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PARTIE I.
CHAPITRE 1. COURROIES ASYNCHRONES
Dans ce chapitre, les calculs concerneront les courroies lisses trapézoïdales.

Les courroies crantées qui, de nature autorisent une transmission sans glissement et
dont les applications s’
apparentent à celles des chaines ne sont pas traités dans ce
cours.

1. Généralités.
1.1.1. Définition et fonction.

Une courroie est un lien flexible destiné à assurer une transmission de


puissance entre un arbre moteur et un arbre récepteur dont les axes 1 et 2

peuvent occuper diverses positions. Le couple transmis à l’arbre récepteur peut


varier en intensité et en sens en fonction des valeurs relatives des diamètres primitifs
d1 et d2 respectivement des poulies motrice 1 et réceptrice 2.
La figure 1.1 donne les éléments d’
une transmission par courroie.

Figure 1.1.

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1.1.2. Positions possibles des axes 1 et 2

Tableau I.1. Position relatives des axes

Positions Représentation Commentaires


relatives des axes schématique
Montage le plus
courant pour
courroies plate et
trapézoïdale
1 et 2
Montage déconseillé
pour courroies
trapézoïdales.
Condition à remplir :
b : largeur de la
courroie (mm)
b’: largeur de la poulie (mm)
L : longueur de la courroie

1et 2 Condition à remplir :


perpendiculaires sur
deux plans Pour courroie plate
parallèles

Pour courroie
trapézoïdale <25°

1 et 2 incliné d’
un Une courroie est
angle dans deux dans le plan médian
plans parallèles de chacune de deux
poulies.
Pour courroies plates
et trapézoïdales.

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1.1.3. Avantages et inconvénients


Principaux avantages :
- Possibilité de variation de l’ entraxe et de la position relative de deux
arbres ;
- Relative souplesse dans la transmission : l’ élasticité du matériau
constituant la courroie lui confère un rôle d’ amortisseur de couple ;
- Une possibilité de glissement (courroie/poulie) dans le cas de fortes
charges transmises : fonction de limiteur à glissement ;
- Une non nécessité de lubrification : les carters ne sont que les des
éléments de protection secs ;
- Un entretien limité au réglage périodique de la tension initiale ;
- Un fonctionnement silencieux ;
- Une grande durée de vie ;
- Un coût d’ achat et d’ installation réduit ;
- Un bon rendement jamais inférieur à 95% ;

Les principaux inconvénients d’


une transmission par courroie sont :
- L’encombrement des éléments de guidage (roulement, coussinets…)
dans les paliers soumis à des efforts radiaux souvent importants (
dépendant directement des tensions dans les courroies) ;
- La non garantie d’ une transmission parfaitement homocinétique pour
les courroies asynchrones qui entrainent des poulies sans denture.
- Possibilité de glissement en cas de fortes charges transmises : fonction
de de limiteur de couple à glissement ;
- Une non nécessité de lubrification : les carters ne sont que des
éléments de protection secs ;
- Entretien limité au réglage de la tension initiale ;
- Fonctionnement silencieux ;
- Grande durée de vie ;
- Coût d’achat et d’ installation réduit ;
- Bon rendement, jamais inférieur à 95%.
Principaux inconvénients :

- Encombrement des éléments de guidage (roulements, coussinets…)


dans les paliers soumis à des efforts radiaux souvent importants
(dépendant directement des tensions dans la courroie) ;
- Non garantie d’ une transmission parfaitement homocinétique.
1.1.4. Rapport de transmission.
a) Introduction
La transmission par courroie ne peut pas être intrinsèquement homocinétique pour
trois raisons :

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- L’élasticité relative de la courroie autorise celle-ci à s’


allonger selon les
intensités de tensions de fonctionnement ;
- le contact (courroie-poulie) sans obstacle n’ exclut pas un glissement
toujours possible lors d’ une surcharge ;
- la courroie rampe le long de son contact curviligne avec chacune de
deux poulies. Ce phénomène peut conduire à un glissement
systématique pouvant faire varier de 2% le rapport de transmission.
b) Rapport de transmission.

On considère une transmission parfaitement homocinétique indiquée sur la figure 1.2

Figure 1.2.

Considérons un point courant M de la courroie dont la vitesse linéaire est

dans le repère lié au bâti.


La condition de non glissement au contact (courroie - poulies) s’
écrit :

- Pour le contact (3-1) :

( non glissement)

D’
où, .
- Pour le contact (3 - 2), on a de même :

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En posant

Le rapport de transmission
c) Caractère rampant de la courroie (figure 1.3)

Figure 1.3.

En charge, la longueur de la courroie varie de façon réversible suivant l’


intensité des tensions qu’ elle supporte. L’
allongement d’ un élément de
courroie est plus important sur le brin tendu que sur le brin mou. Par
ailleurs, ct allongement varie progressivement entre les points A et B, lieux
d’entrée et de sortie de la courroie sur la poulie. Il en résulte un glissement
relatif (courroie/poulie) et donc une vitesse de glissement fonctionnelle
non nulle. On dit que la courroie « rampe » sur la poulie (on parle aussi
du mouvement vermiculaire).
Si la tension exercée en R sur un élément de courroie de longueur est
F, alors l’hypothèse d’ un allongement suivant la loi de Hooke s’ écrit :

Avec

Soit

D’où
E : module d’ Young du matériau constituant la courroie,
S : aire de la section droite de la courroie.

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Quand g le glissement relatif (courroie/poulie) appelé glissement fonctionnel n’


est
pas négligeable, le rapport de transmission a pour expression :

La valeur courante de g est de 2%.


