Tacoma narrows
bridge, state of
Washington, USA
Collapse of bridge
7/11/1940
www.youtube.com/
watch?v=Rmfl2kFe
Tiendra pas ! NPM
SOMMAIRE
1. Contexte général et domaines d’application ............................................................................................................... 2
2. Hypothèses et modélisation ........................................................................................................................................ 3
2.1 Définition d’une poutre ....................................................................................................................................... 3
2.2 Propriétés des matériaux ................................................................................................................................... 3
2.3 Hypothèses fondamentales de la RDM .............................................................................................................. 4
2.3.1. Principe de St Venant ................................................................................................................................. 4
2.3.2. Hypothèses de Navier-Bernoulli ................................................................................................................. 4
2.4 Conditions aux limites ........................................................................................................................................ 4
2.4.1. Les actions mécaniques extérieures appliquées sur la poutre ................................................................... 5
2.4.2. Modélisation des appuis ............................................................................................................................. 6
3. Équilibre statique de la poutre, actions aux appuis ..................................................................................................... 6
3.1 Méthode de résolution ........................................................................................................................................ 6
3.2 Exercice 1 : poutre sur 2 appuis, avec une charge verticale .............................................................................. 6
3.3 Exercice 2 : poutre encastrée, avec une charge inclinée ................................................................................... 7
3.4 Exercice 3 : poutre sur 2 appuis, avec une charge répartie ............................................................................... 7
4. Étude RDM d’une poutre, torseur de cohésion ........................................................................................................... 8
4.1 Coupure fictive ................................................................................................................................................... 8
4.2 Définition du torseur de cohésion dans ce cours ................................................................................................ 8
4.3 Démarche à suivre ............................................................................................................................................. 8
4.4 Identification du nombre de tronçons à étudier................................................................................................... 9
4.5 formes particulières du torseur de cohésion, cas des sollicitations simples ....................................................... 9
4.6 Diagrammes des sollicitations .......................................................................................................................... 10
5. Applications .............................................................................................................................................................. 10
5.1 Exercice 4 : poutre encastrée, avec une charge verticale ................................................................................ 10
5.2 Exercice 5 : poutre sur 2 appuis, avec une charge verticale (suite exercice 1) ................................................ 11
6. Notion de contraintes ................................................................................................................................................ 11
6.1 Définition .......................................................................................................................................................... 11
6.2 Contrainte normale 𝜎⃗ et contrainte tangentielle 𝜏⃗ ............................................................................................. 11
6.3 Exemples de répartitions des contraintes dans la coupure fictive .................................................................... 11
6.4 Concentration de contraintes (« accidents » géométriques) ............................................................................ 12
6.5 Notion de contrainte équivalente ...................................................................................................................... 12
7. Annexes .................................................................................................................................................................... 13
7.1 Essai de traction et principales caractéristiques mécaniques........................................................................... 13
7.2 Extensométrie et jauges de déformation résistives .......................................................................................... 14
7.3 Les 2 stratégies de recherche du torseur de cohésion ..................................................................................... 15
7.4 Exercices d’application ..................................................................................................................................... 16
Pièce tridimensionnelle : maillage du Plaque mince : coque de téléphone, Poutre : appui sur poignée Comax et
pied du robot Nao (100000 éléments) simulation comportement au choc allongement vertical capteur de force
L’objectif de ce cours est de fournir les principales démarches de raisonnement et relations utiles en résistance des
matériaux, pour dimensionner des éléments mécaniques de type « poutre » à partir d’un cahier des charges donné.
Vocabulaire et contexte associés :
les pièces mécaniques pouvant être traitées en RDM sont appelées « POUTRES » ;
les mécanismes composés de plusieurs poutres sont appelés « structures » ;
les démarches de résolution donnent au concepteur la possibilité de mettre en relation les types de
sollicitations, les caractéristiques des matériaux utilisés et le dimensionnement de la structure ;
à partir d’un modèle CAO, les logiciels basés sur la méthode des éléments finis (maillage de la pièce en petits
éléments) permettent de visualiser par colorimétrie (du bleu au rouge) et quantifier, les contraintes et
déformations des structures ;
l’extensométrie et la photoélasticimétrie sont des moyens d’investigation expérimentaux des déformations et
contraintes des structures.
