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TRANSMISSION
SCIENCES INDUSTRIELLES DE L'INGENIEUR
DE PUISSANCE
1. Liaison complète
Il s’agit de la réalisation de la liaison encastrement entre deux pièces en annulant les six degrés de liberté, deux
grandes familles de solutions constructives existent :
Liaison complète
Cette solution s’appuie sur l’usage des vis d’assemblage, des boulons, des goujons ou des vis de pression :
- Goupille cylindrique : La goupille doit être montée serrée (Sans jeu entre la goupille et le perçage). Cette
goupille de précision est utilisée lorsque l’on veut un positionnement précis des 2
pièces l’une par rapport à l’autre.
- Goupille élastique (Mécanindus) : Elle est maintenue dans son logement par expansion élastique. Elle se
loge dans un trou brut de perçage beaucoup moins onéreux.
- Goupille cannelée : La réalisation de trois fentes à 120° provoquent un léger gonflement de la matière en péri-
phérie qui assurent le maintien en position par coincement dans le logement cylindrique.
- Anneaux Elastiques : Les anneaux élastiques sont destinés à arrêter en translation une pièce cylindrique par
rapport à une autre.
DENTELURES : Les axes dentelés permettent transmission d’un couple et le calage angulaire d’un
organe de commande dans plusieurs positions. L’immobilisation de l’organe est réalisée
par ajustement serré (sans jeu) ou par pincement (voir assemblage par adhérence).
CANNELURES : Les cannelures sont utilisées pour transmettre un couple entre arbre et moyeu.
Elles sont plus performantes que les goupilles et les clavettes mais réservées à
des fabrications en série.
PAR DEFORMATION OU PINCEMENT (Fig. 1) : La liaison est assurée par déformation d’une des deux pièces à lier.
PAR TAMPONS TANGENTS (Fig. 2) : Le rapprochement des deux tampons assure le maintien en position (MAP) des pièces à lier.
PAR COÏNCEMENT (Fig. 3) : La conicité des pièces à lier est telle que l’adhérence entre les matériaux maintient les pièces liées.
Cela consiste à réaliser une liaison encastrement permanente entre deux pièces, trois solutions constructives sont
répondues :
▪ Le soudage : La liaison complète est réalisée par apport de matière assurant la continuité de celle-ci entre les
deux pièces à assembler.
▪ Le rivetage : l’assemblage est réalisé par obstacle en utilisant de rivets.
▪ Le collage : solution utilisant une colle pour assurer une liaison complète entre deux pièces.
Le guidage en translation consiste à réaliser une liaison glissière entre deux pièces, deux familles de guidage en transla-
tion existent :
Le mouvement de translation est obtenu par simple glissement d’une pièce par rapport à l’autre, différentes configu-
rations de réalisation sont possibles :
Cette solution consiste à supprimer cinq degrés de liberté par cinq contacts ponctuels et ne maintenir que la translation
suivant l’axe de la liaison glissière :
Cette solution reste théorique à cause des efforts supportés qui sont limités, d’autres solutions pratiques sont adop-
tées.
Cette solution consiste est obtenue à partir d’une liaison pivot glissant (contact cylindre-cylindre), contrainte en rotation
par une liaison ponctuelle, ceci est réalisé en pratique par une vis ou un ergot et un arbre rainuré :
Liaison glissière avec association d’une liaison pivot glissant et d’une ponctuelle.
Cette solution consiste est obtenue à partir d’une liaison pivot glissant (contact cylindre-cylindre contrainte en rotation par
une liaison linéaire rectiligne, ceci est réalisé en pratique par une clavette ou des cannelures :
Liaison glissière avec association d’une liaison pivot glissant et d’un linéaire rectiligne.
Cette solution consiste est obtenue par deux liaisons pivot glissant dont les axes sont parallèles, la liaison équivalente
est une glissière :
Cette solution consiste est obtenue en associant plusieurs liaisons appui plan, on distingue deux types de section entre
pièces mâle et femelle, la section rectangulaire et la section prismatique :
La rotation des galets est assurée par des roulements, cependant il existe des roulements spéciaux dont la bague exté-
rieure est adaptée pour constituer la surface fonctionnelle.
