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Md.

SETTOUF CONSTRUCTION MECANIQUE 2 L3 / PROPULSION

CONSTRUCTION MECANIQUE 2 :

Liaison Pivot : Préambule

Une liaison pivot n’autorise qu’un degré de liberté : 1 Rotation


Représentation plane Représentation Degré de liberté Visualisation
spatiale
Liaison translation rotation
0 1
pivot 0 0
de centre C 0 0

Analyse fonctionnelle d’une liaison pivot (Cdcf):

Il existe 4 principaux types de réalisation pour le guidage en rotation :

1- Par contact direct


2- Par interposition de bagues
3- Par interposition d’un film d’huile
4- Par interposition d’éléments roulants

Critères de choix des solutions :


Le critère de choix d’une solution se fait en fonction des conditions de fonctionnement :
- précision du guidage,
- vitesse de rotation,
- efforts admissibles par la liaison.

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Contraintes
Précision Vitesse Efforts à transmettre
Contact direct   
Interposition de bagues + + +
Interposition d’éléments roulants ++ ++ +++
Interposition d’un film d’huile +++ +++ ++

A - Contact direct : Des arrêts suppriment les degrés de liberté en


translation.
Le guidage en rotation est obtenu par contact
direct des surfaces cylindriques Montage des bagues :
arbre/logement
Règle de montage :

Le coussinet est monté serrer dans l'alésage


(logement) et glissant sur l'arbre.

Des arrêts suppriment les degrés de liberté en


translation

(Anneau élastique + épaulement).


Remarque :
B- Interposition de bagues :
Lorsque l'effort à transmettre n'est par
Le guidage en rotation est assuré par des purement radial, il est conseillé d'utiliser une
bagues de frottements sur lesquelles se reporte bague à collerette.
l’usure. Exemples de bagues :

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C- Interposition d’éléments roulants :

Composition d’un roulement :

Roulements à Billes :

Roulements à Rouleaux :

Charges supportées par un roulement :


Les charges (efforts) supportées par les Roulements à Aiguilles :
roulements sont de 3 types :

Classements des roulements :

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D- Interposition d’un film d’huile : à température élevée) à base de bronze,


poreux (porosités entre 15 et 35% en volume),
Le guidage en rotation obtenu grâce à
avec incorporation de lubrifiant dans les
l’interposition d’un film d’huile se décompose
porosités. Dans le cas de l'huile, la structure,
en 2 familles :
comparable à une éponge, restitue l'huile en
- Paliers hydrostatiques fonctionnement et l'absorbe à l'arrêt.
- Paliers hydrodynamiques :

Paliers hydrostatiques :

Le principe de fonctionnement est différent


de celui des paliers hydrodynamiques, la
pression est fournie par une pompe qui
envoie le fluide sous pression dans quatre
chambres. Paliers hydrodynamiques :

Les paliers lisses hydrodynamiques sont


constitués de coussinets comportant une
rainure permettant l’arrivée d’un lubrifiant.

L’arbre est sustenté au centre du mécanisme


La vitesse tangentielle de l'arbre par rapport au
par la pression du fluide. La création du film
palier, à condition qu'elle soit suffisante, crée
d’huile est produite par la mise en pression
une portance hydrodynamique comparable au
autour de l’arbre à la façon d’un
ski nautique ou à l'aquaplaning.
hydroglisseur.
En permanence un film d'huile sépare les deux
surfaces respectives (régime hydrodynamique).
Coussinets autolubrifiants : L'usure est alors pratiquement nulle et les
frottements fortement réduits.
Les coussinets autolubrifiants sont obtenus à
partir de métal fritté (compression de poudre

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Comparaison des solutions :

Solutions pour un Avantages Limites d’utilisations


guidage en rotation
Contact direct

Interposition de bagues
Interposition d’éléments
roulants
Interposition d’un film
d’huile

Applications des solutions :

Solutions pour un Applications


guidage en rotation
Contact direct

Interposition de bagues
Interposition d’éléments
roulants
Interposition d’un film
d’huile

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Liaison Glissière : Préambule :

Une liaison glissière n’autorise qu’un degré de liberté : 1 Translation


Représentation plane Représentation Degré de liberté Visualisation
Liaison spatiale
translation Rotation
glissière
1 0
d’axe ⃗ 0 0
0 0

Analyse fonctionnelle d’une liaison glissière (Cdcf):

Il existe 3 principaux types de réalisation pour le guidage en translation :

1- Par contact direct


2- Par interposition d’éléments roulants
3- Par interposition d’un film d’air ou d’huile.

1-Contact direct :

Il existe 3 principaux types de réalisation de contact direct :

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Guidage Prismatique : Exemple : Deux liaisons pivot glissant en
parallèle n’autorisent qu’une translation.
Les surfaces de contact planes sont
prépondérantes.
La géométrie des surfaces de contact n’est pas
forcément rectangulaire. Elle peut prendre
plusieurs formes.

2-Interposition d’éléments roulants :

Il existe une grande variété d’éléments


Les frottements peuvent être diminués par roulants standards permettant de réaliser une
l’interposition d’éléments antifriction (bandes liaison glissière (voir figures suivantes).
de PTFE*, bronze, polyamide ou Nylon) qui
peuvent être collés sur l’une des surfaces en
frottement.

