Vous êtes sur la page 1sur 18

François Dufeil

« Pour moi le monde est un musée. La photographie a rendu la


nature obsolète. Le fait de penser en termes de site et de non-site
me donne le sentiment qu’il n’y a plus aucune nécessité de se ré-
férer à la nature. Mon souci premier est de faire de l’art et cela
consiste avant tout en un acte de vision, en une activité mentale
dirigée vers des sites particuliers. La présentation d’un médium
en tant que tel ne m’intéresse pas. Je pense que c’est l’un des points
faibles d’une grande partie de l’art contemporain ».

Robert Smithson

L’espace public était le lieu du possible, un lieu d’échange et


d’exhibition. Il doit être l’espace qui met en scène la réalité.
L’espace public est le miroir dans lequel se reflète notre socié-
té. Dans celui-ci, j’intègre l’idée d’espace urbain qui se trans-
forme en une arène d’exposition à ciel ouvert. Si l’art absorbe
et restitue le réel, alors l’espace public est le premier lieu dans
lequel il peut exister.

S’imprégner et prélever des fragments d’espaces construits


par l’homme pour restituer des objets critiques. Tout dessin
produit et tout produit construit influencent, dirigent et stig-
matisent nos corps. Les dysfonctionnements et les désinté-
grations de l’espace architectural et urbanistique deviennent
alors les moteurs de mon travail.
Mes objets et instruments tentent de remettre en cause le
cloisonnement, le contrôle, la rationalité et le fonctionnalisme
dans la production d’espace architectonique.

Ces recherches dans le paysage urbanisé génèrent des proposi-


tions sous forme d’installation et de sculpture, tantôt dans un
monde utopique, tantôt dans une réalité dystopique.
Convaincu de la pertinence du langage de la matière laissée à
l’état brut, les matériaux de la construction seront un indice
ajouté à la composition.

Il s’agirait de rappeler que les lieux de notre existence ne sont


pas neutres, et ce sont ces lieux en question qui font ce que
nous sommes, alors vivre dans une ville repliée sur elle-même
ne sera que le reflet de notre devenir.

11 rue haxo, 75020, Paris


06.32.16.86.05.
f.dufeil@yahoo.fr
Un colis arrive toujours à destination / ins-
tallation / carton, peinture spray, impres-
sion contre-collé /
dimensions variables / 2012
Un colis arrive toujours à destination
Les objets urbains sont chargés d’histoire et de symboles. Le projet porte un
regard sur la signification de l’objet et la notion de destinataire. Un détour-
nement qui consiste à recouvrir l’objet d’un faux colis. Le graphisme peint
sur le carton reprend les codes d’un colis officiel ; fausse société de transport,
indication de fragilité, sens. Une étiquette est collée sur le colis. Elle indique
l’expéditeur, le destinataire et le contenu du colis.
Planter une flaque
Le parc Balzac à Angers est un lieu créé pour désengorger la Maine.
Sa végétation et son soubassement sont étudiés pour être inondés
l’hiver et asséchés l’été.

L’inox ayant la particularité d’être poli-miroir, peut être réinterprété


comme une substitution à l’image de l’eau. Dans cette proposition,
des plaques en inox sont implantées à la surface du sol et viennent se
fondre dans le paysage. Ces nappes de métal créent une distorsion
de l’image qui plonge le regard dans un espace illusoire.

Planter une flaque / installation / inox poli miroir / 1200 x 600 mm / 2013
Dispositif de muséification
Au cours de promenades ou de déambulations, il m’est apparu
de remarquer des objets incongrus. Les objets sont agencés ou
formés de manière à attirer le regard. Ils reprennent involon-
tairement certains codes de l’art contemporain mais dans leur
milieu naturel. Ils sont présents pour quelques heures ou peut-
être seront-ils là des années durant.

A chaque nouvelle rencontre, un cartel est imprimé et collé sur


place. Le cartel signe un passage et propose une lecture subjec-
tive de l’œuvre d’art potentielle.