−𝐹⃗ 𝐹⃗
5m
Essai contrôle déformation aile A350 sous effort égal à 1,5 fois Simulation crash test structure kart avec pare-choc
effort maxi en vol (Vkart = 40 km/h) sur mur
2. HYPOTHESES ET MODELISATION
La RDM permet d’avoir une première approche quantitative sur le dimensionnement et sur le comportement d’une
structure soumise à des actions mécaniques. Des objectifs différents peuvent être envisagés :
résister aux différentes contraintes (câbles, arbres de transmission, dentures d’engrenage…) ;
un élément doit casser à partir d'un certain seuil de contraintes (goupilles de sécurité …) ;
une limite à la déformation est imposée (rigidité d’une structure, conditions d’engrènement…) ;
une déformation minimale est fixée (amortissements par ressorts, mesure d’effort par déformation…) .
Les études de RDM ne peuvent être envisagées que si les hypothèses suivantes sont respectées :
Joint de
grain
Grain
Vue à l’échelle mésoscopique du béton :
Structure microscopique d’un bois de Grains et joints de grains d’un matériau mélange de ciment, granulat (graviers, sable…),
type résineux métallique d’eau et d’adjuvants
Les matériaux pris en compte en RDM sont supposés continus, homogènes, isotropes et avec un comportement
élastique linéaire :
continus, les discontinuités microscopiques dues à la nature des matériaux de construction
sont négligées ; F (N)
homogènes, le matériau est le même dans toute la masse (mais bois, béton, sont non
homogènes) ;
isotropes, les propriétés physiques sont les mêmes dans toutes les directions de l’espace
(mais câbles, bois, tous les matériaux fibrés, sont non isotropes) ;
les matériaux doivent également avoir un comportement élastique linéaire, c'est-à-dire qu’ils ΔL (mm)
doivent retrouver entièrement leur forme originale après avoir subi un cycle de
charge/décharge. Ceci est évidemment valable dans le domaine élastique. Matériau avec comportement
élastique linéaire
décalage
Pas de décalage