* : Polytétrafluoroéthylène

Guidage par arbre coulissant :

La liaison glissière est réalisée par association


d’un contact cylindrique et d’un arrêt en
rotation. Le coût de ces éléments limite leur utilisation
aux cas pour lesquels le frottement doit être
réduit et les efforts importants.
Ces éléments admettent des vitesses
importantes, un bon rendement et une grande
précision.
Ces solutions augmentent la précision de
L’arrêt en rotation peut être réalisé à l’aide :
guidage et la rigidité, mais sont de réalisation
 d’une clavette (figure 1) plus délicate et donc plus coûteuse.
 ou de cannelures (figure 2).
Guidage Liaisons Multiples :

La combinaison de certaines liaisons peut


aboutir à la réalisation d’une liaison glissière.

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3-Interposition d’un film d’air et d’huile : Remarque :

La sustentation par injection de fluide (air ou Quand on a une seule force, ces coefficients
huile) évite le contact entre le coulisseau et la ne sont pas considérés, d’où :
glissière. Ce type de guidage permet d’obtenir
P = Fr = 3000 N et p = 3
des propriétés antifriction et de guidage de très
haut niveau.
L10h = → C=
Ces solutions sont très coûteuses à fabriquer
et à exploiter. Elles sont donc réservées, en
général, aux appareils de haute précision AN : C = 3000
(machines à contrôler par exemple).
C = 23489 N = 2348.9 daN
Roulements :
Le roulement qui correspond à la charge
Exemples de calculs des roulements :
dynamique C = 3350 daN en regardant les
Types de roulements : tables est : 30 BC 04

 A billes : repère : B Exercice 2 :


 A rouleaux : repère : R ou S Les charges appliquées sur le roulement à une
 A aiguilles : repère : N rangée de bille 50 BC 03 sont :
 A rouleaux coniques : repère : K
 A butées à billes : repère : T Fr = 600 daN et Fa = 0

Exercice 1 : N = 900 tr/mn

Désigner le roulement à une rangée de bille Déterminer la durée de fonctionnement du


dont les données sont les suivantes : roulement ?

- diamètre intérieur : d = 30 mm Solution :


- vitesse de rotation : N = 4000 tr/mn
On a : L10 = ou bien L10h =
- charges radiale et axiale : Fr = 300 daN
et Fa = 0 D’après les tables : 50BC03 → C = 47500 N
- La durée en heure : L10h = 2000 heures
P = Fr = 6000 N (on a une seule force)
Solution :
Le coefficient est : p = 3
La charge dynamique équivalente P est alors

P = X . Fr + Y . Fa AN : L10h = = 9188,26 heures

p = 3 pour les roulements à billes

p = 10/3 pour les roulements à rouleaux


coniques

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Exercice 3 : Les accouplements

N = 800 tr/mn (vitesse de fonctionnement) Définition :


Fr = 400 daN et Fa = 220 daN Les accouplements d’arbres sont des organes
L = 10 000 heures de transmissions destinés a relié deux arbres
bout à bout. Il peut-être rigide, semi-élastique,
d = 55 mm diamètre de l’arbre
élastique ou articulé.
Calculer la charge dynamique du roulement
- Accouplements rigides :
BC ?
Ce type de liaison consiste à lier de façon
Solution : rigide les deux arbres d’un système.
Généralement, une pièce intermédiaire crée la
L10h = → C= liaison. Il existe de nombreux montages:
vis de pression, serrage par mâchoires,
montage en force, clavetage …
Calculons :

 = = 0,55
 Le tableau nous informe que :
 0,22 < e < 0,44 donc ≥e
 On choisie X = 0,56 et Y = 1,8

La charge dynamique équivalente est :

 P = X . Fr + Y . Fa = 6200 N

C= = 6200

C = 48544 N

Le roulement choisi doit-être supérieur à


C=48544 N

Cela correspond à la série 03, avec une charge


dynamique de : C =55000 N et une charge
statique de base Co = 41000 N (tiré du tableau)

Vérification :
Figure (a) : accouplement rigide: serrage par
 = = 0,0536 mâchoires

 N = 5600 tr/mn vitesse limite à ne pas


dépasser.
 Roulement : 55 BC 03

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f → coefficient de frottement

dMfr = (force à la surface de contact) . f .


ρ

= ( force tangentielle). ρ
dMfr = (2 π ρ . dρ . P) . f . ρ

Figure (b): accouplement rigide : serrage par vis Mfr = ∫ 2 . =2 P.f ∫ d


de pression
Mfr = 2 ( )

Mfr = f . Q .

Si nous avons (n) boulons :

Mfr = f . n . Ns .
Figure (c): vue éclatée d’un assemblage par
clavetage Ns → force donnée par un seul boulon ;

Le principal inconvénient des accouplements D’où : Ns ≥


( )
rigides est qu’ils ne tolèrent pas de défaut . .( )
d’alignement entre les arbres.

