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Deuxième Semestre

CM : Santé, Environnement, Politque, Economique et Juridique

Cours n° 1 :

Présentation : Les règles de droit

En droit de la santé, on trouve:


● Droit civil (bioéthique), droit commercial, droit pénal (test ADN, la reine de la
preuve?) , droit du travail
● Droit public : Les interventions publiques; Les réglementations publiques de police
sanitaire à but préventif (construction, alimentation, assainissement) ou destinées
à freiner la propagation des maladies (quarantaines, confinement ); La surveillance
des professions de santé; La gestion des grandes institutions hospitalières
● Droits fondamentaux
● Droit de la construction, droit de l’environnement, droit social
● Droit européen (libre circulation)

Présentation : Système de Santé

● Définition OMS : on définit l’OMS comme « l’ensemble des organisations, des


institutions et des ressources dont le but est d’améliorer la santé (…). »
● Mais également comme l’ensemble des moyens et activités dont la fonction est la
production de santé
● Le but est de promouvoir, prévenir l’apparition des facteurs de risque ou de maladies,
guérir, réduire les conséquences des maladies sur le plan professionnel et social
(secteurs curatif, préventif et médico-social)

Le système est complexe et s’est complexifié au fil du temps.

Le Système de Santé :

Des institutions publiques :


Ces inqtitutions organisent le système au niveau national (ministère de la santé),
régional (agences régionales de santé – ARS), départemental (conseils
départementaux dans le domaine de l’action sanitaire et sociale)
Également au niveau international : OMS, UE

Des financeurs qui sont :


La sécurité sociale
Les assurances maladies complémentaires (mutuelles, assurances privées…)

Des offreurs de soins :


Peuvent être des établissements de santé avec des statuts publics ou privés
(EHPAD notamment …)
Des professionnels de santé :
Il peut s’agir des professions médicales et pharmaceutiques : médecins,
pharmaciens, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, soumis à un code de
déontologie
Mais également des auxiliaires médicaux : infirmières, masseurs-kinésithérapeutes,
orthophonistes, orthoptistes, etc.

Des producteurs de biens et services en santé :

Comme par exemple les entreprises, les fabricants, les distributeurs, les prestataires de
services qui obéissent à des logiques économiques de marché :

Les médicaments à usage humain (médicaments princeps, génériques, …)


Les dispositifs médicaux (dispositifs externes, implantables, diagnostic in vitro…)
Les biotechnologies
Les prestataires de services numériques (objets connectés en santé)

cf slide 13

Plan général du cours :

Partie 1: Les institutions publiques de la santé : Internationales, européennes,


nationales, sécurité sociale…

Partie 2 : Les autres acteurs du système de santé : Patient (ses droits),


Professionnels de santé, industries, labos pharmaceutiques, hôpital …

Introduction générale

NB : ne pas confondre avec l’histoire de la médecine

● Papyrus chirurgical égyptien le plus ancien au monde :

Contexte : environ 1600 avant J.-C.


- Papyrus chirurgical est un manuscrit traitant des traumatismes de la face. Imhotep,
sans doute le premier médecin dans l'histoire connu par son nom, est souvent
considéré comme l'auteur du papyrus.

Quelques figures du monde de la médecine :


- Claude Galien (129 – 216)
- Avicenne 980-1037 (Ibn Sina, connu en Occident sous le nom d'Avicenne) base de
l'enseignement médical durant plus de 700 ans, influence du monde
arabo-musulman
- Ambroise Paré 1510-1590 célèbre chirurgien de la Renaissance

1 - Grandes périodes de l’organisation de la santé

● Antiquité :

Hygie et Panacée :
- Hygie est une déesse son nom est à l’origine du mot “hygiène”, Elle est la déesse de
la Santé, de la Guérison, du Bonheur
- Panacée (soeur d’Hygie) est la déesse qui prodigue aux hommes des remèdes par
les plantes, elle est le symobole de la médecine curative

● Le caducée (cf image sur internet) :

Les professions de santé ont leur emblème, le « caducée » :


- Le bâton est le symbole du voyageur, et du médecin qui promène dans le monde la
science médicale.
- Le serpent, symbole de vie et de vigueur, est également censé connaître les vertus
des plantes médicinales.
- Le miroir symbolise la prudence et la sagesse, deux vertus cardinales que doit
posséder tout médecin.

● Le Serment d’Hippocrate :

cf le contenu du serment

Le serment d'Hippocrate est l’un des textes fondateurs de la déontologie médicale :


- Il s’agit d’un texte qui propose un cadre moral ou éthique pour l'exercice de la
médecine.
- Le serment d’Hippocrate est un serment traditionnellement prêté par les médecins en
Occident avant de commencer à exercer.
- Ce serment n’a aucune valeur légale
- Cf intro au droit : La règle de droit se distingue de la morale, de l’éthique, mais
entretient des liens étroits avec elles. Particulièrement dans le secteur de la santé

En France, la déontologie médicale est réglementée par des dispositions réglementaires du


code de la santé publique souvent improprement qualifiées de code de déontologie. Ces
dispositions du code de la santé publique s'imposent à tout médecin.
- code de la santé publique, 4e partie, professions de santé, livre Ier, titre II, chapitre
VII, les codes de déontologie des médecins, des chirurgiens-dentistes et des
sages-femmes

● Antiquité :

La santé est une affaire à la fois individuelle et collective :


- Individuel : car on parle de pratique médicale, de règles techniques et de
déontologiques, fixées par Hippocrate de Cos (env. 460-380 avant J.-C). On note
une relation « singulière » entre le médecin et le malade mais aussi de la relation
personnelle entre le médecin et son élève.

- Collectif : car on note l’importance des institutions hospitalières de l’Antiquité


gréco-romaine et du Moyen Âge chrétien révèlent l'aspect collectif de la médecine.
Au-delà de l’approche médicale on a une approche sociale. L’antiquité
gréco-romaine est une première administration publique sous l’empire romain.

● Moyen Age :

Au début du 14ème siècle en Europe, on a une lutte contre les épidémies, l’importance des
ordres religieux, de l'Église, des hôpitaux.

La gestion des grandes institutions hospitalières est assurée par l’Église et par des
fondations individuelles au nom de la charité, puis confiée aux collectivités locales et à l’État
(v. loi hospitalière du 7 août 1851) au nom de l’assistance puis de la solidarité nationale.

La surveillance des professions de santé est confiée à des organisations de type


corporatiste (l’Université au Moyen Âge, les Ordres professionnels aujourd’hui) avec l’appui
de l’Église.

● 18ème Siècle :

Avec la Révolution française un nouveau regard a été porté sur la pauvreté. Le Comité de
mendicité, institué en 1790 par l’Assemblée constituante, a proposé un renversement de
perspective justifiant l’institution de droits sociaux : « On a toujours pensé à faire la charité
aux pauvres, mais jamais à faire valoir les droits de l’homme pauvre sur la société, et
ceux de la société sur lui. » Cette doctrine a été consacrée juridiquement par la
Constitution du 24 juin 1793 proclamant que « Les secours publics sont une dette
sacrée ».

● 19ème Siècle :

On a le recours à la contrainte publique (hygiène, assainissement, l'isolement des


contagieux, vaccinations obligatoires) mais également un recours au financement public.

En effet, un Courant hygiéniste naît au 19ème, ce courant se caracterise par :


- la vie privée/intérêt général
- la Propreté = la santé
- les interventions de l’Etat

Ex : Actions d’assainissement, lavoirs…interventions publiques

- « hygiène est une forme de civisme et donne sa raison à l’action de l’Etat sur le
corps des citoyens »

On instarure des droit aux soins :


- En effet, la loi du 13 août 1851 a reconnu un droit des « malades et incurables
indigents » à être admis dans les hospices et hôpitaux.
- On a une assistance médicale gratuite, loi du 15 juill. 1893, càd la gratuité des soins
pour les malades sans ressources, consacrant le principe de l’assistance sociale.
- La majeur sous la IIIe République : « Tout Français malade, privé de ressources,
reçoit gratuitement de la commune, du département ou de l’État, suivant son
domicile de secours, l’assistance médicale à domicile ou, s’il y a impossibilité
de le soigner utilement à domicile, dans un établissement hospitalier. ».
- L’assistance aux vieillards, infirmes et incurables privés de ressources, loi du 14
juillet 1905.

Au cours du XIXe siècle, les jurisprudences de la Cour de cassation et du Conseil d’État ont,
en parallèle de l’évolution des droits sociaux, progressivement affirmé le droit à réparation
des malades en cas d’accident médical.

● Entre 2 guerres :

En 1928, on des assurances sociales sur les soins médicaux :

Le premier ministère de la santé créé en 1930 mais, sans moyens, cf coquille ville. Les
suivants ne seront guère mieux dotés.

Jusque dans les années 90, la santé publique est « le parent pauvre de l’administration
française : ignorée, souvent méprisée, sans capacité d'expertise propres, « elle
ressemble à un squelette administratif sans centre nerveux ni muscle ».

● Au lendemain de la 2ème GM :

Le Préambule de la Constitution de 1946 énonce que « la Nation garantit à tous (...) la


protection de la santé ».

Notons qu’au lendemain de la deuxième guerre mondiale : le droit à la santé figure parmi
les droits sociaux.

En 1945, on a créé la sécurité sociale.

En 1946, on a créé l’Organisation Mondiale de la Santé, aussi connue comme l’OMS.


En effet, l’objectif est « d'amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé
possible ». « La possession du meilleur état de santé qu'il est capable d'atteindre
constitue l'un des droits fondamentaux de tout être humain. »

L’art 25-1 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme du 10 décembre 1948 « Le


droit à la santé ainsi reconnu et proclamé solennellement ne peut être qu'un droit aux soins
et non un droit absolu à une santé parfaite ».

● 1958 :

Le Préambule de la Constitution de 1946 a été repris en 1958.


Le droit à la santé est un des principes considérés comme particulièrement nécessaires à
notre temps. Le Conseil constitutionnel en a reconnu la valeur constitutionnelle (Cons.
const., 18 janv. 1978).

2 - Notions de santé et de santé publique

La définition de l’OMS

La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas
seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.

● OMS/ONU :

La possession du meilleur état de santé qu’il (individu) est capable d’atteindre constitue l’un
des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses
opinions politiques, sa condition économique ou sociale.

La santé de tous les peuples est une condition fondamentale de la paix du monde et de
la sécurité; elle dépend de la coopération la plus étroite des individus et des États.