Ce sont des cages de forme ‘’linéaire’’ comportant des éléments roulants (rouleaux), chaque cage est liée à une des deux
pièces :
Ces éléments roulants (rouleaux ou billes) sont disposés sous forme de chaîne dans un circuit fermé, le roulement est
localisé au niveau de ceux qui sont sous charge :
Le guidage en rotation s’appuie sur l’utilisation d’une ou plusieurs portées (on obtient la liaison pivot glissant) et des
arrêts axiaux (on supprime le mouvement de translation de la liaison pivot glissant).
▪ Un seul palier long, modélisé par une liaison pivot glissant, tant que L/D > 1,5.
▪ Deux paliers courts, modélisés par une liaison linéaire annulaire (sphère-cylindre), est ce, pour les
cas où : L/D < 0,8.
A partir de cette liaison pivot glissant, on obtient la liaison pivot en supprimant la translation par l’intermédiaire d’ar-
rêts axiaux, différentes configurations sont possibles :
Concernant les solutions constructives permettant de réaliser la liaison pivot, trois solutions principales existent :
Le guidage en rotation est obtenu par contact direct entre surfaces cylindriques, deux arrêts axiaux suppriment le
mouvement de translation.
Cette solution est simple à réaliser, peu coûteuse mais dissipe beaucoup d’énergie par frottement. Les vitesses autorisées
par cette solution sont faibles, les efforts transmissibles sont peu élevés.
La solution précédente est améliorée en interposant des bagues de frottement qui permettent de diminuer le coefficient de
frottement, mais aussi de supporter l’usure causé par le frottement au lieu des pièces.
Une solution d’usage courant les coussinets, qui sont des bagues cylindriques en bronze ou en matière
plastique.
Le principe du guidage en rotation n’est plus par frottement, comme pour les deux solutions précédentes, mais il devient
par roulement en interposant des roulements.
Le frottement est diminué et le rendement est bien meilleur que les solutions précédentes.
Il existe est un jeu minime permettant la rotation relative des bagues. Cette rotation est appelée « rotulage ».
En général, pour réaliser une liaison pivot par roulements à billes, il faut utiliser deux roulements.
Exemple :
On pose ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 𝑎. 𝑥 . Les torseurs cinématiques sont de la forme suivante :
𝜔 𝐴𝑥
0 𝜔 𝐵𝑥
𝑉𝐵𝑥 𝜔 𝐵𝑥 𝑉𝐵𝑥
{𝜐𝐴(2/1) } = {𝜔 𝐴𝑦 0 } ; {𝜐𝐵(2/1) } = { 𝜔 𝐵𝑦 0 } = {𝜔 𝐵𝑦 − 𝑎. 𝜔 𝐵𝑧 }
𝜔 𝐴𝑧 0 𝜔 𝐵𝑧 0 𝜔 𝐵𝑧 𝑎. 𝜔 𝐵𝑦
𝐴 ⃗ ,𝑧)
(𝑥,𝑦 𝐵 ⃗ ,𝑧)
(𝑥,𝑦 𝐴 ⃗ ,𝑧)
(𝑥,𝑦
𝜔 𝐴𝑥 = 𝜔 𝐵𝑥 = 𝜔 𝑥
𝜔 𝐴𝑥 = 𝜔 𝑉𝐵𝑥 = 0 𝜔 0
𝐵𝑥 𝜔 𝐴𝑦 = 𝜔 𝐵𝑦 = 0 𝑥
On obtient : {𝜔 𝐴𝑦 = 𝜔 𝐵𝑦 et {−𝑎. 𝜔 𝐵𝑧 = 0 ⟹ ⟹ {𝜐é𝑞(2/1) } = {0 0 }
𝜔 𝐴𝑧 = 𝜔 𝑎. 𝜔 𝐵𝑦 = 0 𝜔 𝐴𝑧 = 𝜔 𝐵𝑧 = 0
𝐵𝑧 𝐴 0 0 (𝑥,𝑦⃗,𝑧)
{ 𝑉𝐵𝑥 = 0
La liaison 2/1 est cinématiquement équivalente à une liaison pivot d’axe (𝐴, 𝑥 ).