Calcul de résistance :
Le moment de torsion est équilibré par le
moment de frottement, ce moment agit sur les
surfaces des manchons transmit par le serrage
des boulons.
Mfr ≥ Mt
Figure (d): Manchon d’accouplement

Mfr = K . Mt
K : coefficient de sécurité M = rmoy . N . f
La pression de contact est : P =
( )

Avec : Q → force de serrage totale

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Remarque :

Il existe une multitude d’accouplements de ce


type. Les critères devant être pris en compte
lors du choix sont : le prix, l’encombrement,
la vitesse de rotation maximum, le
désalignement angulaire, le désalignement
axial et radial et la durée de vie.
Ces accouplements présentent généralement
d’excellentes propriétés homocinétiques.
C'est-à-dire que le mouvement de l’arbre de
sortie est fidèle au mouvement de l’arbre
moteur.
Figure (d): Accouplement à plateaux - Accouplements élastique :
- Accouplements semi-élastique : Basés sur le même principe que les
Ils permettent de rattraper de petits défauts accouplements semi-élastiques, ceux-ci
d’alignement (typiquement les défauts supportent des désalignements plus
d’usinage). Ces accouplements sont importants mais ne conservent pas les
généralement constitués de deux parties propriétés homocinétiques. Sur l’exemple ci-
rigides solidaires des arbres et d’une partie dessous, on devine facilement un retard entre
légèrement flexible qui rattrape les défauts le mouvement des deux arbres. Ce retard est
d’alignement. dû à la torsion de la partie flexible.

Figure : Accouplement P-Flex


Figure : Accouplements Bendi-Flex et C-Flex

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portant quatre tourillons (en vert).

La liaison des arbres est permanente mais non


invariable c.à.d. qu’un mouvement relatif est possible
dans certaines limites.

-Accouplements articulés Figure : vue éclatée d’un joint de Cardan


Cette dernière famille d’accouplements permet de
corriger des défauts d’alignement très importants. Ce type de liaison accepte des angles
L’utilisation des pièces en mouvement dans les importants entre l’arbre moteur et l’arbre de
articulations présentent deux inconvénients : l’usure des
pièces et le coût de fabrication. sortie. Cet angle est appelé angle de brisure.
L’angle de brisure maximum théorique d’un
a/ Accouplements Oldham joint de cardan est de 45°. Ce type de liaison
n’est pas homocinétique.
Un accouplement Oldham est constitué de 3
pièces :
· Deux (2) bagues solidaires des arbres
· Un (1) patin lié aux bagues par deux liaisons
prismatiques
La double liaison prismatique permet au patin
de voyager dans un plan perpendiculaire aux
arbres tout en transmettant les couples.

- Les vitesses angulaires w1 et w2 ne sont pas


égales et changent à chaque instant tel-que :

=
Figure : Accouplement Olddam ( )

C’est un joint homocinétique pour arbre parallèles. -La condition de l’égalité des puissances
donne :
b/ Joints de CARDAN :
Mt1 . w1 = Mt2 . w2 = puissance
Un joint de Cardan est constitué de fourchettes
(en bleu) liées rigidement aux arbres et d’un Mt w
croisillon (en rouge) lié en liaisons pivots avec =
Mt w
les fourchettes et
Mt2 =
( )

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D’où :

α : angle formé entre les deux arbres Exercice 4 : (roulements suite)

Déterminer la durée de vie en heures du


roulement à billes 17 BC 10 fonctionnant dans
les conditions ci-contre :
Données :
-Roulement à billes 17 BC 10
-Vitesse de rotation de l’arbre : n = 730tr/mn
-Charge dynamique : C = 4650 N
-La résultante des efforts s’exerçant sur le
roulement est telle-que : Fa=740N et
Fr=1320N
L’effort maximum sur le tourillon et les
fourches est :

Fmax = = avec : Mt2 = 2 a . F


. ( )

C’est cet effort max qui doit-être utilisé lors


du calcul à la flexion et à la pression de contact
sur les tourillons.
Solution :
Appliquons la méthode de calcul :
1- = = 0,56
2- Comparaison de cette valeur avec e.

- e pour les roulements à billes rigides dépend


de :
, = = 0,26
D’où : e ≈ 0,37
Nous avons dans ce cas > e.
3- Valeurs des coefficients X et Y.
D’après ce qui précède X = 0,56 et Y = 1,2
4- Calcul de P = X . Fr + Y . Fa
P = 0,56 x 1320 + 1,2 x 740 = 1672 N
AN : L10h = = 532 heures

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Exercice 5 : Solution :

Déterminer la durée de vie en heures de


Disposition des roulements en forme de « O »
fonctionnement du roulement II, en utilisant
avec un effort axial Ka identique à celle de la
les données ci-contre :
figure 8.76
Données :
I et II: roulements à rouleaux coniques 35 KB02 -Comparons : = et =
Vitesse de rotation du moyeu : n = 3000tr/mn . .