Le droit à la santé : ne peut être qu’un droit aux soins et non un droit absolu à une santé
parfaite (on a la quête de l’homme parfait et éternel : trans-humanisme, homme augmenté).

La réalisation du droit à la santé est étroitement liée à la réalisation des autres droits de
l’homme, notamment le droit à l’alimentation, au logement, au travail, à l’éducation, à la
non-discrimination, à l’accès à l’information et à la participation.

Qu’entendre par « droit à la santé » ?

Le droit à la santé est lié à la progressive création d’une société qui place la santé au plus
haut de ses préoccupations politiques, économiques et sociales.
Il se traduit par la création d’un système de santé bien gouverné, financièrement stable,
efficace et innovant qui délivre des services de santé gratuits et en accord avec les besoins.

● Lien avec l’environnement :

La révision constitutionnelle du 1/03/2005 : introduit, dans le Préambule de 1958, la Charte


de l'environnement de 2004 qui consacre le droit à un environnement équilibré et
respectueux de la santé prolongé par des droits particuliers (le droit à l'information et à la
participation en matière environnementale, le “principe de précaution”) et différents devoirs
(devoir de toute personne de préserver l'environnement, de prévenir les atteintes
susceptibles de lui être portées et de réparer les dommages qui lui sont causés, obligation
pour les politiques publiques de promouvoir un développement durable).

● La santé publique :

Code de la santé publique :


- Ordonnance 10 novembre 2021
- Art L1110 le droit fondamental à la protection de la santé doit être mis en œuvre par
tous moyens disponibles au bénéfice de toute personne. Les professionnels et les
établissements de santé, les organismes d'assurance maladie ou tous autres
organismes ou dispositifs participant à la prévention, aux soins ou à la coordination
des soins, et les autorités sanitaires contribuent, avec les usagers, à développer la
prévention, garantir l'égal accès de chaque personne aux soins nécessités par son
état de santé et assurer la continuité des soins et la meilleure sécurité sanitaire
possible.

cf ancien contenu du code

● Politique de santé publique :

- la surveillance et l’observation de l’état de santé de la population


- la lutte contre les épidémies ;
- la prévention des maladies, des traumatismes et des incapacités ;
- l’amélioration de l’état de santé de la population et de la qualité de vie des personnes
malades, handicapées et des personnes dépendantes ;
- l’information et l’éducation à la santé de la population et l'organisation de débats
publics sur les questions de santé et de risques sanitaires ;
- l’identification et la réduction des risques éventuels pour la santé liés à des facteurs
d’environnement, de conditions de travail, de transport, d'alimentation ou de
consommation de produits et de services susceptibles de l'altérer. ;
- la réduction des inégalités de santé, par la promotion de la santé, par le
développement de l’accès aux soins et aux diagnostics sur l’ensemble du territoire ;
- la qualité et la sécurité des soins et des produits de santé ;
- l’organisation du système de santé et sa capacité à répondre aux besoins de
prévention et de prise en charge des maladies et handicaps ;
- la démographie des professions de santé.

Donc question importante:


- Comment gouverner les conduites sanitaires des sociétés et des individus ? L’Action
publique sanitaire s’est posé la question de l’exercice d’un pouvoir sur les individus
et leur vie.
- Le but étant de mieux apprendre aux individus à gouverner leur santé via des
campagnes de prévention, de soins pour lutter contre les risques sanitaires :
alcoolisme, tabac, alimentation, environnement,...

● Deux éléments ont contribué au dévéloppement et à la structuration de la santé


publique :

D’abord un élément technique, l’épidémiologie. Puis un autre élément contextuel, le sida


et les « affaires ».

● Le sida et “les affaires” :


Dans les années 80, émergence du SIDA : une pandémie soudaine et incontrôlable.

Suivent :
- une série « d’affaires » : contamination des personnes transfusées et hémophiles
par le VIH, épidémie d’hépatite C et controverses autour de la vaccination,
contamination par l’agent responsable de la maladie de Creuzfeldt-Jacob des
enfants traités par l’hormone de croissance.
- « une véritable défaite de la santé publique » (Morelle, 1996) : Les pouvoirs
publics réagissent en créant différentes agences de sécurité sanitaire

Cours n°2

cf actaulités

Première Partie : Les institutions publiques de la santé

Plan géneral

Section 1 : Les institutions internationales et européennes

Section 2 : Les institutions nationales

Section 3 : La sécurité sociale

Section 1 : Les institutions internationales et européennes

1 - L’environnement international : l’OMS

● L’OMS : Création :

L’OMS fait partie du système des Nations Unies : ONU créée par charte des NU, San
Francisco, 1945.

L’OMS est une institution spécialisée de l’ONU (Unicef, Banque mondiale, UNESCO
etc…17).

Elle a été créée en 1946 par la Constitution OMS (traité fondateur) mise en vigueur le 7 avril
1948 (La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste
pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité). Cette date est commémorée
chaque année lors de la Journée mondiale de la santé.

Elle siège à Genève, comporte 7000 professionnels, 150 bureaux dans les États, 6 bureaux
régionaux.
● L’OMS : Gouvernance

Etats membres OMS : l’OMS compte 194 Etats membres (USA 2020 retrait D. Trump,
2021: Joe Biden décide le maintien).

Directeur général : (5 ans) : Réélection en mai 2022 du docteur Tedros Adhanom


Ghebreyesus, Ethiopien, ex ministre, médecin (important pour l’Afrique).

Assemblée mondiale de la santé : est l’organe décisionnel suprême, comporte les


représentants des 194 Etats membres, gère la politique de l’OMS, élit le Directeur général,
approuve le budget.

Conseil exécutif : prépare et met en œuvre les décisions de l'Assemblée mondiale de la


santé (34 membres qualifiés dans le domaine de la santé, élus pour trois ans par
assemblée).

● L’OMS : Rôle général

Le rôle général est de coordonner la santé mondiale au sein du système des Nations
Unies.

Les principaux domaines d'activités :


- Préparation, surveillance et réponse aux crises sanitaires, urgences sanitaires
- Promotion de la santé tout au long de la vie
- Aider les Etats à atteindre leurs objectifs sanitaire

cf focus épidemies, slide 13


cf focus urgences sanitaires, slide 14

● Urgences Sanitaires :

Le protocole d’utilisation d’urgence (protocole EUL) permet d’évaluer l’adéquation de


nouveaux produits de santé en cas d’urgence de santé publique. Il s’agit de rendre des
médicaments, des vaccins et des outils de diagnostic disponibles le plus rapidement
possible pour faire face à l’urgence, tout en respectant des critères rigoureux d’innocuité,
d’efficacité et de qualité.

→ Ex urgence sanitaire sahel depuis avril 2022

● Budget :

On note : 6,12 milliards de dollars pour 2022-2023.

L'OMS est financée par ses 194 États membres et par des organisations non
gouvernementales. La marge de manœuvre est très limitée.

Des moyens comparativement faibles : l'Assistance publique/Hôpitaux de Paris dispose par


exemple d'un peu moins de 8 milliards d'euros par an.
● OMS rôle : Mission normative :

Il s’agit d'une pharmacopée (= recueil officiel national des médicaments/liste de


médicaments) internationale.

L’OMS gère/analyse les effets indésirables des médicaments (pharmacovigilance). La


classification internationale des maladies (trouble du jeu vidéo est 1 maladie depuis 2018)
permet à tous les pays de se référer à une norme commune pour notifier les maladies et
repérer les évolutions en matière de santé. La Liste OMS des médicaments essentiels
donne aux pays des indications sur les principaux médicaments dont un système de santé
national a besoin.

Il analyse/traite les normes sur la qualité de l’air et de l’eau. Il observe les courbes de
croissance et de poids pour les enfants, pour les professionnels de la santé et les parents. Il
donne des recommandations sur la prévention et le traitement de divers problèmes de santé
(asthme, hépatite, malnutrition, maladie à virus Zika).

2 - L’environnement européen

● Conseil de l’Europe, CSDHLF et CEDH :

Le conseil de l’europe (CSDHLF et CEDH) n’as de rôle en matière de santé MAIS joue un
rôle à travers la défense des droits fondamentaux.

Ex fiches thématiques de JP :
- « Détention et santé mentale »
- « Droits des détenus en matière de santé »
- « Droits en matière de procréation »
- « Fin de vie et CEDH »
- « Grèves de la faim en détention »
- « Les personnes âgées et la CEDH »
- « Les personnes handicapées et la CEDH»

● Rappel : personne privée c/Etat défendeur

cf slide 23

Il n’y a pas de droit à la santé mais il y a un lien avec la protection de la santé à travers 3
articles principalement : 2, 3 et 8 (aricles de la CSDHLF).

cf les différents cas d’illustration

● Conseil de l’Europe et autre Conventions :

Convention MEDICRIME :

- Cette conventiona été créé en avril 2010


- Elle lutte contre la contrefaçon de produits médicaux
- Elle érige en infraction pénale: la fabrication, la distribution de produits médicaux
sans autorisation ou la violation de normes
- Condamne la violation du droit à la vie (cf)

Convention BIOÉTHIQUE :

● Qu’est-ce que la bioéthique?

Bios = vie; éthique = Nouvelles technologies.


Des nouvelles technologies qui se dévéloppent énormément.
Ex : IA = pour detecter la vérité, pour être soigner, télémedecine = santé numérique

Thème: MON CORPS EST-IL À MOI?

=> Débats sur transhumanisme :

Loi bioéthique France LOI n° 2021-1017 du 2 août 2021 relative à la bioéthique, PMA
autorisée aux couples de femmes et aux femmes seules. On note le droit d'accès aux
origines des enfants nés d'une PMA (enfants pourront à leur majorité accéder à des
données non identifiantes du donneur (âge, caractères physiques...) ou à l'identité du
donneur). L’autoconservation des gamètes en dehors de tout motif médical, l’em.ploi de
l'imagerie cérébrale fonctionnelle dans le domaine de l'expertise judiciaire est interdit

Convention d'Oviedo est une Convention pour la protection des droits de l’homme et de la
dignité de l’être humain à l’égard des applications de la biologie et de la médecine. Il s’agit
de la protection des droits humains dans le domaine biomédical. La signature a eu lieu le 4
avril 1997 à Oviedo (Espagne).
→ Ex interdiction clonage êtres humains
→ Ex protection des droits de l'homme et de la dignité des personnes atteintes de
troubles mentaux

Cours n°3 :

● Union Européenne :

Rôles des Etats membres ou Union Européenne ?

