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Les capteurs extensiométriques : déformation / forces / accélération / couple

Les Capteurs extensiométriques


déformation / forces / accélération /
couple…

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Les capteurs extensiométriques : déformation / forces / accélération / couple

Plan du cours :
- Introduction sur les capteurs extensiométriques
- Principes des capteurs extensiométriques
- Jauges semi-conductrices
- Jauges métalliques
- Compensation par montage push pull
- Compensation par montage potentiométrique
- Compensation par pont de Wheatstone
- Exemple : capteurs de force
- TD n°2

Objectifs :
- Savoir calculer une contrainte
- Comprendre comment fonctionne une jauge extensiométrique
- Etre capable d’utiliser une jauge extensiométrique
- Savoir mesurer les déformations
- Comprendre le principe de compensation des déformations parasites
- Dérives thermiques et calculs d’erreurs
- Linéarisation
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Les capteurs extensiométriques : déformation / forces / accélération / couple

1 – Introduction

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Les capteurs extensiométriques
1- Introduction

La connaissance des contraintes mécaniques auxquelles une structure est soumise dans des conditions
d’emploi déterminées est un élément primordial pour l’appréciation de la sécurité de son fonctionnement.

Les contraintes produisent des déformations du milieu auquel elles sont appliquées et les relations entre les
deux grandeurs, contrainte et déformation, peuvent être expliquées par la théorie de la résistance des
matériaux.

Les capteurs de déformation sont aussi désignés comme extensiomètres ou jauges de déformation ; le type
le plus utilisé est la jauge résistive : elle est collée sur une structure dont elle subit la déformation et ses
faibles dimensions, du millimètre au centimètre, permettent des mesures quasi ponctuelles.

Les jauges de déformation va au delà de la seule analyse des contraintes, mais permet aussi d’étudier les
variations de pression, de force, d’accélération, de couple où la jauge et le corps d’épreuve constituent un
capteur de grandeurs physiques agissantes.

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Les capteurs extensiométriques
1- Introduction

Du vocabulaire pour commencer !


𝜟ℓ
Déformation 𝜺 : le rapport d’une variation relative Δℓ d’une dimension à sa valeur initiale ℓ : 𝜺 =
ℓ𝒐

Déformation élastique : déformation qui disparaît en même temps que la force qui l’a produite.
Contrainte 𝝈 : force appliquée par unité de section S 𝑭 𝑺 .
Limite conventionnelle d’élasticité : contrainte maximale ne produisant pas de déformation permanente
supérieure à 0,2 %.
Loi de Hooke : dans le domaine élastique, les déformations sont proportionnelles aux contraintes.
Module d’Young 𝒀 : il détermine la déformation 𝜺∥ dans le sens de la contrainte
𝟏 𝑭 𝟏
𝜺∥ = . = .𝝈
𝒀 𝑺 𝒀
Coefficient de Poisson 𝝂 : il détermine la déformation 𝜺⊥ perpendiculaire à la contrainte : 𝜺⊥ = −𝝂 𝜺∥
Dans le domaine élastique, 𝝂 ≈ 𝟑.
Ordre de Grandeur Acier Cuivre Aluminium
Module d’Young (N/m2 ) 220. 109 110. 109 70. 109
Limite d’élasticité (N/m2 ) 1,45. 109 0,70. 109 0,30. 109 5
Les capteurs extensiométriques
1- Introduction

Principe de la conversion par variation de résistance : les Jauges d’extensiométrie

 C’est un appareillage électrique constitué par un ensemble de fins circuits électriques montés en série d'épingles à cheveux
suivant diverses orientations et collés sur un mince support extensible.

 Le support est lui-même collé sur la pièce dont on veut mesurer les déformations superficielles.
Chaque circuit, parcouru par un faible courant, subit des variations de résistance suivant l'extension ou la contraction dans la
 direction des épingles à cheveux, de sorte que l'on peut recueillir les variations de tension, les amplifier, les enregistrer ou les
injecter dans un système électrique complexe, le plus souvent appelé "pont électrique" (souvent pont de Wheatstone).

conversion directe d’une élongation 𝜀 de la structure en une


variation de résistance électrique 𝛥𝑅

Déformation : ℓ  ou ℓ 

𝒏𝝆ℓ
l
𝑹 =
R
S𝑺

R ou R
𝜺 = ∆ℓ/ℓ𝒐
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Les capteurs extensiométriques : déformation / forces / accélération / couple

2 – Principe de fonctionnement

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Les capteurs extensiométriques
2- Principe de fonctionnement

Principe de la conversion par variation de résistance : les Jauges d’extensiométrie

 C’est un appareillage électrique constitué par un ensemble de fins circuits électriques montés en série d'épingles à cheveux
suivant diverses orientations et collés sur un mince support extensible.

Dans le cas général, une jauge est constituée d’une grille formée par un conducteur filiforme de résistivité 𝝆, de section 𝑺 et de
longueur 𝒏𝒍, 𝑙 étant la longueur d’un brin et 𝑛 leur nombre généralement compris entre 10 et 20 pour les jauges métalliques (figure a)
et de 1 pour les jauges semi-conductrices (figure b).

 
- précision; - faiblesse du signal de sortie;
- peu sensible aux vibrations - fluage des colles.

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Les capteurs extensiométriques
2- Principe de fonctionnement

Jauges à fil : Le diamètre du fil est de l’ordre de 20 μm et l’épaisseur du support d’environ 0,1 mm pour le
papier et de 0,03 mm pour le plastique (polyimide ou époxyde)

La longueur ac + cb est constante. La pression diminue ac et augmente bc. Cela se schématise de la façon suivante :

𝑅0 + ∆𝑅 2 − 𝑅0 − ∆𝑅 2
𝑈= ∙𝑉
𝑅0 − ∆𝑅 +𝑅0 −∆𝑅 𝑅0 + ∆𝑅 +𝑅0 −∆𝑅 𝑔
4𝑅0 ∆𝑅
= ∙ 𝑉𝑔
4𝑅02
∆𝑅
= ∙ 𝑉 = 𝐾 ∙ 𝜀 ∙ 𝑉𝑔
𝑅0 𝑔

𝑉𝑔 A B
 
- bonne fidélité - sensible aux chocs
- faible dérive
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Les capteurs extensiométriques
2- Principe de fonctionnement

Jauges à trame pelliculaire


Elles sont réalisées selon les procédés de fabrication des circuits imprimés, ce
qui permet :

- Une réduction des dimensions autorisant des mesures plus ponctuelles


lorsqu’il y a gradient de déformation ;

- Une optimisation du dessin de la jauge avec un élargissement des parties


transverses diminuant leur résistance et par cela, la contribution des
déformations transversales ;

- Un accroissement de la surface latérale des brins, à résistance constante, assurant un meilleur contact
thermique avec la structure et une évacuation plus facile de l’énergie Joule du courant de mesure ;

- Une épaisseur de la trame et du support plus faible (20 à 35 μm au total) réduisant l’erreur due à la
distance grille-surface de la structure, notamment pour une mesure en flexion.
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Les capteurs extensiométriques
2- Principe de fonctionnement

Principe de la conversion par variation de résistance : les Jauges d’extensiométrie

 C’est un appareillage électrique constitué par un ensemble de fins circuits électriques montés en série d'épingles à cheveux
suivant diverses orientations et collés sur un mince support extensible.

Les matériaux utilisés sont généralement des alliages à base de nickel dont les caractéristiques sont reportées dans le
tableau. Les différents alliages se distinguent par leurs propriétés thermiques (coefficient de dilatation et de résistance)
ainsi que par leur stabilité à haute température. Ainsi, par exemple, la sensibilité thermique élevée de l’alliage Isoélastic le
rend impropre aux mesures statiques.

Alliage Composition Facteur de jauge K


Constantan 45 % Ni, 55 % Cu 2,1
Isoélastic 52 % Fe, 36 % Ni, 8 % Cr, 4 % (Mn,Mo) 3,5
Karma 74 % Ni, 20 % Cr, 3 % Cu, 3 % Fe 2,1
Platin-Tungstène 92 % Pt, 8 % W 4,1

U=K..Vg

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Les capteurs extensiométriques
2- Principe de fonctionnement

Principe de la conversion par variation de résistance : les Jauges d’extensiométrie

 C’est un appareillage électrique constitué par un ensemble de fins circuits électriques montés en série d'épingles à cheveux
suivant diverses orientations et collés sur un mince support extensible.

Exemples:

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Les capteurs extensiométriques
2- Principe de fonctionnement

Principe de la conversion par variation de résistance : les Jauges d’extensiométrie

 C’est un appareillage électrique constitué par un ensemble de fins circuits électriques montés en série d'épingles à cheveux
suivant diverses orientations et collés sur un mince support extensible.

Exemples:

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Les capteurs extensiométriques
2- Principe de fonctionnement

Dimensions mécaniques :
Les jauges extensométriques sont proposées dans des dimensions et des formes différentes. Les deux critères à considérer pour le choix
des jauges sont le type de sollicitation et la place disponible. Pour un corps suffisamment grand, des jauges extensométriques à grille de
mesure de 3 à 6 mm sont optimales. La sensibilité d'une jauge extensométrique ne dépend pas de sa longueur. Le signal de mesure d'une
jauge extensométrique est proportionnel à l'allongement relatif et non à l'allongement absolu.

Résistance électrique :
La résistance électrique des jauges extensométriques varie environ de 30 à 6000Ω. 350Ω est une valeur assez courante. Une valeur
ohmique trop faible augmente la puissance manipulée dans la jauge extensométrique pour une tension d'alimentation élevée et donc
l'autoéchauffement de la jauge. L'influence des résistances de ligne diminue au fur et à mesure que la résistance de la jauge augmente.
Une résistance trop importante augmente la sensibilité électrique aux interférences vis à vis de champs électriques et magnétiques.

Fixation de la jauge extensométrique :


Outre la méthode adéquate pour la mise en place de la jauge extensométrique sur le corps de flexion, il convient de choisir la colle
spéciale (consistance, altérabilité, adhérence) en fonction de la zone de déformation prévue et de la température d'utilisation.

Capacité de charge:
Le courant maximal admissible des jauges extensométriques est, du fait de la petite section du conducteur, à peu près limité à 50mA
maximum. Pour que l'autoéchauffement reste minimal, on choisit un courant faible pendant le fonctionnement de la jauge.

Autocompensation de température:
Aussi bien la résistance électrique que les dimensions mécaniques de la jauge extensométrique dépendent de la température. Comme les
matériaux supports de la jauge ont eux aussi un coefficient de déformation thermique, les jauges sont spécialement adaptées au
matériau support prévu de manière à ce qu'une variation de la température de tout le système ne suscite quasiment aucune variation de
résistance. Ces mesures de compensation ne sont bien sûr valables que pour une gamme de température limitée. 14
Les capteurs extensiométriques
2- Principe de fonctionnement

 Le support est lui-même collé sur la pièce dont on veut mesurer les déformations superficielles.
Le conducteur est fixé sur un support isolant, papier ou plastique, qui est lui-même collé sur la structure étudiée.