En général, pour assurer le guidage en rotation, on utilise une paire de roulements, les deux conditions de montage sont :
▪ La bague qui tourne par rapport à la direction de la charge doit être montée serrée.
▪ La bague immobile par rapport à la direction de la charge doit être montée glissante.
▪ Concernant les arrêts axiaux, la règle est d’imposer des arrêts axiaux sur la bague qui est montée serrée des deux
côtés, et d’un seul côté pour les bagues montées glissantes (avec jeu).
Pour dimensionner un roulement, on utilise couramment le critère de tenue à la charge dynamique, la démarche consiste
à évaluer la durée de vie à partir de la charge équivalente P (voir figure ci- dessous), mais on peut opter pour la démarche
inverse en imposant la durée de vie du roulement qui nous m è n e à c h o i s i r le roulement convenable, on parle dans ce
cas de dimensionnement de roulement.
Avec :
▪ 𝐶0 : Charge statique admissible par le roulement, propre au roulement et fourni dans les catalogues.
▪ C : charge dynamique.
▪ 𝐿10 est la durée de vie du roulement en millions de tour.
▪ 𝐹𝐴 est la charge axiale supportée par le roulement.
▪ 𝐹𝑅 est la charge radiale supportée par le roulement.
▪ n: coefficient qui dépend des éléments roulants: 3 pour les billes, 10/3 pour les rouleaux et aiguilles.
Remarque :
Un autre critère de dimensionnement appelé critère de tenue à la charge statique consiste simplement à vérifier la
relation :
𝑃 ≤ 𝐶0
Pour assurer la transmission de la puissance mécanique, différentes solutions existent qu’on peut rassembler en
trois grandes familles :
Le tableau suivant représente une synthèse des différentes solutions technologiques assurant les trois modes de
transmission de mouvement :
Les arbres d’entrée et de sortie sont éloignés, la transmission du mouvement de rotation se fait par adhérence en utili-
sant un lien flexible appelé courroie.
▪ Solution silencieuse.
▪ Besoin d’une tension initiale suffisante dans la courroie pour assurer l’adhérence avec les poulies.
▪ Besoin d’ajustement de la tension des courroies dans le temps, à cause de l’allongement.
▪ Couple transmissible faible pour les courroies plates.
▪ Risque de glissement à l’exception des courroies crantées.
La loi entrée-sortie s’établit en exprimant la condition de roulement sans glissement aux points A et B :
Ne.de/2=Ns.ds/2
Avec : Ne, Ns les vitesses de rotation des poulies en entrée (poulie menante) et en sortie (poulie menée), de et ds re-
présentent respectivement leurs diamètres :
𝑁𝑚𝑒𝑛é𝑒 𝑑𝑚𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡𝑒
Ainsi : =
𝑁𝑚𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑚𝑒𝑛é𝑒
Les arbres d’entrée et de sortie sont éloignés, la transmission du mouvement de rotation se fait par obstacle en utilisant
une chaîne.
𝒅𝒆 𝒅𝒔
𝑵𝒆 . = 𝑵𝒔 .
𝟐 𝟐
Avec : 𝑵𝒆 , 𝑵𝒔 les vitesses de rotation des pignons en entrée (pignon menant) et en sortie (pignon mené), 𝒅𝒆 et 𝒅𝒔 repré-
sentent respectivement leurs diamètres.
𝑁𝑚𝑒𝑛é𝑒 𝑑𝑚𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡𝑒
=
𝑁𝑚𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑚𝑒𝑛é𝑒
Transmission à engrenages :
a. Principe et schématisation :
Les arbres d’entrée et de sortie sans rapprochés, la transmission du mouvement de rotation se fait par obstacle en
utilisant des roues dentées engrenant l’une avec l’autre (pignon et roue).
❖ Au niveau du schéma cinématique ci-dessus, 𝑑𝑒 = 2𝑅𝑒 et 𝑑𝑠 = 2𝑅𝑠 correspondent aux diamètres primitifs des roues
définis tel que :
𝒅𝒆 = 𝒎. 𝒁𝒆 ; 𝒅𝒔 = 𝒎. 𝒁𝒔
Avec m : le module, identique pour les deux roues et Zi le nombre de dent de la roue i.