1.1.5. Longueur d’une courroie.
a) Courroie à brins non croisés (figure 1.4)

Figure 1.4.

e=0102 l’entraxe séparant les axes de deux poulies


Posons l=AA’ =BB’ =O1H
Et r1 = O1A r2=O2A’
Par construction (O1A et O2A’sont parallèles) :

La longueur L de la courroie est :

Finalement

Avec

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Pour une courroie à brins croisés,

Avec

2. Tensions dans les brins de la courroie.


2.1.1. Paramétrage (figure 1.5)

Figure 1.5.

Soit C=cz le couple moteur. Pendant la transmission du mouvement, le brin 3a est


tendu tandis que le brin 3b est mou.

Déterminons les tensions T et t respectivement dans les brins tendu et mou.


Deux équations nous permettront de définir ces tensions :l’ une provenant de la
puissance à transmettre et l’
autre qui traduit l’
équilibre dynamique d’un élément de
courroie.
a) Equation issue de la puissance à transmettre (figure 1.6)

Figure 1.6.

Soit C2=-C2z (avec C2 0) le couple résistant sur la poulie 2.


En équilibre établi, l’
équation des moments appliqué à cette poulie est projetée
sur l’
axe O2,z s’écrit :

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D’
où (1è re équation).
De même sur la poulie 1 on aura :

Il faut noter que ces relations proviennent de la puissance à transmettre


donnée par :

b) Equation issue de l’
étude de l’
équilibre dynamique d’
un élément de courroie
(figure 1.7)

Figure 1.7.

Nous allons prendre comme hypothèses un élément d’


une courroie plate de longueur
et de masse sollicité :

- En C par une tension (côté brin tendu) ;


- En D par une tension (côté brin mou) ;
- En Q par la résultante des actions de contact de contact , soit
.
Avec
et
f est le coefficient de frottement au contact roue courroie.
Cette relation traduit un équilibre relatif strict, c’
est-à-dire à la limite de
glissement. Pour assurer une transmission sans glissement, il faut tenir
compte d’
un coefficient d’
adhérence f’
<f tel que .
Ceci conduit à écrire .

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Ce théorème de la résultante dynamique appliqué à cet élément de


courroie par rapport à un repère fixe s’
écrit :

Avec et
En régime établi (vitesse linéaire de la courroie constante), l’
accélération
a pour expression dans le repère local :

Si est la masse linéique (en kg/m) de la courroie, on peut alors écrire :

Finalement ce théorème de la résultante dynamique s’


écrit :

Les projections de cette expression sur l’


axe et donnent :

étant un angle élémentaire, nous pouvons écrire et

Sous forme simplifiée ces équations deviennent :

Comme (infiniment petit d’


ordre 2), ces équations deviennent :

On peut alors tirer soit

En intégrant entre et (voir figure …), on aura

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Si on pose la vitesse angulaire de la courroie , on peut finalement

écrire :

T et t en N, v en m/s, en kg/m et en rad.


Cette équation est la 2è qui nous permettra de déterminer les tensions T et t d’
une
courroie plate.

Cas de courroie trapézoïdale (figure 1.8)

Comme on le voit sur la figure ci-dessous, l’


action de contact est bilatérale
(en Q et Q’
) sur les flancs d’
une gorge définie par l’
angle .

Figure 1.8.

Les calculs faits pour une courroie plate restent valables à condition de remplacer la
composante normale élémentaire par sa nouvelle expression :

Comme par symétrie

La composante tangentielle est donnée par : .

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Le théorème de la résultante dynamique s’


écrit, en projection sur les axes et
, de la manière suivante :

D’
où on peut tirer :

Soit

En intégrant entre et on a finalement :

, c’
est la 2è équation du système pour la détermination des
tensions T et t d’
une courroie trapézoïdale.

Quelques hypothèses simplificatrices.


Dans le cas courants de fonctionnement, la vitesse linéaire v de la courroie est
suffisamment faible pour que le terme puisse être négligé dans les 2 équations.

On sait d’
autre part que pour une courroie trapézoïdale normalisée, l’
angle avoisine

40°, ce qui donne .

Les deux équations deviennent donc :

pour une courroie plate.

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pour une courroie trapézoïdale.

Remarque : Dans ces relations, l’ angle d’enroulement doit être mesuré sur la
plus petite poulie, car c’
est sur cette dernière que le risque de glissement est le plus
grand. Il s’
agit en général de la roue motrice.

2.1.2. Tension de pose.


L’
existence des tensions de fonctionnement et est due à celle d’
une
tension initiale effectuée à l’
arrêt. En effet, cette dernière dite « tension de
pose », donne naissance aux actions de contact initiales (courroie poulies)
nécessaires à l’ entrainement sans glissement.
Les calculs conduisent à la tension initiale suivante :

2.1.3. Avantages d’
une courroie plate par rapport à une courroie trapézoïdale.
- Pour les angles d’ enroulement particuliers (brins parallèles),
- Pour le coefficient de frottement moyen f=0,25 et le coefficient

= 0,9, (courroie plate) ; et

(courroie trapézoïdale)
Ces calculs mettent en évidence l’
intérêt du choix d’
une courroie plate pour la
transmission du couple C donné.
2.1.4. Section d’
une courroie (figure 1.9).

Figure 1.9.

La condition de résistance en traction d’


une courroie s’
écrit :

: contrainte normale maximale admissible (dans le brin tendu) dans


une section droite d’
aire S de la courroie (ou de l’
ensemble de bris

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de la courroie).

: contrainte pratique en extension du matériau constituant la courroie.


T : Effort global de traction dans le (ou les)brin(s) tendu(s).

