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Cours n° 1 :
Le Système de Santé :
Comme par exemple les entreprises, les fabricants, les distributeurs, les prestataires de
services qui obéissent à des logiques économiques de marché :
cf slide 13
Introduction générale
● Antiquité :
Hygie et Panacée :
- Hygie est une déesse son nom est à l’origine du mot “hygiène”, Elle est la déesse de
la Santé, de la Guérison, du Bonheur
- Panacée (soeur d’Hygie) est la déesse qui prodigue aux hommes des remèdes par
les plantes, elle est le symobole de la médecine curative
● Le Serment d’Hippocrate :
cf le contenu du serment
● Antiquité :
● Moyen Age :
Au début du 14ème siècle en Europe, on a une lutte contre les épidémies, l’importance des
ordres religieux, de l'Église, des hôpitaux.
La gestion des grandes institutions hospitalières est assurée par l’Église et par des
fondations individuelles au nom de la charité, puis confiée aux collectivités locales et à l’État
(v. loi hospitalière du 7 août 1851) au nom de l’assistance puis de la solidarité nationale.
● 18ème Siècle :
Avec la Révolution française un nouveau regard a été porté sur la pauvreté. Le Comité de
mendicité, institué en 1790 par l’Assemblée constituante, a proposé un renversement de
perspective justifiant l’institution de droits sociaux : « On a toujours pensé à faire la charité
aux pauvres, mais jamais à faire valoir les droits de l’homme pauvre sur la société, et
ceux de la société sur lui. » Cette doctrine a été consacrée juridiquement par la
Constitution du 24 juin 1793 proclamant que « Les secours publics sont une dette
sacrée ».
● 19ème Siècle :
- « hygiène est une forme de civisme et donne sa raison à l’action de l’Etat sur le
corps des citoyens »
Au cours du XIXe siècle, les jurisprudences de la Cour de cassation et du Conseil d’État ont,
en parallèle de l’évolution des droits sociaux, progressivement affirmé le droit à réparation
des malades en cas d’accident médical.
● Entre 2 guerres :
Le premier ministère de la santé créé en 1930 mais, sans moyens, cf coquille ville. Les
suivants ne seront guère mieux dotés.
Jusque dans les années 90, la santé publique est « le parent pauvre de l’administration
française : ignorée, souvent méprisée, sans capacité d'expertise propres, « elle
ressemble à un squelette administratif sans centre nerveux ni muscle ».
● Au lendemain de la 2ème GM :
Notons qu’au lendemain de la deuxième guerre mondiale : le droit à la santé figure parmi
les droits sociaux.
● 1958 :
La définition de l’OMS
La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas
seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.
● OMS/ONU :
La possession du meilleur état de santé qu’il (individu) est capable d’atteindre constitue l’un
des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses
opinions politiques, sa condition économique ou sociale.
La santé de tous les peuples est une condition fondamentale de la paix du monde et de
la sécurité; elle dépend de la coopération la plus étroite des individus et des États.
Le droit à la santé : ne peut être qu’un droit aux soins et non un droit absolu à une santé
parfaite (on a la quête de l’homme parfait et éternel : trans-humanisme, homme augmenté).
La réalisation du droit à la santé est étroitement liée à la réalisation des autres droits de
l’homme, notamment le droit à l’alimentation, au logement, au travail, à l’éducation, à la
non-discrimination, à l’accès à l’information et à la participation.
Le droit à la santé est lié à la progressive création d’une société qui place la santé au plus
haut de ses préoccupations politiques, économiques et sociales.
Il se traduit par la création d’un système de santé bien gouverné, financièrement stable,
efficace et innovant qui délivre des services de santé gratuits et en accord avec les besoins.
● La santé publique :
Suivent :
- une série « d’affaires » : contamination des personnes transfusées et hémophiles
par le VIH, épidémie d’hépatite C et controverses autour de la vaccination,
contamination par l’agent responsable de la maladie de Creuzfeldt-Jacob des
enfants traités par l’hormone de croissance.
- « une véritable défaite de la santé publique » (Morelle, 1996) : Les pouvoirs
publics réagissent en créant différentes agences de sécurité sanitaire
Cours n°2
cf actaulités
Plan géneral
● L’OMS : Création :
L’OMS fait partie du système des Nations Unies : ONU créée par charte des NU, San
Francisco, 1945.
L’OMS est une institution spécialisée de l’ONU (Unicef, Banque mondiale, UNESCO
etc…17).
Elle a été créée en 1946 par la Constitution OMS (traité fondateur) mise en vigueur le 7 avril
1948 (La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste
pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité). Cette date est commémorée
chaque année lors de la Journée mondiale de la santé.