Charge dynamique : C = 44000 N


YI = YII = 1.6 Nous avons immédiatement :
Sur les roulements s’exercent : = 3250 < = 4250
Ka = 1600 N
FrI = 5200 N
FrII = 6800 N -Comparons :
Ka =1600 avec (0,5 - )= 500

Soit : Ka > 0,5 -


,
D’où : FaI = = 1625 N
Et : FaII = FaI + Ka = 1625 + 1600 = 3225 N

-Durée de vie du roulement II :

= = 0,474 > e, sachant que (e ≈0,37)


Soit : X = 0,4 et Y = 1,6

- Arbre et roulements isolés. D’où : PII = X . FrII + Y . FaII = 7880 N

/
L10h = = 1716 heures

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Transmission de mouvement
(changement de vitesse)

Transmission par roues de friction :


Le principe consiste à presser les roues l'une contre l'autre, c'est le frottement qui en assure la
liaison (exemples : la dynamo, le Solex).
Modification de la vitesse :

La figure ci-dessus représente une roue motrice (1) de diamètre D1 qui entraîne une seconde
roue (2) de diamètre D2. Lorsque la roue (1) effectue une rotation d’angle α1, la distance
.
parcourue au point de contact est de L = . Si l’on néglige les glissements entre les
deux roues, on peut considérer que la roue entraînée a parcouru la même distance au point de
contact. L’angle de rotation est donné par α2 = = 1 . En dérivant cette équation par

rapport au temps, nous obtenons la relation qui lie les vitesses angulaires : ω2 = ω1
Rapport de transmission :
C’est un coefficient i sans unité qui lie les vitesses d’entrée et de sortie d’une transmission avec
changement de vitesse défini par la relation suivante :

Dans le cas des roues de friction :

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Transmission du couple :
Couple : désigne l'effort en rotation appliqué à un axe. Le couple s’exprime en Nm. Soit le
couple exercé par la roue (1) C1. Au point de contact entre les deux roues, la force exercée est
perpendiculaire au rayon des roues et son module peut s’exprimer par :
Fp : force tangentielle
Fp =
On peut ainsi en déduire le couple exercé sur l’axe de la roue (2) :
C2 = Fp = C1
On en déduit :
=

Ou encore :
=
Le rapport couple de sortie sur couple d’entrée est inversement proportionnel au rapport des
vitesses.

Le rapport de transmission est aussi appelé rapport de réduction. Il est fréquemment présenté
sous la forme : 20:1 (prononcer 20 par 1), ce qui signifie que 20 tours de l’arbre d’entrée
équivalent à 1 tour de l’arbre de sortie : i = 1/20

Transmission par engrenage :

Dans la transmission du mouvement, pour éviter le glissement, nous utilisons des roues dentées.
L’ensemble de deux roues dentées est nommé engrenage. Quand deux roues dentées sont en
prise, la petite s’appelle le pignon et la grande conserve le nom de roue.
On distingue :
- Les engrenages parallèles,
- Les engrenages concourants (les axes sont perpendiculaires),
- Les engrenages gauches(les axes se trouvent dans des plans différents).

Problèmes causés dans les dentures :


- Rupture : c’est un phénomène dû aux applications cycliques ;
- Piqure : c’est l’arrachement des parties métalliques dû au contact des dents pendant le
roulement et la rotation ;
- Usure ;
- Déformation plastique.

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a/ Engrenage parallèle :

Figure : Schéma d’un engrenage

Caractéristiques géométriques d’un engrenage :

Module (m) : rapport du pas (p) divisé par . Pour les engrenages à denture droite, cela est
équivalent au rapport entre le diamètre primitif et le nombre de dents (Z). Un module de 1
donne un diamètre primitif de 1 mm par dent.
[ ] [ ]
m [mm] = =
Concrètement, le module représente la différence entre le rayon primitif et le rayon externe.
Quelques modules standardisés : 0,5 0,6 0,8 1 1,25 1,5 2 2,5 3 4 6 8 10… 50

Représentation :
En dessin industriel, on ne représente pas toutes les dents d’un engrenage. On le représente par
son cercle primitif en trait discontinu.

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Lorsque le module et le nombre de dents sont connus, tous les autres paramètres peuvent en
être déduits :
 Cylindre de tête : cylindre passant par les sommets des dents.sa section droite est le
cercle de tête de diamètre da
 Cylindre de pied : cylindre passant par le fond de chaque entre-dent.sa section droite
est le cercle de pied de diamètre df
 Largeur de dent (b): largeur de la partie dentée d’une roue, mesurée suivant une
génératrice du cylindre primitif.
 Flanc : portion de la surface d’une dent comprise entre le cylindre de tête et le cylindre
de pied.
 Profil : section d’un flanc par un plan normal à l’axe (en mécanique générale, on n’utilise
pratiquement que le profil en développante de cercle).
Diamètre primitif : d[mm] m[mm].Z
Pas : distance entre deux dents le long du cercle primitif

 Angle de pression (α) : angle aigu entre le rayon du cercle primitif passant par le point
où le profil coupe le cercle primitif et la tangente au profil de ce point.

 La ligne d’action : normale commune à deux profils conjugués en leur point de contact.
Dans un engrenage à développante, la ligne d’action est une droite fixe tangente
intérieurement aux dents cercles de base.

 Hauteur de dent (h) : distance radiale entre le cercle de tête et le cercle de pied. Elle se
compose de la saillie (ha) et du creux (hf).