𝒅𝒎𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕𝒆 𝒁𝒎𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕𝒆
Ainsi :
𝒅𝒎𝒆𝒏é𝒆
= 𝒁𝒎𝒆𝒏é𝒆
❖ Pour les engrenages à denture droite, on introduit la notion de pas p comme la longueur d’arc mesuré entre deux
points analogues de deux dents consécutives, sur le cercle primitif de diamètre 𝑑𝑒 /𝑑𝑠 , ainsi :
𝑪𝒊𝒓𝒄𝒐𝒏𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒖 𝒄𝒆𝒓𝒄𝒍𝒆 𝒑𝒓𝒊𝒎𝒊𝒕𝒊𝒇 𝝅.𝒅𝒆 𝝅.𝒅𝒔
𝒑= = = = 𝝅. 𝒎
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒅𝒆𝒏𝒕𝒔 𝒁𝒆 𝒁𝒔
❖ Pour un engrenage à denture droite à contact extérieur, on définit l’entraxe a comme la distance entre les
axes des deux roues, ainsi :
𝒅𝒆 + 𝒅𝒔 𝒁𝒆 + 𝒁𝒔
𝒂= = 𝒎.
𝟐 𝟐
̂ = 𝑰𝑴𝟐
Schématisation de la notion de pas, 𝒑 = 𝑰𝑴𝟏 ̂
▪ Engrenages à axes parallèles : cette famille comprend les engrenages cylindriques à denture droite
et à denture hélicoïdale.
▪ Engrenages à axes non parallèles, dits engrenages coniques.
▪ Engrenages à axes non-concourants : principalement la roue et vis sans fin.
Remarque :
Les engrenages à denture droite peuvent être à contact extérieur ou intérieur, comme le montre la figure suivante
:
Dans le cas des engrenages à contact intérieur, le sens de rotation se conserve, et l’entraxe a est définit par :
𝒅𝒄𝒐𝒖𝒓𝒐𝒏𝒏𝒆 − 𝒅𝒑𝒊𝒈𝒏𝒐𝒏 𝒁𝒄𝒐𝒖𝒓𝒐𝒏𝒏𝒆 − 𝒁𝒑𝒊𝒈𝒏𝒐𝒏
𝒂= = 𝒎.
𝟐 𝟐
d. Loi entrée-sortie :
La roue et le pignon tournent en sens opposées, la loi entrée sortie se déduit de la condition de roulement sans
glissement au point de contact I :
⃗
⃗ (𝑰 ∈ 𝒓𝒐𝒖𝒆/𝒑𝒊𝒈𝒏𝒐𝒏) = 𝟎
𝑽
⃗ (𝑰 ∈ 𝒓𝒐𝒖𝒆/𝑹𝟎 ) = 𝑽
𝑽 ⃗ (𝑰 ∈ 𝒑𝒊𝒈𝒏𝒐𝒏/𝑹𝟎 )
Avec :
Ainsi :
Remarque :
𝑵𝒎𝒆𝒏é𝒆 𝑵𝒏+𝟏
Ainsi : = = 𝒓𝒏 × 𝒓𝒏−𝟏 × … … × 𝒓𝟐 × 𝒓𝟏.
𝑵𝒎𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕𝒆 𝑵𝟏
Application :
𝒓=
𝒓=
𝒓=
e. Train épicycloïdal :
Il s’agit d’un engrenage qui a la particularité d’avoir plus qu’une mobilité (𝑚𝑢 =2), l’architecture générale est donnée sur la
figure ci-dessous :
Un train d’engrenages est dit épicycloïdal si l’une de ces roues dentées tourne autour d’un axe non fixe par rapport au
bâti. Cette roue est appelée « satellites ».
Ce réducteur est utilisé obtenir un grand rapport de réduction sous un encombrement réduit
(petits boîtiers de réducteurs).
