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ESSAI DE TRACTION
I.1 Introduction
Parmi tous les essais mécaniques, l'essai de traction est certainement l'essai le plus
fondamental. Il sert à déterminer les principales caractéristiques mécaniques telles que le
module d'élasticité, le coefficient de Poisson, la limite d'élasticité, la résistance à la rupture,
l'allongement après rupture et le coefficient de striction. Son exécution est facile et les
résultats obtenus servent à dimensionner toutes sortes des pièces allant d'un pignon
microscopique jusqu'à la structure métallique d’un grand hall. Cet essai a comme objectif :
L0
de la forme de la section droite (aire initiale S 0 ) si le rapport est le même. Pour
√S 0
pouvoir comparer les résultats provenant de différents laboratoires, les normes fixent ce
L0
rapport à =5,65 soit, L05d0 pour les éprouvettes cylindriques (diamètre
√S 0
L0
d0), ou alternativement √S 0 11,3 soit, L010d0. Pour une description
Mis à part les dimensions géométriques, le prélèvement des éprouvettes n'est pas sans
influence sur la courbe de traction. Bien que le travail avec des monocristaux soit
extrêmement rare, nous mentionnons ici que dans ces cristaux les propriétés élastiques et
plastiques sont fortement anisotropes, c.-à-d. dépendantes de la direction de traction par
rapport aux axes cristallographiques. Pour les échantillons polycristallins, on admet
habituellement que les axes cristallographiques des grains soient orientés au hasard et que, de
ce fait, ils ont des propriétés isotropes. Or cette supposition n'est pas toujours justifiée.
Notamment des produits laminés, emboutis, martelés ou tréfilés présentent souvent des
textures importantes. Ceci les place entre les monocristaux et les polycristaux et la direction
selon laquelle l'éprouvette est prélevée n'est donc pas sans importance. La fig. 1 montre un
exemple d'éprouvette avec têtes filetées. Ce type est très souvent utilisé en raison de sa
fixation simple et sûre, en particulier lorsqu'il s'agit d'effectuer des essais de traction avec des
extensomètres de précision. Les éprouvettes filetées présentent en plus l'avantage de se prêter
parfaitement à des essais cycliques, changeant d'un état de compression à un état de traction.
Le jeu lors du passage reste minimal.
I.3 Machines d'essais
Une machine de traction moderne dispose d'un entraînement électrique
réglable pour effectuer des essais simples ou cycliques à vitesse contrôlée.
Elle doit être équipée de capteurs de force et d'allongement, ainsi que
d'un système d'amarrage. Grâce au micro-ordinateurs, le contrôle de
l'essai et l'acquisition des données sont devenus très simples. Des
capteurs combinés avec des cartes d'acquisition de données, gérés par
des logiciels hautement polyvalents, permettent de contrôler des
machines pouvant développer des forces de 100 kN, à l'aide de quelques
touches.
Dans les anciennes machines, ces rampes et fonctions du temps ont été
générées par des circuits électriques analogiques que l'on à dû brancher
avant l'essai dans le circuit de réglage. L'informatique moderne nous
permet aujourd'hui de définir des fonctions à volonté. Elles sont stockées
sous formes numériques ou calculées au fur et à mesure par un
programme numérique. Le logiciel de contrôle se charge de presque
toutes les tâches survenant lors d'un essai, du début jusqu'à la fin des
mesures. Le rôle de l'opérateur se réduit au choix du type d'essai à
effectuer et à l'échange des éprouvettes. Après le choix du type d'essai,
l'opérateur doit entrer les paramètres particuliers pour l'essai prévu. Il
s'agit notamment des valeurs pour la force ou le déplacement maximal, le
nombre de cycles, ainsi que des paramètres qui déclenchent un arrêt
automatique de l'essai. Souvent ces paramètres se laissent charger en
bloc, à partir d'un fichier de paramètres ou d'un fichier de configuration
que l'on a déjà enregistré lors d'un essai précédent. Avec ces informations,
le programme numérique passe à l'initialisation de la machine de traction,
des instruments de mesure utilisés pour les signaux reçus du capteur de
force et l'extensomètre (voltmètre digital, convertisseur analogue digital).
Après l'ouverture d'un fichier qui reçoit les valeurs mesurées et la
préparation de l'écran pour l'affichage des courbes et des valeurs désirées,
le programme attend, jusqu'à ce que l'opérateur donne le signal pour le
départ. Une fois en route, le programme entre dans une boucle qu'il ne
quitte que lorsqu'un capteur signale un incident, l'opérateur intervient
manuellement ou lorsqu’une condition de fin d'essai programmée est
atteinte. Comme condition de fin d'essai on peut, selon le type d'essai,
demander une force ou un déplacement maximal, un nombre de cycles ou
surveiller la chute de la contrainte après la rupture. Lors de chaque
répétition de cette boucle les signaux des capteurs sont convertis en
valeurs digitales, transférés dans la mémoire vive de l'ordinateur,
transformés en unités physiques (force, allongement etc.), enregistrés
dans le fichier de sortie et envoyés à l'écran pour actualiser l'affichage. En
plus la valeur servant au contrôle du déplacement de la traverse est
comparée avec la valeur de consigne. La différence entre ces deux valeurs
est amplifiée et envoyée au circuit de contrôle du moteur comme signal
d'accélération ou de décélération.