L’UE n’a pas de compétence en matière de santé à l’origine de la construction


communautaire (exemple avec les vaccinations). Traité de Maastricht 1992

Aujourd’hui, l’art 168 du TFUE (traité de Lisbonne) nous informe les choses suivantes :
- L’organisation et la prestation des soins de santé et les politiques de santé relèvent
de la responsabilité des Etats membres.
- Le rôle de l'UE consiste à accompagner les politiques nationales. L’action de l’Union
doit respecter les politiques de santé des Etats membres
Bilan : Cette compétence appartient à chaque Etat mais l’UE peut les accompagner, il s’agit
d’une compétence d’appuie (elle peut les appuyer financièrement).

Rôle de l’UE en matière de santé :

- elle vient compléter les polittiques nationales


- elle vient aussi assurer la libre circulation des marchandises et des personnes

Compléter les politiques nationales :


- D’ailleurs on a vu des politiques variées des Etats membres par exemple pour
l’obligation vaccinale
- Les stratégies de vaccination restent nationales
- La protection sociale (remboursements …) reste de la compétence des Etats

● Illustrations :

Action spécifique de l’UE :


- Fournir aux pays de l'UE des outils leur permettant de coopérer et de recenser les
bonnes pratiques (activités de promotion de la santé et moyens d'atténuer les
facteurs de risque et de gérer les maladies et les systèmes de santé, par ex.)
- Financer des projets en matière de santé grâce au programme Santé de l’UE (Entre
2014 et 2020, l'UE a consacré près de 7,5 milliards d'euros à la recherche)

Assurer la liberté de circulation des marchandises :


- On a des réglementations, à l'échelle de l'UE, qui sont applicables aux produits en
matière de santé (médicaments, dispositifs médicaux ).
- Dans l'UE, tous les médicaments doivent faire l'objet d'une approbation, au niveau
national ou européen, avant leur mise sur le marché.
- L'innocuité d'un médicament commercialisé dans l'UE est surveillée tout au long de
son cycle de vie. S'il s'avère dangereux, des mesures sont prises rapidement : soit
sa vente est suspendue, soit son autorisation de mise sur le marché est retirée.
- Le Code des médicaments à usage humain date de 2001
- Il y a des textes sur les compléments alimentaires, les dispositifs médicaux, les
médicaments à usage vétérinaire …

cf Illustrations

Les médicaments sont juridiquement des marchandises et bénéficient de la liberté de


circulation. Au niveau de l'UE il y a une procédure de mise sur le marché. L’autorisation de
mise sur le marché est valable sur l’ensemble du marché Européen car cela permet de faire
fonctionner la liberté de circulation des marchandises.

● système de traçage des animaux (TRACES) : sur la provenance des animaux


notamment ceux qui sont utilisés pour la consommation
La sécurité alimentaire :
- l’hygiène alimentaire : les entreprises du secteur alimentaire, des exploitations
agricoles aux restaurants, doivent respecter la législation alimentaire de l’UE. Cette
obligation s’applique également aux importateurs de denrées alimentaires dans l’UE.

Libre circulation des personnes :

Les soins de santé dans l'UE :

➔ Traitement médical à l'étranger :


- Soins médicaux non programmés lors d’un séjour temporaire à l’étranger
- Soins médicaux programmés à l’étranger
➔ Médicaments :
- Prescription et remboursement (reconnaissances des ordonnances)
- Vivre dans un autre pays de l'UE
- Accès aux soins des personnes vivant à l’étranger

On peut se faire soigner dans un pays étranger (passser par la sécurité sociale si on veut un
remboursement => cf les conditions (avoir carte vitale et carte europeenne, carte vitale
permet de transferer à la France les données de facturation)).

Cette liberté de circulation des personnes concerne notamment les professionnels de santé
dans un autre état membre à condition de l’équivalence du diplôme.

Section 2 : Les institutions nationales françaises :

● cf intro système de santé

● Système de Santé :

Des institutions publiques :


→ elles organisent le système au niveau national (ministère de la santé), régional (agences
régionales de santé – ARS), départemental (conseils départementaux dans le domaine de
l’action sanitaire et sociale)

Des financeurs :
→ on a la sécurité social
→ mais également les assurances maladies complémentaires (mutuelles, assurances
privées…)

Des offreurs de soins :


→ Des établissements de santé avec des statuts publics ou privés (EHPAD notamment …)
→ Des professionnels de santé
- des professions médicales et pharmaceutiques : médecins, pharmaciens,
chirurgiens-dentistes, sages-femmes, soumis à un code de déontologie
- des auxiliaires médicaux : infirmières, masseurs-kinésithérapeutes,
orthophonistes, orthoptistes etc.
Des producteurs de biens et services en santé :
→ Entreprises, fabricants, distributeurs, prestataires de services qui obéissent à des
logiques économiques de marché

- Les médicaments à usage humain (médicaments princeps, génériques, …)


- Les dispositifs médicaux (dispositifs externes, implantables, diagnostic in
vitro…)
- Les biotechnologies
- Les prestataires de services numériques (objets connectés en santé)

Le patient est au cœur du système de santé !!!!

1 - administration centrale :

● Ministère : Installé à Paris

Aujourd’hui : ministère de la Santé → François Braun = Ministre de la Santé et de la


Prévention, nommé en juillet 2022.

Ministre délégué : Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation


territoriale et des professions de santé auprès du ministre de la Santé et de la Prévention.

● Organisation :

Code de la santé publique

Differentes directions au sein du ministère (Paris) qui travaillent sous l’autorité du ministre.

directions au sein du ministère (Paris) :


- La direction générale de la santé (DGS)
- La direction générale de l’offre de soins (DGOS)
- La délégation ministérielle à la santé mentale et à la psychiatrie (DSMP)
- La délégation ministérielle au numérique en santé (DNS)
- La direction de la sécurité sociale (DSS)
- La direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)
- L’inspection générale des affaires sociales (IGAS)
- Le secrétariat général des ministères chargés des affaires sociales (SGMAS)
- La direction des affaires juridiques (DAJ)
- La délégation aux affaires européennes et internationales (DAEI)
- La direction des finances, des achats et des services (DFAS)
- La délégation à l’information et à la communication (DICOM)
- La direction du numérique (DNUM)
- La direction des ressources humaines (DRH)

Des exemples :

Ex janvier 2023 : CAS DE LISTERIOSES : Retrait-rappel de spécialités végétales au lait


d’amande et de noix de cajou JAY & JOY.
Ex: portail de signalement des événements sanitaires indésirables.

- Produits de tatouage
- Produits cosmétiques
- Compléments alimentaires
- Produits ou substances ayant un effet psychoactif
- Médicaments
- Dispositifs médicaux
- Produits de la vie courante ou de l’environnement
- Actes de soins (dont infections associées aux soins)

Le ministère est situé à la rue Ségur, voilà pourquoi on parle du Ségur de la santé 2020.

● Rôle :

Les missions du ministre :


- Il prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement dans les domaines de la
santé publique et de l’organisation du système de santé.
- Sous réserve des compétences du ministre de l’Action et des Comptes publics, il
prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement dans le domaine de la
protection sociale.

Pour la famille, l’enfance, les personnes âgées et dépendantes => Prévention, protection
contre risques, professions médicales et paramédicales et de fonction publique hospitalière;
lutte contre la toxicomanie; Recherche et innovation; préparation de la loi de financement de
la sécurité sociale.

- Ce dernier mène une action sur le plan international et européen : Union


européenne, Nations Unies, Organisation internationale du travail, Organisation
mondiale de la santé…), et relations bilatérales entre Etats
- Le ministre est à la charge de l’élaboration des textes juridiques => Projets de
décrets, projets de lois

● Rôle du ministère :

ex concevoir des politiques publiques :


- Prévention et lutte contre les exclusions et la pauvreté, développement de l’inclusion
sociale et de l’insertion des personnes en situation de précarité
- Hébergement et accès au logement des personnes sans abri ou mal logées
- Autonomie des personnes handicapées
- Autonomie des personnes âgées
- Politique familiale et protection de l’enfance et des personnes vulnérables
- Droit des femmes et égalité réelle entre les femmes et les hommes

2 - Agences nationales

- Depuis années 90 ont connu une multiplication (environ 20)


- Statut : établissements publics de l’Etat, personnalité morale, budget propre, sous la
tutelle de l’Etat, le gouvernement et le ministère
- L’enjeu aujourd’hui est de les coordonner ou de les fusionner
- Le modèle anglo-saxon : on note des avis d'experts dans leurs domaines respectifs,
tout en laissant la décision finale et la stratégie au ministère.
- Les dirigeants des agences sont nommés par un décret du Président de la
République

Ex : Santé Publique France (s’occupe des épidemies en donnant son avis)

Ex Agence nationale de santé publique


- Mission: protéger santé des populations
- Chiffres épidémie COVID 19

● Comment proteger ?

- par l’observation épidémiologique et la surveillance de l'état de santé des populations


(bulletin hebdomadaire)
- par la veille sur les risques sanitaires menaçant les populations
- par la promotion de la santé et la réduction des risques pour la santé ( ex :
documents de prévention pour les professionnels ou grand public)
- par le développement de la prévention et de l'éducation pour la santé
- par la préparation et la réponse aux menaces, alertes et crises sanitaires
- par le lancement de l'alerte sanitaire

Ex : ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé )

A été créée en 2011, c’est un établissement public, une personnalité morale placée sous la
tutelle du ministère chargé de la Santé.

Mission : garantir la sécurité des produits de santé depuis les essais initiaux jusqu’à la
surveillance après autorisation de mise sur le marché.
→ Ex: surveillance vaccins contre Covid mais aussi tout produit de santé
→ Ex: études sur cannabis thérapeuthique

● Médicaments
Vaccins
Produits homéopathiques, à base de plantes et de préparations
● Produits biologiques
Organes, tissus, cellules utilisés à des fins thérapeutiques
Produits sanguins
● Dispositifs médicaux
Thérapeutiques, de diagnostic, diagnostic in vitro, des plateaux techniques, logiciels
médicaux
→ Exemple mars 2022: alerte sur les lève personnes Hillrom a constaté qu’il existe un
risque de chute de patient
● Produits cosmétiques et de tatouage
Ex : ANSES

Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnementet du travail


- Elle mène une évaluation des risques dans le domaine de l'alimentation, de
l'environnement et du travail, en vue d'éclairer les pouvoirs publics dans leur politique
sanitaire.
- expertise scientifique indépendante et pluraliste

Approche globale de la santé :


- analyse toutes les expositions auxquelles l’Homme peut être soumis à tous les âges
et moments de sa vie : travail, domicile, déplacements, loisirs
- assure la protection de la santé et du bien-être des animaux (ex: programme
abeilles)
- assure la protection de la santé des végétaux
- observe l’évaluation des propriétés nutritionnelles et fonctionnelles des aliments
- mène des missions relatives aux médicaments vétérinaires.