Jauges résistives : fixation de la jauge à la surface d’une structure


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Les capteurs extensiométriques
2- Principe de fonctionnement

Chaque circuit, parcouru par un faible courant, subit des variations de résistance suivant l'extension ou la contraction
 dans la direction des épingles à cheveux, de sorte que l'on peut recueillir les variations de tension, les amplifier, les
enregistrer ou les injecter dans un système électrique complexe, le plus souvent appelé "pont électrique" (souvent
pont de Wheatstone).
Δℓ
La jauge subit une déformation ℓ identique à celle de la structure, dans la direction parallèle aux brins.
o

Corps au repos Corps sous contraintes

Ro Ro+𝜟R

Fil de liaison
Papier mince sur lequel est collé en zigzag un fil résistant fin Ro-𝜟R

ℓo
La résistance d’un conducteur (fil) est donnée par la relation : 𝑅 = 𝑛𝜌o
o 𝑆o

∆𝑅 ∆ℓ
Quand la jauge subit un allongement (ou contraction), il subsiste une variation relative de la résistance : =𝐾 = 𝐾𝜖
𝑅o ℓo
Avec K le facteur de jauge qui dépend de la nature de la jauge (métallique ou semi-conductrice). 16
Les capteurs extensiométriques
2- Principe de fonctionnement


La résistance de la jauge a donc pour expression :𝑅o = 𝑛𝜌o 𝑆o
o
Sous l’influence de la déformation, la résistance de la jauge varie de Δ𝑅 soit :

𝜟𝑹 𝜟ℓ 𝜟𝑺 𝜟𝝆
= − +
𝑹o ℓo 𝑺o 𝝆o

La déformation longitudinale du fil entraîne donc une variation de ses dimensions transversales : côtés 𝑎 et 𝑏 dans le
cas d’une section rectangulaire, diamètre 𝑑 pour une section circulaire ; la déformation transversale est proportionnelle à
la déformation longitudinale :
Δ𝑎 Δ𝑏 Δ𝑑 Δℓ
= = = −𝜈.
𝑎 𝑏 𝑑 ℓ

Où 𝝂 est le coefficient de Poisson, voisin de 0,3 dans la zone des déformations élastiques.
𝜋 Δ𝑆 Δℓ
De plus, puisque S = 𝑎 . 𝑏 ou S = . 𝑑 2 on obtient : = −2𝜈.
4 𝑆o ℓo

𝜟𝑹 𝜟ℓ 𝜟𝝆
On a donc finalement = 𝟏 + 2𝜈 +
𝑹o ℓo 𝝆o

Δ𝜌
Les jauges métalliques et semi-conductrices se distinguent donc par la variation de résistivité 𝜌o
. 17
Les capteurs extensiométriques
2- Principe de fonctionnement

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Les capteurs extensiométriques : déformation / forces / accélération / couple

3 – Les jauges métalliques

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Les capteurs extensiométriques
3- Les jauges métalliques

Les jauges métalliques sont utilisées pour la mesure précise de déformations pouvant atteindre des
amplitudes importantes et dans les domaines de température étendus.

Une relation due à Bridgman lie la variation de résistivité à la variation de volume avec 𝐶 est la constante de
Bridgman :
𝜟𝝆 𝜟𝑽
=𝐂.
𝝆o 𝑽o

Comme 𝛥𝑉 = 𝛥𝑆 + 𝛥ℓ = −2𝜈. Δℓ + Δℓ = 1 − 2𝜈 Δℓ 𝜟𝝆
= 𝐂 ∙ 1 − 2𝜈
Δℓ
𝑉o 𝑆o ℓo ℓo ℓo ℓo 𝝆o ℓo

𝜟𝑹 𝜟ℓ 𝜟𝝆 𝜟ℓ 𝜟𝑹 𝜟ℓ
on déduit : = 𝟏 + 2𝜈 + = 𝟏 + 𝟐𝝂 + 𝑪 𝟏 − 𝟐𝝂 . =𝑲.
𝑹o ℓo 𝝆o ℓo 𝑹o ℓo

Où K le facteur de jauge, a pour expression : 𝑲 = 𝟏 + 𝟐𝝂 + 𝑪 𝟏 − 𝟐𝝂

Compte tenu des valeurs numériques 𝜈 ≈ 0,3 et 𝐶 ≈ 1 le facteur des jauges métalliques est généralement 𝑲 ≈ 𝟐.
20
Les capteurs extensiométriques
3- Les jauges métalliques

Résistance
- doit être suffisamment élevée pour que les valeurs de résistance recherchées (100 à 5 000 Ω) puissent être obtenues sans longueur de
fil excessive, aboutissant à des dimensions exagérées de la jauge, et sans réduction trop importante de la section qui imposerait une
diminution du courant de mesure et donc de la sensibilité.
Facteur de jauge K
Voisines de 2 ± 0,1 à l’exception de l’alliage Isoélastic et du platine-tungstène voisins de 3,5 et 4,1.

Influence de la contrainte – Linéarité


 En deçà de la limite élastique : facteur constant assurant une excellente linéarité entre variation de résistance R et deformation .
 Fil déformé au-delà de sa limite élastique (|Δ/| de 0,5 % à 20 % selon les matériaux), le coefficient de Poisson devient égal à 0,5 et
le facteur de jauge K très voisin de 2. Pour l’alliage Isoélastic K = 3,5 pour |Δ/| < 0,65 %; au-delà de cette limite K = 2.

Influence de la température
La variation thermique de K est généralement faible et, sauf pour l’alliage Isoélastic, linéaire dans une gamme étendue de
température : −100°C à 300°C : K(T )=Ko[1+αk(T−To)] où Ko est le coefficient de jauge, à la température de référence To
qui est généralement 25°C.

Ordres de grandeur :
- Nichrome V : αk=-0,04 %/°C ;
- Karma : αk=-0,01 %/°C ;
- Constantan: αk=+0,01 %/°C. 21
Les capteurs extensiométriques
3- Les jauges métalliques

Sensibilité transversale
Dans le calcul de la variation de résistance R en fonction de la déformation , il n’a été tenu compte précédemment que de la
résistance longitudinale RL qui est celle de l’ensemble des brins. En fait, entre les brins, il y a une certaine longueur de fil t ,
perpendiculaire aux brins, de résistance Rt et qui est sensible aux déformations transversales.

𝛥𝑅𝐿 𝛥ℓ
=𝐾∙
𝛥𝑅 𝛥𝑅𝐿 𝛥𝑅𝑡 avec 𝑅𝐿o ℓo
= +
𝑅o 𝑅o 𝑅o 𝛥𝑅𝑡 𝛥ℓ𝑠
=𝐾∙
𝑅𝑡o ℓ𝑠o

La variation relative de la résistance totale a donc pour expression :

𝛥𝑅 𝑅𝐿 𝛥ℓ 𝑅𝑡 𝛥ℓ𝑠
=K∙ ∙ +K∙ ∙
𝑅o 𝑅𝐿o + 𝑅𝑡o ℓo 𝑅𝐿o + 𝑅𝑡o ℓ𝑠o
Mise en évidence de la partie transversale de la grille de jauge

𝛥𝑅 𝛥ℓ 𝛥ℓ𝑠
= 𝐾𝐿 ∙ + 𝑲𝒕 ∙
𝑅o ℓo ℓ𝑠o
facteur de jauge longitudinal facteur de jauge transversal

Dans le cas des jauges à fil : Kt~2.10−2K. La jauge étant destinée à la mesure des déformations longitudinales, la sensibilité transversale
est réduite en réalisant Rt≪RL : ceci est obtenu par l’élargissement des conducteurs transversaux.
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Les capteurs extensiométriques : déformation / forces / accélération / couple

4 – Les jauges semi-conductrices

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Les capteurs extensiométriques
4- Les jauges semi-conductrices

Les jauges semi-conductrices sont particulièrement adaptées à la mesure de très faibles déformations ;
cependant elles ont, en général, par rapport aux jauges métalliques, une linéarité inférieure et une sensibilité
thermique supérieure. Elles trouvent leur intérêt dans la constitution de capteurs de force, de couple,
d’accélération, de pression dont un étalonnage préalable permet d’établir la réponse.

La variation de résistivité s’exprime en fonction de la contrainte 𝜎 et du coefficient piézorésistif 𝜋 par la relation :


𝜟𝝆 𝜟ℓ
= 𝝅𝝈 = 𝝅 𝒀 = 𝝅 𝒀𝜺 où 𝒀 est le module d’Young
𝝆o ℓo
Le coefficient piézorésistif 𝜋 dépend :
- de l’orientation du brin résistif par rapport d’une part aux axes cristallographiques et d’autre part à la contrainte ;
- de la nature P ou N du dopage du semi-conducteur et du degré de dopage.

𝜟𝑹 𝜟ℓ 𝜟𝝆 𝜟ℓ 𝜟𝑹 𝜟ℓ
On a donc = 𝟏 + 2𝜈 + = 𝟏 + 𝟐𝝂 + 𝝅 𝒀 . =𝑲.
𝑹o ℓo 𝝆o ℓo 𝑹o ℓo
Où K le facteur de jauge, a pour expression : 𝑲 = 𝟏 + 𝟐𝝂 + 𝝅𝒀

𝐿es conditions habituelles 𝝅𝒀 ≫ 𝟏 + 𝟐𝝂 ⟹ 𝑲 ≈ 𝝅𝒀. Le facteur 𝑲 peut atteindre dans ces conditions des valeurs
absolues comprises entre 100 et 200, le signe étant fixé par le type de dopage N ou P.
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Les capteurs extensiométriques
4- Les jauges semi-conductrices

Résistance
La résistivité ρ décroît à mesure qu’augmente la concentration du dopant, en effet, elle a pour expression générale :
1
𝜌=
𝑞 𝑛 ∙ 𝜇𝑛 + 𝑝 ∙ 𝜇𝑝

où q est la valeur absolue de la charge de l’électron ou du trou (1,6.10-19C), n et p sont respectivement les concentrations en électrons et trous
libres et μn, μp leurs mobilités.

Dans un semi-conducteur N où la concentration en atomes


donneurs est Nd on a, dans les conditions normales d’emploi :

1
𝑛 ≈ 𝑁𝑑 + 𝑝≪𝑛 𝜌=
𝑞 ∙ 𝜇𝑛 ∙ 𝑁𝑑

Dans un semi-conducteur P où la concentration en atomes


accepteurs est Na on a, dans les mêmes conditions :

1
𝑝 ≈ 𝑁𝑎 𝑛≪𝑝 𝜌= Résistivité du silicium dopé en fonction de la concentration en impuretés (T : 25°C).
+ 𝑞 ∙ 𝜇𝑝 ∙ 𝑁𝑎

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Les capteurs extensiométriques
4- Les jauges semi-conductrices

Influence de la température sur la résistance

La variation de résistance en fonction de la température dépend de la concentration


de dopant et de la température :
– aux températures inférieures à Tlim environ, la résistivité augmente avec T, et son
coefficient de température qui est positif diminue à dopage croissant ;
– aux températures supérieures, la résistivité décroît lorsque T croît et son coefficient
de température qui est négatif est indépendant du dopage : c’est celui du silicium
intrinsèque.

Facteur de jauge K
La valeur du facteur de jauge K est déterminée par le dopage : son module diminue
régulièrement lorsque la concentration en dopant augmente.

Exemple. Jauges semi-conductrices Kulite :


– Modèle H : concentration en impuretés 2.1016/cm3, facteur de jauge 175.
– Modèle K : concentration en impuretés 1020/cm3, facteur de jauge : 45.

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Les capteurs extensiométriques
4- Les jauges semi-conductrices

Influence de la déformation. Linéarité du facteur de jauge


D’une façon générale, la variation de résistance d’une jauge semi-conductrice en fonction de la déformation ε est non linéaire :

𝛥𝑅
= 𝐾1 𝜀 + 𝐾2 𝜀 2 + 𝐾3 𝜀 3
𝑅o
Les divers coefficients Ki dépendent du dopage et on peut en général limiter l’expression au second degré. Les valeurs de K2 sont de
l’ordre de 103 à 104.

P N
Sur la figure on constate que :
– la jauge P est plus linéaire en traction ;
– la jauge N est plus linéaire en compression.

Illustration de la non-linéarité de la variation de résistance en function de la déformation: a) silicium P; b) silicium N.

De l’expression précédente de la variation de résistance en fonction de la déformation, on déduit le facteur de jauge K :


𝐾 = 𝐾1 + 𝐾2 𝜀 + 𝐾3 𝜀 2
K dépend de la déformation, mais il est toujours possible de définir une valeur maximale de ε en dessous de laquelle on peut considérer K
comme constant avec une précision donnée. Lorsque la concentration en dopant augmente, la sensibilité de K à la déformation diminue
considérablement si bien qu’avec des jauges fortement dopées la linéarité des variations de résistance est pratiquement aussi bonne
qu’avec des jauges métalliques. 27
Les capteurs extensiométriques
4- Les jauges semi-conductrices

Influence de la température sur le facteur de jauge


Le facteur de jauge décroît quand la température augmente ; cependant la décroissance est d’autant plus faible que le dopage est plus
important si bien qu’aux dopages de l’ordre de 1020/cm3, on peut considérer K comme pratiquement indépendant de la température. Pour les
deux modèles cités précédemment, le fabricant indique :
– Modèle H : K décroît de 23% pour ΔT = 55°C,
– Modèle K : K est constant.