La section utile du lien flexible est donnée par :

Dans l’hypothèse d’ une forte puissance transmise (T important), la grandeur de S


peut justifier la mise en œuvre de b brins de section sb montés en parallèles.

La relation précédente devient alors :

soit encore

Avec b, le nombre de brins, en MPa et Sb en mm2 et T en N.


2.2. Calcul approché d’ une transmission par courroie.
1. Introduction.
Le tableau I donnent les diverses relations qui permettent une rapide
détermination des paramètres importants d’ une transmission par courroie à partir
d’un cahier de charge donné.
Il faut cependant signaler que cette étape dans la conception est une approche
qui ne prends en compte les critères aussi déterminants tels que :
- Les sollicitations en fatigue du matériau constituant la courroie dues
aux démarrages et freinages excessifs et variations instantanées du
couple fonction de la nature des organes moteur et récepteur ;
- Le caractère corrosif du milieu ambiant ;
- La consommation d’ énergie nécessaire à la déformation élastique de la
courroie quand elle vient épouser la trajectoire circulaire des poulies ;
- Le phénomène de coincement du contact (courroie poulie) pour les
sections trapézoïdales ;
- La standardisation qui propose des poulies et courroies de diamètres et
longueurs normalisées ;
- La possibilité du décollement (courroie poulies) sous l’ effet du « coin
d’air » qui soulève la courroie au-delà d’une vitesse linéaire donnée. Il
en résulte une diminution notable de l’ angle d’enroulement entrainant
aussi celle du couple transmissible.

Les constructeurs proposent aux bureaux d’ étude des algorithmes de calculs qui
intègrent l’
ensemble des contraintes du cahier des charges par des facteurs de
correction.

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Il va de soi que les résultats obtenus se diffèrent de ceux fournis par le calcul
approché.

2. Synthèse des relations à utiliser pour un calcul approché (voir tableau I).
Tableau I: Relations à utiliser pour le calcul approché des courroies.

Rapport de K12
transmission
(1)
Longueur de la L
courroie (2)
(Brins non croisés)
α
1
Angles d’
enroulement α
2

Tensions pendant le T,t T : Tension dans le


fonctionnement brin tendu,
· t : Tension dans le
brin
Avec et mou ;
Ci : Couple
transmis
· (courroie plzte)
par la poulie i de
rayon i ;
Ou P : Puissance
(courroie trapézoïdale) transmise ;
α: angle
d’enroulement le
plus petit ;
f : coefficient de
frottement
courroie-poulie ;
: constante < 1

Tension de pose T0

Nombre de brins b
: résistance
pratique en
extension du
matériau de la

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courroie
Sb : Section d’
un
brin de courroie.

3. Exemple de calcul approché.


a) Cahier des charges (figure 1.10)

Figure 1.10.

Un moteur électrique asynchrone développant une puissance de 24kw


entraine un compresseur d’ air dont les caractéristiques sont les
suivantes :
- Débit volumique : qv = 6,7 m3/s,
- Pression relative : p = 0,7 MPa.
Les fréquences de rotation du moteur et du compresseur sont
respectivement : N1 = 2850tr/min, N2 = 1250 tr/min.

L’
entraxe souhaité est e = 760 mm.
Compte tenu de l’ encombrement, le diamètre maximal de la poulie
réceptrice ne devra pas dépasser 220mm. L’installation sera utilisée
24H/24H pour une durée de vie souhaitée d’un an.
Une courroie (ou plusieurs courroies) de section trapézoïdale a (ont) été
retenue (s) en raison des sollicitations limitées qu’
elle (s) applique (nt) aux
paliers.

On adoptera f = 0,4 et = 0,9.

b) Calcul approché.

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Remarque : Ce calcul n’ est pas contraint par la standardisation c.à.d que les
diamètres des poulies n’ont pas à appartenir à la liste des poulies normalisées
proposée par les constructeurs.
Il en est de même pour la longueur de la courroie. Cette poulie peut être à
brins multiples dans un calcul définitif lorsque la puissance transmise conduit
aux tensions importantes.

Ø Calcul des angles d’


enroulement α1 et α2.

, avec
Numériquement on aura :

On a adopté à priori un diamètre d2 = 220 qui est la limité proposée par


le cahier des charges.
Le diamètre d1 qui vérifie le rapport de transmission est :
d1 = k12 x d2 = 96,5.
Ø Calcul de la longueur de la courroie.

Ø Calcul des tensions de fonctionnement T et t.


Comme le risque de glissement de la courroie est plus important sur la
poulie bénéficiant un angle d’enroulement le plus petit (ici α1), T et t
seront déterminer en se plaçant dans le cas défavorable qui est la
poulie 1.

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Calculons l’
expression :

D’où T=1735,5 N et t=69,5N


Ø Calcul de la tension de pose T0

Ø Calcul du nombre de brins b.

Pour cet exemple, seule la tension de courroie est connue. La


contrainte pratique en extension peut varier notablement avec la
composition de la courroie et en particulier avec la nature des fibres qui
la renforcent.
Quant à la section Sb, sa valeur ne peut qu’ appartenir à un tableau de
dimensions normalisées. En conséquence, un calcul approché ne
permet pas de définir le nombre de brins b. En outre, les valeurs de T
et t trouvées conduisent à une valeur de T0 éloignée de celle prescrite
par le constructeur.
c) Calcul définitif d’
une transmission par courroie. Démarche industrielle.
Les fabricants des courroies proposent des algorithmes de calcul tels que celui
détaillé dans le tableau ….. La démarche industrielle prend en compte les
critères du calcul approché en introduisant un certain nombre de facteurs de
service.

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Le lecteur devra apprécier les différences obtenues entre les calculs approché
et définitif.

Le tableau I…. donne la démarche industrielle de calcul définitif d’


une
transmission par courroie.