les sections droites le long de la fibre moyenne restent planes et normales à la ligne moyenne après
déformation de la poutre. En réalité, les sections droites ne peuvent pas rester planes mais subissent un
gauchissement.
Avec l’hypothèse de petites déformations Sans l’hypothèse de petites déformations
En résumé, simplification des déformations dans le cas de problèmes plan (𝑥⃗, 𝑦⃗) :
𝑦⃗
𝑥⃗ 𝐺
𝑂 (𝑆) 𝐴 Déplacements de la section (S)
𝑧⃗
de G en G’ :
𝑦⃗ - translation dans la direction 𝑥⃗
𝑑𝑣
𝜃𝑧 = notée u
𝑥⃗ (𝑆) 𝐺 u 𝑑𝑥
𝐴 - translation dans la direction 𝑦⃗
𝑧⃗ 𝑂 v notée v
𝐺′ (𝑆′) - rotation autour de l’axe 𝑧⃗
notée 𝜃𝑧
Représentations et notations :
notation vectorielle pour définir tout type de charges. Ainsi, dans une base (𝑥⃗, 𝑦⃗, 𝑧⃗) :
𝑦⃗
𝐴⃗1→𝑃
o une charge concentrée au point A, du solide 1 sur la poutre P, pourra s’écrire 𝑥⃗
𝑿𝑨
⃗⃗⃗𝟏→𝑷 = |𝒀𝑨
dans un cas quelconque : 𝑨 A
𝒁𝑨
𝑦⃗
o une charge linéique pourra être notée 𝑞⃗, en N/m, et la charge totale sera : 𝑞⃗
𝒙𝑩 𝑥⃗
⃗⃗⃗ ⃗⃗ · 𝒅𝒙
𝑸=∫ 𝒒
𝒙𝑨 A B
o un moment, exercé par le solide 2 sur la poutre P, pourra être noté 𝐶⃗2→𝑃 soit dans un cas quelconque :
𝑦⃗ 𝑦⃗ 𝑳𝑪
𝐶⃗2→𝑃 ⃗𝑪⃗𝟐→𝑷 = |𝑴𝑪
𝐶⃗2→𝑃 𝑥⃗ 𝑥⃗
ou 𝑵𝑪
A A
⃗⃗⃗⃗𝑩 = 𝑴
𝑴 ⃗⃗⃗⃗𝑨 + 𝑩𝑨
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑹
⃗⃗⃗𝑨 ou ⃗⃗⃗⃗𝑩 ‖ = 𝑹𝑨 × 𝒅
méthode du bras de levier ‖𝑴
si une écriture sous forme de torseur est privilégiée, respecter l’écriture d’un torseur statique :
𝑋𝐶 𝐿𝐶
𝑅⃗⃗3→𝑃 𝑋 · 𝑥⃗ + 𝑌𝐶 · 𝑦⃗ + 𝑍𝐶 · 𝑧⃗
𝐶 }
{𝑇3→𝑃 = { } = { 𝐶 } = { 𝑌𝐶 𝑀𝐶 }
⃗⃗⃗𝐶,3→𝑃
𝑀 𝐿 · 𝑥⃗ + 𝑀𝐶 · 𝑦⃗ + 𝑁𝐶 · 𝑧⃗
𝐶 𝐶
𝐶 (𝑥⃗,𝑦
⃗⃗,𝑧⃗) (𝑥⃗,𝑦
⃗⃗,𝑧⃗) 𝑍
𝐶 𝐶
𝑁𝐶
(𝑥⃗,𝑦
⃗⃗,𝑧⃗)
Résultante Moment
𝑿𝑪 𝟎
Cas d’un problème plan (𝒙 ⃗⃗) : {𝑻𝑪𝟑→𝑷 } = {𝒀𝑪
⃗⃗, 𝒚 𝟎}
𝑪
𝟎 𝑵𝑪
(𝒙
⃗⃗,𝒚
⃗⃗,𝒛
⃗⃗)
Articulation 𝑦⃗
L’articulation représentée est équivalente, 𝑥⃗ B Poutre P 𝐗 𝐁 · 𝐱⃗⃗ + 𝐘𝐁 · 𝐲⃗
. {𝑻𝑩
𝐞𝐱𝐭→𝑷 } = { }
dans le plan, à une liaison pivot d’axe 𝑧⃗ 𝑧⃗ ⃗⃗
𝟎
𝑩 ⃗⃗,𝒚
(𝒙 ⃗⃗,𝒛
⃗⃗)
Encastrement 𝑦⃗
⃗⃗ + 𝒀𝑪 · 𝒚
𝑿𝑪 · 𝒙 ⃗⃗
𝑥⃗ C Poutre P {𝑻𝑪𝐞𝐱𝐭→𝑷 } = { }
. 𝑵𝑪 · ⃗𝒛⃗
𝑧⃗ 𝐂 (𝒙
⃗⃗,𝒚
⃗⃗,𝒛
⃗⃗)
𝐿
Q1. De manière générale, définir les actions mécaniques
aux appuis en A et B.
