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PARTIE I.
CHAPITRE 1. COURROIES ASYNCHRONES
Dans ce chapitre, les calculs concerneront les courroies lisses trapézoïdales.
Les courroies crantées qui, de nature autorisent une transmission sans glissement et
dont les applications s’
apparentent à celles des chaines ne sont pas traités dans ce
cours.
1. Généralités.
1.1.1. Définition et fonction.
Figure 1.1.
Pour courroie
trapézoïdale <25°
1 et 2 incliné d’
un Une courroie est
angle dans deux dans le plan médian
plans parallèles de chacune de deux
poulies.
Pour courroies plates
et trapézoïdales.
Figure 1.2.
( non glissement)
D’
où, .
- Pour le contact (3 - 2), on a de même :
En posant
Le rapport de transmission
c) Caractère rampant de la courroie (figure 1.3)
Figure 1.3.
Avec
Soit
D’où
E : module d’ Young du matériau constituant la courroie,
S : aire de la section droite de la courroie.
Figure 1.4.
Finalement
Avec
Avec
Figure 1.5.
Figure 1.6.
D’
où (1è re équation).
De même sur la poulie 1 on aura :
b) Equation issue de l’
étude de l’
équilibre dynamique d’
un élément de courroie
(figure 1.7)
Figure 1.7.
Avec et
En régime établi (vitesse linéaire de la courroie constante), l’
accélération
a pour expression dans le repère local :
écrire :
Figure 1.8.
Les calculs faits pour une courroie plate restent valables à condition de remplacer la
composante normale élémentaire par sa nouvelle expression :
D’
où on peut tirer :
Soit
, c’
est la 2è équation du système pour la détermination des
tensions T et t d’
une courroie trapézoïdale.
On sait d’
autre part que pour une courroie trapézoïdale normalisée, l’
angle avoisine
Remarque : Dans ces relations, l’ angle d’enroulement doit être mesuré sur la
plus petite poulie, car c’
est sur cette dernière que le risque de glissement est le plus
grand. Il s’
agit en général de la roue motrice.
2.1.3. Avantages d’
une courroie plate par rapport à une courroie trapézoïdale.
- Pour les angles d’ enroulement particuliers (brins parallèles),
- Pour le coefficient de frottement moyen f=0,25 et le coefficient
(courroie trapézoïdale)
Ces calculs mettent en évidence l’
intérêt du choix d’
une courroie plate pour la
transmission du couple C donné.
2.1.4. Section d’
une courroie (figure 1.9).
Figure 1.9.
de la courroie).
soit encore
Les constructeurs proposent aux bureaux d’ étude des algorithmes de calculs qui
intègrent l’
ensemble des contraintes du cahier des charges par des facteurs de
correction.
Il va de soi que les résultats obtenus se diffèrent de ceux fournis par le calcul
approché.
2. Synthèse des relations à utiliser pour un calcul approché (voir tableau I).
Tableau I: Relations à utiliser pour le calcul approché des courroies.
Rapport de K12
transmission
(1)
Longueur de la L
courroie (2)
(Brins non croisés)
α
1
Angles d’
enroulement α
2
Tension de pose T0
Nombre de brins b
: résistance
pratique en
extension du
matériau de la
courroie
Sb : Section d’
un
brin de courroie.
Figure 1.10.
L’
entraxe souhaité est e = 760 mm.
Compte tenu de l’ encombrement, le diamètre maximal de la poulie
réceptrice ne devra pas dépasser 220mm. L’installation sera utilisée
24H/24H pour une durée de vie souhaitée d’un an.
Une courroie (ou plusieurs courroies) de section trapézoïdale a (ont) été
retenue (s) en raison des sollicitations limitées qu’
elle (s) applique (nt) aux
paliers.
b) Calcul approché.
Remarque : Ce calcul n’ est pas contraint par la standardisation c.à.d que les
diamètres des poulies n’ont pas à appartenir à la liste des poulies normalisées
proposée par les constructeurs.
Il en est de même pour la longueur de la courroie. Cette poulie peut être à
brins multiples dans un calcul définitif lorsque la puissance transmise conduit
aux tensions importantes.
, avec
Numériquement on aura :
Calculons l’
expression :
Le lecteur devra apprécier les différences obtenues entre les calculs approché
et définitif.
encore
déterminé.
