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DC25 Solides déformables / RDM Partie 1 : Introduction à la RDM

Résistance des Matériaux (RDM)


Partie 1 : Introduction à la RDM
Hypothèses et modélisation, torseur de cohésion

Tiendra ?... Tiendra ? Tiendra ?

Tacoma narrows
bridge, state of
Washington, USA
Collapse of bridge
7/11/1940

www.youtube.com/
watch?v=Rmfl2kFe
Tiendra pas ! NPM

Grand canyon Skywalk, Arizona (USA)

SOMMAIRE
1. Contexte général et domaines d’application ............................................................................................................... 2
2. Hypothèses et modélisation ........................................................................................................................................ 3
2.1 Définition d’une poutre ....................................................................................................................................... 3
2.2 Propriétés des matériaux ................................................................................................................................... 3
2.3 Hypothèses fondamentales de la RDM .............................................................................................................. 4
2.3.1. Principe de St Venant ................................................................................................................................. 4
2.3.2. Hypothèses de Navier-Bernoulli ................................................................................................................. 4
2.4 Conditions aux limites ........................................................................................................................................ 4
2.4.1. Les actions mécaniques extérieures appliquées sur la poutre ................................................................... 5
2.4.2. Modélisation des appuis ............................................................................................................................. 6
3. Équilibre statique de la poutre, actions aux appuis ..................................................................................................... 6
3.1 Méthode de résolution ........................................................................................................................................ 6
3.2 Exercice 1 : poutre sur 2 appuis, avec une charge verticale .............................................................................. 6
3.3 Exercice 2 : poutre encastrée, avec une charge inclinée ................................................................................... 7
3.4 Exercice 3 : poutre sur 2 appuis, avec une charge répartie ............................................................................... 7
4. Étude RDM d’une poutre, torseur de cohésion ........................................................................................................... 8
4.1 Coupure fictive ................................................................................................................................................... 8
4.2 Définition du torseur de cohésion dans ce cours ................................................................................................ 8
4.3 Démarche à suivre ............................................................................................................................................. 8
4.4 Identification du nombre de tronçons à étudier................................................................................................... 9
4.5 formes particulières du torseur de cohésion, cas des sollicitations simples ....................................................... 9
4.6 Diagrammes des sollicitations .......................................................................................................................... 10
5. Applications .............................................................................................................................................................. 10
5.1 Exercice 4 : poutre encastrée, avec une charge verticale ................................................................................ 10
5.2 Exercice 5 : poutre sur 2 appuis, avec une charge verticale (suite exercice 1) ................................................ 11
6. Notion de contraintes ................................................................................................................................................ 11
6.1 Définition .......................................................................................................................................................... 11
6.2 Contrainte normale 𝜎⃗ et contrainte tangentielle 𝜏⃗ ............................................................................................. 11
6.3 Exemples de répartitions des contraintes dans la coupure fictive .................................................................... 11
6.4 Concentration de contraintes (« accidents » géométriques) ............................................................................ 12
6.5 Notion de contrainte équivalente ...................................................................................................................... 12
7. Annexes .................................................................................................................................................................... 13
7.1 Essai de traction et principales caractéristiques mécaniques........................................................................... 13
7.2 Extensométrie et jauges de déformation résistives .......................................................................................... 14
7.3 Les 2 stratégies de recherche du torseur de cohésion ..................................................................................... 15
7.4 Exercices d’application ..................................................................................................................................... 16

F.Poulet JC Rolin 01/2021 1 TSI2 Lycée G.Eiffel Dijon


DC25 Solides déformables / RDM Partie 1 : Introduction à la RDM

1. CONTEXTE GENERAL ET DOMAINES D’APPLICATION

La Résistance des Matériaux (RDM) permet de


dimensionner des pièces de type « poutre » et
de vérifier leur tenue mécanique aux charges
appliquées ( déformations et contraintes
limites imposées).
Il est à noter que tout solide réel est
déformable lorsqu’il est soumis à des
actions mécaniques.
Viaduc de Millau, modèle et déformation réelle du tablier sous l’action de
son propre poids durant le lançage des tronçons
La RDM s’inscrit dans un domaine plus vaste nommé « mécanique des milieux continus (MMC) » et permet une
première approche d’analyses et de calculs en réalité plus complexes.
On distingue 3 familles de solides :
- les pièces tridimensionnelles avec 3 dimensions du même ordre de grandeur ;
- les plaques minces (ou coques) dont une dimension est négligeable devant les 2 autres ;
- les poutres dont 2 dimensions sont petites devant la troisième.

Pièce tridimensionnelle : maillage du Plaque mince : coque de téléphone, Poutre : appui sur poignée Comax et
pied du robot Nao (100000 éléments) simulation comportement au choc allongement vertical capteur de force

L’objectif de ce cours est de fournir les principales démarches de raisonnement et relations utiles en résistance des
matériaux, pour dimensionner des éléments mécaniques de type « poutre » à partir d’un cahier des charges donné.
Vocabulaire et contexte associés :
 les pièces mécaniques pouvant être traitées en RDM sont appelées « POUTRES » ;
 les mécanismes composés de plusieurs poutres sont appelés « structures » ;
 les démarches de résolution donnent au concepteur la possibilité de mettre en relation les types de
sollicitations, les caractéristiques des matériaux utilisés et le dimensionnement de la structure ;
 à partir d’un modèle CAO, les logiciels basés sur la méthode des éléments finis (maillage de la pièce en petits
éléments) permettent de visualiser par colorimétrie (du bleu au rouge) et quantifier, les contraintes et
déformations des structures ;
 l’extensométrie et la photoélasticimétrie sont des moyens d’investigation expérimentaux des déformations et
contraintes des structures.

−𝐹⃗ 𝐹⃗

Zones de concentration des contraintes

Photoélasticimétrie sur une éprouvette percée


Jauges de déformation installées sur un capteur de force
et sollicitée en traction

5m

Essai contrôle déformation aile A350 sous effort égal à 1,5 fois Simulation crash test structure kart avec pare-choc
effort maxi en vol (Vkart = 40 km/h) sur mur

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2. HYPOTHESES ET MODELISATION
La RDM permet d’avoir une première approche quantitative sur le dimensionnement et sur le comportement d’une
structure soumise à des actions mécaniques. Des objectifs différents peuvent être envisagés :
 résister aux différentes contraintes (câbles, arbres de transmission, dentures d’engrenage…) ;
 un élément doit casser à partir d'un certain seuil de contraintes (goupilles de sécurité …) ;
 une limite à la déformation est imposée (rigidité d’une structure, conditions d’engrènement…) ;
 une déformation minimale est fixée (amortissements par ressorts, mesure d’effort par déformation…) .

Les études de RDM ne peuvent être envisagées que si les hypothèses suivantes sont respectées :

2.1 Définition d’une poutre


 une poutre est un solide E engendré par une
Solide E surface plane transversale (S) dont le centre de
surface G décrit une courbe L appelée ligne
moyenne ou fibre neutre et orientée par son
x G abscisse curviligne x de A vers B ;
+
 la section transversale (S) reste toujours
(S) perpendiculaire à L ;
 la poutre est généralement représentée par sa
Représentation
ligne moyenne L ;
simplifiée x G L
+  le rayon de courbure de la ligne moyenne est
grand ;
 la ligne moyenne est longue par rapport à la plus
grande dimension transversale.