Elle siège à Genève, comporte 7000 professionnels, 150 bureaux dans les États, 6 bureaux
régionaux.
● L’OMS : Gouvernance
Etats membres OMS : l’OMS compte 194 Etats membres (USA 2020 retrait D. Trump,
2021: Joe Biden décide le maintien).
Le rôle général est de coordonner la santé mondiale au sein du système des Nations
Unies.
● Urgences Sanitaires :
● Budget :
L'OMS est financée par ses 194 États membres et par des organisations non
gouvernementales. La marge de manœuvre est très limitée.
Il analyse/traite les normes sur la qualité de l’air et de l’eau. Il observe les courbes de
croissance et de poids pour les enfants, pour les professionnels de la santé et les parents. Il
donne des recommandations sur la prévention et le traitement de divers problèmes de santé
(asthme, hépatite, malnutrition, maladie à virus Zika).
2 - L’environnement européen
Le conseil de l’europe (CSDHLF et CEDH) n’as de rôle en matière de santé MAIS joue un
rôle à travers la défense des droits fondamentaux.
Ex fiches thématiques de JP :
- « Détention et santé mentale »
- « Droits des détenus en matière de santé »
- « Droits en matière de procréation »
- « Fin de vie et CEDH »
- « Grèves de la faim en détention »
- « Les personnes âgées et la CEDH »
- « Les personnes handicapées et la CEDH»
cf slide 23
Il n’y a pas de droit à la santé mais il y a un lien avec la protection de la santé à travers 3
articles principalement : 2, 3 et 8 (aricles de la CSDHLF).
Convention MEDICRIME :
Convention BIOÉTHIQUE :
Loi bioéthique France LOI n° 2021-1017 du 2 août 2021 relative à la bioéthique, PMA
autorisée aux couples de femmes et aux femmes seules. On note le droit d'accès aux
origines des enfants nés d'une PMA (enfants pourront à leur majorité accéder à des
données non identifiantes du donneur (âge, caractères physiques...) ou à l'identité du
donneur). L’autoconservation des gamètes en dehors de tout motif médical, l’em.ploi de
l'imagerie cérébrale fonctionnelle dans le domaine de l'expertise judiciaire est interdit
Convention d'Oviedo est une Convention pour la protection des droits de l’homme et de la
dignité de l’être humain à l’égard des applications de la biologie et de la médecine. Il s’agit
de la protection des droits humains dans le domaine biomédical. La signature a eu lieu le 4
avril 1997 à Oviedo (Espagne).
→ Ex interdiction clonage êtres humains
→ Ex protection des droits de l'homme et de la dignité des personnes atteintes de
troubles mentaux
Cours n°3 :
● Union Européenne :
Aujourd’hui, l’art 168 du TFUE (traité de Lisbonne) nous informe les choses suivantes :
- L’organisation et la prestation des soins de santé et les politiques de santé relèvent
de la responsabilité des Etats membres.
- Le rôle de l'UE consiste à accompagner les politiques nationales. L’action de l’Union
doit respecter les politiques de santé des Etats membres
Bilan : Cette compétence appartient à chaque Etat mais l’UE peut les accompagner, il s’agit
d’une compétence d’appuie (elle peut les appuyer financièrement).
● Illustrations :
cf Illustrations
On peut se faire soigner dans un pays étranger (passser par la sécurité sociale si on veut un
remboursement => cf les conditions (avoir carte vitale et carte europeenne, carte vitale
permet de transferer à la France les données de facturation)).
Cette liberté de circulation des personnes concerne notamment les professionnels de santé
dans un autre état membre à condition de l’équivalence du diplôme.
● Système de Santé :
Des financeurs :
→ on a la sécurité social
→ mais également les assurances maladies complémentaires (mutuelles, assurances
privées…)
1 - administration centrale :
● Organisation :
Differentes directions au sein du ministère (Paris) qui travaillent sous l’autorité du ministre.
Des exemples :
- Produits de tatouage
- Produits cosmétiques
- Compléments alimentaires
- Produits ou substances ayant un effet psychoactif
- Médicaments
- Dispositifs médicaux
- Produits de la vie courante ou de l’environnement
- Actes de soins (dont infections associées aux soins)
Le ministère est situé à la rue Ségur, voilà pourquoi on parle du Ségur de la santé 2020.
● Rôle :
Pour la famille, l’enfance, les personnes âgées et dépendantes => Prévention, protection
contre risques, professions médicales et paramédicales et de fonction publique hospitalière;
lutte contre la toxicomanie; Recherche et innovation; préparation de la loi de financement de
la sécurité sociale.