Il ressort de cette étude que :


– les jauges faiblement dopées ont un facteur K élevé mais sensible à la température et une linéarité médiocre ;
– les jauges fortement dopées (≈1020/cm3) ont un facteur K moyen, mais pratiquement indépendant de la température et une excellente
linéarité.

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Les capteurs extensiométriques : déformation / forces / accélération / couple

5 – Méthodes de mesures

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Les capteurs extensiométriques
5- Méthodes de mesures

Pour pallier aux variations de la résistance des jauges avec la température, il faut s’efforcer, dans la mesure du possible, de réaliser des montages
différentiels du type push-pull ou pont entier. Ceci nécessite d’utiliser un corps d’épreuve présentant des déformations égales et opposées dans des zones
équivalentes de sa structure.

La variation de la résistance est généralement inférieure à 1 %.


Cette faible variation est mesurée à partir de différentes méthodes:
- Montage potentiométrique ou source de courant
- Pont de Wheatstone, le plus fréquemment utilisé

Les principales difficultés proviennent de l’influence de la température et des non-linéarités. Le problème des non-linéarités ne se pose pas du point de vue
pratique pour les jauges métalliques si on reste dans leur domaine élastique (réponse linéaire du capteur) pour lequel la variation relative de résistance est
toujours faible (réponse linéaire du conditionneur 𝜟Rc<< 𝜟 Rc0).

La température agit sur la résistance par l’intermédiaire de la dilatation du fil métallique.

Vmes

Montage potentiométrique Montage pont de Wheatstone

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Les capteurs extensiométriques
5- Méthodes de mesures

Montage potentiométrique

Pour mesurer la position d’un objet, il suffit de le relier mécaniquement au curseur C d’un potentiomètre. Le capteur de résistance Rc en série avec une
résistance R𝓁 est alimenté par une source de résistance interne Rs et de f.e.m E continue ou alternative. La tension Vmes est mesurée aux bornes d’un
capteur par un appareil de résistance d’entrée Rd.

E
𝑉𝑚𝑒𝑠

Loi des mailles : 𝐸 = 𝑅𝑠 + 𝑅𝑐 + 𝑅ℓ . 𝐼


 
Loi d’Ohm : 𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝑅𝑐 ∙ 𝐼 Avantages : Inconvénients :
𝑅𝑐
- simplicité d’utilisation - usure mécanique
Ce qui nous donne : 𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸 - faible coût - durée de vie limitée
𝑅𝑠 + 𝑅𝑐 + 𝑅ℓ
- vitesse limitée
𝑅𝑐 - coefficient de température
Comme Rs est négligeable, nous avons finalement : 𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸 - bruit du potentiomètre
𝑅𝑐 + 𝑅ℓ
- résolution limitée
La relation Vmes(Rc) n’est pas linéaire, la sensibilité n’est donc pas constante.
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Les capteurs extensiométriques
5- Méthodes de mesures

Montage potentiométrique

* Pour de petits signaux : * Montage push-pull :


On remplace la résistance fixe R1 par un second capteur Rc2, identique au premier mais
𝑅𝑐0 dont les variations sont de signe contraire 𝑅𝑐2 = 𝑅𝑐0 − ∆𝑅𝑐2 .
∆𝑅𝑐 << 𝑅𝑐 + 𝑅ℓ 𝑉𝑚𝑒𝑠0 = ∙𝐸 Cette association de deux capteurs fonctionnant en opposition est dite push-pull.
𝑅𝑐0 + 𝑅1
𝑅𝑐 = 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐
𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝑉𝑚𝑒𝑠0 + ∆𝑉𝑚𝑒𝑠 𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸
𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐 + 𝑅1 𝑅𝑐1 = 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐
E
𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸
𝑅𝑐2 = 𝑅𝑐0 − ∆𝑅𝑐 2𝑅𝑐0
En négligeant ∆𝑅𝑐 par rapport à 𝑅𝑐0 + 𝑅1 , nous avons alors :

∆𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝑉𝑚𝑒𝑠 − 𝑉𝑚𝑒𝑠0 Si Rc1=Rc2 et ∆𝑹𝒄 =0 à l’état initial


𝑅1 ∙ ∆𝑅𝑐 𝐸
∆𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸 𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝑉𝑚𝑒𝑠0 + ∆𝑉𝑚𝑒𝑠 𝑉𝑚𝑒𝑠0 =
𝑅𝑐0 + 𝑅1 2 + ∆𝑅𝑐 𝑅𝑐0 + 𝑅1 2
𝑅1 ∙ ∆𝑅𝑐 𝑅1 ∙ ∆𝑅𝑐 ∆𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝑉𝑚𝑒𝑠 − 𝑉𝑚𝑒𝑠0 ∆𝑅𝑐
= ∙ ∙𝐸 ∆𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸
𝑅𝑐0 + 𝑅1 2 ∆𝑅𝑐 2𝑅𝑐0
1+
𝑅𝑐0 + 𝑅1
𝑅1 ∙ ∆𝑅𝑐 Si Rc1≠Rc2
= ∙𝐸
𝑅𝑐0 + 𝑅1 2
𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐2 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐1
∆𝑉𝑚𝑒𝑠 = − ∙ 𝐸 𝑒𝑡 𝑠𝑖 ∆𝑅𝑐 = ∆𝑅𝑐2 − ∆𝑅𝑐1
2𝑅𝑐0 2𝑅𝑐0
∆𝑉𝑚𝑒𝑠
La sensibilité S= est maintenant linéaire. Elle est maximale pour : ∆𝑅𝑐 1
∆𝑅𝑐
∆𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸 𝑆𝑚𝑎𝑥 = ∙𝐸
2𝑅𝑐0 2𝑅𝑐0
∆𝑅𝑐 1
𝑅1 = 𝑅𝑐0 ∆𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸 𝑆𝑚𝑎𝑥 = ∙𝐸 La sensibilité est 2x supérieure.
4𝑅𝑐0 4𝑅𝑐0 32
Les capteurs extensiométriques
5- Méthodes de mesures

Montage potentiométrique

Le montage push-pull peut permettre une compensation des grandeurs d’influence. La compensation des grandeurs d’influence revient à pouvoir écrire
l’expression de la tension Vmes ou de sa variation Vmes en fonction des variations de la résistance provoquées seulement par l’action de la mesurande.
A l’origine des variations, on a:
- m=m0
𝑅𝑐1 = 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐1 ∆𝑅𝑐1 = 𝑆𝑔 ∆𝑔 + 𝑆∆𝑚1 avec
- g=g0
- Sg : la sensibilité à la grandeur d’influence
- Rc1=Rc2=Rc0 𝑅𝑐2 = 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐2 ∆𝑅𝑐2 = 𝑆𝑔 ∆𝑔 + 𝑆∆𝑚2 - S la sensibilité au mesurande
- Vm=Vm0=E/2

E 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐 𝐸
𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸 et 𝑉𝑚𝑒𝑠0 =
2𝑅𝑐0 2

𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐1 𝐸
∆𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸−
2𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐1 + ∆𝑅𝑐2 2
𝐸 𝑅𝑐0 +∆𝑅𝑐1 𝐸 𝑅𝑐0 +∆𝑅𝑐1
∆𝑉𝑚𝑒𝑠 = −1 = −1
2 2𝑅𝑐0 +∆𝑅𝑐1 +∆𝑅𝑐2 4 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐1 +∆𝑅𝑐2
2

𝐸 ∆𝑅𝑐1 − ∆𝑅𝑐2
A partir de là, on peut supposer : ∆𝑉𝑚𝑒𝑠 =
4𝑅𝑐0 1 + ∆𝑅𝑐1 + ∆𝑅𝑐2
- que le premier capteur n’est pas soumis à la mesurande : ∆𝑚1 =0 2𝑅𝑐0
- que le second capteur n’est pas soumis à la mesurande : ∆𝑚2 =0
-…

33
Les capteurs extensiométriques
5- Méthodes de mesures

Pont de Wheatstone - Généralités

3 montages généralement utilisés

1 3 1 3 1 3

2 4 2 4 2 4

Jauges 1 et 4
au dessus

Jauges 2 et 3
en dessous

34
Les capteurs extensiométriques
5- Méthodes de mesures

Pont de Wheatstone - Généralités

Démonstration générale
R1 R3 Loi des mailles : 𝐸 = 𝑅1 + 𝑅2 . 𝐼1 𝑅2
𝑉𝐴 = ∙𝐸
Vmes Loi d’Ohm : 𝑉𝐴 = 𝑅2 ∙ 𝐼1 𝑅1 + 𝑅2
A B
E
R2 R4 Loi des mailles : 𝐸 = 𝑅3 + 𝑅4 . 𝐼2
𝑅4
𝑉𝐵 = ∙𝐸
Loi d’Ohm : 𝑉𝐵 = 𝑅4 ∙ 𝐼1 𝑅3 + 𝑅4

Donc 𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵
𝑅2 𝑅4
Jauges 1 et 4 𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙ 𝐸- ∙𝐸
au dessus 𝑅1 +𝑅2 𝑅3 +𝑅4

𝑅2 𝑅3 − 𝑅1 𝑅4
soit 𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸
Jauges 2 et 3
𝑅1 + 𝑅2 𝑅3 + 𝑅4
en dessous

Si on veut 𝑉𝑚𝑒𝑠 = 0 alors il faut 𝑅2 𝑅3 = 𝑅1 𝑅4


𝑅1 𝑅3
= =𝑟
𝑅2 𝑅4
35
Les capteurs extensiométriques
5- Méthodes de mesures

Pont de Wheatstone - Généralités

Comment cela se passe si on considère une variation autour de l’équilibre Ri=R0+∆Ri ?

𝑅2 𝑅3 − 𝑅1 𝑅4 𝑑𝑉𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑉𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑉𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑉𝑚𝑒𝑠


𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸 𝑑𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝑑𝑅1 + 𝑑𝑅2 + 𝑑𝑅3 + 𝑑𝑅4
𝑅1 + 𝑅2 𝑅3 + 𝑅4 𝑑𝑅1 𝑑𝑅2 𝑑𝑅3 𝑑𝑅4

R1 R3 𝑑𝑉𝑚𝑒𝑠 −𝑅2
𝑑𝑅1 = 2 𝑑𝑅1
𝑑𝑅1 𝑅1 + 𝑅2
Zm 1
avec 𝑁𝐿 = 𝛿 + 𝛿3 + 𝑟𝛿2 + 𝑟𝛿4
E 𝑑𝑉𝑚𝑒𝑠
𝑑𝑅2 =
𝑅1
𝑑𝑅2 𝑟 𝛿1 −𝛿2 −𝛿3 +𝛿4 1+𝑟 1
𝑑𝑅2 𝑅1 +𝑅2 2 ∆𝑉𝑚𝑒𝑠 = 2 ∙𝐸∙ 𝑟 𝑅1 +𝑅4 ∆𝑅𝑖
1+𝑟 1+ ∙ +𝑁𝐿
1+𝑟 𝑍𝑚 et 𝛿𝑖 =
R2 R4 𝑑𝑉𝑚𝑒𝑠 𝑅4 𝑅𝑖
𝑑𝑅3
𝑑𝑅3 = 𝑅3 +𝑅4 2
𝑑𝑅3

𝑑𝑉𝑚𝑒𝑠 −𝑅3 On voit que NL induit une non-linéarité.