Sections transversales des poutres


Les poutres peuvent être achetées dans le commerce et leurs sections sont
normalisées (profils et dimensions prédéfinies).
En fonction des hypothèses posées, d’autres formes de poutres peuvent être
proposées (arbres de transmission, biellettes, denture d’engrenages…)

Profilés normalisés UPE, IPE, tubulaire…

2.2 Propriétés des matériaux


L’observation microscopique de certains matériaux montre l’organisation suivante :

Joint de
grain
Grain
Vue à l’échelle mésoscopique du béton :
Structure microscopique d’un bois de Grains et joints de grains d’un matériau mélange de ciment, granulat (graviers, sable…),
type résineux métallique d’eau et d’adjuvants

Les matériaux pris en compte en RDM sont supposés continus, homogènes, isotropes et avec un comportement
élastique linéaire :
 continus, les discontinuités microscopiques dues à la nature des matériaux de construction
sont négligées ; F (N)
 homogènes, le matériau est le même dans toute la masse (mais bois, béton, sont non
homogènes) ;
 isotropes, les propriétés physiques sont les mêmes dans toutes les directions de l’espace
(mais câbles, bois, tous les matériaux fibrés, sont non isotropes) ;
 les matériaux doivent également avoir un comportement élastique linéaire, c'est-à-dire qu’ils ΔL (mm)
doivent retrouver entièrement leur forme originale après avoir subi un cycle de
charge/décharge. Ceci est évidemment valable dans le domaine élastique. Matériau avec comportement
élastique linéaire

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2.3 Hypothèses fondamentales de la RDM


2.3.1. Principe de St Venant
Le principe de Saint-Venant précise que les résultats obtenus par un calcul de RDM ne sont valables qu’à une
distance suffisamment éloignée de la zone d’application des actions mécaniques et des appuis de la poutre.
Le modèle RDM n'est plus valide lorsque le principe de Saint Venant n'est pas satisfait, c'est-à-dire à proximité des
appuis (des liaisons) ou des points d'application des forces. Dans ces cas particuliers, il faut appliquer les principes de
la mécanique des milieux continus.
2.3.2. Hypothèses de Navier-Bernoulli
 les études ne sont valables que pour de petites déformations ;
 la direction des efforts reste inchangée après déformation de la poutre.
Avec l’hypothèse de petites déformations Sans l’hypothèse de petites déformations

décalage

Pas de décalage

 les sections droites le long de la fibre moyenne restent planes et normales à la ligne moyenne après
déformation de la poutre. En réalité, les sections droites ne peuvent pas rester planes mais subissent un
gauchissement.
Avec l’hypothèse de petites déformations Sans l’hypothèse de petites déformations

En résumé, simplification des déformations dans le cas de problèmes plan (𝑥⃗, 𝑦⃗) :
𝑦⃗

𝑥⃗ 𝐺
𝑂 (𝑆) 𝐴 Déplacements de la section (S)
𝑧⃗
de G en G’ :
𝑦⃗ - translation dans la direction 𝑥⃗
𝑑𝑣
𝜃𝑧 = notée u
𝑥⃗ (𝑆) 𝐺 u 𝑑𝑥
𝐴 - translation dans la direction 𝑦⃗
𝑧⃗ 𝑂 v notée v
𝐺′ (𝑆′) - rotation autour de l’axe 𝑧⃗
notée 𝜃𝑧

2.4 Conditions aux limites


On désigne par « conditions aux limites » les 2 situations suivantes :
 les chargements extérieurs (ou actions mécaniques) qui s’appliquent sur la poutre ;
 les liaisons (appuis) de la poutre avec l’extérieur.

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2.4.1. Les actions mécaniques extérieures appliquées sur la poutre


En RDM, on peut utiliser les termes de « charges » ou « d’efforts » pour définir les actions mécaniques extérieures
exercées sur la poutre. Pour rappel, une action mécanique peut être composée d’une force (ou résultante) en Newton
(N) et/ou d’un moment en Newton·mètre (Nm).
Ces actions mécaniques peuvent être concentrées et/ou réparties.

Poids propre de la poutre :


Modèle
Charges charge répartie
Modèle Charge associé
concentrées
associé répartie

Représentations et notations :
 notation vectorielle pour définir tout type de charges. Ainsi, dans une base (𝑥⃗, 𝑦⃗, 𝑧⃗) :
𝑦⃗
𝐴⃗1→𝑃
o une charge concentrée au point A, du solide 1 sur la poutre P, pourra s’écrire 𝑥⃗
𝑿𝑨
⃗⃗⃗𝟏→𝑷 = |𝒀𝑨
dans un cas quelconque : 𝑨 A
𝒁𝑨
𝑦⃗
o une charge linéique pourra être notée 𝑞⃗, en N/m, et la charge totale sera : 𝑞⃗
𝒙𝑩 𝑥⃗
⃗⃗⃗ ⃗⃗ · 𝒅𝒙
𝑸=∫ 𝒒
𝒙𝑨 A B

o un moment, exercé par le solide 2 sur la poutre P, pourra être noté 𝐶⃗2→𝑃 soit dans un cas quelconque :
𝑦⃗ 𝑦⃗ 𝑳𝑪
𝐶⃗2→𝑃 ⃗𝑪⃗𝟐→𝑷 = |𝑴𝑪
𝐶⃗2→𝑃 𝑥⃗ 𝑥⃗
ou 𝑵𝑪
A A

Rappel : si un moment établi en A et à écrire en un point B (réduction du moment de A en B) :

⃗⃗⃗⃗𝑩 = 𝑴
𝑴 ⃗⃗⃗⃗𝑨 + 𝑩𝑨
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑹
⃗⃗⃗𝑨 ou ⃗⃗⃗⃗𝑩 ‖ = 𝑹𝑨 × 𝒅
méthode du bras de levier ‖𝑴

Avec 𝑀⃗⃗⃗𝐵 : vecteur moment (Nm) à déterminer au point B


𝑀⃗⃗⃗𝐴 : vecteur moment (Nm) connu au point A
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴 : vecteur distance (m) entre le point B et le point A
𝑅⃗⃗𝐴 : vecteur résultante (N) connu au point A

 si une écriture sous forme de torseur est privilégiée, respecter l’écriture d’un torseur statique :
𝑋𝐶 𝐿𝐶
𝑅⃗⃗3→𝑃 𝑋 · 𝑥⃗ + 𝑌𝐶 · 𝑦⃗ + 𝑍𝐶 · 𝑧⃗
𝐶 }
{𝑇3→𝑃 = { } = { 𝐶 } = { 𝑌𝐶 𝑀𝐶 }
⃗⃗⃗𝐶,3→𝑃
𝑀 𝐿 · 𝑥⃗ + 𝑀𝐶 · 𝑦⃗ + 𝑁𝐶 · 𝑧⃗
𝐶 𝐶
𝐶 (𝑥⃗,𝑦
⃗⃗,𝑧⃗) (𝑥⃗,𝑦
⃗⃗,𝑧⃗) 𝑍
𝐶 𝐶
𝑁𝐶
(𝑥⃗,𝑦
⃗⃗,𝑧⃗)

Résultante Moment
𝑿𝑪 𝟎
Cas d’un problème plan (𝒙 ⃗⃗) : {𝑻𝑪𝟑→𝑷 } = {𝒀𝑪
⃗⃗, 𝒚 𝟎}
𝑪
𝟎 𝑵𝑪
(𝒙
⃗⃗,𝒚
⃗⃗,𝒛
⃗⃗)

ATTENTION à l’écriture si un torseur établi au point C et à écrire au point D (réduction du torseur de C en D) :