● Rôle du ministère :
2 - Agences nationales
● Comment proteger ?
A été créée en 2011, c’est un établissement public, une personnalité morale placée sous la
tutelle du ministère chargé de la Santé.
Mission : garantir la sécurité des produits de santé depuis les essais initiaux jusqu’à la
surveillance après autorisation de mise sur le marché.
→ Ex: surveillance vaccins contre Covid mais aussi tout produit de santé
→ Ex: études sur cannabis thérapeuthique
● Médicaments
Vaccins
Produits homéopathiques, à base de plantes et de préparations
● Produits biologiques
Organes, tissus, cellules utilisés à des fins thérapeutiques
Produits sanguins
● Dispositifs médicaux
Thérapeutiques, de diagnostic, diagnostic in vitro, des plateaux techniques, logiciels
médicaux
→ Exemple mars 2022: alerte sur les lève personnes Hillrom a constaté qu’il existe un
risque de chute de patient
● Produits cosmétiques et de tatouage
Ex : ANSES
Ex: 2019: L’Anses recommande d’améliorer la sécurité sanitaire des couches pour bébé.
On a une évaluation des risques liés aux substances chimiques présentes dans les couches
pour bébé. A partir d’essais réalisés sur des couches jetables et leur usage, l’expertise de
l’Agence a mis en évidence des dépassements de seuils sanitaires pour certaines marques.
Ex: 2022: surveillance grippe aviaire canard, virus trouvé sur un chat *
Ex : HAS
La Haute Autorité de la Santé a été créée en 2004. HAS vise à assurer aux personnes un
accès pérenne et équitable à des soins et des accompagnements pertinents, sûrs et
efficients.
- mesurer et améliorer la qualité des soins dans les hôpitaux et cliniques, des
accompagnements dans les établissements sociaux et médico-sociaux
Rôle majeur : régulation de l’offre de santé en région : Ex: donner autorisation pharmacie
- secteurs ambulatoire (médecine de ville), médico-social (aide et accompagnement
des personnes âgées et handicapées) et hospitalier.
- Les agences régionales coordonnent les activités et attribuent le budget de
fonctionnement des hôpitaux, cliniques, centres de soins ainsi que des structures
pour personnes âgées, handicapées et dépendantes.
- Assurer une meilleure répartition des médecins et de l’offre de soins sur le territoire -
et une dimension économique - pour une meilleure utilisation des ressources et la
maîtrise des dépenses de santé.
- Accorde l’autorisation de la création des établissements et services de soins et
médico-sociaux, mène le contrôle de leur fonctionnement et l’allocation de leurs
ressources.
- évaluation et la promotion de la qualité des formations des professionnels de santé.
Appliquer stratégies nationales en les adaptant aux réalités locales, allocation de moyens
Cours n°4 :
PLAN :
§1 : Création et principes fondateurs
§3 : Les branches
§4 : Financement
cf focus étudiant
1 - Création et principes fondateurs
→ XIXème :
Loi du 8 avril 1898 : protection contre les accidents du travail des salariés de l’industrie : le
salarié bénéficie d’une protection générale, son dommage est réparé soit directement par
l’employeur soit par des caisses permettant la mutualisation des coûts entre les employeurs.
→ Années 30
Loi 1928 complétée en 1930 créant au bénéfice des salariés de l’industrie et du commerce
le premier système complet et obligatoire d’assurances sociales (couverture des risques
maladie, maternité, invalidité, vieillesse, décès).
En 1945, la 4ème République n’est pas encore en place (octobre 1946). La France en 1945,
depuis 1944, est administrée par le Gouvernement provisoire de la République française
(GPRF), dirigé par C. de Gaulle.
Le GPRF est officiellement reconnu par les Alliés comme le gouvernement de la France. Il
est composé de ministres c’est-à-dire de personnalités représentant les divers mouvements
de Résistance.
Le GPRF agit par voie d’« ordonnances ». Le GPRF met ainsi en application des réformes
importantes par ex droit de vote accordé aux femmes (premières élections en avril-mai
1945), par ex nationalisations de certaines entreprises clés (Renault) ou la création de la
Sécurité sociale.