Tableau II. Démarche industrielle de calcul de courroie

Marche à suivre Résultats Commentai


res
Etape 1 P, N1, N2 P=24KW
Cahier des ea (a : approximatif) N1=2850 tr/min
charges N2 = 1250 tr/min
ea = 760
Etape 2 Le tableau 1.17 renseigne k = 1,3 Le facteur k
Choix de la sur la valeur du facteur de dépend
durée de vie service k de la nature
même des
organes
moteur et
récepteur et
de la durée
du service
journalier
Etape 3 Pc= kP Pc = 1,3 x 24 = 31,2 Pc est la
Puissance KW puissance «
pour le corrigée »
calcul Pc qui permet le
choix d’une
section d’une
courroie
Etape 4 Le tableau renseigne sur la La section de courroie A ce stade,
Choix de la valeur de S en fonction de à retenir est de type : le nombre de
section S de Pc et N XPA brins pour le
courroie N=N1 si N1 N2 type XPA n’
N=N2 si N2 N1 est pas

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encore
déterminé.
Etape 5 Ici N1 N2 K’permet le
Rapport de choix d’un
transmission si N2 N1 couple de
: K’ poulies
si N1 N2 normalisées.

Etape 6 Le tableau propose un d1 = 95 La condition


Choix de couple de poulies d2 = 212 de cahier de
poulies normalisées offrant un charges
normalisée rapport k’proche de 2,28 212< 220
d1 et d2 est respectée.

ou
Etape 7 Les
V en m/s
Vitesse d en mm constructeur
linéaire de N en tr/min s proposent
la courroie les poulies
V spécialement
équilibrées
pour
v 30ms
Cette
relation est
obtenue
avec

et

Etape 8 La longueur
Longueur approximativ
approximat e La permet
ive de la le choix d’
courroie La une longueur
(mm) standard L
Etape 9 Le tableau fig 1.20 propose L=2000mm La différence
une gamme de longueurs entre L et La
normalisées dont l’une s’ impose
approche de La ensuite un

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calcul de l’
entraxe réel
er
Etape 10 Si er est fixé
Entraxe par l’
réel e r encombreme
déterminat Avec nt, il faut
ion par Le tableau 1.21 renseigne prévoir un
calcul sur la valeur du facteur d’ tendeur de
entraxe f1 en fonction du courroie

rapport
Etape 11 La puissance nette
Puissance
nette P n Où Pb : puissance de base
Pb=6,29kw
fonction de d (d1 ou d2) et
N (N1 ou N2) soit :
d1, N1 si d1<d2 ou d2,N2 si
d2<d1
K* 1,45 (k*=2,28)
Voir tableau 1.23
N1=2850,
Pa1 : puissance additionnelle
Pa1=0,66kw
fonction du rapport de
Voir tableau
transmission k*
1.25
Voir tableau 1.25
Pa2 : puissance additionnelle
fonction de la durée de vie
f2 : facteur d’
enroulement
fonction Après extrapolation

de
Voir tableau 1.26 Pour une courroie
XPA 2000, f1=0,98

f1 : facteur de correction de
longueur, voir tableau 1.27

Finalement

Etape 12 Pc est la
Nombre de puissance
brins b totale à
transmettre
Pn :
puissance

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transmissible
par brin
Etape 13 m= 0,0104
Tension de
pose
m voir tableau 1.28
f4 : facteur de tension
f4=2,25 (courroie
trapézoïdale)
Soit 404 N
= 2,67 ( courroie plate)

4. Technologie de fabrication.
4.1. Classification.
On distingue : - les courroies trapézoïdales :
a) les courroies à brin simple : courroie ordinaire, courroie modifiée,
courroie crantée à l’intérieur, courroie large crantée à l’
intérieur,
courroie hexagonale, courroie de nouvelle génération et courroie à
maillons articulés ;
b) les courroies à brins composés : courroie ordinaire, courroie à sections
rectangulaires.
- les courroies plates :

b1) les courroies ordinaires, crantée extérieure, crantée intérieure,


crantée intérieure et exterieur ;

b2) les courroies circulaires.


4.2. Composition.

Une courroie est généralement formée d’une structure fibreuse


de nature diverse noyée dans un corps en élastomère pour faire de la courroie un
lien flexible.

Les qualités de la courroie sont : bonne résistance aux agents extérieurs, grande
flexibilité, aptitude à travailler sur les deux faces,élasticité, faible masse volumique,
non conductibilité électrique, bonne résistance à la température et à la rupture en
traction, aptitude à évacuer la chaleur.

Les matériaux utilisés sont le polyuréthane, le polychloroprène, le nylon et néoprène


comme élastomère tandis que les fibres ont en aramide, en acier, en polyester ou en
verre.

4.2. Dispositif de tension.

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22

Toute transmission de puissance par courroie doit disposer d’ un système de réglage


destiné à compenser le vieillissement naturel d’
un lien flexible dont la tendance est
de s’allonger de manière irréversible.

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CHAPITRE 2. LES CHAINES


2.1. Généralités.
1. Fonction (figure 2.1)
La chaine est un lien déformable 3 destiné à assurer une transmission de
puissance entre un arbre moteur 1 et un arbre récepteur 2 dont les axes et
sont parallèles.

Le couple transmis peut varier en intensité en fonction des valeurs relatives des
diamètres primitifs d1 et d2 respectivement des roues dentées motrice et réceptrice
recevant la chaine.