𝑑𝑅4 = 2 𝑑𝑅4
𝑑𝑅4 𝑅3 + 𝑅4

∆𝑉𝑚𝑒𝑠 𝑟
La sensibilité est S est donnée par : 𝑆 = = 2
∙𝐾∙𝐸∙𝑛
𝜀 1+𝑟
Jauges 1 et 4
au dessus
𝐸 𝛿1 −𝛿2 −𝛿3 +𝛿4
La sensibilité est maximale pour R1=R2=R3=R4=R0 soit r=1 : ∆𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙ 𝑅
4 1+ 0
𝑍𝑚

𝐸
Jauges 2 et 3
On choisira un appareil de mesure avec Zm>>R0, ce qui donne : ∆𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙ 𝛿1 − 𝛿2 − 𝛿3 + 𝛿4
en dessous 4
La sensibilité dépend donc du nombre de jauges, du facteur de jauge K, de la tension d’entrée E et du rapport r.
36
Les capteurs extensiométriques
5- Méthodes de mesures

Pont de Wheatstone

1/ Montage 1 capteur + 3 résistances fixes, nous avons le schéma 2/ Montage 2 capteurs + 2 résistances fixes.
suivant: On peut améliorer la sensibilité et la linéarité du dispositif en utilisant un pont à 2
résistances et 2 jauges symétriques Rc0+𝜟Rc et Rc0-𝜟Rc situées à une même distance
de son point d’ancrage, sur ses faces opposées, placées dans des branches contiguës
𝑅2 𝑅3 − 𝑅1 𝑅4 d’un point de Wheatstone. La tension de déséquilibre qui s’écrit :
𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸
R1 R3
𝑅1 + 𝑅2 𝑅3 + 𝑅4
𝑅1 = 𝑅𝑐1 = 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐1
𝑅2 = 𝑅𝑐2 = 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐2
E 𝑆𝑖 𝑅2 = 𝑅𝑐 = 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐 Rc1
𝑅3 = 𝑅4 = 𝑅𝑐0
R3
Rc R4

𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐 𝑅4 E 𝑅𝑐0 𝑅𝑐2 − 𝑅𝑐0 𝑅𝑐1


𝑉𝑚𝑒𝑠 = − ∙𝐸 𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸
𝑅1 + 𝑅2 𝑅3 + 𝑅4 𝑅𝑐1 + 𝑅𝑐2 𝑅𝑐0 + 𝑅𝑐0
Rc2 R4

∆𝑅𝑐2 − ∆𝑅𝑐1 𝐸 1
𝑅4 𝑅2 𝑅𝑐 𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙ ∙
on peut remplacer => = 4𝑅𝑐0 4 1 + ∆𝑅𝑐1 + ∆𝑅𝑐1
𝑅3 + 𝑅4 𝑅1 + 𝑅2 𝑅1 + 𝑅𝑐 2𝑅𝑐0

𝑅1 ∆𝑅𝑐 𝐸
soit 𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸 Si on suppose ∆𝑅𝑐1 + ∆𝑅𝑐1 << 2𝑅𝑐0 𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙ ∆𝑅𝑐2 − ∆𝑅𝑐1
𝑅1 + 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐 𝑅1 + 𝑅𝑐0 4𝑅𝑐0

𝑅1 ∆𝑅𝑐
si on suppose ∆𝑅𝑐 << 𝑅𝑐0 𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸 ∆𝑅𝑐 𝐾𝜀
𝑅1 + 𝑅𝑐0 2 Si on pose ∆𝑅𝑐1 = −∆𝑅𝑐2 = ∆𝑅𝑐 𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸 = ∙𝐸
(𝑚𝑜𝑛𝑡𝑎𝑔𝑒 𝑝𝑢𝑠ℎ − 𝑝𝑢𝑙𝑙) 2𝑅𝑐0 2

∆𝑅𝑐 𝐾𝜀
si on suppose 𝑅1 = 𝑅𝑐0 𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸= ∙𝐸 On voit que la Vmes est linéaire et que la sensibilité est améliorée
4𝑅𝑐0 4
37
Les capteurs extensiométriques
5- Méthodes de mesures

Pont de Wheatstone

3/ Montage 4 capteurs :
Il est même possible d’utiliser un pont à 4 jauges symétriques Rc0 avec des variation 𝜟Rc égales et opposées deux à deux des branches contiguës et
opposées du pont pour avoir une parfaite linéarité. Dans ce dernier cas la sensibilité (𝜟Vmes/ 𝜟Rc) du conditionneur est doublée par rapport au montage
puss-pull.
𝑅2 𝑅3 − 𝑅1 𝑅4
𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸
𝑅1 + 𝑅2 𝑅3 + 𝑅4

Rc1 Rc3 𝑅1 = 𝑅𝑐1 = 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐1


𝑅2 = 𝑅𝑐2 = 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐2
𝑅3 = 𝑅𝑐3 = 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐3
E
𝑅4 = 𝑅𝑐4 = 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐4
Rc2 Rc4
∆𝑅𝑐2 = −∆𝑅𝑐1 = ∆𝑅𝑐3 = −∆𝑅𝑐4 = ∆𝑅𝑐

𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐2 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐3 − 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐1 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐4


𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸
𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐1 + 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐2 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐3 + 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐4

Jauges 1 et 4
2 2
au dessus 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐 − 𝑅𝑐0 − ∆𝑅𝑐
𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝐸
4𝑅𝑐0 2

Jauges 2 et 3 ∆𝑅𝑐
en dessous 𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙ 𝐸 = 𝐾𝜀 ∙ 𝐸 linéaire et meilleure sensibilité
𝑅𝑐0
38
Les capteurs extensiométriques : déformation / forces / accélération / couple

Plan du cours :
- Introduction sur les capteurs extensiométriques
- Principes des capteurs extensiométriques
- Jauges semi-conductrices
- Jauges métalliques
- Compensation par montage push pull
- Compensation par montage potentiométrique
- Compensation par pont de Wheatstone
- Exemple : capteurs de force
- TD n°2

Objectifs :
- Savoir calculer une contrainte
- Comprendre comment fonctionne une jauge extensiométrique
- Etre capable d’utiliser une jauge extensiométrique
- Savoir mesurer les déformations
- Comprendre le principe de compensation des déformations parasites
- Dérives thermiques et calculs d’erreurs
- Linéarisation
39
Les capteurs extensiométriques : déformation / forces / accélération / couple

Evaluation des connaissances et


compétences

40
Les capteurs extensiométriques
Evaluation des connaissances et compétences 06/47

41
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – le capteur de pression

TD n°2 - EXERCICE 1
Le capteur de pression

42
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – le capteur de pression

43
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – le capteur de pression

On considère un capteur destiné à la mesure de la pression 𝑝 de fluides dont le corps d’épreuve est un tube borgne en
acier de longueur ℓ, de rayon interne 𝑟 et d’épaisseur 𝑒 représenté sur la figure 1. On montre que les déformations du
tube sous l’action d’une pression 𝑝, se produisent selon deux types de déformations respectivement dans la direction de
l’axe du tube, notée 𝜀1 , et selon sa circonférence, notée 𝜀2 :

𝑟 ℓ 𝜈 𝑝 𝑝
𝜀1 = − = 𝑘1 (1)
𝑒 ℓ+2𝑟 2 𝑌 𝑌
𝑟 1 ℓ 𝑝 𝑝
𝜀2 = 𝑒 − 𝜈 ℓ+2𝑟 = 𝑘2 𝑌 (2)
2 𝑌

Où 𝑌 = 2,5. 1011 Pa est le module d’Young de l’acier utilisé et 𝜈 = 0,285 son coefficient de Poisson. On rappelle qu’une
∆ℓ ∆ℓ
déformation 𝜀 est égale à la variation relative de la longueur considérée ℓ , ( 𝜀 = ℓ ). Pour mesurer ces déformations on
utilise des jauges d’extensométrie appelées aussi des jauges résistives.

Figure 1 : Corps d’épreuve

44
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – le capteur de pression

Figure 1 : Corps d’épreuve

1- On donne 𝑟 = 1 cm, 𝑒 = 1 mm et ℓ = 5 cm. Calculer les déformations 𝜺𝟏 et 𝜺𝟐 pour 𝒑 = 𝟏𝟎𝟕 𝐏𝐚.

10−2 5 ∙ 10−2 0,285 10+7 𝑃 10+7


𝜀1 = −3 − 𝜀1 = 𝑘1 = 5,7179 ∙
10 5 ∙ 10−2 + 2 ∙ 10−2 2 2,5 ∙ 1011 𝑌 2,5 ∙ 1011

𝜀1 = 2,2871 ∙ 10−4

10−2 1 5 ∙ 10−2 10+7 𝑃 10+7


𝜀2 = −3 − 0,285 𝜀2 = 𝑘2 = 2,9643 ∙
10 2 5 ∙ 10−2 + 2 ∙ 10−2 2,5 ∙ 1011 𝑌 2,5 ∙ 1011

𝜀1 = 1,1857 ∙ 10−4

45
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – le capteur de pression

2- Des jauges d’extensométrie métalliques de résistance au repos 𝑅0 et de facteur de jauge 𝐾 sont collées sur le tube
borgne. Le collage est supposé parfait.
- D’après la figure 1, représenter sur le tube borgne l’emplacement que vous choisiriez pour coller deux jauges
d’extensométrie qui permettraient de mesurer respectivement les déformations 𝜀1 et 𝜀2 . Préciser sur ce schéma les
directions des déformations 𝜀1 et 𝜀2 des jauges.
- Déterminer les expressions des variations relatives des résistances ∆𝑅1 et ∆𝑅2 des deux jauges collées sur le tube
borgne pour mesurer respectivement les déformations 𝜀1 et 𝜀2 .

Vue de face Rappels :


𝜺𝟏 ∆ℓ La déformation de la jauge collée
axe du tube 𝜀= est égale. Celle du tube subie dans
ℓ la même direction. La variation de la
𝛥𝑅 𝛥ℓ
résistance s’écrit :
=𝐾. = 𝐾 .𝜀
𝑅 ℓ
Vue de dessus ∆𝑅1 = 𝐾𝑅0 𝜀1

𝐾 = 1 + 2𝜈 + 𝐶 1 − 2𝜈 ∆𝑅2 = 𝐾𝑅0 𝜀2
𝜺𝟐

46
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – le capteur de pression

3- Dans la pratique, la mesure de la pression 𝑝 est réalisée grâce à un pont de Wheatstone constitué de deux paires de
jauges dont la première paire avec deux résistances respectives 𝑅1 et 𝑅3 collées afin de mesurer la déformation 𝜀1 , et la
seconde paire de jauges de résistances notées respectivement 𝑅2 et 𝑅4 collées de manière à mesurer la déformation 𝜀2 .
- Expliquer comment doivent être collées ces quatre jauges et comment elles doivent être raccordées pour former le
pont de la figure 2.

Les jauges subissant et même des formations sont collés en regard l’une de l’autre et de chaque côté du tube
permettant d’assurer une compensation des déformations de flexion non souhaitée. Les fils de connexion de chaque
jour je doivent être de même mon cœur est le plus court possible permettant d’éviter les résistances parasites et des
fils de connexion c’est Joe je dois donc être connecté selon le schéma du pont de Weston suivant :
𝐴

𝐼1 𝐼2

𝐼𝑔 𝑅2 𝑅3
Jauges 1 et 4
au dessus
𝑉𝑚𝑒𝑠
𝐶  𝐷
Figure 2 : pont de Wheatstone
Jauges 2 et 3 𝑅1
en dessous 𝑅4


𝐵

47
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – le capteur de pression

3- Dans la pratique, la mesure de la pression 𝑝 est réalisée grâce à un pont de Wheatstone constitué de deux paires de
jauges dont la première paire avec deux résistances respectives 𝑅1 et 𝑅3 collées afin de mesurer la déformation 𝜀1 , et la
seconde paire de jauges de résistances notées respectivement 𝑅2 et 𝑅4 collées de manière à mesurer la déformation 𝜀2 .

𝐴 Le pont de Wheatstone est alimenté par une source de courant constant 𝐼𝑔 . La



𝐼1 𝐼2 tension de mesure 𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝑉𝐶 − 𝑉𝐷 est caractéristique du pont de Wheatstone.
𝐼𝑔 𝑅2 𝑅3 - Déterminer l’expression de 𝑉𝑚𝑒𝑠 en fonction des résistances 𝑅1 , 𝑅2 , 𝑅3 et 𝑅4 et du
𝐶
𝑉𝑚𝑒𝑠
 𝐷 courant 𝐼𝑔 .