● Principes :
La lecture de l’exposé des motifs de l’ordonnance du 4 octobre 1945 (extraits) montre les
objectifs de la création de la SS :
" La sécurité sociale est la garantie donnée à chacun qu’en toutes circonstances il
disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille
dans des conditions décentes. Trouvant sa justification dans un souci élémentaire de
justice sociale, elle répond à la préoccupation de débarrasser les travailleurs de
l’incertitude du lendemain, de cette incertitude constante qui crée chez eux un sentiment
d’infériorité et qui est la base réelle et profonde de la distinction des classes entre les
possédants sûrs d’eux-mêmes et de leur avenir et les travailleurs sur qui pèse, à tout
moment, la menace de la misère. "
" Envisagée sous cet angle, la sécurité sociale appelle l’aménagement d’une vaste
organisation nationale d’entraide obligatoire qui ne peut atteindre sa pleine efficacité que
si elle présente un caractère de très grande généralité à la fois quant aux personnes
qu’elle englobe et quant aux risques qu’elle couvre. Le but final à atteindre est la
réalisation d’un plan qui couvre l’ensemble de la population du pays contre l’ensemble des
facteurs d’insécurité ; un tel résultat ne s’obtiendra qu’au prix de longues années d’efforts
persévérants, mais ce qu’il est possible de faire aujourd’hui, c’est d’organiser le cadre
dans lequel se réalisera progressivement ce plan. "
● Buts :
Il s’agit donc de mettre en place un système de protection sociale pour faire face à des
risques sociaux tels la maladie, le handicap, la vieillesse, la maternité, le chômage, un
accident du travail, …
Concrètement, cette protection sociale peut se traduire sous diverses formes : rembourser
des soins de santé, être pris en charge dans un établissement de santé, bénéficier d’aides
(allocation handicap, allocations familiales pour aider à la prise en charge des enfants,
allocations chômage), etc…
Il s’agit d’un système de protection sociale dit universel qui repose sur des prélèvements
obligatoires (sur les salaires) destinés à financer ceux qui en ont besoin. On parle de «
solidarité nationale ». Les actifs aident les non actifs, les bien portants aident les malades…
● Risques sociaux ?
La protection sociale a pour objectif de garantir l’individu ou le ménage contre tous les
risques sociaux, d’origine professionnelle ou non, qui peuvent :
- altérer son revenu en portant atteinte à sa capacité de travail (ex. : la maladie,
l’accident professionnel ou non, la vieillesse...)
- empêcher la capacité de travail de s’exprimer (ex. : le chômage...)
- entraîner des dépenses à la charge de l’individu ou du ménage (ex la maladie, la
naissance...).
!!!!! Petite précision pour les juristes : il existe un code de la sécurité sociale qui
recense toutes les règles applicables en la matière !!!!!
Le système français de protection sociale est plus large que la seule SS.
Ex: juillet 2021, la durée du congé de paternité et d’accueil de l’enfant est doublée: la durée
totale du congé paternité s’élève à 28 jours contre 14 jours auparavant. En cas de
naissances multiples, la durée est portée à 35 jours contre 21 auparavant. L’allongement du
congé de paternité et d’accueil de l’enfant a vocation à bénéficier au père de l’enfant ou à la
personne qui partage la vie de la mère, quelle que soit sa situation familiale (SS verse
indemnités journalières).
● Risques :
Chômage :
- Maladie, accidents du travail
- Famille (allocations familiales)
- Vieillesse, retraites
- Handicap
● Prise en charge :
UNEDIC :
- Sécurité sociale + complémentaires (santé)
- Sécurité sociale
- Sécurité sociale
3 - Les charges
La branche maladie (assurance maladie) qui gère les risques maladie, maternité, invalidité
et décès ; elle assure la prise en charge des dépenses de santé des personnes ; elle
garantit l’accès aux soins.
La branche famille (allocations familiales) elle verse les allocations familiales pour réduire
les inégalités de niveau de vie entre les ménages (familles, couples, ou personnes seules) ;
elle accorde des aides pour l’accueil du jeune enfant, pour l’enfance et la jeunesse
(éducation, loisirs, action sociale), pour l’insertion sociale (minima sociaux, aides aux
personnes précaires, isolées ou handicapées).
5e branche autonomie (Caisse nationale de solidarité pour l'Autonomie), créée par la loi
organique relative à la dette sociale et à l’autonomie du 7 août 2020. ex: allocation
d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH).
La branche Recouvrement (davantage connue sous le nom (URSSAF), elle collecte auprès
des entreprises, des travailleurs indépendants et des particuliers salariés ou autres, les
cotisations et contributions sociales.
Elle les redistribue ensuite aux autres branches pour financer l’ensemble des prestations
(famille, maladie, retraite). La branche recouvrement assure ainsi la gestion de la trésorerie
de la Sécurité sociale. Dans le cadre de cette mission, la branche recouvrement est
largement impliquée dans le contrôle et la lutte contre le travail illégal.