Ex: 2019: L’Anses recommande d’améliorer la sécurité sanitaire des couches pour bébé.
On a une évaluation des risques liés aux substances chimiques présentes dans les couches
pour bébé. A partir d’essais réalisés sur des couches jetables et leur usage, l’expertise de
l’Agence a mis en évidence des dépassements de seuils sanitaires pour certaines marques.

Ex: 2022: surveillance grippe aviaire canard, virus trouvé sur un chat *

Ex : HAS

La Haute Autorité de la Santé a été créée en 2004. HAS vise à assurer aux personnes un
accès pérenne et équitable à des soins et des accompagnements pertinents, sûrs et
efficients.

Cette autorité publique a 3 missions:


- évaluer les produits de santé en vue de leur remboursement
- recommander les bonnes pratiques auprès des professionnels de la santé, du social
et du médico-social, recommander des politiques de santé publique, experts vis-à-vis
gouvernement

Ex: faire tel test pour dépister trisomie 21

- mesurer et améliorer la qualité des soins dans les hôpitaux et cliniques, des
accompagnements dans les établissements sociaux et médico-sociaux

Focus : EFS (Etablissement français du sang)

- Créé le 1er janvier 2000


- Est l’opérateur civil unique de la transfusion sanguine en France
- Il s’agit d’un établissement public de l’Etat
- Il a été placé sous la tutelle du ministre en charge de la Santé
- Il a le monopole de la transfusion sanguine (don du sang, don de plasma et don de
plaquettes)
- On note 153 sites de collecte et 40 000 collectes mobiles.

3 - Agences Régionales de Santé

Ce sont des « services territoriaux » du ministère de la santé :


- 17 ARS (grandes régions + outre-mer)
- LOI n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux
patients, à la santé et aux territoires
- Personne morale de droit public
- Donc pas tout à fait de la déconcentration*
- établissements publics, placés sous la tutelle du ministère chargé de la santé

Rôle majeur : régulation de l’offre de santé en région : Ex: donner autorisation pharmacie
- secteurs ambulatoire (médecine de ville), médico-social (aide et accompagnement
des personnes âgées et handicapées) et hospitalier.
- Les agences régionales coordonnent les activités et attribuent le budget de
fonctionnement des hôpitaux, cliniques, centres de soins ainsi que des structures
pour personnes âgées, handicapées et dépendantes.
- Assurer une meilleure répartition des médecins et de l’offre de soins sur le territoire -
et une dimension économique - pour une meilleure utilisation des ressources et la
maîtrise des dépenses de santé.
- Accorde l’autorisation de la création des établissements et services de soins et
médico-sociaux, mène le contrôle de leur fonctionnement et l’allocation de leurs
ressources.
- évaluation et la promotion de la qualité des formations des professionnels de santé.

Appliquer stratégies nationales en les adaptant aux réalités locales, allocation de moyens

Ex: contrôle des EHPAD 2022-2024


Procédure d’accréditation avec référentiel (normes à respecter)

Cours n°4 :

Section 3 : La Sécurité Sociale

PLAN :
§1 : Création et principes fondateurs

§2 : La sécurité sociale dans le système de la protéction sociale

§3 : Les branches

§4 : Financement

cf focus étudiant
1 - Création et principes fondateurs

● Quelle protection si accident, si maladie, si vieillesse ? Cad en cas d’incapacité


de travailler?

→ Ancien Régime: rôle des corporations


Ex: 1673 : création du premier « régime de retraite » pour les marins par Colbert

→ XIXème :
Loi du 8 avril 1898 : protection contre les accidents du travail des salariés de l’industrie : le
salarié bénéficie d’une protection générale, son dommage est réparé soit directement par
l’employeur soit par des caisses permettant la mutualisation des coûts entre les employeurs.

→ Années 30
Loi 1928 complétée en 1930 créant au bénéfice des salariés de l’industrie et du commerce
le premier système complet et obligatoire d’assurances sociales (couverture des risques
maladie, maternité, invalidité, vieillesse, décès).

● Création du Système de Santé :

→ Les ordonnances du 4 et du 19 octobre 1945 :

● Pourquoi des « ordonnances » ? :

En 1945, la 4ème République n’est pas encore en place (octobre 1946). La France en 1945,
depuis 1944, est administrée par le Gouvernement provisoire de la République française
(GPRF), dirigé par C. de Gaulle.
Le GPRF est officiellement reconnu par les Alliés comme le gouvernement de la France. Il
est composé de ministres c’est-à-dire de personnalités représentant les divers mouvements
de Résistance.

Le GPRF agit par voie d’« ordonnances ». Le GPRF met ainsi en application des réformes
importantes par ex droit de vote accordé aux femmes (premières élections en avril-mai
1945), par ex nationalisations de certaines entreprises clés (Renault) ou la création de la
Sécurité sociale.

● citation Alexandre Parodi, Ministre du Travail (1945)

« La Sécurité sociale est la garantie donnée à chacun, qu’en toutes circonstances, il


disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille
dans des conditions décentes. »

● Principes :

- Généralisation de la couverture sociale à davantage de personnes


- Extension des risques couverts (maladie, incapacité de travailler mais aussi par ex
maternité)
- Solidarité nationale : chacun y contribue selon ses moyens (et non ses risques d’être
malade) et en bénéficie selon ses besoins

La lecture de l’exposé des motifs de l’ordonnance du 4 octobre 1945 (extraits) montre les
objectifs de la création de la SS :

" La sécurité sociale est la garantie donnée à chacun qu’en toutes circonstances il
disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille
dans des conditions décentes. Trouvant sa justification dans un souci élémentaire de
justice sociale, elle répond à la préoccupation de débarrasser les travailleurs de
l’incertitude du lendemain, de cette incertitude constante qui crée chez eux un sentiment
d’infériorité et qui est la base réelle et profonde de la distinction des classes entre les
possédants sûrs d’eux-mêmes et de leur avenir et les travailleurs sur qui pèse, à tout
moment, la menace de la misère. "

" Envisagée sous cet angle, la sécurité sociale appelle l’aménagement d’une vaste
organisation nationale d’entraide obligatoire qui ne peut atteindre sa pleine efficacité que
si elle présente un caractère de très grande généralité à la fois quant aux personnes
qu’elle englobe et quant aux risques qu’elle couvre. Le but final à atteindre est la
réalisation d’un plan qui couvre l’ensemble de la population du pays contre l’ensemble des
facteurs d’insécurité ; un tel résultat ne s’obtiendra qu’au prix de longues années d’efforts
persévérants, mais ce qu’il est possible de faire aujourd’hui, c’est d’organiser le cadre
dans lequel se réalisera progressivement ce plan. "

● Buts :

Il s’agit donc de mettre en place un système de protection sociale pour faire face à des
risques sociaux tels la maladie, le handicap, la vieillesse, la maternité, le chômage, un
accident du travail, …

Concrètement, cette protection sociale peut se traduire sous diverses formes : rembourser
des soins de santé, être pris en charge dans un établissement de santé, bénéficier d’aides
(allocation handicap, allocations familiales pour aider à la prise en charge des enfants,
allocations chômage), etc…

Il s’agit d’un système de protection sociale dit universel qui repose sur des prélèvements
obligatoires (sur les salaires) destinés à financer ceux qui en ont besoin. On parle de «
solidarité nationale ». Les actifs aident les non actifs, les bien portants aident les malades…

● Risques sociaux ?

Un risque est un événement futur ou incertain engendrant un préjudice lorsqu’il se


manifeste.
Un risque devient social lorsqu’il est partagé par une collectivité.

La protection sociale a pour objectif de garantir l’individu ou le ménage contre tous les
risques sociaux, d’origine professionnelle ou non, qui peuvent :
- altérer son revenu en portant atteinte à sa capacité de travail (ex. : la maladie,
l’accident professionnel ou non, la vieillesse...)
- empêcher la capacité de travail de s’exprimer (ex. : le chômage...)
- entraîner des dépenses à la charge de l’individu ou du ménage (ex la maladie, la
naissance...).

La protection sociale assure à l’individu ou au ménage des prestations destinées :


- soit à compenser les dépenses engagées (ex. : les honoraires médicaux, les
médicaments...)
- soit à indemniser le manque à gagner (ex : l’allocation chômage...).
Le système français de protection sociale assure un niveau élevé de prestations et prend en
compte tous les risques sociaux.

!!!!! Petite précision pour les juristes : il existe un code de la sécurité sociale qui
recense toutes les règles applicables en la matière !!!!!

2 - La sécurité sociale dans le système de procection sociale :

Le système français de protection sociale est plus large que la seule SS.

Ex minima sociaux, aide au logement etc…

Ex: juillet 2021, la durée du congé de paternité et d’accueil de l’enfant est doublée: la durée
totale du congé paternité s’élève à 28 jours contre 14 jours auparavant. En cas de
naissances multiples, la durée est portée à 35 jours contre 21 auparavant. L’allongement du
congé de paternité et d’accueil de l’enfant a vocation à bénéficier au père de l’enfant ou à la
personne qui partage la vie de la mère, quelle que soit sa situation familiale (SS verse
indemnités journalières).

La création d’un « 5e risque » : dépendance des personnes liée à l’âge ou au handicap

● Risques :

Chômage :
- Maladie, accidents du travail
- Famille (allocations familiales)
- Vieillesse, retraites
- Handicap

● Prise en charge :

UNEDIC :
- Sécurité sociale + complémentaires (santé)
- Sécurité sociale
- Sécurité sociale

3 - Les charges

Il faut connaître le terme de branche, tel un terme technique.

Le régime général de la Sécurité sociale comprend 6 branches autonomes :

La branche maladie (assurance maladie) qui gère les risques maladie, maternité, invalidité
et décès ; elle assure la prise en charge des dépenses de santé des personnes ; elle
garantit l’accès aux soins.

La branche accidents du travail et maladies professionnelles (assurance maladie). Il s'agit


de couvrir les risques professionnels : accidents du travail, accidents de trajet
domicile/travail, et les maladies professionnelles dues au travail. Cette branche indemnise
les personnes, et mène également une politique de prévention des risques professionnels

La branche vieillesse (assurance retraites) ; elle verse les pensions ou retraites.