Q2. En appliquant le principe de résolution proposé au chapitre précédent, déterminer les inconnues aux appuis en
fonction de 𝐹. 𝑦⃗0
Poutre P isolée : A Poutre P 𝑥⃗0
B
C
𝑦⃗0 𝐹⃗
BAME sur la poutre :
A Poutre P B 𝑥⃗0
C
X · x⃗⃗ + YA · y⃗⃗0
𝐴
En A, action du bâti sur la poutre P : {𝑇ext→𝑃 }= { A 0 }
A
⃗0⃗
Y · y⃗⃗
𝐵
En B, action du bâti sur la poutre P : {𝑇ext→𝑃 }= { B 0}
B
⃗⃗
0
−F · y⃗⃗0
En C, action de 𝐹⃗ sur la poutre P : {𝑇⃗F𝐶⃗→𝑃 } = { }
C
⃗⃗
0
𝐴⃗𝑒𝑥𝑡→𝑃 + 𝐵 ⃗⃗𝑒𝑥𝑡→𝑃 + 𝐹⃗ = 0 ⃗⃗
𝐴
PFS en A : A{𝑇ext→𝑃 𝐵
} + A{𝑇ext→𝑃 } + {𝑇F⃗𝐶⃗→𝑃 } = {0} , soit {
A ⃗⃗⃗𝐴 (𝐴⃗𝑒𝑥𝑡→𝑃 ) + 𝑀
𝑀 ⃗⃗⃗𝐴 (𝐵
⃗⃗𝑒𝑥𝑡→𝑃 ) + 𝑀
⃗⃗⃗𝐴 (𝐹⃗ ) = 0
⃗⃗
TRS sur 𝑥⃗ : X A = 0
TRS sur 𝑦⃗ : YA + YB − F = 0
2
TMS sur 𝑧⃗ : 0 − 3 𝐿 · 𝐹 + 𝐿 · 𝑌𝐵 = 0
𝟐 𝟏
On obtient : 𝒀𝑩 = 𝑭 ; 𝒀𝑨 = 𝑭 et 𝐗 𝐀 = 𝟎
𝟑 𝟑
𝟏 𝟐
⃗⃗𝟎
𝑭·𝒚 ⃗⃗𝟎
𝑭·𝒚
D’où {𝑻𝑨𝒆𝒙𝒕→𝑷 } = {𝟑 } et {𝑻𝑩
𝒆𝒙𝒕→𝑷 } = {𝟑 }
𝑨 ⃗⃗
𝟎 𝑩 ⃗⃗
𝟎
𝑵 𝑴𝒕
{ } 𝑻
Ecriture simplifiée du torseur de cohésion : 𝑻𝒄𝒐𝒉 = { 𝒚 𝑴𝒇𝒚 } , avec
𝑻𝒛 𝑴𝒇𝒛
𝑮 𝑩𝑳
Forme d’écriture à mémoriser, à comprendre et à interpréter dans un contexte réel ou d’un modèle (paragraphe
4.5 page 9).
4.3 Démarche à suivre
vérifier que toutes les actions mécaniques exercées sur la poutre sont connues. Suivre la démarche du chapitre
précédent sinon ;
réaliser une coupure fictive en positionnant le point G et une base locale (similaire à la base globale si possible) ;
isoler la partie P- puis appliquer le PFS. En déduire les composantes du torseur de cohésion. Selon le type de
poutre à étudier, une autre stratégie est possible : isoler la partie P+ puis appliquer le PFS. En déduire les
composantes du torseur de cohésion. ATTENTION rappel : {𝑻𝒄𝒐𝒉 } = {𝑻𝑷+→𝑷− } ;
rechercher un nouveau torseur de cohésion si présence d’un nouvel appui ou d’une nouvelle charge.