Précision : il existe une différence juridique entre impôt et cotisation sociale. Cotisation
sociale est un versement obligatoire des salariés, employeurs, etc.., et versé à la SS. Un
impôt est également un versement obligatoire mais il est affecté à l’Etat.
slide 26
slide 27 et 28
4 - Finacement
● Loi de finacement SS
ARTICLE 47-1 C: Le Parlement vote les projets de loi de financement de la sécurité sociale
D’ailleurs précisé par Loi organique n° 2022-354 du 14 mars 2022 relative aux lois de
financement de la sécurité sociale.
● Recettes
Cotisations sociales :
- Sur salaires : part employeur part employé CSG et CRDS = salaire brut – cotisations
= salaire net
- Sur d’autres revenus: retraites (pensions)
slide 33
Cours n°5 :
→ cf diapos précendents
slide 4 à 8
Section 1 : Les établissements de santé :
Ils sont presentés comme des Offreurs de soins: secteur hospitalier, secteur médico-social
sous la dénomination commune d’établissements de santé, on retrouve des structures aux
statuts juridiques différents, aux modes de financement différents.
1 - Structures publiques :
Dans le langage courant on parle de l’« hopital public », juridiquement on est en prèsence
de personnes morales de droit public.
→ Statut: Établissements publics, personnalité juridique morale de droit public
Dans les personnes morales de droit public on a plusieurs personnes : l’Etat, les
Communes, Etablissements publics, etc.
Les établissements de santé ont vocation, selon l’article L6111-1 du Code de la santé
publique, à réaliser :
- le diagnostic,
- la surveillance et le traitement des malades, des blessés et des femmes enceintes et
mènent des actions de prévention et d'éducation à la santé.
- Ils délivrent les soins, le cas échéant palliatifs, avec ou sans hébergement, sous
forme ambulatoire ou à domicile
- Ils participent à la coordination des soins en relation avec les membres des
professions de santé exerçant en pratique de ville et les établissements et services
médico-sociaux,
- Ils participent à la mise en œuvre de la politique de santé et des dispositifs de
vigilance destinés à garantir la sécurité sanitaire.
- Ils mènent, en leur sein, une réflexion sur l'éthique liée à l'accueil et la prise en
charge médicale.
- Ils peuvent participer à la formation, à l'enseignement universitaire et
post-universitaire, à la recherche et à l'innovation en santé. Ils peuvent également
participer au développement professionnel continu des professionnels de santé et du
personnel paramédical.
Pour réaliser ces missions, ils peuvent dispenser, avec ou sans hébergement des patients,
en fonction de leur état de santé :
- des soins de courte durée (dénommés courts séjours) prenant en charge des
affections graves pendant leur phase aiguë en médecine, chirurgie, obstétrique,
odontologie ou psychiatrie
- des soins de suite et de réadaptation (dénommés moyens séjours) qui ont pour objet
la rééducation ou la réadaptation de patients qui connaissent des déficiences ou des
limitations de capacité suite, par exemple, à une intervention chirurgicale, un
accident vasculaire-cérébral…, et de promouvoir leur réadaptation et leur réinsertion
- Avec hébergement, ils dispensent des soins de longue durée (dénommés longs
séjours) qui ont pour objet de prendre en charge des personnes en perte
d’autonomie durable et dont l’état de santé nécessite une surveillance
● Centres hospitaliers
- hôpital de proximité rattachés à une commune le plus souvent
- offrir diagnostics et toute la gamme des soins, chirurgie et obstétrique, soins de
longue durée, soins psychiatriques
- le premier niveau de prise en charge
- Environ 900
- Les centres hospitaliers régionaux (CHR), situés dans les grandes métropoles
régionales environ 30
- haute spécialisation
● CHU
- soins + vocation d’enseignement et de recherche associés par convention à une
université comportant (UFR) médicales, pharmaceutiques ou odontologiques
- Nb: ajouter les hôpitaux des armées ss autorité ministère défense
- Cas particuliers: APHParis, HCLyon = Hospis Civil de Lyon ,
PERSONNELS ADMINISTRATIFS :
CATEGORIE A :
- Personnels de direction
- Directeur d’hôpital, Directeur d’établissement sanitaire, social et médico-social,
Attaché d’administration hospitalière
- rappel : école de Rennes ENSP
2 - Structures privées
- Les établissements privés de santé sont des personnes morales de droit privé
- on a l’exemple des « cliniques privées »
- Parfois plusieurs personnes morales peuvent coexister : l’une possédant le
patrimoine immobilier, l’autre assurant l’activité d’hospitalisation, d’autres encore
organisant ou possédant des éléments du plateau technique (appareillages de
chirurgie, d’imagerie, etc.)