Pour un observateur installé sur le PS, le train est vu comme un train simple, on peut appli-
quer la formule générale d’un train simple d’engrenages :
Dans le cas du train épicycloïdal, la loi entrée sortie est analogue au cas précédent mais exprimée par rapport au porte
satellite (PS) au lieu du bâti (repère associé :𝑅0 ) :
- Le paramètre d’entrée : 𝝎𝟏
- Le paramètre d’entrée : 𝝎𝟑
- Le paramètre d’entrée : 𝝎𝟏
- Le paramètre de sortie : 𝝎𝟑
Remarques :
o Il faut toujours identifier les paramètres d’entrée et de sortie avant de déterminer le rapport de transmission.
o Le nombre de dents 𝒁𝟐 n’a pas d’influence sur le rapport de transmission.
o Condition de montage : Pour que le montage soit possible, il faut respecter certaines conditions d’assemblage.
Pour un train épicycloïdal simple, on a : 𝒅𝟑 = 𝒅𝟏 + 𝟐𝒅𝟐
Autrement dit : 𝒎 𝒁𝟑 = 𝒎 𝒁𝟏 + 𝟐𝒎 𝒁𝟐 soit : 𝒁𝟑 = 𝒁𝟏 + 𝟐 𝒁𝟐
Les arbres d’entrée et de sortie sans rapprochés, la transmission du mouvement de rotation se fait par adhérence en
utilisant deux roues de friction.
𝑵𝒎𝒆𝒏é𝒆 𝒅𝒎𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕𝒆
=−
𝑵𝒎𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕𝒆 𝒅𝒎𝒆𝒏é𝒆
Un accouplement permet de transmettre un mouvement de rotation entre deux arbres tout en maintenant la
même vitesse de rotation.
a. Accouplements rigides :
Les accouplements rigides transmettent simplement le mouvement de rotation et n’autorisent aucun défaut d’alignement
entre les deux arbres, par conséquent les deux arbres à accoupler doivent être parfaitement alignés.
Remarque :
Les accouplements élastiques transmettent le mouvement de rotation tout en autorisant un ou plusieurs défauts d’aligne-
ment (voir figure suivante) entre les deux arbres. Ce type d’accouplement comporte un ou plusieurs éléments élastiques.
Remarque :
Les accouplements flexibles transmettent le mouvement de rotation en autorisant un ou plusieurs défauts d’alignement à
l’exception du défaut associé à une torsion, en effet, les accouplements flexibles sont rigides en torsion.
La transmission par transformation de mouvement consiste à transformer une rotation en translation ou l’in-
verse.
▪ Système Bielle-manivelle.
▪ Excentrique.
▪ Cames.
▪ Vis-écrou.
▪ Pignon-crémaillère.
1. Système bielle-manivelle
Le mouvement de rotation continue de la manivelle est transformé en mouvement de translation rectiligne périodique du
piston grâce à une bielle (cas d’un compresseur par exemple), le mouvement inverse transformation le mouvement de tran-
slation d’un piston en rotation est possible aussi (cas d’un moteur). Le système bielle-manivelle est donc réversible.
Loi entre-sortie :
La loi entrée-sortie, il s’agit d’une loi non linéaire liant le paramètre linéaire de sortie x au paramètre angulaire d’entrée α
: (Démonstration de cette relation on va la voir dans le chapitre de la cinématique)
La course C du piston est obtenue en évaluant la différence de distance entre les positions extrêmes
(𝛼 = 0° et 𝛼 = 180° ).
𝑪𝒃𝒊𝒆𝒍𝒍𝒆−𝒎𝒂𝒏𝒊𝒗𝒆𝒍𝒍𝒆 = 𝟐𝑹 = 𝟐. 𝑶𝑨.
Où R est la longueur de la manivelle.
2. Système à excentrique
L’excentrique s’appuie sur le même principe de fonctionnement que celui d’un système bielle- manivelle, il s’agît aussi
d’un système réversible.
Concernant la course, la longueur de la manivelle OA=R est remplacée par l’excentrique e, ce dernier re- présente la dis-
tance entre l’axe du vilebrequin et l’axe du pion solidaire au vilebrequin, ainsi :
𝑪𝒆𝒙𝒄𝒆𝒏𝒕𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆 = 𝟐. 𝒆
Où e est l’excentricité.