Etape 5 Ici N1 N2 K’permet le
Rapport de choix d’un
transmission si N2 N1 couple de
: K’ poulies
si N1 N2 normalisées.
ou
Etape 7 Les
V en m/s
Vitesse d en mm constructeur
linéaire de N en tr/min s proposent
la courroie les poulies
V spécialement
équilibrées
pour
v 30ms
Cette
relation est
obtenue
avec
et
Etape 8 La longueur
Longueur approximativ
approximat e La permet
ive de la le choix d’
courroie La une longueur
(mm) standard L
Etape 9 Le tableau fig 1.20 propose L=2000mm La différence
une gamme de longueurs entre L et La
normalisées dont l’une s’ impose
approche de La ensuite un
calcul de l’
entraxe réel
er
Etape 10 Si er est fixé
Entraxe par l’
réel e r encombreme
déterminat Avec nt, il faut
ion par Le tableau 1.21 renseigne prévoir un
calcul sur la valeur du facteur d’ tendeur de
entraxe f1 en fonction du courroie
rapport
Etape 11 La puissance nette
Puissance
nette P n Où Pb : puissance de base
Pb=6,29kw
fonction de d (d1 ou d2) et
N (N1 ou N2) soit :
d1, N1 si d1<d2 ou d2,N2 si
d2<d1
K* 1,45 (k*=2,28)
Voir tableau 1.23
N1=2850,
Pa1 : puissance additionnelle
Pa1=0,66kw
fonction du rapport de
Voir tableau
transmission k*
1.25
Voir tableau 1.25
Pa2 : puissance additionnelle
fonction de la durée de vie
f2 : facteur d’
enroulement
fonction Après extrapolation
de
Voir tableau 1.26 Pour une courroie
XPA 2000, f1=0,98
f1 : facteur de correction de
longueur, voir tableau 1.27
Finalement
Etape 12 Pc est la
Nombre de puissance
brins b totale à
transmettre
Pn :
puissance
transmissible
par brin
Etape 13 m= 0,0104
Tension de
pose
m voir tableau 1.28
f4 : facteur de tension
f4=2,25 (courroie
trapézoïdale)
Soit 404 N
= 2,67 ( courroie plate)
4. Technologie de fabrication.
4.1. Classification.
On distingue : - les courroies trapézoïdales :
a) les courroies à brin simple : courroie ordinaire, courroie modifiée,
courroie crantée à l’intérieur, courroie large crantée à l’
intérieur,
courroie hexagonale, courroie de nouvelle génération et courroie à
maillons articulés ;
b) les courroies à brins composés : courroie ordinaire, courroie à sections
rectangulaires.
- les courroies plates :
Les qualités de la courroie sont : bonne résistance aux agents extérieurs, grande
flexibilité, aptitude à travailler sur les deux faces,élasticité, faible masse volumique,
non conductibilité électrique, bonne résistance à la température et à la rupture en
traction, aptitude à évacuer la chaleur.
Le couple transmis peut varier en intensité en fonction des valeurs relatives des
diamètres primitifs d1 et d2 respectivement des roues dentées motrice et réceptrice
recevant la chaine.
Figure 2.1
2. Avantages et inconvénients.
Les principaux avantages sont : importance des puissances transmises, possibilité
de faire varier l’
entraxe, synchronisme entre mouvement moteur et récepteur,
possibilité d’
entraines plusieurs arbres récepteurs, fiabilité, coût de l’
installation
inférieur à celui de transmission par engrenages, importance limitée des efforts
dans les paliers.
Les principaux inconvénients sont : nécessité d’ une lubrification, existence des
vibrations longitudinales et transversales, importance de niveau sonore et
limitation du rapport de transmission (k12=1/8).
3. Rapport de transmission.
La transmission de puissance par chaine n’ est pas intrinsèquement homocinétique
compte tenu de la configuration polygonale des pignons. Les calculs mettent en
évidence une variation de la vitesse linéaire de la chaine pour une vitesse
angulaire constante de pignon ou de la roue.
Si l’
on considère un le nombre de dents environ égal à 20 pour le plus petit
pignon, la transmission est quasi homocinétique, ce qui nous permet de dire :
Figure 2.3.
- Pour le contact (3 1)
=
- Pour le contact (3 2)
=
Posons et ,
en admettant que
Rappelons que le pas p, le nombre de dents Z et le diamètre primitif sont liés par la
relation suivante :
L’
égalité du pas p mesuré sur la chaine d’une part et sur le pignon d’
autre part, est la
condition primordiale de fonctionnement.
Figure 2.4
soit
Les accélérations induites par la variation de vitesses dans les deux directions sont :
et avec ,
L’
accélération maximale s’
obtient pour et
De même, et
Conclusion.
Les masses des divers éléments mis en mouvement, associée aux accélérations
précédemment calculées donne naissance à des quantités d’ accélérations, sources d’
excitations cycliques dans les deux directions horizontale et verticale.
Ces vibrations créent des vibrations longitudinales et transversales dont la fréquence
Figure 2.5a.
Figure 2.5b.
soit
à l’
instant t1.
à l’
instant t2.