Figure 2.1

2. Avantages et inconvénients.
Les principaux avantages sont : importance des puissances transmises, possibilité
de faire varier l’
entraxe, synchronisme entre mouvement moteur et récepteur,
possibilité d’
entraines plusieurs arbres récepteurs, fiabilité, coût de l’
installation
inférieur à celui de transmission par engrenages, importance limitée des efforts
dans les paliers.
Les principaux inconvénients sont : nécessité d’ une lubrification, existence des
vibrations longitudinales et transversales, importance de niveau sonore et
limitation du rapport de transmission (k12=1/8).
3. Rapport de transmission.
La transmission de puissance par chaine n’ est pas intrinsèquement homocinétique
compte tenu de la configuration polygonale des pignons. Les calculs mettent en
évidence une variation de la vitesse linéaire de la chaine pour une vitesse
angulaire constante de pignon ou de la roue.
Si l’
on considère un le nombre de dents environ égal à 20 pour le plus petit
pignon, la transmission est quasi homocinétique, ce qui nous permet de dire :

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Si est la vitesse linéaire moyenne d’ un point courant M de la chaine 3


par rapport au bâti fixe 0 (figure 2.2), alors le non glissement du contact (chaine
pignons) conduit aux égalités suivantes :

Figure 2.3.

- Pour le contact (3 1)
=
- Pour le contact (3 2)
=

Posons et ,

Et comme avec p le pas de la chaine commun aux deux pignons, Z1

nombre de dents du pignon i , il vient : ou encore

en admettant que

( en radians) pour un grand nombre de dents, c’ est


cette hypothèse qui sera retenue pour le calcul du rapport de transmission moyen.

Rappelons que le pas p, le nombre de dents Z et le diamètre primitif sont liés par la
relation suivante :

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2.2. Effets spécifiques des chaines.


La chaine est un assemblage des maillons articulés les uns par rapport aux autres.
Au moment de son passage sur l’un des pignons, chacun des maillons vient épouser
une dent de celui-ci.

L’
égalité du pas p mesuré sur la chaine d’une part et sur le pignon d’
autre part, est la
condition primordiale de fonctionnement.

En outre, les segments reliant les centres d’


articulations successifs des maillons sur le
pignon est un polygone régulier dont le côté est égal au pas p (figure 2.3).
L’analyse cinématique montre les effets liés à ce caractère polygonal de cette
transmission : effet vibratoire, effet de choc, effet d’
articulation et effet de succion.
Il est aussi à signaler que l’
importance de la masse volumique de la chaine est un
élément de perturbation par l’ effet caténaire et l’
effet centrifuge.

2.2.1. Effet vibratoire (figure 2.4).

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26

Figure 2.4

Considérons la figure 2.4 et cherchons la vitesse du point M dans un repère


lorsque les maillons voisins M1M2 et M2M3 sont alignés parallèlement à la
direction de l’
axe
M, un point d’
articulation courant de la chaine 3 est mis en mouvement par la
rotation du pignon 1 de vitesse angulaire

Déterminons la vitesse du point M proche de M2 et défini par l’


angle tel que
.

Le non glissement relatif chaine/pignon 1 permet d’


écrire : = avec

soit

La vitesse du point peut s’


écrire : avec

La valeur de vx maximum est et la valeur minimale est

Vx et Vy sont respectivement les composantes horizontale et verticale de la vitesse


par rapport au carter d’un point d’
articulation courant de la chaine.

Le taux de variation de la vitesse dans la direction horizontale est

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27

En divisant Vxmax par Vxmin, le taux de variation devient finalement :

Cette relation fait apparaitre clairement l’


intérêt d’
un nombre de dents Z1 élevé pour
limiter ce taux de variation.

Les accélérations induites par la variation de vitesses dans les deux directions sont :

et avec ,

L’
accélération maximale s’
obtient pour et

De même, et

Conclusion.
Les masses des divers éléments mis en mouvement, associée aux accélérations
précédemment calculées donne naissance à des quantités d’ accélérations, sources d’
excitations cycliques dans les deux directions horizontale et verticale.
Ces vibrations créent des vibrations longitudinales et transversales dont la fréquence

Si cette fréquence avoisine la fréquence propre du système, on peut avoir la rupture


de la chaine par l’
augmentation incontrôlée de l’amplitude du mouvement oscillatoire.

2.2.2. Effet de choc (figure 2.5a).

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28

Figure 2.5a.

Considérons les instants de rencontre (chaine pignon) au niveau de l’


articulation
M2 :

* est le temps infiniment voisin précédant la rencontre ;

* est le temps infiniment voisin succédant la rencontre.


En supposant que le mouvement du brin tendu est voisin d’
un mouvement de

translation, la conséquence est que le champ des vecteurs vitesse est un


champ équipollents (figure 2.5b).

Figure 2.5b.

Avant la rencontre, la vitesse du point M2 vaut : = à l’


instant t1.

En projetant cette vitesse dans le repère et dans l’


hypothèse ou tend
vers 0, on a :

soit

Assistant Benjamin Mutela


29

à l’
instant t1.

Après la rencontre ( intant t2), la vitesse du point M2 est : =


Le même raisonnement qu’
avant la rencontre donne la vitesse du point M2 qui vaut :

à l’
instant t2.

Ces deux relations de vitesse aux instants t1 et t2 mettent en évidence le phénomène


de choc au moment de contact (3 1) au niveau de l’ articulation M2 qui s’
explique
par l’
inversion instantanée de la composante suivant la direction de l’
axe de

qui passe de la valeur à . Il en est de même à chaque


rencontre d’
un point d’ articulation Mj de la chaine avec le pignon.

Ce phénomène diminue avec l’


augmentation du nombre de dents Z1 du pignon.
2.2.3. Effet d’
articulation (figures 2.8 et 2.9).
L’analyse du mouvement entre deux maillons consécutifs (figure 2.9) pour un cycle
complet de la chaine (passage sur les deux pignons) montrent que le maillon M1M2
tourne d’un angle de par rapport au maillon M2M3.