- le diagnostic,
- la surveillance et le traitement des malades, des blessés et des femmes enceintes,
- actions de prévention et d’éducation à la santé
- les soins, le cas échéant palliatifs, avec ou sans hébergement, sous forme
ambulatoire ou à domicile, le domicile pouvant s’entendre comme le lieu de
résidence ou bien l’établissement avec hébergement
Établissements privés :
- 983 cliniques privées à but lucratif
- 38 % des lits 150000 lits
- secteur privé non lucratif 671 établissements privés à but non lucratif (14 % des lits)
● Vue d’ensemble :
Introduction :
Passage du malade sans droit au patient, patient passif au patient consommateur, acteur
de sa santé,
Entre ces deux statuts plusieurs siècles, voire millénaires.
La reconnaissance des droits aux patients c’est quelque chose de très recent :
UNE LENTE RECONNAISSANCE DES DROITS DU PATIENT
cf slide 14 et 15
- Loi 4 mars 2002 dite loi Kouchner relative aux droits des malades et à la qualité du
système de santé
- A vraiment rénové la matière tout en confirmant des JP
- Révolution de la conception: on se déplace des devoirs du médecin (déontologie)
vers droits des malades qui deviennent des droits de la personne humaine
- Ex CSP : loi Kouchner introduit ch « droits de la personne »
- Puis à partir des années 90: lois bioéthiques
cf slide 18
● Liberté individuelle :
slide 21 et 22 (cours 6)
● Le principe de non-discrimination :
Art 1 Con 1958: La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale.
Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou
de religion.
La loi du 4 mars 2002 interdit les discriminations liées aux caractéristiques génétiques des
personnes.
● Est-il aussi besoin de préciser que les soins n’ont pas de couleurs et ne
s’inquiètent pas non plus des nationalités ?
L’accès aux soins dans le secteur public hospitalier ne peut être limité pour des raisons
financières. PUMA pour toute personne travaillant ou si n’exerce pas d’activité
professionnelle, résidant en France de manière stable et continue CSS L 160).
- L. 1110-1 csp : le droit fondamental à la protection de la santé doit être mis en œuvre
par tous les moyens disponibles au bénéfice de toute personne. Cette obligation ne
comporte pas d’éléments de discrimination par rapport à la nationalité du patient :
elle s’impose aussi bien aux personnes de nationalité française qu’aux personnes de
nationalité étrangère, fussent-elles en situation irrégulière.
Les grands principes de l’accès aux soins en milieu hospitalier peuvent être synthétisés ainsi
:
- accueil de toutes personnes quels que soient leur origine, leur sexe, leur situation de
famille, leur âge, leur état de santé, leur handicap, leurs opinions politiques,
philosophiques ou religieuses ;
- libre choix de son praticien ;
- libre choix de son établissement ;
- accueil de toutes personnes dont l’état de santé requiert des soins ;
- accueil de jour et de nuit, 24 heures sur 24, 365 jours sur 365 ;
- soins préventifs, curatifs ou palliatifs ;
- aucune discrimination entre les malades ;
- dans les situations d’urgence, le directeur de l’établissement doit prononcer
l’admission d’une personne démunie dont l’état de santé est constaté par un
personnel médical, même en l’absence de toute pièce d’état civil ou de tout
renseignement relatif aux modalités de prise en charge des frais de séjour ;
- les mêmes dispositions s’appliquent en cas de soins non urgents ;
- l’hôpital doit rester le lieu privilégié où les plus démunis peuvent faire valoir leurs
droits
Le respect de la vie privée est un droit essentiel pour tout patient hospitalisé.
L1110 -4 : toute personne prise en charge par un professionnel de santé a droit au respect
de sa vie privée et au secret des informations le concernant.
→ Ex: Le secret professionnel constitue le socle du respect de la vie privée, qui se traduit
aussi par la possibilité pour le malade hospitalisé de demander que sa présence ne soit pas
divulguée. Même aux proches si opposition du malade.
Idem ayants droits d’un malade décédé si le décédé s’y est opposé.
→ Ex: La loi garantit aussi l’anonymat pour les toxicomanes qui se présentent spontanément
dans un établissement hospitalier, afin d’y être traités.
→ Ex: Lors de l’accouchement, la mère peut demander que le secret de son admission et de
son identité soit préservé (art. 341-1 du Code civil et art. L. 226-6 du code de l’action sociale
et des familles).
Lors du séjour, les personnes hospitalisées peuvent demander qu’aucune indication ne soit
donnée par téléphone ou autre manière sur leur présence ou sur leur état de santé.