La branche famille (allocations familiales) elle verse les allocations familiales pour réduire
les inégalités de niveau de vie entre les ménages (familles, couples, ou personnes seules) ;
elle accorde des aides pour l’accueil du jeune enfant, pour l’enfance et la jeunesse
(éducation, loisirs, action sociale), pour l’insertion sociale (minima sociaux, aides aux
personnes précaires, isolées ou handicapées).
5e branche autonomie (Caisse nationale de solidarité pour l'Autonomie), créée par la loi
organique relative à la dette sociale et à l’autonomie du 7 août 2020. ex: allocation
d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH).

Donc, la réforme des retraites en cours de discussion :


- Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023
- À partir du 6 mars 2023 : examen en séance publique au Sénat

La branche Recouvrement (davantage connue sous le nom (URSSAF), elle collecte auprès
des entreprises, des travailleurs indépendants et des particuliers salariés ou autres, les
cotisations et contributions sociales.

Elle les redistribue ensuite aux autres branches pour financer l’ensemble des prestations
(famille, maladie, retraite). La branche recouvrement assure ainsi la gestion de la trésorerie
de la Sécurité sociale. Dans le cadre de cette mission, la branche recouvrement est
largement impliquée dans le contrôle et la lutte contre le travail illégal.

Précision : il existe une différence juridique entre impôt et cotisation sociale. Cotisation
sociale est un versement obligatoire des salariés, employeurs, etc.., et versé à la SS. Un
impôt est également un versement obligatoire mais il est affecté à l’Etat.

slide 26
slide 27 et 28
4 - Finacement

● Loi de finacement SS

Le budget de la sécurité sociale est prévu par une LOI :


- la constitution la dénommée « Loi de financement de sécurité sociale »

ARTICLE 47-1 C: Le Parlement vote les projets de loi de financement de la sécurité sociale
D’ailleurs précisé par Loi organique n° 2022-354 du 14 mars 2022 relative aux lois de
financement de la sécurité sociale.

Npc avec budget de l’Etat :


Un budget doit être voté chaque année (principe de l’annualité budgétaire) et il s’agit d’un
budget préventif (il doit être voté avant le 31 décembre pour un exercice budgétaire de
l’année suivante). Si des modifications sont nécessaires en cours d’année, le Parlement
vote une loi dite rectificative.

Loi du 23 décembre 2022 de financement de la sécurité sociale pour 2023

● Recettes

Recettes recouvrées par L'URSSAF.

Cotisations sociales :
- Sur salaires : part employeur part employé CSG et CRDS = salaire brut – cotisations
= salaire net
- Sur d’autres revenus: retraites (pensions)

TVA, taxes tabac alcool


Contributions de l’Etat
environ 530 milliards d’euros

Contexte particulier des dépenses liées à la pandémie :


- 2019: solde excédentaire d’environ 700 millions d’euros
- 2020: déficit record : 40 milliards d'euros en 2020
- 2022: déficit de 20 milliards
- Pour 2023: déficit de 7,1 milliards d'euros en 2023, en nette amélioration par rapport
à 2022 (-18,9 milliards d'euros)

slide 33

Cours n°5 :

Partie 2 : Les autes acteurs du système de Santé

→ cf diapos précendents

slide 4 à 8
Section 1 : Les établissements de santé :

Ils sont presentés comme des Offreurs de soins: secteur hospitalier, secteur médico-social
sous la dénomination commune d’établissements de santé, on retrouve des structures aux
statuts juridiques différents, aux modes de financement différents.

1 - Structures publiques :

- Code de la santé publique, 6ème partie: établissements et services de santé


- LOI n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la transformation du
système de santé
- Modifiée par la LOI n° 2021-502 du 26 avril 2021 visant à améliorer le système de
santé par la confiance et la simplification

Dans le langage courant on parle de l’« hopital public », juridiquement on est en prèsence
de personnes morales de droit public.
→ Statut: Établissements publics, personnalité juridique morale de droit public

Dans les personnes morales de droit public on a plusieurs personnes : l’Etat, les
Communes, Etablissements publics, etc.

L’hopital est un établissement public. De ce fait, est ce qu’elle a la personnalité juridique ?


→ oui, donc il peut posséder des biens, a son propre budget, peut agir en justice

Les établissements publics : leur rôle :

Les établissements de santé ont vocation, selon l’article L6111-1 du Code de la santé
publique, à réaliser :
- le diagnostic,
- la surveillance et le traitement des malades, des blessés et des femmes enceintes et
mènent des actions de prévention et d'éducation à la santé.
- Ils délivrent les soins, le cas échéant palliatifs, avec ou sans hébergement, sous
forme ambulatoire ou à domicile
- Ils participent à la coordination des soins en relation avec les membres des
professions de santé exerçant en pratique de ville et les établissements et services
médico-sociaux,
- Ils participent à la mise en œuvre de la politique de santé et des dispositifs de
vigilance destinés à garantir la sécurité sanitaire.
- Ils mènent, en leur sein, une réflexion sur l'éthique liée à l'accueil et la prise en
charge médicale.
- Ils peuvent participer à la formation, à l'enseignement universitaire et
post-universitaire, à la recherche et à l'innovation en santé. Ils peuvent également
participer au développement professionnel continu des professionnels de santé et du
personnel paramédical.

Pour réaliser ces missions, ils peuvent dispenser, avec ou sans hébergement des patients,
en fonction de leur état de santé :
- des soins de courte durée (dénommés courts séjours) prenant en charge des
affections graves pendant leur phase aiguë en médecine, chirurgie, obstétrique,
odontologie ou psychiatrie
- des soins de suite et de réadaptation (dénommés moyens séjours) qui ont pour objet
la rééducation ou la réadaptation de patients qui connaissent des déficiences ou des
limitations de capacité suite, par exemple, à une intervention chirurgicale, un
accident vasculaire-cérébral…, et de promouvoir leur réadaptation et leur réinsertion
- Avec hébergement, ils dispensent des soins de longue durée (dénommés longs
séjours) qui ont pour objet de prendre en charge des personnes en perte
d’autonomie durable et dont l’état de santé nécessite une surveillance

Les Principales Structures Publiques :

● Centres hospitaliers
- hôpital de proximité rattachés à une commune le plus souvent
- offrir diagnostics et toute la gamme des soins, chirurgie et obstétrique, soins de
longue durée, soins psychiatriques
- le premier niveau de prise en charge
- Environ 900
- Les centres hospitaliers régionaux (CHR), situés dans les grandes métropoles
régionales environ 30
- haute spécialisation

● CHU
- soins + vocation d’enseignement et de recherche associés par convention à une
université comportant (UFR) médicales, pharmaceutiques ou odontologiques
- Nb: ajouter les hôpitaux des armées ss autorité ministère défense
- Cas particuliers: APHParis, HCLyon = Hospis Civil de Lyon ,

Loi 2019 - ma santé 2022 :

- Soins de proximité: médecins, hôpitaux de proximité CH


- Soins spécialisés: médecins spécialistes, CHR
- Soins hyperspécialisés: CHU

loi 2019: repenser l’offre hospitalière :


- des hôpitaux et des services hospitaliers de proximité pour les soins du quotidien
(médecine, gériatrie, réadaptation) premier niveau de réponse médicale,
coopérations étroites avec les professionnels libéraux
- nécessaire dans un contexte de vieillissement de la population et d’augmentation
des maladies chroniques
- Les autres hôpitaux verront leur activité recentrée sur leur mission première : les
soins techniques, nécessitant des équipements adaptés et de pointe
- renforcer l’offre hospitalière de proximité
- plan Ma Santé 2022

Depuis mars 2017,


- le nombre de maisons de santé pluriprofessionnelles a progressé de près de 40%,
- le nombre de centres de santé médicaux polyvalents a quant à lui augmenté de 25%,
- Accélération du virage numérique en déployant massivement la télémédecine et en
autorisant de nouvelles professions de santé à pratiquer le télésoin

● Focus fonction publique hospitalière/agents contactuels :

PERSONNELS ADMINISTRATIFS :

CATEGORIE A :
- Personnels de direction
- Directeur d’hôpital, Directeur d’établissement sanitaire, social et médico-social,
Attaché d’administration hospitalière
- rappel : école de Rennes ENSP

CATÉGORIE B : Adjoint des cadres hospitaliers, Secrétaire médical


CATÉGORIE C : Permanencier auxiliaire de régulation médicale, Adjoint administratif
hospitalier

2 - Structures privées

- Les établissements privés de santé sont des personnes morales de droit privé
- on a l’exemple des « cliniques privées »
- Parfois plusieurs personnes morales peuvent coexister : l’une possédant le
patrimoine immobilier, l’autre assurant l’activité d’hospitalisation, d’autres encore
organisant ou possédant des éléments du plateau technique (appareillages de
chirurgie, d’imagerie, etc.)

sociétés = structures juridiques

différence entre les structures à but lucratif et à but non lucratif

● Missions globales identiques :

- le diagnostic,
- la surveillance et le traitement des malades, des blessés et des femmes enceintes,
- actions de prévention et d’éducation à la santé
- les soins, le cas échéant palliatifs, avec ou sans hébergement, sous forme
ambulatoire ou à domicile, le domicile pouvant s’entendre comme le lieu de
résidence ou bien l’établissement avec hébergement

3 - données chiffrées et vue d’ensemble

Établissements de santé – édition juillet 2022 DREES, (recherche,évaluation,statistiques)


- 2 989 établissements de santé en France : 1 347 hôpitaux publics, 972 cliniques
privées et 670 établissements privés à but non lucratif
- baisse des lits d’hospitalisation complète (avec nuitée) et augmentation lits
d’hospitalisation partielle
- 387 000 lits
- Les établissements publics assurent les prises en charge les plus complexes
- Les soins de longue durée et la psychiatrie sont essentiellement pris en charge par
les établissements public

Établissements privés :
- 983 cliniques privées à but lucratif
- 38 % des lits 150000 lits
- secteur privé non lucratif 671 établissements privés à but non lucratif (14 % des lits)

● Vue d’ensemble :

Les établissements publics assurent :


- les prises en charge les plus complexes
- Soins de longue durée et psychiatrie : secteur public
- La majorité des séjours à l’hôpital durent désormais moins de un jour
- Les alternatives à l’hospitalisation classique se développent
- Un nombre annuel de passages aux urgences: En 2019, les 697 structures des
urgences françaises ont pris en charge 22,0 millions de passages, baisse continue
- Passages aux urgences ne progressent plus (attention aux chiffres 2020)
- Augmentation des capacités d’hospitalisation à temps partiel
- Des disciplines d’activité différentes selon secteur public ou privé

Section 2 : Les patients, leurs droits :

Introduction :

La relation de soins (contractuelle ds secteur privé) :

L’évolution de la prise en compte du malade au cours de l’histoire est indissociable de celle


de la médecine et de celle de l’hospitalisation.