Module d'élasticité
Le module d'élasticité ou module de Young est défini comme la pente de la
partie droite partant de l'origine du diagramme. Sa détermination par un
essai de traction nécessite impérativement un extensomètre de bonne
précision car la rigidité finie, même de la machine la plus robuste, est
susceptible de modifier cette pente. Lorsque l'éprouvette n'est pas
proprement alignée, la première partie de la courbe est arrondie. Dans la
pratique il n'est d'ailleurs pas facile de commencer les mesures
exactement à la force 0, car la fixation rigide d'une éprouvette qui résiste
à plusieurs tonnes ne va pas sans effort. Le tableau 1 rassemble les
valeurs typiques du module d'élasticité pour différents alliages et métaux
purs. Comme le module d'élasticité et principalement fonction des forces
interatomiques, on constate que celui-ci est relativement peu sensible aux
éléments d'alliage, au traitement thermique ou à l'écrouissage.
I.6 Normes
VSM 10921, DIN 50 125, 50 145, ASTM E8 ,ISO 6892
ESSAI DE COMPRESSION
L’essai de compression simple sur barreau métallique est rarement effectué en pratique, sauf
pour les matières présentant des caractéristiques mécaniques très différentes en traction et en
compression. Comme les risques de rupture dans les pièces proviennent essentiellement des
contraintes normales positives, pour vérifier les propriétés mécaniques d’une matière, les
matériaux métalliques sont presque toujours soumis seulement à l’essai de traction décrit
précédemment.
Par contre, les matériaux utilisés dans la construction d’ouvrages de génie civil comme le
ciment, le béton, la brique, le bois, etc., sont soumis à l’essai de compression jusqu’à rupture
par écrasement ou glissement.
Principe
Cet essai consiste à appliquer un effort de compression à un échantillon reposant sur une
surface indéformable. Cette sollicitation provoque un écrasement de l’éprouvette. On mesure
simultanément les contraintes et déformations au cour de l’essai. La norme définie entre autre:
La contrainte de rupture
La contrainte au seuil d’écoulement
La déformation à la rupture
La déformation au seuil d’écoulement
Pour obtenir des résultats comparatifs en compression il est nécessaire d'employer des
éprouvettes de forme, de dimensions et de mode d'obtention identiques, et de les soumettre à
essais dans des conditions bien définies de traitement préalable, de température, d'humidité et
de vitesse de mise en charge.
Appareillage
La machine d'essai est du type à vitesse de compression constante, elle est constituée de :
un plateau fixe
un plateau mobile
un mécanisme d'entraînement de mouvement uniforme en vitesse contrôlée
un indicateur d'effort
Indicateur de déformation
Elle doit permettre à tout instant d'évaluer la distance séparant deux points déterminés de
l'éprouvette ou la distance entre les surfaces de contact de la machine.
Eprouvette
L'éprouvette doit être constituée d'un cylindre droit, d'un prisme droit ou d'un tube droit. Les
extrémités des éprouvettes doivent être parallèles et perpendiculaires à la direction de
l’application de l'effort.
d'humidité relative Sauf spécifications contraires, effectuer l'essai dans la même atmosphère
que celle du conditionnement.
2. Vitesse d'essai
La vitesse de compression est conventionnellement la vitesse d'approche des deux plateaux de
la machine lorsqu'elle fonctionne à vide. La vitesse à utiliser est fonction de la hauteur de
l'éprouvette selon la relation :
V =0,3 . h
F N mm ² σ
S’exprime en Newtons ( ), la section en , la contrainte
en MPa .
L0 ∆L
: longueur initiale, : déformation relative
Courbes de sollicitations
ESSAI DE TORSION
ESSAI DE FLEXION
Description
Cet essai est réalisé sur une éprouvette sous forme de barre ou cylindre entre trois points
d’appuis, on applique un effort sur le point central. La résistance à la flexion permet de
déterminer le niveau de sollicitation admissible en flexion pour une pierre dans un ouvrage,
compte tenu de coefficients de sécurité adaptés. La connaissance de cette caractéristique est
indispensable pour des applications structurelles (revêtements de façade, dalles sur plots,
traverses supérieures, …) où la pierre sera utilisée en flexion. Par ailleurs, tout comme la
résistance à la compression, la résistance à la flexion est souvent utilisée comme
caractéristique d'identification d'une pierre ou en comparaison avec des valeurs de référence,
comme indicatrice d'une altération après vieillissement
Principe
L’effort est augmenté progressivement jusqu’à la rupture de l’éprouvette. Ceci permet
d’obtenir la résistance à la flexion Rf .