Cet effet d’
articulation entraine une usure par frottement dans les liaisons pivot d’
axes .

2.2.4. Effet de succion (figure 2.10).


L’effet de succion, dû au frottement en chacun de contact (dent du pignon
maillon de la chaine), incite les maillons à prolonger leur contact avec le pignon au
moment où ils le quittent.
Le résultat est une déformation locale de la chaine selon un rayon de courbure qui s’
oppose à l’effet caténaire qui sera décrit plus tard.

Le phénomène de la succion a pour conséquence un accroissement de la tension


initiale de la chaine.

Il n’
existe pas de solution technologique pour y remédier.

Assistant Benjamin Mutela


30

2.2.5. Effet induit par le poids de la chaine (effet caténaire) (figure 2.11).

Figure 2.11

Les brins tendu et mou de la chaine se comportent approximativement comme


des fils pesants sans raideur (maillons articulés entre eux) ancrés respectivement aux
points A-D et B-C.

Leur courbe, nommée chaînette répond à la fonction suivante :

- Pour le brin tendu : avec, pour x=0, y0=c

- Pour le brin mou : avec, pour x=0, y0=


Il en résulte une sollicitation dans la chaîne, indépendante de celle dérivant de la puis

sance à transmettre et dont l’


intensité a pour valeur maximale (brin tendu) et

(brin mou).
M et M’: masses respectives des brins tendu et mou en Kg;
Assistant Benjamin Mutela
31

L,l’: longueurs respectives des brins tenu et mou en m;

b,b’: flèches prises par les brins tendu et mou.


2.2.6. Effet centrifuge (figure 2.12).

Figure 2.12

Soit une transmission par chaîne où les pignons 1 et 2 sont identiques.

Si m est la masse linéique de la chaîne et ab un tronçon élémentaire de longueur

de centre de gravité G.

La force centrifuge élémentaire qui tend à écarter la portion de la chaîne

correspondant à l’
arc AB sur le pignon 1 est :

Soit

Cet effet centrifuge entraîne l’


existence de sollicitations en traction de la chaîne dans
les deux brins, indépendantes de celles induites par la puissance à transmettre,
comme indique à la figure 2.13.

Figure 2.13
Assistant Benjamin Mutela
32

Cette force peut être admise pour les pignons 1 et 2 dont la différence de diamètre
primitif conduirait à des arcs AB et CD de masse distincte.

On peut alors écrire :

m : masse linéique de la chaîne, en Kg/m ;

V : vitesse linéaire de la chaîne, en m/s


TCE : sollicitation due à l’
effet centrifuge, en N.

2.3. Sollicitations dans les brins de la chaîne.


2.3.1. Effort de traction.

La transmission par chaîne est une transmission par obstacle avec en théorie, un seul
de deux brins tendus pendant le fonctionnement. Le risque de glissement est nul.
La tension de pose ne doit pas entraîner de sollicitations notables, mais elle servira
seulement à aligner les maillons tout en préservant un léger jeu fonctionnel au
contact chaîne-pignons.

L’effort de traction principal dans le brin tendu provient de la puissance à


transmettre. Il s’annule dans le brin mou rendant ainsi cyclique la sollicitation et
induisant un phénomène de fatigue aux divers éléments constituant la chaîne. Les
effets caténaire et centrifuge s’
y ajoutent.

On aura finalement l’
effort global de traction dans la chaîne qui doit se calculer à

partir de ces trois actions mécaniques , et .

a) Effort de traction principal (figure 2.14)

Figure 2.14

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33

Si P est la puissance à transmettre donnée par (ou ) avec ou

( ) et (ou ), l’
effort principal de traction est donné par :

( ou ).
P en W, d1 en m, N1 en tr/min et Tp en N.

b) Effort de traction global


- Dans le brin tendu : ;

- Dans le brin mou :

2.3.2. Contraintes dans les maillons.


a) Contraintes de traction, sections des plaques du maillon (figure 2.15).

La contrainte normale moyenne dans les plaques est : où S est la plus


petite section des plaques sollicitée en traction.

Comme en général les plaques sont obtenues par poinçonnage, les deux perçages et
le rayon de courbure du contour extérieur donnent lieu au phénomène de
concentration des contraintes, ce qui fait que la contrainte maximale à considérer
dans les calculs est : où k est le coefficient de concentration des
contraintes.

La condition de résistance en traction des plaques s’


écrit : soit pour la
section Sa :

Pour la section b :
K,k’: coefficients de concentration de contrainte ;

Tg : effort global de traction dans la chaîne ;

Contrainte pratique en extension du matériau en MPa ;

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34

Sa ,Sb : sections sollicitées des plaques en a et b en mm2

Le tableau ci-dessous donne les valeurs de k.


Partant de la figure ci-dessous, le tableau II.1 donne les valeurs de k.

Tableau II.1. Valeurs de k


r/C k
0,05 1,92
0 ,10 1,80
0,20 1,66
0,40 1,50
0,60 1,38
0,80 1,26
1,00 1,22

b) Contraintes de cisaillement, diamètre de l’


axe du maillon (figure …).

Figure
Avec Tg qui est l’
effort global dans la chaîne, le contrainte tangentielle dans les
axes est :

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35

avec est la section cisaillée de l’


axe.

La condition de résistance au cisaillement de l’


axe est :

soit

d: diamètre de l’
axe en mm ;

: Contrainte tangentielle pratique du matériau en MPa.

2.4. Longueur de la chaîne.


La longueur d’
une chaîne dépend directement de son pas et du nombre entier n
des maillons qui la composent.