Passage du malade sans droit au patient, patient passif au patient consommateur, acteur
de sa santé,
Entre ces deux statuts plusieurs siècles, voire millénaires.

La reconnaissance des droits aux patients c’est quelque chose de très recent :
UNE LENTE RECONNAISSANCE DES DROITS DU PATIENT

1ère étape: pas d’encadrement juridique ni de droits pour les malades :


- Les domaines de la thérapeutique, de l’expérimentation médicale ont longtemps
échappé à tout encadrement juridique.
- De l’Antiquité au xxe siècle, recherches médicales réalisées sur des malades, des
esclaves, des prisonniers, des condamnés à mort. La personne humaine s’est,
pendant longtemps, effacée derrière le soin ou le progrès scientifique.
- Dans son traité De la bienséance, Hippocrate préconisait de préserver le patient : «
On fera toute chose avec calme, avec adresse, cachant au malade, pendant qu’on
agit, la plupart des choses. »
- Au XIVe siècle, Guy de Chauliac, chirurgien, affirmait que la personne malade doit «
obéir au médecin comme un serf à son seigneur »…
- La tradition juridique française a, pendant longtemps, conforté cette approche. Par
un arrêt de juin 1696, le Parlement de Paris a jugé que « les chirurgiens ne sont pas
garants et responsables de leurs remèdes, tant il n’y a que de l’ignorance ou de
l’impéritie de leur part « Les grands arrêts de l’histoire de la responsabilité… ». Au
siècle suivant, le Parlement a cependant condamné à quelques reprises des
chirurgiens ayant commis de graves fautes médicales.

2ème étape : L’émergence des droits individuels de la personne malade 19ème


Au début du XIXe siècle, peu après l’adoption des codes napoléoniens les codes ne
comportant aucune disposition relative aux médecins, la question se posait : fallait-il (ou
non) appliquer à l’activité médicale les règles du droit commun de la responsabilité civile ?

- Au cours du XIXe siècle, les jurisprudences de la Cour de cassation et du Conseil


d’État ont progressivement affirmé le droit à réparation des malades en cas
d’accident médical.
- affaire Hélie La Gazette des Tribunaux, 29-30 avril 1833, consacre la faute grave
dans l’acte médical,
- Par un arrêt du 18 juin 1835, dit Thouret-Noroy, la Cour de cassation a confirmé la
condamnation d’un médecin pour « négligence grave », consacrant le principe de la
responsabilité médicale.

cf slide 14 et 15

3ème étape: 20, 21ème


Années 40: code de déontologie médicale (devoirs des médecins dans l'exercice de leur art)

- Loi 4 mars 2002 dite loi Kouchner relative aux droits des malades et à la qualité du
système de santé
- A vraiment rénové la matière tout en confirmant des JP
- Révolution de la conception: on se déplace des devoirs du médecin (déontologie)
vers droits des malades qui deviennent des droits de la personne humaine
- Ex CSP : loi Kouchner introduit ch « droits de la personne »
- Puis à partir des années 90: lois bioéthiques

cf slide 18

1 - Droits généraux à valeur constitutionelle :

droits des patients : sources ?


Général : droits de source constitutionnelle mais qui ne concernent pas uniquement
domaine de la santé

Ex: liberté individuelle,


Ex: sauvegarde de la dignité de la personne humaine contre toute forme d’asservissement
ou de dégradation (ppe cel depuis 1994 déduit du préambule de 1946)
Droit au respect de la vie privée
Droits spécifiques du patient : déclinaison dans des lois, droits plus précis souvent organisés
par des lois (2)

● Liberté individuelle :

Au premier rang des prérogatives du patient, le respect de la liberté individuelle :


- Libre choix de son médecin et de son établissement de santé R4127 CSP)
- en milieu hospitalier public ou privé , tout patient hospitalisé peut, à tout moment,
quitter l’hôpital même contre avis médical.
- Pas de pb pour la prise en charge par assurance maladie
- Les limitations à ce principe sont très peu nombreuses :
● Ex: « hospitalisation d’office » (sans consentement) des personnes
en raison de leurs troubles mentaux psychiatriques ; maire Préfet
● Ex: mesures d’isolement hospitalier (prévention des infections)
● Ex: les tribunaux peuvent ordonner le placement des alcooliques
dangereux dans des établissements spécialisés.
● Ex: personnes gardées à vue, détention provisoire, dans le cas d’une
procédure judiciaire ou des détenus hospitalisés. Ex P. Palmade
● Ex: mineurs et majeurs protégés hospitalisés peuvent voir leur liberté
limitée

slide 21 et 22 (cours 6)

● Limite : médecin traitant ?

- Loi 13 août 2004 lutter contre nomadisme médical


- Tout assuré social de + de 16 ans choisit un médecin traitant
- Au nom « parcours de soins coordonné » : doit passer par médecin traitant avant de
s’adresser à un autre praticien
- Sanction si on va chez un autre médecin traitant que le nôtre ? Pénalité de
remboursement (on est moins remboursés)
- Exceptions: urgence, consultation en dehors du lieu de résidence (vacances),
certaines spécialités: ophtalmologie, gynécologie, psychiatrie et d’autres)

● Le principe de non-discrimination :

Source constitutionnelle : DDHC, Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946


1 (non-discrimination) Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les
régimes qui ont tenté d'asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français
proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de
croyance, possède des droits inaliénables et sacrés.

Art 1 Con 1958: La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale.
Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou
de religion.

→ Infraction pénale, + droit du travail


En santé:
- Les établissements de santé assurant le service public hospitalier doivent accueillir
toutes personnes, quels que soient leur origine, leur sexe, leur situation de famille,
leur âge, leur état de santé, leur handicap, leurs opinions politiques, syndicales,
philosophiques ou religieuses.
- article L. 6112-2 du CSP : [Les établissements] ne peuvent établir de discrimination
entre les malades en ce qui concerne les soins.

La loi du 4 mars 2002 interdit les discriminations liées aux caractéristiques génétiques des
personnes.

● Est-il aussi besoin de préciser que les soins n’ont pas de couleurs et ne
s’inquiètent pas non plus des nationalités ?

L’accès aux soins dans le secteur public hospitalier ne peut être limité pour des raisons
financières. PUMA pour toute personne travaillant ou si n’exerce pas d’activité
professionnelle, résidant en France de manière stable et continue CSS L 160).

Il s’agit d’une sorte de droit d’accès aux soins :

- L. 1110-1 csp : le droit fondamental à la protection de la santé doit être mis en œuvre
par tous les moyens disponibles au bénéfice de toute personne. Cette obligation ne
comporte pas d’éléments de discrimination par rapport à la nationalité du patient :
elle s’impose aussi bien aux personnes de nationalité française qu’aux personnes de
nationalité étrangère, fussent-elles en situation irrégulière.

Refus de soins : L1110-3 CSP : exigence professionnelle


Le Médecin ou la sage femme : peut toujours refuser de pratiquer IVG
cf « clause de conscience » (idem fin de vie)

● L’accès aux soins :

Les grands principes de l’accès aux soins en milieu hospitalier peuvent être synthétisés ainsi
:
- accueil de toutes personnes quels que soient leur origine, leur sexe, leur situation de
famille, leur âge, leur état de santé, leur handicap, leurs opinions politiques,
philosophiques ou religieuses ;
- libre choix de son praticien ;
- libre choix de son établissement ;
- accueil de toutes personnes dont l’état de santé requiert des soins ;
- accueil de jour et de nuit, 24 heures sur 24, 365 jours sur 365 ;
- soins préventifs, curatifs ou palliatifs ;
- aucune discrimination entre les malades ;
- dans les situations d’urgence, le directeur de l’établissement doit prononcer
l’admission d’une personne démunie dont l’état de santé est constaté par un
personnel médical, même en l’absence de toute pièce d’état civil ou de tout
renseignement relatif aux modalités de prise en charge des frais de séjour ;
- les mêmes dispositions s’appliquent en cas de soins non urgents ;
- l’hôpital doit rester le lieu privilégié où les plus démunis peuvent faire valoir leurs
droits

● Le respect de la vie privée :

Le respect de la vie privée est un droit essentiel pour tout patient hospitalisé.

L1110 -4 : toute personne prise en charge par un professionnel de santé a droit au respect
de sa vie privée et au secret des informations le concernant.

→ Ex: Le secret professionnel constitue le socle du respect de la vie privée, qui se traduit
aussi par la possibilité pour le malade hospitalisé de demander que sa présence ne soit pas
divulguée. Même aux proches si opposition du malade.

Idem ayants droits d’un malade décédé si le décédé s’y est opposé.

→ Ex: La loi garantit aussi l’anonymat pour les toxicomanes qui se présentent spontanément
dans un établissement hospitalier, afin d’y être traités.

→ Ex: Lors de l’accouchement, la mère peut demander que le secret de son admission et de
son identité soit préservé (art. 341-1 du Code civil et art. L. 226-6 du code de l’action sociale
et des familles).
Lors du séjour, les personnes hospitalisées peuvent demander qu’aucune indication ne soit
donnée par téléphone ou autre manière sur leur présence ou sur leur état de santé.
Précisons également que la chambre d’hôpital est assimilable à un domicile privé (cour
d’appel, Paris, 17 mars 1986, Chantal Nobel). L’accès des journalistes à l’hôpital n’est
possible qu’avec l’accord du directeur qui doit veiller au respect de la vie privée de tout
patient et de son intimité.

Ainsi, en entrant à l’hôpital, le malade ne perd pas pour autant ses droits élémentaires. Il
conserve sa personnalité pleine et entière et dispose même de nouveaux droits du fait de
son statut.

Un donneur ne peut connaître l'identité du receveur et inversement : dons d’organes et dons


du sang. Art 16-8 code civil.

Avec loi bioéthique 2021: anonymat ne s’applique plus aux dons d’embryons et de gamètes
: personne née PMA à sa majorité peut accéder à l'identité du tiers donneur ( commission
spéciale commission d’accès aux données non identifiantes et à l'identité du tiers donneur
L2143 CSP.

● La sauvegarde de la dignité :

Principe à valeur constitutionnelle déduit du préambule de 1946.