⃗⃗⃗𝐂𝟑→𝐏
𝐑 𝐑⃗⃗⃗𝐂𝟑→𝐏 ⃗⃗⃗𝐂𝟑→𝐏
𝐑
Si {𝑻𝑪
𝟑→𝑷 } = { } connu, alors {𝑻𝑫
𝟑→𝑷 } = { } = { }
⃗⃗⃗⃗
𝑴𝑪,𝟑→𝑷 ⃗⃗⃗⃗𝑫,𝟑→𝑷
𝑴 ⃗⃗⃗⃗𝑫,𝟑→𝑷 = 𝑴
𝑴 ⃗⃗⃗⃗𝑪,𝟑→𝑷 + 𝐃𝐂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐑
⃗⃗⃗𝐂𝟑→𝐏
𝑪 ⃗⃗,𝒚
(𝒙 ⃗⃗,𝒛
⃗⃗) 𝑫 (𝒙
⃗⃗,𝒚
⃗⃗,𝒛
⃗⃗) 𝑫 (𝒙
⃗⃗,𝒚
⃗⃗,𝒛
⃗⃗)

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2.4.2. Modélisation des appuis


Les études de RDM sont menées sur des poutres qui sont en contact avec l’extérieur par l’intermédiaire de 3 types
d’appuis (ou liaisons) : appui simple, articulation et encastrement.
𝑦⃗
Appui simple
𝑥⃗ A Poutre P 𝐘 · 𝐲⃗
L’appui simple représenté est équivalent, . {𝑻𝑨𝐞𝐱𝐭→𝑷} = { 𝐀 }
dans le plan, à une liaison ponctuelle 𝑧⃗ 𝑨 ⃗𝟎⃗
⃗⃗,𝒚
(𝒙 ⃗⃗,𝒛
⃗⃗)
(sphère/plan) de normale (𝐴, 𝑦⃗)

Articulation 𝑦⃗
L’articulation représentée est équivalente, 𝑥⃗ B Poutre P 𝐗 𝐁 · 𝐱⃗⃗ + 𝐘𝐁 · 𝐲⃗
. {𝑻𝑩
𝐞𝐱𝐭→𝑷 } = { }
dans le plan, à une liaison pivot d’axe 𝑧⃗ 𝑧⃗ ⃗⃗
𝟎
𝑩 ⃗⃗,𝒚
(𝒙 ⃗⃗,𝒛
⃗⃗)

Encastrement 𝑦⃗
⃗⃗ + 𝒀𝑪 · 𝒚
𝑿𝑪 · 𝒙 ⃗⃗
𝑥⃗ C Poutre P {𝑻𝑪𝐞𝐱𝐭→𝑷 } = { }
. 𝑵𝑪 · ⃗𝒛⃗
𝑧⃗ 𝐂 (𝒙
⃗⃗,𝒚
⃗⃗,𝒛
⃗⃗)

3. ÉQUILIBRE STATIQUE DE LA POUTRE, ACTIONS AUX APPUIS


Il faut généralement s’assurer que toutes les informations utiles à la résolution d’une étude RDM soient connues ; en
particulier il est souvent indispensable de connaître les composantes de toutes les actions mécaniques exercées sur la
poutre, au niveau des charges extérieures mais également au niveau des différents appuis (liaisons).

3.1 Méthode de résolution


Pour déterminer les actions aux appuis (hyp : poutre en équilibre) :
 isoler la poutre P ;
 effectuer le bilan des actions mécaniques extérieures à la poutre (BAME) ;
Σ𝐹⃗𝑒𝑥𝑡→𝑃 = ⃗0⃗
 appliquer le Principe Fondamental de la statique (PFS) en un point judicieusement choisi : { ;
⃗⃗⃗⃗A (𝑒𝑥𝑡 → 𝑃) = 0
ΣM ⃗⃗
À partir du repère global donné, on établit le TRS et le TMS dans le plan d’étude :
Σ𝐹⃗𝑒𝑥𝑡→𝑃 · 𝑥⃗ = 0
Théorème de la résultante statique (TRS) dans le plan (𝑥⃗, 𝑦⃗) : {
Σ𝐹⃗𝑒𝑥𝑡→𝑃 · 𝑦⃗ = 0
⃗⃗⃗⃗A (𝑒𝑥𝑡 → 𝑃) · 𝑧⃗ = 0
Théorème du moment statique (TMS) dans le plan (𝑥⃗, 𝑦⃗) : ΣM
 en déduire les actions mécaniques recherchées.

3.2 Exercice 1 : poutre sur 2 appuis, avec une charge verticale


On donne le modèle de poutre suivant dans un repère
global (𝑥⃗0 , 𝑦⃗0 , 𝑧⃗0 ) réduit à un problème plan (𝑥⃗0 , 𝑦⃗0 ). 𝑦⃗0 𝐹⃗

‖𝐹⃗ ‖ = 𝐹 et 𝐿 sont connus. A Poutre P B 𝑥⃗0


C
Objectif : déterminer les inconnues aux appuis en A et B 2
en fonction des données du problème. 𝐿
3

𝐿
Q1. De manière générale, définir les actions mécaniques
aux appuis en A et B.

Articulation en A : Appui simple en B :

X · x⃗⃗ + YA · y⃗⃗0 Y · y⃗⃗


𝐴
{𝑇ext→𝑃 }= { A 0 } 𝐵
{𝑇ext→𝑃 }= { B 0}
A
⃗⃗
0 B
⃗⃗
0

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Q2. En appliquant le principe de résolution proposé au chapitre précédent, déterminer les inconnues aux appuis en
fonction de 𝐹. 𝑦⃗0
 Poutre P isolée : A Poutre P 𝑥⃗0
B
C

𝑦⃗0 𝐹⃗
 BAME sur la poutre :
A Poutre P B 𝑥⃗0
C

X · x⃗⃗ + YA · y⃗⃗0
𝐴
En A, action du bâti sur la poutre P : {𝑇ext→𝑃 }= { A 0 }
A
⃗0⃗

Y · y⃗⃗
𝐵
En B, action du bâti sur la poutre P : {𝑇ext→𝑃 }= { B 0}
B
⃗⃗
0

−F · y⃗⃗0
En C, action de 𝐹⃗ sur la poutre P : {𝑇⃗F𝐶⃗→𝑃 } = { }
C
⃗⃗
0
𝐴⃗𝑒𝑥𝑡→𝑃 + 𝐵 ⃗⃗𝑒𝑥𝑡→𝑃 + 𝐹⃗ = 0 ⃗⃗
 𝐴
PFS en A : A{𝑇ext→𝑃 𝐵
} + A{𝑇ext→𝑃 } + {𝑇F⃗𝐶⃗→𝑃 } = {0} , soit {
A ⃗⃗⃗𝐴 (𝐴⃗𝑒𝑥𝑡→𝑃 ) + 𝑀
𝑀 ⃗⃗⃗𝐴 (𝐵
⃗⃗𝑒𝑥𝑡→𝑃 ) + 𝑀
⃗⃗⃗𝐴 (𝐹⃗ ) = 0
⃗⃗

TRS sur 𝑥⃗ : X A = 0
TRS sur 𝑦⃗ : YA + YB − F = 0
2
TMS sur 𝑧⃗ : 0 − 3 𝐿 · 𝐹 + 𝐿 · 𝑌𝐵 = 0

𝟐 𝟏
 On obtient : 𝒀𝑩 = 𝑭 ; 𝒀𝑨 = 𝑭 et 𝐗 𝐀 = 𝟎
𝟑 𝟑

𝟏 𝟐
⃗⃗𝟎
𝑭·𝒚 ⃗⃗𝟎
𝑭·𝒚
D’où {𝑻𝑨𝒆𝒙𝒕→𝑷 } = {𝟑 } et {𝑻𝑩
𝒆𝒙𝒕→𝑷 } = {𝟑 }
𝑨 ⃗⃗
𝟎 𝑩 ⃗⃗
𝟎

3.3 Exercice 2 : poutre encastrée, avec une charge inclinée


On donne le modèle de poutre suivant : 
𝑦⃗0 𝐹⃗
‖𝐹⃗ ‖ = 𝐹, AB = 𝐿 et  sont connus. Problème plan (𝑥⃗0 , 𝑦⃗0 ). Poutre P 𝑥⃗0
A B
Objectif : déterminer les inconnues en A en fonction de 𝐿 et 𝐹.