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Tableau : Roue à denture droite (α = 20°) :

Module m Déterminé par un calcul de résistance des matériaux


Nombre de dents Z Déterminé à partir des rapports des vitesses angulaires : = =
Pas p P=m.π
Saillie ha ha = m
Creux hf hf = 1.25 m
Hauteur de dent h h = ha + hf = 2.25 m
Diamètre primitif d d=m.Z
Diamètre de tête da da = d + 2 m
Diamètre de pied df df = d – 2.5 m
Largeur de denture b b = k . m (valeur à se fixer, fréquemment on choisie entre 6 et 10)
Entraxe de deux a a= =
.
+
.
=
.( )
roues

Les efforts sur une denture droite : Calcul de la denture à la flexion :

et E

Avec : α > αω ≈ 20°

Fp1 = et Fp2 =
Fp1≈ Fp2 et M2 = M1 . in
avec :
i= = (pour 1 étage)

i = i1 . i2 . i3 . . . . . in (pour n étages) S= 1.m


l= 2.m
Fr = Fp . tg(αω) (force radiale) 1 et 2 coefficients géométriques

αω : angle de pression
La contrainte de flexion est telle-que :
Fn = =
( ) ( ) . ( ).
σf = = .
=
.

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. . . -Les roues menantes sont respectivement A, C et
σf = = Y ≤ [σf] E.
. . .
-les roues menées sont respectivement B, D et F.
-Le rapport des vitesses de rotation de la dernière
avec : Y = 6 roue menée et de la première roue menante est :
r=
[σf] : résistance pratique à l’extension
.
σf = = ≤ [σf]
. . . .( . ) .

m≥
. .[ ]
Ou bien :

m ≥ 2.34 [mm]
.[ ]
[ ] en daN/mm2
Tel-que :
M1 = 95500 [daN.mm]

Et M2 = 95500 [daN.mm]
r= = . . . .
P : puissance moteur [W]
or :
n1 et n2 : nombre de tour/min
= =1
Raison d’un train d’engrenage : D’où :
r= . .
Finalement :
. .
r=
. .

Conclusion :

Le rapport (r) est le produit des dents des roues


Pour des raisons d’encombrement, il n’est pas menantes sur le produit des dents des roues
toujours possible d’utiliser deux roues pour menées.
transmettre des mouvements d’un arbre à un
autre. En pratique le rapport réducteur est au
plus égale à 1/10 et le rapport multiplicateur à
10, d’où l’usage d’un train d’engrenage.
=

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.
→ C1 = = = = 39,8 N.m
Application : .
,
Fp = = = 746,7 N
ZA = 28 dents ZD = 50 dents ,
ZB = 50 dents ZE = 24 dents Fr = Ft . tg(α) = 746,7 tg(20) = 271,77 N
ZC = 20 dents ZF = 56 dents
3/ Module de la denture :
. . . . ,
r= = = = 0.08 m ≥ 2.34 = 2,34 = 2,23
. . . . .[ ]
si la roue A et la roue F tournent en sens Nous adapterons la valeur la plus voisine à
inverse, alors nous écrivons la raison ( r ) de 2,23 c.à.d.
train négative. m = 2.5
r = - 0.08 4/ Nombre de dents Z1 du pignon et Z2
Exercice : dents de la roue :
Un moteur électrique tourne de n1 = 1200 ,
tr/mn transmis une puissance de 5 kW à un d1 = m.Z1 → Z1 = = = 42,64
.
arbre qui lui est parallèle et doit tourner à n2 = ,
240 tr/mn. La transmission se fait à l’aide de d2 = m.Z2 → Z2 = = = 213,32
.
roue dentées dont la distance entre axe Comme : Z2 = 5 Z1 car le rapport de vitesse est
(entraxe) = 320 mm. réalisé à 1/5.
Déterminer tous les éléments de taillage des On prend :
roues sachant quels sont en fontes de Z1 = 44 dents et Z2 = 220 dents
contrainte admissible [σ] = 15 daN/mm2, que
la denture est normale et que la largeur de la 5/ Valeurs exactes des diamètres primitifs
denture b = 10 m et de l’entraxe, ainsi que les efforts :
d1 = m.Z1 → d1 = 2.5 x 44 = 110 mm
d2 = m.Z2 → d1 = 2.5 x 220 = 572 mm
a= = (110 + 572)/2 = 341 mm
Ft = = = 2 x 39,8/0,572 = 139,1 N
Fr = Ft . tg(α) = 139,1 tg(20°)=50,1 N

6/ Dimensions de taillage des roues :


Solution : Désignation des éléments Pignon Roue
1/ Calcul des valeurs approximatives des Nombre de dent : Z 44 220
diamètres primitifs : Module : m 2.5 2.5
Pas circonférentiel : p= π.m 20.09 20.09
= = = → d2 = 5 d1 Epaisseur universelle e = p/2 10.04 10.04
Saillie : ha = m 2.5 2.5
Entraxe : a = = 320 mm
Creux : hf = 1,25 m 3.025 3.125
On obtient : d1 =106,6 mm et d2 = 533,3mm Hauteur des dents : h = ha+ hf 5.625 5.625
2/ Effort tangentiel transmis par le pignon Diamètres primitifs : d = Z.m 110 57.2
moteur : Diamètres de tête : da=d+2m 115 577
Ft = Fp = T = avec : P = C1 . ω1 Diamètres de pied : df=d-2,5m 108.75 565.7
Largeur de la denture : b = k.m 25 25

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Note :
La connaissance du module m et du nombre
de dents Z, nous permettent de choisir
convenablement la fraise module.