L1110-2 CSP la personne malade a droit au respect de sa dignité.
Pas abstrait : fin de vie, mais aussi dans toutes pratiques de soins
Focus fin de vie : soins palliatifs
Si personne hors d’état d’exprimer ses souhaits
Loi Clays Léonetti : directives anticipées
Protection contre obstination déraisonnable ( arrêt des soins ou non engagement)
Sédation profonde et continue.

● Dignité = Respect de la personne soignée

- le droit au respect de sa dignité (art L 1110-2 du CSP) ;


- le droit au respect de sa vie privée (art L 1110-4 du CSP) ;
- le droit au respect de son intimité ;
- le droit à d’être traitée avec égards ;
- le droit au respect de ses croyances et de ses convictions ;
- le droit au soulagement de sa douleur (art L 1110-5 du CSP) ;
- le droit à l’accès aux soins palliatifs (art L 1110-9 du CSP) ;
- le droit à une vie digne jusqu’à la mort (art L 1110-5 du CSP)

2 - Les droits spécifiques du patient

Parallèlement aux droits généraux des patients hospitalisés, un ensemble d’exigences


nouvelles s’est développé.

Ces nouveaux droits sont fondés notamment sur un passage progressif de la notion de
patient qui subit des soins vers celle de patient (voire client) qui devient consommateur de
soins.
- droit à l’information
- le respect de la volonté du patient, consentement
- Le respect de la personne

Sources normatives et objectifs :


- Objectifs des droits des patients : respect de la dignité humaine, garantir l’humanité
de la personne malade, protéger sa vie privée, protéger sa santé
- Principale loi: loi du 4 mars 2002 relative aux droits des personnes malades et à la
qualité du système de santé (modifiée) –
- Essentiel: code de la santé publique

Ne pas oublier la protection par la CEDH (1ère partie) !!!!!!

● Droit à l’information : d’abord la JP

La reconnaissance des droits des personnes malades. Le droit à l’information et au


consentement est ainsi dégagé très tôt par la Cour de cassation arrêt Teyssier du 8 janvier
1942 affirmant que l’obligation de recueillir le consentement du malade avant de pratiquer
une opération est « imposée par le respect de la personne humaine » et que le patient doit
être « éclairé » « sur les conséquences de l’intervention ».

L’obligation d’information résultant du contrat médical est solennisée par deux arrêts du 29
mai 1951 et du 21 février 1961.
Le droit positif ne s’est que tardivement adapté à ces évolutions jurisprudentielles.
Le Code de déontologie médicale n’a imposé aux médecins d’informer le patient et de
recueillir son consentement qu’en 1995.

● Droit à l’information : la loi

La loi du 4 mars 2002 dans le Code de la santé publique.

L’article 1111-2 dispose de manière très générale que « toute personne a le droit d’être
informée sur son état de santé ».

Le contenu du droit à l’information n’a cessé de s’étendre. Au-delà de l’information médicale,


c’est également une information sur la prestation économique qui doit être délivrée au
patient, c’est-à-dire notamment sur les honoraires pratiqués par les professionnels de santé
et sur les conditions de prise en charge par les régimes obligatoires d’assurance maladie.

● Droit à l’information :

- L’information doit être délivrée au cours d’un entretien individuel


- L’information est orale. Elle doit permettre un dialogue
- Le professionnel doit s’assurer que l’information a été comprise

- L’information doit être délivrée au cours d’un entretien individuel


- L’information est orale. Elle doit permettre un dialogue
- Information loyale, claire et appropriée

Sur traitement, utilité, urgence, conséquences en cas de refus de traitement, le


professionnel doit s’assurer que l’information a été comprise. Pas de secret médical à
l’égard du patient.

cf slide 11 (cours 6, partie 2)

De quelles informations puis-je disposer ?

Avant tout acte ou toute intervention médicale, votre médecin a l’obligation de vous donner
des informations concernant :
- votre état de santé et son évolution prévisible
- les traitements ou actions de prévention et le déroulement des examens
- leur utilité
- leur urgence éventuelle
- leurs conséquences
- les risques fréquents ou graves normalement prévisibles, même s’ils sont
exceptionnels dans leur survenance
- les solutions alternatives possibles
- les conséquences prévisibles en cas de refus de votre part de consentir à
l’intervention.
Après l’acte ou l’intervention, si des risques nouveaux liés à l’intervention ou à votre
traitement sont identifiés, vous devez en être informé par votre médecin, à moins que
celui-ci soit dans l’impossibilité de vous retrouver.

En cas d’accident médical, le professionnel ou l’établissement de santé a 15 jours à compter


de la découverte du dommage pour informer la victime sur les circonstances et les causes
du dommage. Par ailleurs, vous pouvez avoir accès à votre dossier médical et en demander
une copie.

cf slide 13, 14

L’accès du patient à son dossier médical doit avoir lieu même sans intermédiaire d’un
professionnel de santé.

Le droit à l’accès au dossier médical :


- La loi du 4 mars 2002 a reconnu au patient un droit à l’accès direct aux informations
concernant sa santé détenues à quelque titre que ce soit, par les professionnels et
établissements de santé Art. L. 1111-7 du Code de la santé publique.
- Le patient a désormais le choix de consulter son dossier médical seul, ou par
l’intermédiaire d’un médecin comme le prévoyait précédemment la réglementation.
- Délai de base de 8 jours pour y avoir accès (cas d’allongement du délai)
- Situation particulière des ayants-droit : droit d’accès également à condition d’indiquer
le motif (ex: connaître les causes de la mort)

● Fiche ministère

Ma signature sur un document d’information est-elle nécessaire ?

Votre signature sur des documents d’information n’est pas exigible. Ces documents ont pour
fonction de compléter l’information orale qui vous a été donnée, ils ne peuvent être assortis
d’aucune formule vous obligeant à les signer.
En cas de litige, votre signature ne protège pas les praticiens contre des contestations sur la
réalité de l’information et du consentement, et ne vous prive pas de vos éventuelles voies de
recours.

Ai-je droit à un second avis ?

Pour vous rassurer sur les interventions et traitements qui vous sont proposés, vous pouvez
ressentir le besoin de solliciter un deuxième avis médical. Il est toujours possible de
consulter un autre professionnel de santé afin de conforter la prise en charge proposée par
votre médecin. Cette demande ne constitue pas un acte de défiance vis-à-vis du
professionnel de santé qui a donné le premier conseil et n’a pas à être justifiée.
Pour que toutes les informations vous concernant soient accessibles au deuxième médecin,
vous pouvez demander votre dossier médical au premier médecin qui ne peut pas vous en
refuser l’accès.

Dans quels cas un médecin est-il dispensé d’informer ?


L’obligation d’informer disparaît : si vous souhaitez être tenu dans l’ignorance d’un
diagnostic ou d’un pronostic, sauf lorsque des tiers sont exposés à un risque de
transmission. En cas d’urgence (danger grave et immédiat pour votre vie ou votre santé).
Lorsque le médecin se trouve dans l’impossibilité de vous informer (patient dans le coma ou
sous anesthésie générale).

En cas de litige, qui doit rapporter la preuve de la délivrance de l’information ?

Il appartient au professionnel de santé ou à l’établissement de santé d’apporter la preuve


que l’information vous a été correctement délivrée. La preuve de l’information peut être faite
par tout moyen.

● Respect de la volonté, consentement

L’un des principes essentiels est le respect du consentement du patient.


- La loi du 4 mars 2002 fait du patient un véritable acteur de santé.
- forme de démocratie sanitaire? en reconnaissant des droits aux patients certains
considèrent qu’il y a une codécision entre le patient et le médecin (lié au droit à
l’information)

Principe du consentement :
- Art 16-3 code civil, repris ds code santé publique
- Aucun acte, aucun traitement sans consentement
- Absence de formalisme

Le droit de refuser des soins ?

La loi du 4 mars 2002 renforcée par la loi du 22 avril 2005 a consacré le droit pour tout
patient de refuser des traitements, même au risque de sa vie : refuser tout acte de
prévention, de diagnostic ou toute intervention thérapeutique, ou demander l’interruption à
tout moment.

Le médecin a l’obligation de respecter votre volonté après vous avoir informé des
conséquences de ses choix et de leur gravité. Si cette décision met la vie en danger, il faut
la réitérer dans un délai raisonnable.

La décision sera inscrite dans le dossier médical.

● Tutelle ?

Les droits des personnes majeures protégées ?


- l’expression de leur volonté doit être recherchée dans la mesure du possible.
- même lorsque le majeur fait l’objet d’une mesure de tutelle, imposant le
consentement du tuteur pour la réalisation de l’acte médical, son consentement doit
être systématiquement recherché s’il est apte à exprimer sa volonté et à participer à
la décision

● Consentement-Respect de la volonté : fin de vie


Fin de vie: loi 2 février 2016

→ Ex affaire Lambert

Soins ne doivent pas être une obstination déraisonnable , soit volonté du patient (directives
anticipées), personne de confiance soit procédure collégiale (personne de confiance).

La loi reconnaît le refus de l’acharnement thérapeutique, autorise les arrêts ou limitations de


traitement et admet expressément que pour soulager les souffrances d’une personne en fin
de vie, peut être pris le risque d’un traitement contre la douleur ayant pour effet secondaire
d’abréger la vie. Hydratation, nutrition, respiration.

Loi 2 février 2016 permet une sédation profonde et continue.

● Laisser mourir ?

Euthanasie reste une infraction pénale idem suicide assisté

cf slide 22, 23, 24 sur le focus en psychiatrie sans consentement

Respect de la volonté ?
● Inversement, refus de soins par un professionnel de santé?

Un professionnel de santé peut refuser ses soins avec « clause de conscience », c’est un
droit de refuser la réalisation d’un acte médical pourtant autorisé par la loi mais qu’il estime
contraire à ses propres convictions personnelles, professionnelles ou éthiques.

→ exemple: IVG?

En cas de mésentente avec un patient, comportement agressif, ou incompétence compte


tenu de la spécificité d’une maladie… S’il se dégage de sa mission, il doit en avertir sans
délai et transmettre au médecin désigné par le patient les informations utiles à la poursuite
des soins.

limites : en situation d’urgence, le professionnel de santé est tenu d’agir aussi bien en vertu
de ses obligations professionnelles que d’une obligation plus générale de porter secours à
toute personne en situation de détresse. Tout médecin qui se trouve en présence d’un
malade ou d’un blessé en péril ou, informé d’une telle situation, doit lui porter assistance ou
s’assurer qu’il reçoit les soins nécessaires. En toute circonstance, il doit porter assistance à
une personne en danger

● Inversement : devoir de santé ?

