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GAILLY Cyril

Synthèse :

CDB JANVIER 2023

1. Idées reçues du bois :


- Solidité et longévité :

Le bois est solide et a une longue vie s’il est bien mis en œuvre, une bonne
compréhension des propriétés sont primordiales.

- Feu :

Le bois est sensible au feu c’est vrai. Mais lors d’un incendie il laissera bcp plus
de temps aux résidents de partir que l’acier ou le béton. Ces capacités
portantes diminuent très progressivement, ce qui n’est pas le cas du béton ou
de l’acier.

- Insectes, champignons :

Pour que des insectes ou champignons dégrade le bois il faut 3 conditions : air,
eau et t° adéquate. Nécessite donc un traitement selon les essences mais
surtout une bonne mise en œuvre.

avantages inconvénients
• Mauvaise conductivité • Faible inertie (transmet bien
thermique (mauvaise la chaleur : 0 confort d’été)
transmission du feu, bon • Sensible à l’humidité,
isolant, ..) champignons, insectes
• Pas de gaz nocif lors d’un • « inflammable » : la flamme
incendie (sauf p-e de l’incendie se crée plus
traitement) vite sur le bois qu’un autre
• Matériau respirant matériau.
• Bonne tenue, capacité
résistive au feu
GAILLY Cyril

2. Composition du bois :
0 : moelle

1: duramen (ou bois parfait, plus de cellules vivantes)

2 : aubier (cellule vivante)

3 : tissu de croissance (cambium)

4 : phoème

5 : écorce

Le bois juvénile est le bois produit par l’arbre lors de ses 5 premières années, il
est moins dense et moins résistants que le bois mature, qui lui est produit
après les 5ère années. La différence entre le bois d’été et de printemps est
moins marquée. Le bois juvénile contient plus de lignine. Le retrait longitudinal
(axial) est plus élevé.
GAILLY Cyril

3. Croissance :
Le cambium produit des cellules, après 1 an, elles ont formé un cerne qui fait
maintenant partie de l’aubier. Durant 15-20 ans, l’aubier sert à maintenir
l’arbre (lignine), il devient ensuite le duramen.

Conditions influençant la croissance :

- Climat, altitude, type de sol


- Luminosité, apport en eau et autres facteurs vitaux
- Concurrence vitale
4. Défauts du bois :
CLASSE QUALITE UTILISATIONS
A Exceptionnelle Tranchage 1er choix
Déroulage 1er choix
Sciage 1er choix
B Courante Déroulage 1er et 2ème choix
Sciage 1er choix
C Moindre Sciage 2ème choix
D Autres Bois de chauffage
Palettes
Trituration (broyage pour
pâte à papier, contreplaqué)
revalorisation
GAILLY Cyril

Quelques défauts externes :


A. fourche
B. Baïonnette
C. Nœuds
D. Broussin/brogne : agglomération de bourgeons
E. Gourmands : branche sur kist : pousse ramifiée d’un bourgeon épicormique
F. Picots : picot pousse sur nœuds ou épicormique
G. Gouttière : bourrelet de cicatrisation pas encore refermée
H. Courbure du tronc
I. Cannelures : présence de cannelures à la base du tronc
J. Empâtement/contrefort : insertion de grosses racines
K. Fibres torses, fils tords : tronc torsadé
L. Méplat : base du tronc constituée d’un plat vertical
M. Bois ondé/fil ondulé : écorce en vagues
N. Loupe : tumeur ligneuse isolée, agglomération de lignine
O. Gélivure : lèvres de cicatrisation qui ne se soudent pas bien
P. Coup de foudre : fente causée par le tonnerre
Q. Coup de soleil : pelage de l’écorce du à exposition intense au soleil
R. Corps étranger : objets dans l’arbre (ex : fils barbelés)
S. Dégâts d’exploitation
T. Maladie du T : grave infection du bois du à la mort du cambium
U. Chancre/chaudron : boursouflures causées par bactéries ou champignons
V. Végétaux parasites : lierres, gui, chèvrefeuille
W. Frottures/écorcements : arrachement de l’écorce (animal, homme)
X. Attaques : insectes xylophages (petit trous), vrillettes, lyctus, capricorne
Y. Pourritures/bleuissement : champignons