Engrenage cylindrique à denture


hélicoïdale :

Vue les pertes d’énergie élevée due aux Figure : Engrenages à denture hélicoïdale
frottements entre les dentures droites, les
constructeurs ont réduit cette perte en
inventant les dentures hélicoïdales.
Avantage :
· Usure et niveau sonore réduit ; le choc dû à
la flexion des dents pendant le passage d’un
profil à l’autre est très atténué,
· Régularité de la transmission à haute vitesse
due au fait qu’il y a toujours plus de deux
dents en prise,
· Les couples transmis peuvent être plus
élevés car le nombre de dents en prise est plus
important.

Figure : développement d’une roue hélicoïdale Figure : couple à axe parallèle

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Profil apparent et profil réel :

Profil réel : profil de la denture contenu dans le plan réel, perpendiculaire à l’axe des dents.

Profil apparent : profil de la denture contenu dans le plan apparent, perpendiculaire à l’axe du
cylindre primitif.
On en déduit deux modules, le module réel mn (standardisé) et le module apparent mt liés par
la relation suivante :
mn = mt . cos(β)

Caractéristiques de la denture hélicoïdale :

Module réel mn Déterminé par la résistance des matériaux et choisi dans les modules
normalisés.
Nombre de dents Z Déterminé à partir des rapports des vitesses angulaires : = =
Angle d’hélice β En général : 20° ≤ β ≤ 30°

Sens de l’hélice Pour un même engrenage, les hélices des roues sont de sens contraire.

Module apparent mt mt = mn / cos(β)


Pas apparent pt pt = mt . π
Pas réel pn pn = mm . π ou bien : pn = pt cos(β)
Pas de l’hélice pz pz= π . d / tg(β)
primitive
Saillie ha ha = mn
Creux hf hf = 1.25 mn
Hauteur de dent h h = ha + hf = 2.25 mn
Diamètre primitif d d = mn . Z
Diamètre de tête da da = d + 2 mn
Diamètre de pied df df = d – 2.5 mn
Entraxe de deux a a= =
.
+
.
=
.( )
roues ( )
Largeur de denture b La transmission de mouvement est continue si, le contact cessant
entre un couple de dents est déjà en prise, soit :
b≥
( )

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Cette force axiale peut-être remédié en
Efforts sur la denture hélicoïdale : utilisant deux dentures en sens inverse
(denture en chevrons)

Figure : Direction de la force axiale générée


par l’engrènement

Engrenages à denture en chevrons :


En plaçant deux engrenages hélicoïdaux de
sens d’inclinaison opposés côte à côte sur le
même axe, il est possible d’annuler les efforts
axiaux.

Ft = tel-que : P = M . ω
Fa = tg(β) . Ft
( )
Fr = . Ft
( )
Généralement : Ft > Fr > Fa Figure : engrenage à denture en chevrons
Détermination du module réel :

Mn ≥ 2,34
.
k: coefficient de largeur de denture 6 ≤ k ≤ 10
Rpe résistance pratique d’extension (daN/mm2)

Avantage des engrenages hélicoïdaux :


Les dentures hélicoïdales assurent une
transmission avec un faible frottement d’un
flanc sur l’autre, moins de vibration, bon
rendement, mais elles engendrent une poussée
axiale.

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Engrenages conique à dentures droites :

Figure : engrenage à axes perpendiculaires

Ces engrenages permettent un renvoie d’angle à 90°. Ce type d’engrenage nécessite un


montage précis : les sommets des deux cônes doivent-être confondus.

Caractéristiques d’un engrenage à axes perpendiculaires :

Module m Déterminé par la résistance des matériaux et choisi dans les modules
normalisés.
Nombre de dents Z Déterminé à partir des rapports des vitesses angulaires : = =
Largeur de denture b pour des raisons de taillage : L≤b≤ L
Diamètres primitifs d dA = m . Z A dB = m . Z B
Angles primitifs δ tg(δA) = ZA / ZB tg(δB) = ZB / ZA
Saillie ha ha = m
Creux hf hf = 1.25 m
Hauteur de dent h h = ha + hf = 2.25 m
Diamètre de tête da daA = dA + 2 m . cos(δA) daB = dB + 2 m . cos(δB)
Diamètre de pied df dfA = dA – 2,5 m . cos(δA) dfB = dB – 2,5 m . cos(δB)
Angle de saillie θa tg(θa) = m / L Avec : L =
Angle de creux θf tg(θf) = 1,25 m / L ( )
Angle de tête δa δaA = δA + θa δaB = δB + θa
Angle de pied δf δfA = δA - θf δfB = δB – θf

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Engrenage à axes orthogonaux :

Suivant le rapport de réduction, on utilise :


- Le couple roue et vis sans fin,
- L’engrenage gauche.