LPA, Gazette du Palais, 06 Avr. 2021 « Le devoir de santé… »


un devoir individuel de prendre soin de sa santé et de celle des autres ?
Code du travail: « il incombe à chaque travailleur de prendre soin (…) de sa santé et de sa
sécurité ainsi que de celles des autres » dans le contexte de la lutte contre le coronavirus,
développement de ces devoirs individuels de santé.

● Devoir de santé ?

● délit de mise en danger d’autrui:


article 223-1 du Code pénal : « le fait d’exposer directement autrui à un risque immédiat de
mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par la
violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité
imposée par la loi ou le règlement est puni d[e] 1 an d’emprisonnement et de 15 000 €
d’amende ».

→ il n’est pas exclu qu’un jour, la personne grippée soit pénalement poursuivie pour avoir
embrassé un tiers …

● Respect de la personne soignée :

- le droit au respect de sa dignité (art L 1110-2 du CSP La personne malade a droit au


respect de sa dignité.)
- le droit au respect de sa vie privée (art L 1110-4 du CSP) ;
- le droit au respect de son intimité ;
- le droit à d’être traitée avec égards ;
- le droit au respect de ses croyances et de ses convictions ;
- le droit au soulagement de sa douleur (art L 1110-5 du CSP) ;
- le droit à l’accès aux soins palliatifs (art L 1110-9 du CSP) ;
- le droit à une vie digne jusqu’à la mort (art L 1110-5 du CSP).

● Domaine de la Bioéthique :

Lois bioéthiques depuis milieu des années 90, lois 2004, 2011, 2021 :

- Protéger les personnes vis-à-vis de la science tout en permettant des progrès


médicaux et avancées scientifiques
→ Ex: PMA
→ Ex: Loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique

recherche sur les embryons et les cellules souches :


certains interdits sont réaffirmés : création de chimères par adjonction de cellules animales
dans un embryon humain, création d'embryon à des fins de recherche, clonage et
réimplantation d'embryons destinés à être réimplantés
Sinon, autorisations.

→ Ex: thérapies cellulaires et thérapies géniques

Se référer au code civil art 16 à 16-9 (valeur constitutionnelle selon Ccel)


Article 16 : La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de
celle-ci et garantit le respect de l'être humain dès le commencement de sa vie
→ Code civil : slide 34 à 36

● Inviolabilité du corps humain :

Prélèvement d’organes sur donneur vivant.

Père, mère ou proche du receveur sauf incompatibilité (alors don croisé)

Recherches scientifiques sur personne humaine

Autorisation ANSM règles strictes ex: essais cliniques de médicaments ; gratuit (non
patrimonialité du corps humain)

Identification par empreintes génétiques : procédure judiciaire FNAEG

Exceptions : IVG, IMG, chirurgie esthétique, radios pour déterminer âge (mineur étranger)

● Embryons humains

Que ds cadre PMA :

Interdiction absolue d'embryons transgéniques ou chimériques.

Section 3 : Les professionnels de santé et industries de santé

§1 : Diversité des professionnels de santé

Le champ des professions de santé est défini par le Code de la santé publique (4e partie
consacrée aux professions de santé) :
• les professions médicales : médecins, sages femmes, odontologistes
• les professions pharmaceutiques : pharmaciens, préparateurs en pharmacie, préparateurs
en pharmacie hospitalière
• les professions du soin : infirmiers, aides-soignants, auxiliaires de puériculture, assistants
dentaire
• les professions médico-techniques : ambulanciers, manipulateurs en électroradiologie
médicale, techniciens de laboratoire médical
•les professions de la rééducation : diététiciens, ergo- thérapeutes,
masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, orthoptistes, pédicures-podologues,
psychomotriciens
• les professions de l’appareillage : audioprothésistes, opticiens-lunetiers, épithésistes,
ocularistes, orthopédistes-orthésistes, orthoprothésistes, podo- orthésistes

● Diversité :

Les professions du social telles que les assistants du service social, les psychologues, ainsi
que les professions qui correspondent à l’usage d’un titre comme les psychothérapeutes,
ostéopathes et chiropracteurs, ne font pas partie du champ des professions de santé selon
le Code de la santé publique.

Donc profession de santé = qualification juridique.

cf slide 8 et 9

● Diversité lecture :

En ambulatoire, les jeunes professionnels de santé plébiscitent l’exercice en groupe.


Des formes d’exercice pluriprofessionnel en développement : maisons, pôles et centres de
santé.
Maison santé/sport 2023
Une part élevée de praticiens diplômés à l’étranger parmi les nouveaux médecins et
chirurgiens-dentistes.
10 % de l’ensemble des médecins.
France sous la moyenne des pays de l’OCDE, loin derrière le Royaume-Uni, les États-Unis
ou le Canada, mais néanmoins devant l’Allemagne ou les Pays-Bas
2 600 dentistes diplômés à l’étranger (6 % de l’ensemble) exercent en France, 2 000
pharmaciens (à peine 3 % de l’ensemble) et 1 400 sages-femmes (6 % du total).

Le revenu d’activité des médecins libéraux : des disparités importantes selon la spécialité
En 2017, les médecins exclusivement libéraux ou en exercice mixte ont perçu en moyenne
un revenu d’activité annuel de 120 000 euros
le revenu moyen des spécialistes les mieux rémunérés, comme les radiologues
(radiothérapie, médecine nucléaire et imagerie médicale), les anesthésistes-réanimateurs,
les ophtalmologues ou les chirurgiens atteint ou dépasse 185 000 euros, soit plus du double
de celui des généralistes (92 000 euros) ou des spécialistes situés en bas de l’échelle des
revenus comme les psychiatres ou les pédiatres (respectivement 89 000 et 86 000 euros).
La radiothérapie se distingue nettement avec un revenu moyen de plus de 400 000 euros
par an.

§2 : accès à la profession

Caractéristique : contrôle de l’accès à la profession de santé :


- régulation des flux étudiants, en fixant à l’entrée des établissements de formation un
nombre de places limité.

Depuis 1971 jusqu’à la rentrée 2020: numerus clausus pour les médecins,
chirurgiens-dentistes, pharmaciens et sages-femmes); PACES + nombre de places en
deuxième année médecine, pharmacie, odontologie et maïeutique – fixé par l’Etat (et non
par chaque Université).
+ quotas pour les autres professions de santé (infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes,
psychomotriciens, orthophonistes, audioprothésistes et orthoptistes)

● Loi dite “ma santé 2022” :


loi d’organisation et de transformation du système de santé juillet 2019, refonte en
profondeur des études en santé. Elle a modifié les études de santé : Remplacement des
numerus clausus par des capacités d’accueil, càd que les facultés déterminent désormais
elles­-mêmes le nombre de professionnels qu’elles souhaitent former, en fonction de leurs
capacités et des besoins de santé du territoire, en lien avec l’Agence régionale de santé et
au « regard d’objectifs nationaux » établis par l’Etat.

● Réforme de l’accès aux études de médecine :

A partir de 2020, l’accès aux études de santé ne se fera plus par la PACES (supprimée), le
concours continue pour autant à exister.

Les étudiants ont désormais deux voies d’accès possibles :


- La L.AS : licence dans une filière (ex droit) avec une option accès santé
- La PASS : Parcours spécifique accès santé avec option d’une autre discipline

Diversifier les profils des professionnels de santé


Modifier la pédagogie en première années d’étude de santé

§3 : Ordres professionnels

Professions libérales organisées en « ordre », les principaux ordres des professions


libérales sont ceux :
- des médecins
- des chirurgiens dentistes
- des sages-femmes
- des pharmaciens
- Infirmiers
- Masseurs-kiné
- Pédicures podologues
- des vétérinaires

Mais aussi:
- des experts-comptable
- des architectes
- des géomètres-experts
- des avocats
- des notaires
- des huissiers

→ Cf. code de la santé publique pour secteur santé

Quand on exerce en libéral, il y a des cotisations sociales. cf mieux

Les conseils des ordres professionnels sont des personnes morales de droit privé chargées
d'une mission de service public (organisation de la profession) cotisations obligatoires.
Vis-à-vis de l'Etat, l'ordre représente la profession. Il peut à ce titre être saisi par les autorités
étatiques de tout projet de réforme de l'organisation ou du fonctionnement de la profession
(ex fin de vie).

Vis-à-vis de la profession, l'ordre a pour tâche essentielle de faire respecter une certaine
discipline, sanctions disciplinaires, déontologie, respect des principes de moralité, probité,
devoirs professionnels, honneur, indépendance. => l’ordre disciplinaire

→ Code de déontologie (partie réglementaire du CSP)

Prérogatives de puissance publique :


* Compétence administrative/réglementaire : il édicte certaines règles d'exercice de la
profession. Ex: codes de déontologie énonçant les devoirs des professionnels
* Compétence disciplinaire/répressive : il peut condamner les membres de la profession
coupables de fautes . Il agit alors en tant que juridiction ordinale (classées dans l' ordre
administratif) . Attention: pas pénal (en +), action civile (en +)
* Ensemble sous contrôle juge administratif et judiciaire.

cf slide 19 et 20

§4 : Industrie de santé

Les industries de santé, un secteur diversifié…


Entreprises, acteurs privés dans la prévention, le diagnostic, les médicaments la
compensation du handicap le traitement des pathologies… biens ou services
ex médicaments à usage humain
→ Ex : médicaments à usage vétérinaire
→ Ex : dispositifs médicaux (appel à de nombreuses technologies : chimie, mécanique,
biologie, électronique, électrique, informatique, ex: pansement, scanner, défibrillateur,
lunettes ou amalgame dentaire).
Le diagnostic in vitro
La chimie
Etc…

→ des entreprises : médicaments à usage humain, à usage vétérinaire

Industries de santé :

→ Secteur majeur de l’économie française


→ E santé, biotech, IA…

Plus de 3000 entreprises :


Croissance constante, fort potentiel de création d’emplois. Importance des services
Recherche et développement.
D’après le rapport ATTALI, les industries de santé représentent dans leur ensemble près de
2 millions d’emplois, soit 9% de la population active.
Pandémie Coronavirus réinterroge fondamentalement notre système de production des
médicaments.
La production dans d’autres pays crée une fragilité importante de nos Etats. Se repose dès
lors la question de la définition des produits essentiels qui doivent être maintenus sur les
territoire
Juin 2020 : plan d’action pour la relocalisation des industries de santé en France
200 millions d’euros sont mobilisés pour développer les industries de santé, et soutenir la
localisation des activités de R&D et de production en France.

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