𝑅1 𝑅4


𝐵

Figure 2 : pont de Wheatstone

48
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – le capteur de pression

4- Les quatre jauges sont identiques avec une résistance au repos 𝑅0 et un facteur de jauge 𝐾. Déterminer l’expression de
la tension de mesure 𝑉𝑚𝑒𝑠 en fonction de 𝑅0 , ∆𝑅1 , ∆𝑅2 et 𝐼𝑔 .

𝐴

𝐼1 𝐼2

𝐼𝑔 𝑅2 𝑅3

𝑉𝑚𝑒𝑠
𝐶  𝐷

𝑅1 𝑅4


𝐵

Figure 2 : pont de Wheatstone

49
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – le capteur de pression

5- En exprimant ∆𝑅1 et ∆𝑅2 en fonction de la pression 𝑝, montrer que la tension de mesure est linéaire et calculer sa
valeur pour 𝑝 = 107 Pa, 𝐼𝑔 = 5 mA, 𝑅0 = 1 k et 𝐾 = 2.

𝐴

𝐼1 𝐼2

𝐼𝑔 𝑅2 𝑅3

𝑉𝑚𝑒𝑠
𝐶  𝐷

𝑅1 𝑅4


𝐵

Figure 2 : pont de Wheatstone

50
Les capteurs extensiométriques : déformation / forces / accélération / couple

Plan du cours :
- Introduction sur les capteurs extensiométriques
- Principes des capteurs extensiométriques
- Jauges semi-conductrices
- Jauges métalliques
- Compensation par montage push pull
- Compensation par montage potentiométrique
- Compensation par pont de Wheatstone
- Exemple : capteurs de force
- TD n°2

Objectifs :
- Savoir calculer une contrainte
- Comprendre comment fonctionne une jauge extensiométrique
- Etre capable d’utiliser une jauge extensiométrique
- Savoir mesurer les déformations
- Comprendre le principe de compensation des déformations parasites
- Dérives thermiques et calculs d’erreurs
- Linéarisation
51
Les capteurs extensiométriques : déformation / forces / accélération / couple

6 – Exemple avec les capteurs de force

52
Les capteurs extensiométriques
6- Exemple avec les capteurs de force

Mesure de la force

En pratique pour mesurer une force on va disposer de 5 méthodes exploitant l'une ou l'autre des relations
F= ma, P = F/S ou la loi de Hooke (loi sur l’élasticité). Ainsi on va pouvoir :

 comparer la force inconnue via un système de leviers à une masse connue;

 mesurer l'accélération d'une masse connue;


 voir capteurs pyroélectriques, piézoélectrique, ferroélectriques (accéléromètre)

 comparer la force à une force magnétique générée via une circuiterie ad hoc;

 la transformer en une pression en la distribuant sur une aire connue et utiliser un


capteur de pression;
 voir capteurs de pression

 la convertir en une déformation d'un élément élastique.


 voir capteurs pyroélectriques, piézoélectrique, ferroélectriques

53
Les capteurs extensiométriques
6- Exemple avec les capteurs de force

Mesure de la force

 comparer la force inconnue via un système de leviers à une masse connue;

Dans les capteurs à équilibre de force, comme dans une balance, le système
contrebalance les effets des forces pour rester dans une position d’équilibre.
L’intensité de la réaction du système est proportionnelle aux effets des forces.

Dans le cas de la balance, la masse M à l’équilibre est égale à la masse à


déterminer.

On peut schématiser le fonctionnement des balances à équilibre de force par un schéma bloc :

- déformation du corps d’épreuve limité, ce qui entraîne un faible


 phénomène d’hystérésis
- très bonne linéarité

- prix
 - encombrement

Le capteur, ainsi que le système peuvent ne pas être linéaires.


En effet, à l’équilibre la position est identique quelle que soit la valeur des forces de pression (l’erreur étant négligeable).
54
Les capteurs extensiométriques
6- Exemple avec les capteurs de force

Mesure de la force

 la transformer en une pression en la distribuant sur une aire connue et utiliser un capteur de pression
En utilisant une membrane un peu modifiée, un capteur de pression va parfaitement être en mesure de mesurer une force.

La force s'applique sur un dispositif solidaire d'une membrane déformable, laquelle vient compresser un liquide hydraulique, d'où variation
de pression mesurée par un capteur de pression.

En exploitant la relation P=F/S on voit qu'avec une cellule de grande surface (et d'épaisseur conséquente) on pourra aisément mesurer des
forces très importantes.

Un tel dispositif est utilisé essentiellement en statique ou avec des forces variant lentement dans le temps.

La précision atteint aisément 0.1%.

55
Les capteurs extensiométriques
6- Exemple avec les capteurs de force

Mesure de la force

 la convertir en une déformation d'un élément élastique.


Cellule de force à jauge de contrainte
On peut tout simplement coller une jauge de contrainte le long d'une pièce qui sous l'effet de la force va s'étirer longitudinalement.
C'est par exemple la technique employée pour peser une charge soulevée par une grue. Le peson sera inséré entre le câble et le crochet de la grue.

Capteurs du type poutre encastrée


Une grande partie des applications concerne en fait la pesée de charges modestes, c'est à dire typiquement, mais non exclusivement, les balances de
boucher ou du rayon fruits et légumes de supermarché.
Le principe retenu est celui de la poutre encastrée supportant le plateau de la balance et équipée de 2 ou 4 jauges de contraintes.

La force s'applique à l'extrémité de la poutre, deux jauges au dessus seront


en extension tandis que les deux jauges inférieures seront comprimées
(selon x).

Il en résulte un signal S peu sensible aux variations de température. Les


contraintes s'expriment en fonction des données où M est le moment
produit par la masse à peser (de poids P) M=P.x.

 voir capteurs piézoélectrique, pyroélectriques, ferroélectriques


56
Les capteurs extensiométriques
6- Exemple avec les capteurs de force

Mesure de la force

 la convertir en une déformation d'un élément élastique.


Soit une poutre encastrée à une extrémité et libre à l’autre extrémité, de longueur suspendue L, d’épaisseur e et
de largeur x et de masse volumique . La déformation xx de la poutre selon son axe, à une distance x du point
d’ancrage et sur sa face supérieure, s’écrit :

2
𝜌𝑔 ∙ 𝑆 ∙ 𝑒 ∙ 𝐿 − 𝑥
𝜀𝑥𝑥 =
4∙𝑌∙𝐼

où g est l’accélération de la pesanteur (9,81m.s-2), S la section de la poutre (S=a.e), Y le module de Young du matériau dont est faite
la poutre, et I son moment d’inertie pour la flexion. Sur la face inférieure de la poutre, à une même distance x, la déformation vaut
xx.
𝑎𝑒 3
Le moment d’inertie I est défini par : 𝐼 =
12

Le module de Young Y est relié à la flèche 𝜟ymax de la poutre sous l’action de son propre poids par l’expression :

𝜌𝑔 ∙ 𝑆 ∙ 𝐿4
𝑌=
8 ∙ ∆𝑦𝑚𝑎𝑥 ∙ 𝐼
57
Les capteurs extensiométriques
6- Exemple avec les capteurs de force

Mesure de la force

 la convertir en une déformation d'un élément élastique.


Capteurs du type poutre encastrée (suite)
Les contraintes s'expriment en fonction des données où M est le moment produit par la masse à peser (de poids P) M=P.x, Y le module d'Young du matériau
de la poutre (facteur de proportionnalité entre la contrainte et la déformation), K le facteur de jauge (sensibilité).

6𝑀 6𝑃𝑥
𝜀1 = −𝜀2 = 𝜀3 = −𝜀1 = =
𝑌𝑏ℎ2 𝑌𝑏ℎ2

On en déduit les variations de résistances :

∆𝑅1 ∆𝑅2 ∆𝑅3 ∆𝑅4 6𝐾𝑃𝑥


=− = =− = 𝐾𝜀𝑖 =
𝑅1 𝑅2 𝑅3 𝑅4 𝑌𝑏ℎ2

d'où on peut exprimer S qui varie linéairement avec P.

6𝐾𝑃𝑥
𝑆= ∙𝑌
𝑌𝑏ℎ2 1

Ce principe est très simple, mais pour obtenir une réelle linéarité il faut une poutre et un encastrement très soignés.
58
Les capteurs extensiométriques
6- Exemple avec les capteurs de force

Mesure de la force

 la convertir en une déformation d'un élément élastique.


Cellule en anneau
Une troisième variante de cellule de force est réalisée sous forme d'un anneau élastique qui sera inséré dans la liaison entre la force appliquée et un point
fixe. Cet anneau comporte lui aussi 4 jauges, deux internes et deux externes.

On a une relation linéaire entre P et le signal de sortie du pont dès lors qu'on n'atteint pas la limite d'élasticité de l'anneau.

Plutôt que des jauges de contrainte on emploie parfois un transformateur différentiel ou capteur à mutuelle inductance dont chaque enroulement est
lié soit au sommet soit au bas de l'anneau.

59
Les capteurs extensiométriques
6- Exemple avec les capteurs de force

Mesure de la force - exemples

60
Les capteurs extensiométriques : déformation / forces / accélération / couple

Plan du cours :
- Introduction sur les capteurs extensiométriques
- Principes des capteurs extensiométriques
- Jauges semi-conductrices
- Jauges métalliques
- Compensation par montage push pull
- Compensation par montage potentiométrique
- Compensation par pont de Wheatstone
- Exemple : capteurs de force
- TD n°2

Objectifs :
- Savoir calculer une contrainte
- Comprendre comment fonctionne une jauge extensiométrique
- Etre capable d’utiliser une jauge extensiométrique
- Savoir mesurer les déformations
- Comprendre le principe de compensation des déformations parasites
- Dérives thermiques et calculs d’erreurs
- Linéarisation
61
Les capteurs extensiométriques
Evaluation des connaissances et compétences 06/47

Evaluation des connaissances et


compétences

62
Les capteurs extensiométriques
Evaluation des connaissances et compétences 06/47

63
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

TD n°2 - EXERCICE 2
Système de pesée à jauges
d’extensométrie piézorésistives

64
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

Les jauges d’extensométrie piézorésistives sont les plus utilisées dans les systèmes électroniques de pesée. Un système de
pesée est représenté sur la figure 3 ci-dessous, constitué d’une poutre encastrée en acier avec un crochet fixé à une distance
𝐿 de l’encastrement pour recevoir les produits dont on désire effectuer la pesée. Les caractéristiques de la poutre sont : la
longueur utile 𝐿 = 25 cm, la largeur 𝑎 = 3 cm, le module d’Young 𝑌0 = 2. 1011 N. m−2 et la contrainte limite d’élasticité
𝜎𝑙 = 1,2. 109 N. m−2 .

e
Figure 3 : Système de pesée

Le propre poids de la poutre et celui du crochet sont négligés. L’étude de la résistance des matériaux permet de montrer que
sous l’action du poids 𝑃 de la masse 𝑚 suspendue au crochet, la contrainte longitudinale à la surface de la poutre (dans la
𝑒𝑀𝑓
direction de sa longueur 𝐿) s’exprime à une distance 𝑥 du point d’attache du crochet par 𝜎 = ± selon qu’il est
2𝐼
considéré la face supérieure ou inférieure de la poutre. 𝑀𝑓 représente le moment de flexion en 𝑥 et 𝐼 le moment
quadratique de la section droite en 𝑥 (perpendiculaire à la direction 𝑥) par rapport à son axe médian parallèle à la direction
de la largeur 𝑎 (direction 𝑦).
65
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

1- Principe de la mesure
𝑃
a. Montrer que la contrainte en 𝑥 à la surface de la poutre s’écrit : 𝜎 𝑥 = ±6𝑥
𝑎𝑒 2
A la surface de la poutre, on a z=±e/2 selon que l’on se trouve sur la face supérieure ou sur la face inférieure.
Le moment quadratique I est par définition :

Le moment de flexion en x, Mf, est simplement donné par la somme du moment d’encastrement PL et du
moment de la force de réaction sur le bâti calculé à la cote x, soit P(x-L) :

La contrainte s à la surface de la poutre s’écrit donc :


pour la face supérieure

pour la face inférieure


66
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

1- Principe de la mesure
b. Une masse d’une valeur maximale de 𝑚𝑚𝑎𝑥 = 100 kg doit être envisagée.
o Déterminer alors l’épaisseur minimale 𝑒 = 𝑒𝑚𝑖𝑛 à donner à la poutre en réservant un coefficient de sécurité de 2.