Figure : Roue et vis sans fin Figure : engrenage gauche

- Relation pour le couple roue et vis sans - Relations pour l’engrenage gauche :
fin :
βB = A = inclinaison de l’hélice ∑ = βA + βB = 90°
βA = 90° - A
. ( )
= - =- tg( A) = - =-
. ( )
. . . .
a= ( + ) a= ( + )
( ) ( ) ( ) ( )

Matériaux pour engrenage :

Acier non allié exemple : XC 80 → teneur en


carbone ≈ 0,80%, cémenté et trempé.

Aciers spéciaux exemples : Aciers faiblement


alliés 30 NCD 17, 20 NC 6 avec traitement
thermique.

30 CD 12 avec nitruration.

Acier moulé A 65 → Rm = 65 daN/mm2 pour


roue de diamètre > 80 mm.

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Détermination du module : (sur roue) En générale : 10 ≤ mn ≤ 15

Le sens de l’hélice est le même pour la vis et


mn ≥ la roue.
. .

M : moment sur la roue (N.m)

K : coefficient de largeur de denture k ≈ 6

Rpe : résistance pratique du matériau (N/mm2)

Z : nombre de dents.

Détermination du noyau de la vis :

d’3 ≥

- M : moment sur la vis (N.m) Figure : caractéristiques de la vis


- k’ : coefficient de concentration de Cotation de la vis :
contrainte 1,5 < k’ < 3
- Rpc : résistance pratique au cisaillement - Cotation fonctionnelle
- Tableau caractéristique

Figure : vis à filet trapézoïdale

Caractéristique de la vis :

Figure : cotation de la vis

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Matériaux utilisés :

Vis : toutes nuances d’acier alliés ou non.

Roue : alliages cuivreux.

Alliages Re Rm HB
Cu – Sn 10 Pb 16 35 85
Cu – Sl 10 Fe 20 45 120 Figure 2 : r =
Cu – Sn 11 Ni 1,5 20 40 90
Cu – Zn 23 Fe – Mn – Al 50 78 236
Re : résistance élastique (daN/mm2)

Rm : résistance de rupture (daN/mm2)

HB : dureté de Brinell

Tolérances sur l’entraxe a :

Module mn 2 2,5 3 3,5 4 Figure3 : r =


.
IT 3/100 4/100 .
Quelques types de réducteur :

Ms > Me et ns < ne tel-que : =

Figure 4 : r=

nf1 : nombre de filet

(ns , Cs) → faibles et (ne , Ce) → élevés

.
Figure1 : r = . =
.

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Exemple de boite de vitesse :

Données : ne , ns , puissance d’entrée

Roue 1 2 3 4 5 6 7 8
Dents 16 30 23 23 45 24 19 24

On demande :  Vitesse I :

- Le nombre de vitesse avec roue qui


détermine la transmission ;
- Le rapport de transmission (r) de chaque
vitesse ;
- L’étude des paliers ;
- L’étude des liaisons ;
- Matières : arbre, roue, carter, levier de
vitesse.

Solutions :

Rappel : n : nombre de contacts avec l’extérieurs.

De manière générale le rapport de réduction Roue en transmission : (1, 2, 5 et 6)


d’un réducteur à étage est donné par :
A = 0 (au milieu)
∏ Position des baladeurs :
r = = (− ) ∏
B →I
é

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D’où : r = . = = 0,28 Roue de transmissions (1, 2, 7, 8 et 5)

r1 = → ns1 = . = 0,28 nE

 Vitesse II :
A → II
Position des baladeurs :
B = 0 (au milieu)

Roue de transmission (1, 2, 3, 4 et A)

A=0
Position des baladeurs :
B → II

r4 = (-1)3 . . =- .

r4 = - = - 0,225

r4 = → ns4 = r4 . ne = - 0,225 ne
D’où : r2 = . = = 0,53
Les deux arbres d’entrée
r2 = → ns2 = r2 . ne = 0,53 ne

 Vitesse III :
Etude des paliers :
Roue de transmission (1, A)
Etude des liaisons :
A → II
Position des baladeurs : Les roues dentées → liaisons complètes
B = 0 (au milieu)
Les baladeurs A et B → liaisons glissières

Matières :

Acier fin XC ou CC (roue et pignon)


ne = ns3 → r3 = 1 Arbre : acier fin (cas spécial : acier alliés)
 Vitesse IV : Carter : alliage d’aluminium A-S13 (Alpax),
c’est un alliage de fonderie

et de sortie tournent en sens inverse.

Les paliers → liaisons pivots

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Transmission de mouvement par poulies et courroies :

Courroie : lien flexible destiné à assurer une transmission de puissance entre un arbre moteur
et un arbre récepteur dont les axes peuvent occuper diverses positions relatives.

Figure : schéma cinématique d’une liaison par poulie courroie

 La courroie est inextensible : en pratique, les courroies sont armées avec une tresse
métallique.
 La courroie reste tendue: il faut prévoir un tendeur soit sur la courroie, soit prévoir un
réglage sur une des deux poulies (modifier l’entraxe).
 Il y a non glissement entre la courroie et les poulies : en pratique, choisir des courroies
crantées (on parle de courroie synchrone).
Rapport de transmission : Crantée : pas de glissement

A 3% près à cause du glissement.


+ si la courroie est à l’extérieur.
– si la courroie se croise
Formes :
Plate : grandes vitesses
Ronde : petits mécanismes
Trapézoïdale : meilleur adhérence Figure : formes de courroies

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Transformation de mouvement par un mécanisme « Pignon-crémaillère » :

Caractéristiques cinématiques : Zp : nombre de dents du pignon.