Dispositif de muséification / outil / pvc extrudé, lettrage transfert, gomme, colle, métal, bois / 200 x 90 x 60 mm / 2014

Dialogue de sourds, 2014

F. Dufeil
Lampadaires
30 x 13 m
L’origine du monde, 2013

F. Dufeil
Basalte
1 x 1,20 m

Hold-up, 2014

F. Dufeil
Borne incendie, collant
0,90 x 0,40 m

Les anges larmoyants, 2014

F. Dufeil
Béton, plastique
4 x ( 0,25 x 0,25 x 0,25 m )

Rêve pavillonnaire, 2014

F. Dufeil
Photographies, sous-verres
1,90 x 1,70 m

Tombeau, 2014 Gélule, 2016

F. Dufeil F. Dufeil
Béton, fonte Granit
1,50 x 0,90 x 0,70 m 1,40 x 0,50 x 0,20 m
de la déflagration
de l’emprunt
En collaboration avec Pierre Bertre

Les bunkers font partie du style architectural brutaliste. Inha-


bités et inactifs, ils témoignent d’une époque révolue.
Le projet consiste à prélever de manière brutaliste des em-
preintes sonores grâce à une détonation d’arme à feu dans ces
architectures. Elles contiennent les caractéristiques du lieu
in-situ.

Le traitement de ces empreintes basé sur les modules de réver-


bération à convolution permet d’appliquer à un son les capa-
cités réverbérantes des bunkers.
Tel une lumière traversant un prisme, le son traverse le mo-
De la déflagration, de l’emprunt / installation / pistolet, balle à blanc, micro, enceintes, logiciel / dimension variable / 2013 dule de réverbération. Il se charge des caractéristiques d’un
lieu qui se trouve délocalisé et est re-contextualisé.

Prélèvements d’empreintes sonores / 2013


Les résidus dystopiques

« Voici un homme chargé de ramasser les débris d’une jour-


née de la capitale. Tout ce que la grande cité a rejeté, tout
ce qu’elle a perdu, tout ce qu’elle a dédaigné, tout ce qu’elle
a brisé, il le catalogue, il collectionne. Il compulse les ar-
chives de la débauche, le capharnaüm des rebuts. Il fait un
triage, un choix intelligent ; il ramasse, comme un avare
un trésor, ordures qui, remâchées par la divinité de l’In-
dustrie, deviendront des objets d’utilité ou de jouissance ».
Charles Baudelaire

Une réflexion est née suite à l’étude d’une zone d’aména-


gement concertée ( ZAC ). Cette zone en construction est
fragmentée en friches, chantiers, bâtiments habités. Le type
de construction qui émerge de ces terrains est une nostalgie
du mouvement moderne, sans qualité architecturale .

La proposition plastique consiste à récupérer des rebuts de


polystyrène sur ces espaces. Un jeu de moulage positif/
négatif produit des micro-architectures en béton. Les élé-
ments en béton sont disposés en ligne, à l’instar d’un frag-
ment de ville. Une lumière blanche, fluorescente se dépose
et dessine l’installation dans l’espace. Cette proposition
Les résidus dystopiques / installation dans un parking sous-terrain / béton, tube fluorescent, dibond noir / 5,6 x 1,2 m / 2013
reflète l’univers dystopique dans lequel sont plongées ces
zones périphériques.
Babel
Le vide urbain est associé aux lieux inhabités de la ville (friches, industries et
logements abandonnés, toutes zones désaffectées). Ces espaces en période de
latence sont le passé et le futur d’une ville.

Le travail commence par une déambulation à la recherche d’un rebut archi-


tectural modulable témoignant du passé de ces zones. Cet objet aux formes
de ziggurat en ruine est moulé et dupliqué pour construire un volume.
La construction est édifiée sur un de ces vides en utilisant comme matériau
Fragment récupéré / béton / 200 x 200 x 200 mm la terre présente sur le lieu.
Le volume dessine une allégorie de la tour de Babel constituée de 136 zig-
gurats en ruine. Une iconographie implantée sur ces espaces qui reflètent les
utopies d’une ville et deviennent ses destructeurs. La tour inhabitable est en
chantier et est déjà partiellement en ruine.