Cette figure illustre la succession de maillons de chaîne dans les applications


courants.
Le maillon B moins large que le maillon A, s’
articule à l’
intérieur de ce dernier de
sorte que l’
ensemble {A,B} constitue une entité.

a) Expression de la longueur théorique de la chaîne.

La démarche similaire à celle qui nous avait permis de déterminer la


longueur théorique de la courroie permet d’écrire :

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36

avec et a l’
entraxe.

b) Expression de la longueur de la chaîne en fonction du nombre de maillons.


Lm longueur de la chaîne en nombre de maillons doit être un nombre entier, obtenue

avec l’
expression de la longueur théorique en écrivant : et donc :

On utilise très souvent la longueur approchée Lma ci-après :

qui tient compte de la simplification suivante

admise si zi est, pour le pignon, compris entre 19 et 25 dents.

Ces valeurs qui sont conseillées par les fabricants de chaînes :


- limitent l’
effet polygonale et donc les fluctuations du rapport de
transmission ;
- rendent l’usure des pignons et la chaîne uniforme pour zi impair.
Dans le cas particulier où la roue et le pignon sont identiques, l’
égalité Z1=Z2=Z

conduit à :
2.5. Dispositions constructives.

a) Classification des chaînes.


Les dispositions constructives correspondent aux applications courantes
pour lesquelles les chaînes sont destinées - à la transmission de puissance dans un
mouvement de rotation ;
- au convoyage de pièces ;
- à la manutention de pièces.

b) Attache rapide.

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37

Une attache est un maillon démontable qui permet à un opérateur de


fermer une chaîne sans outillage spécial, les autres maillons, étant assemblés en
usure par des procédés tels le rivetage ou l’
ajustement forcé.
c) Matériaux et procédés de fabrication.
La fiabilité d’une chaîne dépend directement de l’ aptitude des matériaux à
supporter :
- L’ usure provoquée par les divers mouvements relatifs entre les
éléments des maillons fortement sollicités ;
- L’ effet de fatigue dû au caractère cyclique des sollicitations ;
- L’ oxydation ;
- L’ abrasion provoquée par la présence des particules dures dans le cas
d’ une chaîne en contact direct avec le milieu extérieur.
Les plaques sont obtenues par poinçonnage de tôles en acier à traitement thermique
ou en acier faiblement allié.

Les douilles, axes et rouleaux sont le résultat de procédés divers tels que le roulage,
décolletage, extrusion et tronçonnage.

d) Dispositifs de tension.
Trois raisons essentielles justifient la présence d’un dispositif de tension :
- Le choix d’ une chaîne normalisée, à partir d’ un cahier des charges
donné conduit à un entraxe qui, le plus souvent, diffère notablement
de celui imposé par l’architecture de l’installation. Le montage sans
tendeur conduirait au flottement de la chaîne (trop longue) ou au
contraire, à une tension inacceptable (chaîne trop courte).
- L’ usure progressive de la chaine provoque un allongement notable de
celle-ci qu’
il faut pouvoir compenser. Cette usure a pour origine l’
augmentation des jeux radiaux dans les articulations entre maillons et l’
allongement des plaques sollicitées en traction.

Par ailleurs, le creusement des dents sur les pignons participe à l’


augmentation
progressive du jeu fonctionnel. Les vibrations induites par l’
effet polygonal doivent
être atténuées pour éviter tout risque de rupture par résonance.

Notons que le dispositif de tension ne peut agir sur les vibrations longitudinales qui ,
en pratique, n’
occasionnent jamais la rupture de la chaîne.

Un dispositif de tension peut consister en une roue dentée folle placée au voisinage
du pignon pour augmenter son angle d’ enroulement. Dans le cas particulier d’un
montage vertical, la roue dentée folle doit être située près du pignon en position
inférieure pour compenser l’effet de gravité.

Le dispositif peut comprendre un patin mobile appliqué sur le brin mou et un patin
fixe s’
appuyant sur le brin tendu afin de réduire au maximum la longueur libre de la
chaîne. On peut également agir sur l’entraxe pour tendre la chaîne.

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CHAPITRE III. CALCUL DES ARBRES.


3.1.Introduction.
Un arbre est une pièce rotative ou fixe normalement de section circulaire qui
supporte généralement engrenages, poulies, volant, manivelles, pignons de
chaîne ou autres éléments qui transmettent un mouvement ou une puissance.
L’arbre est un des éléments de machines le plus fréquemment utilisé. Son rôle est
multiple : en général, il sert à transmettre la puissance d’une partie de la machine
à une autre partie, mais, il peut aussi servir à assurer le positionnement d’un par
rapport à un autre.
Les arbres sont catégorisés selon leur géométrie et leur fonction :
- Arbre de transmission : transmet un couple d’ un moteur à une machine
ou à un élément de machine ;
- Arbre d’ envoi : supporte les éléments de machines (engrenages,
poulies etc…) et transmet un couple entre chaque élément ;
- Essieu : arbre stationnaire ou rotatif qui ne transmet pas de couple
c.à.d. qui sert au positionnement.

Suivant son rôle, l’


arbre est soumis à des contraintes de flexion, de torsion ou à un
chargement complexe de torsion, de flexion et de charge axiale.
On conçoit un arbre en considérant un ou deux de trois critères suivants ou encore
les trois à la fois : la résistance, la rigidité et la vitesse critique.