C = Rp . α = n . π . d p Application :
On donne :
- Module de denture du pignon m = 1,5mm
V = Rp . ω = N . π . d p - Nombre de dents du pignon Zp = 20 dents

Zc = n . Zp = C / (π . m) Calculer :
a- L’angle de débattement du pignon pour une
course de la crémaillère de 60mm.
C : course ou déplacement en mm.
N : nombre de tours. …………………………………………………………
V : vitesse de translation linéaire en mm/min ……………………………………………………
ou m/s …………………………………………………………
……………………………………………………
N : vitesse de rotation en tr/min b- Le nombre de dents minimal de la crémaillère
Rp : rayon du pignon ; dp : diamètre du pignon pour assurer cette course.
(dp = m . Zp)
ω :vitesse angulaire du pignon en rad/s. …………………………………………………………
……………………………………………………
(ω = 2πN/60)
…………………………………………………………
Zc : nombre de dents de la crémaillère ……………………………………………………

Transformation de mouvement par un mécanisme « vis-écrou »:


- Vis et écrous trapézoïdaux (ou vis mère) :

Il s’agit d’une vis (généralement menantes) tournant autour de son axe principal qui entraîne
un écrou en translation. Pour un tour de la vis, l’écrou avance du pas de l’hélice, la vitesse
d’avance linéaire de l’écrou est donnée par :

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Figure : de gauche à droite : vis et écrou standards, vis à billes et vis à rattrapage de jeu
Les propriétés de la vis sont identiques à celles des vis pour les engrenages gauches.
Les vis mères sont classées en 3 catégories :
Les vis et écrous standard qui présentent généralement un jeu conséquent et un rendement
moyen.
Les vis et écrous à billes présentent un rendement supérieur et un jeu réduit.
Notez qu’il ne faut jamais sortir l’écrou d’une vis à billes.
Les vis à rattrapage de jeu offrent une précision élevée : la noix est constituée d’un ressort
comprimé entre deux écrous.
Réversibilité : dépend de l’angle d’inclinaison des filets de la vis.

Transformation de mouvement par système « Bielle-manivelle » :


Le système bielle-manivelle est un modèle de mécanisme qui doit son nom aux 2 pièces qui le
caractérisent. La manivelle est une pièce entraînée en rotation sur laquelle est lié à la bielle par
une liaison pivot. L’autre extrémité de la bielle est généralement reliée à une pièce guidée
linéairement appelée l’oscillateur (par exemple un piston).

Figure : vue en coupe d’un moteur thermique


Ce système est utilisé dans les moteurs à explosions, à vapeur, les pompes/compresseurs …

Course du pistonC = R . (1 - cos α )
Avec :
R : rayon de la manivelle
α : l’angle de rotation effectué par la manivelle en (rad)
La course maximale : Bielle manivelle → C = 2 . R
Excentrique → C = 2 . e
Vitesse linéaire de translation :
Méthode graphique : Equiprojectivité :

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Cames-suiveurs :
Une came est une pièce tournante, généralement disque non circulaire à saillie ou encoche,
servant à transformer un mouvement de rotation en un mouvement de translation. La pièce en
contact avec le profil de la came, le suiveur, est alors mise en mouvement. Le suiveur est
généralement maintenu en contact par un ressort (Motos Ducati).

Figure : came
Ce type de mécanisme permet de créer des mouvements linéaires complexes. Lorsque plusieurs
cames sont montées sur le même arbre, on appelle cette pièce un arbre à came.
En général, une came est décrite par deux paramètres, les points de passages (haut et bas dans
le cas d’une came MDS) et la loi de levée. La loi de levée permet de relier les points de passage
en assurant la continuité autour de ces points. Les lois de levée peuvent être des polynômes,
des courbes de Bézier, des lois uniformes (garantissant des vitesses constantes et des
accélérations nulles)…

 Conception d’une came :


Le mouvement transmis au galet peut
généralement être décomposé en 3 cycles
élémentaires :
La montée M (Le rayon grandit)
La descente D (Le rayon réduit)
Le repos S pour stationnaire (Le rayon est
constant)
La came de la Figure : (a) est une came MDS,
avec les cames SMSDS ce sont les plus
courantes.

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Figure: exemple de diagramme permettant la conception d’une came.

 Détermination du diamètre (d) de l’arbre :


Les cames rapportées sur un arbre, liée en J (mm)
rotation par clavette, contrainte tangentielle
définie par :

τ= ,
Mt ≤ Rpc

Mt : moment de torsion (mm.daN)


Rpc : résistance pratique au cisaillement
(daN/mm2)

 Types de cames :
- Came à rainure

- Came disque ou (plate)  Course


- Came tambour La valeur du déplacement dépend de la forme
et des dimensions de la came.

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 Traçage du profil d’une came disque:

 Excentrique :
La forme de la came est un cylindre excentré
(e) par rapport à l’axe de rotation :

YH = r + e . sinθ

e : rayon de l’excentrique

Réversibilité : sauf cas très exceptionnel, ce système n’est pas réversible.

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