Précisons également que la chambre d’hôpital est assimilable à un domicile privé (cour
d’appel, Paris, 17 mars 1986, Chantal Nobel). L’accès des journalistes à l’hôpital n’est
possible qu’avec l’accord du directeur qui doit veiller au respect de la vie privée de tout
patient et de son intimité.
Ainsi, en entrant à l’hôpital, le malade ne perd pas pour autant ses droits élémentaires. Il
conserve sa personnalité pleine et entière et dispose même de nouveaux droits du fait de
son statut.
Avec loi bioéthique 2021: anonymat ne s’applique plus aux dons d’embryons et de gamètes
: personne née PMA à sa majorité peut accéder à l'identité du tiers donneur ( commission
spéciale commission d’accès aux données non identifiantes et à l'identité du tiers donneur
L2143 CSP.
● La sauvegarde de la dignité :
Ces nouveaux droits sont fondés notamment sur un passage progressif de la notion de
patient qui subit des soins vers celle de patient (voire client) qui devient consommateur de
soins.
- droit à l’information
- le respect de la volonté du patient, consentement
- Le respect de la personne
L’obligation d’information résultant du contrat médical est solennisée par deux arrêts du 29
mai 1951 et du 21 février 1961.
Le droit positif ne s’est que tardivement adapté à ces évolutions jurisprudentielles.
Le Code de déontologie médicale n’a imposé aux médecins d’informer le patient et de
recueillir son consentement qu’en 1995.
L’article 1111-2 dispose de manière très générale que « toute personne a le droit d’être
informée sur son état de santé ».
● Droit à l’information :
Avant tout acte ou toute intervention médicale, votre médecin a l’obligation de vous donner
des informations concernant :
- votre état de santé et son évolution prévisible
- les traitements ou actions de prévention et le déroulement des examens
- leur utilité
- leur urgence éventuelle
- leurs conséquences
- les risques fréquents ou graves normalement prévisibles, même s’ils sont
exceptionnels dans leur survenance
- les solutions alternatives possibles
- les conséquences prévisibles en cas de refus de votre part de consentir à
l’intervention.
Après l’acte ou l’intervention, si des risques nouveaux liés à l’intervention ou à votre
traitement sont identifiés, vous devez en être informé par votre médecin, à moins que
celui-ci soit dans l’impossibilité de vous retrouver.
cf slide 13, 14
L’accès du patient à son dossier médical doit avoir lieu même sans intermédiaire d’un
professionnel de santé.
● Fiche ministère
Votre signature sur des documents d’information n’est pas exigible. Ces documents ont pour
fonction de compléter l’information orale qui vous a été donnée, ils ne peuvent être assortis
d’aucune formule vous obligeant à les signer.
En cas de litige, votre signature ne protège pas les praticiens contre des contestations sur la
réalité de l’information et du consentement, et ne vous prive pas de vos éventuelles voies de
recours.
Pour vous rassurer sur les interventions et traitements qui vous sont proposés, vous pouvez
ressentir le besoin de solliciter un deuxième avis médical. Il est toujours possible de
consulter un autre professionnel de santé afin de conforter la prise en charge proposée par
votre médecin. Cette demande ne constitue pas un acte de défiance vis-à-vis du
professionnel de santé qui a donné le premier conseil et n’a pas à être justifiée.
Pour que toutes les informations vous concernant soient accessibles au deuxième médecin,
vous pouvez demander votre dossier médical au premier médecin qui ne peut pas vous en
refuser l’accès.
Principe du consentement :
- Art 16-3 code civil, repris ds code santé publique
- Aucun acte, aucun traitement sans consentement
- Absence de formalisme
La loi du 4 mars 2002 renforcée par la loi du 22 avril 2005 a consacré le droit pour tout
patient de refuser des traitements, même au risque de sa vie : refuser tout acte de
prévention, de diagnostic ou toute intervention thérapeutique, ou demander l’interruption à
tout moment.
Le médecin a l’obligation de respecter votre volonté après vous avoir informé des
conséquences de ses choix et de leur gravité. Si cette décision met la vie en danger, il faut
la réitérer dans un délai raisonnable.
● Tutelle ?
→ Ex affaire Lambert
Soins ne doivent pas être une obstination déraisonnable , soit volonté du patient (directives
anticipées), personne de confiance soit procédure collégiale (personne de confiance).
● Laisser mourir ?
Respect de la volonté ?
● Inversement, refus de soins par un professionnel de santé?
Un professionnel de santé peut refuser ses soins avec « clause de conscience », c’est un
droit de refuser la réalisation d’un acte médical pourtant autorisé par la loi mais qu’il estime
contraire à ses propres convictions personnelles, professionnelles ou éthiques.