Babel / installation / moulages en terre végétale / 5,0 x 1,20 m / 2014 / crédits photo Tanguy Behaghel

Maquette de la construction
Létïcia / laïcité
En collaboration avec Arthur Chiron.
Projet en cours.

Proposition d’un espace physique symbolique selon la structure


de la mosaïque, allégorie de la laïcité : une diversité d’éléments
formant un ensemble homogène.

Les villes sont dotées d’une grande variété d’architectures au sein


d’un même territoire. L’architecture révèle et témoigne des strates
historiques, politiques et sociales d’une ville ainsi que la manière
dont la population y évolue.
Lorsque l’on prélève un fragment d’architecture, on extrait égale-
ment un morceau d’histoire, de vécu et de devenir. Ces matériaux
sont directement liés aux occupants de la ville. Métaphorique-
ment, les matériaux constituant l’architecture représentent leurs
habitants.

Ces rebuts de chantier (béton, métal, verre, brique, plâtre, car-


relage, ardoise, tuffeau, bois, etc.) qui étaient jusqu’alors vestiges
désuets, s’anoblissent par leur déplacement au cœur de la ville et
révèlent ainsi sa propre archéologie.
Ce changement de statut confère aux matériaux une nouvelle
identité. Exposés sous verre, ils deviennent des éléments porteurs
de sens pour la ville. Ces nouveaux pavés colorés animent la place
de jour comme de nuit. La matière bâtisseuse de la ville d’Angers
devient le socle de la laïcité. Létïcia / visuel de jour ci-dessus, de nuit ci-dessous / divers matériaux de construction / dimension variable / 2015
Balise / sculpture / contreplaqué bakélisé, bastaing, vis / 4,11 x 2,70 m / 2014 Maquette 1:3 de Balise / sculpture / contreplaqué bakélisé, vis/ 1370 x 900 mm / 2014

Balise
Suite à l’observation d’habitats précaires sur des zones vides,
construits de manière primitive avec des matériaux de récu-
pération, une réflexion sur l’abri est née. Comment peut-on
envisager de créer avec des rebuts de construction, une struc-
ture reprenant l’idée d’un toit durable ?

Un système de trois banches standard est installé dans un


espace en construction. Il se structure simplement par deux
obliques qui s’enchevêtrent avec un élément au sol.
Cette proposition architecturale est un parasite en attente
d’un coulage imminent en béton. Il signale la présence d’un
futur abri pérenne.
Maison générique
Les périphéries des villes sont envahies par des habitats dit géné-
riques. Cela fait quelques dizaines d’années que les promoteurs
et constructeurs développent ces constructions exécutées rapide-
ment et de qualité moindre. Les matériaux et techniques utilisés
engendrent un ensemble non durable, condamné à une désuétude
prématurée.

Cette proposition plastique met en exergue ce phénomène, elle


consiste en la construction du volume générique de la maison
pavillonnaire. L’installation se compose uniquement de cagettes
standardisées, rebuts de consommation qui ont la particularité
d’être modulables, résistantes et paradoxalement fragiles.

Maison générique / photomontage / modélisation 3D, photographie / contrecollé sur aluminium dibond / 730 x 540 mm / 2014 Volume de la maison à l’échelle 1/5 cagette échelle 1/1
Sort Dédaléen / sculpture / papier, sable, lignite, fer, cire / dimension variable / 2014

Sort Dédaléen
Dans la mythologie grecque, Dédale est l’inventeur, le sculpteur et
l’architecte qui allie génie esthétique et ingéniosité technique ( La
vache, le labyrinthe, les ailes ) . Il est frappé par une malédiction
qui induit toutes ses constructions à se retourner contre lui et les
hommes.

