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« Votre critique est juste. Les faits que vous citez sont
exacts. Les pratiques que vous condamnez, nous les reje-
tons également disent dans l'ensemble les commenta-
teurs de nos articles précédents mais qu'allez-vous nous
offrir pour remplacer le désordre établi ? C'est là que nous
vous attendons ».
Aux éternels et stériles batailleurs de la plume, je ne réser-
verai certes aucune désillusion. Celle-ci serait de leur cons-
truire un système contre lequel toutes leurs objections
tomberaient. Je ne saurais le faire.
Aux chercheurs sincères et désintéressés, je n'apporterai
prétention,
pas hélas un travail tout cuit. Je n'ai pas cette
ni le génie nécessaire.Pareille chose ne peut être faite en un
jour et par un seul homme. Ces derniers, auxquels seuls je
m'adresse, trouveront ici moins un projet qu'une invitation
au travail.
Tous les médecins qui ont compris la nécessité d'une
harmonisation de la médecine avec un monde nouveau,
tous ceux surtout qui ont déjà fait en eux leur révolution
LE STADE PRÉMONITOIRE
A. PRINCIPES
C. LA PLACE DE L'HYGIÈNE
ET DE LA MÉDECINEPRÉVENTIVE
D. LES MÉDECINS
E. -L'ORGANISATION PRATIQUE
L'organisation pratique devra être extrêmement souple,
sensible et adaptée.
I! est tout d'abord un certain nombre d'établissements
sanitaires et de services publics dans lesquels la médecine
ne peut être pratiquée intelligemment et humainement que
sous la forme intégralement collectivisée.
C'est dans cette partie du cadre que rentrera l'élite scienti-
fique et morale. Là seulement, elle trouvera le détachement
des choses matérielles nécessaire à la sérénité d'esprit qui
préside à la recherche désintéressée. Roux et Calmette
n'étaient pas des médecins à grosse clientèleprivée.
La grosse masse du corps médical, celle qui est en contact
direct avec la masse populaire, celle qui comprendra forcé-
ment le « tout-venant » sera régie par une organisation
partiellement collectivisée, au moins pendant une longue
période, tant qu'elle n'aura pas complètement perdu la
notion de profit.
Enfin subsistera pour les médecins la possibilité d'exercer
une médecine privée avec tous les risques et les avantages que
comporte ce mode.
t. Les places les plus élevées pourront donc être occupées par des jeunes.
les établissements thermaux
les sanatoria, les préventoria
les asiles d'aliénés, les maisons d'éducation pour anor-
maux, les prisons.
L'hôpital, terreur des malades et des familles, disparaîtra.
On ne lui substituera pas l'hôpital vertical, royaume des
garçons d'ascenseur.
La « maison de malades »1 sera construite à la périphérie
de la ville, en multiples pavillons disséminés dans un parc.
Le malade y trouvera, avec la qualité des soins médicaux, la
vigilance des soins infirmiers et la tiédeur amicale d'un
foyer. Il s'y rendra sans terreur. Et ainsi on ne traitera à
domicile que les petites maladies qui s'annoncent de courte
durée. Les grands malades seront le plus souvent, mais
toujours avec leur assentiment, transportés à la maison des
malades.
Pour les soins chirurgicaux et obstétricaux, la maison de
malades et la maternité paraissent devoir, en se perfection-
nant, se généraliser. L'intervention chirurgicale, l'accou-
chement à domicile doivent disparaître. Pour qu'ils puissent
renaître dans un avenir éloigné, il faudrait voir les habitations
particulières adopter « le style hygiénique », évolution que
nous ne souhaitons pas au goût artistique de nos descendants.
Pour les affections médicales contagieuses, l'isolement
obligatoire en maison de malades paraît être également la
formule de l'avenir. Toutefois, comme le système sera
extrêmement souple, on saura excepter de cette règle les
maladies pour lesquelles l'encombrement hospitalier repré-
sente un danger (grippe, rougeole, coqueluche) et réaliser
dans ces cas l'isolement à domicile.
Pour les affections médicales non contagieuses (et il s'agit
là, en réalité, de la plus grande partie des malades) la maison
de soins, la maison de repos me paraissent devoir atteindre
un développement purement transitoire, limité à la période
de l'évolution durant laquelle l'insuffisance et l'insalubrité
des habitations n'auront pas encore totalement disparu.
ESPRtT 6
2. un service de soins à domicile
3. un servicede consultations spécialisées, dont les méde-
cins pourront à l'occasion se rendre à domicile, sur indica-
tion du praticien ou sur demande du malade
4. un service de garde
5. un service de contrôle.
3) Médecine privée.
Les postes de médecine collective seront attribués aux
étudiants qui auront fait les meilleures études. Mais ils
auront la possibilité,s'ils le désirent, d'opter pour la méde-
cine privée, en laissant leurs places à ceux qui suivront.
La possibilité sera ainsi laissée à certaines fortes person-
nalités de se constituer une place hors du cadre officiel.
En aucun cas l'autorisation ne sera donnée, à un médecin
titulaire d'un poste omciet, de faire de la clientèle privée.
La médecine privée sera soumise aux mêmes organismes
de contrôle que la médecine collective
G. LES SYNDICATS
ET L'ORGANISATION DE CONTROLE
1. Non par simple démagogie, mais pour permettre un contact plus étroit
et plus intime des médecins et de leurs collaborateurs.
non critique systématique et partisane, comme celle qu'en-
traîne la concurrence commerciale en régime de médecine
individualiste.
A un degré de plus, il y aura un contrôle des médecins
traitants par des médecins techniquement plus instruits,
dits médecins consultants. Critique de collaboration, qui sera
très différente de l'actuel combat entre médecins praticiens
et médecins d'hôpital. Ce contrôle restera strictement limité
au domaine technique et ne portera nullement sur la valeur
humaine du médecin. On évitera ainsi la formation d'une
aristocratie médicale, qui risquerait de faire peser sur le
corps sanitaire tout entier une contrainte pénible.
Par contre les malades, techniquement incompétents,
auront la possibilité d'exprimer librement ce qu'ils pensent
des membres du corps sanitaire, de leur comportement, de
leur dévouement. Dans l'appréciation de ces critiques, la
part devra être faite de l'erreur partisane et des incompati-
bilités individuelles.Ce ne sera pas un contrôle à proprement
parler, mais une influence d'ordre moral librement exercée.
Lorsqu'un médecin se révélera inférieur à sa tâche, soit
par incapacité professionnelle, soit par inaptitude psychique,
des sanctions pourront être prises contre lui par un organis-
me comprenant des représentants du syndicat sanitaire, du
corps juridique et du public usager. Les coéquipiers, les
consultants et les malades du médecin mis en cause seront
entendus comme témoins.
Ceci permettra de parer aux défaillances individuelles et
d'éviter l'installation du médecin dans le confort dissolvant
et neutralisant du fonctionnariat.
Dr A. VINCENT.
Cette légende est pubUée en même temps, par accord avec l'auteur.
dans Présence(Genève).