→ exemple: IVG?
limites : en situation d’urgence, le professionnel de santé est tenu d’agir aussi bien en vertu
de ses obligations professionnelles que d’une obligation plus générale de porter secours à
toute personne en situation de détresse. Tout médecin qui se trouve en présence d’un
malade ou d’un blessé en péril ou, informé d’une telle situation, doit lui porter assistance ou
s’assurer qu’il reçoit les soins nécessaires. En toute circonstance, il doit porter assistance à
une personne en danger
● Devoir de santé ?
→ il n’est pas exclu qu’un jour, la personne grippée soit pénalement poursuivie pour avoir
embrassé un tiers …
● Domaine de la Bioéthique :
Lois bioéthiques depuis milieu des années 90, lois 2004, 2011, 2021 :
Autorisation ANSM règles strictes ex: essais cliniques de médicaments ; gratuit (non
patrimonialité du corps humain)
Exceptions : IVG, IMG, chirurgie esthétique, radios pour déterminer âge (mineur étranger)
● Embryons humains
Le champ des professions de santé est défini par le Code de la santé publique (4e partie
consacrée aux professions de santé) :
• les professions médicales : médecins, sages femmes, odontologistes
• les professions pharmaceutiques : pharmaciens, préparateurs en pharmacie, préparateurs
en pharmacie hospitalière
• les professions du soin : infirmiers, aides-soignants, auxiliaires de puériculture, assistants
dentaire
• les professions médico-techniques : ambulanciers, manipulateurs en électroradiologie
médicale, techniciens de laboratoire médical
•les professions de la rééducation : diététiciens, ergo- thérapeutes,
masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, orthoptistes, pédicures-podologues,
psychomotriciens
• les professions de l’appareillage : audioprothésistes, opticiens-lunetiers, épithésistes,
ocularistes, orthopédistes-orthésistes, orthoprothésistes, podo- orthésistes
● Diversité :
Les professions du social telles que les assistants du service social, les psychologues, ainsi
que les professions qui correspondent à l’usage d’un titre comme les psychothérapeutes,
ostéopathes et chiropracteurs, ne font pas partie du champ des professions de santé selon
le Code de la santé publique.
cf slide 8 et 9
● Diversité lecture :
Le revenu d’activité des médecins libéraux : des disparités importantes selon la spécialité
En 2017, les médecins exclusivement libéraux ou en exercice mixte ont perçu en moyenne
un revenu d’activité annuel de 120 000 euros
le revenu moyen des spécialistes les mieux rémunérés, comme les radiologues
(radiothérapie, médecine nucléaire et imagerie médicale), les anesthésistes-réanimateurs,
les ophtalmologues ou les chirurgiens atteint ou dépasse 185 000 euros, soit plus du double
de celui des généralistes (92 000 euros) ou des spécialistes situés en bas de l’échelle des
revenus comme les psychiatres ou les pédiatres (respectivement 89 000 et 86 000 euros).
La radiothérapie se distingue nettement avec un revenu moyen de plus de 400 000 euros
par an.
§2 : accès à la profession
Depuis 1971 jusqu’à la rentrée 2020: numerus clausus pour les médecins,
chirurgiens-dentistes, pharmaciens et sages-femmes); PACES + nombre de places en
deuxième année médecine, pharmacie, odontologie et maïeutique – fixé par l’Etat (et non
par chaque Université).
+ quotas pour les autres professions de santé (infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes,
psychomotriciens, orthophonistes, audioprothésistes et orthoptistes)
A partir de 2020, l’accès aux études de santé ne se fera plus par la PACES (supprimée), le
concours continue pour autant à exister.
§3 : Ordres professionnels
Mais aussi:
- des experts-comptable
- des architectes
- des géomètres-experts
- des avocats
- des notaires
- des huissiers
Les conseils des ordres professionnels sont des personnes morales de droit privé chargées
d'une mission de service public (organisation de la profession) cotisations obligatoires.
Vis-à-vis de l'Etat, l'ordre représente la profession. Il peut à ce titre être saisi par les autorités
étatiques de tout projet de réforme de l'organisation ou du fonctionnement de la profession
(ex fin de vie).
Vis-à-vis de la profession, l'ordre a pour tâche essentielle de faire respecter une certaine
discipline, sanctions disciplinaires, déontologie, respect des principes de moralité, probité,
devoirs professionnels, honneur, indépendance. => l’ordre disciplinaire
cf slide 19 et 20
§4 : Industrie de santé
Industries de santé :