Dédale semble incapable d’anticiper les risques que comporte cha-


cune de ses créations. Ce mythe, du point de vue des architectures
dédaléennes, nous démontre que la venue de l’homme et l’usage
qu’il en fait, serait la cause de l’échec de ses constructions.
Aujourd’hui, nous pouvons observer les représentations de ce
mythe, en constatant la désuétude culturelle de l’architecture due à
l’évolution permanente de notre société.

La proposition est une mise en abîme d’un symbole représentant


l’usage d’un bâtiment qui se trouve être la structure de ce même
édifice. Chaque architecture est un archétype qui se matérialise par
une maquette, celle-ci additionnée constitue une série. Les maté-
riaux utilisés sont des matières symboliques. Ils sont le signe de la
dégénérescence de l’architecture.
Shaquille
O’Neal
Le projet émerge lors de la récupéra-
tion d’une chaussure de basket-ball
de type « Pump », ayant appartenu
au basketteur Shaquille O’Neal en
1993/94.
Dans une volonté de représenter
l’objet et sa préciosité, elle est modé-
lisée en 3d et réinterprétée arbitrai-
rement par l’ordinateur. Les mesures
caractérisant ces chaussures sont res-
pectées par le dessin du logiciel. Le
volume résultant de la 3D est sculpté
dans un bloc de marbre et posé sur
un parallélépipède en chêne massif.
Les matériaux expriment un hom-
Shaquille O’Neal / sculpture / marbre, bois / 400 x 400 x 250 mm / 2013 mage posthume de son apogée.
+ + Bureau Table bar + +
X1 X1
700 X2 X1
900

900

500
700
500

500
+
X4
+
X1
Table basse
Monolithe !
700
900

Le projet est un mobilier à construire soi-même. On part d’un


bloc de polystyrène plein qui mesure 900 x 700 X 500 mm, il
est fourni avec des sacs sous-vide, un outil de façonnage chauf-
fant et une notice de fabrication. Il y a la possibilité de choisir
entre trois mobiliers différents : une table basse avec ses quatre
assises, un bureau et sa chaise ou une chauffeuse.

A l’aide de la notice et de l’outil, on vient retirer la matière


aux endroits voulus. Cela génère des résidus de polystyrène qui
sont à déverser dans le ou les sacs sous-vide. Afin de terminer
l’objet, on branche l’aspirateur sur le sac pour créer une dé-
pression et solidifier l’assise. Le mobilier est ainsi composé du
monolithe grignoté et de ses objets satellites.

Monolithe / mobiliers /
polystyrène, sacs sous-
vide, outil chauffant /
dimensions variables /
2014
Oïkos
En collaboration avec Arthur Chiron.
L’Oïkos du grec ancien oikoc « maison », « patri-
moine » signifie une unité d’habitation et de pro-
duction agricole ou artisanale. Il est matérialisé
ici par un poulailler situé dans le jardin d’une
maison.
Le poulailler reprend un archétype architectural
du XXème siècle : le dôme géodésique. Symbole
d’une prouesse technique moderniste, Il est éga-
Oikos / sculpture génératrice / branches, cordelette, contreplaqué bakélisé, poules / Ø 2,9 × 1,2 m / 2015 lement récupéré par le mouvement hippie des
années 70 pour sa facilité de construction et ses
capacités auto-structurantes. La sculpture est une
hybridation entre un principe d’architecture et
d’ingénierie modernes, et de systèmes construc-
tifs primitifs. Elle est construite en tronçons de
branches et en bois de récupération. Le système
d’assemblage est intégralement tissé à la corde-
lette.
L’Oïkos opère un cycle : les déchets alimentaires
produits par les habitants de la maison, nourrissent
les volailles, leur permettant ainsi de pondre des
œufs. Les poules, à leur tour, restituent donc une
base alimentaire aux habitants de la maison.
Lieu des replis
« On pourrait considérer tout abri comme un orga-
nisme - ce qui me paraît évident, puisque les abris ras-
semblent tout ce qu’un homme est capable de faire ».
Gordon Matta-Clark

