surabondant

24
Image 23 : Guidage en Té

Image 24 : Guidage par queue d'aronde

Solutions technologiques – Guidage cylindrique

Les surfaces fonctionnelles du guidage n'assurent pas la liaison en


rotation. Nécessité d'un obstacle. Voici quelques exemples sur les images
suivantes.

Image 25 : Guidage par clavetage libre

25
Image 26 : Guidage par arbre cannelé

Image 27 : Par deux surfaces cylindriques

2. Guidage par roulement


Il s'agit de remplacer le déplacement par glissement par un déplacement
par roulement. Il suffit d'intercaler entre le coulisseau et la glissière des éléments
roulants (billes). Cela permet un meilleur rendement mais coût plus élevé.
Améliore les performances (cadences, vitesses…) Aucune lubrification
nécessaire sauf pour les éléments roulants.
a) Rail de guidage pour guidage prismatique
Guidages linéaires sur patins utilisés dans la mécanique de précision
(automation, dispositifs de contrôle et de mesure…). Ils permettent une absence
totale de jeu et ils possèdent un très faible coefficient de frottement (0,0005 à
0,003). Vitesse de déplacement de 3 à 5 m/s.

26
Image 28 : Guidage par rail

b) Douille à billes pour guidage cylindrique


Elles permettent des fonctionnements sans jeux, améliorent la précision et
les performances. Valeur du coefficient de frottement de 0,001 à 0,005. Se
montent par paire. Utilisées sur les machines-outils, robots, systèmes
automatisés… Vitesse de déplacement 5 m/s. Economiques pour arbres lisses,
ne supportent que des charges radiales.

Image 29 : Guidage avec douilles à billes

Image 30 : Exemple de guidage en translation

27
CONCLUSION
Pour conclure notre étude, nous pouvons retenir que les guidages
mécaniques (guidage en rotation, guidage en translation) sont présents dans
pratiquement tous les mécanismes et les machines que nous utilisons et sont donc
essentiels à comprendre pour tout ingénieur. Ces guidages mécaniques reposent
sur l’étude des liaisons mécaniques qui existent et de leurs degrés de liberté. Il est
également nécessaire de connaitre les dispositifs mécaniques destinés à guider
une pièce en translation et en rotation (Bagues, coussinets, roulements à billes,
paliers, clavettes, etc.), de mêmes que les avantages et les inconvénients de chacun
d’eux, afin de faire un choix de matériaux adéquat.

28
BIBLIOGRAPHIE
 www.google.com
 www.wikipedia.com
 Guide du Dessinateur Industriel, Chevalier
 Guide des Sciences et Technologies Industrielles, Jean Louis FANCHON

29

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