𝐴 𝐹 · 𝑠𝑖𝑛 𝛼 · 𝑥⃗0 + 𝐹 · 𝑐𝑜𝑠 𝛼 · 𝑦⃗0


Réponse : {𝑇𝑒𝑥𝑡→𝑃 }= { }
𝐴 𝐿𝐹 · 𝑐𝑜𝑠 𝛼 · 𝑧⃗0

3.4 Exercice 3 : poutre sur 2 appuis, avec une charge répartie


On donne le modèle de poutre suivant :
𝑦⃗0 Poutre P
𝑓⃗
𝑓⃗ est une charge linéique, répartie sur toute la longueur 𝑥⃗0
AC = 𝐿2 de la poutre. AB = 𝐿1 . Problème plan (𝑥⃗0 , 𝑦⃗0 ).
A C
‖𝑓⃗ ‖, L1 et L2 sont connus. B

Objectif : déterminer les inconnues en A et B en fonction de


𝐿1 , 𝐿2 et 𝑓.
𝐿22 𝐿22
𝐵 𝑓 · 𝑦⃗0 𝐴 (𝑓𝐿2 − 𝑓) · 𝑦⃗0
Réponse : {𝑇𝑒𝑥𝑡→𝑃 }= {2𝐿1 } et {𝑇𝑒𝑥𝑡→𝑃 }= { 2𝐿1 }
𝐵 ⃗⃗
0 𝐴 ⃗⃗
0

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4. ÉTUDE RDM D’UNE POUTRE, TORSEUR DE COHESION


Toutes les actions mécaniques extérieures (ou charges) exercées SUR la poutre sont désormais connues (voir chapitre
précédent). L’étude suivante porte sur l’analyse des actions mécaniques qui s’exercent À L’INTERIEUR de la poutre.
En effet, l’objectif est de connaître la répartition de ces actions mécaniques à l’intérieur de la poutre car les risques de
rupture sont liés aux efforts de cohésion de la matière ; et l’objectif de la RDM est de vérifier la bonne tenue mécanique
des structures.
Il s’agit d’établir le « torseur des efforts internes », appelé également « torseur de cohésion », à partir des actions
mécaniques extérieures. Ce torseur de cohésion indique les composantes qui assurent l’équilibre ou la cohésion de la
structure sous l’action des « charges extérieures » ou « actions mécaniques extérieures ».

4.1 Coupure fictive


On coupe fictivement (virtuellement) la poutre P par un plan (S) orthogonal à la ligne moyenne, en un point G, à une
distance x > 0 depuis l’origine ; puis on définit 2 parties notées P+ (partie amont de la coupure) et P- (partie aval de la
coupure).
Coupure fictive de P
𝑦⃗0 𝑦⃗0
Poutre P Partie P-
𝑦⃗
Partie P+
𝑥⃗0 G 𝑥⃗
𝑧⃗ +
𝑂 𝑂 (S) G
+
𝑧⃗0 𝑧⃗0 (S) 𝑥⃗
x>0 0

On pose un repère global 𝑹𝑮 = (𝑶, 𝒙 ⃗⃗𝟎 , 𝒚 ⃗⃗𝟎 ), avec la base globale 𝑩𝑮 = (𝒙


⃗⃗𝟎 , 𝒛 ⃗⃗𝟎 , 𝒚 ⃗⃗𝟎 ) ;
⃗⃗𝟎 , 𝒛
On place au point G un repère local 𝑹𝑳 = (𝑮, 𝒙 ⃗⃗, 𝒚 ⃗⃗), avec la base locale 𝑩𝑳 = (𝒙
⃗⃗, 𝒛 ⃗⃗, 𝒚
⃗⃗, 𝒛
⃗⃗).

Représentation plane : Coupure fictive de P


𝑦⃗0 𝑦⃗0
𝑦⃗
Poutre P 𝑥⃗0 P- 𝑮 𝑥⃗ P+ 𝑥⃗0
𝑂 𝑂
x>0

4.2 Définition du torseur de cohésion dans ce cours


Le torseur de cohésion (ou torseur des efforts internes) est le torseur des actions mécaniques exercées par la
𝑅⃗⃗ (𝑥)
partie P+ sur la partie P- : {𝑇𝑃+→𝑃− } = {𝑇𝑐𝑜ℎ (𝑥)} = { } .
⃗⃗⃗(𝑥)
𝑀 𝐺 𝐵𝐿
𝑁(𝑥) 𝑀𝑡(𝑥)
Notation : les composantes du torseur de cohésion sont notées {𝑇𝑐𝑜ℎ (𝑥)} = {𝑇𝑦 (𝑥) 𝑀𝑓𝑦 (𝑥)}
𝐺
𝑇𝑧 (𝑥) 𝑀𝑓𝑧 (𝑥)
𝐵𝐿

𝑵 𝑴𝒕
{ } 𝑻
Ecriture simplifiée du torseur de cohésion : 𝑻𝒄𝒐𝒉 = { 𝒚 𝑴𝒇𝒚 } , avec
𝑻𝒛 𝑴𝒇𝒛
𝑮 𝑩𝑳

𝑵 : effort normal dans la direction 𝑥⃗ 𝑴𝒕 : moment de torsion autour de 𝑥⃗


𝑻𝒚 : effort tranchant dans la direction 𝑦⃗ 𝑴𝒇𝒚 : moment fléchissant autour de 𝑦⃗
𝑻𝒛 : effort tranchant dans la direction 𝑧⃗ 𝑴𝒇𝒛 : moment fléchissant autour de 𝑧⃗

Forme d’écriture à mémoriser, à comprendre et à interpréter dans un contexte réel ou d’un modèle (paragraphe
4.5 page 9).
4.3 Démarche à suivre
 vérifier que toutes les actions mécaniques exercées sur la poutre sont connues. Suivre la démarche du chapitre
précédent sinon ;
 réaliser une coupure fictive en positionnant le point G et une base locale (similaire à la base globale si possible) ;
 isoler la partie P- puis appliquer le PFS. En déduire les composantes du torseur de cohésion. Selon le type de
poutre à étudier, une autre stratégie est possible : isoler la partie P+ puis appliquer le PFS. En déduire les
composantes du torseur de cohésion. ATTENTION rappel : {𝑻𝒄𝒐𝒉 } = {𝑻𝑷+→𝑷− } ;
 rechercher un nouveau torseur de cohésion si présence d’un nouvel appui ou d’une nouvelle charge.

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4.4 Identification du nombre de tronçons à étudier


Pour un tronçon de poutre donné correspond un torseur de cohésion. Pour déterminer le nombre de tronçons à étudier,
on balaye la ligne moyenne de la poutre depuis l’origine du repère global jusqu’à son autre extrémité. Chaque nouvelle
discontinuité (appui, charge ou géométrie) amène l’étude d’un nouveau tronçon, donc l’écriture d’un nouveau
torseur de cohésion.