3. Système vis-écrou
Le mouvement de rotation de la vis est transformé en mouvement de translation rectiligne de l’écrou. Le système vis-
écrou est généralement irréversible, cependant il peut être réversible dans certains cas peu fréquents, où la trans-
formation du mouvement de translation de l’écrou en rotation de la vis devient possible.
Système vis-écrou.
Loi entrée-sortie :
Cette loi a été précédemment établie, il s’agit d’une loi linéaire liant le paramètre de translation de l’écrou x au para-
mètre de rotation de la vis θ :
𝑷
𝒙= . 𝜽. 𝑶ù 𝑷 𝒆𝒔𝒕 𝒍𝒆 𝒑𝒂𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒗𝒊𝒔
𝟐. 𝝅
𝑷
On pose : 𝑘 = , 𝒆𝒔𝒕 𝒂𝒑𝒑𝒆𝒍é 𝒍𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒔 𝒓é𝒅𝒖𝒊𝒕.
𝟐.𝝅
Remarque :
A partir de la loi entrée-sortie précédente, on peut, par simple dérivation, établir la relation entre la vitesse linéaire
de l’écrou et la vitesse angulaire de la vis :
𝑷
𝑽= .𝝎
𝟐. 𝝅
4. Système pignon-crémaillère
Le mouvement de rotation d’un pignon est transformé en mouvement de translation rectiligne de la crémaillère (barre
métallique dentée ou crantée) par obstacle grâce au dents/crans. La transmission par pignon-crémaillère est réversible.
Système pigon-crèmaillère.
Loi entrée-sortie :
La loi entrée-sortie s’établit en exprimant la condition de roulement sans glissement au niveau du point de contact I :
⃗
⃗ (𝑰 ∈ 𝒑𝒊𝒈𝒏𝒐𝒏/𝒄𝒓é𝒎𝒂𝒊𝒍𝒍è𝒓𝒆) = 𝟎
𝑽
⃗ (𝑰 ∈ 𝒑𝒊𝒈𝒏𝒐𝒏/𝑹𝟎 ) = 𝑽
𝑽 ⃗ (𝑰 ∈ 𝒄𝒓é𝒎𝒂𝒊𝒍𝒍è𝒓𝒆/𝑹𝟎 )
Avec : ⃗ (𝐼 ∈ 𝑝𝑖𝑔𝑛𝑜𝑛/𝑅0 ) = 𝐷 . 𝜔𝑝 . 𝑥
𝑉 (Relation de champs de vitesses entre I et O)
2
On pose : ⃗ (𝐼 ∈ 𝑐𝑟é𝑚𝑎𝑖𝑙𝑙è𝑟𝑒/𝑅0 ) = 𝑉𝑐 . 𝑥
𝑉
Ainsi : 𝑽𝒄 = 𝑫𝟐 . 𝝎𝒑
Par intégration, on obtient :
𝑫
𝑿𝒄 = .𝜽
𝟐 𝒑
La course de la crémaillère correspondant à N tours du pignon est :
𝐷
𝐶𝑝𝑖𝑔𝑛𝑜𝑛−𝑐𝑟é𝑚𝑎𝑖𝑙𝑙è𝑟𝑒 = ∆𝑋𝑐 = . ∆𝜃𝑝 , 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∆𝜃𝑝 = 2. 𝜋. 𝑁
2
𝑪𝒑𝒊𝒈𝒏𝒐𝒏−𝒄𝒓é𝒎𝒂𝒊𝒍𝒍è𝒓𝒆 = 𝑫. 𝝅. 𝑵
𝑨𝒗𝒆𝒄 𝑵 𝒍𝒆 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒖 𝒑𝒊𝒈𝒏𝒐𝒏.
5. Système à cames
Le mouvement de rotation d’une came est transformé en mouvement de translation rectiligne périodique d’une tige-
poussoir. La came est un élément rotatif de profil quelconque. Le système à cames est irréversible.
Remarque :
❖ La loi entrée-sortie liant le paramètre de translation de la tige au paramètre de rotation de la came θ dépend du profil
de la came, en général, on commence par déterminer la loi entrée- sortie souhaitée x=x(θ) puis on détermine le profil
de la came nécessaire pour assurer le mouvement.
La course peut être déterminée en évaluant la différence entre les rayons minimal et maximal de la came :