La contrainte calculée s(x) ne doit pas dépasser, compte tenu du facteur de sécurité de 2, la valeur limite sℓ=2smax.

Ainsi l’épaisseur minimale de la poutre emin devra prendre la valeur :

67
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

1- Principe de la mesure
c. Pour la valeur de 𝑒𝑚𝑖𝑛 trouvée dans la question précédente :
o déterminer l’expression des déformations longitudinales 𝜀∥,+ 𝑥 et 𝜀∥,− 𝑥 sur les faces respectivement supérieure et inférieure
de la poutre en fonction de 𝜎ℓ , 𝐸0 , 𝑚, 𝑚𝑚𝑎𝑥 , 𝑥 et 𝐿 ;

Les déformations longitudinales sont données à la cote x par la loi de Hooke :

𝐿 𝐿
o calculer les valeurs numériques de ces déformations longitudinales pour 𝑥 = et 𝑚𝑚𝑎𝑥 , notées 𝜀∥,+ , 𝑚𝑚𝑎𝑥 et
2 2
𝐿
𝜀∥,− , 𝑚𝑚𝑎𝑥 .
2

68
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

1- Principe de la mesure
𝐿
d. Quatre jauges piézorésistives identiques sont collées sur la poutre selon la direction longitudinale à la cote 𝑥 = , deux sur la face supérieure (elles
2
constituent les résistances 𝑅1 et 𝑅3 ) deux sur la face inférieure (elles constituent les résistances 𝑅2 et 𝑅4 ). Ces quatre jauges sont montées en mode push-pull
dans un pont de Wheatstone alimenté par une source de tension continue 𝑉𝑔 = 5 V et d’impédance interne nulle.
o Placer ces résistances 𝑅1 , 𝑅2 , 𝑅3 et 𝑅4 sur le schéma d’un pont de Wheatstone et donner leur expression en fonction de la déformation sachant
𝐿
qu’elles sont identiques et qu’au repos elles sont de résistance 𝑅0 avec un coefficient de jauge 𝐾0 . Poser 𝜀∥,+ , 𝑚 = 𝜀0 et supposer que le collage
2
des jauges est parfait et qu’il est possible de négliger totalement l’effet d’épaisseur des jauges.

Pour que le signal des jauges évolue avec la contrainte appliquée, les jauges doivent être montées en
pont de Wheatstone. Le collage parfait permet de suivre les déformations de la poutre. La variation
relative de la longueur ℓ de chaque jauge est donnée selon le cas par :

Comme les 4 jauges sont de coefficient de jauge K0 et de résistance au repos R0, sous contrainte chaque résistance s’écrit :

𝑅1 = 𝑅0 1 + 𝐾0 𝜀0 𝑅2 = 𝑅0 1 − 𝐾0 𝜀0
𝑅3 = 𝑅0 1 + 𝐾0 𝜀0 𝑅4 = 𝑅0 1 − 𝐾0 𝜀0
69
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

1- Principe de la mesure
e. Déterminer l’expression de la tension de mesure 𝑉𝑚𝑒𝑠 en fonction de 𝐾0 , 𝜀0 et 𝑉𝑔 . Calculer 𝑉𝑚𝑒𝑠 pour 𝑚 = 𝑚𝑚𝑎𝑥 et 𝐾0 = 2.

La tension de mesure différentielle Vmes dans un pont de Wheatstone est donnée par :

𝑅1 𝑅3 − 𝑅2 𝑅4 𝑅1 = 𝑅3 𝑅1 − 𝑅4 𝑚 𝜎ℓ
𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙ 𝑉𝑔 𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙𝑉 𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝐾0 𝜀0 ∙ 𝑉𝑔 𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝐾0 ∙ 𝑉𝑔 𝑉𝑚𝑒𝑠 = 15𝑚𝑉
𝑅1 + 𝑅2 𝑅3 + 𝑅4 𝑅2 = 𝑅4 𝑅1 + 𝑅4 𝑔 𝑚𝑀𝑎𝑥 4𝑌

La mesure Vmes varie linéairement avec la déformation, donc avec la force appliquée.

f. Calculer la sensibilité 𝑆0 de la mesure.

La sensibilité de mesure S0 s’écrit :


𝑉𝑚𝑒𝑠 1 𝜎ℓ 𝑆0 = 150𝜇𝑉/𝑘𝑔
𝑆0 = = 𝐾0 ∙ 𝑉𝑔
𝑚 𝑚𝑀𝑎𝑥 4𝑌

70
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

2- Dérive thermique
L’influence de la température est maintenant étudiée en considérant une variation Δ𝑇 par rapport à la température 𝑇0 ,
dite de température de référence, pour laquelle ont été effectués les calculs précédents. L’effet de la température sur une
jauge se traduit par une évolution de son facteur de jauge selon 𝐾 = 𝐾0 1 + 𝛼𝐾 Δ𝑇 . De même, la température modifie
le module d’Young du matériau de la poutre selon Y= 𝑌0 1 + 𝛼𝑌 Δ𝑇 , modifie la longueur L, e et a selon F = 𝐹0 1 +

A une température T0 et en faisant intervenir la longueur L dans l’expression de la sensibilité S0, on a :

𝑉𝑚𝑒𝑠 1 𝜎ℓ 12𝑚𝑀𝑎𝑥 ∙ 𝑔𝐿
𝑆0 = = 𝐾0 ∙ 𝑉𝑔 𝑔𝐿
𝑚 𝑚𝑀𝑎𝑥 4𝑌 𝑉𝑚𝑒𝑠 1 𝜎ℓ 1 𝑎𝑒 2
𝑆0 = = 𝐾0 ∙ 𝑉𝑔 = 𝐾0 ∙ 𝑉𝑔 𝑆0 = 3𝐾0 ∙ 𝑉𝑔
𝑚 𝑚𝑀𝑎𝑥 4𝑌 𝑚𝑀𝑎𝑥 4𝑌 𝑎𝑒 2 𝑌
12𝑚𝑀𝑎𝑥 ∙ 𝑔𝐿
𝜎ℓ =
𝑎𝑒 2

Pour une variation de température T, la sensibilité devient :


𝑌∆𝑇 = 𝑌0 1 + 𝛼𝑌 Δ𝑇 𝑔𝐿0 1 + 𝜆 Δ𝑇
𝑆 = 3𝐾0 1 + 𝛼𝐾 Δ𝑇 2 ∙ 𝑉𝑔
𝐾∆𝑇 = 𝐾0 1 + 𝛼𝐾 Δ𝑇
𝑔𝐿∆𝑇 𝑎0 1 + 𝜆 Δ𝑇 𝑒0 1 + 𝜆 Δ𝑇 𝑌0 1 + 𝛼𝑌 Δ𝑇
𝑆 = 3𝐾∆𝑇 ∙ 𝑉𝑔 𝐿∆𝑇 = 𝐿0 1 + 𝜆 Δ𝑇
𝑎∆𝑇 𝑒∆𝑇 2 𝑌∆𝑇 𝑒∆𝑇 = 𝑒0 1 + 𝜆 Δ𝑇 1 + 𝛼𝐾 Δ𝑇 𝑔𝐿0
𝑎∆𝑇 = 𝑎0 1 + 𝜆 Δ𝑇
𝑆 = 𝑆0 ∙
1 + 𝜆 Δ𝑇 2 1 + 𝛼𝑌 Δ𝑇
avec 𝑆0 = 3𝐾0 ∙ 𝑉𝑔
𝑎0 𝑒0 2 𝑌0

71
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

b. Déterminer :
o l’expression de la sensibilité 𝑆 selon une approximation au premier ordre en Δ𝑇 et la mettre sous la forme 𝑆 =
𝑆0 1 + 𝛼𝑆 Δ𝑇 ;
o la valeur de 𝛼𝑆 sachant que 𝛼𝐾 = 10−4 °C −1, 𝛼𝑌 = −2,6 . 10−4 °C −1 et 𝛼 = 10−5 °C −1 .

Dans une approximation du 1er ordre en T de S, on a :


1 + 𝛼𝐾 Δ𝑇
𝑆 = 𝑆0 ∙ 𝑆 ≈ 𝑆0 ∙ 1 + 𝛼𝐾 Δ𝑇 1 − 2𝜆 Δ𝑇 1 − 𝛼𝑌 Δ𝑇
1 + 𝜆 Δ𝑇 2 1 + 𝛼𝑌 Δ𝑇

𝑆 ≈ 𝑆0 ∙ 1 − 𝛼𝑌 Δ𝑇 − 2𝜆 Δ𝑇 + 2𝜆𝛼𝑌 Δ𝑇Δ𝑇 + 𝛼𝐾 Δ𝑇 − 𝛼𝐾 𝛼𝑌 Δ𝑇Δ𝑇 − 2𝜆𝛼𝐾 Δ𝑇Δ𝑇 + 2𝜆𝛼𝐾 𝛼𝑌 Δ𝑇Δ𝑇Δ𝑇

𝑆 ≈ 𝑆0 ∙ 1 + 𝛼𝑠 Δ𝑇 avec 𝛼𝑠 = 𝛼𝐾 − 𝛼𝑌 − 2𝜆 𝛼𝑠 = 3,4 ∙ 10−4 𝐶 −1

c. La température évolue autour de la valeur de référence de Δ𝑇 = ±25 °C.


o Quelle est l’erreur sur la valeur de la force mesurée, résultant de la variation de la température ?
Si la variation de température est de T=±25°C par rapport à T0 alors l’erreur sur la valeur de la force mesurée
Vmes correspond à la variation de la sensibilité engendrée par T:
𝑆 − 𝑆0 𝑆0 ∙ 1 + 𝛼𝑠 Δ𝑇 − 𝑆0 𝑆 − 𝑆0 𝑆 − 𝑆0
= = 𝛼𝑠 Δ𝑇 = 𝛼𝑠 Δ𝑇 = ±0.85%
𝑆0 𝑆0 𝑆0 𝑆0 72
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

d. La dérive thermique de la sensibilité est compensée au moyen d’une résistance métallique 𝑅𝑛 𝑇 placée en série avec
l’alimentation du pont.
o Déterminer l’expression de la tension de mesure en fonction de 𝐾, 𝑅, 𝑅𝑛 𝑇 et 𝜀 où 𝑅 est la nouvelle valeur de la
résistance des jauges au repos et 𝜀 la nouvelle déformation.
En plaçant une résistance métallique Rn(T) en série avec l’alimentation du pont de Wheatstone, Vmes devient :

𝑅1 𝑅3 − 𝑅2 𝑅4 𝑉𝑔 = 𝑅𝑛 𝐼𝑔 + 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵
gA 𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙ 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 et
𝑅1 + 𝑅2 𝑅3 + 𝑅4 1 1
𝐼𝑔 = 𝐼1 + 𝐼2 = + ∙ 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵
𝑅1 + 𝑅2 𝑅3 + 𝑅4

1 1
𝑉𝑔 = 𝑅𝑛 𝐼𝑔 + 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 = 𝑅𝑛 + ∙ 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 + 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵
𝑅1 + 𝑅2 𝑅3 + 𝑅4
𝑅1 𝑅3 − 𝑅2 𝑅4 𝑉𝑔
𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙
𝑅1 + 𝑅2 𝑅3 + 𝑅4 1 + 𝑅 𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3 + 𝑅4
𝑛 𝑅 +𝑅
1 2 𝑅3 + 𝑅4
𝑅1 𝑅3 − 𝑅2 𝑅4
𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝑉
𝑅1 + 𝑅2 𝑅3 + 𝑅4 + 𝑅𝑛 𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3 + 𝑅4 𝑔
B

𝑅1 = 𝑅3 = 𝑅 1 + 𝐾𝜀 𝑅2 1 + 𝐾𝜀 2 − 𝑅2 1 − 𝐾𝜀 2 𝑅𝐾𝜀
𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝑉𝑔 𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝑉
𝑅2 = 𝑅4 = 𝑅 1 − 𝐾𝜀 4𝑅2 + 4𝑅𝑅𝑛 𝑅 +𝑅𝑛 𝑔

73
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

e. En considérant l’expression de 𝜀0 , déterminer l’expression de 𝜀 au premier ordre en Δ𝑇 et la mettre sous la forme 𝜀 =


𝜀0 1 + 𝛼𝜀 Δ𝑇 .