𝑦⃗0 𝑦⃗0 𝑝⃗ 𝐹⃗
A B 𝐹⃗ 𝑥⃗0 O A B 𝑥⃗0
𝑥⃗0 C
A B

Tronçon OA  {𝑇𝑐𝑜ℎ
𝑂𝐴 }
Tronçon AB  {𝑇𝑐𝑜ℎ
𝐴𝐵 }
Tronçon AB  {𝑇𝑐𝑜ℎ
𝐴𝐵 }
Tronçon AC  {𝑇𝑐𝑜ℎ
𝐴𝐶 }

4.5 formes particulières du torseur de cohésion, cas des sollicitations simples


Exemples, illustration Nom de la sollicitation et
Allure du torseur de cohésion
conséquence
𝑦⃗0 TRACTION
G 𝐹⃗ N>0
𝑥⃗0 𝑵 𝟎
 allongement de la poutre
{𝑻𝒄𝒐𝒉 } = { 𝟎 𝟎}
𝑦⃗0
COMPRESSION 𝑮 𝟎 𝟎 𝑩𝑳
G 𝐹⃗ N<0
𝑥⃗0
 raccourcissement de la poutre
𝑦⃗0
𝐹⃗ CISAILLEMENT pur sur 𝑦⃗ 𝟎 𝟎
G 𝑥⃗0 Entre l’appui simple et 𝐹⃗ {𝑻𝒄𝒐𝒉 } = {𝐓𝐲 𝟎}
(pas au programme de TSI) 𝑮 𝟎 𝟎 𝑩𝑳

𝑦⃗0 𝐶⃗ 𝟎 𝐌𝐭
TORSION {𝑻𝒄𝒐𝒉 } = {𝟎 𝟎}
G 𝑥⃗0 Autour de l’axe 𝑥⃗ = 𝑥⃗0
𝑮 𝟎 𝟎 𝑩𝑳

𝑦⃗0 FLEXION simple 𝟎 𝟎


𝐹⃗
G 𝑁 = 0, 𝑇 ≠ 0, 𝑀𝑓 ≠ 0 {𝑻𝒄𝒐𝒉 } = {𝑻𝒚 𝟎 }
𝑥⃗0 𝑑
Si plan (𝑥⃗0 , 𝑦⃗0 )  𝑇𝑦 = − 𝑑𝑥 𝑀𝑓𝑧 (𝑥) 𝑮
𝟎 𝑴𝒇𝒛
𝑩𝑳

𝑦⃗0 𝟎 𝟎
𝐶⃗ FLEXION pure
G 𝑥⃗0 {𝑻𝒄𝒐𝒉 } = {𝟎 𝟎 }
𝑁 = 0, 𝑇 = 0, 𝑀𝑓 ≠ 0 𝟎 𝑴𝒇𝒛
𝑮 𝑩𝑳

𝑦⃗0 𝐹⃗ 𝑵 𝟎
G FLEXION plane {𝑻𝒄𝒐𝒉 } = {𝑻𝒚 𝟎 }
𝑥⃗0 𝑁 ≠ 0, 𝑇 ≠ 0, 𝑀𝑓 ≠ 0 𝟎 𝑴𝒇𝒛
𝑮 𝑩𝑳

Exemple : nommer les sollicitations subies par les pièces repérées ci-dessous

Fût 2 :
D
3

A B C

Tirant 3 :
1

2
4
Câble de levage 4 :

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DC25 Solides déformables / RDM Partie 1 : Introduction à la RDM

4.6 Diagrammes des sollicitations


Afin d’avoir une interprétation plus visuelle des sollicitations au sein de la poutre, les diagrammes des composantes non
nulles du torseur de cohésion sont tracés. Exemple :

𝑦⃗0 Zone la plus 𝟎 𝟎


𝐹⃗ 𝑇𝑦 (𝑁) 𝑥 (𝑚)
sollicitée 𝑻
{𝑻𝒄𝒐𝒉 } = { 𝒚 𝟎 } A
O G 0 O
𝑥⃗0 𝟎 𝑴𝒇𝒛
A 𝑩𝑳 𝑮
−𝐹
L’étude détaillée (voir chapitre 5) amène l’écriture suivante (𝑂𝐴 = 𝐿) :
𝑀𝑓𝑧 (𝑁𝑚)
𝑇𝑦 = −𝐹 et 𝑀𝑓𝑧 = 𝐹(𝑥 − 𝐿) 𝑥 (𝑚)
0O A
 𝑇𝑦 est constant et égal à – 𝐹
 𝑀𝑓𝑧 (𝑥) = 𝐹(𝑥 − 𝐿) donc 𝑀𝑓𝑧 (𝑥 = 0) = −𝐹𝐿 et 𝑀𝑓𝑧 (𝑥 = 𝐿) = 0 −𝐹𝐿

5. APPLICATIONS

5.1 Exercice 4 : poutre encastrée, avec une charge verticale


On donne le modèle de poutre suivant : Données : Hypothèse :
𝑂𝐴 = 𝐿 = 300 𝑚𝑚 ; 𝐹 = 500 𝑁 Problème plan (𝑥⃗0 , 𝑦⃗0 )
𝑦⃗0
Poutre P 𝐹⃗
O Objectif : déterminer le torseur de cohésion dans la poutre, tracer les
𝑥⃗0 diagrammes de sollicitations et en déduire la zone la plus sollicitée.
A

Q1. Déterminer sous forme de torseurs toutes les actions mécaniques extérieures exercées sur la poutre P, en fonction
des données du problème.
𝑭·𝒚⃗⃗𝟎 𝑋 · 𝑥⃗ + 𝑌𝑂 · 𝑦⃗0
{𝑻𝑨𝑭⃗⃗→𝑷 } = { 𝑂
} et {𝑇𝑒𝑥𝑡→𝑃 }= { 𝑂 0 }; 𝐵𝑔𝑙𝑜𝑏𝑎𝑙𝑒 = 𝐵𝑙𝑜𝑐𝑎𝑙𝑒
𝑨

𝟎⃗ 𝑂
𝑁𝑂 · 𝑧⃗0
PFS en O : TRS sur 𝑥⃗0 : 𝑋𝑂 = 0
TRS sur 𝑦⃗0 : 𝑌𝑂 + 𝐹 = 0 ⇔ 𝑌𝑂 = −𝐹
⃗⃗𝟎
−𝑭 · 𝒚 ⃗⃗
−𝑭 · 𝒚
TMS sur 𝑧⃗0 : 𝑁𝑂 + 𝐿𝐹 = 0 ⇔ 𝑁𝑂 = −𝐿𝐹 d’où {𝑻𝑶
𝒆𝒙𝒕→𝑷 } = { } = { }
𝑶
−𝑳𝑭 · 𝒛⃗⃗𝟎 𝑶
−𝑳𝑭 · 𝒛⃗⃗
𝑩𝒈 𝑩𝒍

Q2. Etablir le torseur de cohésion au sein de la poutre P. En déduire le type de sollicitation subie par la poutre.

𝑦⃗0 P+ Tronçon OA isolé : 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝐿


𝑦⃗ Coupure fictive en G, d’abscisse x > 0
P-
O G 𝑥⃗ 𝑥⃗0
x 𝑂 −𝐹 · 𝑦⃗ N · x⃗⃗ + Ty · y
⃗⃗ + Tz · z⃗
BAME sur P- : {𝑇𝑒𝑥𝑡→𝑃 }= { } et {𝑻𝑮𝒄𝒐𝒉 } = { }
𝑂
−𝐿𝐹 · 𝑧⃗ Mt · x⃗⃗ + Mfy · y
⃗⃗ + Mfz · z⃗
𝑮

PFS en G : TRS sur 𝑦⃗ : −𝐹 + Ty = 0 ⇔ 𝑻𝒚 = 𝑭


TMS : −𝐿𝐹 · 𝑧⃗ + (−𝑥 · 𝑥⃗ ) ∧ (−𝐹 · 𝑦⃗) + Mt · x⃗⃗ + Mfy · y ⃗⃗
⃗⃗ + Mfz · z⃗ = 0
d’où TMS sur 𝑧⃗ : −𝐿𝐹 + 𝑥𝐹 + Mfz = 0 ⇔ Mfz = 𝐿𝐹 − 𝑥𝐹 ⇔ 𝐌𝐟𝐳 = 𝑭 · (𝑳 − 𝒙)

