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Dynamomètre
Un dynamomètre est un appareil de mesure d'une force ou d'un couple. Il utilise un ressort (cas d'un modèle simple)
dont on connaît la raideur définie par le module d'élasticité, ou une cellule à jauge de déformation. Le peson est son
nom d'origine.
L'unité de force est le newton (symbole N) du nom du découvreur de la théorie de la gravitation universelle, Isaac
Newton. Les multiples les plus usités sont le décanewton (daN, unité voisine en valeur du kilogramme-force) et le
kilonewton (kN). La dyne (symbole dyn) est une ancienne unité de force.
Aujourd'hui la plupart des dynamomètres sont numériques et tendent à remplacer les modèles mécaniques, que ce
soit en recherche-développement ou en contrôle qualité.
Dynamomètre mécanique
Les dynamomètres mécaniques utilisent directement le principe de la
loi de Hooke. En effet, puisqu'un ressort idéal suit une relation de type
, on peut en déduire la valeur
d'une force par mesure de l'allongement d'un ressort étalonné
(c'est-à-dire dont on connaît la raideur). Parmi les dynamomètres
mécaniques les plus connus, on peut mentionner les pesons, et le
dynamomètre de Poncelet (utilisé au XIXe siècle pour la police du
roulage).
Dynamomètre numérique
Un dynamomètre numérique est un instrument (portable ou fixe) Schéma de principe d'un dynamomètre à ressort.
Extensométrie
Les jauges de déformation sont des résistances dont l'augmentation de résistance électrique varie avec l'allongement
dans une direction donnée. On les fixe directement sur le ressort et l'on mesure leur résistance grâce à un pont de
Wheatstone. Les mesures sont aujourd'hui possibles jusqu’à une fréquence de 8 MHz, mais il faut une compensation
en température, et le comportement à long terme laisse à désirer par suite du fluage. On distingue généralement :
• les jauges à conducteur : l'allongement et la striction augmentent la résistance électrique ;
• les jauges à semi-conducteur : la résistance électrique spécifique augmente avec l'allongement par développement
d'efforts internes (effet piézoresistif). De telles jauges sont plus sensibles que les jauges tradtionnelles.
Dynamomètre 2
Ce capteur supporte des charges importantes. Cette technique, brevetée en 1954, est utilisée dans des capteurs
commercialisés par ABB sous le nom de Pressductor[1].
On peut fabriquer des capteurs piézoélectriques très durs, et mesurer grâce à eux des variations à très haute fréquence
(au delà de 100 kHz). Dans les essais statiques ou quasi-statiques, il faut veiller à la stabilité du point d'application
des forces. On peut enregistrer les tensions planes en utilisant un tri-couches de céramiques avec une orientation
précise de chaque couche.
avec : B intensité du champp magnétique, i courant électrique induit, l longueur effective du conducteur.
Ces capteurs ne permettent cependant de mesurer que de petites forces (max. 20…30 N) et sont pour cette raison
plutôt utilisés dans les balances de précision.
avec : mb masse linéique de la corde en kg/m, l longueur libre de vibration, f fréquence propre.
On peut mesurer la tension d'une courroie en déterminant sa fréquence de vibration avec un fréquencemètre
optique[2].
Mesures de nanoforces
Microscope à force atomique et guide d'onde
Cette méthode permet de mesurer les forces en biologie. On insère un guide d'onde à résonance dans un multicouche
élastique. Si par la force d'adhérence d'une cellule la fibre supérieure du capteur est déformée localement, on peut
estimer la force correspondante en mesurant le déplacement du pic de résonance. La résolution est de 20 nN[3].
Dynamomètre 3
Applications
Les dynamomètres sont de nos jours utilisés dans de nombreux domaines.
Notes et références
[1] Pressductor (http:/ / www. abb. com/ product/ ap/ seitp330/
7c2dbedf705e56d1c1257899003180d0. aspx)
[2] Mesure de la tension d'une courroie (http:/ / www. contitech. de/ pages/ produkte/
antriebsriemen/ antrieb-industrie/ serviceprogramm_de. html)
[3] Thèse de doctorat de Karl-Friedrich Giebel : Wellenleitermikroskopie: eine neue
Methode zur Kraftmessung in biologischen Systemen, Bibliothèque universitaire de
Constance, 17 juillet 2003
[4] Les essais de choc font appel à d'autres techniques.
[5] C'est le cas par exemple d'éprouvettes en forme d'haltère en métal soumises à une
Test de compression d'un cylindre en matériau
sollicitation en traction ou d'éprouvettes de géométrie normalisée en béton soumises
composite au moyen d'une machine équipée d'un
à une sollicitation en compression.
dynamomètre de 300 kN.
[6] Pour un essai de traction ou de cisaillement, la valeur de la résistance mécanique =
Fm / S ; avec S = section ou surface, suivant le type d'essai. Le résultat de l'essai de
résistance au cisaillement est fortement dépendant de l'épaisseur du joint.
[7] Les essais de pelage et de clivage sont assez peu pratiqués. Les résistances au pelage et au clivage s'expriment en N/m (force à la
rupture/largeur de l'éprouvette).
[8] De plus, la mesure de la contraction latérale que subit un échantillon lors d'une expérience d'élongation permet d'accéder au coefficient de
Poisson d'un corps hookéen.
Sources et contributeurs de l’article 6
Licence
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