𝑦⃗0 𝑦⃗0 𝑝⃗ 𝐹⃗
A B 𝐹⃗ 𝑥⃗0 O A B 𝑥⃗0
𝑥⃗0 C
A B
Tronçon OA {𝑇𝑐𝑜ℎ
𝑂𝐴 }
Tronçon AB {𝑇𝑐𝑜ℎ
𝐴𝐵 }
Tronçon AB {𝑇𝑐𝑜ℎ
𝐴𝐵 }
Tronçon AC {𝑇𝑐𝑜ℎ
𝐴𝐶 }
𝑦⃗0 𝐶⃗ 𝟎 𝐌𝐭
TORSION {𝑻𝒄𝒐𝒉 } = {𝟎 𝟎}
G 𝑥⃗0 Autour de l’axe 𝑥⃗ = 𝑥⃗0
𝑮 𝟎 𝟎 𝑩𝑳
𝑦⃗0 𝟎 𝟎
𝐶⃗ FLEXION pure
G 𝑥⃗0 {𝑻𝒄𝒐𝒉 } = {𝟎 𝟎 }
𝑁 = 0, 𝑇 = 0, 𝑀𝑓 ≠ 0 𝟎 𝑴𝒇𝒛
𝑮 𝑩𝑳
𝑦⃗0 𝐹⃗ 𝑵 𝟎
G FLEXION plane {𝑻𝒄𝒐𝒉 } = {𝑻𝒚 𝟎 }
𝑥⃗0 𝑁 ≠ 0, 𝑇 ≠ 0, 𝑀𝑓 ≠ 0 𝟎 𝑴𝒇𝒛
𝑮 𝑩𝑳
Exemple : nommer les sollicitations subies par les pièces repérées ci-dessous
Fût 2 :
D
3
A B C
Tirant 3 :
1
2
4
Câble de levage 4 :
5. APPLICATIONS
Q1. Déterminer sous forme de torseurs toutes les actions mécaniques extérieures exercées sur la poutre P, en fonction
des données du problème.
𝑭·𝒚⃗⃗𝟎 𝑋 · 𝑥⃗ + 𝑌𝑂 · 𝑦⃗0
{𝑻𝑨𝑭⃗⃗→𝑷 } = { 𝑂
} et {𝑇𝑒𝑥𝑡→𝑃 }= { 𝑂 0 }; 𝐵𝑔𝑙𝑜𝑏𝑎𝑙𝑒 = 𝐵𝑙𝑜𝑐𝑎𝑙𝑒
𝑨
⃗
𝟎⃗ 𝑂
𝑁𝑂 · 𝑧⃗0
PFS en O : TRS sur 𝑥⃗0 : 𝑋𝑂 = 0
TRS sur 𝑦⃗0 : 𝑌𝑂 + 𝐹 = 0 ⇔ 𝑌𝑂 = −𝐹
⃗⃗𝟎
−𝑭 · 𝒚 ⃗⃗
−𝑭 · 𝒚
TMS sur 𝑧⃗0 : 𝑁𝑂 + 𝐿𝐹 = 0 ⇔ 𝑁𝑂 = −𝐿𝐹 d’où {𝑻𝑶
𝒆𝒙𝒕→𝑷 } = { } = { }
𝑶
−𝑳𝑭 · 𝒛⃗⃗𝟎 𝑶
−𝑳𝑭 · 𝒛⃗⃗
𝑩𝒈 𝑩𝒍
Q2. Etablir le torseur de cohésion au sein de la poutre P. En déduire le type de sollicitation subie par la poutre.
𝟎 𝟎
{𝑻𝒄𝒐𝒉 } = {𝐅 𝟎 }
𝑮
𝟎 𝑭 · (𝑳 − 𝒙)
𝑩𝑳
5.2 Exercice 5 : poutre sur 2 appuis, avec une charge verticale (suite exercice 1)
On donne le modèle de poutre suivant : Données : Hypothèse :
𝐴𝐵 = 𝐿 = 300 𝑚𝑚 ; 𝐹 = 500 𝑁 Problème plan (𝑥⃗0 , 𝑦⃗0 )
𝑦⃗0 𝐹⃗
A Poutre P B 𝑥⃗0
Consigne : reprendre les questions de l’exercice 4 précédent
C pour déterminer les torseurs de cohésion dans les 2 tronçons
2 AC et CB. Tracer les diagrammes de sollicitations
𝐿
3 correspondants.
(réfléchir sur la stratégie à mettre en œuvre pour établir le torseur
𝐿 de cohésion dans le tronçon CB).