𝟎 𝟎
{𝑻𝒄𝒐𝒉 } = {𝐅 𝟎 }
𝑮
𝟎 𝑭 · (𝑳 − 𝒙)
𝑩𝑳

Q3. Compléter les diagrammes de sollicitations et déduire la zone de la


poutre la plus sollicitée. 𝑇𝑦 (𝑁)
𝐹
Effort tranchant 𝑇𝑦 = 𝐹 constant tout au long de la poutre 𝑥 (𝑚)
+
Moment fléchissant Mfz = 𝐹 · (𝐿 − 𝑥) O A
Pour x = 0, Mfz (x = 0) = 𝐹𝐿 𝑀𝑓𝑧 (𝑁𝑚)
Pour x = L, Mfz (x = L) = 0 𝐹𝐿
𝑥 (𝑚)
Zone la plus sollicitée : +
Au niveau de l’encastrement O A

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5.2 Exercice 5 : poutre sur 2 appuis, avec une charge verticale (suite exercice 1)
On donne le modèle de poutre suivant : Données : Hypothèse :
𝐴𝐵 = 𝐿 = 300 𝑚𝑚 ; 𝐹 = 500 𝑁 Problème plan (𝑥⃗0 , 𝑦⃗0 )
𝑦⃗0 𝐹⃗
A Poutre P B 𝑥⃗0
Consigne : reprendre les questions de l’exercice 4 précédent
C pour déterminer les torseurs de cohésion dans les 2 tronçons
2 AC et CB. Tracer les diagrammes de sollicitations
𝐿
3 correspondants.
(réfléchir sur la stratégie à mettre en œuvre pour établir le torseur
𝐿 de cohésion dans le tronçon CB).

6. NOTION DE CONTRAINTES

6.1 Définition
Les efforts de cohésion dont on connait les éléments de réduction
au point G, représentent les actions mécaniques que la partie P+ ⃗⃗⃗⃗⃗
∆𝑓
d’une poutre P exercent sur la partie P- à travers la section droite M
fictive (S). Ligne moyenne 𝑛⃗⃗
∆𝑆
La loi de répartition dans (S) de ces efforts élémentaires est de la poutre P
+
inconnue. G
Notons ⃗⃗⃗⃗⃗
∆𝑓 l’action mécanique élémentaire au point M et ∆𝑆
(S)
l’élément de surface entourant ce point. Soit 𝑛⃗⃗ la normale en M,
orientée positivement vers l’extérieur au plan de la section (S).
On appelle vecteur contrainte en M, relativement à la surface élémentaire ∆𝑆, orientée par la normale extérieure 𝑛⃗⃗, le
vecteur noté 𝐶⃗(𝑀, 𝑛⃗⃗) tel que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∆𝒇 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝒇
⃗⃗(𝑴, 𝒏
𝑪 ⃗⃗) = 𝐥𝐢𝐦 =
∆𝑺→𝟎 ∆𝑺 𝒅𝑺
Dans le système international d’unités, l’unité d’une contrainte est le Pascal : 1 Pa = 1 N/m²
Les dimensions de cette unité n’étant pas bien adaptées aux valeurs numériques associées aux calculs RDM, on
utilisera le plus souvent le Mégapascal : 1MPa = 106 Pa = 1 N/mm² ; et 1 Mpa ≈ 10 bar.

6.2 Contrainte normale 𝝈


⃗⃗⃗ et contrainte tangentielle 𝝉
⃗⃗

Selon le type de sollicitations à laquelle est soumise la poutre, la direction de la contrainte 𝐶⃗(𝑀, 𝑛⃗⃗) n’est pas portée
exclusivement que par la normale extérieure 𝑛⃗⃗ .
On appelle :
 contrainte normale 𝜎⃗ (Sigma), la projection de 𝐶⃗(𝑀, 𝑛⃗⃗) sur la normale
extérieure 𝑛⃗⃗ ;
 contrainte tangentielle 𝜏⃗ (Tau), la projection de 𝐶⃗(𝑀, 𝑛⃗⃗) sur le plan de la
facette ∆𝑆.
Soit ⃗𝑪⃗(𝑴, 𝒏 ⃗⃗ + 𝝉 · 𝒕⃗
⃗⃗⃗) = 𝝈 · 𝒏
Remarque : dans le cas d’une poutre dans laquelle la coupure fictive est portée par le repère local (𝐺, 𝑥⃗, 𝑦⃗, 𝑧⃗), nous ne
nous intéresserons qu’aux éléments de surface de normales 𝑛⃗⃗ = 𝑥⃗. En traction/compression seule la contrainte 𝜎⃗ portée
par 𝑥⃗ existe ; elle est positive en traction et négative en compression.

6.3 Exemples de répartitions des contraintes dans la coupure fictive

Traction et compression
La contrainte normale est uniforme sur toute la 𝑦⃗0
section et peut s’écrire : Poutre P 𝐹⃗
𝑁
𝜎𝑥 =
𝑆
N : effort normal (voir composantes torseur cohésion)
S : surface de la section de la poutre

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Flexion simple
Au-dessus de la ligne moyenne, les fibres en
traction s’allongent ; et les fibres en compression 𝑦⃗0
situées en-dessous raccourcissent. Poutre P 𝑥⃗0

La répartition des contraintes n’est pas 𝐹⃗


uniforme, les fibres extérieures sont les plus
sollicitées.

Torsion
La contrainte dans une section soumise à de la 𝑦⃗0
torsion augmente proportionnellement avec la 𝑥⃗0
Poutre P
distance à l’axe de la ligne moyenne.
La répartition des contraintes n’est pas ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡
uniforme, les fibres extérieures sont les plus
sollicitées.

6.4 Concentration de contraintes (« accidents » géométriques)

Sous l’effet des changements brusques de section de la poutre


(congé, filetage, épaulement, perçage, rainure…), la contrainte
réelle augmente considérablement au voisinage de ces zones.

On introduit alors un facteur K appelé coefficient de


concentration de contraintes, utilisable lorsque les charges
sont statiques et les contraintes inférieures à la limite élastique du
matériau.

Des abaques de coefficient de concentration de contraintes ont


été établis pour des cas usuels bien définis.
Ci-contre, un abaque donnant les valeurs de K pour des
concentrations de contraintes situées au voisinage d’un
épaulement sur un arbre.
𝛔𝐦𝐚𝐱𝐢 𝐫é𝐞𝐥𝐥𝐞
𝐊= > 1 (valeur exacte à lire sur les abaques)
𝛔𝐦𝐚𝐱𝐢 𝐧𝐨𝐦𝐢𝐧𝐚𝐥𝐞

Les outils de calculs numériques (modeleurs 3D type


Solidworks, Inventor…) utilisent la méthode des éléments finis
pour déterminer les contraintes et déformations dans une
pièce ayant des formes complexes.

La taille du maillage de la pièce est importante pour cibler les


zones avec potentiellement des concentrations de contraintes.
Les calculs, et donc les résultats, sont réalisés au niveau des
nœuds du maillage.