𝐿 6𝑚𝑔 𝐿 3𝑚𝑔𝐿
𝜀0 = 𝜀// = 𝜀0 =
2 𝑌𝑎𝑒 2 2 𝑌𝑎𝑒 2

Ainsi lors d’une dérive de la température T par rapport à T0, la déformation s'écrit :
𝑌∆𝑇 = 𝑌0 1 + 𝛼𝑌 Δ𝑇 ∆𝑇 𝐿 3𝑚𝑔𝐿0 1 + 𝜆 Δ𝑇
𝜀// =𝜀=
𝐿∆𝑇 = 𝐿0 1 + 𝜆 Δ𝑇 2 𝑌0 1 + 𝛼𝑌 Δ𝑇 𝑎0 1 + 𝜆 Δ𝑇 𝑒0 2 1 + 𝜆 Δ𝑇 2

𝑒∆𝑇 = 𝑒0 1 + 𝜆 Δ𝑇
∆𝑇 𝐿 1 3𝑚𝑔𝐿0
𝑎∆𝑇 = 𝑎0 1 + 𝜆 Δ𝑇 𝜀//
2
= 𝜀0 ∙
1 + 𝛼𝑌 Δ𝑇 1 + 𝜆 Δ𝑇 2 avec 𝜀0 =
𝑌0 𝑎0 𝑒0 2

Approximation au 1er ordre en T de  :

∆𝑇 𝐿 1
𝜀// = 𝜀0 ∙ 2
= 𝜀0 1 − 𝛼𝑌 Δ𝑇 1 − 2𝜆 Δ𝑇 = 𝜀0 1 − 2𝜆 Δ𝑇 − 𝛼𝑌 Δ𝑇 + 2𝜆𝛼𝑌 Δ𝑇Δ𝑇
2 1 + 𝛼𝑌 Δ𝑇 1 + 𝜆 Δ𝑇

∆𝑇 𝐿
𝜀// = 𝜀0 1 + 𝛼𝜀 Δ𝑇 avec 𝛼𝜀 = −2𝜆 − 𝛼𝑌 𝛼𝑠 = 2,4 ∙ 10−4 𝐶 −1
2

74
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

f. La résistance au repos des jauges varie au premier ordre en :


𝑅 = 𝑅0 1 + 𝛼𝑅 Δ𝑇
Avec 𝑅0 = 1 000 Ω et 𝛼𝑅 = 10−4 °C −1 . La résistance de compensation 𝑅𝑛 𝑇 est une résistance de nickel telle que
𝑅𝑛 𝑇 = 𝑅𝑛0 1 + 𝛼𝑛 Δ𝑇 avec 𝛼𝑛 = 6. 10−3 °C −1
o Calculer l’expression de 𝑉𝑚𝑒𝑠 au premier ordre en Δ𝑇.
𝑅𝐾𝜀 𝑅0 1 + 𝛼𝑅 Δ𝑇 𝐾0 1 + 𝛼𝐾 Δ𝑇 𝜀0 1 + 𝛼𝜀 Δ𝑇 1 + 𝛼𝑅 + 𝛼𝐾 + 𝛼𝜀 Δ𝑇
𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝑉 𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝑉𝑔 𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔
𝑅 +𝑅𝑛 𝑔 𝑅0 1 + 𝛼𝑅 Δ𝑇 + 𝑅𝑛0 1 + 𝛼𝑛 Δ𝑇 𝑅0 + 𝑅𝑛0 + 𝑅0 𝛼𝑅 + 𝑅𝑛0 𝛼𝑛 Δ𝑇
𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 1 + 𝛼𝑅 + 𝛼𝐾 + 𝛼𝜀 Δ𝑇
𝑉𝑚𝑒𝑠 =
𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝑅 𝛼 + 𝑅𝑛0 𝛼𝑛 Δ𝑇
1+ 0 𝑅
𝑅0 + 𝑅𝑛0
𝑅0 𝛼𝑅 + 𝑅𝑛0 𝛼𝑛 Δ𝑇 𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 𝑅0 𝛼𝑅 + 𝑅𝑛0 𝛼𝑛 Δ𝑇
≪1 𝑉𝑚𝑒𝑠 = 1 + 𝛼𝑅 + 𝛼𝐾 + 𝛼𝜀 Δ𝑇 1 −
𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝑅0 + 𝑅𝑛0

𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 𝑅0 𝛼𝑅 + 𝑅𝑛0 𝛼𝑛 Δ𝑇 𝛼𝑅 + 𝛼𝐾 + 𝛼𝜀 𝑅0 𝛼𝑅 + 𝑅𝑛0 𝛼𝑛 Δ𝑇Δ𝑇


𝑉𝑚𝑒𝑠 = 1 + 𝛼𝑅 + 𝛼𝐾 + 𝛼𝜀 Δ𝑇 − −
𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝑅0 + 𝑅𝑛0

𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 𝑅0 𝛼𝑅 + 𝑅𝑛0 𝛼𝑛
𝑉𝑚𝑒𝑠 = 1 + 𝛼𝑅 + 𝛼𝐾 + 𝛼𝜀 − Δ𝑇
𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝑅0 + 𝑅𝑛0
𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 𝑅𝑛0 𝛼𝑅 − 𝛼𝑛
𝑉𝑚𝑒𝑠 = 1 + 𝛼𝐾 + 𝛼𝜀 + Δ𝑇
𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝑅0 + 𝑅𝑛0 75
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

g. En déduire la valeur à donner à 𝑅𝑛0 pour supprimer la dérive thermique de 𝑉𝑚𝑒𝑠 .


Pour supprimer la dérive thermique au 1er ordre en T de la tension de mesure Vmes, il faut que :

𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 𝑅𝑛0 𝛼𝑅 − 𝛼𝑛 𝑅𝑛0 𝛼𝑅 − 𝛼𝑛 𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔
𝑉𝑚𝑒𝑠 = 1 + 𝛼𝐾 + 𝛼𝜀 + Δ𝑇 𝛼𝐾 + 𝛼𝜀 + Δ𝑇 = 0 𝑉𝑚𝑒𝑠 =
𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝑅0 + 𝑅𝑛0

𝛼𝐾 + 𝛼𝜀
𝑅𝑛0 = 𝑅0 ∙ 𝑅𝑛0 = 61,5Ω
𝛼𝑛 − 𝛼𝐾 − 𝛼𝜀 − 𝛼𝑅

Pour que la compensation de la dérive thermique soit possible, il faut que : 𝛼𝑛 >> 𝛼𝐾 + 𝛼𝜀 + 𝛼𝑅 𝑅𝑛0 > 0)

h. Déterminer la nouvelle expression de la sensibilité 𝑆 ′ . L’écrire en fonction de la sensibilité 𝑆0 .


La nouvelle sensibilité S’ vérifie la relation :
𝑉𝑚𝑒𝑠 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 𝑅0 𝑅0 𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔
𝑆′ = = = 𝑆0 𝑆 ′ = 𝑆0 avec 𝑆0 = 𝑆0 = 1,5 ∙ 10−4 𝑉/𝑘𝑔
𝑚 𝑚 𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝑚
𝑆 ′ = 141𝜇𝑉/𝑘𝑔

La sensibilité est donc peu affectée par la correction de température apportée.

76
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

3- Défaut de réalisation
Lors du collage des jauges, une erreur de 𝛿𝐿 est faite sur la position de la jauge de résistance 𝑅1 celle-ci se trouvant collée
1 mm trop près du crochet.
a. Évaluer, à la température de référence, l’erreur relative entraînée sur la mesure.
A la température de référence T0, la tension de mesure est donnée par la relation suivante :
𝑅1 𝑅3 − 𝑅2 𝑅4
𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝑉 où Rn0 est la valeur de la résistance métallique Rn(T) à la
𝑅1 + 𝑅2 𝑅3 + 𝑅4 + 𝑅𝑛0 𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3 + 𝑅4 𝑔 température de référence.

Les résistance des jauges correctement collées sont données par :


𝑅1 = 𝑅0 1 + 𝐾0 𝜀0′ 𝑅2 = 𝑅0 1 − 𝐾0 𝜀0 𝜀0′ est la déformation de T1 due à son décalage lors de
𝑅3 = 𝑅0 1 + 𝐾0 𝜀0 𝑅4 = 𝑅0 1 − 𝐾0 𝜀0 son collage.
𝜷
𝐿 6𝑚𝑔 𝐿 3𝑚𝑔𝐿 2𝛿𝐿
𝜀0′ = 𝜀//
2
− 𝛿𝐿 =
𝑌𝑎𝑒 2 2
− 𝛿𝐿 + 𝜀0 =
𝑌𝑎𝑒 2
𝜀0′ = 𝜀0 1 −
𝐿
𝑅1 = 𝑅0 1 + 𝐾0 𝜀0 1 + 𝛽

𝑅02 4𝐾0 𝜀0 + 𝛽𝐾0 𝜀0 + 𝛽𝐾02 𝜀02 4 + 𝛽 + 𝛽𝐾0 𝜀0 𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 4 + 𝛽 1 + 𝐾0 𝜀0


𝑉𝑚𝑒𝑠 = 2 𝑉𝑔 = 𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 = ∙
𝑅0 4 + 2𝛽𝐾0 𝜀0 + 𝑅0 𝑅𝑛0 4 + 𝛽𝐾0 𝜀0 4 𝑅0 + 𝑅𝑛0 + 𝛽𝐾0 𝜀0 2𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝑅0 + 𝑅𝑛0 4 + 𝛽𝐾 𝜀 2𝑅0 + 𝑅𝑛0
0 0 𝑅 +𝑅
0 𝑛0
𝛽
𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 4 + 𝛽 1 + 𝐾0 𝜀0 𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 1 + 1 + 𝐾0 𝜀0
𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙ = ∙ 4
𝑅0 + 𝑅𝑛0 4 + 𝛽𝐾 𝜀 2𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝑅𝑛 + 𝑅𝑛0 𝛽𝐾 𝜀 2𝑅 + 𝑅𝑛0
0 0 𝑅 +𝑅 1+ 0 0 0
0 𝑛0 4 𝑅0 + 𝑅𝑛0 77
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

3- Défaut de réalisation
Lors du collage des jauges, une erreur de 𝛿𝐿 est faite sur la position de la jauge de résistance 𝑅1 celle-ci se trouvant collée
1 mm trop près du crochet.
a. Évaluer, à la température de référence, l’erreur relative entraînée sur la mesure.
A la température de référence T0, la tension de mesure est donnée par la relation suivante :
𝛽
𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 4 + 𝛽 1 + 𝐾0 𝜀0 𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 1 + 1 + 𝐾0 𝜀0
𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙ = ∙ 4
𝑅0 + 𝑅𝑛0 4 + 𝛽𝐾 𝜀 2𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝑅𝑛 + 𝑅𝑛0 𝛽𝐾 𝜀 2𝑅 + 𝑅𝑛0
0 0 𝑅 +𝑅 1+ 0 0 0
0 𝑛0 4 𝑅0 + 𝑅𝑛0

𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 𝛽 𝛽𝐾0 𝜀0 2𝑅0 + 𝑅𝑛0


𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙ 1 + 1 + 𝐾0 𝜀0 1−
𝑅𝑛 + 𝑅𝑛0 4 4 𝑅0 + 𝑅𝑛0

𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 𝛽 𝛽𝐾0 𝜀0 2𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝛽𝐾0 𝜀0 2𝑅0 + 𝑅𝑛0 𝛽


𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙ 1 + 1 + 𝐾0 𝜀0 − − 1 + 𝐾0 𝜀0
𝑅𝑛 + 𝑅𝑛0 4 4 𝑅0 + 𝑅𝑛0 4 𝑅0 + 𝑅𝑛0 4

𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 𝛽 𝛽𝑅0 𝐾0 𝜀0
𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙ 1+ −
𝑅𝑛 + 𝑅𝑛0 4 4 𝑅0 + 𝑅𝑛0

78
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

3- Défaut de réalisation
Lors du collage des jauges, une erreur de 𝛿𝐿 est faite sur la position de la jauge de résistance 𝑅1 celle-ci se trouvant collée
1 mm trop près du crochet.
a. Évaluer, à la température de référence, l’erreur relative entraînée sur la mesure.