6. NOTION DE CONTRAINTES
6.1 Définition
Les efforts de cohésion dont on connait les éléments de réduction
au point G, représentent les actions mécaniques que la partie P+ ⃗⃗⃗⃗⃗
∆𝑓
d’une poutre P exercent sur la partie P- à travers la section droite M
fictive (S). Ligne moyenne 𝑛⃗⃗
∆𝑆
La loi de répartition dans (S) de ces efforts élémentaires est de la poutre P
+
inconnue. G
Notons ⃗⃗⃗⃗⃗
∆𝑓 l’action mécanique élémentaire au point M et ∆𝑆
(S)
l’élément de surface entourant ce point. Soit 𝑛⃗⃗ la normale en M,
orientée positivement vers l’extérieur au plan de la section (S).
On appelle vecteur contrainte en M, relativement à la surface élémentaire ∆𝑆, orientée par la normale extérieure 𝑛⃗⃗, le
vecteur noté 𝐶⃗(𝑀, 𝑛⃗⃗) tel que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∆𝒇 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝒇
⃗⃗(𝑴, 𝒏
𝑪 ⃗⃗) = 𝐥𝐢𝐦 =
∆𝑺→𝟎 ∆𝑺 𝒅𝑺
Dans le système international d’unités, l’unité d’une contrainte est le Pascal : 1 Pa = 1 N/m²
Les dimensions de cette unité n’étant pas bien adaptées aux valeurs numériques associées aux calculs RDM, on
utilisera le plus souvent le Mégapascal : 1MPa = 106 Pa = 1 N/mm² ; et 1 Mpa ≈ 10 bar.
Selon le type de sollicitations à laquelle est soumise la poutre, la direction de la contrainte 𝐶⃗(𝑀, 𝑛⃗⃗) n’est pas portée
exclusivement que par la normale extérieure 𝑛⃗⃗ .
On appelle :
contrainte normale 𝜎⃗ (Sigma), la projection de 𝐶⃗(𝑀, 𝑛⃗⃗) sur la normale
extérieure 𝑛⃗⃗ ;
contrainte tangentielle 𝜏⃗ (Tau), la projection de 𝐶⃗(𝑀, 𝑛⃗⃗) sur le plan de la
facette ∆𝑆.
Soit ⃗𝑪⃗(𝑴, 𝒏 ⃗⃗ + 𝝉 · 𝒕⃗
⃗⃗⃗) = 𝝈 · 𝒏
Remarque : dans le cas d’une poutre dans laquelle la coupure fictive est portée par le repère local (𝐺, 𝑥⃗, 𝑦⃗, 𝑧⃗), nous ne
nous intéresserons qu’aux éléments de surface de normales 𝑛⃗⃗ = 𝑥⃗. En traction/compression seule la contrainte 𝜎⃗ portée
par 𝑥⃗ existe ; elle est positive en traction et négative en compression.
Traction et compression
La contrainte normale est uniforme sur toute la 𝑦⃗0
section et peut s’écrire : Poutre P 𝐹⃗
𝑁
𝜎𝑥 =
𝑆
N : effort normal (voir composantes torseur cohésion)
S : surface de la section de la poutre
Flexion simple
Au-dessus de la ligne moyenne, les fibres en
traction s’allongent ; et les fibres en compression 𝑦⃗0
situées en-dessous raccourcissent. Poutre P 𝑥⃗0
Torsion
La contrainte dans une section soumise à de la 𝑦⃗0
torsion augmente proportionnellement avec la 𝑥⃗0
Poutre P
distance à l’axe de la ligne moyenne.
La répartition des contraintes n’est pas ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡
uniforme, les fibres extérieures sont les plus
sollicitées.
7. ANNEXES
Coefficient de Poisson
Pour la grande majorité des matériaux, l’allongement ou la
𝚫𝑳
déformation longitudinale 𝜺𝒙 = 𝑳 > 0, s’accompagne d’une
𝟎
contraction ou déformation transversale sur les axes 𝑦⃗ et 𝑧⃗ de
𝚫𝑳′
la forme 𝜺𝑻 = < 0.