Défauts internes :
A. Fissures internes : causé par le vent
B. Fentes de retrait, gerçures : fentes produites lors de l’abattage
C. Fentes de cœur : de la moelle vers l’extérieur
D. Roulures : fente due au décollement de 2 cernes
E. Bois madré/ronceux : fibres enchevêtrées de façon archaïques
F. Contrefil : couche de fibres successives orientées de façon variée
G. Bois de réaction : éclatement de la grume lors de l’abattage car présence de bois de
réaction (lors de courbes ou baïonnette du tronc)
H. Cœur excentré : lorsque tronc courbé
I. Irrégularité de croissance : cernes de tailles variées
J. Entre-écorce : lamelles d’écorce intercalée entre les tissus ligneux (dû à contrefort,
cannelures, plaies)
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K. Cœur coloré/faux cœur : modification chimique du bois


5. Classes de durabilité et d’emplois :
Pas connaitre par cœur, plutôt à titre indicatif pour avoir une idée
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Notions de durabilité :

La durabilité fait référence au duramen, l’aubier est TOUJOURS


considéré comme non durable

6. Zones marginales :
Les zones marginales sont les parties inférieures et
supérieures de la coupe de la poutre. Elles font ¼ de la
hauteur. Elles sont les parties de la poutre soumises aux
forces de traction.

Kt est la proportion entre la surface de projection des


nœuds et la surface de coupe transversale
Kt =
surface des projections des noeuds
x100
surface de la coupe (base.hauteur)

Km est la proportion de la surface des projections


des nœuds présents dans la zone marginale par
rapport à la surface de la zone marginale
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surface projection des noeuds dans zone


Km = x100
h
surface de la zone marginales (base. 4 )

Classe C30 C24 C16/18 R déclassé


S10 S8 S4/6
Proportion <20% <50% >50% <50% >50% Bois de Bois de
construction structure
Km <50% >50%
Proportion <20% <33% <20% <50% <33% >50% >33%
Kt

7. Volume et densité :
a. Masse volumique spécifique du bois = masse volumique des parois
cellulaires → pc du bois : 1530kg/m3

𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 𝑥


b. Densité = =
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑒𝑎𝑢 1000

𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠
=
𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑑𝑢 𝑚ê𝑚𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑′𝑒𝑎𝑢

La densité influe sur :

- Les performances mécaniques


- Quantité de matières → rendement, des matières à transformer (pâte à
papier) ou calorifique (matière à bruler)
- Transmission de chaleur
- Travail du bois

c. Masse volumique :
- à l’état anhydre : ᴩo
- à l’état humide : ᴩw
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 à 𝑙 ′ é𝑡𝑎𝑡 [𝑘𝑔] 𝑚
➔ᴩ= =
𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 à 𝑙 ′ é𝑡𝑎𝑡 [𝑚3] 𝑣
d. Porosité :

La densité est en fait la mesure de proportion du vide présent

Volume des pores : C [%]


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𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 à 𝑙 ′ é𝑡𝑎𝑡 𝑎𝑛ℎ𝑦𝑑𝑟𝑒 (𝑝𝑜)


C=(1− ) 𝑥 100 = %
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑞𝑖𝑒 𝑠𝑝é𝑐𝑖𝑓𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑢 𝑏𝑜𝑖𝑠 (𝑝𝑐)

➔ Plus le % est élevé, plus la proportion de vide est grande, moins le bois
est dense (balsa = 93%)
➔ Plus le % est faible, plus le bois est dense (hêtre = 57%)
➔ La masse volumique d’un bois ne peut pas être supérieur à celle de la
matière ligneuse, logique.

8. Cycle de saisons :
Au printemps, du fait de la
reprise de végétation,
l’arbre a besoin d’un
important flux de sève, et
donc d’une forte porosité,
pour cela le bois produit est
moins dense. C’est le bois initial

Alors que l’été, le bois produit est plus dense, afin d’assurer sa stabilité
mécanique. C’est le bois final

Ce qui veut dire que le bois de l’arbre n’a pas la même densité partout, sa
masse volumique est donc une moyenne et peut varier entre individus selon
leur croissance.

A) Résineux :

La proportion de bois final (densité élevée) reste constante. C’est le bois initial
qui varie en fonction des conditions climatiques et de croissance.