Cet effet d’
articulation entraine une usure par frottement dans les liaisons pivot d’
axes .
Il n’
existe pas de solution technologique pour y remédier.
2.2.5. Effet induit par le poids de la chaine (effet caténaire) (figure 2.11).
Figure 2.11
(brin mou).
M et M’: masses respectives des brins tendu et mou en Kg;
Assistant Benjamin Mutela
31
Figure 2.12
de centre de gravité G.
correspondant à l’
arc AB sur le pignon 1 est :
Soit
Figure 2.13
Assistant Benjamin Mutela
32
Cette force peut être admise pour les pignons 1 et 2 dont la différence de diamètre
primitif conduirait à des arcs AB et CD de masse distincte.
La transmission par chaîne est une transmission par obstacle avec en théorie, un seul
de deux brins tendus pendant le fonctionnement. Le risque de glissement est nul.
La tension de pose ne doit pas entraîner de sollicitations notables, mais elle servira
seulement à aligner les maillons tout en préservant un léger jeu fonctionnel au
contact chaîne-pignons.
On aura finalement l’
effort global de traction dans la chaîne qui doit se calculer à
Figure 2.14
( ) et (ou ), l’
effort principal de traction est donné par :
( ou ).
P en W, d1 en m, N1 en tr/min et Tp en N.
Comme en général les plaques sont obtenues par poinçonnage, les deux perçages et
le rayon de courbure du contour extérieur donnent lieu au phénomène de
concentration des contraintes, ce qui fait que la contrainte maximale à considérer
dans les calculs est : où k est le coefficient de concentration des
contraintes.
Pour la section b :
K,k’: coefficients de concentration de contrainte ;
Figure
Avec Tg qui est l’
effort global dans la chaîne, le contrainte tangentielle dans les
axes est :
soit
d: diamètre de l’
axe en mm ;
avec et a l’
entraxe.
avec l’
expression de la longueur théorique en écrivant : et donc :
conduit à :
2.5. Dispositions constructives.
b) Attache rapide.
Les douilles, axes et rouleaux sont le résultat de procédés divers tels que le roulage,
décolletage, extrusion et tronçonnage.
d) Dispositifs de tension.
Trois raisons essentielles justifient la présence d’un dispositif de tension :
- Le choix d’ une chaîne normalisée, à partir d’ un cahier des charges
donné conduit à un entraxe qui, le plus souvent, diffère notablement
de celui imposé par l’architecture de l’installation. Le montage sans
tendeur conduirait au flottement de la chaîne (trop longue) ou au
contraire, à une tension inacceptable (chaîne trop courte).
- L’ usure progressive de la chaine provoque un allongement notable de
celle-ci qu’
il faut pouvoir compenser. Cette usure a pour origine l’
augmentation des jeux radiaux dans les articulations entre maillons et l’
allongement des plaques sollicitées en traction.
Notons que le dispositif de tension ne peut agir sur les vibrations longitudinales qui ,
en pratique, n’
occasionnent jamais la rupture de la chaîne.
Un dispositif de tension peut consister en une roue dentée folle placée au voisinage
du pignon pour augmenter son angle d’ enroulement. Dans le cas particulier d’un
montage vertical, la roue dentée folle doit être située près du pignon en position
inférieure pour compenser l’effet de gravité.
Le dispositif peut comprendre un patin mobile appliqué sur le brin mou et un patin
fixe s’
appuyant sur le brin tendu afin de réduire au maximum la longueur libre de la
chaîne. On peut également agir sur l’entraxe pour tendre la chaîne.
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d : diamètre de l’
arbre ;
Cm , Ct : facteurs de charge ;
Chargement Cm Ct
Arbre stationnaire
- Charge appliquée lentement 1,0 1,0
- Charge appliquée rapidement 1,5 –2,0 1,5 –2,0
Arbre de transmission ou de renvoi
- Charge constante ou appliquée lentement 1,5 1
- Chocs mineurs 1,5 –2,0 1,5 –1,5
- Chocs majeurs 2,0 –3,0 1,5 –3,0
Où
Finalement on aura :
Pour rappel, l’
angle de torsion est donné par : .
1. Vibrations latérales.
La fréquence de résonance en vibrations latérales est fonction de la rigidité du
matériau E et du moment d’ inertie I.
Plusieurs méthodes sont utilisées pour déterminer la fréquence naturelle de
vibrations comme celle de Rayleigh basée sur la conservation de l’ énergie.
2. Vibrations de torsion.
La fréquence fondamentale relative aux vibrations de torsion est fonction du
module de cisaillement G du matériau de l’ arbre et du moment d’ inertie polaire
J.
Les arbres étant en majorité en acier, le diamètre devient la variable qui
détermine la fréquence naturelle de torsion.
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