Ici, l’abri n’est pas entendu au sens primitif du terme,


c’est à dire l’abri physique comme protection du
corps contre la nature.
Considéré dans notre contemporanéité, l’abri peut
être qualifié de psychique, dans une paranoïa où
le corps cherche à se protéger des corps étrangers.
Cette mise à distance créée un paradoxe sur la no-
tion d’abri dans une ville, l’abri de fortune s’oppose
à l’abri pour fortuné.
Cette installation reprend la typologie des gated com-
munities, des zones qui sèment un flou entre espace
domestique et espace public, pour fabriquer un abri
vide hautement sécurisé. L’inaccessibilité mystifie
ce lieu pour le transformer en anti-abri. L’anti-abri
représente une actualité absurde où l’on cherche à
protéger le « rien de plus » du reste de la ville.

Lieu des replis / tube acier, grillage, caméra factice / 2,90 x 2,90 x 2,60 m / 2015 / Maison des Arts de Malakoff (92)
Habituellement, cette forme s’érige dans le paysage en un
point, le point de départ d’une ligne sur un territoire : une Errer dans l’illusion
frontière.
Le hérisson tchèque, de son vrai nom, est un instrument Errer dans l’illusion est un ouvrage de Claude Parent. Dans
ayant le pouvoir d’organiser l’espace et de contrôler les corps. cet écrit, l’architecte analyse la mer pour la relier à l’architec-
Liquide ou solide, le corps est stoppé dans son mouvement ture. Il cherche à injecter du mouvement dans l’architecture.
par le biais de cette barrière d’acier ou de béton. La mer est trompeuse, l’œil de celui qui regarde croit perce-
La forme décontextualisée et dénudée de son épaisseur perd voir des mouvements de vagues. En réalité la mer ne bouge
son emprise sur le lieu. En cet état, l’instrument n’obture plus pas ou très peu. « La mer est illusion ».
l’espace mais l’espace traverse l’instrument. Tout comme l’architecture n’est qu’illusion, on ne peut perce-
L’aspect squelettique et l’éventuelle rouille incarnent la déli- voir l’ensemble d’une architecture : seulement des morceaux,
quescence de la forme construite : des plans, des coupes, qui remaniés par l’esprit donnent une
Dégénérescence d’une architecture, obsolescence d’un ins- architecture imaginaire, « mentale ».
trument de contrôle, décomposition d’un système frontalier. « Il faut se déplacer pour savoir s’il ne s’agit pas là d’une feuille
La corde métallique ligature les trois piliers en leur axe for- sans aucune épaisseur, d’une arête illusoire entre le monde
mant un garrot de dernière minute. réel et un monde à venir ».

Errer dans l’illusion / fer à béton, câble galvanisé / 2,20 x 2,20 x 2,20 m / 2016 / Les Brasseurs, Centre d’Art Contemporain,
Liège, Belgique.
Eau+terre+feu = 1 : 3
Modeler une brique est un geste élémentaire, qui dans cer-
taines conditions peut-être considéré comme celui de la sur-
vie.
Industrialisée, normée, standardisée et lissée, la brique est
soumise à la forme monolithique. Construire un édifice à
l’instar de cette palette de briques, ne serait-ce-pas façonner
de toutes pièces un idéal architectural ? L’édifice devient un
produit disponible au rayon architecture.

Comme si le rêve dessiné par le promoteur/constructeur était


désormais désenchanté et à panser. La maquette prisonnière
de la trame (quadrillage) devient l’anti-projet d’une construc-
tion uniforme. Cette future architecture intègre une déli-
quescence dans le processus même de sa construction.

« Tant que l’architecture recherchera l’ homogénéité, la répéti-


tion d’ éléments identiques, la discipline des matériaux, la sy-
métrie, les caractères immuables et intransformables, elle restera
”militaire” et ne saura exprimer une société complexe, créative,
mobile et démocratique : elle ne pourra être, par définition, que
totalitaire ».

Lucien Kroll, Architecte.

Eau+terre+feu = 1 : 3 / Bois (epal), faïence rouge / 340 x 420 x 500 mm / 2016

Vous aimerez peut-être aussi