6.5 Notion de contrainte équivalente


Les outils de calculs numériques déterminent pour chaque nœud du maillage une contrainte équivalente. Différents
critères sont employés ; les 2 principaux étant le critère de Von Mises et le critère de Tresca. Sans rentrer dans les
détails, il s’agit de calculer une contrainte équivalente à partir du tenseur des contraintes. Le critère de Von Mises établit
cette contrainte équivalente à partir de la relation générale :
𝟏 𝟏⁄
𝝈é𝒒 𝑽𝒐𝒏 𝑴𝒊𝒔𝒆𝒔 = [(𝝈𝟏𝟏 − 𝝈𝟐𝟐 )𝟐 + (𝝈𝟐𝟐 − 𝝈𝟑𝟑 )𝟐 + (𝝈𝟑𝟑 − 𝝈𝟏𝟏 )𝟐 + 𝟔(𝝈𝟐𝟏𝟐 + 𝝈𝟐𝟏𝟑 + 𝝈𝟐𝟐𝟑 )] 𝟐
√𝟐
𝜎11 𝜎12 𝜎13
Avec le tenseur des contraintes 𝜎 = ( 21 𝜎22 𝜎23)
𝜎
𝜎31 𝜎32 𝜎33

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7. ANNEXES

7.1 Essai de traction et principales caractéristiques mécaniques


Les principales propriétés mécaniques des matériaux sont définies par des essais de traction effectués sur des
éprouvettes :
 le module de Young 𝑬, ou module d’élasticité longitudinale, en MPa ou en
GPa. Caractérise la proportionnalité entre la contrainte de traction et le début
de la déformation du matériau ;
 la limite élastique 𝑹𝒆 , en MPa. Caractérise la limite du domaine de
déformation réversible du matériau ;
la limite à la rupture 𝑹𝒓 , en MPa ;
 l’allongement à la rupture 𝑨% sous charge avant rupture ;
 le coefficient de Poisson 𝝂, qui lie la déformation transversale à la
déformation longitudinale (axiale).

https://www.youtube.com/watch?v=cADYlfHjCrU (vidéo qui fait le lien entre l’effort


de traction exercé sur une éprouvette et le déplacement engendré, avec un suivi
sur la courbe obtenue)
Eprouvette Machine d’essais
cylindrique de traction
Courbe d’essai en traction

 zone élastique et module de Young : dans la zone OA,


𝑹𝒓 l’allongement est proportionnel à la contrainte ;
l’éprouvette déformée retrouvera sa longueur initiale si
𝑹𝒆 on relâche l’effort.
Son comportement est élastique et on définit le module
de Young 𝐸 du matériau par la loi de Hooke :
𝝈
𝑬=
𝜺
𝑁 𝐹
Avec 𝜎 = = 𝑆 , contrainte de traction, en MPa
𝑆
Δ𝐿
Et 𝜀 = , allongement relatif de l’éprouvette
𝐿0
𝐸𝑎𝑐𝑖𝑒𝑟 = 210 𝐺𝑃𝑎, 𝐸𝑎𝑙𝑢 = 70 𝐺𝑃𝑎 …

 au-delà de la limite élastique 𝑹𝒆 , débute la zone


plastique ; le matériau relâché de sa contrainte axiale
ne retrouve plus sa forme initiale.
Dans la zone d’écrouissage, l’éprouvette garde une
section homogène sur sa longueur.
Mais ce n’est plus le cas dans la zone de striction où
un étranglement apparaît, la contrainte diminue alors
que l’éprouvette s’allonge. Cette zone débute avec la
limite à la rupture 𝑹𝒓 et se termine en D lorsque
l’éprouvette rompt.
Évolution de l’éprouvette selon la contrainte appliquée

Coefficient de Poisson
Pour la grande majorité des matériaux, l’allongement ou la
𝚫𝑳
déformation longitudinale 𝜺𝒙 = 𝑳 > 0, s’accompagne d’une
𝟎
contraction ou déformation transversale sur les axes 𝑦⃗ et 𝑧⃗ de
𝚫𝑳′
la forme 𝜺𝑻 = < 0.
𝑳𝟎
Le coefficient de Poisson 𝝂 (nu), sans dimension, lie ces 2
𝜺
déformations : 𝝂 = − 𝑻.
𝜺𝒙
ΔV
Le changement de volume dû à la contraction du matériau
𝑉0
est donné par la relation valable uniquement pour de petites Illustration du coefficient de Poisson
𝚫𝐕 𝚫𝑳 (https://www.youtube.com/watch?v=hBnzrBhnzVo )
déformations : = (𝟏 − 𝟐𝝂) .
𝑽𝟎 𝑳𝟎

Acier, cuivre : 𝜈 = 0,3 ; caoutchouc : 𝜈 = 0,5 ; liège : 𝜈 = 0 ; matériaux auxétiques (téflon…) : 𝜈 < 0

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7.2 Extensométrie et jauges de déformation résistives

Pour évaluer expérimentalement les contraintes et/ou déformations sur


une pièce mécanique, on peut coller une ou des jauges de déformation
(abusivement appelées « jauges de contrainte »). L’orientation et le
collage de la jauge sont des étapes délicates à mettre en œuvre si on
veut avoir des résultats probants… L’objectif est de convertir les
déformations subies en un signal électrique.
Le brin de fil constituant la jauge étant principalement aligné suivant la
direction de l’allongement ou de la contraction, on peut admettre que le
fil subit les mêmes déformations que la surface sur laquelle il est collé.
La théorie communément admise est celle qui considère que le fil subit
les mêmes déformations que s’il était tendu par ses extrémités. Donc si
on considère un fil fin que l’on soumet à une traction (dans la limite de Détails d’une jauge de déformation et montage
son domaine élastique), il s’allonge sous l’effet de la charge pendant de 2 jauges sur capteur de pesage
que la section diminue (coefficient de Poisson).
Une jauge de déformation est une résistance ayant pour caractéristique
𝑳
au repos 𝑹𝟎 = 𝝆𝟎 · 𝑺𝟎, avec une longueur de fil 𝐿0 , une section 𝑆0 et une
𝟎
résistivité 𝜌0 .
Raccourcissement sur y (coefficient de
En admettant la résistivité 𝜌0 constante par rapport aux déformations, la Poisson 𝜈0 ) et allongement sur x
variation relative de la résistance pour de petites déformations est :
Δ𝑅 Δ𝐿 Δ𝑆
= −
𝑅0 𝐿0 𝑆0
La section 𝑆0 dépend des 2 dimensions transversales sur y et z et sa
variation est relative au coefficient de Poisson 𝜈0 .
Δ𝑆 Δ𝐿 Δ𝐿 Δ𝐿
Soit = 𝐿 𝑦 + 𝐿 𝑧 = −2𝜈0 · 𝐿 ; et finalement, on peut écrire :
𝑆 0 𝑦0 𝑧0 0

𝜟𝑹 Δ𝐿 𝜟𝑳
= (1 + 2𝜈0 ) = 𝑲 · , avec 𝑲 = (𝟏 + 𝟐𝝂𝟎 ) coefficient de jauge (ou
𝑹𝟎 𝐿0 𝑳𝟎
facteur de jauge). Il dépend du métal employé ; il vaut environ 2 pour le
constantan (métal utilisé pour la fabrication des jauges, constitué de
45% de nickel et 55% de cuivre.

Exemple d’un capteur de pesage :

Jauge J1 Jauge J3
(résistance R1 (résistance R4
= R0 + ΔR) = R0 + ΔR)
)

Ve
Jauge J4
Jauge J2 (résistance R3
(résistance R2 = R0 - ΔR)
= R0 - ΔR) )

Capteur de pesage avec 4 jauges de déformation Montage en pont de Wheastone

La mesure utilise un montage en pont de Wheatstone, pour pouvoir séparer par mesure différentielle la grandeur
utile, ici l’effort tranchant vertical F, de sollicitations parasites (température, effort normal...).
On alimente par une source Ve suivant la diagonale AC. À l'équilibre, la tension de sortie Vs entre B et D est nulle mais
la variation d'une quelconque des résistances modifie l’équilibre du pont, donc fait apparaître VS non nulle.
En négligeant les termes d'ordres supérieurs, pour de très faibles variations relatives de résistances), la sortie VS est
proportionnelle aux variations relatives ΔR/R0.
ΔR
Elle vaut ici : 𝑉𝑆 = 𝑉𝑒 ( )
𝑅0

Cette petite variation de la tension de sortie (généralement une amplitude totale de quelques mV à pleine charge) doit
être amplifiée par un conditionneur spécifique, pour élever le signal de sortie de quelques millivolts à une amplitude
standard 0-5V ou 0-10V. Une sortie courant de type 4-20mA et souvent retenue

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7.3 Les 2 stratégies de recherche du torseur de cohésion


Soit la poutre suivante posée sur 2 appuis et chargée en son centre avec une force 𝐹⃗ connue.