Si bonne conditions → BI domine → texture faible

Si bonne conditions → BF reste constant → croissance ↗ → proportion de BI


↗ → densité globale ↘

Autrement dit, plus les conditions sont bonnes, plus la densité est faible.

B) Feuillus hétérogènes :
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La proportion de bois initial (densité faible) reste constante. C’est le bois final
qui varie en fonction des conditions climatiques et de croissance.

➔ Texture forte quand le bois final (d’été) domine → bonnes conditions,


bcp de bois d’été
➔ Texture faible quand bois initial (de printemps) domine → mauvaises
conditions, la quantité de bois d’été est inférieure à celle du bois de
printemps.

Si bonnes conditions → BI reste constant → bonne croissance → proportion de


BF ↗ → densité globale ↗

C) Feuillus homogènes :

Comme feuillus hétéro, la proportion de bois initial reste constante. Mais étant
donné que la taille des vaisseaux ne varie pas entre le BI et le BF, la vitesse de
croissance n’aura pas énormément d’impact.

D) Datage du bois : différentes techniques :

Grâce à leur cernes représentants les saisons, on peut dater un arbre en


fonction du nombre de cernes présentes

Grâce à leur diamètre ; une mesure en cm multipliée par un facteur de


croissance établi pour chaque espèce d’arbre.

Une analyse prenant en compte le climat, les conditions, l’indice de croissance


permet la reconstitution de la vie de l’arbre donnant un âge plus précis.

9. Imprégnabilité du bois :
C’est la facilité à laquelle l’eau pénètre le bois

CLASSE 1 2 3 4
Dit Imprégnable Réfractaire Réfractaire Réfractaire
Difficulté à Facile Plutôt facile Plutôt difficile Presque
traiter impossible
Traitement Homogène Partielle : Limitée : Insignifiante
>6mm 3-6mm
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Exemples Hêtres, Frêne, orme, Peuplier, Chêne,


érables pin noyer châtaignier,
bois tropical

10. Hygroscopicité du bois :


A) Le bois est un matériau qui peut s’imbiber d’eau ; sa teneur en eau peut
changer plusieurs paramètres ;
- Ses dimensions (gonfle avec l’eau)
- Performance mécanique (meilleure sec)
- Durabilité (meilleure sec)
- Conductivité thermique et accoustique
B) Teneur en eau : w

Le taux d’humidité est le rapport entre la masse d’eau et la masse du bois sec

𝐶. 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙′𝑒𝑎𝑢 𝐶. 1000


𝑤= . 100 = . 100
(100% − 𝐶). 𝑝𝐶 (100% − 𝐶). 1530

C) États du bois :
- État anhydre : w=0% d’humidité
- Eau liée/hygroscopique : w=0-30% d’humidité (adsorption)
- Eau libre : w>30 % d’humidité (absorption)
D) Point de saturation des fibres :

Point où toutes les fibres sont saturées d’eau, varie entre 22 et 35%

• En dessous du PSF : uniquement de l’eau liée, parois non saturées.


Chaque variation d’humidité provoque un retrait ou gonflement
• Au PSF : uniquement eau liée, mais parois saturées
• Au-dessus du PSF : eau libre et eau liée, parois saturées et les vides
cellulaires sont partiellement remplis d’eau libre (qui circule facilement).
Lors de l’abattage, l’eau libre s’évapore tant que l’arbre pas saturé en
vapeur d’eau (PSF) et ce sans déformations.
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E) Retrait/gonflement :

volume humide − volume sec


retrait =
volume humide
volume humide − volume sec
gonflement =
volume sec

Le gonflement longitudinal (axial) est souvent plus petit par rapport au


gonflement tangentiel et radial.
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Cela est du car dans le


sens tangentiel, rien
ne freine le
mouvement des
cellules. La suite n’est
pas logique dans le
cours ( ??)

F) Moyens de séchage :
- Séchage naturel : empilement : taux d’humidité >13%
- Séchage artificiel traditionnel : séchoir 80-120°C
- Séchage artificiel basse température : séchoir 30-40°C
- Séchage sous vide : aide à la circulation de l’eau (5x plus rapide)
G) Défauts lors du séchage :
- Collapse
- Fentes
- Déformations
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INFOS BONUS SYMPA :

Comportement des matériaux au feu :

1daN/m = 10Nm = 1kg/m


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