3FL
Rf = 2
2b er
Rf ¿ N /mm ²
e r =¿ épaisseur moyenne ( mm )
Ou
Rf =M f max/(I z / y)
Figure 1 Essai de flexion sur presse mécanique d’une dalle
8. F. L
Rf =M fmax /(Iz / y )=
π d3
Les dimensions des éprouvettes sont fixées par rapport à leur épaisseur e r , qui doit être
FACTEUR DE SECURITE
Introduction
En génie mécanique, le terme facteur de sécurité désigne le rapport entre la résistance des
matériaux et les contraintes induites dans les pièces. Il exprime donc le rapport entre la
capacité de charge d’une pièce et les charges qu’elle supporte réellement. On le représente
généralement par le symbole FS .
résistance du matériau
FS=
contraintes induites
Le terme marge de sécurité est, lui aussi très souvent employé. Symbolisé par la lettre m, il est
relié au facteur de sécurité par la relation :
m=FS−1
A première vue, il semble donc que le facteur de sécurité puisse être calculé avec exactitude.
Ce n’est cependant pas le cas : d’une part, l’évaluation numérique du facteur de sécurité ne
tient compte que des valeurs moyennes des résistances et des contraintes ; d’autre part, il faut
considérer un autre aspect de la question, soit la variation de ces variables.
cet essai. Ces valeurs nous permettent de calculer une valeur moyenne Ś et d’observer une
variation ∆ S .
Figure 2 Distribution statistique des résistances (S)
Cette variation de la résistance sera accrue par plusieurs facteurs : la corrosion, l’usure, la
température, la fréquence de chargement… La présence de ces facteurs aura pour effet de
Contraintes
La contrainte calculée en utilisant les formules de flexion, de torsion, etc. donne une
contrainte nominale. Dans une application donnée, les charges estimées peuvent varier, et il
est souvent difficile de prévoir toutes les conditions d’utilisation d’une pièce de machine. Il en
va de même pour les dimensions de la pièce finie qui s’écartent plus ou moins des valeurs
nominales. La contrainte devient donc également une variable statistique que l’on peut
représenter par une courbe semblable à la figure 1. Plus les variations de charges et de
dimensions seront grandes, plus l’écart quadratique moyen sera grand.
La faillite d’une pièce se produit lorsque la contrainte excède la résistance du matériau. Si les
distributions des contraintes σ et des résistances S sont repr2sent2es dqns la même
figure 3.
Dans cette figure, nous voyons qu’il peut y avoir intersection des deux courbes. La partie
hachurée indique une possibilité de faillite des pièces. Donc, même si la résistance tabulée
S est plus élevée que la contrainte nominale calculée σ , il y a quand même possibilité
de faillite.
Figure 5 Distribution des contraintes et des résistances lorsque la certitude est élevée
CONCENTRATION DE CONTRAINTE
Introduction
Les formules usuelles employées pour déterminer ces contraintes induites en traction (
σ =P/ A ), en flexion (σ =Mc/ I ) ou en torsion (τ =Tc/J ) ont été établies en
supposant une distribution uniforme ou linéaire de contraintes à travers la section. Cette
hypothèse exige, entre autres, que la pièce soit exempte de changements brusques de section.
Lorsqu’on étudie des concentrations de contraintes, il faut distinguer deux aspects. Premier
aspect : la valeur théorique du facteur de concentration de contrainte que l’on obtient en
considérant la géométrie de la pièce et le mode de chargement. Second aspect : le
comportement du matériau soumis à une concentration de contraintes. Pour la même valeur
théorique du facteur de concentration de contraintes, tous les matériaux ne réagissent pas de la
même façon. Dans certains cas, la pleine valeur sera utilisée, tandis que, dans d’autres, le
facteur sera l’unité.
traction,
σ τ
Kt= (¿flexion); K ts = (torsion)
σ0 τ0
Fait à remarquer : en général, on calcule les contraintes nominales que subit la section nette,
c’est-à-dire la plus petite section qui résiste aux charges. Les expériences ont montré, en
Théorie de l’élasticité
Dans certains cas simples, il est possible de résoudre mathématiquement les équations de
l’élasticité et d’obtenir les facteurs théoriques de concentration des contraintes. Cas type : le
calcul du facteur de concentration, résultant de l’introduction d’un petit trou elliptique, dans
une grande plaque soumise à des contraintes uniaxiales (figure …). Ainsi, pour ce qui est
trouve :
A
K t =1+ 2
B
Où A et B sont les demi-longueurs des axes de l’ellipse (figure…). Cependant, dès que
la géométrie ou l’état de contrainte devient un peu compliqué, il est quasi impossible de
calculer théoriquement les facteurs de concentration. On utilise alors une des méthodes
expérimentales décrites brièvement ci-après.
Il existe aussi plusieurs procédés où une grille est tracée ou collée sur la face de la pièce. Les
déformations de cette grille permettent de déduire les contraintes au voisinage d’une
discontinuité (méthode de la grille incluse ou des franges de Moisé).