3.2. Calcul des arbres.


3.2.1. Critère de résistance.
Plusieurs méthodes de calcul ou de vérification de diamètre d’ un arbre existent.
Toutes ces méthodes ne donnent pas nécessairement des résultats identiques
mais elles sont sûres et leur degré d’
exactitude est fonction des facteurs
considérés.
La marche à suivre est sensiblement la même quelle que soit la méthode de
calcul employée et les étapes à suivre sont les suivantes :
- Calculer les réactions dans les plans vertical et horizontal ;
- Déterminer la répartition des couples de torsion ;
- Déterminer la répartition des moments de torsion Mv (plan vertical) et

Mh (plan horizontal) et calculer le moment total ;


- Déterminer la répartition des charges axiales ;
- Déterminer la section critique ;

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40

-Calculer le diamètre nécessaire pour résister aux charges de la section


critique ou vérifier la sécurité à la section critique (si le diamètre est
connu à cet endroit).
a) Code ASME
Le code ASME définit la contrainte admissible comme étant la plus petite de
deux valeurs :

Où sans concentration de contraintes


avec concentration de contraintes.
La valeur Sp peut être réduite de 25% si la faillite de l’
arbre est susceptible d’
entraîner des conséquences catastrophiques.

Le calcul de la contrainte maximale de cisaillement est basé sur le cercle de Mohr et


donne :

Où : contrainte maximale de cisaillement ;

d : diamètre de l’
arbre ;
Cm , Ct : facteurs de charge ;

M : moment fléchissant résultant maximal ;


T : couple d torsion maximal et d, M et T sont la section considérée.
Le diamètre d à considérer dans la conception est donné par :

Les coefficients Cm et Ct sont donnés ci-dessous :

Chargement Cm Ct
Arbre stationnaire
- Charge appliquée lentement 1,0 1,0
- Charge appliquée rapidement 1,5 –2,0 1,5 –2,0
Arbre de transmission ou de renvoi
- Charge constante ou appliquée lentement 1,5 1
- Chocs mineurs 1,5 –2,0 1,5 –1,5
- Chocs majeurs 2,0 –3,0 1,5 –3,0

b) Théorie de cisaillement maximal, Code Westinghouse.

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41

Dans sa fonction la plus courante, l’ arbre est soumis à des contraintes


variables dans le temps même si le moment fléchissant M et le couple de
torsion T sont constants.
La contrainte à la fibre extérieure fera un cycle complet tension-compression à
chaque tour de l’arbre.
Cette méthode de calcul tient compte de ce type de chargement. Elle est
basée sur la théorie de cisaillement maximal et sur le diagramme de
Soderberg.

Le diamètre de l’ arbre est donné par :


Avec FS : le facteur de sécurité ;
Se : limite d’
endurance.
Si on tient compte d’ un moment et d’ un couple variables dans le temps, l’
expression générale du diamètre est :

: Formule du code Westinghouse

Ta et Ma : couple et moment qui contribuent à la contrainte variable ;


Tm et Mm : couple et moment qui contribuent à la contrainte statique.

c) Théorie de VON MISES –HENCKY.


Cette approche utilise la théorie de Von Mises basée sur l’
énergie maximale de
distorsion et le diagramme de Goodman modifié

Prenons un arbre en rotation soumis à :


- Des contraintes de flexion variables causées par un moment constant ;
- Des contraintes de cisaillement variables causées par un couple
variable ;
- Des contraintes uniaxiales provenant d’ une charge axiale constante.
En utilisant les contraintes de VON MISES, nous aurons :

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42

M : moment de flexion constant ;

Ta : amplitude de la partie altérée du couple ;


Tm : Parie moyenne du couple appliqué ;
F : force constante.

Finalement on aura :

Le facteur de sécurité est donné par :

3.2.2. Critère de déformation.


1. Déformation latérale.
En plus de transmettre la puissance, les arbres servent à maintenir les
positions relatives des divers éléments de machines. La déformation latérale
est plus critique lorsque des engrenages sont montés sur un arbre ou lorsque
ce dernier est supporté par des paliers à huile ou des paliers à l’ air.
La déformation en torsion peut affecter le synchronisme ou le déphasage des
machines entraînées. Dans de tels cas, on détermine en général la dimension
de l’arbre en tenant compte d’ abord de sa rigidité et en vérifiant ensuite sa
résistance.
La flèche maximale doit être inférieure à 0,08 % de la portée entres supports
pour les arbres de transmission et inférieure à 0,015 % pour les arbres de
renvoi.
Le calcul de la déformation latérale se fait par la méthode d’ intégration
analytique ou celle des moments d’ aire.
2. Déformation en torsion.
La déformation permise en torsion dépend de l’ utilisation :

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43

- Pour les arbres de transmission, l’


angle de torsion doit être inférieur à
1° sur une distance équivalente de vingt fois le diamètre de l’arbre.
- Pour les arbres de renvoi, cet angle doit être inférieur à 0,3% par
mètre de longueur pour la charge constante et inférieur à 0,15° pour
une charge subite.

Pour rappel, l’
angle de torsion est donné par : .

3.2.3. Vitesse critique.


C’
est la 3è critère de calcul des arbres. La vitesse critique est la fréquence
naturelle des vibrations latérales ou des vibrations de torsion de l’ arbre.

1. Vibrations latérales.
La fréquence de résonance en vibrations latérales est fonction de la rigidité du
matériau E et du moment d’ inertie I.
Plusieurs méthodes sont utilisées pour déterminer la fréquence naturelle de
vibrations comme celle de Rayleigh basée sur la conservation de l’ énergie.
2. Vibrations de torsion.
La fréquence fondamentale relative aux vibrations de torsion est fonction du
module de cisaillement G du matériau de l’ arbre et du moment d’ inertie polaire
J.
Les arbres étant en majorité en acier, le diamètre devient la variable qui
détermine la fréquence naturelle de torsion.

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