𝑳𝟎
Le coefficient de Poisson 𝝂 (nu), sans dimension, lie ces 2
𝜺
déformations : 𝝂 = − 𝑻.
𝜺𝒙
ΔV
Le changement de volume dû à la contraction du matériau
𝑉0
est donné par la relation valable uniquement pour de petites Illustration du coefficient de Poisson
𝚫𝐕 𝚫𝑳 (https://www.youtube.com/watch?v=hBnzrBhnzVo )
déformations : = (𝟏 − 𝟐𝝂) .
𝑽𝟎 𝑳𝟎
Acier, cuivre : 𝜈 = 0,3 ; caoutchouc : 𝜈 = 0,5 ; liège : 𝜈 = 0 ; matériaux auxétiques (téflon…) : 𝜈 < 0
𝜟𝑹 Δ𝐿 𝜟𝑳
= (1 + 2𝜈0 ) = 𝑲 · , avec 𝑲 = (𝟏 + 𝟐𝝂𝟎 ) coefficient de jauge (ou
𝑹𝟎 𝐿0 𝑳𝟎
facteur de jauge). Il dépend du métal employé ; il vaut environ 2 pour le
constantan (métal utilisé pour la fabrication des jauges, constitué de
45% de nickel et 55% de cuivre.
Jauge J1 Jauge J3
(résistance R1 (résistance R4
= R0 + ΔR) = R0 + ΔR)
)
Ve
Jauge J4
Jauge J2 (résistance R3
(résistance R2 = R0 - ΔR)
= R0 - ΔR) )
La mesure utilise un montage en pont de Wheatstone, pour pouvoir séparer par mesure différentielle la grandeur
utile, ici l’effort tranchant vertical F, de sollicitations parasites (température, effort normal...).
On alimente par une source Ve suivant la diagonale AC. À l'équilibre, la tension de sortie Vs entre B et D est nulle mais
la variation d'une quelconque des résistances modifie l’équilibre du pont, donc fait apparaître VS non nulle.
En négligeant les termes d'ordres supérieurs, pour de très faibles variations relatives de résistances), la sortie VS est
proportionnelle aux variations relatives ΔR/R0.
ΔR
Elle vaut ici : 𝑉𝑆 = 𝑉𝑒 ( )
𝑅0
Cette petite variation de la tension de sortie (généralement une amplitude totale de quelques mV à pleine charge) doit
être amplifiée par un conditionneur spécifique, pour élever le signal de sortie de quelques millivolts à une amplitude
standard 0-5V ou 0-10V. Une sortie courant de type 4-20mA et souvent retenue
𝐹⃗
𝑦⃗0
b) un nouveau tronçon de poutre est à étudier dès qu’une charge ou un nouvel appui apparaît le long de la poutre. Dans
la poutre étudiée, il faut donc rechercher le torseur de cohésion dans le tronçon AC, puis écrire un nouveau torseur de
cohésion dans le tronçon CB.
L
Torseur de cohésion dans le tronçon AC (0 x 2) :
Stratégie 1 : Stratégie 2 :
Partie P- isolée Partie P+ isolée
𝑦⃗0 𝑦⃗0
𝐹⃗
𝑦⃗ P+ P- 𝑦⃗
A P- G 𝑥⃗0 P+
𝑥⃗ G 𝑥⃗ B 𝑥⃗0
𝑥 C
𝑥
L
Torseur de cohésion dans le tronçon CB (2 x L) :
Stratégie 1 : Stratégie 2 :
Partie P- isolée Partie P+ isolée
𝑦⃗0
𝐹⃗
P+ 𝑦⃗0
𝑦⃗
P- P- 𝑦⃗
A G 𝑥⃗ 𝑥⃗0
G 𝑥⃗ P+ B 𝑥⃗0
C
𝑥
𝑥
PFS à résoudre avec 3 actions mécaniques PFS à résoudre avec 2 actions mécaniques
stratégie de résolution moins rapide, stratégie de résolution plus rapide,
ne pas privilégier donc à privilégier