𝐹⃗
𝑦⃗0

A Poutre P 𝑥⃗0 a) une étude préliminaire permet d’établir les actions en A et


B
B:
C 1 1
1 𝐴 𝐹 · 𝑦⃗0 𝐵 𝐹 · 𝑦⃗0
𝐿 {𝑇𝑒𝑥𝑡→𝑃 } = {2 } et {𝑇𝑒𝑥𝑡→𝑃 } = {2 }
2 ⃗⃗ ⃗⃗
𝐴 0 𝐵 0
𝐿

b) un nouveau tronçon de poutre est à étudier dès qu’une charge ou un nouvel appui apparaît le long de la poutre. Dans
la poutre étudiée, il faut donc rechercher le torseur de cohésion dans le tronçon AC, puis écrire un nouveau torseur de
cohésion dans le tronçon CB.
L
Torseur de cohésion dans le tronçon AC (0  x  2) :

Stratégie 1 : Stratégie 2 :
 Partie P- isolée  Partie P+ isolée
𝑦⃗0 𝑦⃗0
𝐹⃗
𝑦⃗ P+ P- 𝑦⃗
A P- G 𝑥⃗0 P+
𝑥⃗ G 𝑥⃗ B 𝑥⃗0

𝑥 C
𝑥

 BAME sur P- :  BAME sur P+ :


𝐴 𝐵
Action de l’articulation sur P- en A : {𝑇𝑒𝑥𝑡→𝑃− } Action de l’appui simple sur P+ en B : {𝑇𝑒𝑥𝑡→𝑃+ }
𝑮 𝑮
Action de P+ sur P- en G : {𝑻𝒄𝒐𝒉é𝒔𝒊𝒐𝒏 } Action de P- sur P+ en G : − {𝑻𝒄𝒐𝒉é𝒔𝒊𝒐𝒏}
𝐶
Action de 𝐹⃗ sur P+ en C : {𝑇⃗𝐹⃗→𝑃+ }
 PFS à résoudre avec 2 actions mécaniques  PFS à résoudre avec 3 actions mécaniques
 stratégie de résolution plus rapide,  stratégie de résolution moins rapide,
donc à privilégier ne pas privilégier

L
Torseur de cohésion dans le tronçon CB (2  x  L) :

Stratégie 1 : Stratégie 2 :
 Partie P- isolée  Partie P+ isolée
𝑦⃗0
𝐹⃗
P+ 𝑦⃗0
𝑦⃗
P- P- 𝑦⃗
A G 𝑥⃗ 𝑥⃗0
G 𝑥⃗ P+ B 𝑥⃗0
C
𝑥
𝑥

 BAME sur P- :  BAME sur P+ :


𝐴 𝐵
Action de l’articulation sur P- en A : {𝑇𝑒𝑥𝑡→𝑃− } Action de l’appui simple sur P+ en B : {𝑇𝑒𝑥𝑡→𝑃+ }
𝑮 𝑮
Action de P+ sur P- en G : {𝑻𝒄𝒐𝒉é𝒔𝒊𝒐𝒏 } Action de P- sur P+ en G : − {𝑻𝒄𝒐𝒉é𝒔𝒊𝒐𝒏}
𝐶
Action de 𝐹⃗ sur P- en C : {𝑇 } ⃗𝐹⃗→𝑃−

 PFS à résoudre avec 3 actions mécaniques  PFS à résoudre avec 2 actions mécaniques
 stratégie de résolution moins rapide,  stratégie de résolution plus rapide,
ne pas privilégier donc à privilégier

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7.4 Exercices d’application


Les exercices qui suivent font appel à des applications dont l’étape de modélisation, préalablement effectuée, n’apparait
pas dans les énoncés suivants.
Ex 6.
𝑦⃗0 𝐹⃗  Exprimer les composantes du torseur de cohésion
dans les tronçons AC et CB en fonction de 𝑎, 𝐿 et 𝐹
A Poutre P B 𝑥⃗0 pour la poutre chargée conformément à la figure ci-
C contre. (réfléchir sur la stratégie la plus efficace et
bien structurer votre démarche).
𝑎  Tracer les diagrammes correspondants et localiser la
zone la plus sollicitée.
𝐿

𝐹⃗1 𝐹⃗2 Ex 7. Après avoir traité le cas de poutre précédent,


𝑦⃗0 déduire l’expression des composantes du torseur de
cohésion pour la poutre ci-contre.
A Poutre P B 𝑥⃗0
On appliquera pour cela le principe de superposition qui
C D consiste à faire la somme des résultats obtenus lorsque
𝑎1 cette poutre est successivement chargée par 𝐹⃗1
𝑎2 seulement puis par 𝐹⃗2 seulement.
𝐿

Ex 8. On considère la poutre ci-contre liée au milieu


𝑦⃗0 𝐹⃗ extérieur par 2 appuis (liaisons) et sollicitée par une
charge 𝐹⃗.
A Poutre P B 𝑥⃗0  Déterminer par une seule équation d’équilibre à
C choisir, l’action mécanique transmise par l’appui
𝐿 simple en B.
𝐿  Exprimer en fonction de 𝐿, 𝑥 et 𝐹 le torseur de
2
cohésion le long de la ligne moyenne.
 En déduire la valeur des composantes des actions
mécaniques transmises par l’articulation en A.

Ex 9. On considère la poutre ci-contre liée au milieu


𝑦⃗0 extérieur par 2 appuis (liaisons) et sollicitée par un
moment 𝑀 ⃗⃗⃗𝑧 en C.
⃗⃗⃗𝑧
𝑀
A Poutre P B 𝑥⃗0  Déterminer par une seule équation d’équilibre à
choisir, l’action mécanique transmise par l’appui
C simple en B.
𝐿  Exprimer en fonction de 𝐿 et 𝑀𝑧 le torseur de
𝐿 2 cohésion le long de la ligne moyenne.
 En déduire la valeur des composantes des actions
mécaniques transmises par l’articulation en A.

Ex 10. On considère la poutre ci-contre liée au milieu


𝑦⃗0 Poutre P extérieur par 2 appuis (liaisons) et sollicitée par une
𝑓⃗
charge linéique 𝑓⃗. AB = L et BC = L/2.
𝑥⃗0  Exprimer les composantes du torseur de cohésion
A C dans les tronçons AB et BC en fonction de 𝐿, 𝑥 et 𝑓.
B

𝑧⃗0 Ex 11. On considère la poutre ci-contre liée au milieu


𝑞⃗
extérieur par 1 encastrement en O et sollicitée par une
𝑥⃗0 charge linéique 𝑞⃗ et une charge concentrée 𝐹⃗ en B.
B
O OB = L.
Poutre P
 Exprimer les composantes du torseur de cohésion
𝐹⃗ dans la poutre OB en fonction de 𝐿, 𝑥 et 𝑞 et 𝐹.

F.Poulet JC Rolin 01/2021 16 TSI2 Lycée G.Eiffel Dijon

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