Notons que pour K0=2, R0=1000, Rn0=61 et que l’évaluation de la valeur maximale de e0 est obtenue pour m=mMax avec :
𝜎ℓ
𝜀0 = 𝜀0 = 1,5 ∙ 10−2
4𝑌
𝐾0 𝜀0 𝑅0
Nous pouvons ainsi effectuer une évaluation de l’ expression = 2,8 ∙ 10−2
𝑅0 + 𝑅𝑛0

On constate que : 𝛽 𝛽𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝛽 𝛽


≫ ≫ 2,8 ∙ 10−2 ∙
4 4 𝑅0 + 𝑅𝑛0 4 4

Le defaut de réalisation est donc


𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 𝛽 2𝛿𝐿 responsable de l’erreur relative
La relation de Vmes peut donc s’écrire : 𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙ 1+ avec 𝛽 =−
𝑅𝑛 + 𝑅𝑛0 4 𝐿 –dL/(2L) sur la valeur Vmes, avec
dL=1mm et L=25cm
𝑅0 𝐾0 𝜀0 𝑉𝑔 𝛿𝐿
𝑉𝑚𝑒𝑠 = ∙ 1− 𝛽 = −0,2%
𝑅𝑛 + 𝑅𝑛0 2𝐿

79
Les capteurs extensiométriques
Exercice TD n°2 – Système de pesée à jauges d’extensométrie piézorésistives

b. Montrer qu’il est possible de résoudre le problème précédent en adoptant une poutre de forme triangulaire, la
déformation est alors identique sur toute la longueur.
Considérons une poutre triangulaire dont le coté de dimension a est scellé dans un bâti, et l’extrémité du coté
de la charge est élargie de façon à ce que la poutre puisse résister à l’effort tranchant et que l’on puisse fixer le
crocher comme représenté ci-dessous:
L
L0
Bâti
x Poutre triangulaire vue de dessus
a
a(x)
y

𝑀𝑓
La contrainte s à la surface de la poutre s’écrit toujours : 𝜎 𝑥 = ±𝑒
3
2𝐼
𝑒
Avec le moment quadratique I : 𝐼 = 𝑎 𝑥)
12
Où le moment de flexion en x, Mf(x) s’écrit toujours Mf(x)=Px. En revanche, l’expression du moment d’inertie I change
car la largeur a(x) est variable et s’écrit tant que x>L0:
𝑎 𝑥) 𝑎 𝑎 𝑃𝐿
= 𝑎 𝑥) = 𝑥 ∙ 𝜎 𝑥 = ±6 2
𝑥 𝐿 𝐿 𝑎𝑒
Conclusion: tant que x>L0, la contrainte et par conséquent la mesure de la masse m accrochée, sont indépendantes de
la cote x où ont été collées les jauges. 80
Les capteurs extensiométriques : déformation / forces / accélération / couple

Plan du cours :
- Introduction sur les capteurs extensiométriques
- Principes des capteurs extensiométriques
- Jauges semi-conductrices
- Jauges métalliques
- Compensation par montage push pull
- Compensation par montage potentiométrique
- Compensation par pont de Wheatstone
- Exemple : capteurs de force
- TD n°2

Objectifs :
- Savoir calculer une contrainte
- Comprendre comment fonctionne une jauge extensiométrique
- Etre capable d’utiliser une jauge extensiométrique
- Savoir mesurer les déformations
- Comprendre le principe de compensation des déformations parasites
- Dérives thermiques et calculs d’erreurs
- Linéarisation
81
Les capteurs extensiométriques
7- Annexes

Annexes
82
Les capteurs extensiométriques
7- Annexes

Définition : Une force est une grandeur vectorielle. Elle est donc caractérisée par une intensité, par une
direction et par un sens, et par son unité. On peut donc être amené à la projeter sur un repère et donc
à lui associer trois scalaires ! Dans le système international (SI) et en hommage à Newton, l’unité est le
Newton (N). 1 Newton est la force nécessaire pour augmenter la vitesse de 1m.s-1 d’un objet de 1kg en
1s. [N] = [kg.m.s-²]

4 forces fondamentales dans l’Univers

(1) La force gravitationnelle : elle est liée à l’interaction gravitationnelle que subit une masse m dans
un champ de gravitation G. Tout point matériel A de masse mA exerce sur un point matériel B de
masse mB une force attractive, appelée force gravitationnelle ou de gravitation :

 m A  mB AB  
F  G    P  m g
AB 2 AB
avec G = 6,673.10-11 m3.kg-1.s-2 la constante de gravitation (ou constante de Cavendish). Ainsi pour
considérer qu’un point matériel ne subit aucune force, il faut qu’il soit infiniment éloigné de tout autre
objet matériel. Il est donc clair qu’il ne peut exister de situations dans lesquelles un objet ne subit pas
de forces. Ces forces sont toujours attractives, proportionnelles à la constante de gravitation
universelle.

83
Les capteurs extensiométriques
7- Annexes

(2) La force électromagnétique : elle est liée à l’interaction électromagnétique qui s’exerce sur une
charge q en mouvement selon une vitesse :

 
   
F  q. EM   M / R  BM aussi appelée force de Lorentz

Cette force est la contribution de deux effets :


- Force due à la présence d’un champ électrique E
- Force due à la présence d’un champ magnétique B au point M où se trouve la particule.

Son intensité est beaucoup plus grande que la force gravitationnelle. La différence entre ces deux
forces est qu’une masse positive induit des forces gravitationnelles qui s’ajoutent (à longue distance,
même faible, elle explique pourquoi la Terre reste sur son orbite comme le soleil dans notre galaxie).
Par contre, pour les forces électromagnétiques, cela dépend de la charge q. Les forces peuvent donc
soit s’ajouter, soit se neutraliser suivant le signe de la charge.

Rq : Jusqu’au 19ème Siècle, on pensait que ces deux effets n’avaient aucun lien. En 1820, le Danois H. C.
Oersted provoqua une véritable électrochoc en démontrant expérimentalement qu’un fil conducteur
parcouru par un courant électrique faisait dévier une aiguille aimantée. Le courant électrique créait
donc un champ magnétique. En 1831, Faraday montra qu’un champ magnétique transitoire créait un
courant. C’est le phénomène d’induction (le champ magnétique peut induire un courant). On peut alors
produire de l’électricité !
« Tout courant électrique plongé dans un champ magnétique est soumis à une force ».
84
Les capteurs extensiométriques
7- Annexes

(3) La force nucléaire forte : cette force assure la cohésion du noyau atomique (force entre nucléons,
c'est-à-dire entre protons, neutrons et entre quarks). Elle maintient les protons ensembles malgré la
répulsion électromagnétique. C’est une force à courte portée car elle n’agit pas hors du noyau. Elle lie
les quarks pour former les neutrons et les protons et lie les protons entre eux. De simples
considérations d’ordres de grandeur imposent de toujours négliger les forces de gravitation et de
pesanteur dans le cas des particules élémentaires.

(4) La force nucléaire faible : cette force est 106 (un million) fois plus faible que la force nucléaire forte.
Sa portée est la plus courte puisqu’elle agit à 10-17 mètres, c'est-à-dire pratiquement au contact de deux
particules. Elle est à l’origine des réactions thermonucléaires (dans le soleil et dans les étoiles),
puisqu’elle participe aussi à l’origine de la radioactivité. Elle participe à la transformation de l’hydrogène
en hélium par un processus de transformation neutrons->protons. Sans elle, pas de chaleur et donc pas
de vie.

Intensité Portée

Interaction forte (nucléaire) 104 ~ 10-14

Interaction électromagnétique 102 Illimitée

Interaction faible (nucléaire) 10-2 ~ 10-17

Interaction gravitationnelle 10-34 Illimitée

85
Les capteurs extensiométriques
7- Annexes

Force de Lorentz

Propriétés :
Notation : F
Unité : Newton (N)
Direction : perpendiculaire à v et à B.
Sens : le trièdre (qv,B,F) direct (règle de la main droite)

Une particule de charge q en mouvement à la vitesse v dans un champ électrique B est soumise à une
force électromagnétique de Lorentz :
  
F  q B 86
Les capteurs extensiométriques
7- Annexes

Force de Laplace

I Fm

Pouce : sens de F
Index : sens de I
Majeur : sens de B
Propriétés :
Notation : F
Unité : Newton (N)
Direction : perpendiculaire à B et à d
Sens : règle de la main droite

Action du champ magnétique sur un élément de circuit rectiligne de longueur L et


parcouru par un courant I. L’élément d est soumis à la force dF
  
dF  I  d   B 87
Les capteurs extensiométriques
7- Annexes

Force de Laplace

Expérience des Rails de Laplace


Un conducteur mobile de
longueur l

parcouru par un courant I


S Fm
I
B
l et placé dans un champ
magnétique B
N
est soumis à une force magnétique
Fm
B

I Fm I , B et Fm forment un trièdre direct

Fm = B.I.l

88
Les capteurs extensiométriques
7- Annexes

Force Electromotrice induite

Expérience 1 : Expérience 2 :

• aimant droit tournant dans un plan horizontal


devant une bobine • deux bobines sur le même axe
• bornes de la bobine reliées à un oscilloscope • Bobine1 parcourue par un courant, Bobine2 non

Apparition d’un signal alternatif quand l’aimant tourne Pas de tension aux bornes de B2 si B1 constant
fréquence = fréquence de rotation Fem aux bornes de B2 si B1 varie
tensions aux bornes du circuit

Une force électromotrice est induite dans le circuit soit parce qu’il y a déplacement relatif du circuit et
de la source de champ, soit parce que le champ magnétique est variable. On appelle ce phénomène
induction magnétique. La source de champ est appelée l’inducteur. On appelle induit le circuit ou
l’élément de circuit aux bornes duquel apparaît la fem.
89
Les capteurs extensiométriques
7- Annexes

90
Les capteurs extensiométriques
7- Annexes

Conversion par variation de capacité

Variation de l’épaisseur Variation différentielle de capacité


La différence de pression entraîne la variation de Les pressions P1 et P2 sont transmises par
l'épaisseur entre les conducteurs, d'où une l'intermédiaire d'une huile de silicone à la
variation de la capacité de la cellule. membrane déformable, ce qui entraîne une
variation de la capacité entre les armatures et la
membrane déformable.

 
- faible masse - sensibilité à la température
- peu sensible aux accélérations - sortie haute impédance
91
Les capteurs extensiométriques
7- Annexes

Conversion par variation d’inductance Conversion par effet piézo-électrique


Les structures piézo-électriques utilisées comme
 - faible hystérésis corps d'épreuve assurent directement la
transformation de la contrainte, produite par
- très bonne résolution
- signal de sortie élevé l'application d'une pression P, en une charge
électrique Q.

 - sensibilité aux chocs et aux vibrations.  - excellente réponse en fréquence


- miniaturisation
- sensibilité à la température;
 - nécessite un câble de liaison de faible bruit

Des structures piézo-électriques tubulaires ont été développées sous forme de câble coaxial blindé.
Elles permettent la mesure de faibles variations de pressions en milieu haute pression ou pour le
contrôle de trafic. 92

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